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Les civils du Valenciennois dans la Grande Guerre 1914-1918
3 mai 2013

1917 - Soldats Allemands décédés à Valenciennes

 Entre le 25 Août 1914 -date de l'invasion de Valenciennes- et le 2 novembre 1918 -date de la libération de la ville-, de nombreux soldats allemands ont été soignés dans les divers hôpitaux "militarisés", initialement tenus par la Croix-Rouge puis par l'occupant lui-même ; certains d'entre eux y sont décédés et figurent dans les registres d'état-civil de la commune jusqu'à ce que les autorités d'occupation cessent de communiquer les décès à l'administration :
Jusqu'en juin 1917 les actes portent réglementairement le nom de 2 témoins (français) ; ce n'est qu'en octobre que la mairie consigne 30 actes succincts antérieurs au 8 septembre et portant la mention "Dressé sur l'ordre de la Commandanture" ; ils seront les derniers de la période d'occupation à être enregistrés.

C'est donc grâce à d'autres sources que je continue de les recenser, mettant à profit celles-ci pour compléter les listes de 1914 à 1917 qui avaient déjà été publiées et seront mises à jour.

cimetière allemand Valenciennes

1051 soldats allemands de la Grande Guerre sont actuellement connus comme décédés à Valenciennes.

L'inhumation se faisait au cimetière St Roch, voir sur ce même blog le sujet sur le cimetière durant la guerre.

Il n'y a pas eu à proprement parler de combats dans la ville lors de l'invasion d'Août 1914, depuis cette date il s'agit donc de blessés amenés du front dans les Lazarett et qui n'ont pu être sauvés. A partir de mi-octobre 1918 il s'agit de combats face aux alliés qui progressent jusqu'à investir la ville le 2 Novembre, des blessés décèderont après cette date lors du repli jusqu'à l'Armistice du 11/11/1918, puis des prisonniers en 1919.

Les sources -toujours signalées- sont :

  • Les Archives Départementales du Nord, registres des décès de Valenciennes,
  • Le site Denkmalprojekt,
  • Le site Frontflieger,
  • Photos & informations personnelles
  • Des historiques régimentaires, dont celui du Régiment d'Infanterie de Réserve n°55, pour le dernier mois de guerre,
  • Le site Verlustlisten 1. Weltkrieg.

 

  • Pour chaque soldat ci-dessous un lien sous le nom permet d'accéder à la source principale (signalée après celui-ci) figurent ensuite :
    • Grade et unité - dans la mesure des informations,
    • Date et lieu de naissance (id°),
    • Date et précisions sur le lieu de décès.
      • Informations complémentaires ; le cas échéant, un lien permet d'accéder à la source, si différente de la principale.
      • Lorsque j'en ai connaissance, le lieu d'inhumation est précisé ; selon le site Volksbund.de, près de la moitié des soldats allemands inhumés au cimetière de Frasnoy (Nord-France) venaient de Valenciennes. Je n'ai cependant pas obtenu de liste auprès de l'organisation chargée des tombes, qui m'a répondu "ne pas donner de renseignements aux chercheurs", et lors de ma visite au cimetière fin janvier 2020, le livre des noms (Namenbuch) était remplacé par un avis de leur antenne française de Metz indiquant la conservation du livre "à l'abri des conditions hivernales". Ce n'est qu'après le confinement que j'ai pu revenir (le 2/06/2020) et, toujours faute de livre, photographier chaque tombe, ce qui m'a permis de dresser un plan détaillé de l'implantation de celles-ci à Frasnoy

        Les informations retrouvées sur le site Volksbund.de étant le plus souvent parcellaires, j'ai étendu la liste des noms à ceux qui sont décédés dans les derniers combats avant l'Armistice, à Valenciennes ou dans les communes voisines exclusivement

  Certains renseignements sont rédigés en allemand, avec l'usage habituel des abréviations, parfois réduites à quelques lettres, comme
i.Kr. pour Tod infolge Krankheit (ou Kriegsverwundung) : Décédé des suites de maladie (ou de ses blessures de guerre).

  En ce qui concerne l'État-Civil de Valenciennes (noté ci-dessous "ECV") aux Archives Départementales du Nord, le lien renvoie via la cote du microfilm à la page d'accueil de celui-ci faute de lien pérenne avec cette vesion du site. Il convient donc pour le moment de relever les n°s d'acte et de vue.
L'historique du RIR55 ( dont il a déjà été question ici) n'étant pas numérisé, aucun lien n'est disponible.

 

  Liste der deutschen Soldaten, die zwischen 1914 und 1919 in der Stadt Valenciennes starben, entweder im Zivilregister eingetragen oder gesammelt, insbesondere auf der Website "DenkmalProjekt".
Manchmal geben die Einträge einige Informationen über diese Soldaten, wie z.B. ihre Einheit, die ich ebenfalls wiedergebe. Diese Soldaten wurden in der militärischen Abteilung des städtischen Friedhofs von Saint-Roch begraben.
Die Leichen wurden nach dem Krieg auf den Friedhof von Frasnoy überführt oder zu ihren Familien zurückgebracht.

 

Retour au tableau des nationalités par année

Voici les 239 noms connus au 22/02/2023 pour 1917, dans l'ordre des décès :
parmi eux, 200 sont recensés au cimetière militaire allemand de Frasnoy.

Une liste alphabétique au bas de la page renvoie vers les informations personnelles.  

 

 

 

 

 

  • MIERKE Hermann      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 28 vue n°8
      Grade & Unité  Musketier ; 94°IR Prussien, 11°Cie, 6°Division d'infanterie, 2°Corps d'armée.
      Naissance  06 jan 1894 Schubzendorf district Ruppin (Brandenbourg)
      Décès  09.01.1917 Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • SCHRIENEWERK Hermann Wilhelm      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 71 vue n°20
      Grade & Unité  Sous-officier ; 3°Cie, 65°IRR, 208°division d'infanterie de réserve
      Naissance  06 mai 1887 Mallendorf, district de Eckartsbergen
      Décès  25.01.1917 Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • WITTKOWSKI Julius      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 192 vue n°50
      Grade & Unité  Conducteur auxiliaire ; Direction des Chemins de fer militaires Lille, Service traction de Valenciennes
      Naissance  02 juil 1879 Jannrode près Evbling (Prusse Occidentale)
      Décès  18.02.1917 Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • HELLER Karl      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 240 vue n°62
      Grade & Unité  Canonnier ; 3°Bie, 112° Regt d'artillerie de campagne
      Naissance  05 nov 1897 Berlin
      Décès  03.03.1917 Ambulance des Petites Sœurs des Pauvres, Avenue Duchesnois
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

  • BIESCHKOWSKI Hans      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 277 vue n°71
      Grade & Unité  Sous-officier aviateur ; Ecole d'aviation 1° Armée (AFP 1)
      Naissance  02.07.1893 Oliva
      Décès  10.03.1917 Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

 

 

  • JORDAN Ernst      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Ltn.d.R. ; R.I.R. 5
      Naissance  09.10.1894 Rastenburg
      Décès  12.03.1917 Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

 

 

  • OTTO Karl      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 307 vue n°79
      Grade & Unité  Pionnier ; 9°Colonne prussienne construction voies chemin fer, 4°Regiment
      Naissance  27 avr 1872 Wutike Ostpriegnitz Brandenburg
      Décès  15.03.1917 Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • KUHL Hermann      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 360 vue n°92
      Grade & Unité  Sergent Major ; 25°IR, 6°Cie, 208°Division
      Naissance  01 jan 1893 Cologne Deutz
      Décès  24.03.1917 Ambulance des Petites Sœurs des Pauvres, 22 Avenue Duchesnois (Kriegslazarett 29 )
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

 

 

  • BRACHMANN Heinrich      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 384 vue n°98
      Grade & Unité  Musketier ; 2° Dépôt recrues campagne, 50° Division d'infanterie réserve allemande
      Naissance  19 avr 1897 Ganderkesse (Oldenburg)
      Décès  31.03.1917 Ambulance du Collège de Jeunes Filles Boulevard Pater
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

  • WERTH Karl      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Hauptmann der Reserve ; 1. Großherzoglich Hessisches Feldartillerie-Regiment Nr. 25, 7. Batterie
      Naissance  -
      Décès  01.04.1917 Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : 
        Unglücksfall (Accident)

 

 

 

 

 

 

  • WAGNER Michael      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 422 vue n°107
      Grade & Unité  Caporal ; 1°Rgt d'artillerie campagne bavaroise, 1° colonne munitions, 1° Bde, stab. D'artillerie campagne réserve
      Naissance  15 avr 1880 Aislingen Dillenger
      Décès  06.04.1917 Ambulance du Collège de Jeunes Filles Boulevard Pater
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • BELLMANN Johann      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 524 vue n°133
      Grade & Unité  Grenadier ; 89°Rgt grenadiers; 5°Cie
      Naissance  28 déc 1873 Walde près Lanenbruck (Hanovre)
      Décès  23.04.1917 Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • SAUTTER Wilhelm      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 564 vue n°143
      Grade & Unité  Lieutenant ; Wurtembergeois, 125°IR, 2°Cie
      Naissance  27 sep 1894 Stuttgart
      Décès  30.04.1917 Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République (bayerischen Kriegs-Lazarett, Abteilung 62)
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

 

 

  • NAUMANN Kurt      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Ltn. ; I.R. 131
      Naissance  10.02.1892 Spandau
      Décès  06.05.1917 Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

  • CANTER Kurt      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Leutnant der Reserve ; (Aviateur)
      Naissance  26.12.1884 Gumbinnen
      Décès  14.05.1917 Famars
      Inhumation  pas d'information connue.

 

  • PÄTZOLD Fritz      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Vzfeldw. ; (Aviateur)
      Naissance  30.01.1896 Bunzelwitz
      Décès  14.05.1917 Famars-Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.

 

 

 

 

  • ANDERSOHN Otto      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 713 vue n°181
      Grade & Unité  Territorial ; 10°Cie, 77IRR
      Naissance  21 avr 1883 Neukoell(n)er
      Décès  16.05.1917 Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • HEINE Theodor      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 769 vue n°195
      Grade & Unité  Lieutenant ; Escadrille combat (Bogohl 1)
      Naissance  19 mai 1890 Hambourg
      Décès  25.05.1917 Valenciennes -La Briquette
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

  • GLÄNZEL Albert      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 782 vue n°198
      Grade & Unité  faisant fonction d'officier ; Escadrille combat Bogohl 1
      Naissance  18 juin 1887 Nieder Würschrvitz District de Chemnitz (Saxe)
      Décès  29.05.1917 Valenciennes
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • SUWAK Ludwig Ignat      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 842 vue n°213
      Grade & Unité  Sous-officier sanitaire ; 12° Lazarett Forteresse Modlin
      Naissance  en 1872 Kartschow (Varsovie)
      Décès  15.06.1917 "à Valenciennes"
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

  • ABRICH Josef      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 843 vue n°214
      Grade & Unité  Fusilier ; 9°Cie, 38°Rgt fusiliers
      Naissance  13 déc 1884 Mermersdorf Grestkau ( Silesie)
      Décès  16.06.1917 "à Valenciennes"
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • LEWTSCHUK Johann      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 869 vue n°220
      Grade & Unité  Soldat ; 26° d'artillerie forteresse Modlin
      Naissance  en 1879 Pribisch Grodno
      Décès  24.06.1917 Dans un train d'ambulance
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

  • THIEME Georg Joseph      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1917 Acte 871 vue n°221
      Grade & Unité  Unteroffizier ; École l'Escadrille chasse O.H.L. Jasta Schule I
      Naissance  12 juil 1892 Dresden
      Décès  30.06.1917 La Briquette
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

  • KINDERMANN Gerhard      Source : Etat-Civil de Valenciennes. Décès : 1917 Acte 1042 vue n°264, dressé sur ordre de la Commandanture
      Grade & Unité  Lieutenant de Réserve ; École d'escadrille chasse O.H.L. Jasta Schule I
      Naissance  15 juin 1891 Neha
      Décès  14.07.1917 Valenciennes
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

 

  • VOGT Paul      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  - ; Flieger-Ersatz-Abteilung Nr. 1, Staffel 5
      Naissance  -
      Décès  26.07.1917 La Briquette bei Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : 
        abgestürzt

 

 

 

 

 

 

  • DONNER Wilhelm      Source : Etat-Civil de Valenciennes. Décès : 1917 Acte 1054 vue n°266, dressé sur ordre de la Commandanture
      Grade & Unité  Vizefeldwebel (sergent-major) ; École d'escadrille chasse O.H.L. Jasta Schule I
      Naissance  05 juin 1890 Berlin
      Décès  20.08.1917 Famars
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

  • WESCHEL Ernst      Source : Etat-Civil de Valenciennes. Décès : 1917 Acte 1058 vue n°266, dressé sur ordre de la Commandanture
      Grade & Unité  Territorial ; 3°Cie, 84°IR
      Naissance  02 déc 1896
      Décès  27.08.1917 "à Valenciennes"
      Inhumation  St-Roch.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • MULLER Wilhelm      Source : Etat-Civil de Valenciennes. Décès : 1917 Acte 1067 vue n°267, dressé sur ordre de la Commandanture
      Grade & Unité  Territorial (Grenadier) ; 2°Cie, 119°Rgt grenadiers
      Naissance  08 juin 1890 Frankfurt am Main (Provinz Hessen-Nassau, Preußen)
      Décès  07.09.1917 im bayerischen Kriegs-Lazarett Nr. 62 in Valenciennes, Frankreich
      Inhumation  St-Roch tombe n°522.

 

  • SCHRENNER Johann      Source : Etat-Civil de Valenciennes. Décès : 1917 Acte 1068 vue n°267, dressé sur ordre de la Commandanture
      Grade & Unité  Fusilier ; 10°Cie, 261°IRR
      Naissance  19 mai 1897
      Décès  07.09.1917 "à Valenciennes"
      Inhumation  St-Roch tombe n°523.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

 

 

  • BOß Fritz, von      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Vizewachtm. ; Kürassier-Regiment Nikolaus I. von Rußland (Brandenburgisches) Nr. 6
      Naissance  -
      Décès  16.10.1917 bei Roeulx zwischen Cambrai und Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : 
        gefallen: EK II. 20.09.14; EK I. 1918

 

 

 

 

 

 

 

  • SCHUBERT Paul      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Leutnant d. R. ; I. Garde Reg. 10. Komp.
      Naissance  Schwöbber 1883
      Décès  24.11.1917 Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : 
        BuchhändlerDirektor der Baslatwerke BramburgJak vom RIR 91, verw. 21.11.1917

 

 

  • LHOTZKY Bruno      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Lieutenant de Réserve ; Jasta-Schule I/ Valenciennes
      Naissance  02.08.1890 Oneschty/Beßarabien (Rußl.)
      Décès  30.11.1917 Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • SCHULZ Wilhelm Christoph Rudolf Karl      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Hilfsschaffer/Gemeiner der Reserve ; Militär-Eisenbahnbetriebsamt 1
      Naissance  31.08.1886 Tostedt
      Décès  06.12.1917 gef a.d. Bahnhof Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : 
        ledig; ev; Adresse: HH-Wilhelmsburg, Wittestr. 4
        Verlustlisten

 

  • WIEDELMANN Heinrich Friedrich Wilhelm      Source : Gelsenkirchen
      Grade & Unité  Rangiermeister ; Militär-Eisenbahnbetriebsamt (?)
      Naissance  12.03.1876 Bierde
      Décès  06.12.1917 Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.

 

  • FINGER Gustav      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Gefreiter ; Reserve Infanterie Regiment 225, 6.Komp.
      Naissance  04.04.???? Warmbrunn
      Décès  07.12.1917 Valenciennes, im Westen
      Inhumation  pas d'information connue.

 

  • PLATT Heinrich      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Ltn.d R. ; -
      Naissance  27.07.1890 Eberbach
      Décès  10.12.1917 Famars bei Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : -

 

 

 

 

  • SCHULDT Claus      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  - ; Inf. Regt. Nr. 1
      Naissance  06.06.1878 Frestedt (Süder- dithmarschen)
      Décès  25.12.1917 (?) im Lazarett Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : 
        Dr.; Oberlehrer a.d. Realschule in Hamburg-Hamm / WehrmannIm Februar 1917 einberufen; November 1917 an die Front; verwundet bei Cambrai; gestorben im Lazarett.
        Verlustlisten

 

 

 

  • BORNS Rudolf      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  Kanonier ; Lothringisches Fußartillerie Regiment Nr. 16, II. Bataillon, 6. Batterie
      Naissance  -
      Décès  30.12.1917 an seinen Wunden in Valenciennes
      Inhumation  pas d'information connue.

 

 

ABRICH Josef
ABT (ALT) Johannes Adolf
ALBRECHT Johannes Adolf
AMBROSIUS Heinrich
ANDERS Hermann
ANDERSOHN Otto
ANDRICH Karl
BALZ Wilhelm Karl
BARTELS Johann
BASSE Fritz
BAUERS Heinrich
BAUER Xaver / Peter
BÄUMGEN Heinrich
BAUTZ August
BECKER Johann Pierre
BEHL Hermann
BEHN August
BELLMANN Johann
BEYER Johann Albert
BIERE Fritz
BIESCHKOWSKI Hans
BLECHER August
BOBRINK Heinrich
BOCKHOLDT Hans
BODENBACH Johann
BOIKE Bernhard
BORCHERS (BORCHES) Heinrich
BORNS Rudolf
BOSCH Gottlob
BOß Fritz, von
BRACHMANN Heinrich
BRANDL Karl
BREDE Hermann
BRENNERT Ludwig
BRÜGMANN Friedrich
BRUNNER Arthur Georg
BUCHMANN Erich
BUDDE Karl
BURGER Andreas
BUSCH Bruno
CAMPHAUSEN Erich
CANTER Kurt
CONRAD Konrad
DASCH Leonhardt
DECKER Albert
DENKERT Friedrich
DIPPEL Georg
DOBBERSTEIN Paul
DOMBROWSKI Johann
DONNER Wilhelm
DRUCKENMÜLLER Johan Peter
DRUDECKE Fritz
DÜDE (DUEDE) Gustave
DYIONSKI / DZIOWSKO Theodor
ECKHARDT (ECKARDT) Richard
ENGEL Wilhelm
FELDMANN Henri Joseph Jean Gabriel
FERTL Georg
FINGER Gustav
FRICKE Friedrich
FRICK Johann
FRIEDL Josef
GAISER Karl
GEIST Alfons
GERSTENECKER Emil
GLÄNZEL Albert
GLORIA Hans Ernst Willi
GORNY (JERNY) Peter
GRZESIK Walter
GURT Emil
HÄBERLE Hermann
HAECKER Louis
HAHN Johann
HAMEISTER Ludwig
HANKOFF August
HECHT Wilhelm
HEINE Theodor
HELLER Karl
HER(R)MANNI Adalbert William
HEUSMANN Fritz
HILDEBRAND (HILLENBRAND ?) Joseph
HINDERBERGER Georg
HITZ Fritz
HOEFFER Johann
HOLLSTEIN Konrad
HOMANN Albert
HONIGSHEIM Werner (Emil ?)
HORN Otto
HÖSERMANN Hermann
HUNDSCHELL Fritz
HUZEL Wilhelm
JACOBI Hugo
JAKOB Friedrich Wilhelm
JENSCH Otto
JESPERSEN Jens
JONCZYK Johann
JORDAN Ernst
JUNK Wilhelm
KAHL Eugen Wilhelm
KELLNER Paul
KESSLER (KEHLER) Arthur
KINDERMANN Gerhard
KLEIN Alfred
KLIE Friedrich
KLONETZKY Walter
KÖLBL Ludwig
KOLHER/KÖHLER Walter
KÖLKER (KOLHER) Josef
KUHL Hermann
KÜHNE Emil
KUKAT Ernst
KÜSTER Friedrich
KUTZ Wilhelm
LANGE Heinz Heinrich
LAUBENSTEIN Philipp
LAUSBERG Hermann
LEHMANN Emil
LEICH Walter
LEWTSCHUK Johann
LHOTZKY Bruno
LINDOW Hermann
LUTZ Karl
LUTZ Ludwig
MARSCHALL Adolf
MATTHIAS Edwin
MAUBACH Wilhelm
MAYER / MEYER Johann
MERLECKER Otto
MICHIELS Johann
MIERKE Hermann
MÖBIUS Arthur
MÖHRING August
MOMMERS Peter
MÖSSINGER Johann
MÜLLER Friedrich
MULLER Wilhelm
MUNKELT Paul Friedrich Willi
MUNSTER Wilhelm
NARR Gottfried
NAUMANN Kurt
NEUMANN Eduard
NEUPERT Richard
NIBULINSKI Anton Emil Karl
NIELSEN Heinrich Julius
NIEMANN Ludwig
NOLTE Georg
NUBER Josef
OESTMANN Heinrich
OTT Georg Matthias
OTTO Karl
PÄTZOLD Fritz
PETER Eugen
PFAFF Franz
PFEIFFER Leopold
PFORTMÜLLER George
PIRO Jakob
PLATT Heinrich
PSCHORR Heinrich
RASCHKE Gustav
RAUH Rudolf
RECKLIES Hermann
REIMANN Rudolph Leopold
REINERS Mathias
REPS Karl Franz
RICKENS Johann
ROEBERS Heinrich
ROHDE Heinrich
RÖSCH Wilhelm
RÖSSLER/ROESSLER Wilhelm
RUPP Friedrich
SALGE Andreas
SAUTTER Wilhelm
SAUTTER Wilhelm
SCHÄFER Valentin
SCHALE Friedrich
SCHEEL Julius
SCHMALHOFER Georg
SCHMEIDUCH Heinrich
SCHMELZER Adam
SCHMIDHÄUSLER Franz
SCHMIDT Ferdinand
SCHMIDT III Franz Richard
SCHMIDT Franz (Joseph)
SCHMIDT Hermann
SCHMIDT Wilhelm
SCHNEIDER Xaver
SCHÖLZCHEN Josef
SCHOLZ Emil
SCHRENNER Johann
SCHRIENEWERK Hermann Wilhelm
SCHRÖDER Karl Otto
SCHRÖDER Otto
SCHUBERT Paul
SCHULDT Claus
SCHÜLER Wilhelm
SCHULTE Heinrich
SCHULZ August
SCHULZ Wilhelm Christoph Rudolf Karl
SCHWARZE Heinrich
SPIES(S) August Rudolf Ernst
STAHN Karl
STARCKLOFF Max
STEFFENS Klaus Gerd
STÖHR J(e)an Hedden
STÖRTLÄNDER Karl
STRODE Adolf
SUCK Carl Heinrich Nicolaus de Pinneberg.
SÜLTER Dietrich
SUWAK Ludwig Ignat
THEES Henri
THIEME Georg Joseph
THOMAS Oswin
THÖM Johann
TÖDT Eduard
TÖLKE Josef
TRASCHÜTZ Ludwig
TROFE Fritz
VOGT Paul
WAGENER Karl
WAGNER August
WAGNER Johann
WAGNER Michael
WEIHS /WEISS August
WELLER Georg
WENDT Hermann
WERTH Karl
WESCHEL Ernst
WIEDELMANN Heinrich Friedrich Wilhelm
WIEDEMANN Hans
WILLERS Schwittert
WINKLER Karl Robert
WISTUBA Karl
WITTKOWSKI Julius
WOELFERT Arnold
WOLF Wilhelm
ZAHL Albert
ZEHENDER Karl
ZIEMAINZ Friedrich
ZILLESSEN Adolf
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25 juillet 2014

Réquisitions : 1917 Le cuivre

 

    Nous donnons en entier l'ordonnance que fit paraître le Commandant en Chef, Von Der Marwitz, le 13 juin 1917, concernant la réquisition d'objets en cuivre :

 

 

 

 § 1. -Les objets d'installation et de ménage en cuivre et d'alliages de cuivre mentionnés ci-dessous sont saisis et seront enlevés prochainement.

 
    1°  Les pompes à l'eau et les conduites qui ne servent plus dans les maisons.  
    2°  Les barres de rampe avec leurs poteaux et soutiens dans les bureaux et magasins, aux devantures, etc.  
    3°  Les lettres et caractères pour l'indication des noms et maisons de commerce.  
    4°  Les patères.  
    5°  Les rosettes et les crochets de rideaux, ainsi que les glands de cordons à rideaux.  
    6°  Les tringles et les anneaux des portières et des rideaux.  
    7°  Les balustrades et les grilles aux fenêtres et aux portes de toute sorte, aussi celles des chemins de fer souterrains, des voitures de tramway, des automobiles, des yachts, des bateaux, des devantures, des portes de magasins, des tourniquets, des portes d'ascenseurs, etc.  
    8°  Les garnitures en fer blanc aux portes de toute sorte, .aux comptoirs, aux bureaux, aux tables de débits et aux piliers.  
    9°  Les baguettes des tapis d'escaliers, avec leurs rosettes et pitons.  
    10°  Les balustrades aussi bien que les rampes fixées aux murs et leurs soutiens.  
    11°  Les chauffe-lits.  
    12°  Les boutons d'ornement fixés (vissés ou goupillés) aux grilles, aux balustrades, aux porte-manteaux en fer ou en bois, aux porte-parapluies, et aux lits.  
    13°  Les bougeoirs des pianos.  
    14°  Les enseignes des coiffeurs.  
    15°  Les tendoirs, les engrenages et les toits des marquises.  
    16°  Le blindage des appareils de chauffage.  
    17°  Les enseignes des boites à lettres qui ne sont pas maçonnées dans les murs.  
    18°  Les panneaux et les liteaux des rampes et des balustrades de balcon.  
    19°  Les porte-manteaux et les porte-parapluies à barres pleines ou creuses.  
    20°  Les rampes et poignées aux baignoires et aux bassins de natation.  
    21°  Les poids au-dessus de 100 grammes.  
    22°  Les poignées et les tiges servant au fonctionnement des vasistas et des coulisses à ventilation, etc.  
    23°  Les garnitures intérieures et extérieures (pas de gonds) des portes de toute sorte, des encadrements de portes, etc., etc.  
    24°  Les garnitures intérieures et extérieures (pas de charnières) des fenêtres des vitrages et des vitrines.  
    25°  Les garnitures intérieures et extérieures (ni gonds ni charnières) des fenêtres, des vitrages et des vitrines, des guichets, des cabines d'ascenseurs, des rampes d'ascenseurs et des cabines téléphoniques.  
    26°  Les enseignes de noms et de maisons commerciales (aussi celles de chemins de fer, de bateaux, de machines, etc. mais non les plaques indiquant la force motrice ou la capacité des machines).
 
    27°  Les garnitures de piliers aux façades, n'étant pas maçonnées.  
    28°  Les marteaux de portes.  
    29°  Les boutons et les poignées des portes de toute sorte avec leurs garnitures, s'ils ne sont pas mobiles, c'est-à-dire s'ils ne servent pas comme loquets au fonctionnement direct d'une serrure.  
    30°  Les vasistas et les grillages.  
    31°  Les porte-serviettes, les porte-éponges, les savonniers, les crochets à linge et les paniers à linge.  
    32°  Les garnitures de piliers, etc. aux comptoirs, aux tables de débits, aux buffets, etc.  
    33°  Les égouttoirs et les autres ustensiles des tables de débits ct des buffets.  
    34°  Les appareils de décoration des étalages et des magasins, les appareils de chauffage transportables, les cendriers, les étagères en n'importe quel métal et pour n'importe quel usage, les porte-bras pour l'essayage des gants, les bras à chapeaux, les crochets, tourniquets à cartes. Les encadrements métalliques, les plaques en laiton aux bureaux de (misse, les supports pour étagères, les attaches parapluies, les supports d'étagères dans les étalages et devantures avec leurs garnitures de récipients, pour café, thé, cacao et chocolat et les distributeurs. Les entonnoirs des moulins à café, les écuelles d'ornement et de pâtisserie, les boîtes et les corbeilles de pâtisserie, les couvercles de timbales, les cadres et les vases de décoration, les plateaux de balances.  
         
   § 2. -Les objets mis à la disposition des personnes faisant partie de l'armée allemande, ou les objets qui se trouvent en dépôt entre les mains de ces personnes, seront aussi saisis et enlevés.  
  De la saisie sont exempts:  
    a)  les ustensiles servant au culte;  
    b)  les objets pour lesquels les Commandantures de Place ou d'Etapes donneront par écrit l'exemption à cause de leur valeur artistique ou historique.  
     
   § 3. -Les personnes ayant en dépôt des objets saisis, répondent de leur conservation et de leur sûreté, leur emploi régulier est permis jusqu'à l'enlèvement, la vente est défendue.  
     
   § 4. -Les personnes ayant en dépôt des objets saisis, sont tenus à les remettre aux jours et lieux indiqués par les Commandantures de Place ou d'Etape. Les objets d'ajustage fixe ou de transport difficile, dont la remise à l'endroit indiqué serait impraticable ou matériellement impossible, devront être annoncés par les possesseurs pour être démontés ou enlevés.  
  Des personnes chargées par la Commandanture de Place ou d'Etape passeront dans les maisons pour constater si tous les objets mentionnés sont rendus.  
     
   § 5. -L'enlèvement des objets saisis qui se trouvent dans des bâtiments ou logements abandonnés, sera réglé par les Commandanture de Place ou d'Etape. Cette disposition s'applique également au cas où des autorités ou des militaires allemands auraient été installés dans les bâtiments ou logements abandonnés.  
     
  § 6. -Les commandants de Place ou d'Etape feront inscrire les objets rendus dans les listes qui porteront le lieu, la rue, le n° de la maison, le propriétaire, le nom du métal et les poids des objets.  
  Les Maires recevront aussitôt que la saisie est faite, ces listes avec des feuilles collectives pour leur commune.  
  Les garnitures en matière non saisie ne seront pas mises en compte lors du pesage  
     
   § 7. -Des objets dont le remplacement est absolument indispensable sont à demander à la Commandanture de Place ou d'Etape. Leur livraison s'effectuera autant que possible contre paiement en bons communaux.  
     
   § 8. -Sera puni d'emprisonnement jusqu'à 5 ans et d'une amende jusqu'à 10.000 marks ou de l'une de ces deux peines:  
    a)  qui, en contravention au § 3, déplacera des objets saisis ou les soustraira d'une autre manière à la saisie.  
    b)  qui, en contravention au § 4, ne remettra ou n'annoncera les objets saisis.  
   Les tentatives seront punissables.  
     
   En sus de la peine, la confiscation des objets de contravention sera prononcée, qu'ils appartiennent ou non au contrevenant.  
     
  Le Général Commandant en Chef  
  Von Der MARWITZ.  
  AH. Qu. le 13 juin 1917.

 

 

 

 

Les Allemands envoyèrent ensuite à la Municipalité l'ordonnance suivante :

Commandanture d'Etapes 158
Valenciennes, le 28 juin 1917,

    Toutes les poignées en cuivre dans le bâtiment de la Commandanture doivent être remplacées par d'autres, de même toutes les pièces métalliques devront être démontées et remises au Sous-officier Bitzer.
Les travaux doivent être entrepris immédiatement.
Signé: FREIMAN.

 

     Naturellement, beaucoup de nos concitoyens, plutôt que de donner leurs cuivres préférèrent les jeter à l'eau, ce qui porta au comble l'irritation de la Commandanture, qui voulut faire supporter par la Municipalité les amendes encourues par les personnes prises en défaut.


     Rien qu'à Anzin, les habitants avaient déjà détruit presque 4.000 kilos. C'est ainsi que je fus étonné de recevoir le 2 juillet 1917 la visite de M. Tauchon: il venait me prier de me rendre à la Mairie, afin de voir ce qui était advenu de nos beaux lustres et de demander au lieutenant Kollmann de nous dicter notre conduite dans cette question des cuivres.
Je me rendis d'abord à la Mairie, et constatai que tous les boutons de portes avaient été changés, et que la nuit précédente les beaux lustres de la salle des mariages avaient été démontés par nos ouvriers et remis dans un coin du garage.

De là, j'allais chez le lieutenant Kollmann qui me répondit qu'en Allemagne la même mesure avait été prise, les cuivres ayant été tous enlevés, mais que la population en revanche, exigeait qu'il en soit de même dans les régions envahies: c'est pourquoi une nouvelle ordonnance avait été édictée.
Quant aux lustres il me promit de faire revenir l'expert allemand qui donnerait son avis et tâcherait de les sauver : mais nous savions parfaitement qu'il ne restait aucun espoir.

in René Delame : "Valenciennes Occupation allemande 1914-1918. Faits de guerre et souvenirs" Hollande & Fils ed. 1933

 

Avis 19170410
source BDIC

 

Le tour des statues et des cloches allait bientôt venir .....

 

1 octobre 2013

Marguerite GIBLAT, Infirmière.

 

        Marguerite GIBLAT, Infirmière, qui a officié dans Valenciennes investie de fin août 1914 à fin février 1915 nous a laissé les quelques pages de son carnet de route, sans présentation (elle devait venir d'une autre région) ni information sur ce qu'elle devient en allant vers Mons avec intention de passer en Hollande puis de revenir en France non occupée.

        Son carnet donne des détails sur les premiers jours de l'occupation de Valenciennes, décrivant les peurs et espoirs des citoyens, et bien entendu les conditions de soins aux blessés :

 René Delame la signale parmi les infirmières venant de Paris :

Delame I-253

Elle était probablement l'une de celles citées dans "Le petit Parisien" du 12/08/1914 :

Le_Petit_Parisien_19140812

Depuis la première rédaction de cet article j'ai pu retrouver une partie de sa généalogie :

        Elle est née Marie Désirée Marguerite le 8 septembre 1880 à Chartres (Eure-et-Loir) de François Victor Arthur GIBLAT, Capitaine au 4e escadron du train des équipages militaires (TEM) et de Marie Estelle Léonie ROCHE. Elle décède le 16 novembre 1964 (84 ans) à Paris, 4e arrondissement, au 47 Boulevard de Latour-Maubourg quartier "Invalides" où elle résidait depuis au moins 1926 selon le recensement.

François Victor Arthur GIBLAT, né le 20 mai 1848 à Commercy (Meuse) et décédé à Sceaux le 24/01/1882 (Marguerite avait 15 mois) avait épousé le 5 Août 1879 à Chartres Marie Estelle Léonie ROCHE, née à Rambouillet (Seine-et-Oise) le 16 décembre 1856 et décédée à Paris le 04/08/1925.
François GIBLAT, engagé volontaire en 1865 au 6e Chasseurs, avait participé à la guerre de 1870. Fait prisonnier (à Sedan) le 01/09/1870, il s'évade le 26 septembre, sa fille l'évoque dans son journal (voir ci-dessous). Il quitte l'armée et le 10e escadron du train des équipages le 18/08/1881.

A Noter : Les 3 oncles paternels et un oncle maternel de Marguerite, son également militaires de carrière, 2 sont chevaliers de la Légion d'honneur et 2 ont fait la Campagne 1870-71.

        Un cousin de Marguerite, Arthur Pierre GIBLAT, engagé volontaire en 1899 à 17 ans, a à son actif les campagnes d'Algérie, Cochinchine, Madagascar et Maroc. Réengagé an 1912 au 1er régiment étranger, il fait 4 ans de guerre contre l'Allemagne. Blessé 2 fois, cité 4 fois, il est décoré de la Médaille coloniale avec agrafe Sahara, de la Médaille militaire et de la Croix de guerre avec palme, étoiles d'argent et de bronze.
Il est tué le 2 septembre 1918 à Laffaux.

Lien vers l'arbre généalogique (V.5 du 04/11/2022.)


 

24-8-14. - On entend la canonnade ; les gens filent, filent. Les Allemands sont à Quiévrain. Il paraît que nous avons une défaite à Mons...
On nous a amené 13 blessés à l'hôpital ; peu graves. L'un d'eux m'a tendu sa ceinture :

 Mon père... mon alliance... Si je meurs... la rendre...
Et il s'endort.

Midi... Le gouvernement militaire est parti ; les trains ne marchent plus.
1 heure de l'après-midi. En allant à l'hôpital, je rencontre un soldat cycliste qui a l'air d'un fou :
 Madame, madame, où est le magasin des vivres ; il nous faut des cartouches, ils sont près du pont d'Anzin ; ils vont entrer...
Dans la ville, on ne sait rien.

25-8-14. - 5 heures du matin. L'hôpital est tout sens dessus dessous. Les Allemands sont à Anzin ; dans une demi-heure ils seront ici... Attendons. Je ne quitterai pas mon service, le labora­toire, ni les blessés. Maman décide de rester, elle aussi à l'hôpital, avec moi. Les gens comprennent maintenant ; ils fuient en troupes lamentables ; que sera ce soir ? On dit que des régiments ont reculé en Lorraine. Mère et moi avons apporté nos affaires; il faudra peut-être rester ici ce soir.
10 heures du matin. Le gosse qui me sert arrive, tout pâle :
 M'dame, les Allemands sont à la porte...
 Dis une prière, mon petit, et tiens-toi tranquille... Il est déjà reparti. Il revient à 10 h. et demie :
 M'dame, y z'ont demandé à Léon (le concierge) le chemin de Famars... Monsieur le Supérieur était devant la porte, il leur a répondu qu'on ne savait pas, qu'on était la Croix-Rouge ...
 Alors? ..
 Alors, un chef a dit comme ça « En temps de guerre, y a pas de Croix Rouge ». Y crient comme j'ai pas encore entendu... Sûr que c'est des barbares...
11 heures. Un infirmier arrive de la ville, très pâle ; sa maison est criblée de balles, son plafond effondré, sa famille dans la cave... Il a vu passer les Allemands ; ils ont l'air solides et admirable­ment équipés ; ils paraissent sortir de la caserne : Nous sommes trahis; les blessés d'hier disent que les Allemands étaient cachés chez des habitants et les ont tirés à bout portant... Ils étaient pleins de sang...
Les Allemands ont enlevé les drapeaux français à l'Hôtel de Ville et arboré ceux de l'Alle­magne.

29-8-14. - Nous sommes «Ambulance Allemande» ; c'est affiché... Il y a 40 Allemands éclopés et blessés légers dans la cour ; ils ne veulent pas lâcher leur fusil... On les hospitalise armés, loin des nôtres.
Midi moins dix. Le Lt.Cl. Kinzel, commandant la place de Valenciennes, vient à l'hôpital :
- J'ai dit, hurle-t-il, de donner 2 bouteilles de votre vin par homme pour célébrer le Sedantag !...
Il ponctue chaque phrase d'un coup de cravache sur sa botte.
- C'est donc, dis-je à mi-voix, qu'ils n'ont rien d'autre à célébrer...
Le major Allée me tire par mon voile pour me faire taire :
- Voulez-vous être fusillée? ..

Les Boches ont trouvé à l'Hôtel de Ville un paquet de brochures : le testament de Guillaume, qu'on avait fait saisir sur le marché où je l'ai vu vendre il y a quinze jours ; le maire, le docteur Tauchon, a été condamné à mort ; on le fusillera après-demain si la ville ne verse pas 1 million de rançon demain. Valenciennes est pleine d'Alle­mands ; ils forcent les commerçants à ouvrir leurs boutiques. Les nouvelles sont affreuses : la Bel­gique est toute envahie ; les Zeppelins sur Paris, nos armées écrasées, les Allemands à Compiègne... et les miens? ..


5-9-14. – On reçoit les nouvelles les plus contradictoires: Berlin pris par les Russes, la reine de Hollande prise par les Anglais, les Allemands à Chantilly... Je ne sais que croire...
Ils ont repris leurs blessés pour les envoyer en Allemagne. Le gouverneur Kinzel s'est installé à la gare; il s'y trouve plus en sûreté qu'à l'Hôtel de Ville. C'est bon signe. Ce matin il a fait placarder une affiche: « Quiconque n'aura pas déclaré dans les trois jours les armes et les pigeons sera fusillé; quiconque n'aura pas fait dans les huit jours sa déclaration d'état civil sera fusillé; quiconque ne répondra pas à une sentinelle sera fusillé... »
Fusillé... Fusillé... Fusillé.., C'est un refrain, Le gouverneur est allé hier chez M. Thiroux, fondateur et secrétaire général de la S.S.B.M. (1) de Valenciennes, parce que le drapeau français flottait toujours sur sa maison. Il le questionne, puis :
– Mais, vous tremblez, monsieur!
– J'ai quatre-vingt-onze ans, monsieur. je n'ai jamais eu peur et ce n'est pas devant vous que je tremblerai...
Le gouverneur n'a pas insisté.

7-9-14. – Un soldat blessé est mort à l'hôpital; l'enterrement a eu lieu tout à l'heure; la foule est venue, à 2 heures précises à notre collège où l'on dit l'office. Vers la fin du service la porte s'ouvre à deux battants: en grande tenue, vraiment noble et élégant, affectant d'une manière excessive un profond respect, le colonel Kinzel entre. Il est suivi de deux officiers. Deux soldats allemands tirent d'un carton une couronne très verte à fleurs blanches et mauves. Les officiers sont sanglés dans leurs ceinturons d'or; je regarde le détail des sabres, les casques à pointe d'or avec l'aigle déployé. C'est lourd et splendide.
Au cimetière, Kinzel fait tirer à blanc sur le cercueil. Cabotin, va...

8-9-14. – Nous n'entendons plus le canon de Maubeuge. Que se passe-t-il? Maubeuge s'est rendue... Ce bruit court sur toutes les lèvres...
Midi. On raconte que les forts de Maubeuge ont été repris à la hache par les marsouins et par les zouaves... Oh! Joie! ...
2 heures, après-midi, Maubeuge s'est bien rendue... Alors, c'est vrai, c'est la défaite... Tous les miens, Paris ?.. Et ce Wacht am Rhein qu'ils chantent à longueur de journée... Et ces millions de roues et de bottes qui me passent sur le cœur... Mon Dieu, oh! mon Dieu! ...
5 h. 30. Le gouverneur est venu à l'hôpital; il jubilait ; d'un air épanoui, il a annoncé que quatre généraux et quarante mille hommes étaient pris à Maubeuge.
– Vous avez tout perdu, sauf l'honneur ! …
Idiot, va ! …

Mme Dallé est venue me chercher; c'est ma voisine; elle est délicieuse; elle me dit, avec son parler belge si amusant :
– Tous les hommes pleurent ; viens leur parler... Je suis moi-même toute désemparée, et je cherche à consoler les autres :
– Il ne faut pas pleurer !... Si les Allemands vous voyaient !...
Nous sommes fous de désespoir.

16-9-14. – On ne sait toujours rien. Hier, un avion a survolé Valenciennes, mais nous ignorions sa nationalité. La ville est en état de siège; ils ont placé des mitrailleuses dans tous les coins et placardé des affiches terrifiantes :

« Quiconque conservera chez soi des vêtements de soldats français sera fusillé; »
« Quiconque cachera un soldat français sera fusillé; sa maison sera brûlée. »

C'est la Terreur.

Il y a, pour garder l'Hôtel de Ville, un corps de soldats superbes habillés de vert avec baudriers d'or. Maman a vu passer un général de vingt ans habillé de gris pâle avec bandes groseille; il était entouré de cette garde ; on dit que c'est un fils de Guillaume.

 

(............................................................ )

 

20-2-15. — Je n'écrirai plus rien! ... Prépare­-toi, maman; c'est à Paris que nous entendrons sonner les cloches de Pâques... Un immense colonel de la Kommandatur a dit à M. Paul Dupont:
Puisque la matâme est sehr krank, je donne passeport jusqu'à Mons... Nous n'aurons pas le droit de bouger de Mons... Comptez dessus... Pendant la guerre de 70, père a été fait prisonnier à Sedan. Il s'est évadé... Il est revenu prendre sa place.

— Maman, écoute-moi... Je veux rentrer en France... Je veux encore servir...
— Calme-toi, mon enfant...
— Quand nous serons à Mons, nous pourrons trouver le moyen de nous évader...
— Nous évader?.. Comment, nous évader?...
— Puisque nous ne pouvons pas avoir de passeports pour la France, nous irons franchir la frontière hollandaise. Il paraît qu'il y a des endroits moins gardés.
— Mais tu es folle; les réseaux de fils de fer sont électrifiés... Et puis, tu n'es pas en état de supporter cette fatigue... Il faut d'abord songer à te soigner...
— Maman, je veux m'évader... j'aime mieux une balle que cette agonie... Et puis...
— Et puis quoi?...
— Et puis, nous passerons les renseignements qu'on va nous donner...
— Mais, ma pauvre petite...
— Maman, mon père a été comme nous autrefois... Crois-tu qu'il accepterait de rester prisonnier?...
Maman me regardait, calme, toujours égale à elle-même:

— Ton père parlerait comme ça...

 

 

 

 


 

  •  Le Journal Officiel de la République Française du 18 février 1919 cite Margerite GIBLAT comme récipiendaire de la Médaille d'Honneur des Epidémies attribuée par le Ministère de la Guerre, Médaille d'argent :

médaille

 

 

 

  •  Le Journal Officiel de la République Française du 7 Mai 1920 donne davantage d'explication dans la citation qui accompagne la Médaille d'Argent de la Reconnaissance Française :

 

JO 19200507 p 6823 extrait

   Mlle Giblat (Marie-Désirée-Marguerite), à Paris : infirmière d'élite et d'un dévouement à toute épreuve, s'est consacrée, depuis le début des hostilités, à l'assistance de nos soldats malades ou blessés. A été attachée d'abord à l'hôpital 2 à Valenciennes où, pendant plus de six mois, au cours de l'invasion, elle a prodigué ses soins aux hospitalisés. Prisonnière en Allemagne, est parvenue à rentrer en France après dix-huit mois de captivité. Dès son retour, à repris son service dans les hôpitaux de Paris, donnant tout son temps au service des blessés au prix des plus dures fatigues. Titres exceptionnels.

Cette même citation a été reprise dans le "Bulletin de la Société de secours aux blessés militaires des armées de terre et de mer" du 1er janvier 1920, page 11.

 3mrf

 Médailles de la Reconnaissance Française

 

  • En Janvier 1916, le Bulletin trimestriel de l'Association mutuelle des infirmières de la Société de secours aux blessés militaires signalait :

AMI
sans encore savoir que la déportation attendait l'infirmière, dont le journal à Valenciennes s'arrête en février 1915.

     On peut tenter un décompte en combinant les informations :

  • Août 1914-Février 1915 : 6 mois de service à Valenciennes
  • Février 1915 - Janvier 1916 : 12 mois de déportation
    • En Janvier 1916 elle est rentrée d'Holzminden & Rastadt, le JO de 1920 comptant le séjour dans Valenciennes envahie dans la période de captivité.

 

 

 

14 août 2014

Prisonniers civils : Listes du CICR (I)

 liste suivante

 

           Avec la mise en ligne des fiches et listes du Comité International de la Croix-Rouge apparaissent des noms de civils internés ou déportés depuis Valenciennes. (Il peut s'agir de civils "pris" à Valenciennes, donc de réfugiés, Belges par exemple, ou de résidents de pays de l'Entente : Anglais).

fiches
(source CICR)

 

      Seules les fiches étant indexées, et uniquement par nom, on trouvera ci-après les noms, camps, et rares informations retrouvées dans ces listes.
Il s'agit pour l'instant d'une simple transcription quasi à l'identique, mettant au moins les noms disponibles à la recherche, et qui fera l'objet d'un traitement des données une fois l'ensemble de celles-ci recueillies, même si l'on peut prévoir que ce sera loin d'être exhaustif, les délégués du CICR n'ayant pas visité tous les camps.

L'écriture, parfois en fraktur manuscrit ne facilite la lecture,

 

fraktur

 

     Vient s'ajouter la difficulté d'une première transcription "à consonance germanique" pour la rédaction de ces listes, faisant que l'on peut trouver écrit Garpeutier pour Carpentier, ou même Misscipipi pour  - mention manuscrite d'un lecteur perspicace des listes ? - Missy-lès-Pierrepont !

 

Hihihi

 

     Voici donc les premiers noms au fur et à mesure de ma lecture des listes.

  • 867 au 26/02/2015 issus des 11 premiers registres, pour la première année d'occupation - date extrême 2 Septembre 1915.)
  •    liste suivante


     A partir de ceux-ci, tels qu'écrits, on peut accéder aux fiches nominatives et se faire parfois une idée des camps de prisonniers  fréquentés, voire retrouver la date de décès et une petite information sur le lieu d'inhumation.

     Cependant le terme utilisé pour l'origine est - quand il est écrit- gefangennahme : capture, comme pour les militaires, ce qui n'est pas l'appellation correcte pour des civils déplacés, internés ou pris en otage. "Valenciennes" signifie donc bien parfois qu'ils ont été envoyé en camp depuis cette ville où il se trouvaient, avec parfois des confusions comme ce prisonnier originaire de Trith (en France) relâché en Belgique, et classé comme Belge dans les listes. Il peut également s'agir de réfugiés, Belges ou autres, rattrapés par l'avance ennemie.

   Si d'aventure vous reconnaissez un nom, et d'autant plus si vous avez des informations complémentaires, merci de me contacter.

    A titre d'exemple, quelques noms pris un peu au hasard font l'objet d'un lien vers la fiche correspondante du CICR. Parfois cette fiche précède ou suit d'autres fiches, il ne faut donc pas hésiter à consulter les fiches voisines (Voir MORAGE Bonenfant 5 fiches, il apparait ci-dessous), parfois les fiches d'une même personne ont été assemblées.

Remarque : Il arrive que la date soit .... étonnante comme 26.7.1914  ! Il s'agit d'une erreur de recopie, la bonne date étant 26.Oct.1914 . Dans les textes de l'époque, septembre ( 9° mois de l'actuelle année civile) était fréquemment abrégé 7bre.

Accès : Il est possible de voir la page d'origine du registre en tapant le lien suivant dans la barre d'adresse du navigateur, après avoir remplacé xxx par le numéro de la page tel qu'il est écrit en dernière colonne :

http://grandeguerre.icrc.org/fr/List/1616244/1927/xxx    (sauf changement sur le site, parfois à une page près)

exemple pour BERNARD Alfred ci-dessous  : http://grandeguerre.icrc.org/fr/List/1616244/1927/26

(ce lien sera automatisé dans une prochaine version)


Franzosen.  (Civil)           9.10.14  

        Gefangennahme  
Gefangenenlager  
Registre 
page 
BERNARD Alfred Civil 
26.9.  
Valenciennes Salzwedel 1 26
BACOUET Edmond 1 26
COUSIN Léon 1 26
CHAISSE Augustin 1 26
DEBREVE Sascal 1 26
DONNEIZ Jean Bpt. 1 26
DELATTRE Léon 1 26
DOSSCH Emmanuel  
1 26
DEVISSCHER Clovis 1 26
DUBBOISSON Edmond 1 26
DOMMERY Leon 1 26
FROESSART René 1 26
FACE Hector 1 26
FONTAINE Henri 1 26
GARRY Henri 1 26
GOUGET Marcel 1 26
HAREZ Louis 1 26
JOACHIM Ferdiand 1 26
LAMARCHE Leon 1 26
LORRAM Etienne 1 26
OFFRET Victor 1 26
PATRICE Edgar 1 26
PLUCHART Henri 1 26
POTAUSE Desire 1 26
PONCIN Francois 1 26
PENINE Clement 1 26
PREVOST René 1 26
SOULE Gaston 1 26
TACQUET Achille 1 26
VEON Jules 1 26
               
VANDENKERKOWE 
Leon Civil 26.9. Valenciennes Salzwedel 1 27
VANOVERVERGHE Emile 1 27
VERWARDE René 1 27
YTHIER Paul 1 27

 

Salzwedel, den 4.Dezember 1914

 


Franzosen. 648.               Havelberg, den 21 Oktober 1914.            Hil.

Gefangenenlager Havelberg

 

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre p
BERTIN Oscar Apotheker-Student   Valenciennes Havelberg 1 62
DELFOSSE Philippe Krankenwärter   id° id° 1 62
BACO(U/N)ET Edmond Koch   id° id° 1 62
VISSE Charles Bedienter   id° id° 1 62
JTHIER Paul Eisendrechsler   id° id° 1 62
LAMAND Joseph Tagelöhner   id° id° 1 62
DUTRECQ Paul Drechsler   id° id° 1 62
GAMERDINGER Jean Tischler   id° id° 1 62
PATRISSE Edgar Glaser   id° id° 1 62
DEVISSCHER Henri Walzer   id° id° 1 62
FROISSART René Kesselbauer   id° id° 1 62

                                    

 


Franzosen. 648.               Havelberg, den 21 Oktober 1914.            Hil.

Gefangenenlager Havelberg

 

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
DEWAELE Gomard Heizer   Valenciennes Havelberg 1 63
PLOUCHARD Henri Walzer   id id 1 63
LIENARD Alexandre Hüttenarbeiter   id id 1 63
FRANCOIS Grégoire Schmied   id id 1 63
CARLIER Louis Färber   id id 1 63
DEBIEVRE Pascal Beamter   id id 1 63
COLLETTE Paul Ingénieur   id id 1 63
DECHARRAUD Louis Unternehmer   id id 1 63
FOLLET Charles Tagelöhner   id id 1 63
BALLIEUX Adolphe Maurer   id id 1 63
BALAI Jules Hüttenarbeiter   id id 1 63
               
GOSSELIN Ferdinand Mahler   Valenciennes Havelberg 1 64
VORIEUX Alexandre Auslader   id id 1 64
CARNOY Albert Schleifsteinmacher   id id 1 64
FIEVET Claude Professorim Konservatorium   id id 1 64
FIEVET Paul Sudent   id id 1 64
DONNEZ Jean Baptiste Typograph   id id 1 64
DELATTRE Leon Kirchensänger   id id 1 64
DOSSCHE Emmanuel Hüttenarbeiter   id id 1 64
DELAPORTE Jean Baptiste Kellner   id id 1 64
DEMANT Victor Wallgräber   id id 1 64
DIE(N/U)CARDON Emile Wechsler   id id 1 64
               
LOBRY Charles Hüttenarbeiter   Valenciennes Havelberg 1 65
VENOT Henri Hüttenarbeiter   id id 1 65
VENOT Marcel Student   id id 1 65
VEGNI Augustin Hüttenarbeiter   id id 1 65
GOSSELIN Henri Buchhalter   id id 1 65
COUSIN Léon Tischler   id id 1 65
CLAISSE Augustin Zimmermann   id id 1 65
GARY Henry Tischler   id id 1 65
DESTREBECQ Arthur Heizer   id id 1 65
BALIEU Louis Tagelöhner   id id 1 65
DUQUESNES Jean-Baptiste Tagelöhner   id id 1 65
               
BAILLEUX Adolphe (Sohn) Maurer   Valenciennes Havelberg 1 66
CHIGARD Desire Tagelöhner   id id 1 66

 


NR: 634                   (Wi.)
21.10.14 Franzosen

Gefangenenlager Havelberg

Civil

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
LEQUENNE Omer Brauerknecht   Valenciennes Havelberg 1 69
MARTIN Jules Mechaniker   id id 1 69
BRANQUART Henri Stahlwerk Vertr   id id 1 69
BRANQUART Willy Stahlwerk Vertr   id id 1 69
FONTAINE Henri Anstreicher   id id 1 69
GUYONNET Edmond Tischler   id id 1 69
BONTEMPS Alfred Chef-Ingenieur   id id 1 69
BONTEMPS Amand Sekretär   id id 1 69
LAURENT Auguste Heizer   id id 1 69
LESAFF Jules Tischler   id id 1 69
MARY Joseph Metallarb.   id id 1 69
MIRLAND Louis Fleischer   id id 1 69
KUSMANN Viktor Anstreicher   id id 1 69
MARCHAL Leon Monteur   id id 1 69
FLAMENT Auguste Bäcker   id id 1 69
NICOLAS Alfred Heizer   id id 1 69
LORRAIN Etienne Schumachermeister   id id 1 69
LULOUX Jean Holzarbeiter   id id 1 69
MAUREL Emile Haupt Ingenieur   id id 1 69
MORAGE Bonenfant Kupferschmied   id id 1 69
HENRY Robert Kellner   id id 1 69
THIRION Jean Ingénieur   id id 1 69
LEROI Arthur Mechaniker   id id 1 69

 


NR: 634                   (Wi.)
21.10.14 Franzosen

Gefangenenlager Havelberg

Civil

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
BASTIN Henri Werkmeister   Valenciennes Havelberg 1 70
CALAN Charles Schmied.   id id 1 70
MORAGE Jules Anstreicher   id id 1 70
LECERF Paul Kupferschmied   id id 1 70
MISSON Jean Bergw. Ingenieur   id id 1 70
POLLET Joseph Kohlenfabrikant   id id 1 70
LECHEVIN Leon Schmied   id id 1 70
MAGY Raphael Vers. Agent   id id 1 70
MUEE Ernest Bürodiener   id id 1 70
MONNEUSE Charles Schlosser   id id 1 70
LEROY Viktor Reisender   id id 1 70
MASCLEF Louis Kutscher   id id 1 70
BOURDEAUD’H(ER/U)Y Louis Fabrik Beamter   id id 1 70
MERCIER George Schmied   id id 1 70
PARENT Joseph Zimmermann   id id 1 70
PETIT Louis Kafetier   id id 1 70
LEBRUN Jules Eisendreschler   id id 1 70
URBAIN Gaston Eisendreschler   id id 1 70
FOLLART Oscar Maschinist   id id 1 70
BATTA Marcel Modelleur   id id 1 70
LAURENT Louis Metallarbeiter   id id 1 70
MOGUET Louis Kupferschmied   id id 1 70
LEMMENS Viktor Zeichner   id id 1 70
JOACHIM Ferdinand Zeichner   id id 1 70
DEMBLON Joseph Maschinist   id id 1 70
SARLET Leon Werkmeister   id id 1 70
RICHARD Pierre Arbeiter   id id 1 70

 


 NR: 634                   (Wi.)
21.10.14 Franzosen

Gefangenenlager Havelberg

Civil

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
PREVOST Joseph Elektriker   Valenciennes Havelberg 1 71
LECLERCQ Anatole Eisenarbeiter   id id 1 71
TORDEUR Camille Drechsler   id id 1 71
LEBON Auguste Schuhmacher   id id 1 71
CHAILLAUD Omer Schuhmacher   id id 1 71
SETAN Desire Buchdrucker   id id 1 71
FOUCART Paul Schuhmacher   id id 1 71
PRE Georges Beamter   id id 1 71
PONTOISE Louis Arbeiter   id id 1 71
MOYAUX Emile Landwirt   id id 1 71
THIBAUT Joseph Werkmeister   id id 1 71
DUBOIS Etienne Eisenarbeiter   id id 1 71
PANOT Viktor Maschinist   id id 1 71
STEVENS Guillaume Giesser   id id 1 71
PODVIN Francois Maschinist   id id 1 71
THONE Charles Metallarbeiter   id id 1 71
SPIECART Louis Elektriker   id id 1 71
POTIEZ Jules Pferdehändler   id id 1 71
GREF Cesar Arbeiter   id id 1 71

 


 Englander           648.a     Havelberg, den 21.Oktober 1914

Gefangenenlager Havelberg

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
Hall Civil Directeur usine   Valenciennes Havelberg 1 81

 


 

Belgier                                                 Hil.

Franzosen          648         Havelberg, den 21. Oktober 1914

Gefangenenlager Havelberg

 

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
CAURTOIS Ferdinand Giesser   Valenciennes Havelberg 1 83
DUPAGNE Gustave Heizer   Id Id 1 83
DUPAGNE Jean-Baptiste Maschinist   Id Id 1 83
DE MOT Pierre Heizer   Id Id 1 83
DEMEDTS Honoré Waltzer   Id Id 1 83
CABERG Hubert Baumeister   Id Id 1 83
SAINT-MOULIN Adolphe Werkmeister   Id Id 1 83
SULLON Valentin Hüttenarbeiter   Id Id 1 83
HEYN Alfred Ingenieur   Id Id 1 83
DELFOSSE Leopold Hüttenarbeiter   Id Id 1 83
HISTACE Armand Hüttenarbeiter   Id Id 1 83
MAHIEU Jules Hüttenarbeiter   Id Id 1 83
MAHIEU Cesar Tagelöhner   Id Id 1 83
REMY Joseph Tagelöhner   Id Id 1 83
NEUS Florimond Brauerei -Arb.   Id Id 1 83
DUMONT Clement Hüttenarbeiter   Id Id 1 83
NEUS Alphonse Former   Id Id 1 83
               
COLLARD Jacques     Valenciennes Havelberg 1 84
CAUDRELIER Louis Tagelöhner   Id Id 1 84
GOBLET Omer Beamter   Id Id 1 84
TONNON Ernest Elektrotechniker   Id Id 1 84
WALLET Emile Werkmeister   Id Id 1 84
DUCULOT Auguste Werkmeister   Id Id 1 84
DOYEN Auguste Maschinist   Id Id 1 84
TABRY Gilles Werkmeister   Id Id 1 84
DARGEANT Isidore Werkmeister   Id Id 1 84
BULLAERT Gustave Fermer   Id Id 1 84
DELSAUT Georges Elektriz.-Arb.   Id Id 1 84
PATIGNY Cyprien Heizer   Id Id 1 84
BOTTE Louis Koch   Id Id 1 84
ELIAS Joseph Elektriz.-Arb.   Id Id 1 84
WILLEM Léon Zeichner   Id Id 1 84
DESCHAMPHAMLAERE Ferdinand Beamter   Id Id 1 84
LECONTE Charles Heizer   Id Id 1 84
VAN WALLEGHEM Arthur Walzer   Id Id 1 84
               
DENIS Adolphe Walzer.   Valenciennes Havelberg 1 85
CARTON Fernand Dreschsler   Id Id 1 85
A(N/U)BRY Emile Maschinist   Id Id 1 85
VANDENBERGE Joseph Hüttenarbeiter   Id Id 1 85
DESOMBERG Benjamin Hüttenarbeiter   Id Id 1 85
GASPART Fernand Hüttenarbeiter   Id Id 1 85
DIMANCHE Emile Malzmacher   Id Id 1 85
DESMEDT Jean Schneider   Id Id 1 85
DELHEMME Alphonse Hüttenarbeiter   Id Id 1 85
FRENAY Eugene Hutmacher   Id Id 1 85
MORETS Arthur Schmied   Id Id 1 85
BRIOT Alphonse Walzer   Id Id 1 85
DELVAUX Alphonse Werkmeister   Id Id 1 85
LECLERCQ Emile Walzer   Id Id 1 85
HUCHA(U/N)T Leon Walzer   Id Id 1 85
               
DRIS Rene Werkmeister   Valenciennes Havelberg 1 86
MICHEL Gustave Hüttenarbeiter   Id Id 1 86
FRANCOIS Fernand Walzer   Id Id 1 86
GOSSET Francois Schneider   Id Id 1 86
DELOGE Leon Betriebsleiter i. Walzwerk   Id Id 1 86
SIPPRENAY Otto Kaufmann   Id Id 1 86

 


 

Liste n° 143 23/12 14
Franzosen          648a      Havelberg den 21.Oktober  1914  Hil.

Gefangenenlager Havelberg.

 

    Civils   Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
BERNARD Alfred Ajusteur   Valenciennes Havelberg 1 88
DUBUISSON Edmond Machiniste   Id Id 1 88
DOMMEREY Leon Journalier   Id Id 1 88
FONTAINE Henri Marchand de charbons   Id Id 1 88
FALCE Victor Ouvrier usine   Id Id 1 88
FLAMENT Henri Voiturier   Id Id 1 88
GANTOIS Francois Commissionnaire   Id Id 1 88
GOUGET Marcel Metallurgiste   Id Id 1 88
HURET Louis Magasinier   Id Id 1 88
LAMARCHE Léon Ajusteur   Id Id 1 88
PONCIN François Garcon brasseur   Id Id 1 88
PLUCHART Henri Cuisinier   Id Id 1 88
PENINCQ Clement Manouvrier   Id Id 1 88
POTAUX Desire Journalier   Id Id 1 88
RE(U/N)VAUX Rene Menuisier   Id Id 1 88
SOULE Gaston Employé   Id Id 1 88
TACQUET Avhille Manoevrier   Id Id 1 88
               
VANOVERBERGHE - Usinier tubes   Valenciennes Havelberg 1 88a
VANDENKERKOFE Leon Mecanierier   Id Id 1 88a
VERWAERDE Rene chauffeur   Id Id 1 88a
VION Jules Journalier   Id Id 1 88a

 


Belgier                  liste 700. Zivilisten                          23.Oktober 1914.                            (J)

Gefangenenlager : Parchim

 

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
BURY Clement Valenciennes   Fromelles Parchim 1 113
ROZAN Albert Valenciennes   Fromelles Parchim 1 113

 


Fin du premier registre.


 

 

16.1.15                                 796 (Schr.)

 

Zentral – Nachweise-Burö

 

Franzosen                          Gefangenenlager : Niederzwehren

    Civils   Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
ROBACHE Pierre     Valenciennes Niederzwehren 2 312

 


 

18.1.15                                 769 (Schr.)

Zentral – Nachweise-Burö

 

Franzosen                          Gefangenenlager : Niederzwehren

 

    Civils   Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
VIEURVILLE Jules     Valenciennes Niederzwehren 2 338
CABARET Henri     Id Id 2 338

 


 

21.1.15                 Franzosen          Zivilisten              Liste 700

 

Gefangenenlager : Parchim

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
BURY Clement Valenciennes   Fromelles Parchim 2 383
ROZAN Albert Valenciennes   Fromelles Parchim 2 383

 


Fin du 2e registre


 

Zentral – Nachweise-Burö

Franzosen          30.1.15                 Liste 1030                           (J)

Politische Gefangene.

Gefangenenlager : Münster III

 

        Gefangennahme Gefangenenlager Registre page
DEBOECK Charles Zivil   Valenciennes Münster III 3 511
LAINOUT Leopold Zivil   Id Id 3 513

 


 

30.1.15 [sans autre information]

 

      Gefangennahme ?1914? Gefangenenlager Registre page
BLAIRON Casimir Zivilist Valenciennes 4. Okt. Merseburg 3 595
DUSSART Maurice Zivilist Valenciennes 10. Okt Merseburg 3 596a

 


Fin du  Registre n°3


 

Erledigt. Referat 3.
21 JAN 1915

SENNE

Französische
Civil-Gefangene.

 

      Ville Adresse Gefangenenlager Registre page
BLOT Gustave Handl. Gehülfe Valenciennes (Nord) 28 rue du Roleur SENNE 4 611
DELAPORTE Gustave Arbeiter Valenciennes Avenue de Lorraine SENNE 4  613

 

 


 

2.lagerkompagnie
25.1.15
GEFANGENENLAGER CASSEL
Civils – Français
Fransösische Civilisten

 

Datum des Eintreffens Lfd. Nr Namen   Dienst grad Truppen teil Gefangen nahme Staats angehörigkeit Registre page
1.Octobre 1914 1 GILLES Ernest Civil Français   Valenciennes 26.Sept. 1914   4 653
id 2 GOBLET Marcel Id   Id   4 653
id 3 ARMAND Charles Id   Id   4 653
id 4 NOIRET Jules Id   Id   4 653
id 5 GUILMOT Julien Id   Id   4 653
id 6 LAGACHE Paul Id   Id   4 653
id 7 LENNE Gaston Id   Id   4 653
id 8 BAYER Fernand Id   Id   4 653
id 9 THIBAUT Agenor Id   Id   4 653
id 10 LINCKY Maurice Id   Id   4 653
id 11 VAN MEL Charles Id   Id   4 653
id 12 BRAUX Leon Id   Id   4 653
id 13 BHORDIN Marcel Id   Id   4 653
id 14 GOSSET Georges Id   Id   4 653
id 15 BAISSES Jules Id   Id   4 653
id 116 QUDIN Lucien Id   Id   4 653
id 17 QUDIN Paul Id   Id   4 653
id 18 CHOQUE Albert Id   Id   4 653
id 19 COURTOIS Pierre Id   Id   4 653
                   
1.Octobre 1914 21 BOR Henri Civil Français   Valenciennes   4 654
Id 22 STIEVENART Henri Id   Id   4 654
Id 23 BAILLY Georges Id   Id   4 654
Id 24 BOR Georges Id   Id   4 654
Id 25 HAUSSY Edouard Id   Id   4 654
Id 26 HOURDEAU Marcel Id   Id   4 654
Id 27 ROLLIN Paul Id   Id   4 654
Id 28 PRELAT Paul Id   Id   4 654
Id 29 HASSELET Arthur Id   Id   4 654
Id 30 BEFFET Charles Id   Id   4 654
Id 31 LECOGE Eugene Id   Id   4 654
Id 32 PIETTE Celestin Id   Id   4 654
Id 33 GALLOIS Louis Id   Id   4 654
Id 34 BECART Joseph Id   Id   4 654
Id 35 DUSSART Charles Id   Id   4 654
Id 36 MALVOISIN Georges Id   Id   4 654
Id 37 PABLET Gaston Id   Id   4 654
Id 38 DAUGREAUX Augustin Id   Id   4 654
Id 39 BOYEN Georges Id   Id   4 654
Id 40 MOREAU Louis Id   Id   4 654
                   
1.Octobre 1914 41 BODART Alexandre Civil Français   Valenciennes 26.Sept.1914   4 655
Id 42 BREFORT Jules Id       4 655
Id 53 ALIGROS Henri Id   Valenciennes 26.9.1914   4 655
Id 54 REMY Gustave Id   Id   4 655
Id 55 GENIN Paul Id   Valenciennes 29.9.1914   4 655
Id 57 PORA Henri Id   Valenciennes   4 655
Id 58 BESSON Fernand Id   Id   4 655
Id 59 CARLIER Marcel Id   Id   4 655
Id 60 HEGO Paul Id   Id   4 655
                   
1.Octobre 1914 61 DESCARPENTRIES Jules Civil Français   Valenciennes 26.9.1914   4 656
Id 62 DINE Louis Id   Id   4 656
Id 63 PLOUCHARD Fernand Id   Id   4 656
Id 64 YTHIER Paul Id   Id   4 656
Id 65 ROQUET Fernand Id   Id   4 656
Id 66 MARECAUX Edouard Id   Id   4 656
Id 67 BESSE Eugene Id   Valenciennes 26.7.1914   4 656
Id 68 CAUCLY Edouard Id   Id   4 656
Id 69 TAUTOT Adrien Id   Id   4 656
Id 70 HAESMAUT Eugene Id   Id   4 656
Id 71 GOUBAULT Leon Id   Id   4 656
Id 72 MAGRY Auguste Id   Id   4 656
Id 73 VION Julien Id   Id   4 656
Id 74 VION Francois Id   Id   4 656
Id 75 BARA Edmond Id   Id   4 656
Id 76 BERNIER Jules Id   Id   4 656
Id 77 BHENNER Gaston Id   Id   4 656
Id 78 LEBECQUE Alcide Id   Id   4 656
Id 79 BAUTEGNIE Leon Id   Id   4 656
Id 80 GOURDIN Alphonse Id   Id   4 656
                   
1.Octobre 1914 81 Mryaux Fernand Civil Français   Valenciennes 26.Sept.1914   4 657
Id 82 Lemaire Gustave Id   Id   4 657
Id 83 Begauque - Id   Id   4 657
Id 84 Befaux Eugene Id   Id   4 657
Id 85 Belsartre Paul Id   Valenciennes 25.Sept.1914   4 657
Id 86 BOMBART Leopold Id   Id   4 657
Id 87 PERNOT Charles Id   Id   4 657
Id 88 CLOTTEN Louis Id   Id   4 657
Id 89 REMY Fernand Id   Id   4 657
Id 90 RICHELIEN - Id   Id   4 657
Id 91 BARALLE Emile Id   Valenciennes 26.Sept.1914   4 657
Id 92 LESSAGE Eugene Id   Id   4 657
Id 93 MORELLE Auguste Id   Id   4 657
Id 947 BURGUIES Auguste Id   Id   4 657
Id 95 KINTS Remy Id   Id   4 657
Id 96 MALEON Emile Id   Id   4 657
Id 97 BERGER Charles Id   Id   4 657
Id 98 BRUN Louis Id   Id   4 657
Id 99 QUDREZ Paul Id   Id   4 657
Id 100 CARLIER Georges Id   Id   4 657
                   
1.Octobre 1914 101 COURETTE Jean Civil Français   Valenciennes 26.Sept.1914   4 658
Id 102 WIART René Id   Id   4 658
Id 103 REGUYEZ Georges Id   Id   4 658
Id 104 FOUTAINE Etienne Id   Id   4 658
Id 105 ROMBAUX Joseph Id   Id   4 658
Id 106 GAILLOT Fernand Id   Id   4 658
Id 107 DESENFANT Leon Id   Id   4 658
Id 108 DUCHESNE Henri Id   Id   4 658
Id 109 BRACQ Germain Id   Id   4 658
Id 110 FOUTAINE Victor Id   Id   4 658
Id 111 ALLARD Raymond Id   Id   4 658
Id 112 ALLARD Fernand Id   Id   4 658
Id 113 MASSON Aime Id   Id   4 658
Id 114 DELFORGE Henri Id   Id   4 658
Id 115 DELFORGE Achille Id   Id   4 658
Id 116 BARRON Edmond Id   Id   4 658
Id 117 VIDAL Armand Id   Id   4 658
Id 118 CAMBRELENG Albert Id   Id   4 658
Id 119 WAGRET Charles Id   Id   4 658
Id 120 LEDROL Leonard Id   Id   4 658
                   
1.Oct. 1914 121 MAILLARD Maurice Civil Français   Valenciennes 26.Sept.1914   4 659
Id 122 BALLEZ Emile Id   Id   4 659
Id 123 SENECHAL Henri Id   Id   4 659
Id 124 ARDEVILLE Emile Id   Id   4 659
Id 125 URBIN Henri Id   Id   4 659
Id 126 BERA Pierre Id   Id   4 659
Id 127 MOUGNARD Alphonse Id   Id   4 659
Id 131 BROIT Arthur Id   Id   4 659
Id 132 JOLY Louis Id   Id   4 659
Id 133 GRATTEPLANCHE Charles Id   Id   4 659
                   
1.Oct. 1914 151 VILLE Emile Civil Français   Valenciennes 29.9.1914   4 660
Id 152 LEFEVRE Leon Id   Id   4 660
Id 153 BAILLY Xavier Id   Id   4 660
Id 154 LEMONNIER Albert Id   Id   4 660
Id 155 PINET Charles Id   Id   4 660
Id 156 HANICQ Louis Id   Id   4 660
Id 157 THEBAULT Nestor Id   Id   4 660
Id 158 COLARD - Id   Id   4 660
Id 159 CANON - Id   Id   4 660
Id 160 DELETOILE René Id   Id   4 660
Id                  
10.10. [14] 39 SIGARD Eugene Civil   Valenciennes 26.Sept.   4 662

 

 


 

 

6. Compagnie Belgische Civilisten
GEFANGENENLAGER CASSEL- Niederzwehren

 

Datum des Eintreffens Lfd. Nr Namen   Dienstgrad Truppenteil Gefangen -nahme Staats-angehörigkeit Registre page
1.10 [1914] 2 HASSENHOSE Jule Civil Valenciennes Valenciennes Belgier 4 665
Id 4 COURTEFUISSE Albert Id Jpres Valenciennes Id 4 665
Id 5 SOUDANT Théodore Id Tournai Valenciennes Id 4 665
Id 6 RENARD Alfred Id Douvres Valenciennes Id 4 665
Id 7 JUSTE Alfred Id Valenciennes Valenciennes Id 4 665
Id 8 CHAZIAU Joseph Id Id Valenciennes Id 4 665
Id 9 ANDRIS Louis Id Liège Valenciennes Id 4 665
Id 10 POPLEU Albert Id Valenciennes Valenciennes Id 4 665
Id 11 VANASCHE Louis Id Id Valenciennes Id 4 665
Id 12 BUYST Henri Id Id Valenciennes Id 4 665
Id 13 DELVAL Hubert Id Id Valenciennes Id 4 665
Id 14 OBYU Emile Id Id Id Id 4 665
Id 15 VILQUIU Edmond Id Tournai Id Id 4 665
Id 16 CHOISSE Maurier Id Valenciennes Id Id 4 665
Id 17 DOYEU François Id Id Id Id 4 665
Id 18 VANDERLIN Francois Id Id Id Id 4 665
Id 19 DEFFET Dominique Id Id Id Id 4 665
Id 20 MARTIN Jilson Id Id Id Id 4 665
Id 21 ANTHEUNIS Henri Id Id Id Id 4 665
Id 22 DEROISSART René Id Id Id Id 4 665
Id 23 VASE LACHTEN Alphonse Id Id Id Id 4 665
Id 24 DETOURNEY Firmin Id Id Id Id 4 665
Id 25 DEBURY Paul Id Id Id Id 4 665
Id 27 DELCOURT Henri Id Valenciennes Valenciennes Id 4 665

 


 

10.10.15
GEFANGENENLAGER CASSEL  2eC

 

Datum des Eintreffens Lfd. Nr Namen   Dienstgrad Truppen-teil Gefangen -nahme Staats-angehörigkeit Registre page
1.10.14 1 VIART Augustin Civil   Valenciennes Belgien 4 666
Id 2 VIART Emile Id   Id Id 4 666
Id 3 VIART Desire Id   Id Id 4 666
Id 4 BERAY Pierre Id   Id Id 4 666
Id 5 VANDERVELDE Alphonse Id   Id Id 4 666
Id 6 BESMET Alphonse Id   Id Id 4 666
Id 7 BESMET Henri Id   Id 25.9.14 Id 4 666
Id 8 VLAMINCK Victor Id   Id Id 4 666
Id 9 VANDERBRUGGEN Georges Id   Id Id 4 666
Id 10 BERNARD Jules Id   Id Id 4 666
Id 11 GELEZ Robert Id   26.9.14 Id 4 666
                   
Id 13 BUSSANSOY Cyrille Id   Valenciennes Nord 26.6.14 Id 4 666
Id 14 HULPIAUX Jean-Baptiste Id   Id Id 4 666
Id 15 NOLEPPE Armand Id   Id Id 4 666
Id 16 WERCROOTE Oskar Id   Id Id 4 666
Id 17 GUILLAUME Henri Id   Id Id 4 666
Id 18 BELCOURT Emile Id   Id Id 4 666

 


 

25.1.15
6eC GEFANGENENLAGER CASSEL  Niederzwehren 351

Datum des Eintreffens Lfd. Nr Namen   Dienstgrad Truppenteil Gefangen -nahme Staats-angehörigkeit Registre page
2.10 55 ROBACHE Pierre Civilist Bruay Escaut Valenciennes Frankreich 4 670
Id 53 BOUZY Fernand Id Valenciennes Valenciennes Id 4 670
1.10 106 WIMO Alfred Id Id Id Id 4 672
1.10. 107 LAMBOUR Henri Id Id Id Id 4 672
1. 10 108 BERNIER Aimé Id Id Id Id 4 672
Id 109 S. QUENTIN Fernand Id Id Id Id 4 672
Id 110 BATAILLE Arthur Id Id Id Id 4 672
Id 111 BATAILLE Octave Id Id Id Id 4 672
Id 112 BAUDUIN Désiré Id Id Id Id 4 672
Id 113 COUSOLLE Ernest Id Id Id Id 4 672
Id 114 POSTILLE - Id Id Id Id 4 672
1.10 115 GOBEST Voctor Id Id Id Id 4 672
1.10 116 WYCHUYSE Francois Id Id Id Id 4 672
                   
30.9 131 KINGET Georges Civilist Valenciennes Valenciennes Frankreich 4 673
  132 WELLER Emile Id Id Id Id 4 673
2.10 133 Machu Raphael Id Id Id Id 4 673
1.10 134 BOUGLANT François Id Id Id Id 4 673
Id 135 WUFONT Auguste Id Id Id Id 4 673
Id 136 LEMOME Charles Id Id Id Id 4 673
Id 137 GREVIN Fernand Id Id Id Id 4 673
Id 138 SOUDAN Nestor Id Id Id Id 4 673
Id 139 CLAUSE Georges Id Id Id Id 4 673
                   
Id 142 COMETTE Lyon Id Valenciennes Valenciennes Id 4 673
Id 143 BEGHIN Henri Id Id Id Id 4 673
Id 144 CHIEBAUT Robert Id Id Id Id 4 673
Id 145 JADAS Florentin Id Id Id Id 4 673
Id 146 WEBRALAT Jean-Baptiste Id Id Id Id 4 673
                   
1.10 148 HENNEVART Henri Id Valenciennes Valenciennes Id 4 673
Id 149 FRANCOIS Carl Id Id Id Id 4 673
Id 150 BACHE Marcel Id Id Id Id 4 673
Id 151 WENOIRET Georges Id Anzin Id Id 4 673
Id 152 JACQUEMIN Alfred Id Id Id Id 4 673
Id 153 PHILIPPART Jean Id Valenciennes Id Id 4 673
                   
Datum des Eintreffens Lfd. Nr Namen   Dienstgrad Truppenteil Gefangen -nahme Staats-angehörigkeit Registre page
1.10 154 CRETEM Adolphe Civiliste Valenciennes Valenciennes Frankreich 4 674
Id 155 HUREZ Maurice Id Id Id Id 4 674
Id 156 LEBRUN Jules Id Le Quesnoy Id Id 4 674
Id 157 WELOSSE Jules Id Lesquin Id Id 4 674
Id 158 HOCHET François Id Valenciennes Id Id 4 674
Id 159 WELELZAYE Georges Id Id Id Id 4 674
Id 160 STIEVENARD Charles Id Id Id Id 4 674
Id 161 QUILLET Louis Id Anzin Id Id 4 674
Id 162 PERLAU Léon Id valenciennes Id Id 4 674
Id 164 FLIE Joseph Id Fresnes Valenciennes Id 4 674
Id 165 FLIE Charles Id Id Id Id 4 674
Id 170 HAMECHIN Amand Id Valenciennes Valenciennes Id 4 674
Id 171 GRINGIER Joseph Id Id Id Id 4 674
Id 172 GESSELOT Gaston Id Id Id Id 4 674
Id 173 CHIPPEY Léon Id Id Id Id 4 674
30.9 177 RENAUT Henri Id Id Id Id 4 674
1.10 178 LACHEREZ Alfred Id Id Id Id 4 674
Id 179 GATRISSE Abel Id Id Id Id 4 674
Id 180 GLINEUR Félix Id Id Id Id 4 674
Id 181 GOFFART René Id Id Id Id 4 674
Id 182 CORDIER Jean Id Id Id Id 4 674
Id 183 RICHARD Julien Id Id Id Id 4 674
Id 184 COUVEZ Gustave Id Id Id Id 4 674
Id 185 FONTAINE Ferdinand Civilist Valenciennes Valenciennes Frankreich 4 675
Id 188 LEVISSE René Id Id Id Id 4 675
Id 189 WUVERGER François Id La Briquette Id Id 4 675
1.10 224 GHIGARD Georges Id Valenciennes Valenciennes Id 4 676
Id 225 GOSSELIN Louis Id Id Id Id 4 676
Id 226 WOUMERY Léon Id Id Id Id 4 676
Id 227 EAVARGUS Louis Id Id Id Id 4 676
Id 228 WALBERG Arthur Id Id Id Id 4 676
Id 232 HIDEUS Hubert Id Id Id Id 4 676
Id 233 WEHON Gaston Id Id Id Id 4 676
Id 234 PECART Georges Id Id Id Id 4 676
Id 238 HULOUS Félix Id Id Id Id 4 676
Id 239 EVARD Louis Id Id Id Id 4 676
Id 240 LEDUC Jules Id Id Id Id 4 676
Id 241 MEMBRE Louis Id Id Id Id 4 676
Id 242 WEBLEQUY Marcel Id Id Id Id 4 676
Id 243 BERTRAND Joseph Id Id Id Id 4 676
Id 244 CARRE Joseph Id Id Id Id 4 676
Id 245 LERMOND Paul Id Id Id Id 4 676
Id 246 VIGNAND Alphonse Id Id Id Id 4 676
1.10 247 WOURIL Adolphe Civilist Valenciennes Valenciennes Frankreich 4 677
Id 248 SETAN Henri Id Id Id Id 4 677
Id 249 ANCEL Gustave Id Id Id Id 4 677
Id 250 CARLIN Ciffrien Id Id Id Id 4 677
Id 251 HOUDDEQUIN Georges Id Id Id Id 4 677
Id 252 JORIEUS Albert Id Id Id Id 4 677
Id 253 CHARBI Robert Id Id Id Id 4 677
Id 254 FERHANI - Id Id Id Id 4 677
Id 255 ABES-ALI - Id Id Id Id 4 677
Id 256 ABES-MOHAMED   Id Id Id Id 4 677
Id 257 MAGRY Albert Id Id Id Id 4 677
Id 258 GRATTEPOUCHE Gustave Id Id Id Id 4 677
Id 259 LEGRAND Eugène Id Id Id Id 4 677
Id 260 BECAR Auguste Id Id Id Id 4 677
Id 261 WELLETTRES Raphaël Id Id Id Id 4 677
Id 262 LECORNET Emile Id Id Id Id 4 677
Id 263 WELPORTE Constant Id Id Marly lez Valenciennes Id Id 677
Id 264 BERNIER Henri Id Id Valenciennes Id Id 677
Id 265 MARTEL Alexandre Id Id Id Id 4 677
Id 266 LECU Paul Id Id Id Id 4 677
Id 267 FERIN Emile Id Id Id Id 4 677
Id 268 BELLE Jules Id Id Id Id 4 677
Id 269 WEDIZE Jules (Gere) Id Id Id Id 4 677
Id 270 WEDIZE Jules (Fils) Id Id Id Id 4 677
Id 271 WAPOINE Pierre Id Id Id Id 4 677
Id 272 LEBEAU Georges Id Id Id Id 4 677
Id 273 MESSAGER Alfred Id Id Id Id 4 677
Id 274 MORELLE Albert Id Id Id Id 4 677
Id 275 ABRINGER Edmond Id Id Id Id 4 677
Id 276 MILLIER François Id Id Id Id 4 677
4.10 277 MERCHAND Edmond Id Id Id Id 4 677
4.10 278 DELALEUX Pierre Civilist Valenciennes Valenciennes Frankreich 4 678
Id 279 DUFAY Henri Id Id Id Id 4 678
Id 280 DETREZ Léon Id Id Id Id 4 678
Id 281 SIELLET Gustave Id Id Id Id 4 678
Id 282 RODE Jean Id Id Id Id 4 678
Id 283 GARIN Achille Id Id Id Id 4 678
Id 284 DRELIEU Henri Id Id Id Id 4 678
Id 285 DRELIEU Eloi Id Id Id Id 4 678
Id 286 VILAIN Léopold Id Id Id Id 4 678
Id 287 MARCHANT Louis Id Id Id Id 4 678
Id 288 CHOPIN Constant Id Id Id Id 4 678
Id 290 REBSAMEN Georges Id Id Id Id 4 678
Id 291 REMAULT Alfred Id Id Id Id 4 678
Id 292 BEULQUE Fernand Id Id Id Id 4 678
Id 293 LAPLACE Léon Id Id Id Id 4 678
Id 294 LAINE Léon Id Id Id Id 4 678
Id 298 BLAT Georges Id Id Id Id 4 678
Id 299 VANDY Albert Id Id Id Id 4 678
Id 300 MERIAUX Fernand Id Id Id Id 4 678
Id 301 FOMOCHON Emile Id Id Id Id 4 678
Id 302 RENAUD Eugène Id Id Id Id 4 678
Id 303 BRUYEN Louis Id Id Id Id 4 678
Id 304 MARLIEU Hector Id Id Id Id 4 678
Id 305 SUBILE Alfred Id Id Id Id 4 678
Id 306 RICHART Paul Id Id Id Id 4 678
Id 307 LIENOUT Gustave Id Id Id Id 4 678
Id 308 DREPUIS André Id Id Id Id 4 678
4.10 310 JASQUES Abel Civilist Valenciennes Valenciennes Frankreich 4 679
Id 311 RODRIGUES Destré Id Id Id Id 4 679
Id 312 BRASENI Albert Id Id Id Id 4 679
Id 313 LAMANE Elye Id Id Id Id 4 679
Id 314 DUTVUQUET Auguste Id Id Id Id 4 679
Id 315 CASAN Rauol Id Id Id Id 4 679
Id 316 CARIEJANT Paul Id Id Id Id 4 679
Id 317 CARIEJANT Henri Id Id Id Id 4 679
Id 318 BERNARET Adolphe Id Id Id Id 4 679
Id 319 BEQUE Mar. Id Id Id Id 4 679
Id 320 LEYER Léon Id Id Id Id 4 679
Id 321 GAISSE Georges Id Id Id Id 4 679
Id 322 PHILIPPE Gaston Id Id Id Id 4 679
Id 323 PAYE Marcel Id Id Id Id 4 679
Id 324 BONENFANT Louis Id Id Id Id 4 679
Id 325 POULET Gérome Id Id Id Id 4 679
Id 332 LEYAND Léon Id Id Id Id 4 679
Id 333 DUVANT Robert Id Id Id Id 4 679
Id 334 LECHEREY Gaston Id Id Id Id 4 679
Id 339 BEGAUT Jules Id Id Id Id 4 679
4.10 340 RICHART Gaston Civilist Valenciennes Valenciennes Frankreich 4 680
Id 341 BOURLET Raymond Id Id Id Id Id 680
Id 342 PIRTE Marcel Id Id Id Id Id 680
9.11 347 RAQUET Emile Id Id Id Id Id 680
1.10 350 DESEHAUPT Morbert Id Rouen Valenciennes Id Id 680
1.10 351 TELTEUR René Id S. Floreuten Id Id Id 680

 


 

Namentliches Verzeichnis der in Göttingen befindlichen Zivilgefangenen    8-2-1915

Namen Vornamen Stand. Geburtsort. Alter Gefang. In: Reg. page
DOTTEL Désiré Walz-Arb. Valenciennes 24 Jahre Lille 4 782
BECAR Léon Fabrikant Valenciennes 45 Jahre Manancourt 4 785

 


Fin du  Registre n°4


 

Kommandantur des Gefangenenlagers CHEMNITZ

13 Février 1915

Belgische - Zivilgefangene

 

Belgier : Vornamen Beruf : Geboren : Gef. In Gefang. In: Gefanangenenlager Chemnitz Reg. page
BURGUE Emile Klempner 1892 Valenciennes Id 5 835
LAMBRECHTS Gustave Drechsler 1883 Valenciennes Id 5 835
STESSEL Simon Kontrolleur 1886 Valenciennes Id 5 836
VANANIERE Emile Erdarbeiter 1884 Valenciennes Id 5 836
THEYS Jules Elektrotechniker 1882 Valenciennes Id 5 836

 


 

Belgier polit. Gefang. 4.2.15.

Gefangenenlager Hassenberg

 

Namen Vornamen Beruf: Wohnort: Ort d. Gefangn. Zeit in Hassenberg: Reg. page
BERNARD Jules Buchhalter Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14. 5 879
DELCOURT Emile Buchbunder Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 881
DETMEDT Henri Maschinist Crith St Léger Crith St Léger 26.9.14 5.12.14 5 881
DETMEDT Alfons Dresseur Crith St Léger Crith St Léger 26.9.14 5.12.14 5 881
DEROY Pierre Schreiner Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 881
GELES Robert Fuhrmann Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 884
GUILLAUME Henri Buchhalter Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 884
HULPIAUX Jean Baptiste Händler Marcinelle bei Charleroi Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 885
SEYMON Louis Schneider Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 890
VAN DER BRUGGE George Schmelzer Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 892
VANDEVELDE Alfons Maurer Marly (Fr.). Marly 26.9.14 5.12.14 5 892
VLAMINCK Victor Dresseur Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 892
VOLEPP Armand Maurer Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 892
VIARD Augustin Arbeitmeister Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 892
VIARD Désiré Arbeitmeister Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 892
VIARD Emile Arbeitmeister Valenciennes Valenciennes 26.9.14 5.12.14 5 892
VERSCHOOTE Oskar Elektrotechnik. Trith St Léger Trith St Léger 26.9.14 5.12.14 5 892

 


 

 

 

HASSENBERG  Franzosische  8-2-15

 

Nr Namen Vornamen Beruf Wohnort Ort und Datum der Festnahme Datum von Geburt zeit in Hassenberg Warum verhaftet? Reg p.
4 ANECHIN Armand Erdarbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 23/03/1866 05/12/1914 Schutzhaft genommen 5 900
11 BECART Paul Schlosser Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 26/09/1895 05/12/1914 id 5 900
33 BAILLY Xavier Rutscher Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 06/10/1877 05/12/1914 Id 5 901
37 BILLEMONT Joseph   Marly les Valenciennes Marly 26/9/1914 03/06/1896 05/12/1914 Id 5 901
45 BRANCOURT Paul Eisenbahn beamter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 27/10/1884 05/12/1914 Id 5 901
51 BERTRAND Joseph Arbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 29/03/1896 05/12/1914 Id 5 901
99 CARONNE Auguste Eisenbahn beamter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 09/09/1873 05/12/1914 Id 5 903
112 DUPONT Désiré Arbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 10/05/1885 09/12/1914 Id 5 903
163 DOLPHIN René Arbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 05/04/1897 30/10/1914 Id 5 905
187 GAISSE Cyrille Verkäufer Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 August 1885 30 Oktober 1914 Id 5 906
188 GILARD Arthur Arbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 23 Juni 1894 30 Oktober 1914 Id 5 906
200 HARTOG André   Paris Valenciennes 23/9/1914 19/11/1875 30 Dezember 1914 Id 5 906
201 HURET Joseph   Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 16/05/1897 30 Dezember 1914 Id 5 906
202 HAUTECOEUR Louis Verkäufer Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 15/06/1896 30 Dezember 1914 Id 5 906
203 HALLE Désiré   Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 13/09/1896 30 Dezember 1914 Id 5 906
204 HALLE Alfred Zimmerman Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 17/09/1872 30 Dezember 1914 Id 5 906
218 HANICQ Louis Eisenarbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 06/01/1880 5 Dezember 1914 Id 5 907
220 HAUSY Edouard Fabrikbeamter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 30/03/1869 22 Dezember 1914 Id 5 907
224 JORION Joseph Arbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 06/10/1895 30 Oktober 1914 Id 5 907
226 JALAIN Baptiste Rutscher Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 21/07/1881 30 Oktober 1914 Id 5 907
227 JALAIN Henri Arbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 08/09/1885 30 Oktober 1914 Id 5 907
242 LECLERCQ Isidore Chlosser Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 18/02/1896 30 Oktober 1914 Id 5 908
243 LOVERGNE Charles Beamster Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 10/03/1897 30 Oktober 1914 Id 5 908
267 LAMONNIER Albert Buchhalter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 06/08/1894 5 Dezember 1914 Id 5 908
272 LEFEVRE Léon Limonaden verkäufer Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 14/08/1891 5 Dezember 1914 Id 5 909
275 LEROY Arthur Eisenarbeiter Valenciennes Dreslincourt 23/09/1914 14/10/1886 5 Dezember 1914 Id 5 909
288 LEVREZ Théodule Uhrmacher Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 13/05/1865 17 Dezember 1914 Id 5 909
353 PINET Charles Kutscher Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 06/05/1878 5 Dezember 1914 Id 5 911
363 ROUSSY Gilbert Arbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 16/10/1894 30 Oktober 1914 Id 5 911
376 ROMBEAUX Charles Kutscher Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 23/03/1876 5 Dezember 1914 Id 5 912
380 SERVAIS Emile Arbeiter Valenciennes Valenciennes 26/9/1914 31/01/1895 5417 Id 5 912
401 THEBAUT Nestor Beamter Marly Valenciennes 26/9/1914 28/06/1878 5 Dezember 1914 Id Lazarett Erfurt 9/1/1915 5 913
413 VILLE Emile Reisender Marly les Valenciennes Marly Valenciennes 26/9/1914 06/11/1867 5453 5 913

 



 

Zentral-Nachweise-Büro
Franzosen Polit. Gefangene. 16.2.15

Lager Weinberge

Truppenübungsplatz  Zossen.

 

Namen Vornamen Beruf Heimatsort. Reg. Page
DUQUESNE Henri Schneider Valenciennes 5 954
LEULEU Alcide Schuhmacher Valenciennes 5 954

 

 


Fin du  Registre n°5


  Aucun nom


Fin du  Registre n°6


 

Gefangenenlager Schloss Hassenberg

Schutzgefangene.

 Namen

 Vornamen

 Beruf

 Heimatsort

eingelagert in Hassenberg

Registre

page

PINET

Charles

Kutscher

Valenciennes

5 Dezember 1914

7

1232

 


ERFURT
5. Kompanie      Franz. Civilisten

Nr

Namen

Vornamen

Heimatsort

Dienstgr.

Festnahme

Gefl. 

Reg

page

61

ROBACHE

Peter

a/ Bruai (Nord)

Civilist

Gef.  26.9 Valenciennes

Gefl. Erfurt

7

1240

 


 

Franzosen (civilisten)

GUSTROW

 Nr.

Familienname

Vorname

Dienstgr.

Gefangennahme

Heimatsort

 Reg

 page

18070

DOLLE

Henri

Civilist

Valenciennes 10.10.14

Nerteuil

7

1394

 

 


Fin du  Registre n°7


 

Ggl. GUSTROW
FRANZOSEN Civilisten

  Familienname Vorname Dienstgrad Gefangennahme Heimatsort    
18566 ROSEN Albert Civilist Framelle 10.10.14 Valenciennes 8 1438
18723 WESPE Désiré Civilist Fournes St Saulve 8 1443

 


 

Gefangenenlager HOLZMINDEN
15/7/1915

Familienname Vorname Beruf Geburtsort Festnahme Reg Page
BAILLY Xavier Kutscher Valenciennes Valenciennes 8 1495
BERTRAND Josef Arbeiter Valenciennes Valenciennes 8 1497
BOURREZ Jules Arbeiter Valenciennes Valenciennes 8 1500
DOLPHIN René Zinker Valenciennes Valenciennes 8 1514
DRAUCOURT Paul Arbeiter Hamelincourt Valenciennes 8 1515
DUPONT Désiré Arbeiter Valenciennes Valenciennes 8 1517
GAISSE Cyrill Tagner Valenciennes Valenciennes 8 1522
GILLARD Arthur Schlosser Valenciennes Valenciennes 8 1523
HALLE Alfred Tischler St Pol Valenciennes 8 1526
HALLE Désiré Arbeiter Valenciennes Valenciennes 8 1526
HARNCHIN Amard Arbeiter Abbeville Valenciennes 8 1526
HARRICQ Louis Schlosser Anzin Valenciennes 8 1526
HAUSSY Eduard Beamter Valenciennes Valenciennes 8 1527
HAUTCOEUR Louis Tagner Valenciennes Valenciennes 8 1527

 


 

Kriegsgeflg. GOTTINGEN
19/06/1915

Familienname Vorname Beruf Alter Heimatsort Reg Page
ALLARD Raymond Schreiber 18 Valenciennes 8 1532
DIME Alfred Zimmermann 21 Valenciennes 8 1532
DOYEN François Arbeiter 27 Valenciennes 8 1532
LECORNET Emile Buchdrücker 20 Valenciennes 8 1532
MALVOISIN Georges Beleuchter 23?28? Valenciennes 8 1532
MOREAU Louis Eisen-Arb. 19 Valenciennes 8 1532
REMY Gustave Fabrikarb. --- Valenciennes 8 1532

 


 

ERFURT Franz. Civilisten
23 Juin 1915

  Familienname Vorname   Gef. Heimatsort Reg Page
63 DRECQ Celestin a/ Verdun 27.9.1914 Valenciennes 8 1536

 


 

Gefangenenlager II ZWICKAU
15/07/1915

Familienname Vorname Gefangennahme Reg Page
CARLIER Auguste Valenciennes 8 1549
FRENOIS Auguste Valenciennes 8 1549

 


 

Truppenübungsplatz ZOSSEN
Mohammedaner Franzosen
05/06/1915

Familienname Geburtsort Beruf Gefangennahme Reg Page
ALI BEN ACHMED Marokko Bergmann Valenciennes 15/09/1914 8 1565
SAID BEN Moussa Marokko Bergmann Valenciennes 15/09/1914 8 1565
MOHAMMED BEN ALI Marokko Bergmann Valenciennes 10/09/1914 8 1565
GUARBI Rabah Algier Bergmann Valenciennes 26/09/1914 8 1565bis
CHEGMRAM Ahcene Algier Schnitter Valenciennes 26/09/1914 8 1566
TEKLAL Said Algier Bergmann Valenciennes 15/09/1914 8 1566
ARZOUR Said Algier Bergmann Valenciennes 26/09/1914 8 1567
BEHAM Amar Algier Bergmann Valenciennes 26/09/1914 8 1567
FERHANI Arezeki Algier Bergmann Valenciennes 26/09/1914 8 1567

 


Fin du  Registre n°8


  

Namentliche Liste der II Komp
Zivilgefangenenlager Rastatt 13.7.15

 

Nr Name u. Vorname Geburtstag Geburtsort Ort der Gefangennahme Reg Page
756 BECQUART Léon 8-7-1866 Valenciennes Lille 9 1642

 


Liste der Zivilgefangenen der 3. Kompagnie 15.7.15

 

Nr Name Vorname Geburtstag Geburtsort Wo Gefangen genommen Reg Page
496 MORAGE Felix 13.2.1862 Valenciennes (Nord) Fournes - Nord 9 1657

 


Zivilgefangenenlager Rastatt  14.7.15
Liste der Zivilgefangenen  4. Komp.

 

Name Vorname Geburtstag Geburtsort Wo Gefangen genommen Reg Page
ROZAN Albert 31.7.1898 Valenciennes (Nord) Fournes (Nord) 9 1679
WESPE Désiré 11.3.1870 Valenciennes (Nord) Fournes (Nord) 9 1681

 


Franzosen
Gefangenelager Holzminden  17.7.15

 

Name Vorname Beruf Geburtsort Festnahme Reg Page
HURET Josef Schmied Bouvigny Valenciennes 9 1694
LAMONIER Albert Beamter Valenciennes Valenciennes 9 1697
LECLERCQ Isidore Arbeiter Valenciennes Valenciennes 9 1699
LEFEBVRE Léon Diener Valenciennes Valenciennes 9 1699
LEROI Arthur Bergmann Valenciennes Valenciennes 9 1702
LEROY Arthur Ackerer Valenciennes Valenciennes 9 1703
LEVREY Théophile Uhrmacher Valenciennes Valenciennes 9 1704
LOVERGNE Charles Arbeiter Marchiales Valenciennes 9 1705
MAUGE Alfred Beamter Valenciennes Pimprez 9 1708
NEF Remy Näcker Marly Valenciennes 9 1711
PHILIPPIN Appolinari Knecht Valenciennes La Fère 9 1714

 


Namentliches Verzeichnis
der französichen Zivilgefangenen im Gefangenenlager
Stendal   30.7.15

 

Nr Name Vorname Ort der Gefangenahme Zeit der Gefangenahme Grund der Gefangenahme Heimatsort Department Reg Page
13 DULOIS Manrie Unbekannt 3.10.1914 Unbekannt Valenciennes Nord 9 1740
22 GARROS Jos Valenciennes 26.9.1914 Unbekannt Unbekannt Nord 9 1740

 


Gefangenenlager Cellelager  28.7.1915

 

Name Vorname Geburtsort Geburtstag Beruf Festgenommen in Ausland Reg Page
ALLARD Raymond Marly 17-3-1897 Handelsbeamte. Honnechy 9 1749
ANDREZ Paul Valenciennes (Nord) 5-8-1893 Beamte. Ham 9 1749
LECORNET Emile Valenciennes 21-3-1895 Drucker Valenciennes 9 1755
LEMAIRE Elie Valenciennes 5-10-1895 Beamter Honnechy 9 1756
MALVOISIN Georges Valenciennes 26-12-1886 Händler Valenciennes 9 1757
MOREAUX Louis Valenciennes 17-1-1896 Walzerarbeiter Valenciennes 9 1757

 


Franzosen
den 30.7.15     Gefangenenlager:  Bezirksgefängnis STRASSBURG


Name Vorname Beruf Wohnort Aufenthaltsort Reg Page
VUILLAUME geb. Anzenberger Stefanie Köchin Valenciennes Am 04/01/1915 9 1764

 


Belgier
31.7.15                 Offiz. Gef. Lag. Celle i/H. Schloss.

 

Name Vorname Beruf Geboren Gef. Aufenthaltsort Reg Page
THIRION Jean Ingenieur St George 7.12.1867 Valenciennes Offiz. Gef. Lag. Celle i/H. Schloss. 9 1766

 


Gefangenelager II Minden     Franzosen

 

            Reg Page
ALLARD Raymond Zivilist Valenciennes Courgies Marly 9 1771

 


Franzosen          Gefangenenlager Holzminden  4.8.1915

 

Name Vorname Beruf Geburtsort Festnhame Reg Page
STURBOIS Henri Arbeiter Valenciennes Valenciennes 9 1776

 


Fin du  Registre n°9


 

Belgier
den 17.8.1915
Gefangenenlager Halbe

 

Name Vorname Beruf Gefangenahme Festnahme Reg Page
BOURDEAU d’HUY Louis Wiegenmeister Valenciennes 20.09.1914 29.06.1915 von Wildau nach Gefl. Halbe 10 1827

 


 Franzosen
den 17.8.1915
Gefangenenlager Halbe

 

Name Vorname Beruf Gefangenahme Festnahme Reg Page
VAN DEN KERTHHOVE Léon Mechaniker Valenciennes 20.09.1914 06.071915 von Wildau nach Gefl. Halbe 10 1828

 


 Gefangenelager Cellelager 07-08-1915
Belgier

 

Name Vorname Geburtsort Heimatsort Geb. tag Beruf Gefangen in Reg Page
GELER Robert Tournai (Hainaut) Valenciennes (Nord) 21.04.1897 Führmann Valenciennes 10 1836
JORIER Joseph Marchiennes (Hainaut) Valenciennes (Nord) 03.10.1895 Landwirt Valenciennes 10 1838
SERVAIS Emile Marchiennes (Hainaut) Valenciennes (Nord) 31.01.1896 Landwirt Valenciennes 10 1843
THEBAULT Nestor Presau (France Nord) Marly lez Valenciennes (Fr. Nord) 28.06.1878 Mecaniker Valenciennes 10 1843
BRASSINE Albert Angrée (Liège) Valenciennes (Nord-France) 28.7.1887 Metalarbeiter Valenciennes 10 1846
GILSON Martin Seraing (Liège) Seraing (Liège) 13.05.1880 Friseur Valenciennes 10 1846
LIENARD Gustave Roisin ( Hainaut) Valenciennes (Nord-France) 23.11.1868 Maler Valenciennes 10 1846
RENARD Alfred Dedours (Hainaut) Dedours (Hainaut) -.-.1887 Bergmann Valenciennes 10 1846
SOUDANT Nestor StSauveur (Fl. Occ.) Valenciennes (Nord-France) 25.02.1878 Bahnarbeiter Valenciennes 10 1846
VAN ASSCHE Louis Audenaerde (Fl. Orient.) Audenaerde (Fl. Orient.) 10.04.1874 Erdarbeiter Valenciennes 10 1846

 


Gefangenelager Cellelager 21-08-1915
Franzosen

 

Name Vorname Geburtsort Heimatsort Geb. tag Beruf Gefangen in Reg Page
AUCLET François Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 07-04-1897 Arbeiter Valenciennes 10 1847
AUDIN Lucien Sepmerie (Nord) Valenciennes (Nord) 02-07-1893 Landwirt Valenciennes 10 1847
ARNAUD Charles Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 22-09-1895 Schmied Valenciennes 10 1847
ALLARD Fernand Curgies (Nord) Marly lez Valenciennes (Nord) 05-03-1895 Friseur Valenciennes 10 1847
ALIGROT Henri St Avis de Tartes (Nord) Valenciennes (Nord) 23-12-1896 Ohne-Beruf Valenciennes 10 1847
BACHE Marcel Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 21-10-1897 Maler Valenciennes 10 1847
BASILIEN Aimé Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 02-05-1880 Schneider Valenciennes 10 1847
BAUDUIN Désiré Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 13-03-1877 Maler Valenciennes 10 1847
BECART Georges Boutigny (Nord) Valenciennes (Nord) 11-09-1897 Arbeiter Valenciennes 10 1847
BEGARD Jules StQuentin (Aisne) Valenciennes (Nord) 21-08-1894 Koch. Valenciennes 10 1847
BAILLY Georges Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 25-07-1897 Landwirt Valenciennes 10 1847
BANTIGNY Léon Boussies (Nord) Valenciennes (Nord) 06-11-1896 Tagelöhner Valenciennes 10 1847
BARA Edmond Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 05-10-1895 Tagelöhner Valenciennes 10 1847
BARON Edmond Anzin ( Nord) Valenciennes (Nord) 18-06-1872 Bergmann Valenciennes 10 1848
BERA Pierre Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 28-12-1895 Weber Valenciennes 10 1848
BERGER Charles Marquette (Nord) Valenciennes (Nord) 03-02-1870 Baukbeamter Valenciennes 10 1848
BERNIER Jules Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 22-09-1870 Mechaniker Valenciennes 10 1848
BERNIER Aimé Vertain (Nord) Valenciennes (Nord) 31-10-1883 Landarbeiter Valenciennes 10 1848
BESSON Fernand Le cateau (Nord) Le Cateau (Nord) 15-03-1894 Lieferant Valenciennes 10 1848
BODART Alexandre Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 07-05-1894 Walzer Valenciennes 10 1848
BOMBARD Léopold Matigny (Somme) Maing (Somme) 23-01-1895 Landarbeiter Valenciennes 10 1848
BURGNIES Auguste Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 20-07-1897 Tischler Valenciennes 10 1848
BLAT Georges Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 08-09-1881 Mäurer Valenciennes 10 1848
BRUN Louis Fere en Tardenois (Aisne) Valenciennes (Nord) 22-09-1881 Handler Valenciennes 10 1848
BARALLE Emile Bousies (nord) Valenciennes (Nord) 01-10-1883 Liferant Valenciennes 10 1849
BALLEZ Emile Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 26-04-1872 Schneider Valenciennes 10 1849
COUVEZ Gustave Anzin (Nord) Valenciennes (Nord) 23-04-1895 Buchhalter Valenciennes 10 1849
CHOPIN Constant Inchy en Artois (P.Cal) Inchy en Artois (P.Cal) 11-05-1877 Brauer Valenciennes 10 1849
CAUCHY Edmond Curchy (Somme) Curchy (Somme) 31-07-1885 Beamter Valenciennes 10 1849
CARLIN Cyprien Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 20-05-1895 Landarb. Valenciennes 10 1849
CARLIER Felix Clatte (Nord) Valenciennes (Nord) 17-07-1873 Arbeiter Valenciennes 10 1849
CARIGAUD Henri Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 20-05-1897 Beamter Valenciennes 10 1849
CORNETTE Léon Onnaing (Nord) La Briquette (Nord) 18-12-1896 Händler Valenciennes 10 1849
CAURETTE Jean Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 02-01-1896 Beamter Valenciennes 10 1849
CARLIER Marcel Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 13-11-1896 Beamter Valenciennes 10 1849
CLAUSSE Georges Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 14-08-1894 Tischler Valenciennes 10 1850
CARLIER Georges Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 01-07-1872 Druker Valenciennes 10 1850
DUTOUQUET Léon Hasnon (Nord) Valenciennes (Nord) 20-03-1894 Mechaniker Valenciennes 10 1850
DUTOUQUET Auguste Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 15-01-1895 Mechaniker Valenciennes 10 1851
DUVANT Robert Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 03-05-1896 Mechaniker Valenciennes 10 1851
DURAND Alexandre Denain (Nord) Sous-le-bois (Nord) 29-12-1884 Kaufmann Valenciennes 10 1851
DUPONT Auguste Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 12-02-1897 Maurer Valenciennes 10 1851
DENOIRET Georges Augin (Nord) Valenciennes (Nord) 27-05-1896 Tagelöhner Valenciennes 10 1851
DESSE Eugène Landouzy (Nord) Valenciennes (Nord) 08-09-1885 Schreiber Valenciennes 10 1851
DHONNER Gaston Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 19-04-1896 Drechler Valenciennes 10 1851
DESENFANTS Léon Escaudain (Nord) Valenciennes (Nord) 04-02-1869 Student Valenciennes 10 1851
DELFORGE Henri Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 18-09-1867 Schreiber Valenciennes 10 1851
DECARPENTIES Jules Denain (Nord) Denain (Nord) 05-11-1895 Liferant Valenciennes 10 1851
DANQUERIAUX Auguste Villers-Pol (Nor) Valenciennes (Nord) 09-07-1871 Drucker Valenciennes 10 1851
DESCHAMPS Robert Auffay (Somme) Auffay (Somme) 06-06-1895 Maurer Valenciennes 10 1851
DELSART Paul Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 21-12-1893 Arbeiter Valenciennes 10 1851
DEFAUX Eugène Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 18-01-1897 Walzer Valenciennes 10 1851
DEGAUQUE Cyrille Aubry (Nord) Aubry (Nord) 02-12-1877 Kesselschmidt Valenciennes 10 1851
DEFFLET Dominique Marly (nord) Valenciennes (Nord) 02-06-1893 Bergarb. Valenciennes 10 1852
DELOSSE Jules Lesquin (Nord) Lesquin (Nord) 01-04-1896 Arbeiter Valenciennes 10 1852
DHORDAIN Marcel Neuville St-Rémy (Nord) Valenciennes (Nord) 25-05-1896 Schreiber Valenciennes 10 1852
Doyen Georges Valenciennes (Nord) Aniche (Nord) 01-04-1895 Gärtner Valenciennes 10 1852
DOR Henri Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 15-05-1895 Mechaniker Valenciennes 10 1852
DOR Georges Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 11-07-1896 Koesselmacher Valenciennes 10 1852
EVRARD Louis Maubeuge (Nord) Valenciennes (Nord) 11-09-1875 Landarb Valenciennes 10 1852
FAMECHON Emile Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 19-09-1896 Tagelhöner Valenciennes 10 1852
FELTEUR René St Florentin (Nord) Valenciennes (Nord) 02-04-1897 Scheister Valenciennes 10 1852
FENERON Sylvain Cantalon (Nord) Cantalon (Nord) 18-11-1882 Händler Valenciennes 10 1852
FONTAINE Ferdinand Demain (Somme) Valenciennes (Nord) 03-02-1895 Ingénieur Valenciennes 10 1852
GARIN Achille Avesnelles (Nord) Anzin (Nord) 20-10-1887 Weber Valenciennes 10 1853
GAISSE Georges Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 17-08-1898 Mechaniker Valenciennes 10 1853
GESLOT Gaston Dunkerque (Nord) Valenciennes (Nord) 18-07-1878 Arbeiter Valenciennes 10 1853
GOFFART René Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 30-07-1895 Tischler Valenciennes 10 1853
GUILLEMOT Julien Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 02-02-1895 Landarbeiter Valenciennes 10 1853
GOURDIN Alphonse Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 10-01-1897 Tagelhöner Valenciennes 10 1853
GOSSET Georges Trith St-Léger (Nord) Valenciennes (Nord) 24-06-1894 Arbeiter Valenciennes 10 1853
GOBLET Marcel Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 15-02-1895 Schreiber Valenciennes 10 1853
GENIN Paul Marly (Nord) Marly (Nord) 30-11-1896 Landwirt Valenciennes 10 1853
GABET Gaston Vertain (Nord) Valenciennes (Nord) 14-09-1896 Koch Valenciennes 10 1853
GILLEZ Ernest Valenciennes (Nord) Valenciennes (Nord) 14-09-1876 Former Valenciennes 10 1853
HURBAIN Henri Valenciennes (Nord) Marly (Nord) 12-04-1867 Gastwirt Valenciennes 10 1854
HOURDEAU Marcel Valenciennes (Nord) Marly (Nord) 23-01-1894 Walzer Valenciennes 10 1854
HERDEWYN Gomer Valenciennes (Nord) Marly (Nord) 07-03-1869 Landarbeiter Valenciennes 10 1854
HEGO Paul Haussy (Nord) Haussy (Nord) 24-06-1896 Liferant Valenciennes 10 1854
HAESMANS Eugène Merville (Nord) Merville (Nord) 21-08-1896 Brau-Kellner Valenciennes 10 1854
LAPLACE Leon Merville (Nord) Merville (Nord) 20-08-1898 Beamter Valenciennes 10 1854
LEBRUN Jules Marly (Nord) Merville (Nord) 20-09-1893 Mechaniker Valenciennes 10 1854
LEGER Léon Marly (Nord) Merville (Nord) 30-08-1897 Beamter Valenciennes 10 1855
LAGACHE Paul Marly (Nord) Merville (Nord) 08-06-1896 Landarb. Valenciennes 10 1855
LENNE Gaston Marly (Nord) Merville (Nord) 25-03-1893 Landarb Valenciennes 10 1855
LEMAIRE Charles Marly (Nord) Merville (Nord) 01-08-1895 Landarb Valenciennes 10 1855
LINCKX Maurice Paris (Seine) Merville (Nord) 12-07-1889 Monteur Valenciennes 10 1855
LEMAIRE Augustin Bousies (Nord) Merville (Nord) 06-10-1895 Landarb. Valenciennes 10 1855
LECOGE Eugène Crespin (Nord) Merville (Nord) 30-09-1880 Monteur Valenciennes 10 1855
LESAGE Eugène Crespin (Nord) Merville (Nord) 25-08-1898 Tagelöhner Valenciennes 10 1855
MARLIERE Hector Crespin (Nord) Merville (Nord) 04-02-1897 Mechaniker Valenciennes 10 1856
MARCHAND Louis Haussy (Nord) Merville (Nord) 30-05-1879 Brauer Valenciennes 10 1856
MAGRY Auguste Haussy (Nord) Merville (Nord) 10-10-1896 Landarb. Valenciennes 10 1856
MAREAUX Edouard Roubaix (Nord) Merville (Nord) 14-08-1885 Hutmach. Valenciennes 10 1856
MOUGNARD Alphonse Marpan (Nord) Merville (Nord) 26-04-1886 Koch Valenciennes 10 1856
MOYAUX Fernand Marpan (Nord) Merville (Nord) 11-01-1895 Landarb. Valenciennes 10 1856
NOIRET Jules Arras (Pas de Calais) Merville (Nord) 02-09-1895 Landarb. Valenciennes 10 1856
PRINGIER Joseph Lille (Nord) Merville (Nord) 30-11-1872 Arbeiter Valenciennes 10 1857
POSTELLE Henri Lille (Nord) Merville (Nord) 08-01-1896 Arbeiter Valenciennes 10 1857
PERRONOT Charles Lille (Nord) Merville (Nord) 18-10-1892 Lagerist Valenciennes 10 1857
PIETTE Célestin Sebourg (Nord) Merville (Nord) 03-08-1871 Stärkarbeiter Valenciennes 10 1857
PLUCHARD Fernand Vendegies (Nord) Merville (Nord) 26-03-1870 Landarbeiter Valenciennes 10 1857
PARA Henri Hohain (Nord) Merville (Nord) 25-05-1888 Heizer Valenciennes 10 1857
PRELAT Paul Montigny (Nord) Merville (Nord) 25-01-1887 Bahnarbeiter Valenciennes 10 1857
PORTE Marcel Montigny (Nord) Merville (Nord) 12-02-1894 Kesselschmied Valenciennes 10 1857
QUILLET Louis Angi (Nord) Merville (Nord) 19-10-1896 Mauer Valenciennes 10 1858

 


Fin du  Registre n°10


 Franzosen          Aufenthaltsort : Gefangenenlager Havelberg   17.8.1915

 

Name Vorname Beruf Heimatsort Reg Page
LEMAN Joseph Diener Try le Poirrier 11 2005
ROBERT Henri Gärtner Valenciennes 11 2005
MONNEUSE Charles Maschinist Valenciennes 11 2005
MORAGE Jules Schlosser Valenciennes 11 2005
JALAIN Charles Tischler Valenciennes 11 2005
PARENT Louis Eisenbahn. Valenciennes 11 2006
LECLERCQ Anatole Kaufmann Valenciennes 11 2006
APCHAIN Henri Cafefabr. Valenciennes 11 2007
BARDOUX Albert Metallarb. Tryth le Poirrier 11 2007
DECAILLON Léon Buchhalter Valenciennes 11 2008
LEMAIRE François Mechaniker Valenciennes 11 2009
MARCHAND Emile Bäcker Anzin 11 2012
MAG(N/U)E Charles Bergmann Valenciennes 11 2016
TASSINE Gustave Bergmann Valenciennes 11 2016
BECARD Richard Bergmann Valenciennes 11 2016
CHOPIN Eugène Sekretär Valenciennes 11 2040
JOACHIM Ferdinand Ingenieur Valenciennes 11 2113
           

 


 Belgier Aufenthaltsort : Gefangenenlager Havelberg   26.8.1915

 

Name Vorname Beruf Heimatsort Reg Page
GOSSAYE François Schneider Valenciennes 11 2114
DELVAUX Alphonse Fabrikmeist. Valenciennes 11 2114
CABERG Hubert Baumeister Trith St. Léger 11 2114
SULON Valentin Monteur Trith St. Léger 11 2114
LOUIS Laurent Dreher Trith St. Léger 11 2114
DIEUDONNE Zéphir Schneider Valenciennes 11 2114
NEUSE Alphonse Fabrikarb. Valenciennes 11 2115
COLARD Jacques Werkführer Trith St. Léger 11 2115
DIMAUCHE Camille Brauer Valenciennes 11 2115
DESCHAMPHALAERE Fernand Beamter Trith St. Léger 11 2115
WILLEM Léon Friseur Trith St. Léger 11 2115
DUPAG(N/U)E Jean Baptiste Mechaniker Trith le Poirier 11 2115
DUPAG(N/U)E Gustave Heizer Trith le Poirier 11 2115
VANDENBERGHE Joseph Schneider Try le Poirier 11 2120
DELFOSSE Léopold Anstreicher Try St. Léger 11 2120
MERCIER Georges Schmied Tryth le Poirrier 11 2120
HISTACE Ferdinand Maschinst Tryth le Poirrier 11 2120
HISTACE (Sohn) Ferdinand Buchhalter Tryth le Poirrier 11 2120
BUHAERT Gustave Former Tryth le Poirrier 11 2120
FERNAND François Metallarb. Tryth le Poirrier 11 2120
HISTACE Armand Former Tryth le Poirrier 11 2120

 


Anglandër     Aufenthaltsort : Gefangenenlager Havelberg    27.8.1915

 

Name Vorname Beruf Heimatsort Reg Page
HALL James Kaufman Valenciennes 11 2133

 


 Belgier  den 2.9.1915     Zivilisten

   

Nr Name Vorname Geburtsort. vom nach Reg Page
257 BATAILLE Emile 4.11.97 Valenciennes Geflg. I. Zwickau 9.8.15 Charleroi 11 2163

 


 

 2.9.1915               Gefangenenlager Havelberg

 

Lfd. Nr. Buname Vorname Geburtstag. bezw. Alter Beruf Heimatsort Staats-angehörigkeit Reg Page
45 FLOQUET Marcel 22 Arbeiter Valenciennes Franzosen 11 2166
1 VERCRUYSSE Jerôme 24 Brauer Valenciennes Belgier 11 2171
2 BOURBAUD‘HUY Louis 28 Arbeiter Trith Belgier 11 2171

 


Fin du  Registre n°11


liste suivante

 

 

28 mai 2014

1919 Décès de Prisonniers Allemands à Valenciennes

 Entre le 25 Août 1914 -date de l'invasion de Valenciennes- et le 2 novembre 1918 -date de la libération de la ville-, de nombreux soldats allemands ont été soignés dans les divers hôpitaux "militarisés", initialement tenus par la Croix-Rouge puis par l'occupant lui-même ; certains d'entre eux y sont décédés et figurent dans les registres d'état-civil de la commune jusqu'à ce que les autorités d'occupation cessent de communiquer les décès à l'administration :
Jusqu'en juin 1917 les actes portent réglementairement le nom de 2 témoins (français) ; ce n'est qu'en octobre que la mairie consigne 30 actes succincts antérieurs au 8 septembre et portant la mention "Dressé sur l'ordre de la Commandanture" ; ils seront les derniers de la période d'occupation à être enregistrés.

C'est donc grâce à d'autres sources que je continue de les recenser, mettant à profit celles-ci pour compléter les listes de 1914 à 1917 qui avaient déjà été publiées et seront mises à jour.

cimetière allemand Valenciennes

1051 soldats allemands de la Grande Guerre sont actuellement connus comme décédés à Valenciennes.

L'inhumation se faisait au cimetière St Roch, voir sur ce même blog le sujet sur le cimetière durant la guerre.

Il n'y a pas eu à proprement parler de combats dans la ville lors de l'invasion d'Août 1914, depuis cette date il s'agit donc de blessés amenés du front dans les Lazarett et qui n'ont pu être sauvés. A partir de mi-octobre 1918 il s'agit de combats face aux alliés qui progressent jusqu'à investir la ville le 2 Novembre, des blessés décèderont après cette date lors du repli jusqu'à l'Armistice du 11/11/1918, puis des prisonniers en 1919.

Les sources -toujours signalées- sont :

  • Les Archives Départementales du Nord, registres des décès de Valenciennes,
  • Le site Denkmalprojekt,
  • Le site Frontflieger,
  • Photos & informations personnelles
  • Des historiques régimentaires, dont celui du Régiment d'Infanterie de Réserve n°55, pour le dernier mois de guerre,
  • Le site Verlustlisten 1. Weltkrieg.

 

  • Pour chaque soldat ci-dessous un lien sous le nom permet d'accéder à la source principale (signalée après celui-ci) figurent ensuite :
    • Grade et unité - dans la mesure des informations,
    • Date et lieu de naissance (id°),
    • Date et précisions sur le lieu de décès.
      • Informations complémentaires ; le cas échéant, un lien permet d'accéder à la source, si différente de la principale.
      • Lorsque j'en ai connaissance, le lieu d'inhumation est précisé ; selon le site Volksbund.de, près de la moitié des soldats allemands inhumés au cimetière de Frasnoy (Nord-France) venaient de Valenciennes. Je n'ai cependant pas obtenu de liste auprès de l'organisation chargée des tombes, qui m'a répondu "ne pas donner de renseignements aux chercheurs", et lors de ma visite au cimetière fin janvier 2020, le livre des noms (Namenbuch) était remplacé par un avis de leur antenne française de Metz indiquant la conservation du livre "à l'abri des conditions hivernales". Ce n'est qu'après le confinement que j'ai pu revenir (le 2/06/2020) et, toujours faute de livre, photographier chaque tombe, ce qui m'a permis de dresser un plan détaillé de l'implantation de celles-ci à Frasnoy

        Les informations retrouvées sur le site Volksbund.de étant le plus souvent parcellaires, j'ai étendu la liste des noms à ceux qui sont décédés dans les derniers combats avant l'Armistice, à Valenciennes ou dans les communes voisines exclusivement

  Certains renseignements sont rédigés en allemand, avec l'usage habituel des abréviations, parfois réduites à quelques lettres, comme
i.Kr. pour Tod infolge Krankheit (ou Kriegsverwundung) : Décédé des suites de maladie (ou de ses blessures de guerre).

  En ce qui concerne l'État-Civil de Valenciennes (noté ci-dessous "ECV") aux Archives Départementales du Nord, le lien renvoie via la cote du microfilm à la page d'accueil de celui-ci faute de lien pérenne avec cette vesion du site. Il convient donc pour le moment de relever les n°s d'acte et de vue.
L'historique du RIR55 ( dont il a déjà été question ici) n'étant pas numérisé, aucun lien n'est disponible.

 

  Liste der deutschen Soldaten, die zwischen 1914 und 1919 in der Stadt Valenciennes starben, entweder im Zivilregister eingetragen oder gesammelt, insbesondere auf der Website "DenkmalProjekt".
Manchmal geben die Einträge einige Informationen über diese Soldaten, wie z.B. ihre Einheit, die ich ebenfalls wiedergebe. Diese Soldaten wurden in der militärischen Abteilung des städtischen Friedhofs von Saint-Roch begraben.
Die Leichen wurden nach dem Krieg auf den Friedhof von Frasnoy überführt oder zu ihren Familien zurückgebracht.

 

Retour au tableau des nationalités par année

Voici les 17 noms connus au 22/02/2023 pour 1919, dans l'ordre des décès :
parmi eux, 12 sont recensés au cimetière militaire allemand de Frasnoy.

Une liste alphabétique au bas de la page renvoie vers les informations personnelles.  

 

  • PFEILER/PFEIFER Willy      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1919 Acte 190 vue n°48
      Grade & Unité  Prisonnier ; Infanterie-Regiment Nr.66, 7e Cie
      Naissance  30.10.1894 Thalheim
      Décès  21.02.1919 Hôpital général Canton Sud
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

  • PÖHLAND Otto      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1919 Acte 206 vue n°52
      Grade & Unité  Prisonnier ; 2° IR
      Naissance  19 nov 1894
      Décès  27.02.1919 Hôpital général Canton Sud
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

  • PESTEL Albert      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1919 Acte 291 vue n°74
      Grade & Unité  Prisonnier ; GR 101 1er Btn 2e Cie
      Naissance  03 fev 1892
      Décès  24.03.1919 Hôpital général Canton Sud
      Inhumation  St-Roch.

 

 

 

 

 

  • GOTTCHE Karl      Source : Etat-Civil de Valenciennes, Décès : 1919 Acte 366 vue n°92
      Grade & Unité  prisonnier ; IR 16 12e Cie
      Naissance  19.09.1898
      Décès  21.04.1919 Hôpital général Canton Sud
      Inhumation  St-Roch.

 

  • FRITZ Christian      Source : Denkmalprojekt
      Grade & Unité  freiwilliger Krankenpfleger ; bayer. Laz.-Gruppe 62 Valenciennes
      Naissance  03.02.1865 Sulzbach an der Murr (OA Backnang)
      Décès  25.05.1919 Res.-Laz. Bad Ditzenbach (OA Geislingen)
      Inhumation  pas d'information connue.
      • Infos complémentaires : 
        infolge Krankheit verstorben

 

 

 

BECKERSCHMIDT Heinrich
BLÄNKLE Karl Gottlieb
ENGEL Walter Ernst Hermann
FISCHER Otto
FRITZ Christian
GEIGER Rudolf
GOTTCHE Karl
HOFFMANN Fritz
HOLZ Heinrich
OHLERKING Otto
OKUNIEK/OKUNCK Ludwig
PESTEL Albert
PFEILER/PFEIFER Willy
PÖHLAND Otto
RÜTTINGER Franz
SCHUFT Otto Gustave
SIEBERT Erich
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24 juin 2014

Premier Accueil des Canadiens : 2 Novembre 1918.

 

    Les photos proviennent de la Bibliothèque Archives du Canada dont les légendes sont en italique, auxquelles j'ai adjoint détails et commentaires. Elles illustrent essentiellement les premiers jours des troupes Canadiennes à Valenciennes, parfois juste avant la libération : 

 

"Four Germans captured by Canadians near Valenciennes." Octobre, 1918.
Quatre Allemands capturés par les Canadiens près de Valenciennes

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     Deux en uniformes, et donc ... 2 déjà en civil ! On aurait effectivement pu croire à des gens du coin. Le soldat de gauche, très fier, arbore à sa casquette un insigne non réglementaire ....

soldat gauche

     Le militaire de droite bras dessus-dessous avec le femier qui n'a pas laché sa pelle, porte à la ceinture un révolver qui n'a rien d'un webley, et qui pourrait bien être un Smith & Wesson cal .38

etui

 


 

 

"Large Marrow found by 1st Canadian Machine Gun Battalion near Valenciennes, presented to the Prince of Wales."
Grande courge trouvée par le 1er Bataillon de Mitrailleurs Canadiens, et présenté au Prince de Galles.

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     On peut y lire, gravé au couteau lors de la pousse, et que le terme "trouvé" présente comme abandonné :
Marguerite WAUTIER
(Lewarde)
VIVE LA FRANCE
(2 AOUT)
1918
    Acte de patriotisme qui aurait pû couter cher à son auteur si la découverte avait été faite par l'occupant !
Lewarde est une commune minière du Nord, à 8km au Sud-Est de Douai, où le 1st CMG Btn entre le 19 octobre. Le Prince de galles est présent sur le font en octobre 1918, et sera des premiers officiels à entrer dans les villes libérées.
   Il est remarquable que la date soit celle du premier jour des "Last Hundred Days", les derniers 100 jours canadiens.
Il n'est pas impossible que la personne qui a gravé cette courge soit référencée ici, au cimetière de Lewarde.

"Civilians returning to their homes on the Valenciennes Front, after Canadians had driven the Germans across the Canal. November, 1918."
Civils regagnant leurs maisons à Valenciennes, après que les Canadiens les aient repoussés au-delà du Canal [de l'Escaut]

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     Pont sur une voie de chemin de fer, que l'on entr'aperçoit par la déchirure que l'explosion a causé au tablier. Celui-ci d'environ deux mètres est plein et je n'ai pu encore le localiser. Peut-être entre Denain et Valenciennes.

Une autre photographie des archives canadiennes, - sans précision de lieu - montre le même pont et sa déchirure depuis l'extérieur :

"A Canadian helps Mother and children through a hole in a bridge". November, 1918.
Un Canadien aide mère et enfants à passer par une ouverture dans un pont

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 la plaque photographique a été préparée pour un recadrage :

recadré

 


 

"Canadians with French Gendarmes and civilians outside the Hotel de Ville, Valenciennes. November, 1918."
Canadiens, gendarmes et civils Français sur le perron de l'Hotel de Ville.

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    La photo a été prises dès l'arrivée des premiers Canadiens à l'Hôtel de Ville : la pancarte Kommandantur n'a pas encore été enlevée, ni le drapeau à droite :

drapeau

     Au sol à droite des débris qui provienne de la statue de l'Escaut à gauche de l'horloge et qui a reçu un obus le 2 novembre. Est-ce la chute de pierre qui a renversé la guérite allemande ou la vindicte populaire ? On reconnaît un pompier et des gardiens de la paix français ainsi que des civils dont on devine la joie.

personnes

        A gauche une pancarte porte encore en allemand : Zum Kriegsgericht (Pour la cour martiale)

ZK



 
"An old French lady talking to a Canadian sentry". November, 1918.  (Valenciennes (France))
Une vieille dame Française parlant à une sentinelle Canadienne.
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     On pourrait imaginer le dialogue
- "C'est bien la première fois depuis plus de 4 ans que je suis contente de voir un soldat devant cette guérite ! On vous a attendu longtemps ......"
- "Yes Ma'am !"
     Le temps est beau pour un 2 Novembre, ensoleillé (il doit être midi) comme l'indiquent nombre de journaux de guerre canadiens (fine weather)
       La guérite est située devant le 19 place Jehan Froissart qui deviendra un centre de premiers soins, l'abri sera doté d'un fanion de la Croix-Rouge.

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La maison n'a pas changé :

pourguerite

 



"The German flag which was taken down from the Hotel de Ville, Valenciennes, by some Canadian Artillery Officers". Nov. 1918.
Drapeau allemand descendu de l'Hôtel de Ville par des officiers de l'artillerie Canadienne.

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    Peut-être est-ce celui que l'on aperçoit encore au campanile sur la photographie du centre ville. Il a dû rejoindre les trophées, comme ce casque à pointe que le soldat de gauche a déniché :

casqueD

     les deux hommes portent encore la sacoche en toile contenant le masque à gaz, preuve que tout danger n'est pas écarté . L'ennemi qui recule s'en sert en effet fréquemment pour retarder ses poursuivants.

MaGB

 


"It did not matter if one were shy or timid, one had to be kissed. This happened to nearly every Canadian when he passed through Valenciennes." November, 1918. 
Peu importait que l'on soit timide ou timoré, on doit être embrassé. C'est arrivé à presque chaque Canadien passé par Valenciennes.

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"French nuns in Valenciennes and civilians greet the first Canadians to enter that part of the town". November, 1918. 
A Valenciennes, des religieuses Françaises et des civils saluent les premiers Canadiens à entrer dans cette partie de la partie de la ville

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     Les religieuses, de la COMPAGNIE DES FILLES DE LA CHARITÉ DE SAINT VINCENT DE PAUL, SERVANTES DES PAUVRES, sont de celles que l'on rencontrait partout où il y avait malades et blessés à soigner ; reconnaissables à leur grande cornette, maintenant abandonnée pour une plus discrète.
     Des drapeaux français ont été ressortis, d'autres apparaissent au fond, dont l'un, qui arbore un "Union Jack", doit être le drapeau canadien que l'on découvre plus bas :

fanion     hampe


Le soldat de droite porte au coté une boite qui pourrait détenir les plaques photographiques :

boite

 


"Sisters of the Hotel Dieu, Valenciennes, welcome the first Canadians". November, 1918. 
Soeurs de l'Hotel-Dieu accueillant les premiers Canadiens.

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     L'Hôtel-Dieu, détruit, se tenait alors Rue Amédée Bultot, près du Boulevard Saly, sensiblement où se trouve maintenant le commissariat de police.

La photo parait un peu composée, les religieuses attendant dans la cour l'arrivée des soldats.

 


 
"Vive les Canadiens". Sisters of the Hotel Dieu, with some of their charges including a Canadian who was wounded soon after he entered the town". November, 1918.
"Vive les Canadiens". Sœurs de l'Hôtel-Dieu, avec quelques-uns de leurs pensionnaires, dont un Canadien blessé peu après son entrée dans la ville ".

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     Devant la façade de l'Hôtel-Dieu, Rue Amédée Bultot. Cette fois on a sorti également un drapeau des Etats-Unis (qui devrait présenter 48 étoiles), et un autre, du Commonwealth, avec l'Union Jack dans le canton pour honorer le Canada, encore dominion : le red ensign (sans les armoiries)

CDN red ensign

 


 

"Three wounded Canadians with French Sister of Mercy, Hotel Dieu, Valenciennes" Nov 1918
Trois blessés Canadiens avec une sœur française de la Charité, Hôtel-Dieu.

 

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L’intérêt de cette photo est aussi de nous montrer des blessures "légères", mais qui retiraient le soldat du front et que l'on a tendance à mettre de coté : joue, crâne, main...

 


 

"Wounded Canadian with Nun and little French girl in Valenciennes." Nov. 1918. 
Canadien blessé avec une religieuse et une petite fille Française à Valenciennes.

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"A Fort Garry Horse Trooper who was with the squadron which made the well known charge at Cambrai, November, 1917. "
Un soldat du Fort Garry Horse qui était avec l'escadron qui a effectué la charge bien connue à Cambrai en Novembre 1917.

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"Meets a comrade in Valenciennes. He escaped from the enemy a few days ago, when he at once changed his khaki for civilian clothes and was passed by the Germans as a French Civilian". Nov. 1918.
Rencontre avec un camarade à Valenciennes. Il s'est échappé des mains de l'ennemi, il ya quelques jours, quand il a échangé son uniforme pour des vêtements civils et s'est fait passer auprès des Allemands pour un civil français.
     L'homme en tenue arbore en effet les écussons du "Fort Garry Horse" composante de la 1ère Brigade de Cavalerie.

FGH

Pour le récit de cette charge, voir la transcription du War Diary
L'unité, devenue Fort Garry Horse tank regiment, à participé avec ses blindés au débarquement à Juno Beach le 6 juin 1944.

 
 


   Quelques jours avant la libération les rues étaient encombrées de convois : occupant commençant la retraite, et surtout population déplacée vers le nord ; on distingue à gauche devant le soldat allemand de dos une pancarte "Fliegerdeckung" : Abri anti-aérien pour 40 personnes dont l'entrée est creusée dans  le trottoir au niveau du soupirail du n° 60.

retraite allemande rue de mons

     Par chance, on est encore en ville, mais une fois sur la route de Mons ce sera l'exode, avec toute sa cruauté. Je reprends quelques lignes du livret de Marcel BOUILLON :

      Tout le long de la route pêle-mêle avec l’armée allemande en retraite, c’est un défilé ininterrompu d’évacués, il pleut et ces malheureux s’esquintent à traîner leurs poussettes et leurs brouettes par la pluie et dans la boue épaisse souvent de 20 à 30 centimètres, car le pavé de la route est réservé aux chariots, aux hommes et aux chevaux de l’armée allemande et à chaque instant les évacués sont rejetés sur les côtés de la route où leurs poussettes enfoncent jusqu’à l’essieu et souvent se brisent.

Dans ce cas arrivé à des centaines de personnes, les malheureux propriétaires désolés, n’ont plus qu’à abandonner leur véhicule dans le fossé avec son chargement, souvent toute leur fortune qu’ils ont eu tant de peine à amener jusque là.

     Spectacle plus triste encore, à chaque pas on rencontre, assis sur l’herbe mouillée de fossés, des malades incapables d’aller plus loin, attendant un secours problématique, ou la mort qui sera pour eux, une délivrance.

Et toujours sur la roue, la longue cohorte des soldats et des évacués, poussés par la fatalité, marchent jusqu’à l’épuisement de leurs forces pour arriver le soir à un gite problématique, car ils savent que beaucoup d’entre eux, ne trouveront même pas une grange pour se mettre à l’abri et devront coucher dehors ; aussi combien parmi eux ne reverront jamais leur maison.

     La photo est prise Rue de Mons, en regardant vers la ville. Les grandes maisons du fond disparaitront à la guerre suivante lors de l'incendie de 1940 avec une bonne partie du centre ville, mais le reste n'a pas changé :

Rue de MonsTN


     Il existe une série de photos édités en Allemagne : Der deutsche Rückzug im Westen (La retraite allemande à l'ouest), dont une reproduisant cette même photo.
Elle est intitulée - de façon à mettre le comportement de l'occupant en valeur - : "Vor der englischen Beschiessung in Sicherheit gebrachte Zivil bevölkerung auf dem Transport durch Valenciennes". Devant le bombardement anglais, la population civile est amenée en sécurité par transport à travers Valenciennes. Intitulé à rapprocher des listes des "Victimes de leurs compatriotes".

 

 

 

14 janvier 2011

Abbé DELBECQUE

L'EXÉCUTION DE L'ABBÉ DELBECQUE

CURÉ DE MAING

(17 Septembre 1914)

 

La terreur a succédé à la tranquillité de ces derniers jours, les ordres se sont succédés de plus en plus sévères et abb_D nombre de personnes sont molestées sans aucune cause. Mais nous eûmes ce matin du 17 septembre un triste réveil. L'abbé Delbecque, curé de Maing, ardent patriote, était allé à Dunkerque pour y chercher des renseignements relatifs aux hommes mobilisables, restés en pays occupés. Mais, à son retour le 16 au soir, à Saint-Amand, ses amis voulurent le dissuader de continuer sa route. L'abbé ne tint pas compte de ces avertissements, et ceux qui l'ont connu ne s'en étonneront pas, car le danger ne l'effraya jamais.

Il franchissait le dernier poste difficile du passage à niveau du Poirier vers 9 heures du soir, quand il eut la malheureuse idée de revenir sur ses pas pour parler à la sentinelle qui venait de le laisser passer ? Il fut malheureusement arrêté et conduit à la gare, où on le fouilla, et l'on trouva, dans ses bottines, un document sur le rappel des classes.

Le tribunal, composé de cinq officiers se réunit immédiatement, et le prêtre allemand fut présent à l'interrogatoire.

L'abbé Delbecque fut condamné à mort, on lui laissa deux heures pour écrire à sa mère et à ses paroissiens, ce qu'il fit avec courage et un patriotisme remarquable.

Le commandant lui refusa de voir Mgr Capliez, Doyen de Saint-Nicolas, mais l'aumônier allemand le confessa et lui apporta la Sainte-Communion. Puis, à 6 heures du matin, on le conduisit contre le mur d'une maison en construction du faubourg de Paris, près de la colonne Dampierre.

Des femmes qui assistaient à l'exécution, pleuraient et criaient.
Courageusement, il se mit à genoux, leva les bras au ciel, et les six soldats tirèrent. 

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(Coll. pers.)

Il fut aussi brave devant la mort que devant le danger, et tomba la face contre terre, mourant en héros pour la France.

Très sommairement, il fut mis sur place en terre, et pendant toute la journée, ce ne fut qu'un défilé d'amis qui voulaient l'exhumer. Une démarche fut faite pour qu'il fût permis de procéder à une inhumation décente.

Cette exécution sommaire, à peine terminée, le commandant Kintzel faisait afficher sur les murs de la ville, l'avis suivant:

1° J'ai infligé hier à une commune de l'arrondissement de Valenciennes, une contribution de guerre de 20.000 fr. parce que les patrouilles allemandes ont trouvé sur la voie du chemin de fer et en haut des fils télégraphiques, sur un parcours de quelques kilomètres, un fil gris en soie, presque invisible (1).

2° Cette nuit, un conseil de guerre, composé de cinq officiers supérieurs, appartenant à l'armée allemande, s'est réuni selon mes ordres pour juger un prêtre français, curé d'une paroisse des environs de Valenciennes.

Ce curé a été pris vers minuit, filant en vélo et sans permission le long du chemin de fer, revenant de la côte du Nord. Il était porteur des ordres du gouvernement français, que l'on a trouvés sur son corps, cachés un peu partout (2).

Le Conseil l'a condamné unanimement à la peine capitale.

J'ai affirmé ce jugement et la mise à mort a été exécutée ce jeudi à l'aube.

 

Delbecque

 

Le lieutenant Kintzel fut premier commandant de place de Valenciennes , il s'installa le 25 août 1914. Lorsqu'il prit possession de la Mairie, il se dit, lors d'une première réunion, l'ami de la France, ce qui ne l'empêcha pas d'être très sévère, de condamner à mort l'abbé Delbecque, et d'imposer à la Ville une amende de 1.500.000 francs pour un pamphlet sur le kaiser, antérieur à la guerre.
D'une grande activité, il circulait jour et nuit pour installer les différents services. Toujours la badine à la main dans ses promenades, il ne savait se contenir, et toujours sa colère le dominait : type accompli du " soudard " allemand.

Vendredi 18 septembre. -Ayant obtenu de la Commandature, l'autorisation d'exhumer le corps de l'abbé Delbecque, à 3 heures de l'après-midi, le doyen de Saint-Nicolas, Mgr Capliez et le supérieur du collège Notre-Dame, procédèrent à la mise en bière.

Personne n'avait été prévenu, et cependant trois à quatre cents personnes étaient présentes. Quelques-unes seulement furent autorisées à accompagner le corps jusqu'à Maing, la population sans convocation aucune, s'était réunie dans l'église où l'absoute fut donnée. La mère de l'abbé Delbecque, malgré ses 80 ans, reçut courageusement le corps de son fils, dont elle embrassa le cercueil. Cette cérémonie fut très impressionnante, le curé de Maing étant très aimé, et estimé de ses paroissiens. Mgr Cappliez prononça quelques mots, et le cercueil fut inhumé dans le caveau provisoire de la commune.

Après l'armistice, le Gouvernement de la République honora sa mémoire, en lui décernant le titre de la Croix de Commandeur de la Légion d'honneur, avec la citation suivante:

" S'étant rendu à Dunkerque, au péril de sa vie, pour prendre des renseignements relatifs aux hommes mobilisables, restés en pays occupés, a été fusillé par les Allemands. A ainsi donné un bel exemple de courage et de dévouement. A été cité. "

 

(1) L'amende s'appliquait à Onnaing où M. le curé, MM. Clerquin et Leroux avalent déjà été pris comme otages et conduits à Valenciennes.
M. Edmond Brabant réussit à trouver cette somme et ils furent libérés.

 

(2) Voir la lettre qu'il écrivit avant son exécution dans la brochure que publia l'abbé Génie, sur la vie et la mort de l'abbé Delbecque.


 

 Le 12 novembre 1914, selon son état des services militaires, il eut été totalement dégagé des obligations militaires, bien que dispensé du service en tant que séminariste, il avait été versé dans la réserve en 1892.

 

En novembre 1923, un comité se forma afin d'élever un monument à ce héros mort pour la France. La souscription fut ouverte, et le 17 septembre 1924, jour de l'anniversaire de sa mort, un obit solennel fut célébré à l'église Saint-Géry, par les chanoines Lefebvre, archiprêtre, et Ch. Thellier de Poncheville. Le monument œuvre émouvante du sculpteur Terroir, érigé sur le terre-plein de l'église du Sacré-Cœur, avenue Dampierre, fut inauguré le dimanche 7 décembre 1924, par M. le Vicaire général Jansoone, remplaçant Mgr Chollet, archevêque de Cambrai.

M. Paul Dupont, en qualité de Président, rappela dans son discours la mort héroïque de cette victime de la guerre, puis

M. Jean Saint-Quentin, au nom de la ville de Valenciennes, Marcel Barlès, au nom de la Jeunesse catholique, Lebacqz, au nom des démobilisés, déposèrent des fleurs au pied du monument.

La cérémonie officielle terminée, la foule entra dans l'église du Sacré-Cœur, où eut lieu la cérémonie religieuse. L'abbé Lengrand, supérieur du collège Notre-Dame, fit un magnifique discours montrant à son auditoire ému à quel point l'abbé Delbecque a droit à notre souvenir, à notre respect et à nos prières.

 

Cette première partie est extraite du livre de René Delame : "Valenciennes Occupation allemande 1914-1918. Faits de guerre et souvenirs" Hollande & Fils ed. 1933


 

  • Il est à noter que l'acte de décès de l'abbé Delbecque a seulement été dressé le 3 novembre 1914 dans le registre d'état-civil des décès de l'année. Il est visible page 193 sur le site des Archives Départementales du Nord, et porte la mention "fusillé par les troupes allemandes"


Le texte qui suit est tiré d'une brochure éditée par le Collège Notre-Dame à Valenciennes, intitulée " Nos Héros", Livre d'Or des professeurs et anciens élèves éditée en 1921, qui nous éclaire un peu plus sur les circonstances et la personnalité de l'abbé.

 

L'abbé DELBECQUE Augustin,
né à Lillers en 1868, an­cien professeur,
curé de Maing depuis 1910,
fusillé par les Allemands le 17 septembre 1914.

 

     L'abbé Delbecque avait le souci d'être en même temps qu'un bon prêtre, un citoyen actif et dévoué. Dans la paroisse, il propageait les bonnes brochures, s'occupait d'œuvres sociales. Il discutait volontiers de politique, avec ardeur, mais aveccure_delbecque_b courtoisie, loyauté et compétence. On ne peut servir deux maîtres, dit l'Evangile, mais servir la France et l'Eglise, estimait l'abbé Delbecque, ce n'est pas servir deux maîtres : c'est servir sous ses deux formes la même autorité divine. On juge de sa douleur quand il voit l'invasion prussienne s'étendre sur le pays comme une lèpre. Volontiers, il saisirait un fusil pour faire le coup de feu, mais il a déjà donné sa vie à une cause plus grande! Exempt d'obligations militaires, gardien d'une paroisse, il lui est interdit de chercher à s'engager: il doit rester près de ses ouailles à son poste périlleux. L'abbé Delbecque reste, et il lui coûte de rester comme à d'autres de partir... Comme il souffre Cependant! Au début de l'occupation ennemie, on le voit, plus d'une fois, accourir à Valenciennes, avide de renseignements, tout frémissant d'indignation et d'impatience. Il peut, du moins, rendre à sa patrie, les services compatibles avec son ministère de prêtre. A leur premier passage, 1es troupes allemandes ayant saisi l'uniforme d'un soldat français, s'en servent comme d'un jouet et le pendent à un arbre sur la route. L'abbé Delbecque, intrépide, s'en va, sans hésiter, trouver un officier et, par ses protestations, obtient qu'on cesse ces insultes. 

Quelques jours se passent. On est au milieu de septembre: depuis trois semaines l'ennemi, est entré chez nous; le passage, pourtant, reste ouvert vers la France libre. Un certain nombre d'hommes de la région envahie sont partis vers Lille, pour se mettre à la disposition des autorités militaires, mais beaucoup, mal renseignés, sont revenus aussitôt. Dès lors, tous les timides, tous les hésitants, tous ceux qui, trop confiant, espèrent voir l'ennemi refoulé aussitôt, en profitent pour ne plus rien tenter. L'opinion publique est complètement dérou1ée: ceux qui sont partis, le peuple, avec une nuance de dédain, les appelle des fuyards.

L'abbé Delbecque n'y tient plus: il ne comprend pas cette inertie. Comment se fait-il qu'un ordre confidentiel, mais bien net, ne vienne pas indiquer à tous ces hommes leur devoir? La France n'a donc plus besoin de soldats ? Il prévoit œ qui va bientôt arriver: l'établissement d'une ligne infranchissable. On peut faire maintenant aisément ce que plus tard les braves ne feront qu'en risquant leur vie: on peut rejoindre, et on ne bouge pas! 

Le curé de Maing exhorte ses jeunes gens à partir: on lui répond évasivement et on reste. Ce n'est pas au curé, c'est aux militaires de parler! ... L'abbé Delbecque décide alors d'aller lui-même chercher l'ordre qui ne vient pas: il ne reviendra, qu'avec une réponse nette. 

Le 15 septembre, à bicyclette, il se met en route pour Dunkerque, où se trouve le commandement le plus rapproché. Il n'a pas perdu de temps : il a fallu, sans doute, faire antichambre dans les bureaux, et l'étape est longue! Pourtant, le 16 au soir, le vaillant abbé est déjà de retour. A Saint-Amand, un ami veut le retenir jusqu'au lendemain, craignant que la rentrée du curé de Maing, à cette heure tardive, n'éveille les soupçons; mais l'abbé Delbecque, qui n'a peur de rien, a peur d'inquiéter sa mère qui l'attend en tremblant. Il repart à bonne allure. 

 Vers 9 heures, à sa sortie de Valenciennes, au pont du Poirier, il est arrêté par une sentinelle qui le questionne, le fouille sommairement et le laisse aller. L'abbé fait quelques mètres, puis, se ravisant, il retourne réclamer sa carte qu'on lui avait retenue... On a prononcé le mot d'imprudence... [à Roncevaux] Roland a été imprudent, mais il a été héroïque! Nisus a été imprudent, mais il a été héroïque! Une telle imprudence n'est pas à la portée de tous !... 

Le geste de l'abbé Delbecque, en tout cas, ne manquait pas de crânerie. Il devait lui être fatal. Le soldat, pris de soupçons, l’arrête et le mène au commandant de place, à la gare de Valenciennes. On fouille l'abbé Delbecque et on trouve sur lui un papier, que lui avait remis le gouverneur de Dunkerque. Un conseil de guerre fut convoqué d'urgence, sous la présidence du commandant Kintzel, et bientôt le curé de Maing connut la sentence: c'était la mort.. On lui refusa toute communication avec le dehors, même avec son doyen, Monseigneur Cappliez. L'abbé Delbecque dut recourir au ministère d'un allemand, Georges Arnkens, vicaire à Hambourg.

Le jugement prononcé dans la nuit devait être exécuté à l'aurore. L'abbé Delbecque passa ses dernières heures à la gare en compagnie de l'aumônier allemand. Devant la mort si inattendue et si certaine, à heure fixe, il garda un courage héroïque. 11 eut la force d'écrire une longue lettre testamentaire, où les adieux les plus émus se mêlent aux recommandations les plus précises. Rien n'est plus impressionnant que ces pages, écrites sous la menace de la mort, d'une écriture ferme, énergique, avec une élévation de sentiments admirable, avec une lucidité, qui règle en détail, les affaires de la famille et de la paroisse. L'abbé Delbecque n'oublie rien, ni personne

 

Valenciennes, jeudi 17 septembre, 2 h 10 du matin. 

Ma bien chère maman, mon bien cher frère et ma bien chère Blanche, et mes chers Marguerite, Edouard et Maurice, chère Hermance aussi. 

 Une aventure terrible m'arrive. Ayant pris de simples renseignements pour Maing, au point de vue militaire et ces renseignements m'ayant été mis sur papier par un chef militaire de la place de Dunkerque, j'ai été arrêté par une sentinelle à mon retour, au pont avant le Poirier, vers 9 heures, et l'on m'a conduit à la place de Valenciennes, où l'on m'a fouillé et où on m'a pris ce papier. Aussitôt on m'a menacé de mort et un jugement militaire a été constitué dans la salle du grand buffet. 

J'ai expliqué que cela n'avait pas l'allure d'un ordre à faire passer à tous. Mais on a considéré cela comme un acte d 'hostilité contre l'autorité allemande. On m'a dit qu'on pouvait m'infliger ou 10 ans de prison ou la mort, et l'on m'a infligé la mort. 

Mes bien chers parents, chère maman, et cher Henri, je vous demande bien pardon pour toute la peine que j'ai pu vous faire en ma vie, comme je demande pardon à tous ceux que j'aurais pu offenser... 

Que ma chère paroisse de Maing veuille bien prier pour son pasteur, qui tombe à son service et qui regrette de n'avoir pu faire davantage pour elle. Qu'elle revienne davantage au Bon Dieu. Il est tout, et ce qui importe, ce n'est pas une longue vie, mais une bonne vie chrétienne par-dessus tout. Je meurs à {16 ans: c'est court, mais puisque la Providence le veut, c'est Elle qui conduit tout, c'est assez. 

Nous sommes ici-bas pour aller au Ciel: le Ciel, la possession du Bon Dieu et l'union avec la Très-Sainte Vierge Marie, tous ces saints si bons, si beaux, c'est bien le tout de 1'homme, tout ce qu'il faut ambitionner. C'est le vrai bonheur... 

J'ai grande douleur, certes, de vous quitter tous, grande douleur, car je voulais 'me dévouer pour vous davantage. Le Bon Dieu ne le veut pas... Que je vais bien prier pour vous! Que je vais bien prier aussi pour la chère paroisse de Maing, pour la chère paroisse d'Esquermes, aussi, où les paroissiens se sont toujours montrés si bons pour moi. 

Chers paroissiens de Maing, n'insultez plus jamais les prêtres; aimez-les, au contraire; écoutez-les: ils sont de bons serviteurs. 

Les chefs allemands qui m'ont jugé ont estimé que la note que je rapportais, et dont le commandant de la place de Dunkerque pourra reconstituer les termes, était de nature à rendre à la chère France, en tout le pays investi, un grand service (je crois bien que cela est exagéré), que cela desservait leur cause. Eh bien! puisque le juge­ment est tel et que je meurs pour cela, je suis heureux de mourir pour ma chère patrie. Beaucoup d'autres paient de leur vie, sur le champ de bataille, leur amour pour la chère France. N'ayant pas été militaire à cause de l'ancienne loi, je n'avais pas à courir de danger... Mais on juge que j'ai servi la patrie, et je tombe pour elle: ce sera le sang d'un nouveau prêtre versé! Que Dieu daigne l'agréer pour l'expiation des fautes nationales, et par suite son succès final... 

 

Parlant de sa sépulture, l'abbé Delbecque montre un désintéressement admirable. Il pose lucidement la question, comme s'il s'agissait d'un autre, comme si ce n'était pas lui que les brutes meurtrières attendent : 

Ensevelissez mon corps où vous voulez. J'aimerais bien, Guiscard, pour être avec les chers miens, mais, vu mon genre de mort, ne vaudrait-il pas mieux l'une de mes deux paroisses, Maing ou Esquermes ? Les habitants d'Esquermes y trouveraient un réconfort. Je suis aussi convaincu que Maing honorerait son pasteur. Voyez, ma chère maman, mes chers parents...

 Il demande des messes pour son âme. Il règle l'honoraire du prêtre. Il recommande quelques bonnes œuvres. Et puis, au milieu de ces précisions, l'émotion le ressaisit: 

 Que dirai-je encore ? Vous comprenez: j'en ai plein le cœur! Ma bonne, ma bien-aimée maman, à votre âge, recevoir un tel coup! Allons, je dois cesser: j'écrirais jusqu'à demain.

 Il s'épancherait volontiers plus longtemps, mais il faut un dernier sacrifice: le temps passe; il faut interrompre ces effusions et régler en détail les affaires paroissiales : 

 Enfin, il faudra faire pour le mieux... sans moi. 

La sentence est irrévocable! Elle est vraiment disproportionnée! Mais je n'ai pu arriver à la changer, je ne comptais jamais qu'elle eût pu être telle. 

Rien n'arrivant sans la permission de la Providence, inclinons-­nous tous devant elle, regardant le ciel, offrant notre sacrifice pour nos chères âmes, mes chères paroisses de Maing, d'Esquermes, pour le cher Guiscard, aussi, et pour la France, notre bien-aimée patrie. 

Adieu, ma chère France! Adieu, mes bien chers confrères du doyenné et mon cher doyen de Saint-Nicolas. Adieu, ma chère paroisse d'Esquermes, où les paroissiens furent si encourageants et si bons pour moi. 

Adieu, mes vieux collèges de Notre-Dame à Valenciennes, de Notre­-Dame des Dunes à Dunkerque, de Saint-Joseph à Lille; faites-moi aussi chers collègues, l'aumône de quelques bonnes prières, et redites bien, chers Supérieurs, à vos enfants que ce qui importe, Ce n'est pas de vivre longuement, mais de bien vivre... 

Adieu, à tous mes bons amis. Je vous bénis comme prêtre du fond de mon âme. Je bénis ma chère patrie, que je vous demande de bien aimer, et je vous donne rendez-vous au Ciel, auprès du Bon Dieu et de la Très-Sainte Vierge Marie. 

Mon Dieu, ayez pitié de moi. Sainte Mère du Ciel, priez pour moi. 

Laudetur Jesus Christus ! 

 A l'aurore du même jour, 17 septembre, un feu de peloton mit en émoi les habitants de Valenciennes. Obscurément, l'abbé Delbecque accomplissait pour la France son dernier sacrifice. 

Le bruit courut bientôt qu'un prêtre avait été fusillé à quelque distance de la gare. On ne connut toute la vérité que lorsque le commandant Kintzel se présenta au Collège pour charger M. le chanoine Petitprez, supérieur, d'avertir la famille du curé de Maing. Un peu confus, le commandant expliqua, pour justifier la sentence, que l'accusé s'était montré insolent. Ce mot, comme on put le savoir par l'aumônier allemand qui avait assisté au jugement, signifiait simplement l'attitude fière et crâne que l'abbé Delbecque avait conservée, jusqu'au bout en face de l'ennemi, alors qu'on aurait voulu le voir humilié et suppliant. 

Le 18 septembre, l'autorisation fut accordée d'exhumer en secret le corps de l'abbé Delbecque et de le transférer à Maing. C'est là qu'il repose aujourd'hui, victime de son dévouement pour la Patrie. 

La Croix de la Légion d'honneur vient d'être attribuée, à titre posthume, à M. l'abbé Augustin Delbecque, curé de Maing.

 

  • Voici la copie du décret lui attribuant la Légion d'Honneur (source: base Léonore)

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  • Le monument œuvre émouvante du sculpteur Terroir, érigé sur le terre-plein de l'église du Sacré-Cœur, avenue Dampierre à Valenciennes :

monument_02

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photos ADC)

 Le gisant de bronze est percé de plusieurs trous, souvenirs de Valenciennes sous les bombes en Mai 1940.

  • Lors de la seconde occupation, la statue sera déplacée :

6 Juillet 1940
Le Commandant [Allemand] vient me prendre à la Mairie.
De là nous allons droit à l'église du Sacré-Cœur, avenue Dampierre.
Après l'examen du lieu fortement touché par la mitraille, le Commandant veut savoir pourquoi on a placé la statue de l'abbé Delbecque - représenté dans la position où il était tombé sous les balles allemandes - devant l'église, en bordure de route . "Des soldats peuvent passer, Ce monument est bon à entretenir la haine dans les cœurs. Il faudra l'enlever aujourd'hui même ". Ne m'étant pas empressé d'obéir , je reçois le soir même un rappel à l'ordre énergique.
La statue enlevée
est conduite dans le sous-sol du Musée. Le Commandant la réclame quelques jours plus tard et la fait placer dans la cour de la Commandanture *.

* installée à l'angle du Boulevard Watteau et de la rue David-Desvachez

in : Abel Posière " Heures Vécues du 18 Mai 1940 au 18 Novembre 1941".

 

  • Une des rues de Valenciennes, non loin du monument, porte le nom de l'abbé Delbecque.
  • Les plaques sur sa tombe au Cimetière de Maing, tombe commune aux curés de Maing.

    plaque_maing

    P1360467

  •  Le 15 Septembre 2014, lors du passage du Tour St-Cordon et de l'entrée de la statue de Notre-Dame à l'église du Sacré-Coeur, un hommage lui a été rendu et une gerbe déposée. La messe du 17/09/2014 y sera célébrée à son intention, et l'office du tourisme lui consacrera une mini-visite de 30 minutes ( payante ... !)
    (Mais pourquoi faut-il attendre 100 ans ? !)

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  • En 2015, la municipalité a fait poser devant l'église, au dessus de la statue, une plaque en remplacement de celle posée en 1924 et qui avait disparu, reprenant les noms des soldats de la paroisse morts durant la guerre :

    plaque 2015

  •  Ébauche de la statue de Terroir exposé à l'Hôtel de Ville de Valenciennes, lors des journées du patrimoine 2014 :

    Ebauche

 


 

     La fin tragique de l'abbé Delbecque est évoqué dans un livre de l'abbé Eugène GRISELLE, paru en 1915 : "Le martyre du clergé français" et disponible sur Gallica. La raison du voyage de l'abbé à Dunkerque, et la nature des documents qu'il transportait diffèrent un peu dans cette version qui relève probablement plus de la propagande :

 


cliquer pour accéder au site

     De même, le "Journal de la Meurthe", paru le 26 septembre, retrace succinctement les faits, les rendant au passage moins acceptables encore, mais montrant que la nouvelle avait atteint la France libre.

19140926 Le Journal de la Meurthe

 

    Il en est de même pour l'article paru dans "Le Grand Hebdomadaire Illustré du Nord de la France" du 27/09/1914 :

GHIRN 19140927

    C'est le seul article (à ce jour) à évoquer un déplacement vers Dunkerque pour raison personnelle (et non de questionnement de l'autorité militaire). (Peut-être un (pieux) mensonge pour éviter de dire qu'il transportait des informations.

    Dans son édition du 25/09/1914, "La Croix de Roubaix-Tourcoing" relate la célébration d'un obit solennel le jeudi 24. Si la région de Lille a su que l'envahisseur passait non loin à l'est en direction de Paris, elle ne sait pas encore qu'il reflue et que la ville sera encerclée le 6 octobre, et proprement assiégée les 11 et 12, date à laquelle la ville capitulera.

La Croix de Roubaix-T 19140925 p2


19 avril 2011

Prisonniers Russes

Extraits du livre de René Delame : "Valenciennes Occupation allemande 1914-1918. Faits de guerre et souvenirs" Hollande & Fils ed. 1933

 

PRISONNIERS DE GUERRE



1er mai 1915. - Mille prisonniers Russes arrivent et sont logés à la caserne Vincent. Ce sont des hommes bien bâtis, qui viennent travailler à la démolition des usines, réparer les routes et s'occuper des travaux des champs.
D'autres arrivent à Trith pour charger les minerais qui sont expédiés à Hambourg.
Ceux-là sont dans un état pitoyable, les uns avec des manteaux anglais, d'autres avec des képis français : ils font peine à voir.
Ces malheureux meurent de faim et demandent : " Pain! Pain! " Sur la route, les braves gens qui veulent partager avec eux sont brutalement repoussés par les Allemands. On mettait parfois avec intention, dans les bacs à ordures, devant les portes, des morceaux de pain sur le passage de ces malheureux prisonniers ; mais dès qu'ils voulaient s'en emparer, les soldats allemands les repoussaient avec brutalité.

Le 22 Juin 1915. - Nous arrivent 1.500 prisonniers, dont la plupart sont Russes. Ils viennent faire la moisson, et sont, comme tous ceux que nous avons vus, dans un état lamentable.

Le dimanche 27 juin 1915. - Nous arrivent 250 prisonniers venus de Havelburg. La dévouée Mme Besnard passa la matinée avec ces malheureux, qui étaient dans un état pitoyable. Ils étaient partis du camp le lundi, s'étaient arrêtés deux jours à Malmédy, pendant lesquels ils n'eurent pour toute nourriture qu'un peu de café et un morceau de pain. Ils seraient morts de faim si ce séjour s'était prolongé.
Dans ce camp, ils étaient environ 7.000 : Russes, Polonais, Belges, Anglais. Ils n'y étaient pas trop maltraités, mais souffraient de la faim, étant trop faibles pour travailler.
Rien ne peut décrire l'état de saleté dans lequel ils se trouvaient. Chemise usée, sans couleur, vêtements déchirés, souliers éculés, enfin la misère la plus complète.

Le mardi 9 novembre 1915. - M. Guérin étant de passage à Valenciennes, nous dit qu'il rentrait de Berlin où il était allé traiter avec le Gouvernement allemand l'échange de prisonniers. Il avait pu visiter cinq camps, et avait trouvé nos compatriotes en assez bon état, mais seulement lorsqu'ils recevaient des colis, car la nourriture était insuffisante. Le ravitaillement des Anglais était, par contre, très bien organisé, les prisonniers étant nourris par le régiment auquel ils appartenaient. Par contre, les pauvres Russes n'étant aidés de personne, étaient dans un état lamentable. M. Guérin avait pu faire changer quelques chefs, vraiment trop durs avec leurs prisonniers.

Janvier 1916 -ENFANTS DE FRANCE


Voici une petite histoire qui mérite d'être contée : elle est bien française dans sa courageuse simplicité.
Un groupe de prisonniers russes, hâves, décharnés, misérables, traversait les rues de Vieux-Condé au moment où les garçons entraient à l'école, ayant presque tous leur goûter en mains.
Les pauvres prisonniers mourant de faim, en voyant leurs tartines, ne purent s'empêcher d'exprimer leur fringale par le geste. Il n'en fallut pas davantage pour toucher le bon cœur des petits écoliers. D'un élan spontané, tous ceux qui avaient des tartines se précipitèrent et les donnèrent aux prisonniers, bien que ce fût défendu. Les soldats de l'escorte les chassèrent et, comme une nuée de moineaux effarouchés, ils disparurent dans la cour de l'école.

A peine y étaient-ils entrés qu'un sous-officier allemand y fit irruption et, d'une voix terrifiante, leur cria en mauvais français : " Qui a donné du bain aux prisonniers? Lefez la main, ceux-là iront en prison ".
Sans hésiter, tous levèrent la main.
L'Allemand, un peu déconcerté par cette généreuse unanimité, hésita, puis, d'une plus forte voix encore, reprit : " Ah! fous avez tous tonné du bain ; levez la main ceux qui promettent de ne plus en tonner aux Russes, les autres iront trois jours en prison ".
Pas une main ne se leva.
L'Allemand, cette fois, fut stupéfait, et leur infligea à tous trois jours de prison dans l'école. Calmes comme de vieux braves, sans baisser la tête ni les yeux, un petit sourire bien français au coin des lèvres, tous les écoliers croisaient les bras sans plus attendre, et firent leur punition sans murmurer!

PRISONNIERS RUSSES -1916


Le 4 mars 1916, j'assistai à un bien triste spectacle sur la place des Tramways.
Trois cents prisonniers Russes qui, depuis trois jours, étaient enfermés dans nos Académies, mourant littéralement de faim, attendaient le tramway pour aller travailler à la démolition des usines dans les environs. Immédiatement, sans se préoccuper des représailles, les commerçants et les personnes présentes donnèrent ce qu'ils pouvaient à ces malheureux affamés qui se battaient pour ramasser ce qu'on pouvait leur jeter. Heureusement, aucun incident ne se produisit, tandis que la veille, à Saint-Saulve, en face de la propriété de M. Ch. Dubois, une femme ayant donné au passage un morceau de pain à un pauvre prisonnier, fut sur-le-champ rouée de coups, à la grande indignation des passants, qui ne purent intervenir.
Le lendemain, voulant voir ce qui s'y passait, je pus entrer aux Académies. Ces misérables Russes attendaient avec patience leur pauvre pitance. La cour était transformée en cuisine ; une grande chaudière étant enterrée dans le sol, le tirage se faisait par une cheminée improvisée.
Afin de ne rien perdre, le cuisinier, à plat ventre, ramassait le fond de cette chaudière crasseuse.
Dans les salles des Académies, de la mauvaise paille leur servait de litière. Aussi, vivaient-ils dans une saleté repoussante.
Le Maire, M. Tauchon, fit, à la suite de ces scènes déplorables, une démarche auprès de la Commandature, afin de permettre à la population de remettre des vivres aux Russes affamés.
Une jeune femme, causant le russe, put leur parler, et ces malheureux décrivirent la situation lamentable dans laquelle ils vivaient, ayant été quatre jours sans manger avant l'arrivée à Valenciennes.
Mais le commandant ne se laissa pas convaincre, et rien ne fut changé à la situation.
Ces prisonniers Russes furent employés par les Allemands pour abattre les arbres dans la forêt de Raismes. Sur l'ordre de la Commandature, à partir du lundi 20 mars, à midi, les prisonniers civils en détention préventive au patronage Saint-Nicolas et à l'Hôtel de Ville furent nourris aux frais de la Ville.

PRISONNIERS RUSSES -1917


Le lundi 23 janvier 1917, les écoles du faubourg de Lille furent réquisitionnées, après avoir licencié les élèves, pour recevoir quatre cents prisonniers Russes. Ils arrivèrent par un temps glacial, dans un état lamentable, pour travailler au quai d'embarquement de Saint-Saulve et à la nouvelle voie raccorl1ant la ligne de Quiévrain à celle de Maubeuge, sans passer par la gare de Valenciennes : ils devraient ensuite coopérer à la destruction des usines.
A Saint-Saulve, les écoles furent également licenciées pour en recevoir deux cents ; en même temps, arrivaient au Poirier deux cents ouvriers civils pour extraire du gravier.
Les prisonniers Russes de Saint-Saulve, sans feu et sans nourriture, furent très particulièrement éprouvés. Ils ramassaient les pommes de terre pourries et les tiges de choux en bordure des champs, car ils mouraient littéralement de faim.
Voyant M. Grosjean, mari de l'institutrice, couper une betterave pour ses lapins, ils la lui demandèrent pour la manger crue. Ils étaient en haillons, et la plupart les pieds nus dans des sabots. Malgré leur mauvais état de santé, ils devaient marcher, car les soldats qui les escortaient les frappaient avec leur sabre.
Indignée, une dame ne put s'empêcher de leur dire : " Sales bêtes ". Son nom fut relevé, et elle fut punie sévèrement.
Dans l'impuissance où nous étions de les soulager, et ne pouvant les approcher, quelques personnes compatissantes jetaient du pain sur leur passage, lorsqu'ils se rendaient au travail. Ce fut alors des scènes terribles : ces hommes se battaient comme des sauvages pour ramasser ces quelques morceaux de pain.
Dans la nuit du 26 janvier 1917, quelques-uns, mourant de faim, escaladèrent le mur de l'école du faubourg de Lille où ils étaient enfermés, et se battirent avec le poste qui, ayant reçu du renfort, les fit rentrer à coups de crosses.
Partis mille de Russie, ils n'étaient plus, quelques semaines plus tard, que six cents.
A la suite de ces privations, six moururent à l'école de Saint-Saulve, au milieu de leurs camarades, sans recevoir aucun soin : deux des cadavres restèrent toute la journée du dimanche 28 janvier 1917 dans le couloir de l'école, exposés sans cercueil.
Les membres de la Croix-Rouge française ayant été avertis qu'à quatre heures avait lieu l'enterrement des deux Russes, se rendirent à l'Hôpital ; mais il fut impossible de trouver les corps, et ils durent rentrer chez eux.
Ces prisonniers étaient dans un état lamentable ; leurs vêtements étaient en lambeaux, ils les raccommodaient comme ils pouvaient avec des morceaux de couvertures retenus avec des ficelles, qui laissaient voir leurs membres à nu.
A Denain, le commandant défendit également que la population leur vînt en aide, prétextant, ce qui était faux, que le gouvernement russe avait laissé mourir de faim mille sept cents officiers allemands.
Tous les jours je voyais passer devant moi ces malheureux Russes, se soutenant les uns les autres, alors qu'ils revenaient de Trith où ils travaillaient au démontage des usines du Nord et de l'Est, ce qui leur faisait chaque jour plus de 15 kilomètres de chemin. A les voir, on se serait cru au temps le plus reculé de l'esclavage. Il est impossible de décrire ce groupe d'infortunés, encadré de soldats allemands, suivis de gendarmes chargés de faire un procès à quiconque leur parlerait ou leur porterait secours.
En sortant, je rencontrai justement un agent de police portant des feuilles où étaient inscrites les condamnations de la justice allemande, car pour ménager leurs hommes, nos agents étaient obligés de faire signer aux intéressés les jugements qui les concernaient.
Sur l'une de ces feuilles, je lus : " Mme Derrenbourg, femme Lemaire, est condamnée à cent marks d'amende pour avoir voulu donner de l'argent aux prisonniers Russes qui passaient. "
Sur une autre :
" Mme Bare, Célestine, est condamnée à cent cinquante marks d'amende pour avoir donné un morceau de pain aux prisonniers Russes qui passaient. ".

Le 13 février 1917, sur le pont Jacob, passait un groupe de prisonniers Russes, encadrés de soldats allemands. Les regardant passer, la jeune Dufont, âgée de seize ans, habitant le coron Miroux, mangeait un morceau de pain, Les prisonniers, affamés, regardaient avec convoitise cette " tartine " La jeune fille s'en aperçut et voulut la leur donner, mais le gendarme l'en empêcha, lui disant :
" Prison ".
Elle lui répondit : " Égal ", et la leur donna quand même.
Elle fut condamnée à trois semaines de prison. Que de braves enfants comme elle auraient droit à la reconnaissance française!
Chaque fois que je voyais passer ces malheureux, j'avais l'âme remplie de tristesse. Il se forma alors un Comité pour essayer de les soulager et leur venir en aide.
Tout ceci prouve bien la lâcheté et la morgue du Haut Commandement allemand, qui n'eut jamais osé traiter pareillement des prisonniers français, anglais ou américains, ceux-ci auraient pu se défendre et agir de représailles, tandis que les Russes étaient abandonnés de tous.

PRISONNIERS MASSACRES


Les prisonniers Russes qui démontaient les usines étaient de plus en plus malmenés ; c'est ainsi que le 9 mars 1917, l'un d'eux se rendant à l'usine du Nord et de l'Est, s'étant écarté de son groupe d'une dizaine de mètres pour prendre un morceau de pain, fut appréhendé par la sentinelle. Le malheureux se mit à genoux pour s'en excuser et, au moment où il relevait la tête, Je soldat le mit en joue et le tua à bout portant. Il fut transporté à l'hôpital sur une brouette, sans même être recouvert.

RAVITAILLEMENT DES PRISONNIERS


Le 15 mars 1917, nous voyions arriver de Belgique quatre cents ouvriers civils qui venaient démonter les usines. Par ironie, ils avaient mis leur chapeau haut de forme : ils furent dirigés sur Marly, encadrés de soldats allemands. En juin, la ville recevait pétitions sur pétitions venant de différentes communes, demandant à ce que l'on secourût les prisonniers Russes et Anglais, qui étaient dans un état lamentable et que l'on ne pouvait approcher. A Condé, M. Pureur réclamait pour cent cinquante Russes qui étaient dans la misère la plus complète ; à Denain, trois cents Anglais mouraient de faim. Un jour, une femme mangeait un morceau de pain sur sa porte : un Anglais se précipita et le lui prit des mains pour le dévorer. La sentinelle roua de coups cette femme et la mit en prison. A Raismes, quatre cent soixante-huit Anglais étaient également dans la plus grande détresse. Les habitants essayèrent par tous les moyens possibles, au risque d'être mis en prison, de soulager ces martyrs, ce qui fut très difficile et périlleux.

Le 26 juin 1917, arrivaient à Saint-Saulve, cent cinquante Anglais mourant littéralement de faim. Ils furent logés dans les écoles, les maisons voisines ayant été évacuées afin d'empêcher toute communication. Une femme qui voulut leur passer un paquet de cigarettes fut mise en prison pour vingt-huit jours. Tous faisaient peine à voir ; les Anglais, avec leurs vêtements en lambeaux, ne se laissaient pas abattre comme les Russes, et ils relevaient la tête avec fierté lorsqu'ils se rendaient au travail, encadrés de soldats allemands. Nous les admirions, mais nous étions très attristés de ne pouvoir leur venir en aide.
A Saint-Amand, le jeune Lartoir, âgé de treize ans, fut condamné à vingt et un jours de cellule, au pain et à l'eau, pour avoir donné une cigarette à un prisonnier. Il fut si malmené dans son cachot, qu'il rentra chez lui dans un état lamentable.


A la réunion du Comité régional du 19 août 1917, la question du ravitaillement des prisonniers prit une telle proportion, MM. Turbot et Branquart durent intervenir, tout en nous laissant une grande latitude pour leur venir en aide.
M. Turbot avoua que la question était vraiment très difficile à résoudre.
M. Pureur ajouta qu'à Condé, les prisonniers Russes et Anglais étaient couchés sur des copeaux ou sur des lits de fer, dont les ressorts les martyrisaient les côtes. Deux cents vingt-cinq d'entre eux étaient déjà morts ; trois ou quatre succombent chaque jour d'inanition. Nous sommes obligés de leur venir en aide, en leur faisant une soupe dont les gardiens profitent. Nous ne pouvons cependant pas laisser mourir de faim tous ces malheureux qui se sont battus pour nous.
" Hier, ajouta-t-il, je me trouvais à la gare de Condé où les Russes embarquaient des chevaux. A proximité, se trouvait un champ de choux-navets, sur lequel ils se jetèrent comme des affamés. "
M. Davaine dit qu'à Maulde, les malheureux prisonniers avaient la dysenterie et qu'il y avait parmi eux une très grande mortalité.
M. Turbot termina la réunion en disant qu'il y avait là en effet une question d'humanité, que le Comité de district s'en rapporterait à la probité des Maires, qui établiraient une comptabilité régulière.

AMÉLIORATIONS DU STATUT DES PRISONNIERS


Le 15 novembre 1917
, les officiers qui nous arrivaient du front d'Ypres, nous apprirent que le nombre des morts était effrayant des deux côtés, mais que leur succès sur les Italiens et la révolution russe, leur avait rendu le courage et la confiance qui commençaient, avouaient-ils, à s'ébranler.

En effet, nous remarquons que les prisonniers Russes étaient désormais mieux nourris, et qu'on leur procurait des vêtements : on semblait en un mot, ne plus les considérer comme des prisonniers de guerre.
Par contre, nous voyons passer en gare les malheureux prisonniers anglais, à peine vêtus par ce grand froid, et sans chaussures. Ils allaient, paraît-il, en Allemagne, un accord étant survenu entre les puissantes belligérantes pour que les prisonniers ne soient plus envoyés sur le front.
 
 


 

  •  A ces témoignages je peux rajouter celui de ma mère qui habitait "La Briquette" avec ses 3 soeurs et leur mère, mon grand-père ayant choisi de traverser les lignes en septembre 1914 pour rejoindre les troupes françaises ; en 1916 un des camps de prisonniers devait être voisin de leur maison, car elle racontait avoir été leur porter un peu de nourriture, ma grand'mère ayant été mise en joue à cette occasion par une sentinelle.


  • Les prisonniers Russes ne disposaient, pour remercier ceux qui osaient leur venir en aide, que de menus objets de bois, réalisés au couteau à partir de morceaux de bois de petite taille. Ma famille a conservé ceux que ma mère et mes tantes ont reçus :

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    Le verso porte la date : 1916 et le nom du prisonnier en cursives cyrilliques, qui pourrait être Костецкий Иван décédé le 29/03/1918 (seul le prénom est certain)

  • Un certain nombre de ces prisonniers sont inhumés au cimetière St Roch de Valenciennes entre le cimetière britannique et le carré français :
    p1060010_1_

    • Un monument est dédié à "CEUX QUI ONT DONNE LEUR VIE POUR LEURS AMIS 1914-1918" ; une plaque a été rajoutée en 2012
    P1010428

    P1460946

    • Il remplace un monument original, inauguré en 1927 avec participation du Metropolite Euloge et de l'Ataman Bogaewsky des Cosaques du Don, et dont on ne sait ce qu'il est devenu (détruit lors de la 2nde Guerre ?)
      sever01 sever02  sever03

    • Les 212 tombes du cimetière,  marquées "MORT POUR LA PATRIE"  de 3 Roumains et 207 Russes dont 3 sous-officiers, ainsi qu'1 Hongrois et 1 Serbe inhumés en 1943 (tombes 18bis et 36bis). (photos de l'auteur).

       tombes russes

    • Suit la liste selon les n°s de tombe : 17 d'entre eux n'ont pas de date de décès précise, l'un des soldats Roumains est inconnu. Les informations de la plaque tombale ont été recopiées à l'identique, j'y ai ajouté le nom en cyrillique tel que le donne le site russe mentionné plus bas. (photo sur demande)

    • A noter que 2 tombes ( la n°9 et la 204) portent strictement la même inscription : "MUSTEKISCH Joseph, SOLDAT RUSSE, 01/03/1917"
      Peut-être l'une des 2 contient-elle le corps du soldat qui figure seulement dans la liste russe "Круг Эмилий  : KRUG Emile 01.04.05 пленный" (captif)


    Nom Prénom ФИО Inscription Date de décès n° de tombe
    POLONSKI   Полонский SOLDAT RUSSE 1914-1918 1
    SIMACHER   Симахер SOLDAT RUSSE 1914-1918 2
    KOTOWITSCH Fr. Котович Фр. SOLDAT RUSSE 13/05/1916 3
    POLAKOW Gregori Полаков Григорий SOLDAT RUSSE 31/05/1916 4
    JAKOLOW Alexy Яколов Алексей SOLDAT RUSSE 25/03/1917 5
    SELEZNEOW Peter Селезнев Петр UTFFZ. RUSSE 1914-1918 6
    JAMENEKO Lymitri Яменеко Димиртий PRISONNIER GUERRE RUSSE 05/12/1916 7
    BARANZEWITSCH Semen Баранцевич Семен GEFR. RUSSE 14/03/1917 8
    MUSTEKISCH Josef Мустекич Иосиф SOLDAT RUSSE 01/03/1917 9
    SCHIPILOW Simon Шипилов Семен SOLDAT RUSSE 25/03/1917 10
    SIBIROW Iwan Сибиров Иван SOLDAT RUSSE 24/11/1917 11
    GLEISER Anton Глейцер Антон SOLDAT RUSSE 25/04/1917 12
    NAPORKA Theodor Напорка Федор SOLDAT RUSSE 09/05/1917 13
    ZIWINSKI Iwan Цивинский Иван SOLDAT RUSSE 09/05/1917 14
    KUSMENZUK Theodor Кузьменчук Федор SOLDAT RUSSE 1914-1918 15
    FOMENKO Pawel Фоменко Павел SOLDAT RUSSE 15/07/1918 16
    TOKOR Foma Токор Фома SOLDAT RUSSE 16/07/1918 17
    NAGORNY Alfanaey Нагорный Афанасий SOLDAT RUSSE 18/07/1918 18
    ANTIJ Ilija   HONGROIS 19/05/1943 18bis
    SIDOROW Dimitri Сидоров Дмитрий SOLDAT RUSSE 30/03/1917 19
    KALIMIN Iwan Калимин Иван SOLDAT RUSSE 26/03/1917 20
    GLODURAN Foror Глодуран Федор SOLDAT ROUMAIN 05/04/1917 21
    DERAWEZNIKO Nikolai Деревезнико Николай SOLDAT RUSSE 18/04/1917 22
    SILBER Leiba Сильбер Лейба SOLDAT RUSSE 17/04/1917 23
    DANILOW Daniel Данилов Даниил SOLDAT RUSSE 29/03/1917 24
    WJATSCHESLAW Anton Вячеслав Антон SOLDAT RUSSE 15/03/1917 25
    WJALKOW Iwan Вялков Иван SOLDAT RUSSE 23/03/1917 26
    BOZKAROW Wassili Бозкаров Василий SOLDAT RUSSE 23/03/1917 27
    MIESTALEWSKI Julian Месталевский Юлиан SOLDAT RUSSE 06/05/1917 28
    SARUBIN Iwan Зарубин Иван SOLDAT RUSSE 22/09/1917 29
    KARPIERKA Pieter Карперка Петр SOLDAT RUSSE 19/07/1918 30
    SELITZKI Feodor Селицкий Федор SOLDAT RUSSE 22/07/1918 31
    TSCHERNAUS Prokof Черноус Прокофий SOLDAT RUSSE 12/07/1917 32
    RISCHKOW Osig Рышков Осип SOLDAT RUSSE 06/04/1917 33
    KONOPLITZKI Timosei Коноплицкий Тимофей SOLDAT RUSSE 18/04/1917 34
    BULKA Cerasim Булка Герасим SOLDAT RUSSE 23/04/1917 35
    KIMTSCHIK Theodor Кимчик Федор SOLDAT RUSSE 29/04/1917 36
    VUJNOVIEU Mihajin   SERBE 13/02/1943 36bis
    KOTSCHERGIN Piotre Кочергин Петр SOLDAT RUSSE 08/05/1917 37
    SKOROCHODOW Iwan Скороходов Иван SOLDAT RUSSE 11/05/1917 38
    APTIKAJEM Chavafislam Артилажем Хавафислам SOLDAT RUSSE 19/03/1917 39
    SOSNOWOSKI Stanislaw Сосновский Станислав SOLDAT RUSSE 02/06/1917 40
    SCHLASIN Pawel Шлазин Павел SOLDAT RUSSE 02/06/1917 41
    TESCHELSKY Siegmund Тежельский Зигмунд SOLDAT RUSSE 03/06/1917 42
    LEBETJEW Nikolae Лебедев Николай SOLDAT RUSSE 17/04/1917 43
    BINECK Jan Бинек Ян SOLDAT RUSSE 26/02/1917 44
    TSCHURUM Karp Чурум Карп SOLDAT RUSSE 26/02/1917 45
    SUWAK Ludwig Сувак Людвиг UTFFZ. RUSSE 15/06/1917 46
    DOWSCHENKO Wassili Довженко Василий SOLDAT RUSSE 22/11/1917 47
    GERGELUK Peeter Гергелюк Петр SOLDAT RUSSE 29/04/1917 48
    KAIDA Trofim Кайда Трофим SOLDAT RUSSE 28/05/1917 49
    RISTOWSKI Vikenti Ристовский Викентий SOLDAT RUSSE 25/06/1917 50
    JASCHINSKY Josef Ящинский Иосиф SOLDAT RUSSE 14/05/1917 51
    BELAN Daniel Белан Даниил SOLDAT RUSSE 21/01/1918 52
    GORA Jurka Гора Юрка SOLDAT RUSSE 14/01/1918 53
    OLIFSENKO Iwan Олифсенко Иван SOLDAT RUSSE 04/01/1918 54
    KLEUFF Iwan Клюев Иван SOLDAT RUSSE 01/08/1917 55
    ROSIJEW Niken Росеев Никон SOLDAT RUSSE 09/02/1918 56
    BRUSCHIMIN Wassili Брушимин Василий SOLDAT RUSSE 25/08/1917 57
    KOSTEZKI Iwan Костецкий Иван SOLDAT RUSSE 29/03/1918 58
    POLTARAK Pjotz Полторак Петр SOLDAT RUSSE 13/12/1917 59
    CHANANOW Abdul Хананов Абдул SOLDAT RUSSE 12/03/1917 60
    SENTSCHENKO Nikita Сенченко Никита SOLDAT RUSSE 04/12/1917 61
    PASCHA Stephan Паша Степан SOLDAT RUSSE 09/03/1917 62
    SCHOLPOAKOW Michael Шолпоаков Михаил SOLDAT RUSSE 03/09/1917 63
    KRASSORA Semion Крассора Семен SOLDAT RUSSE 1914-1918 64
    NASAROW Wassili Назаров Василий SOLDAT RUSSE 27/09/1917 65
    PETROW Peter Петров Петр SOLDAT RUSSE 07/10/1917 66
    STRELNIKOW Wassili Стрельников Василий SOLDAT RUSSE 28/09/1917 67
    NELUBON Dimitri Нелюбон Дмитрий SOLDAT RUSSE 23/09/1917 68
    POPOW Michael Попов Михаил SOLDAT RUSSE 08/09/1917 69
    ALEXEJEW Luka Алексеев Лука SOLDAT RUSSE 25/09/1917 70
    BUJAKIN Wassili Бужакин Василий SOLDAT RUSSE 25/09/1917 71
    LOSCHKIN Gorde Лошкин Гордей SOLDAT RUSSE 24/09/1917 72
    DUNITSCHENKOW Nikolay Дунищенков Николай SOLDAT RUSSE 16/08/1917 73
    ANISKOWETZ Stephan Анисковец Степан SOLDAT RUSSE 30/06/1918 74
    RUKIN Stephan Рукин Степан SOLDAT RUSSE 16/05/1918 75
    PETROW Melashwai Петров Мелашвай SOLDAT RUSSE 04/04/1918 76
    TOLSTIAKOW Sergey Толстиков Сергей SOLDAT RUSSE 06/04/1918 77
    BUDAL   Будал SOLDAT RUSSE 1914-1918 78
    SCHEWTSCHENKE   Шевченко SOLDAT RUSSE 1914-1918 79
    DAMLJUK Nikolai Дамлюк Николай SOLDAT RUSSE 06/05/1918 80
    MANTSCHENKOW Stephan Манченков Степан SOLDAT RUSSE 30/05/1918 81
    JEGEROW Simon Егеров Семен SOLDAT RUSSE 09/10/1917 82
    SCHINKARENKO Jakob Шинкаренко Яков SOLDAT RUSSE 01/10/1917 83
    BASCHLIKOW Miron Башлыков Мирон SOLDAT RUSSE 28/09/1917 84
    SCHMATOW Feodor Шматов Федор SOLDAT RUSSE 01/10/1917 85
    TOLKATSCHOW Jakob Толкачев Яков SOLDAT RUSSE 10/09/1917 86
    MASUR Pawel Мазур Павел SOLDAT RUSSE 10/09/1917 87
    TSCHNIKOW Gregory Чников Григорий SOLDAT RUSSE 22/11/1917 88
    CHOMTSCHUK Hold Хомчук Мефодий SOLDAT RUSSE 08/09/1917 89
    KASPAROWISTH Joh Каспарович Иоганн SOLDAT RUSSE 28/11/1917 90
    KAMINSKI Vikenti Каминский Викентий SOLDAT RUSSE 05/02/1918 91
    DOLGALOW   Долгалов SOLDAT RUSSE 13/10/1917 92
    POMOTUCHIN Wassili Помотухин Василий SOLDAT RUSSE 09/10/1917 93
    LJURTSCHIK Damian Люрчик Демьян SOLDAT RUSSE 29/04/1918 94
    SOLOTUCHIN Teodor Золотухин Федор SOLDAT RUSSE 06/10/1917 95
    SCHPIRJUCK Iwan Шпирюк Иван SOLDAT RUSSE 02/06/1918 96
    SCHTSCHEPAHJAK   Щепаняк SOLDAT RUSSE 1914-1918 97
    DANILOW Dimitri Данилов Дмитрий SOLDAT RUSSE 09/03/1918 98
    SAPRUN Peter Сапрун Петр SOLDAT RUSSE 24/06/1918 99
    SEREDA Efim Середа Ефим SOLDAT RUSSE 22/03/1918 100
    GADOLOW Sergey Гадолов Сергей SOLDAT RUSSE 22/09/1917 101
    SACHAROW Jakob Сахаров Яков SOLDAT RUSSE 21/09/1917 102
    ANTIPENKO Dimitri Антипенко Дмитрий SOLDAT RUSSE 08/09/1917 103
    MALZEW Ossig Мальцев Осип SOLDAT RUSSE 05/09/1917 104
    GAWLOWSKY Peter Гавловский Петр SOLDAT RUSSE 14/09/1917 105
    ROMANOW Konstantin Романов Константин SOLDAT RUSSE 10/09/1917 106
    GUSSEW Demjam Гусев Демьян SOLDAT RUSSE 1914-1918 107
    BOGDANOW Dimitri Богданов Дмитрий SOLDAT RUSSE 19/10/1917 108
    ZYMBAL Tifano Цымбал Тимофей SOLDAT RUSSE 03/05/1917 109
    DAGEL Edouard Дагел Эдуард SOLDAT RUSSE 23/04/1917 110
    GRIGORIEW Nikolai Григорьев Николай SOLDAT RUSSE 27/05/1917 111
    GORDEJENKO Toma Гордеенко Фома SOLDAT RUSSE 29/04/1917 112
    IWANOW   Иванов SOLDAT RUSSE 1914-1918 113
    TRATSCHOW Wassili Трачов Василий SOLDAT RUSSE 04/05/1917 114
    KOSLOW Daniel Козлов Даниил SOLDAT RUSSE 01/05/1917 115
    ANDREEW Jedokin Андреев Евдоким SOLDAT RUSSE 16/10/1917 116
    DAYKON Nikolai Дайкон Николай SOLDAT RUSSE 02/05/1917 117
    KOSTSCHEJEW Prokofi Кощеев Прокофий SOLDAT RUSSE 14/10/1917 118
    ANDRJUSCHENKO   Андрющенко SOLDAT RUSSE 11/11/1917 119
    IWANOW Iwan Иванов Иван SOLDAT RUSSE 10/09/1917 120
    KOLESNIK Afanasi Колесник Афанасий SOLDAT RUSSE 05/09/1917 121
    WOROCHOBOW Iwan Ворохобов Иван SOLDAT RUSSE 15/11/1917 122
    PRATOSENKO Afanasi Пратосенко Афанасий SOLDAT RUSSE 02/05/1917 123
    MAJERENKO Iwan Мажеренко Иван SOLDAT RUSSE 15/09/1917 124
    ALIKIN Moisef Аликин Моисей SOLDAT RUSSE 30/10/1917 125
    MARUSSOW   Марусов SOLDAT RUSSE 08/11/1917 126
    SOLDAT INCONNU     ROUMAIN 08/11/1917 127
    BORMUTOW Peter Бормутов Петр SOLDAT RUSSE 1914-1918 128
    JEWTUSCHENKO Teodor Евтушенко Федор SOLDAT RUSSE 21/04/1917 129
    MACIKAWITSCH   Масикавич SOLDAT RUSSE 1914-1918 130
    LOKIN   Локин SOLDAT RUSSE 1914-1918 131
    BROWENKO Iwan Бровенко Иван SOLDAT RUSSE 02/06/1917 132
    PIROSCHKOW Iwan Пирожков Иван SOLDAT RUSSE 1914-1918 133
    FOMENKO Stephan Фоменко Степан SOLDAT RUSSE 1914-1918 134
    SCHESTER Iwan Шестер Иван SOLDAT RUSSE 19/05/1917 135
    DJAKOW Iwan Дьяков Иван SOLDAT RUSSE 23/04/1917 136
    MAKEWITSCH Jakob Макевич Яков SOLDAT RUSSE 29/05/1917 137
    SLONOW   Слонов SOLDAT RUSSE 29/05/1917 138
    IWANOW   Иванов SOLDAT RUSSE 29/05/1917 139
    KERELENKO Moissi Кириленко Моисей SOLDAT RUSSE 30/05/1917 140
    KURBATOW Sergei Курбатов Сергей SOLDAT RUSSE 26/04/1917 141
    POPENKO Abraham Попенко Абраам SOLDAT RUSSE 27/04/1917 142
    RUBIN Luka Рубин Лука SOLDAT RUSSE 27/05/1917 143
    PIENKO Trofim Пиенко Трофим SOLDAT RUSSE 30/04/1917 144
    MEDWEDOW Arefi Медведов Арефий SOLDAT RUSSE 21/05/1917 145
    TROFFINOW Timofe Трофинов Тимофей SOLDAT RUSSE 17/05/1917 146
    SSITNIK Iwan Сытник Иван SOLDAT RUSSE 22/04/1917 147
    DORAKOW Pietr Дораков Петр SOLDAT RUSSE 05/03/1917 148
    SKORIK Toma Скорик Фома SOLDAT RUSSE 16/03/1917 149
    PASCHELN Michay   SOLDAT ROUMAIN 19/03/1917 150
    ZATYSCHOW Rogin Затышов Родион SOLDAT RUSSE 18/03/1917 151
    HOLOBIN Sergei Холобин Сергей SOLDAT RUSSE 30/08/1917 152
    KOSTOLOMOW Iwan Костоломов Иван SOLDAT RUSSE 16/03/1917 153
    JAKONENKO Michael Яконенко Михаил SOLDAT RUSSE 09/03/1917 154
    BESTUSCHOW Iwan Бестужев Иван SOLDAT RUSSE 03/08/1917 155
    RATSCHOWSKI Konstantin Ратчовский Константин GEFR. RUSSE 04/03/1917 156
    PEREGRINOW Andrey Перегринов Андрей SOLDAT RUSSE 1914-1918 157
    PESSENKO Theodor Пессенко Фекдор SOLDAT RUSSE 23/05/1917 158
    IAGODIN Fedoro Ягодин Федор SOLDAT RUSSE 20/05/1917 159
    JUDIN Sergei Юдин Сергей SOLDAT RUSSE 1914-1918 160
    MAMAJEW Trofim Мамаев Трофим SOLDAT RUSSE 25/05/1917 161
    SWASKO Iwan Сваско Иван SOLDAT RUSSE 24/05/1917 162
    POPOW Iwan Попов Иван SOLDAT RUSSE 08/06/1917 163
    DEMJANOW Michaib Демьянов Михаил UTFFZ. RUSSE 11/06/1917 164
    MASTENKO Maxim Мастенко Максим SOLDAT RUSSE 06/06/1917 165
    LEPINO Neita Лепино Нейта SOLDAT RUSSE 05/06/1917 166
    SEROW Trofim Серов Трофим SOLDAT RUSSE 05/06/1917 167
    DELGIN Ingor Делгин Егор SOLDAT RUSSE 16/06/1917 168
    SMAGIN Iwan Смагин Иван SOLDAT RUSSE 16/06/1917 169
    TYRLOW Konstantin Тырлов Константин SOLDAT RUSSE 16/06/1917 170
    SOLOMKA Kirill Соломка Кирилл SOLDAT RUSSE 28/07/1917 171
    TURKIN Konstantin Туркин Константин SOLDAT RUSSE 29/07/1917 172
    KARPUNIN Friedrich Карпунин Фридрих SOLDAT RUSSE 22/03/1917 173
    SISOJEW Alex Сысоев Алекс SOLDAT RUSSE 22/03/1917 174
    KUJASEW Michael Кужасев Михаил SOLDAT RUSSE 18/06/1917 175
    GOLOWKA Peter Головка Петр SOLDAT RUSSE 18/06/1917 176
    TASCHKINOW David Ташкинов Давид SOLDAT RUSSE 20/06/1917 177
    KAZANZOW Stephan Казанцов Степан SOLDAT RUSSE 21/06/1917 178
    NIESTIEROW Iwan Нестеров Иван SOLDAT RUSSE 23/06/1917 179
    ISCHTYKOW Simon Иштыков Семен SOLDAT RUSSE 30/07/1917 180
    TURKIN Kulma Туркин Кузьма SOLDAT RUSSE 12/08/1917 181
    LEONTJEW Stefan Леонтьев Степан SOLDAT RUSSE 31/03/1917 182
    TSCHERNOLICHOW Natrofan Чернолихов Митрофан SOLDAT RUSSE 01/04/1917 183
    SMIRNOW Nikolei Смирнов Николай SOLDAT RUSSE 01/04/1917 184
    KOLITSCHROW Iwan Колышров Иван SOLDAT RUSSE 03/04/1917 185
    KROPATIOW Iwan Кропатев Иван SOLDAT RUSSE 12/04/1917 186
    KOHWELIS Stanislaus Кохвелис Станислав SOLDAT RUSSE 22/07/1917 187
    GOSTJEW Nikitri Гостев Никита SOLDAT RUSSE 23/07/1917 188
    MEMSER Raphaël Мемцер Рафаил SOLDAT RUSSE 28/07/1917 189
    MALAMUSCHOW Feodor Маламушов Федор SOLDAT RUSSE 27/08/1917 190
    OSTROWSKI Anton Островский Антон SOLDAT RUSSE 04/08/1917 191
    MOSKONZEW Iwan Москонцев Иван SOLDAT RUSSE 06/08/1917 192
    BOGATELOFF Iwan Богателов Иван SOLDAT RUSSE 09/08/1917 193
    FILIPKIN Dimitri Филипкин Дмитрий SOLDAT RUSSE 16/08/1917 194
    ISAKOW Timofe Исаков Тимофей SOLDAT RUSSE 17/08/1917 195
    ROMANOSKY Thomas Романовский Фома SOLDAT RUSSE 19/08/1917 196
    PODMARILOW J Подмарилов Я. SOLDAT RUSSE 02/07/1917 197
    SCHMUT Iwan Шмут Иван SOLDAT RUSSE 06/07/1917 198
    TEMTSCHUK Philipp Темчук Филипп SOLDAT RUSSE 06/07/1917 199
    INOSIENZOW Michael Иноземцев Михаил SOLDAT RUSSE 08/07/1917 200
    ILOUCHIN Iwan Илюхин Иван SOLDAT RUSSE 08/07/1917 201
    ROBROW Leon Робров Леон SOLDAT RUSSE 21/07/1917 202
    KARASIWITSCH Franz Карасивич Франц SOLDAT RUSSE 20/07/1917 203
    MUSTEKISCH Joseph Мустекич Иосиф SOLDAT RUSSE 01/03/1917 204
    SSANNASENKO Gregori Санасенко Григорий SOLDAT RUSSE 01/03/1917 205
    MINDOROSC Willi Миндороц Уильям SOLDAT RUSSE 03/03/1917 206
    SERELNAKOW Jakob Серельняков Яков SOLDAT RUSSE 11/04/1917 207
    SCHOLTUNOW Luka Шолтунов Лука SOLDAT RUSSE 12/04/1917 208
    FUROW Mark Фуров Марк SOLDAT RUSSE 06/04/1917 209
    BERENATZKI Jacob Березнатский Яков SOLDAT RUSSE 01/08/1917 210

 

 Le site  в 1914-1918 гг., военнопленных Русского  regroupe les noms de soldats et prisonniers Russes inhumés en France.
Rechercher Валансьен pour Valenciennes (208 occurences) et Фраснуа (1 occurence, un inconnu) pour Frasnoy. La dernière mise à jour de ce site date du 11/04/2012.

 

  •        De très nombreux noms à consonance russe apparaissent dans les registres de décès de Condé-sur-l'Escaut, notamment en 1917.  La transcription souvent phonétique rend très difficile la localisation de leurs tombes, si tant est qu'elles aient été conservées.
  •       5 soldats russes sont inhumés au cimetière militaire allemand "Deutscher Soldatenfriedhof" de Frasnoy (Nord-France) ; leur croix (latine) en béton se distingue aisément des croix en fer des Allemands (et des quelques stèles juives), il s'agit des mêmes croix que celles du carré russe du cimetière St-Roch de Valenciennes, où ces 5 hommes devraient se trouver.

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    FIRJEW Pawel
    Soldat Russe
    2-11-1917
    SOMELECKIN Iwan
    Soldat Russe
    21-5-1917
    MELNIKOW Iwan
    Soldat Russe
    20-2-1918
    SPIRANSKI Nicolaï
    Soldat Russe
    Le 28.03.1917
    DORESPIHEFF Batag
    Soldat Russe
    23-4-1918
  • De nombreux Russes sont portés décédés dans les actes d'état-civils de la vile de Denain en 1917 (la Kommandantur gérant les inscriptions qui n'apparaisent plus ensuite). Parmi ceux-ci, à titre d'exemple Pawel SSYTSCHOW(sic), peut-être СЫЩЕВ Павел de Самсоново, les retranscriptions en cyrilliques restant hasardeuses, dont l'acte a été également transcrit à Trith-St-Léger où il est décédé.

    SSYTSCHOW Pawel 19170314 Denain


     
  •  Sur la photo ci-dessous, extraite d'une carte postale montant une partie du cimetière allemand de Valenciennes durant la guerre (coll. perso.), on distingue quelques noms  sur la tombe située derrière celle du Français Marcel DORIZON,
    Boris GOD??, ?(Pa)?wel RASPOPOW, ??isch GA??, William ??, Iwan ??, qualifiés chacun de "russ. K.G." (Russische KriegsGefangene : prisonnier de guerre russe).

    Tombes St Roch

 

12 juillet 2011

VANDERNOTTE Charles

 

         Charles Anthème Joseph Paul VANDERNOTTE naît le 19  juin 1886 rue Verte à ANZIN (Nord), de Paul VANDERNOTTE et Catherine DELATTRE. Son père est horticulteur, et lors du recensement de 1906 il est employé dans l'entreprise paternelle. Engagé volontaire le 22 mars 1906, au titre du 76° Régiment d'Infanterie, son père étant décédé entre-temps, il est - comme "fils unique de veuve"- renvoyé dans la disponibilité en 1907

A la mobilisation générale du 2 Août 1914, il est rappelé et affecté au 127° RI, régiment de Valenciennes. Blessé, il est évacué le 9 septembre à l'hôpital temporaire de Chartres et envoyé en convalescence dans sa famille par ordre du Général commandant la 1ère région militaire.

Son Etat Signalétique et des Services militaires porte ensuite simplement :

"Détaché armée britannique interprète de l'Intelligence Folkestonne (sic) unité mobilisée du 11-3-16. Envoyé en congé illimité le 21-11-19 par le 127° inf. se retire à Anzin"

Il a été blessé avec le 127°RI, probablement au combat d'ESTERNAY (Marne) du 7 Septembre lors de la première bataille de la Marne, ou lors de la poursuite au combat de MARGNY.

 

Itinéraire
Agrandir l'itinéraire du 127°RI du 7 au 10 septembre 1914

Libéré, il reprendra ses activités civiles comme Architecte Paysagiste à Anzin, mention que porte l'ESS, et décède dans sa ville le 28 février 1950.

RIEN cependant sur la période où il sert d'interprète, il est simplement indiqué "aux armées" du 11-3-1916 au 11-11-1918.

 

Et pourtant ..............

Citons un extrait du livre de Robert Boucard "La guerre des renseignements".  Si le ton de ce livre paru en 1939 est caractéristique d'une époque qui n'a pas perdu le souvenir de la grande guerre et qui voit poindre la seconde, les informations fournies se recoupent aisément :

"Quel était donc en Hollande le chef direct de tous ces braves ? Quel était le chef d'Alfred Pagnien, le chef de José, le chef de Jean Logiest??

-Un soldat français du 327e régiment d'infanterie.

On l'appelait Liévin-Lahaut, dit "Méphisto", matricule L.L. 7602. On l'avait surnommé "le Napoléon du renseignement". Il régnait, 6 rue Oprit, à Flessingue [Vlissingen, Pays-Bas], sur des escouades d'agents formés à son image.

Un regard direct, une moustache à la Guillaume II, une séduisante barbe blonde, un entrain endiablé, un cran à toute épreuve, "Méphisto" était véritablement le mousquetaire moderne. Adoré de ses hommes, il les conduisait en se jouant de la bataille secrète, avec une sûreté de technique que plus d'un officier d'Etat-Major aurait pu lui envier.

Cent fois il a risqué sa vie. Sa tête était mise à prix. Les Allemands ont essayé, à diverses reprises, de l'empoisonner. Un jour, ils lui firent boire du cognac additionné d'aconit, et "Méphisto" dut s'aliter pendant plusieurs semaines.

Il recevait, négligemment accoudé à son bureau. Derrière la chaise du visiteur se trouvait une grande armoire. Installé dans cette armoire, Terrin, son fidèle collaborateur, un tireur émérite, se tenait aux aguets, l'oeil à la serrure et le doigt sur la gâchette du revolver. Terrin ne perdait pas un mot du colloque et au moindre geste suspect il intervenait....

La vie "militaire" de "Méphisto" pourrait donner naissance à un roman d'aventures aux prodigieuses péripéties. Choyé par les Anglais, nommé officier de l'ordre de l'empire britannique, il fut félicité par tous les états-majors alliés. On lui écrivait de Folkestone : "Ceux qui se dévouent comme vous ne seront pas oubliés, soyez-en certain?"

Et puis la paix est venue.....

Quand il rentra chez lui, dans le nord de la France et récupéra son cabinet d'architecte, les bonnes âmes le regardèrent de coté, lui, le héros, l'entraîneur d'hommes, le collaborateur magnifique et désintéressé de notre état-major général, en murmurant :

-Encore un embusqué, il passa toute la guerre en Hollande ...

La gratitude n'est pas la vertu cardinale des officines de renseignements. Vingt ans après, celui que "l'on ne devait pas oublier" n'a pas reçu la plus infime décoration française. Bien mieux, lorsqu'il demanda à la mairie une carte de combattant, on la lui refusa, sous le prétexte administratif que les agents secrets ne figurent pas sur la liste des unités combattantes, telle qu'elle a été dressée par le ministère de la Guerre.

Amer et désabusé "Méphisto" : M. Charles Paul Vandernotte, architecte paysagiste à Anzin, repense au passé et cherche à s'évader du présent ...."

On peut effectivement chercher en vain son nom dans la base Léonore qui recense les titulaires de la Légion d'Honneur.

 

  • Il est question de lui dans la biographie de Pagnien écrite par la baronne Paulo de Moffarts, dont vous trouverez une transcription sur ce blog
  •  Sous le pseudonyme de LIEVIN-LAHAUT on peut trouver un sauf-conduit belge établi par Léon GOFFART, consul général de Belgique à Flessingues (Pays-Bas) le 24 mai 1916, l'autorisant à se rendre en Angleterre.

    Au faux nom s'ajoute une date et un lieu de naissance "de circonstance" : le 16 juin 1877 à Salzinnes-Namur, domicilié à Gentbrugge.

 

  • Parmi les actions du réseau Mephisto : l'expédition de Zeebrugge du 23 avril 1918, préparée depuis la réception le 5 février d'une note de l'état-major de Folkestone donnant l'ordre de fournir, dans les plus brefs délais toutes les précisions techniques utiles sur les travaux d'art existant le long de la côte belge depuis Nieuport jusqu'à la frontière de Hollande .

    "José", membre du réseau transmettra cette demande à l'un de ses amis, l'ingénieur principal MAQUET de Bruxelles ; en effet celui-ci ingénieur en chef du génie maritime avait dressé un plan de 27m de long, donnant toutes les coupes de la côte qu'il réussira a faire photographier, José adressant 18 clichés à Folkestone.

    Ils recevront, fait rare, les félicitations du Major Cecil Aylmer CAMERON CBE, DSO en poste à Folkestone.

  • Le service local de "Mephisto" à Zeebrugge fournit les informations sur le repaire de submersibles qui fera l'objet d'une action spéciale lors de l'expédition du 23 avril visant à rendre le port impraticable et surnommée "L'embouteillage de Zeebrugge". Le pilote LENNARTS, le pêcheur BAAS et le téléphoniste CASZAUD remettent leur plis à des navires hollandais passant à la limite des eaux territoriales. Eux non plus ne recevront aucune récompense des Etats alliés.

 

 

 

 

24 août 2015

Evacués de Valenciennes

      La Bibliothèque Nationale de France, a mis en ligne sur son site Gallica 21 listes de noms de personnes du département du Nord évacuées en zone libre, ainsi que leur destination ; ces listes ont été publiées en 6 fascicules par la Direction de la Sûreté Générale.

entete


     Le premier de ces volumes (listes 1 à 3) a été imprimé en Octobre 1914, le dernier en Janvier 1915. Il s'agissait non seulement de tenir à jour le flux des personnes déplacées, à cette date fuyant l'arrivée de l'ennemi, que de découvrir d'éventuels espions parmi les réfugiés. La publication des listes -par voie de presse ?- devait permettre de renseigner les familles, pour autant qu'elles aient accès aux documents !

     On trouvera ci-dessous :

  • Une carte reflétant la situation,
  • Les 519 noms d'habitants de Valenciennes, relevés dans ces listes,
  • La liste des départements d'accueil.

Voir aussi  : Listes d'évacués du Nord

   

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Evacués de VALENCIENNES (données OCR relues et corrigées)

Liste n°
Nom Prénom Inscrit à Département
3 ADAM Victor Saint-Brieuc Côtes-du-Nord
16 ANDRÉ Joseph Rezé Loire-Inférieure
13 ARMAND Mme Fleury-les-Aubrais Loiret
13 BABAUS Georges Gros-Chastang Corrèze
10 BACQUET Antoine Paris Seine
3 BAGET Albert Saint-Brieuc Côtes-du-Nord
1 BALLAGUY Jeanne Lyon Rhône
5 BARBET Lucien Carbon-Blanc Gironde
16 BARÉ Marthe Rezé Loire-Inférieure
14 BARÉ Mme Le Mans Sarthe
1 BARON Denise Saint-Valery-en-Caux Seine-Inférieure
1 BASQUIN François Givors Rhône
1 BASQUIN M. Givors Rhône
1 BASQUIN M. Givors Rhône
1 BASQUIN M. Givors Rhône
1 BASQUIN M. Givors Rhône
1 BASQUIN Mme Givors Rhône
1 BASSELIER Anatole Givors Rhône
1 BASSELIER Angèle Givors Rhône
1 BASSELIER M. Givors Rhône
6 BAUDE Alphonse Mauzé-sur-le-Mignon Deux-Sèvres
6 BAUDE Desirée Mauzé-sur-le-Mignon Deux-Sèvres
14 BEC Aurélie Riom Puy-de-Dôme
4 BELLER Gaston Saint-Malo Ille-et-Vilaine
19 BERICHARD Jules Rouen Seine-Inférieure
8 BERLIOT Augustin Saint-Etienne Loire
16 BERNARD Léon Villeneuve-du-Passage Ariège
4 BERTIN Lucienne Villaines-en-Duesmois Côte-d'Or
13 BERTOLOTTI Pierre-Alexandre Gros-Chastang Corrèze
1 BESLEVEFF Eléazar Saint-Marcel Aude
6 BESNIER François Mauzé-sur-le-Mignon Deux-Sèvres
6 BESNIER Gabrielle Mauzé-sur-le-Mignon Deux-Sèvres
19 BESSON Léon Léguilhac-de-l'Auche Dordogne
9 BESSON Léon Saint-Crépin-d'Auberoche Dordogne
9 BESSON Louis Châteauneuf Charente
1 BETOURBE Léon Saint-Senier-sous-Avranches Manche
1 BEUKELAER Adrienne Saint-Valery-en-Caux Seine-Inférieure
1 BIÈVE Marie de Saint-Valery-en-Caux Seine-Inférieure
10 BIGORNE Alcide Paris Seine
6 BLANQUART Maurice Angers Maine-et-Loire
1 BLANQUET Pierre Palegry Pyrénées-Orientales
19 BLAS Pierre Rouen Seine-Inférieure
17 BOISSEAUX Alphonse Lunas Hérault
15 BONDUL Charles Marseille Bouches-du-Rhône
10 BONFIL Gaston Paris Seine
13 BOQUET Henri Cordemais Loire-Inférieure
5 BOQUET Hippolyte Landiras Gironde
10 BOQUET Rémy Bordeaux Gironde
15 BOQUET Rémy Bordeaux Gironde
4 BOQUET Rémy Chalais Charente
9 BOQUET Rémy Chalais Charente
10 BOTTIAUX Alphonse Mirepoix Haute-Garonne
16 BOUCHER Alexander Saint-Etienne Loire
16 BOUCK Pierre Saint-Etienne Loire
9 BOUILLEZ César Nieuil Charente
10 BOUILLON Michel Paris Seine
15 BOULANGER Armand Fouquerolles Oise
15 BOULET Nicolie Arcachon Gironde
10 BOURGEOIS Alexandre Bordeaux Gironde
19 BOURGEOIS Alexandre Bordeaux Gironde
19 BOURGEOIS Elise Bordeaux Gironde
8 BOURNOVILLE Jules Luc-sur-Mer Calvados
10 BOUTTMAN Arthur Tarascon Ariège
5 BROCHARD Jules Lauvollon Côtes-du-Nord
5 BROCHARD Léa Lauvollon Côtes-du-Nord
5 BROCHARD Léa Lauvollon Côtes-du-Nord
8 BRULANT Jules Saint-Etienne Loire
15 BUCAT Henri Nevers Nièvre
15 BUCAT Jean Nevers Nièvre
16 BUREAU Jules Rive-de-Gier Loire
14 BURY Mme Le Mans Sarthe
19 BUSCHMAN Suzanne Pontoise Seine-et-Oise
19 CABOCHE - Rouen Seine-Inférieure
21 CACHEUX Elie Trouville Calvados
21 CACHEUX Elie Trouville Calvados
21 CACHEUX Virginie Trouville Calvados
10 CAHEN-LECOQ Albert Libourne Gironde
10 CAILLIEZ Arthur Le Tremblay Ille-et-Vilaine
5 CALDAGUÈ Louis Houillères Loire
18 CARDOU Marie Tours Indre-et-Loire
19 CARLIER Jean-Baptiste Rouen Seine-Inférieure
13 CARRIER Nestor Belligué Loire-Inférieure
6 CARTON Rene Agen Lot-et-Garonne
16 CAVÉ-DELACOURT - Rezé Loire-Inférieure
1 CESLIK Wawezguer Saint-Etienne Loire
13 CHARPENTIER Clément Cordemais Loire-Inférieure
16 CHAUD Paul Saint-Etienne Loire
20 CHAVIALLE Marceau Châteauponsac Haute-Vienne
10 CHRISTOPHE Marcellin Paris Seine
19 CLARIN Eugène Bordeaux Gironde
19 CLÉMENT Désiré Rouen Seine-Inférieure
1 COLDRE Elise Sancerre Cher
1 COLDRE Georges Sancerre Cher
1 COLDRE Georges Sancerre Cher
1 COLDRE Jeanne Sancerre Cher
1 COLDRE Marguerite Sancerre Cher
1 COLDRE Marie Sancerre Cher
1 COLDRE Valentine Sancerre Cher
1 COLIN César Martin-Eglise Seine-Inférieure
8 COLLENGE Fernand Saint-Etienne Loire
10 COLLEZ Léon Saint-Ouen-la-Rouerie Ille-et-Vilaine
19 COLPART Maurice Lapalisse Allier
12 COMPAGNO François Saint-Etienne Loire
8 COMPAGNON François Saint-Etienne Loire
9 COQUELET Berthe Tours Indre-et-Loire
5 CORDIER Joseph Saint-Aaron Côtes-du-Nord
8 CORNIL Alfred Saint-Etienne Loire
19 CORNU Auguste Rouen Seine-Inférieure
9 COTTÈRE François Quettreville Manche
15 COUTEAU César Trignac Loire-Inférieure
19 CRÉPEAUX Adèle St-Germain-en-Laye Seine-et-Oise
20 CRETEUR Albert La Jonchère Haute-Vienne
9 CRETEUR Marcel Angoulême Charente
4 CRÉTEUR Marcel Angoulême Charente
1 DANGRÉAUX Léa Tours Indre-et-Loire
8 DANJON Ludovic Moutonneau Charente
3 DARRAS Marcel Saint-Brieuc Côtes-du-Nord
4 DASSONVILLE Antoinette Saint-Malo Ille-et-Vilaine
4 DASSONVILLE Guy Saint-Malo Ille-et-Vilaine
4 DASSONVILLE Paul Saint-Malo Ille-et-Vilaine
10 DAUPHIN Desire La Chapelle-Saint-Laurent Deux-Sèvres
10 DAUVILLERS Jean Paris Seine
8 DEBLECQ Jules Mazières Charente
8 DECARPINI Jean-Baptiste Saint-Etienne Loire
1 DECRAUX Gaston Saint-Jacques Calvados
14 DEDON Modeste Saint-Anthème Puy-de-Dôme
1 DEGAY Marie Veigné Indre-et-Loire
13 DEHAVAY Gérard Mazères Haute-Garonne
10 DEHAVAY Girard Mazères-du-Salat Ariège
17 DEHONT Pierre Cruzy Hérault
19 DEJODE Arthur Rouen Seine-Inférieure
6 DELAME Anne-Marie Saint-Maxire Deux-Sèvres
7 DELANNAY Paul Pionnat Creuse
17 DELAYE Marie Senozan Saône-et-Loire
17 DELAYE Sabine Senozan Saône-et-Loire
3 DELBECQ François Saint-Brieuc Côtes-du-Nord
16 DELBECQ Gaston Salles-Lavauguyon Haute-Vienne
17 DELCAMBRE Michel L'Ille-d'Elle Vendée
16 DELCEUW Félix Illiers Eure-et-Loir
6 DÉLÉCLUSE Albert Barillac Hautes-Pyrénées
19 DELETTRE Abel Rouen Seine-Inférieure
19 DELFORGE Emile Rouen Seine-Inférieure
19 DELPIERRE Alexandre Rouen Seine-Inférieure
10 DELPLACE Leon Jurançon Basses-Pyrénées
10 DELPLACE Marguerite Jurançon Basses-Pyrénées
18 DELSARTE Théophile Tulle Corrèze
3 DELSAUT Adolphe Pessac Gironde
8 DELSAUT Robert Chantrezac Charente
19 DELSAUT-NICODÈME Adolphe Bordeaux Gironde
19 DEMICHY Alex Le Donjon Allier
8 DEMICHY Espérance Marseille Bouches-du-Rhône
19 DEMICHY Espérance Saint-Clément Allier
19 DEMONT Augustin Rouen Seine-Inférieure
1 DENIS Louis Givors Rhône
1 DENIS Mme Givors Rhône
19 DEPINON Victor St-Germain-en-Laye Seine-et-Oise
21 DÉPRET Henri Loge-Fougereuse Vendée
1 DEQUENNE Marie Misy-sur-Yonne Seine-et-Marne
8 DESCAMPS Eugene Saint-Angeau Charente
19 DESCAMPS Jules Rouen Seine-Inférieure
19 DESCARPENTRIE Olympe Argenteuil Seine-et-Oise
10 DESCARPENTRIER Edmond La Chapelle-Saint-Laurent Deux-Sèvres
8 DESTATTE Charles Champniers Charente
4 DESVATTE Charles Champniers Charente
13 DETOURBE Jules Trignac Loire-Inférieure
13 DEVALLEZ Henri Montceau-les-Mines Saône-et-Loire
14 DEVEMY Justine Le Mans Sarthe
10 DEWILDE Philémon Paris Seine
6 DIEU Louise Chartres Eure-et-Loir
6 DIEU Madeleine Chartres Eure-et-Loir
1 DONABIN Alice Cosne Nièvre
4 DOR Jules Chalais Charente
8 DOR Jules Chalais Charente
1 DOTTEL André Loiron Mayenne
8 DOUCHEMENT Théodule Saint-Etienne Loire
17 DOYE Victor Tressan Hérault
20 DRECQ Joseph Bersac Haute-Vienne
10 DRUCHAERT Emile Paris Seine
14 DRUESNE Alphonse Garrey Landes
10 DRUIN Philippe Paris Seine
14 DUEZ Maurice Grazac Tarn
21 DUFONT Louis Orléans Loiret
19 DUHEM Victor Labets-Biscay Basses-Pyrénées
19 DUMONT Hilaire Arfeuilles Allier
10 DUPONT Gaston Paris Seine
6 DUPONT Madeleine Saint-Maxire Deux-Sèvres
1 DUPONT Mme Saint-Jacques Calvados
10 DUPRÈS Julien Paris Seine
14 DURANT François Aiguefonde Tarn
13 DUSSOT Clément Trignac Loire-Inférieure
5 DUSSUEL François Landiras Gironde
3 DUTERNE Henry Saint-Brieuc Côtes-du-Nord
2 DUVAL Jeanne Laval Mayenne
8 DUVIVIER Jules Les Loges-sur-Brécey Manche
10 EBÉRARD Marcel Paris Seine
10 EBÉRARD Marcel Paris Seine
1 ELALDIEFF Alexandre Saint-Marcel Aude
6 ENESE Carolus Saint-Pierre-de-Clairac Lot-et-Garonne
1 ETRUIN Joséphine Saint-Valery-en-Caux Seine-Inférieure
3 EVE André Saint-Brieuc Côtes-du-Nord
19 EVRARD Georges Varennes-sur-Allier Allier
1 FARINEAU Estelle Planchez Nièvre
1 FAUX Joseph Blismes Nièvre
6 FIÉVET Hubert Luçay-le-Mâle Indre
6 FLANDROY Arthur Angers Maine-et-Loire
9 FLAUTIGNIE Charles Goudeville Charente
8 FONTAINE François Dignac Charente
15 FORESTIER Henri Orléans Loiret
6 FOSSE Adolphe Tessy-sur-Vire Manche
8 FOSSE Adolphe Tessy-sur-Vire Manche
10 FOSSES Gérard Rimoux Ille-et-Vilaine
1 FOUQUE Elisabeth Cosne Nièvre
5 FOUQUET Henri Saint-Etienne Loire
1 FOURNEAUX Marguerite Saint-Jacques Calvados
15 FRANÇOIS Emile Parthenay Deux-Sèvres
8 FRANQUARD Charles Roumazières Charente
13 FRANROIS Alfred L'Eglise aux-Bois Corrèze
18 FRAUGUEVILLE Juliette Tours Indre-et-Loire
9 FRÉMONT Emile Macey Manche
10 FRISON Jules Paris Seine
15 FROISSART Xavier Nevers Nièvre
1 FROMONT Elodie Rennes Ille-et-Vilaine
15 GABET Charles Cordemais Loire-Inférieure
15 GABET Emile Orléans Loiret
12 GADÈNE Augustin Saint-Etienne Loire
3 GALEY Fernand Naucelle Aveyron
3 GALEY Georges Naucelle Aveyron
3 GALEY Louise Naucelle Aveyron
6 GELEZ Jean-Baptiste Hères Hautes-Pyrénées
21 GERARD Clement Brive Corrèze
14 GERBER Antoine Rouen Seine-Inférieure
1 GIARD Lucy Veulettes Seine-Inférieure
19 GLINEUR Félix Sainte-Trie Dordogne
17 GLINEUR Félix Saint-Trié Dordogne
1 GOBRON Edouard Veigné Indre-et-Loire
1 GOBRON Edouard Veigné Indre-et-Loire
1 GOBRON Georgina Veigné Indre-et-Loire
19 GODEFROY Georges Nousty Basses-Pyrénées
10 GOUBERT Auguste Auzat Ariège
1 GOUBET Amélie Damgan Morbihan
1 GOUBET Gaston Damgan Morbihan
1 GOUBET Guy Damgan Morbihan
1 GOUBET Louis Damgan Morbihan
1 GOURTELSIVILI Vassile Saint-Marcel Aude
10 HARDY Louis Bordeaux Gironde
15 HARDY Louis Bordeaux Gironde
4 HARDY Louis Chalais Charente
11 HARDY Louis Chalais Charente
5 HARDY Louis Landiras Gironde
21 HAUDIN Calixte Brive Corrèze
9 HÉBERT Louis Montmartin-sur-Mer Manche
10 HELOUIN Léon Saint-Ouen-la-Rouerie Ille-et-Vilaine
16 HELOUIS Léon Versailles Seine-et-Oise
12 HÉLOUIS Léon Mans Sarthe
10 HENETZKO Berthe Pau Basses-Pyrénées
19 HERBAULT Virginie Langy Allier
19 HERBIN Florimond St-Germain-en-Laye Seine-et-Oise
15 HERDEWING Pierre Marseille Bouches-du-Rhône
6 HEUSDENS Félix Tessy-sur-Vire Manche
8 HEUSDENS Félix Tessy-sur-Vire Manche
12 HOHWEILLER Emile Saint-Etienne Loire
3 HOTMAN Léon Saint-Brieuc Côtes-du-Nord
13 HOURDEQUIN Andre Belleville-sur-Vie Vendée
4 HUARD Ernest Fleury-les-Aubrais Loiret
4 HUARD Fernand Fleury-les-Aubrais Loiret
4 HUART Aimée Fleury-les-Aubrais Loiret
4 HUART Camille Fleury-les-Aubrais Loiret
7 HUBERT Charles La Chapelle-en-Juger Manche
6 HUBIN Charles Percy Manche
1 HUYBERECHTE Jean-Baptiste Crozon Finistère
7 ISAÏE Jacques La Chapelle-en-Juger Manche
16 JACOBS-GIARD Claire Bessancourt Seine-et-Oise
4 JAGU Alfred Chalais Charente
11 JAGU Alfred Chalais Charente
6 JAQUAZ Félix La Motte-d'Aveillans Isère
10 JENNELLE Charles Paris Seine
13 JOBEZ Pierre Bruère Cher
1 JOBEZ Pierre Noulac Cher
13 JORION Clément Montceau-les-Mines Saône-et-Loire
1 JOYEZ Angelique La Flèche Sarthe
1 JOYEZ Joseph La Flèche Sarthe
14 LADRIÈRE Jules Châtellerault Vienne
9 LAGANE Pierre Quettreville Manche
10 LAINÉ Arthur Romagné Ille-et-Vilaine
19 LALOUX André Pontoise Seine-et-Oise
19 LALOUX Claire Pontoise Seine-et-Oise
19 LALOUX Elisabeth Pontoise Seine-et-Oise
19 LALOUX Jacques Pontoise Seine-et-Oise
3 LAMBERT Alina Saint-Nicolas-d'Aliermont Seine-Inférieure
3 LAMBERT Gustave Saint-Nicolas-d'Aliermont Seine-Inférieure
1 LAMBERT Suzanne La Chapelle-Erbrée Ille-et-Vilaine
19 LAMOTTE Christian Royan Charente-Inférieure
19 LAMOTTE Marie Royan Charente-Inférieure
10 LAMPAERT Albert Gan Basses-Pyrénées
14 LANCEL Marcel Aiguefonde Tarn
20 LANCELLE Félix Châlus Haute-Vienne
1 LANCERAUX Léon Challuy Nièvre
4 LANCERAUX Léon Nice Alpes-Maritimes
8 LANCEREAUX Léon Villars Alpes-Maritimes
6 LAROOZE Omer Pont-du-Casse Lot-et-Garonne
6 LASSALLE Paule Niort Deux-Sèvres
9 LAUSMAN Alphonse Saint-Urcisse Tarn
19 LEBEL Jeanne Royan Charente-Inférieure
10 LEBON Fernand La Bastide-du-Salat Ariège
19 LECHEF Alphonse Rouen Seine-Inférieure
1 LÉCHÉVIN Georgina Landivisiau Finistère
7 LECLERCQ Francois Pionnat Creuse
10 LECOMTE Alexandre Vic-Bigorre Hautes-Pyrénées
16 LECOMTE Louise Versailles Seine-et-Oise
17 LÉCU Achille Mareuil-sur-Lay Vendée
16 LEDENT Henri Billom Puy-de-Dôme
9 LEDIN Henri Gavray Manche
14 LEDUC Auguste Riom Puy-de-Dôme
8 LEDUC Palmyre Huisnes Manche
6 LEDUC Victor Lurcy-Levy Allier
13 LEFAUX Auguste Fleury-les-Aubrais Loiret
13 LEFAUX Auguste Fleury-les-Aubrais Loiret
13 LEFAUX Eugène Fleury-les-Aubrais Loiret
13 LEFAUX Hippolyte Fleury-les-Aubrais Loiret
13 LEFAUX Jules Fleury-les-Aubrais Loiret
13 LEFAUX Léon Fleury-les-Aubrais Loiret
19 LEFÈVRE Auguste Commentry Allier
19 LEFÈVRE François Montluçon Allier
16 LEFÈVRE François Versailles Seine-et-Oise
6 LEGAY Germain Levroux Indre
10 LEHUT Anicet La Chapelle-Saint-Laurent Deux-Sèvres
13 LELEU Jules Blancafort Cher
19 LELIM Jules Guiche Basses-Pyrénées
10 LEMAIRE Hubert Betchat Ariège
19 LEMAIRE Louise Rouen Seine-Inférieure
1 LEMAIRE Louise Saint-Jacques Calvados
14 LENGRAND Henri Rouen Seine-Inférieure
16 LENNE Cécile Saint-Cloud Seine-et-Oise
11 LEPOPE Edouard Saint-Simeux Charente
16 LERAT Marie Montgeron Seine-et-Oise
16 LERNOND Alphonse Versailles Seine-et-Oise
19 LERNOUD Alphonse Montluçon Allier
19 LERNOUD Alphonse Montluçon Allier
14 LEROY Elie Saint-Étienne Loire
14 LESCOT Philippe Saint-Étienne Loire
18 LESPÈCE Jeanne Tours Indre-et-Loire
10 LEVERO Camille Paris Seine
1 LICOT Louis Saint-Senier-sous-Avranche Manche
13 LIONET Louis Saint-Etienne Loire
16 MAILLARD Julia Bessancourt Seine-et-Oise
1 MAIQUET Elise Xaintrailles Lot-et-Garonne
13 MALAKUIN Emile Mirepoix Haute-Garonne
4 MALIET Charles Champniers Charente
11 MALIET Charles Champniers Charente
10 MANEZ Jules La Chapelle-Saint-Laurent Deux-Sèvres
3 MARC Yvonne Yport Seine-Inférieure
3 MARCHAL Lucien Liré Maine-et-Loire
3 MARCHAL Lucienne Liré Maine-et-Loire
3 MARCHAL Marie Lire Maine-et-Loire
10 MARCHAND Gontran Paris Seine
10 MARIÉ Raoul Paris Seine
4 MARIEZ Marcel Nevers Nièvre
1 MARIEZ Marcel Roanne Loire
19 MARLIER Edmond Saint-Etienne Loire
19 MARQUER Pierre Argenteuil Seine-et-Oise
10 MARTENOIS Alphonse Paris Seine
19 MARTIN Emile Bordeaux Gironde
19 MARTIN Emilie Bordeaux Gironde
10 MARTINOIS Jules Paris Seine
8 MASSÉ Georges Saint-Etienne Loire
9 MAZURE Léon Gavray Manche
4 MENLENHOF Raymond Chalais Charente
14 MERESSE Henri Saint-Étienne Loire
10 MÉRIAUX Barthélémy Arthon-en-retz Loire-Inférieure
5 MERLIN Henri Meulan Seine-et-Oise
11 MEULENHOFF Raymond Chalais Charente
9 MEULIEZ-PIÉRARD Léon Niort Deux-Sèvres
11 MEUNIER Félix La Rochelle Charente-Inférieure
6 MICHOTTE Emile Tessy-sur-Vire Manche
8 MIHOTTE Emile Tessy-sur-Vire Manche
12 MONIER Joseph Cazes-Mondenard Tarn-et-Garonne
5 MONNERAY Julien Landiras Gironde
1 MONNEREY Julien Aubie-Espessas Gironde
15 MONNIER Clément Trignac Loire-Inférieure
20 MONNIER Paul Versailles Seine-et-Oise
1 MONORY Blanche Vierzon Cher
1 MONORY Jacques Vierzon Cher
1 MONORY Robert Vierzon Cher
10 MOREAU Jean-Baptiste Paris Seine
10 MOREL Maxime Saint-Ouen-la-Rouerie Ille-et-Vilaine
6 MORELLE Désiré Le Mesnil-Villeman Manche
1 MOROSOFF Michel Loire
16 MOULIN Paul Tigy Loiret
19 MOYSAN Paul Saint-Etienne Loire
11 NACHES Auguste Saint-Amant-de-Graves Charente
10 NAMIN Gontran Paris Seine
15 NAMUR Florent Trignac Loire-Inférieure
18 NÈVE Louis Aurillac Cantal
1 NOCENT Edouard Valençay Indre
1 NOCENT Emélie Valençay Indre
1 NOCENT Germaine Valençay Indre
13 PAIN Mariette Senozan Saône-et-Loire
1 PANIEN Cunégonde Limoges Haute-Vienne
20 PATIN Alphonse Captains Gironde
11 PATRIS Felix Gond-Pontouvre Charente
20 PAUL Auguste Sainte-Feyre Creuse
9 PAULET Emile Cérences Manche
9 PAULET Sébastien Cérences Manche
9 PAVOT Alcide Saint-Merd-de-Lapleau Corrèze
3 PAVOT Desirée Saint-Nicolas-d'Aliermont Seine-Inférieure
3 PAYEN Léonie Terrasson Dordogne
9 PELEZ Charles Sainte-Orse Dordogne
9 PÉRANT Léon Cérences Manche
9 PÉRONNE Emile Saint-Merd-de-Lapleau Corrèze
1 PERRIN René Maillé Vendée
1 PÉTOUX Blanche La Montagne Loire-Inférieure
3 PHILBERT Suzanne Saint-Nicolas-d'Aliermont Seine-Inférieure
3 PICARD Désiré Saint-Brieuc Côtes-du-Nord
15 PICHOTTE Michel Marseille Bouches-du-Rhône
14 PIERRONNE Augustin Grazac-Falgade Tarn
1 PILLION Fernande Lyon Rhône
1 PLATARET Jacqueline Cosne Nièvre
1 PLATARET Jacques Cosne Nièvre
1 PLATARET Jeanne Cosne Nièvre
1 PLATARET Yvonne Cosne Nièvre
5 PLUMECOQ Maurice Saint-Etienne Loire
18 POIVRE Fernand Lourdes Hautes-Pyrénées
1 POIX Abel Ingrandes Maine-et-Loire
1 POIX Aubert Ingrandes Maine-et-Loire
1 POIX Philomène Ingrandes Maine-et-Loire
10 POMMIER Jean Paris Seine
4 PONTIGNAC Victor Saint-Georges-de-Chesné Ille-et-Vilaine
17 PORTAIL Louise Clermont-Ferrand Puy-de-Dôme
20 POTIER Gustave Cromac Haute-Vienne
6 POUILLAUDE Julien Levroux Indre
7 POURCELET Joseph La Chapelle-en-Juger Manche
16 PRÉTO Eugène Tigy Loiret
15 PRÉVOST Adolphe Parthenay Deux-Sèvres
1 PRUDHON Philippe Huisseau-sur-Cosson Loir-et-Cher
20 QUAREZ-CUVELIER Maria Angers Maine-et-Loire
7 QUENIAUX Paul La Chapelle-en-Juger Manche
9 QUENIAUX Paul La Chapelle-en-Juger Manche
4 QUENNOY Fernand Champniers Charente
15 QUENOY Fernand Champniers Charente
11 RANDOUR Jules Orléans Loiret
16 RAUCHE Philippe Illiers Eure-et-Loir
15 RAVIART Emile Ruelle Charente
9 REMY Camille Niort Deux-Sèvres
9 REMY Marthe Niort Deux-Sèvres
10 RENAUD Armande Paris Seine
10 RENAUD Pierre Paris Seine
21 REPPES Emmanuel Orléans Loiret
11 RICHEZ Adeline Coux Charente-Inférieure
19 RICHEZ Alfred Langy Allier
1 RIGAL Henriette Damgan Morbihan
15 ROBIN Philippe Beauvais Oise
1 ROCHE Denise Châteauroux Indre
1 ROCHE René Châteauroux Indre
1 ROCHE Suzanne Châteauroux Indre
5 ROGUIN Valentine Bourges Cher
16 ROLAND Jules Vayres Haute-Vienne
1 ROMANOFF lnorès Saint-Marcel Aude
10 ROMIGNON Joseph Saint-Denis-d`Orques Sarthe
10 ROSEAU Léon Aressy Basses-Pyrénées
1 ROSEAU Octavie Saint-Valery-en-Caux Seine-Inférieure
19 ROSELLE Alphonsine Pontoise Seine-et-Oise
19 ROSELLE Gilbert Pontoise Seine-et-Oise
19 ROSELLE Henri Pontoise Seine-et-Oise
19 ROSELLE Henri Pontoise Seine-et-Oise
15 ROUCOUX Lucien Ruffec Charente
1 RUFFIN Cecilia Limoges Haute-Vienne
5 RUFFIN Charles Ardentes Indre
16 RYNDERS Jules Cognac Haute-Vienne
9 SAGNIEZ Emile Quettreville Manche
16 SARTEL Charles Ecouen Seine-et-Oise
15 SARTIEAUX René Barbezieux Charente
15 SAUVAGE Oscar Ouroux Nièvre
9 SAUVAGE Oscar Quettreville Manche
13 SEIGNEUR Henri Saint-Amand Cher
10 SEMPER Paul Paris Seine
10 SEMPER Reine Paris Seine
8 SERVOISE Henri Saint-Etienne Loire
1 SÉTAN René Quincé Maine-et-Loire
15 SEVREZ Jean-Baptiste Rougnac Charente
1 SIGARD Blanche Château-Landon Seine-et-Marne
1 SIX Louis Damgan Morbihan
15 SIZAIRE Raymond Campbon Loire-Inférieure
19 SULLIERS Léon Guiche Basses-Pyrénées
1 TAQUET Elise Brionne Eure
1 TAQUET Ernestine Brionne Eure
1 TAQUET Gustave Brionne Eure
1 TAQUET Hortense Brionne Eure
15 TAVERNE Arthur Trignac Loire-Inférieure
1 THIERY Marie-Louise Belleville Rhône
1 THIERY Marie-Louise Belleville Rhône
1 THIERY Maurice Belleville Rhône
1 THIERY Paul Belleville Rhône
16 THORELLE Léon Rouy Nièvre
10 THUET Emilien Paris Seine
19 TILMONT Eugène Bègles Gironde
10 TOPHIN Eloi Paris Seine
10 TOURILLE Arthur Romagné Ille-et-Vilaine
1 TRÉANT Marguerite Saint-Martin-Eglise Seine-Inférieure
7 TRIBOUT Abel La Chapelle-en-Juger Manche
5 TRICOT Louise Versailles Seine-et-Oise
16 TROINIÉ Louis Illiers Eure-et-Loir
1 UGUEN Aline Kerlouan Finistère
1 UGUEN Gisèle Kerlouan Finistère
4 URBIN Henri Chalais Charente
15 URBIN Henri Chalais Charente
1 UYTTERHAYHE Jean Mesnil-Héruyan Manche
15 VALIN Emile Gacé Orne
18 VANDAN Jeanne Tours Indre-et-Loire
15 VANDERQUILLE Fernand Cordemais Loire-Inférieure
3 VASSYLILCA Lounine Naucelle Aveyron
13 VÉRON Ernest et Jeanne Fleury-les-Aubrais Loiret
13 VÉRON Jeanne Fleury-les-Aubrais Loiret
17 VEROTRAETE Gustave Saint-Pons Hérault
3 VERVERS Lucie Dieppe Seine-Inférieure
19 VICOT Achille Arronnes Allier
16 VIEZE DE Adolphe Saint-Etienne Loire
16 VIVARC Olivier Billom Puy-de-Dôme
9 WATECAMP Jules Saint-Urcisse Tarn
1 WIBAUX Jeanne Veulettes Seine-Inférieure

 

   

Départements Evacués
reçus
Charente 36
Seine-Inférieure 31
Manche 30
Loire 29
Seine 29
Seine-et-Oise 26
Gironde 22
Loiret 20
Loire-Inférieure 17
Rhône 17
Deux-Sèvres 16
Cher 15
Nièvre 15
Ille-et-Vilaine 14
Allier 13
Côtes-du-Nord 12
Haute-Vienne 10
Indre 10
Indre-et-Loire 10
Maine-et-Loire 10
Basses-Pyrénées 9
Calvados 8
Corrèze 8
Sarthe 7
Ariège 6
Dordogne 6
Morbihan 6
Puy-de-Dôme 6
Tarn 6
Charente-Inférieure 5
Eure-et-Loir 5
Saône-et-Loire 5
Vendée 5
Aude 4
Aveyron 4
Bouches-du-Rhône 4
Eure 4
Finistère 4
Hérault 4
Hautes-Pyrénées 4
Lot-et-Garonne 4
Creuse 3
Haute-Garonne 3
Alpes-Maritimes 2
Mayenne 2
Oise 2
Seine-et-Marne 2
Côte-d'Or 1
Cantal 1
Isère 1
Landes 1
Loir-et-Cher 1
Orne 1
Pyrénées-Orientales 1
Tarn-et-Garonne 1
Vienne 1

 

7 mars 2016

Après l'armistice...

 

    On voit souvent (surtout en cette période du Centenaire) les scènes de liesse de l'armistice, mais ce qui est très largement passé sous silence, c'est qu'une fois l'allégresse retombée, les conditions matérielles étaient les mêmes que celles de l'avant-veille : restrictions, pour une longue période encore, mais surtout, pour les territoires occupés, qu'ils soient ou non sur la ligne de front, les destructions, par fait de guerre ou par un occupant furieux d'avoir à quitter les lieux et qui rentrait dans un pays qui n'avait pas été envahi.

     En janvier 1919, Lucien Hector JONAS, né le 8/04/1880 au 213 avenue Anatole France à Anzin revient dans sa ville natale, lui qui a si souvent parcouru le front en tant que "Peintre militaire attaché au musée de l'Armée". Se doutait-il de l'état de la cité ?  L'émotion va le pousser à écrire le texte qui suit, empreint du style de l'époque.

Je n'ai pas retrouvé la trace exacte des personnages principaux, peut-être l'auteur a-t-il voulu cacher une identité trop précise (j'y reviens ensuite) mais les lieux et les conditions de vie sont bien réelles, aussi ai-je illustré le texte d'imagettes à cliquer pour en montrer la réalité, alors qu'une courte explication apparaît en survolant les parties en italique souligné :


Le Calvaire de Zélie Goniaux d’Anzin


     Le 2 août 1914, son mari Théophile Goniaux, chef porion à la fosse Thiers,
fosse thiers l'avait laissée à Anzin avec ses deux bébés pour aller rejoindre le 327° qui partit vers Namur. Le 24 août, les Boches entraient dans la ville.
Comme la petite maison de Zélie, située à l'entrée du coron, était coquette, un feldwebel de la Kommandantur s’y installa en maître. Pour fuir cette domination et pour nourrir ses petits, elle entra chez M. Darphin, l’ingénieur en chef des travaux du jour, afin d'y faire le ménage.

     Elle souffrit beaucoup d’être séparée de son homme. Elle pensa mourir en apprenant par son frère prisonnier, qu'il était mort, réduit en bouillie avec la moitié de sa section à Berry-au-Bac. Elle vécut cependant pour les mioches, avec  l'espoir d'aller prier avec eux devant sa croix de bois qu'elle rêvait auréolée de fleurs.

Combien le temps lui parut long jusqu'en août 1918 !

     A l’heure de la débâcle, le sous-officier déménagea précipitamment, emportant des bibelots de famille et tout le linge de la maison… et aussi les six couverts en argent que lui avait donnés M. Daubresse, l’ingénieur de la fosse Thiers, le jour de son mariage.

     En octobre, elle fut évacuée avec toute la population et elle emmena dans une brouette la petite Lydie, qui venait d’avoir cinq ans et souffrait d’un gros rhume, deux casseroles en cuivre et sa dernière couverture. Le petit Nestor, âgé de six ans, portait une caisse remplie de farine et de riz, donnée par le comité de ravitaillement américain.
Après avoir traversé Valenciennes, elle marcha sur le pavé de la route de Mons.
En se retournant près de Saint-Saulve, elle vit s’effondrer le clocher de l’église
Anzin eglise 1918 où elle fut baptisée, où elle fit sa première communion, où elle fut unie à son Théophile, où elle porta ses enfants pour le baptême par des jours ensoleillés.

Le temps lui sembla plus long encore pendant son exil à Boussu, en Belgique.

A la fin de Novembre, elle revint à Anzin. croix anzin 1918
     Avec émotion, elle revit les maisons démolies sur la grand’route
croix anzin 1918 droit, les rails des tramways sautés et tordus vers le ciel rails tordus, la mairie criblée d’obus, perforée et branlante Anzin mairie 1918, l’église effondrée eglise 14-18 b… et le cimetière labouré d’éclats. La tombe de son père était éventrée… Elle se jeta dans le trou béant comme pour le boucher de son corps…  les pleurs et les cris de ses enfants l’obligèrent se relever et à poursuivre son chemin de croix.

     Elle longea le long coron blessé, couché sur le trottoir de la route, et avec angoisse aperçut, tout au bout, sa maison ajourée comme une valenciennes. Elle entra : c’était affreux. La pluie, par le plafond troué, pénétrait dans la pièce qui servait de salon et de salle à manger… Dans la chambre à coucher, elle ne trouva qu’une chaise d’enfant, à laquelle il manquait un pied, et un petit soulier de la poupée de Lydie.

     Elle s’effondra… ses enfants se rapprochèrent d’elle… et, serrés l’un contre l’autre, ils se mirent à pleurer…dans le grand silence de la ville dévastée, où, jadis, résonnaient les trains de laminoirs et les marteaux-pilons.

…Quand je suis allé là-bas, je les ai vu tous les trois, dans la même pièce basse, donnant sur la cour… la seule pièce dont les murs soient encore solides et dont le plafond constitue un abri.
Les deux enfants étaient couchés sur de la paille, en plein jour, recouverts de loques et de vieux vêtements pour souffrir moins du froid et de l'humidité... car ils n'ont plus rien à se mettre sur le dos... ils n'ont plus de chaussures.. ils sont amaigris et rapetissés par la fièvre, tandis que leurs yeux sont agrandis par l’épouvante et par la fatigue.

     Près d'eux, veillant avec anxiété, assise sur un volet placé sur deux caisses, leur maman, résignée, les regarde dormir, les recouvre quand ils remuent, ôte son châle pour les mieux protéger quand ils toussent et ne pouvant rien faire pour les soulager, pleure tout doucement ou se tord les bras de désespoir.

     Tous qui, comme moi, dormez sur un bon matelas bourré de laine, dans une chambre tiède, je vous en supplie, ayez pitié de Zélie et de ses enfants, ayez pitié de ses sœurs, de tous les petits Nestor, de toutes les petites Lydie, et donnez-leur des couvertures, des vêtements, du linge et des bottines!

Songez qu'à Anzin, la cité du charbon, des femmes et des enfants peuvent mourir de froid, parce que les Boches avant de partir ont noyé les galeries des fosses, fait sauter le cuvelage et le moulinage; des mines et abattu le chevalet métallique, cet élégant et haut beffroi des communes noires.

 

     Je n'ai pas trouvé Théophile Goniaux Soldat du 327e RI mort pour la France, mais GONIAUX Jean-Baptiste, du 127e RI mort pour la France le 5 mars 1915. Mineur également, né à Denain et résidant à Escaudain. L'hôpital temporaire n°17 était situé dans les locaux du collège municipal, rue du Collège à Châlons-sur-Marne (actuelle rue du lycée à Châlons en Champagne).

collége CsM

 


 

Sa fiche sur le site Mémoire des Hommes :
GONIAUX JB MDH

     Blessé par une grenade allemande le 1er mars 1915, il sera cité à l'ordre du régiment et décoré de la Croix de Guerre le 8 avril 1915.

    Ce n'est pas LE Théophile de Zélie, mais son parcours est extrêmement proche, il est probable que l'auteur a condensé plusieurs personnages, sans pour autant trahir la vérité.

     La rue Lécaillez n'est pas celle du récit : qualifiée de "plus éprouvée de la guerre", elle permet de mieux appréhender le désarroi des habitants. :

ANZIN la rue lecaillez t&n
(cpa perso et vue Google)

 

 

  

3 septembre 2016

Quand finira cette guerre.

 

     Voici extrait de la rubrique régionale de la Gazette des Ardennes du 16 janvier 1917, une description de la situation à Valenciennes. Lecteur, ne perdez pas de vue que le journal servait la propagande de l'occupant, mais suffisamment finement pour ne pas diffuser de fausses nouvelles, d'autant que la gazette était connue - sans y paraitre - en zone libre. Comme toujours, c'est une question de dosage..... le ton est parfois badin, même quand tombent les bombes d'avion.

 

GRV

    Valenciennes, l'Athènes du Nord, la ville artistique, un des plus beaux chefs-lieux d'arrondissement de la France, un des centres industriels important n'a pas connu comme beaucoup d'autres villes de la région de bombardements ni de fusillades.
    Au début de la mobilisation, il y avait une grande anxiété parmi la population.
    Quand il fallut partir, ce ne fut que pleurs. Pères, fils, gendres, cousins quittaient leurs familles, leurs enfants, leurs amis. Ils étaient gais et espéraient que la guerre - ce terrible fléau qui ne veut pas cesser - n'aurait pas lieu. Ils furent déçus et tous nous n'en doutons pas ont hâte que ce carnage prenne fin.
     C'est le 25 août que les Allemands firent leur entrée en ville. Il n'y avait plus de troupes, c'est ce qui explique qu'aucun combat n'eut lieu et que tous les édifices sont encore indemnes.
     L'ennemi installa ses services à l'Hôtel de ville et dans les principaux bâtiments de la ville.
     Naturellement, les débuts furent un peu froids entre occupés et occupant. Depuis lors, il y eut revirement. Les rapports entre civils et militaires sont à l'heure actuelle normaux et courtois. La population exécute sans récrimination les ordres émanant de la commandanture et nous pouvons dire que depuis plus de deux ans que l'ennemi est parmi nous aucun incident grave ne se produisit.

     De temps en temps, quelques aéroplanes alliés viennent jeter des bombes. Ils n'ont jamais atteint de buts militaires. Par contre plusieurs civils furent tués ou blessés (Anzin, Blanc-Misseron). Les noms de ces malheureuses victimes ont été publiés dans des précédents numéros par la "Gazette des Ardennes"
     Certains commerçants qui, au début de la guerre et par suite du manque de moyens de locomotion, avaient leurs magasins remplis de denrées alimentaires ont gagné de l'or en profitant de la calamité publique, pour vendre leurs produits à des prix exorbitants.
     Les malheureux durent et doivent encore actuellement se passer des denrées de première nécessité.
     Il y a longtemps qu'il n'y a plus de beurre en ville. Les oeufs et le lait se vendent à des prix dont les cultivateurs n'auront pas à se plaindre de trop. Ils ont dû mettre de l'argent "à gauche".
     Heureusement que le Comité hispano-américain a ravitaillé les populations envahies. Chaque semaine les ménagères se rendent à l'ancien bâtiment du Crédit Lyonnais chercher leurs provisions.
     Lard, café, sucre, lait condensé, riz, céréaline, etc. telles sont les principales marchandises mises en vente et à un prix abordable.
     Dans la nuit du 14 au 15 avril [1915], un vol important était commis au Crédit Lyonnais. La caisse de la boucherie municipale, qui ne fonctionna que pendant quelques mois, disparut. Elle renfermait environ 26.000 francs [quelques 72.000€]. la police ouvrit une enquête et ses investigations amenèrent l'arrestation du caissier Paul Bourdon. Malgré ses dénégations, ce dernier a comparu devant le tribunal correctionnel qui le condamna à deux ans de prison et 5.000 francs d'amende.[hélas authentique]
     M. Tauchon, maire, remplace M. Camdès,sous-préfet, qui abandonna son poste. [sic, en réalité Cauwès, voir]
     Parmi les décès signalons ceux de M. le comte Theillier de Poncheville, ancien député, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, conseiller municipal ; de M. Billet, capitaine au 127e, fils du second adjoint, de Mme Damien, épouse du premier adjoint, etc.
     L'hiver est arrivé. L'administration municipale a fait distribuer du charbon aux malheureux qui n'ont plus de chaussures et s'éclairent avec du "saindoux". Et chaque soir au coin du feu, ces déshérités de la nature pensent à leur mari ou à leur fils, se demandent tout bas et le coeur navré de douleur :
Quand finira cette guerre !
 
     On remarquera que rien n'est la faute de l'envahisseur, qui fait au mieux et avec lequel les Valenciennois s'entendent : on y est bien forcé quand les réquisitions - de matelas de laine, de poignées de porte en cuivre, etc. - sont assorties d'amendes et/ou de prison en cas de non-respect.

Avis 19170410

Je veux croire que les officiers n'étaient pas dupes quand on les saluait, c'était contraint et non par amabilité. La vie n'est pas facile, mais finalement avec un peu d'aide des neutres, (effectivement et pas de la part des autorités en France libre, c'est ce qu'il faut comprendre) tout s'arrange, et - lisant toujours entre les lignes- les déshérités pensent à leurs fils ou maris : c'est donc sur les femmes et les personnes âgées que le sort s'acharne, la faute étant rejetée sur ceux qui s'enrichissent (commerçants, cultivateurs .....)
 
    Rien n'est tout à fait faux dans cette courte description, dont on peut quand même se demander à quoi elle sert : ni les Valenciennois, ni les autres lecteurs, logés à la même enseigne ne seront dupes.
 
     Comme pour les cloches (qui seront aussi réquisitionnées) qui n'en entend qu'une n'entend qu'un son : Jules Thiroux, secrétaire général honoraire de la mairie de Valenciennes, raconte des épisodes de la période d'occupation et termine avec la

Situation de Valenciennes à la fin de l'occupation

 que je retranscris fidèlement, renvoyant par un lien (quand c'est possible) à un sujet que j'ai traité dans ce blog :

Dans quel état se trouvait la population et la ville de Valenciennes en Octobre-Novembre 1918 ?

La population ?
Au point de vue des vivres :
Plus de viande.
Plus de beurre.
Plus de lait.
Plus de volailles.
Plus d'oeufs.
Plus de pommes de terre.
Plus d'huile.
Plus de fruits.
Plus de bière, de vin, d'alcool.
Rien que le ravitaillement américain, composé surtout de pain, en quantité insuffisante.
Aux autres points de vue ?
Plus de vêtements, ceux en service étant usés jusqu'à la trame.
Plus de chaussures, On utilisait en cachette des morceaux de courroie, de selle et de giberne pour le ressemelage.
Plus de linge, tout ayant été réquisitionné chez les commerçants et souvent volé chez des particuliers.
Plus de matelas de laine. Elle était remplacée par des copeaux de bois.
Plus d'ustensile en cuivre ou en nickel.
Plus de papier.
Quant au point de vue des immeubles ?
Dans aucune des guerres précédentes — et le nord de la France en subit quelques-unes dans les siècles antérieurs — on n'avait assisté à pareille destruction systématique et sauvage de toute une région. Valenciennes était saccagée comme toutes les autres villes du front, Douai, Cambrai, moins certes que Lens, Arras, Bapaume qui avaient été plus longtemps sur la ligne de feu. Son coeur au moins restait intact, comme le dit le Président Poincaré, lorsqu'il lui rendit visite le 10 novembre 1918, mais :
409 maisons étaient complètement détruites.
4165 détruites partiellement.
Presque tous les immeubles particuliers vidés par les rapts.
1 groupe scolaire incendié (Saint-Vaast-là-Haut).
1 autre détruit par les obus (Faubourg-de-Paris).
L'école de la rue Capron transformée en prison, l'ancien Lycée en caserne, le Lycée Henri-Wallon et le Lycée de Jeunes Filles en hôpitaux et dévastés avant le départ de l'ennemi.
L'église du Sacré-Coeur au Faubourg de Paris et celle de l'avenue Dampierre aux trois quarts détruites, les autres gravement endommagées.
Les écluses, les ponts, la gare, détruits.
Les grandes usines des faubourgs, Escaut et Meuse, Forges et Aciéries de Trith-le-Poirier, rasées.
Voilà les conséquences de l'occupation d'une ville située en arrière du front, qui en resta éloignée de près de cinquante kilomètres durant cinquante mois, et ne fut exposée au bombardement que quinze jours.

 

 

 

 

25 juillet 2014

La libération : Infirmières Canadiennes à Valenciennes

 

"Canadian Nursing Sisters in Valenciennes." Nov. 1918
Infirmières militaires Canadiennes à Valenciennes

3607 a003516-v8

     Difficile de situer l'endroit, peut-être à l'entrée de la rue de Paris que l'on retrouve parée de drapeaux sur cette autre photo. Elles se tiennent devant l'officine d'un barbier allemand pour Officiers, les autres devant s'adresser "Passage Boca" : passage de 50m, couvert par une verrière, aujourd'hui à l'abandon, et voué à la destruction, qui reliait l'entrée de la rue Derrière-la-tour à la rue des Foulons et "diagonalement opposé" (schräg gegenüber) à l'entrée de la rue de Paris sur la place d'Armes.

boca

La date est probablement celle des photos qui suivent : 10 Novembre.

 


 

 "Canadian Nursing Sisters in Valenciennes, talking to soldiers outside a Y.M.C.A. " Nov. 10th, 1918
Infirmières Canadiennes parlant à des soldats devant une antenne de l'Association Catholique des Jeunes Hommes.

Valenciennes O3609

Aucune indication de lieu. Le 10 novembre est le jour de la visite à Valenciennes du Président Poincaré.

 


 

"Three Canadian Sisters in Valenciennes, Nov. 10th, 1918, talking to a civilian."
3 infirmières Canadiennes à Valenciennes le 10/11/1918, discutent avec une habitante

3610 a003519-v8

"Canadian Sisters talking to a French Nun, who cared for our wounded in Valenciennes." Nov. 1918. 
Infirmières canadiennes parlant avec une religieuse Française qui a soigné nos blessés à Valenciennes

3611 a003520-v8

"C.C.S. Nursing Sisters in Valenciennes."
Infirmières du Casualty Clearing Station (Centre de soin) à Valenciennes

3620 a003525-v8
Voulu ou pas, le miroir intact de la boutique
(sur laquelle on a indiqué la direction de Mons en Belgique)
nous renvoie le visage de l'une des infirmières :

Nurse


 

 "Ward scene of a Canadian Casualty Clearing Station in Valenciennes. Nov. 1918. "

 

     Le  Poste d'évacuation sanitaire N°4 a été créé à Winnipeg in Mars 1916 par le Collège médical du Manitoba. Il a été placé sous les ordres du lieutenant-colonel S.W. Prowse. Son autorisation a été publiée dans l'ordonnance générale 69 du 15 mars 1916.
Embarqué à Halifax le 20 juin 1916 sur le MISSANABIE il a débarqué en Angleterre le 28 juin 1916. Il se composait de 8 officiers et de 76 hommes du rang. Il a été rattaché à l'Hôpital de la Croix-Rouge Canadienne Princess Patricia's à Ramsgate, du 15 janvier au 1er juin 1917. Il est arrivé en France le 2 juin 1917 et a cessé de fonctionner le 1er avril 1919. Le 4e Poste d'évacuation sanitaire a été dissous par l'ordonnance générale 211 du 15 novembre 1920.

3629 a003534-v8

C'est l'une des salles du lycée Watteau, aménagé en hopital dès le début du conflit. On voit ci-dessous le réfectoire, transformé en salle d'hopital durant l'occupation (source : Gabriel Pierard "La croix-rouge Valenciennoise" et collection perso.)

GP

refectoire

 


Les deux paires de photos suivantes (une plus "sérieuse" que l'autre") ont été prises dans la cour du Lycée de Jeunes filles (Lycée Watteau) dans lequel s'était installé le Poste d'évacuation sanitaire N°4.

 

"Officers of No. 4 Casualty Clearing Station in Valenciennes." November, 1918. 

3686 a003614-v8

3687 a003613-v8

"O.C. and Nursing Sisters, 4th C.C.S. ["C" asualty "C"learing "S"tation] Valenciennes." November, 1918  

3688 a003600-v8

3689 a003601-v8
Je n'ai pas encore confirmation de l'identité de l'officier qui se tient au centre.
Les journaux de marche sont signés
Captain Ross MITCHELL

 

 

6 juin 2011

LONDON GAZETTE 1er Aout 1919

 

              La London Gazette publie dans son supplément du 29 Juillet 1919 (1er Août 1919) une liste de volontaires (essentiellement Belges et Français, parfois avec confusion des nationalités) attachés à l'Armée Britannique en France, section I, section II et C.O.A. (qui connait la signification de ces catégories ?) avec mention "Died" réservée à ceux qui ont été exécutés.

        Je liste ici-dessous les noms et localités rectifiés des erreurs d'OCR, sans corriger l'orthographe d'origine. Certains figurent dans la liste des 52 fusillés de Gand de la page Alfred PAGNIEN.

 

LG


The Gazette is registered at the General Post Office for transmission by Inland Post as a newspaper. The postage rate to places within the United Kingdom, for each copy, is one halfpenny for the first 6 ozs., and an additional halfpenny for each subsequent 6 ozs. or part thereof. For places abroad the rate is a halfpenny for every 2 ounces, except in the case of Canada, to which the Canadian Magazine Postage rate applies.


 

FRIDAY, AUGUST 1, 1919. 

War Office, 
1st August, 1919. 
The names of the undermentioned are to be added to those brought to notice for distinguished and gallant services and devotion to duty by Field Marshal Sir Douglas Haig, K.T., G.C.B., G.C.V.O., K.C.I.E., Commander-in-Chief of the British Armies in France, in his despatch of the 8th November, 1918. (Published in the Supplements of the London Gazette dated 20th, 23rd, 27th, 28th, 30th, & 31st of December, 1918, Nos. 31077, 31080, 31083, 31085, 31088, & 31089 respectively) 

VOLUNTEER SERVICE ATTACHED TO THE BRITISH ARMY IN FRANCE (SECTION I.). 
French Citizens. 

Bar Monsieur J. H. Wallers. (Died.)
Barigands Monsieur L. Condé sur Escaut.
Baudumont Monsieur E. Roubaix.
Bernard Monsieur A. Wattrelos. (Died.)
Bontinck Mademoiselle H. Roubaix.
Cau Monsieur G. Roubaix.
Cool Monsieur C. Bruay. (Died.)
Dartevelle Monsieur G. Hautmont.
De Bettignies Mademoiselle P.  
Deffrennes Monsieur A. Tourcoing.
De Geyter Monsieur G. Mouscron.
Delame Monsieur R. Valenciennes.
Delnatte Monsieur O. Croix.
Demartin Monsieur A. Le Forest.
Demay Mademoiselle V. Roubaix.
Derain Monsieur R. Marcq-en-Baroeul.
Destombe Monsieur M. Lille.
Destombe-Lutun Madame Lille.
De Swaef Monsieur L. Lille.
De Toeuf Madame C. Brussels.
Douez Monsieur E. Lille.
Ferrant Monsieur L. Wervicq.
Fievet Monsieur R. Roubaix.
Gotti Monsieur M. Lille.
Herbaux Monsieur V. Neuville St. Remy. (Died.)
Herremans Monsieur M. La Louviere.
Herremans Monsieur R. La Louviere.
Herrmaii Monsieur A. Fives-Lille.
Lebrun Rev. Soeur R. Chimay.
Lecas Mademoiselle A. A. Rumegies. (Died.)
Lefebvre Monsieur L. Wattrelos.
Lemaire Monsieur M. Lille.
Lenfant Monsieur A. Roubaix.
Leveugle Madame F. Roubaix.
L'Hermitte Mademoiselle M. T. Haubourdin.
Liagre Monsieur V. Tourcoing.
Lietar Monsieur J. Tourcoing.
Manbre Monsieur J. Maisieres.
Manbre-Oliver Madame Maisieres
Martin Monsieur D1. Carvin. (Died.)
Mereau Monsieur E. Schaerbeek.
Meurisse Monsieur E. Peruwelz.
Pagnien Monsieur A. Nogent-le-Rotrou.(Died.)
Pagnien-Robbe Madame L. Nogent-le-Rotrou.
Paubon M. l'Abbe A. Fepin.
Petitprez M. l'Abbe H. J. Valenciennes.
Prouvost-Masurel Madame L. M. Mouveaux.
Real M. l'Abbe P. P. J. B. Solesmes.
Scritte Monsieur F. Tourcoing.
Sion Monsieur E. Tourcoing.
Touremaine Mademoiselle F. Fives-Lille.
Van Essche Monsieur C. L. Leers.
Van Houttce Mademoiselle L. Roubaix.
Williams Monsieur R. La Buissiere.



VOLUNTEER SERVICE ATTACHED TO THE BRITISH ARMY IN FRANCE (SECTION II.) 
French Citizens. 

Chevry Mademoiselle L. Chateaudun. (Died.)
Jaboneau Monsieur A. Brussels.



British Subject. 

Bull Mr. T. T. J. Brussels


 

VOLUNTEER SERVICE ATTACHED TO THE BRITISH ARMY IN FRANCE (C.O.A.). 
French Citizens. 

Amiable Monsieur E. Trelon.
Amiable Monsieur L. G. Trelon.
Amiable-De Tier Madame L. Trelon.
Bar Monsieur J. B. Momignies.
Bilanquart Monsieur L. Lille.
Boitelle Monsieur A. A. Fourmies.
Boitelle Monsieur V. Fourmies.
Bourdaud 'Hui Monsieur E. O. Neuve Maison.
Bourguignon Monsieur R. L. Trelon.
Bruyere Mademoiselle M. Fourmies.
Carmoy Monsieur E. Liessies.
Carton Rev. Soeur L. Ougree.
Cayasse Monsieur J. A. Avesnes-sur-Helpe.
Champion Monsieur A. A. Hanappes.
Charpentier Monsieur K. Fourmies.
Courmont Monsieur L. X. Lille.
Courroy M. le Cure C. Hirson.
Courtois Monsieur A. Lille.
Crepel Monsieur L. J. Nouzon.
Daniel Mademoiselle C. St. Hubert.
De Bugenghem Rev. Soeur P. Carmel de Ciney.
De La Derriere Rev. Soeur J. Vervins.
De La Hamaide Mademoiselle M. Obigies.
De L'Epine Mademoiselle la Baronne C. Barvaux.
De L'Epine de Vivario Madame la Baronne Barvaux.
Deville Rev. Soeur M.-T. Couillet.
Devillers Monsieur G. St. Denis.
Devin Monsieur O. Neuve Maison.
Domelier Monsieur H. Charleville.
Doublet Monsieur O. Trelon.
Dubuis Monsieur L. Pithiviers.
Duhem Monsieur L. J. Baives.
Dupin Monsieur A. Regniovez.
Enaux Mademoiselle A. Fourmies.
Enaux Monsieur G. Fourmies.
Enaux Mademoiselle M. M. Fourmies.
Enaux Monsieur V. Fourmies.
Enaux Monsieur X. P. Fourmies.
Falleur Monsieur A. Trelon.
Frison Monsieur V. R. Hanappes.
Genot Monsieur A. St. Michel.
Genot-Huriez Madame S. St. Michel.
Gerard M. le Cure E. A. Mohon.
Georgel Mademoiselle S. Momignies.
Gilliard Monsieur L. M. Neuve Maison.
Graftieaux-Bailly Madame L. Oharleville.
Gresillon Monsieur F. A. Glageon.
Gresillon-Lefebvre Madame V. D. Glageon.
Hanuche Monsieur G. Avesnes-sur-Helpe.
Lacasse M. le Frere J. Abbaye-de-Scourmont.
Lafeuille Monsieur E. M. Neuve Maison.
Lallement Monsieur G. Sedan.
Lamoureux-Bernard Madame 0. Schaerbeek.
Latouche Monsieur F. C. M. Fourmies.
Latouche-Enaux Madame H. Fourmies.
Lebrun Rev. Soeur R. Chimay.
Le Dieu De Ville Rev. Soeur L. Chimay.
Lefebvre Mademoiselle E. Glageon. (Died.)
Lefebvre Monsieur J. Trelon.
Lefebvre Monsieur V. Glageon.
Levieux Mademoiselle E. Hanappes.
Levieux Mademoiselle M. Hanappes.
Levieux Monsieur P. Hanappes.
Magnies Monsieur J. Avesnes-sur-Helpe.
Maillard Monsieur P. Pouilly-sur-Serre.
Margat Rev. Soeur L. Liege.
Marliere Mademoiselle H. Trelon.
Martin Monsieur J. B. Mont Hermé.
Mayet M. le Cure M. Ohin.
Mesnier Mademoiselle J. Trelon.
Meunier Mademoiselle E. Avesnes-sur-Helpe.
Migrenne Monsieur A. Namur.
Migrenne-Dandois Madame J. Namur.
Moreau Mademoiselle C . Baives.
Moreau Monsieur F. J. Liessies.
Moreau Monsieur H. Baives.
Mouchart Mademoiselle B. Origny.
Mouchart Monsieur Henri Buire.
Mouchart Monsieur Henri Buire.
Moucheron-Gaudfrin Madame S. Buire.
Negroni Monsieur J. P. Fourmies.
Pecheux Monsieur F. Fourmies.
Pierron Monsieur R. Sedan.
Pierson Mademoiselle M. Corbion.
Rennesson Monsieur L. Gives.
Speeldoren Monsieur E. Fourmies.
Surdeau Monsieur A. Trelon.
Tisseron Mademoiselles. M. Nouzon.
Tisseron Monsieur L. J. P. Nouzon.
Tisseron Mademoiselle M. C. Nouzon.
Vaas Mademoiselle M. Avesnes-sur-Helpe.
Vander Ruyssen Mademoiselle E. Avesnes-sur-Helpe.
Vanhoverberghe Monsieur F. Lille.
Varenne Monsieur A. Momignies.
Wibaux Docteur R. Lille.




British Subject. 

James Miss A. R. Ixelles.

 



LONDON:  PUBLISHED BY HIS MAJESTY'S STATIONERY OFFICE. 

To be purchased through any Bookseller or directly from 

H.M. STATIONERY OFFICE at the following addresses: 
IMPERIAL HOUSE, KINGSWAY, LONDON, W.C. 2, and 28, ABINGDON STREET, LONDON, S.W. 1; 
37, PETER STREET, MANCHESTER; 1, ST. ANDREW'S CRESCENT, CARDIFF; 
23, FORTH STREET, EDINBURGH ; 

or from E. PONSONBY, LTD., 116, GRAFTON STREET, 

Printed for His Majesty's Stationery Office by WYMAN & SONS, Ltd., Fetter Lane, Fleet St., London. E.G. 
Friday, 1 August, 1919. 
Price Four Pence Net.

26 janvier 2015

Médaille des otages et prisonniers

 

        A la fin de la guerre, il parut nécessaire de rendre hommage au courage des populations des régions envahies et occupées en les récompensant à l’aide de plusieurs médailles : la Médaille des Victimes de l’invasion, la Médaille de la Fidélité française et la Médaille des Prisonniers civils, Déportés et Otages de la grande guerre.


 Petite
     Cette dernière, instituée par la loi du 14 mars 1936, avait pour dessein de « commémorer le souvenir de leurs sacrifices et à honorer leurs actes de dévouement à la Patrie, en reconnaissance des épreuves qu’ils ont dû subir pour elle au cours de la guerre 1914-1918. » MPO

Elle fut attribuée aux habitants de toutes les régions envahies par l’ennemi, y compris les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle -à qui était plus particulièrement réservée la médaille de la Fidélité-, prisonniers civils, emmenés comme otages ou internés dans des camps de concentration. Elle pouvait être remise à titre posthume pour les prisonniers civils décédés des suites de blessures ou de privations supportées au cours de leur internement.

Plus de 10.400 médailles furent décernées, accompagnées d'un diplôme, jusqu'au 1er février 1958.
 
Ruban de largeur 32 mm, rouge avec au centre une raie verticale bleue de 5 mm entourée par deux bandes blanches de 2 mm et un liseré vert de 1 mm sur chaque bord.

Ronde en bronze, du module de 32 mm. Gravure de Maurice Delannoy.
Sur l’avers : une femme baissant la tête avec le poignet droit enchaîné et lâchant de la main gauche un flambeau symbolisant le foyer qu’elle doit abandonner.
Sur le revers : une chaîne entoure l’inscription "Prisonniers civils, Déportés et Otages de la grande guerre."

 Médaille


  Une première médaille des "Victimes de l'invasion" avait été créée en 1921.

Voir sur ce blog.


 

     Les listes paraissant au Journal Officiel permettent de retrouver les bénéficiaires, donc je ne cite ici au fur et à mesure de mes lectures du JO - comme à l'accoutumée- que ceux du valenciennois.

 

  •  JO du 10 juillet 1937
    • BARBIEUX (Usmar) à Marly-les-Valenciennes.
    • BOUTEFEU (Georges-Eugène) à Valenciennes.
    • DELAHAYE (René) à Crespin.
    • DORGET (georges-Jules) à Valenciennes.
    • LATURAZE (Léon) à Quiévrechain.
    • TAILLIEZ (Gaston-Georges) à Valenciennes.
  • JO du 06/04/1939
    • GÉRARD Emile-Firmin à Vicq (Nord)

    •  a suivre...

 

 

 

 A suivre .....

 

23 août 2016

Victimes de leurs compatriotes

 Mise à jour du 19/09/2016

    J'emploie a dessein pour le titre le terme de la Gazette des Ardennes pour sa rubrique quasi-quotidienne :

VDLC

     Il n'est pas possible de citer tous les noms parus, mais je relève ici ceux qui traitent du valenciennois.

 

     Publication du 20 août 1916 :

A BLANC-MISSERON (Nord)

Le 12 août 1916

 

  • LAMOTTE Henri, 35 ans, tué.

  • MARISSAL Victor, 59 ans, tué.

  • DUÉE Gilbert, 13 ans, tué.

  • DUÉE Paul, 10 ans tué.

  • DUÉE Auguste, 48 ans, blessé.

  • DUÉE Marcel, 7 ans ½ , blessé.

  • GENIN François, 40 ans ½ , blessé.

  • La femme FREMERY-GAUCHER Zelia, 55 ans, blessée.

  • NAVEAU Octave, 43 ans, blessé.

  • MORY Nestor, 51 ans, blessé.

  • STORDEUR Victor, 25 ans, blessé.
     

 

     Blanc-Misseron n'est pas une commune, c'est un quartier bien connu car lieu d'implantation de nombreuses industries, dont ferroviaires, à cheval sur Crespin et Quièvrechain, deux communes voisines limitrophes de la Belgique. Le nom viendrait d'un misseron (moineau en patois) blanc comme neige, dont Charles Deulin raconte l'histoire dans les Contes d'un buveur de bière, à lire sur Gallica. (Remarque : La source St Landelin n'est pas loin ;o) )

 


(cliquer pour accéder au site et à la suite de l'histoire)

 

     Le bois d'Amblise existe toujours, il a donné son nom à une aire de l'autoroute A2 qui le coupe, le chemin d'Amblise est à l'ouest de Crespin sur cet assemblage de plans du cadastre, le long de la frontière entre Crespin et Quarouble 3e commune qui est aussi limitrophe de Quiévrechain, la Belgique est à l'Est.

B-M

     La rue "Entre deux bois" est l'ancien chemin de Quarouble (à Crespin). Ces rues permettent, à partir des actes de décès, de localiser le lieu du drame. Je n'ai pu retrouver que 3 des 4 actes :

 

  • LAMOTTE Henri, né à Holain (Aisne) le 15/05/1881, décédé à Crespin au lieu-dit "Entre deux bois",

  • MARISSAL Victor, né à Quarouble le 20/04/1857, décédé à Quarouble au lieu-dit Amblise,

  • DUÉE Paul, né à Crespin le 8/08/1906, domicilié chemin d'Emblise à Quiévrechain y décédé :"tué par une bombe lancée par un aéroplane".

    Les heures de décés de ces 3 actes coïncident : 14h et 15h. Bien que l'acte de Paul Duée comporte une rature ("Gilb") je n'ai pas trouvé l'acte de Gilbert Duée : Paul avait un frère de ce prénom, né à Quarouble le 11/08/1903.

 

A noter qu'à Blanc-Misseron (Quiévrechain), la fonderie Ruelle, transformé en fabrique de munitions sera le théâtre d'une explosion le 1er juin 1918. Voir sur ce blog : Explosion à Quièvrechain

 


 

     Publication du 5 octobre 1916, des blessés à Anzin : la gazette pousse le souci du détail en citant pour chaque victime les membres de sa famille proche qui sont au front, ou prisonniers.

A ANZIN (Nord)

Le 2 Août 1916

  • LENNE Eugène, 19 ans, grièvement blessé. (Son père, Lenne Eugène, 43 ans, est soldat au 127e régimenet d'infanterie ; un oncle, Moriamoz [sic mais plus probablement Moriamez] Henri, est prisonnier de guerre ; un deuxième oncle, Moriamoz (sic) Léon est soldat au 127e régiment d'infanterie.)

  • LEGRAND Georges, 19 ans, grièvement blessé. (Son frère, Legrand Alfred, 28 ans, est soldat au 127e régiment d'infanterie.)

  • La femme PREAT Désirée, 57 ans, grièvement blessée. (Son fils, Preat Léon, 27 ans, est soldat au 40e régiment d'artillerie.)

  • CARLIN Noël, 55 ans, grièvement blessé. (A deux fils et un gendre dans l'armée française : Carlin François, 25 ans, Carlin Noël, 24 ans, tous deux soldats au 1er régiment d'infanterie, en garnison à Commercy ; son gendre Duchesne, 24 ans, est soldat au 127e régiment d'infanterie.)
  • DERBANNE Alexandre, 14 ans, grièvement blessé. (A un frère, Derbanne Henri, 22ans, soldat au 43e régiment d'infanterie ; un oncle, Godeau Clémence; 40 ans,soldat au 127e régiment d'infanterie et prisonnier de guerre.)

  • MARCHAND Gaston, 14 ans, légèrement blessé. (un de ses frères, Marchand Julien, 25 ans, est dans une colonne du train ; un deuxième frère, Marchand Emile, 19 ans ½ , est prisonnier civil ; un troisième frère, Marchand Henri, est soldat au 127e régiment d'infanterie ; son beau frère, Marianny Emile, 33 ans, est soldat au 91e régiment d'infanterie, en garnison à Mézières ; son oncle, Leuleu Félicien, 40 ans, soldat au 327e régiment d'infanterie, apparemment prisonnier de guerre au camp de Friedrichsfeld.)
  • TOMBA Hocine, 15 ans, légèrement blessé.
  • AVORTE Jules, 13 ans, légèrement blessé. (A un oncle qui est soldat dans un régiment d'infanterie en garnison à Nancy.)

     Les renseignements, qui, vu certaines imprécisions, semblent avoir été donné par les familles, mettent en évidence - pour nous qui les lisons 100 ans plus tard - l'implication des familles dans la guerre, et reposent la question de l'information dans les territoires occupés, question à laquelle répond très partiellement la Gazette des Ardennes, (notamment avec les listes de prisonniers), même si le but est multiple dans un journal émis par l'occupant.

 Voir le sujet sur la Gazette des Ardennes dans ce blog.

     La cause exacte n'est pas indiquée, mais Anzin étant situé loin du front, il est plus que probable que ce soit un bombardement aérien.

 


A SAINT-AMAND-LES-EAUX (Nord)

le 17 octobre 1916

 

  • QUESNOY Louis, 68 ans, tué. (Il avait un gendre, M. Flour, soldat dans l'armée française.)

  • HOUZÉ Émile, 33 ans, tué. (Il avait un frère soldat dans l'armée française.)

  • BRUON Edouard, 39 ans tué.

  • VERGIN Pierre, 50 ans, tué.

  • La femme VERGIN-MARCHAND Pauline, 42 ans, légèrement blessée.

  • La femme CHALANT-EDOUARD, 49 ans, légèrement blessée.

  • Veuve LEMAIRE-DHOTE Louise, 47 ans, légèrement blessée.

 

Les actes de décès à St-Amand donnent peu d'information

  • QUENOY Louis Arthur, né le 26/12/1848 à Bruille-lez-Saint-Amand, décédé en sa demeure 17 rue Gambetta.
  • HOUZÉ Émile Edouard, né le 03/08/1883 à St-Amand, décédé en sa demeure, Croix du Petit-Dieu, 37.
  • BRUON Édouard, né le 20/04/1877 à Ethe, province du Luxembourg (Belgique), décédé en sa demeure, 36 rue du Bruille.
  • VERGIN Pierre, né le 07/01/1867 à St-Amand, décédé en sa demeure, Croix du petit-Dieu, 37.

     Les lieux de décès (leurs domiciles, assez éloignés les uns des autres) ne permettent pas de déterminer un endroit pour ce qui a fort probablement été un bombardement aérien. Il faut souligner que la tenue de l'état civil était surveillée par l'occupant : au début de tels actes de décès étaient plus détaillés, puis beaucoup moins, ne nous laissant guère d'indice (de trace ?). Il faut parfois comprendre entre les lignes, quand, à Valenciennes par exemple, il est indiqué que l'acte est dressé sur ordre de la Commandanture, pour deviner qu'il s'agit d'un fusillé.

QUENOY, HOUZÉ et VERGIN figurent au monument aux morts de St-Aland : voir sur ce blog.

     A noter que la Croix du Petit-Dieu désignait un quartier où se trouve la placette éponyme du quartier du Moulin des Loups, à l'angle de la rue Roger-Salengro et du chemin de l'Empire. Là se trouvait comme à l'époque une grande croix, devant laquelle passaient les condamnés avant d'être emmenés au Mont du Gibet, situé au sud, un peu au-dessus de la rue de la Cense-au-bois. Voir une des gravures de l'album de Croy .

 


A VALENCIENNES

Dans la Gazette du 20 mai 1917 : bombardement du 2 mai 1917 : voir sur ce blog  suivre les années  pour 1918


 

 

Cette page est susceptible d'apports en fonction des parutions de la gazette.

 

 

 

26 juillet 2014

La libération : La gare

 

 

GARE DE VALENCIENNES

     La destruction de notre gare mérite d'être mentionnée, car elle prouve la rage que mirent les Allemands à la faire sauter avant leur départ.

La gare de Valenciennes, la plus ancienne du réseau du Nord, avait été construite en 1848. Elle servait comme impasse pour relier Paris à Bruxelles ; puis en 1872, elle était devenue gare de passage.

     Jusqu'en 1907, un modeste bâtiment en bois suffisait pour assurer le service, les exigences militaires ayant fait écarter la construction en pierre.

En 1890, cette place forte ayant été déclassée, la compagnie envisagea la construction d'une gare monumentale, dans le style de notre hôtel-de-ville.

     Grande fut notre émotion, quant à l'approche de l'ennemi nous vîmes partir le dernier train. Comme il fallait donner à chaque voyageur un laissez-passer, je m'étais installé au bureau de police pour les délivrer : beaucoup de jeunes gens en âge de devancer l'appel s'y précipitèrent pour aller s'engager.

Quel contraste, quand le 26 août 1914, le commandant alle­mand Kintzel me fit appeler pour me remettre la première proclamation afin de la faire traduire et afficher en ville.

Il s'était installé sur une table du buffet pour la rédiger. L'officier d'ordonnance me fit alors cette réflexion très juste, que si le même fait s'était présenté en Allemagne, les voies auraient été détruites, rendant impossible tout trafic. Il ajoutait que leurs troupes allaient pouvoir arriver par chemin de fer, ce qui leur ferait gagner beaucoup de temps dans leur marche sur Paris. ­

     En effet, quelques jours plus tard, nous vîmes entrer en gare la première machine qui n’avait pu être évacuée, conduite par un ingénieur de l'usine «Franco-Belge ».

Pendant les premiers jours d'occupation, ce fut un véritable pillage dans la gare des marchandises.

Que de nuits nous passâmes dans cette gare avec les dames de la Croix-Rouge, attendant les trains des évacués, sous ce hall mesurant 105 mètres de longueur, sur 24 de portée.

     Je me rendais au début d'octobre 1918, dans les magasins de la C.R.B [The Commission for Relief in Belgium] au faubourg de Paris, lorsque j'entendis des explosions terribles : c'était les pionniers qui faisaient sauter la gare et les ponts.

Les photos prouveront avec quelle rage ils détruisirent les voies, comme nous aurions dû le faire avant leur arrivée.

     Dès l'armistice la Compagnie du Nord se mit à l'œuvre, mais elle ne reconstruisit plus le hall, qu'elle remplaçât par des passages souterrains et des abris sur les quais.

Les Allemands ayant enlevé toutes les conduites de cuivre servant au transport de la force hydraulique, la compagnie en profita pour réaliser une installation moderne de type électrique Mors.


(in Delame : "Valenciennes Occupation allemande 1914-1918. Faits de guerre et souvenirs" Hollande & Fils ed. 1933)

 

     Les photos sont effectivement nombreuses, tant aux Archives du Canada, qu'en provenance du musée de la guerre de Londres ; elles ont souvent servi à l'émission de cartes postales anciennes. Rebâtie à l'identique, moins l'imposante marquise métallique qui protégeait quais et voies, elle n'a extérieurement pas changé.

 

1900
Une vue de l'ancienne gare en bois envoyée pour le nouvel an 1915 par un soldat Allemand de la 6e Armée

1912
La gare en 1912

 


Différentes vues de la gare détruite en 1918

 

panorama garePanorama de la gare à l'arrivée des soldats Canadiens.
Reconstitution à partir des images du film ICI à 6'04.
(cliquer, puis "afficher l'image")

 

3544 a003475-v8

3549 a003452-v8

 

gare 09 IWM

gare 11 IWM

 

1919

191905
en mai 1919 (photo tirée à l'envers)


 

 

1967
La gare dans les années 1960 ...

 

2010
... et de nos jours

 

 

31 août 2017

Listes de la Gazette des Ardennes

listicone

 

bandeau

       J'ai publié dans un autre sujet, après une présentation de la Gazette des Ardennes, les références des listes de prisonniers français en Allemagne et des camps cités, de même que les listes de blessés rapatriés via la Suisse.
Je commence ici par les victimes civiles des bombardements alliés, suivront :

  • Soldats français inhumés derrière la ligne de front,*
  • Ceux décédés en Allemagne, (dans les hôpitaux des camps) *
  • Personnes décédées en territoire occupé,
  • La transcription de "Nécrologies Françaises" (tirées de journaux parisiens),
  • Prisonniers Français faits par les Bulgares,*
  • Prisonniers en Turquie, *
  • Prisonniers en Autriche, *
  • Prisonniers ou morts en Macédoine, *
  • Infirmiers échangés par convois, *
  • Prisonniers transférés en Suisse, *
  • ou spéciales, comme celles donnant :
    • des nouvelles de PG Ardennais au camp de Friedrichsfeld,
    • la liste des victimes de la catastrophe des 18-Ponts à Lille le 11/01/1916,
    • les morts de Gallipoli,
    • les noms des évacués vers les Ardennes.

 * ci-dessous, en cours de vérification.

 

     Les numéros sont ceux des pages des albums numérisés par l'université d'Heidelberg (dont la recherche plein-texte s'arrête en 1916) auxquelles les liens renvoient, ceux en italique sont assortis d'une observation visible en immobilisant le curseur.

 


 

 "Victimes de leurs compatriotes"

     Le 2 septembre 1915, le n°79 de la Gazette des Ardennes publie pour la première fois, sous le titre "Victimes de leurs compatriotes" une liste de victimes civiles en territoires occupés.

ET592

     Il y aura en effet (sauf oubli de ma part) 370 listes publiées jusqu'au 6 novembre 1918, date de la dernière Gazette. Entre-temps l'en-tête aura été modifiée, et tiendra compte des nouveaux alliés :

ET602

     Comme toujours dans la Gazette, la qualité d'impression est insuffisante pour une reconnaissance de caractères des noms propres et je ne peux que lister ci-contre les apparitions de cette rubrique.

     A chaque fois que j'ai pu vérifier, les informations, publiées avec quelques retards, reflètent la réalité (voir dans ce même blog).

     Si grâce à ce travail vous retrouvez un civil, merci de me le signaler.

Mois de parution

Page du Volume 

 


 

Prisonniers Français décédés en hôpital Allemand

 

    Le 5 Novembre 1915 le n°102 de la Gazette des Ardennes publie une première liste - qui porte pourtant le n°2 - indiquant par hôpital les noms des prisonniers français y décédés.  La liste n° 22 qui parait dans le n°180 du 26 avril 1916 sera la dernière, et curieusement, tout au long des publications, les noms des villes seront -à quelques rares exceptions près- dans l'ordre alphabétique comme le montre la liste ci-dessous. Un millier de soldats décédés sont répertoriés.

ET724

     On ne peut pas plus que pour les autres listes espérer obtenir sans erreur les noms des soldats et de leur unité par reconnaissance de caractères ; le site d'Heidelberg ne propose d'ailleurs cette fonctionnalité que jusqu'en 1916

Je n'ai fait que deux vérifications :

  • Le premier cité RAYMOND Henri (fiche MDH) : décédé à l'Hopital de Bautzen le 29 septembre 1914 ; liste paraissant le 5 novembre 1915,
  • Le dernier cité PELTIER Adrien (fiche MDH) : décédé à l'hopital de Zwickau le 16 février 1915 (avant la parution de la première liste), cité le 26 avril 1916.

      C'est donc avec un retard de plus d'un an que les populations des territoires occupés apprennent ces décès des 6 premiers mois de guerre (la date du décès n'est pas indiquée). Les deux années suivantes de la Gazette ne sont pas documentées. Si grâce à ce travail vous retrouvez un soldat, merci de me le signaler.

 

 

 


 

Soldats français inhumés derrière les lignes allemandes

 

     C'est avec le n°196 du 24/05/1916 que la Gazette des Ardennes commence la liste des soldats inhumés derrière le front, qu'elle arrêtera le 20 avril 1916 avec la liste n°60. Comme pour les listes déjà signalées, c'est un motif de plus d'intéresser les populations des territoires occupés à la Gazette et aux messages de propagande qu'elle contient par ailleurs

ET280

     Je ne peux que recenser les lieux d'inhumation, et non les patronymes et régiments cités, que la typographie de la Gazette empêche de reconnaître informatiquement sans erreur. Il est difficile de dénombrer ces soldats, d'autant que la présentation varie d'une liste à l'autre suivant les renseignements (nom, matricule, régiment, ou rien) publiés : certainement plus de 10.000. Il y a malheureusement parfois des fosses communes sans nom ; ex : 22 soldats à Courson (Aisne).

     Les listes 15 à 27 (n° de page entouré de pointillé) dont la plupart apparaissent sur 2 pages dont elles occupent un bon tiers, sont destinées aux :

"Soldats français tombés à la bataille de Lorraine du 19 au 20 Août 1914"


La liste des lieux est en cours de réalisation.
Si grâce à ce travail vous retrouvez un soldat, merci de me le signaler.

  • Le premier cité en Mai 1916 est : MICAULT Emile Louis, décédé le 26 Août 1914 et inhumé à Avenelles (59)
  • Le dernier cité en Avril 1918 est :
    BIQUET Joseph qui pourrait correspondre à NIQUET Joseph du 13e RI, mais celui-ci est tué le 1er avril 1915 au Bois-le-Prêtre, et rien ne laisse supposer qu'il ait été inhumé à Montcornet (Aisne) à 200km de là !

  • Par contre l'avant-dernier est bien Jules Marie JOUAN, du 4eRI, décédé à Montcornet le 09/07/1917.

 

744 lieux d'inhumation sont ainsi répertoriés derrière le front allemand, dans les 12 départements cités, occupés même temporairement :

Aisne : 140 ; Ardennes : 118 ; Marne : 11 ; Meurthe & Moselle : 92 ; Meuse : 81 ; Moselle : 139 ; Nord : 88 ; Oise : 7 ; Pas de Calais : 2 ; Bas-Rhin : 49 ; Haut-Rhin : 9 ; Somme : 4 ; 

en Belgique : 71 lieux.

Quelques-un (11) cités en premier n'ont pas de localisation précise. (Toute aide est la bienvenue)

Il y eut 822 listes parues (certaines en plusieurs fois)

 

Département/ Pays         Lieux Liste N° Date Page

 


 

Infirmiers échangés par convois.

     Le 13 novembre 1917 le n°492 de la Gazette des Ardennes commence une série de noms ; les 3 premières listes sont intitulées "Infirmiers échangés par convois les 27 & 29/10/1917",  les deux suivantes et dernières en Juillet 1918 : "Infirmiers échangés par convois ces temps derniers".  Chacune contient environ 400 noms, avec, quand il est connu, le régiment, et parfois la mention : "prêtre".

November 1917  p.  666
    p.  672
    p.  678
Juli 1918  p.  417
    p.  425

 

 


 

Prisonniers Français faits par les Bulgares sur le front de Macédoine

     Bien que la première liste parue porte bien le numéro 1 et se termine par "à suivre", je n'enai trouvé qu'une seule d'environ 350 noms dans l'ordre alphabétique dans la Gazette n° 279 du 15/10/1916 : 13 officiers et deux adjudants-chefs suivis de sous-officiers et soldats de Abadie à Goueslain par ordre alphabétique.

Oktober 1916  p.  614

 
    L'un des officiers, le Capitaine BECQUE Louis, du 65e RI y est déclaré mort le 2/12/1915 à Dedeli (fiche MDH au nom de BÈQUE Louis Léon) ; son ESS le signale blessé et disparu le 12 décembre, décédé le 25 décembre 1915.

Sont également déclarés décédés :

  • COPIT Maurice, serg.-maj., 84e RI, mort à Stip le 6 décembre 1915, fiche MDH au nom de COPY Maurice Jules.
  • D'HALUIN Denis, 81e RI, mort le 29 mars 1916, fiche MDH au nom de DHALLUIN Denis.
  • DISSAUX Léon, 84e RI, mort le 20 janvier 1916, fiche MDH.
  • FOSTON Outré-Camille (sic), mort le 2 janvier 1616 : fiche MDH au nom de OUTREY Camille du 371e RI.

 


 

Français faits prisonniers en Turquie

   La Gazette des Ardennes publie dans son numéro 478 du 20/10/1917 la (seule et unique) liste concernant la Turquie. Y figurent environ 110 prisonniers des Turcs (et environ 250 prisonniers et 5 soldats morts en Macédoine, à ajouter aux listes de ce front).

On y trouve notamment des marins du croiseur Dupleix et des sous-marins Mariotte, Saphir et Turquoise.
Les camps sont ceux de :
Afion-Karahissar, Angora, Bilémédik, Bor, Césarée, Maltépé, Nigdé, Psamatia et Sivas.

Oktober 1917  p.  618

 


 

 

Soldats français faits prisonniers par les armées autrichiennes

   La Gazette des Ardennes publie dans son numéro 479 du 21/10/1917 la (seule et unique) liste concernant l'Autriche. Y figurent environ 110 prisonniers.

On y trouve essentiellement des hommes des sous-marins Monge, Curie, Fresnel et Foucault, du navire de guerre Berthilde et des navires marchands Languedoc et Mira.
Les camps sont ceux de : Deutsch-Gabel et Salzerbad.
 

Oktober 1917  p.  622

 


 

 

Soldats français faits prisonniers ou morts en Macédoine

   7 listes paraîtront dans la Gazette des Ardennes, les 3 dernières précisant "sur le front bulgare".
Il n'y a pas d'indication de camp pour les prisonniers. La première liste contient des "présumés morts " et des "douteux" ; pour certains, seuls les papiers avaient été retrouvés.

April 1917  p.  250
Mai 1917  p.  272
    p.  326
Oktober 1917  p.  618
    p.  626
    p.  630
    p.  634

 


 

Internés en Suisse

      Le 8 Février 1917 la Gazette publie une première liste de noms de prisonniers internés en Suisse (convoi du 29/12/1916), qu'elle "emprunte" au Journal des internés français. D'autres listes suivront, mais la première est la seule à faire figurer les camps de provenance.

 

Februar 1917  p.  83   Camp PG  Ingolstadt, Taubirshofsgeim, Guben, Würzburg, Heuberg, Soltau, Altengrabow, Burgsteinfurt, Brandenburg, Minden, Heidelberg, Hameln, Celle  Sch., Zwickau, Stendal, Quedlinburg, Munster
Oktober 1917  p.  640   Camp PG  -
Januar 1918  p.  14   Camp PG  -
    p.  22   Camp PG  -
    p.  28   Camp PG  -
    p.  38   Camp PG  -
    p.  46   Camp PG  -
    p.  56   Camp PG    ?  (Infirmiers)
Juni 1918  p.  400   Camp PG  -
Juli 1918  p.  433   Camp PG  -
    p.  449   Camp PG  -
    p.  473   Camp PG  -
August 1918  p.  540   Camp PG  Officiers  internés  dans  l'Oberland  Bernois
Oktober 1918  p.  630   Camp PG  -
    p.  642   Camp PG  -
    p.  650   Camp PG  -

 


 

 

 

 

 

 

29 septembre 2016

Revue des pompiers, Incendie, Punition

 

Le comte Von Bernstorff chef de la Commandature, voulut, comme à Saint-Quentin, [d'où la population -et ses pompiers- avaient été évacués vers "le Nord" (et la Belgique) en 1917 lors de l'Opération Alberich, consistant pour l'armée allemande à réduire la longueur du front en se repliant sur la ligne dite Hindenbourg,] passer la revue des pompiers ; aussi la municipalité reçut-elle l'ordre suivant:
« Le vendredi 11 mai 1917, je passerai en revue les pompiers de Valenciennes. Tous les pompiers, y compris leur chef Meurs, avec pompes, échelles et autres appareils d'incendie se trouveront rangés à 9 heures du matin sur la Place d'Armes, devant la Commandanture, tournés vers le restaurant allemand Kasten ».
La revue eut lieu sur la Grand'Place, à 9 h. 30 du matin. Le Commandant demanda ensuite que pour la prochaine revue, qui devait avoir lieu huit jours plus tard, les pompiers mettent leurs casques.
Le Dimanche de la Pentecôte, 27 mai, arrivaient de Jeumont, à une heure de l'après-midi, les pompiers de St-Quentin, au nombre de dix-huit, en tenue, accompagnés de leurs familles, soit en tout cinquante-six personnes, que la Ville dut loger chez l'habitant. Leur matériel comprenait une pompe à vapeur, plusieurs pompes à bras, dévidoirs, échelles, etc...
Le lendemain matin, le capitaine Beaugez vint faire visite à la Municipalité, et confirma la destruction du monument de la défense de Saint-Quentin, œuvre du sculpteur valenciennois Theunissen.


     Le monument, célébrant la défense de la ville en 1557 contre les Espagnols commandés par Philippe II, érigé en 1896, a effectivement été privé de ses statues de bronze, comme tous les monuments des territoires occupés. Il sera réédifié à l'identique après guerre, avec l'aide de photos et d'un élève de Corneille Theunissen, auteur également et entre autres du conscrit de 1814 qui trone au milieu de la cour d'honneur de l'école Polytechnique ; le monument de St Quentin est toujours au centre de la place du 8 octobre.

LPJI 18960809b
Gravure parue dans Le petit Journal illustré du 09/08/1896

 

INCENDIES

     Justement un commencement d'incendie s'étant déclaré au cinéma de la rue du Quesnoy, les pompiers de Saint-Quentin et de Valenciennes se rendirent sur les lieux du sinistre. Mais les chevaux allemands ne pouvant traîner la pompe à vapeur de Saint-Quentin, des jeunes filles, pour plaisanter, essayèrent de la pousser, ce qui, naturellement, provoqua le rire chez les habitants du quartier.

     Le commandant Von Bernstorf qui se rendait sur les lieux de l'incendie en fut si offusqué qu'il adressa en rentrant, au Maire, l'ordre de punition,suivant :

« Ainsi qu'il a été établi, les habitants de la Ville de Valenciennes ont eu, le 27 juin, vers 10 heures, à l'occasion d'un commencement d'incendie au cinéma de l'Armée, rue du Quesnoy, 129, une attitude absolument inconvenante envers le service d'incendie de Saint-Quentin, lançant aux sapeurs pompiers des appels ironiques et se riant d'eux.
« Comme punition, il est ordonné que pendant le mois de juillet, les habitants de la rue du Quesnoy des maisons portant les numéros 45 à 129, et de 56 à 126 ne pourront quitter leur demeure de 5 heures de l'après-midi, au lendemain matin. Toutes les fenêtres donnant sur la rue et toutes les portes seront fermées pendant ce temps.
«Les habitants occupés par l'Administration militaire allemande ne seront pas touchés par cet ordre, et continueront par conséquent à observer les heures de travail.
« Cet ordre sera immédiatement communiqué aux habitants intéressés. On indiquera à la Commandature pour le 30 juin à 4 heures après-midi que la communication a eu lieu ».

     Les ordres furent très sévèrement exécutés: c'est ainsi que l'on voyait des gendarmes faire les cent pas de 5 à 10 heures dans la rue du Quesnoy, obligeant les habitants à fermer même les fenêtres du second étage.

     Le lendemain matin, le Maire reçut la visite du capitaine des pompiers de Saint-Quentin, venant protester très vivement contre l'imputation qui lui avait été faite de s'être plaint se l'incident.
Il proposa même de faire une démarche auprès de la Commandanture pour obtenir que cette punition fût levée. Le Maire accepta de l'accompagner, mais le Commandant ne tint aucun compte de cette démarche.

 

     Le cinéma en question, Soldatenkino pour la durée de la guerre, est le cinéma connu ensuite sous le nom de Gaumont-Palace ; construit en 1910 par le brasseur Louis lambert au n°90 (bien encadré par les n°s des maisons punies ci-dessus), actuellement en rénovation après des années d'abandon. La façade, refaite après-guerre dans le style Arts décos porte le nom de son propriétaire : Bertolotti. (plus d'information sur ce site d'où provient la photo ci-dessous)

palace

J-C Poinsignon écrivait dans le n° 43 de Valentiana de juin 2009 :
     Il faut être bien inattentif, quand on marche dans la « vieille » rue du Quesnoy à Valenciennes, pour ne pas remarquer la façade — aujourd'hui bien lépreuse et barricadée — de ce qui fut naguère (ou jadis, déjà ?) le Cinéma « Gaumont Palace » dirigé par la famille Bertolotti. Son fier pignon couronné de pots à fleurs, veillé par un mascaron, la large fenêtre, au dessus de l'auvent, surmontée d'un balcon où s'étalent, sur fond de mosaïque, les lettres de noblesse du « Palace », la jolie coloration apportée au ciment qui couvre l'ensemble par les ors, les rouges, les verts des petits carrés de céramique, l'élégance des colonnes engagées, d'allure « égyptienne », qui donnent une belle proportion à une façade pourtant enserrée dans une parcelle étroite, le bas-relief de Bottiau, illustrant la Prise de vues, resté veuf, semble-t- il, du pendant initialement prévu pour lui ré-pondre une fois franchie la superbe grille étoilée en fer battu de l'entrée, tout cela attire le regard, suscite l'admiration... et la désolation! Un examen plus approfondi révèle deux noms et une date signant l'édifice : Spadacini-Rabagliati architectes — 1927.


     Le 20 juillet date de départ du Maire [M. le Docteur Tauchon] en déportation à Holzminden, le Commandant leva la punition infligée le 29 juin aux habitants de la rue du Quesnoy.

 

     La Gazette des Ardennes du 24 août 1917, dans sa rubrique régionale rapporte le fait, évidemment dans la version de l'occupant, jetant au passage un peu plus d'huile sur le feu. On sait maintenant, grâce aux notes de René Delame ce qu'il en était.

GdA 19170824

 

 

5 novembre 2016

Les Bataillons de Travailleurs Civils (ZAB)

     En 1921 parait aux éditions Thery Gustave, 99 rue de Mons, l'Almanach de l'arrondissement de Valenciennes pour l'année suivante. Il renoue avec la tradition des "Armena d'Valinciennes" qui paraissaient avant la guerre. Sous la plume d'un certain M.T. le récit ci-dessous, que l'auteur signale être en vente 1,25f (100 fr le cent) - et qui est peut-être plus complet - relate les conditions de réquisition des travailleurs civils.

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     Comme toujours je le retranscris tel quel, laissant le lecteur apprécier, tout en tenant compte de l'époque où il a été écrit, et du ressentiment de l'auteur. Ainsi, le terme camp de concentration est à prendre au sens premier (de regroupement) et non d'extermination, même si les méthodes utilisées ont tendance à se confondre avec d'autres vécues à la guerre suivante. Quant à la rafle, c'est bien de cela dont il s'agit. Quelques croquis (de l'auteur ?) émaillent le récit, j'y ai ajouté quelques documents.

 


Les Z.A.B.



Comment les Boches obligèrent les prisonniers Civils à travailler pour eux

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« A ceux des Français qui seraient enclins à une pitié excessive envers les allemands, je dédie ces lignes. Écrites sans animosité ni haine, elles leur rappelleront que, même partisans de la paix comme tout humain doit l'être, nous serions coupables d'oublier trop vite le martyr ignoble, imposé par eux aux civils — hommes et enfants — des régions envahies. » M. T.



Récit des premières et inoubliables journées qu'ont endurées les Civils français enlevés par les Allemands et contraints au travail par les mesures les plus sauvages

Il est nécessaire, avant d'entrer dans le détail du sujet que je vais développer, que le lecteur sache ce que signifient les trois lettres Z. A. B. ou Zivil-Arbeiter-Bataillon ; elles veulent dire : Bataillon d'Ouvriers Civils.

Hélas ! Ce bataillon d'ouvriers civils, ces « ouvriers » comme ils avaient le toupet de les appeler, devaient être, tels des forçats, conduits au travail sous la garde de soldats armés, suivis et surveillés par des « postes ». Ceux-ci mettaient la baïonnette au canon selon la bonne humeur et le caprice de leurs chefs, ou encore pendant les quelques jours qui suivaient une évasion.

Je commence le récit : ne cherchant pas les grandes phrases et écrivant sans aucune prétention, il sera aussi bref que possible. Ma narration n'aura qu'un seul mérite, celui de la sincérité.
     Je crois cependant intéressant de rappeler ici que les actes de sauvagerie commis par les allemands, en violation des droits des civils vis-à-vis des lois de la guerre, ont suivi de très près la réponse négative des Alliés aux propositions de paix des Allemands.
On a dit que sur ce refus, Hindenburg, vexé, aurait fait savoir qu'il mobiliserait 200.000 civils français et belges pour remplacer des employés allemands aptes à servir au front.

     Je ne sais si cela est vrai, en tout cas les faits qui se sont passés semblent confirmer ce que j'ai pensé et laissent supposer que le Maréchal boche n'était pas étranger à cette nouvelle mesure de coercition bien allemande, car la menace fui aussitôt mise à exécution. L'Allemagne, oublieuse de toute dignité, allait une fois de plus donner aux nations civilisées, une preuve de sa triste mentalité et de sa barbarie.

Le dernier appel.

     Nous sommes en Octobre 1917 ; c'est la troisième fois que je me rends à l'appel ; les Autorités Allemandes, dans les régions envahies, exercent ainsi leur contrôle sur les hommes dès l'Age de 17 ans.
     A la Mairie, la salle dans laquelle se passe cette révision mensuelle est, il me semble, plus triste, plus sombre que de coutume ! Le visage des allemands me parait aujourd'hui plus dur, plus sévère encore qu'à l'ordinaire ; on dirait que quelque chose est dans l'air. Est-ce une illusion ?
     Toujours sous l'appréhension de quelque désagréable surprise (on ne sait jamais à quoi s'en tenir avec ces gens-la) nous avons le pressentiment qu'il va se passer quelque chose d'anormal, de grave : la figure enrognée (sic) de nos ennemis, le ton hargneux de ces êtres diaboliques, tout nous fait penser que leurs griffes vont se resserrer sur nous et que nous allons devenir leur chose.

Valenciennes 19170412 a
Cette affiche de convocation d'avril 1917, semblable aux autres,
répartissait les lieux de contrôle, comme le Salon des 4-coins cité plus bas


     Hélas, oui ! Les quelques minutes qui allaient suivre devaient nous prouver que nos appréhensions étaient malheureusement fondées. Une phrase, tant de fois répétée durant l'invasion, jette un peu de froid dans les divers groupes que forment les jeunes gens, anxieux de ce qui va se passer : « On va ramasser les hommes !.»
« On va ramasser les hommes ! » Il faut avoir vécu ici, sous la botte de l'envahisseur, pour comprendre et savoir apprécier tout ce que cette annonce (souvent lancée à tort par les allemands eux-mêmes dans le seul but de semer la crainte au sein de nos familles) avait pour nous de redoutable.
     On entend, s'approchant de la salle, un bruit de bottes éperonnées ; c'est le gendarme boche, représentant de l'autorité germanique, qui s'amène. Hautain et narquois, il s'avance et prend place, en maître, à la table déjà occupée par un agent de police français. Devant le prussien tout puissant le silence se fait.
L'appel commence et chacun de nous, au fur et à mesure que son nom est crié, s'avance sans broncher vers le gendarme pour lui présenter sa carte d'identité, carte sur laquelle celui-ci doit apposer le cachet de présence. Mais, contrairement à l'habitude, son Altesse BHURY, exécuteur des ordres de son grand chef Hindenburg, de temps à autre (selon les têtes, sans doute, et peut-être bien aussi selon les bourses) conserve la carte et fait signe à l'intéressé d'aller dans la cour y attendre des ordres en conséquence. Dès lors, je suis fixé : on en ramasse !
     A mon tour d'être appelé ; le cœur me bat bien fort, mais à quoi bon, le moment n'est pas aux sentiments, soyons ferme. Ma carte ne m'étant pas rendue, je vais rejoindre les autres camarades déjà groupés. Nous n'attendons pas longtemps car, sitôt le nombre d'hommes jugé suffisant, nous sommes avisés que nous devons nous rendre le lendemain matin au Faubourg de Paris, Salon des Quatre Coins, munis de linge et de vivres...  Cette fois plus de doute, nous sommes pris !

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Le salon des 4 coins en 1914, situé au coin de l'actuelle rue du Faubourg de Paris à droite de l'église.
Photo Maurice Bauchond (MBAV)

S4C2Le même carrefour en novembre 1918, la configuration différait d'aujourd'hui :
voir sur ce même blog
le café n'a pas été reconstruit.


Pareille séance à la même heure et avec le même programme était jouée dans les communes environnantes. C'était la rafle !

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Le lendemain, rassemblés, gardés militairement, nous partons du lieu de rassemblement à destination du camp de concentration, situé dans une vaste usine de Marly ; nous quittons ce local la nuit-même pour être embarqués en chemin de fer. Où nous mène-t-on ?
     Une anxiété plus grande nous gagne et nous nous demandons quel sort nous est réservé ? Le mutisme de nos gardiens ne fait qu'aviver nos craintes. Savent-ils bien eux-mêmes ce que l'on va faire de nous ? Les soldats qui nous gardent ont ordre de se taire pendant les vingt-quatre heures que durera le trajet pour franchir les vingt kilomètres qui nous séparent de Marly à Solesmes !!

Une journée et une nuit en wagon, lassés comme des colis, tels furent nos débuts.... Et qu'était-ce, hélas ! comparé à ce qui nous attendait le lendemain de notre arrivée.

A Solesmes

     Le lendemain matin, nous sommes en gare de Solesmes, encore tassés dans les wagons ; on se demande toujours ce que les allemands vont faire de nous ? Enfin, dans le courant de la journée, on nous fait descendre sur le quai et, tous placés par rangs à peu près égaux, nous quittons la gare pour prendre la direction d'un petit village près de Solesmes.
Saint-Python ! C'est là que nous sommés « casernés ». Les soldats, après avoir organisé leur service de garde, nous laissent libres (libres, mais bien gardés) pour nous caser et préparer un coin à seule fin d'y passer la nuit à l'abri.
     Dans ce vieux moulin où nous sommes, le désordre est à son comble. Le soir, grâce au désarroi du début d'installation, favorise l'évasion de quelques prisonniers qui ont un peu de culot et aussi beaucoup de chance.
     Je dis beaucoup de chance, car je me rappelle la déveine d'un camarade qui avait réussi à s'approcher du mur de clôture et à l'escalader : grande fut sa surprise de ne pas s'être fait mal en sautant, le malheureux était tombé juste dans les bras d'un caporal boche qui veillait au dehors.
     Si l'obscurité fut favorable aux courageux qui s'étaient promis de décamper elle ne le fut pas moins aux soldats voleurs du Kaiser qui en profitèrent pour mettre leurs grandes qualités de cambrioleurs en pratique. Je veux parler, entr'autres, d'un grand escogriffe de boche aux allures affreusement bestiales (le futur chef cuisinier du camp) qui, à la nuit tombante, fit sortir tout le monde dehors, soi-disant pour une distribution de pain. Cette manœuvre ne s'exécutant pas assez promptement, il eut vite fait de s'armer d'un gourdin dont il menaça chacun de nous, procédé qui eut le don de faire accélérer un peu les traînards, il est vrai.

     Passant ensuite l'inspection de toutes les chambres pour s'assurer que pas un n'était resté, il trouva dans un coin un des nôtres couché, lequel, malade, se refusait à descendre.
Comme remède le gourdin se leva, prêt à retomber sur le crâne du malade, s'il n'obtempérait pas.
     Ce malheureux, devant la menace du gourdin et l'attitude peu rassurante de la brute, comprit qu'il était préférable de faire comme les autres ; il se leva et voulut prendre son veston qui lui servait d'oreiller, veston dans la poche duquel était son argent. Mais l'allemand, flairant quelque chose à fouiller et une rapine à faire, furieux et menaçant, leva à nouveau son bâton sur lui et l'obligea à partir au galop, lui abandonnant son vêtement. Quand l'homme revint, le portefeuille était disparu. Le soldat du Kaiser, en sujet digne de ses aïeux voleurs de pendules, avait prouvé ses qualités de détrousseur.

Le Lendemain !

     De très bonne heure, après nous avoir groupés dans la cour et placés par Kommandantur de provenance, on fait un appel au cours duquel les boches déjà constatèrent quelques absents « envolés pendant la nuit ».
On nous divisa, les boches jugeant sans doute le groupe par trop nombreux pour tenter le premier essai. Une portion composée de civils de Valenciennes et Marly, fut mise en route, et tel un troupeau de moutons qu'on mène à l'abattoir, on nous fît prendre la direction de Solesmes. Notre calvaire commençait ?
     Chemin faisant, certains d'entre nous qui s'écartaient un peu trop pour un quelconque motif, firent connaissance avec la crosse des « Mauzer » de nos gardiens.
Ainsi nous arrivons à la gare et c'est là que doit avoir lieu la première distribution d'outils.
On aurait dit que les allemands se doutaient que cette tentative serait vaine car, sans trop insister à notre refus de prendre pelle ou pioche, ils nous font faire demi-tour et laisser là les outils. Nos gardes sourient, mais leurs regards ne nous disent rien de bon. Ils méditent quelque chose... Que vont-ils décider à notre égard ? Quels ordres supérieurs et criminels ces êtres sournois ont-ils reçus ?
     Nous savons, que nos ennemis veulent notre travail et que savoir exiger est une des qualités dont ils se parent ; devant un refus de nous renouvelé, n'iront-ils pas jusqu'à la rigueur et les coups, en dépit des lois de la guerre et des principes élémentaires de l'humanité. Le boche est capable de tout, pour se faire obéir ; malheur à qui lui résiste. Il va bientôt nous le prouver. Nous sentons bien cela, nous savons bien aussi que nous risquons gros jeu à braver leur colère, mais nos cœurs de français, nos sentiments, notre devoir, tout nous dit de résister.
     On nous remet en route... Pour exécuter leur sinistre besogne, les soudards, nous font quitter la gare de Solesmes pour gagner un endroit isolé où, à l'abri des regards indiscrets et de témoins gênants, ils seront beaucoup plus à leur aise pour nous « mater » à l'allemande.
Par la voie ferrée, le troupeau des condamnés est emmené. Quelle lugubre et pénible promenade nous faisons là ; un vent sec cingle nos sombres visages. L'hiver, hâtif, vient joindre ses persécutions à celles de nos bourreaux.
     Nous marchons depuis longtemps déjà quand, près d'un petit village appelé St-Waast-en-Cambrésis, la colonne s'arrête. Nôtre appétit est mis en éveil par l'odeur que dégage prés de nous une cuisine de campagne qui bout ; nos boyaux chantent, mais ce qui cuit là n'est pas pour nos ventres affamés : c'est la soupe de nos gardiens.
De suite nos yeux se portent dans la direction du sol où gisent des outils neufs, pelles et pioches en tas, bien préparés.
     Certainement, la leçon va recommencer. L'emplacement est désert et vraiment bien choisi pour la scène de cruauté qui va se dérouler.
Un caporal nous demande si nous voulons travailler ? Toujours même réponse! Alors on nous place sur deux rangs le long des rails, et les soldats le fusil en bandoulière, mais tenant chacun un bâton, tournent autour du groupe et se chargent de faire redresser les jambes qui commencent à fléchir. De nouveau nous résistons aux menaces.
     L'obstination bien française des prisonniers civils n'était pas faite pour adoucir l'humeur farouche des sbires allemands ; furieux d'une telle résistance à leurs ordres, ces monstres, sans aucun souci de l'humanité, sans aucune retenue, allaient user contre nous des « moyens » odieux et sûrs qu'ils avaient en réserve dans leurs cerveaux obtus et dominants. Nous subissions la question en 1917 et nos tortionnaires, aussi féroces que les disciples de Loyola, nous l'appliquaient avec autant de raffinement que sous l'inquisition. Mentalité bien allemande, qui ne comprendra jamais le mépris qu'elle suscite chez des êtres fiers et dignes...
     Ils nous font alors ôter vestons et gilets, ce qui n'est pas agréable par et ce temps déjà frais d'Octobre. Sous le vent de bise nous grelottons, niais nous résistons !
Ils nous font ensuite tenir un bras en l'air, jusqu'à épuisement. C'est dur, pénible, mais nous résistons!
     A ce moment une locomotive arrive, un gros légume, appelé téléphoniquement s'amène. On nous fait aussitôt rhabiller. Que va-t-il se passer ?
De cette machine descend un officier supérieur ; il s'approche  de nous et, s'exprimant en français, nous dit : « Alors, vous ne voulez pas travailler, c'est bon; mais, dites-moi pourquoi ?»
     Personne ne répond... Puis, s'adressant personnellement à l'un du groupe, il veut lui faire comprendre que travailler pour les Allemands, n'est pas agir contre ses sentiments de bon français. D'ailleurs, ajoute-t-il, il y a intérêt et avantage à accepter de bonne grâce les exigences de l'Autorité Allemande. « Si vous travaillez, vous gagnez quatre marcks par jour et vous êtes libre... tandis que si vous refusez...»

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Après les valets, c'était le maître : et pour nous, après l'outrage des soldats, c'était l'insulte basse et grossière de l'officier teuton.
Et le butor, une dernière fois, s'adressant à tous, vocifère. «Voulez-vous, oui ou non, travailler ? »
Le ton employé est gros de menace...
Toujours personne ne répond. L'officier enfin fixé, se rendant compte que ses paroles ne parviennent pas à nous décider ni à nous convaincre, lance méchamment un ordre aux soldats — ordre dont nous ne devinions pas la gravité — et remonte furieux, sur sa locomotive, qui démarre aussitôt machine en arrière... Perfidement, en véritable boche, l'officier vindicatif emporte avec lui le secret et la responsabilité du crime qui allait se commettre, hors sa présence mais par ses ordres.
C'est ici que devait commencer le "dressage" à la boche.

Les barbares à l'œuvre.

     Un sous-officier du génie passe devant nous et fait sortir des rangs un de nos camarades, désigné par lui ; il l'amène devant un tas de pelles et de pioches. il tient un outil dans la main et le brandit devant la figure de notre malheureux compagnon.
 Nous sommes transis de froid, éreintés par la fatigue, et de plus brisés par l'émotion. Un drame Se prépare !!
 Par trois fois, l'allemand pose la question tant de fois déjà répétée :
 — « Voulez-vous travailler ?
 — Non !
  — « Voulez-vous travailler ?
 — Non !
  — « Voulez-vous travailler ?
 — Non !
Le dernier « Non » n'est pas aussitôt prononcé qu'un bruit mat et flou se fait entendre...
     Notre malheureux camarade s'effondre, assommé par la brute, qui vient de lui asséner un violent coup de manche d'outil sur la ligure...
Impassibles et impuissants, les yeux hagards, nous assistons à ce drame, à cet assassinat... Nous pensons à nos mères que nous avons vu pleurer quand on nous a enlevés... Quelle douleur serait la leur si elles nous savaient ainsi maltraités.
Et maintenant, au tour d'un autre ! Le bourreau en prend un deuxième dans le tas à qui il refait les mêmes sommations ; celui-ci, comme le précédent subit héroïquement les mènes outrages et tombe sous les coups du sauvage.
     Ces deux refus mettent le soudard au comble de la fureur ; il se dirige alors vers un troisième civil, mais ne persiste pas dans cette manœuvre, trop lente à son goût parce qu'individuelle. Le massacre en masse lui apparaît comme plus efficace et devant donner des résultats beaucoup plus rapides, il change de tactique. Se retournant brusquement, il lance un ordre à ses hommes demeurés lâchement l'arme au pied pendant toute cette scène d'atrocités.
     L'ordre du massacre aussitôt donné est exécuté. Les postes (des fantassins) prennent leur fusil par le canon en même temps que les soldats du génie (non armés) s'emparent de pioches ou de pelles. Les coups de pelle ou de crosse pleuvent dru comme grêle, les cris et les plaintes montent, du tas humain sur lequel les brutes s'acharnent.
Nous sommes furieusement bousculés, bestialement frappés, roués de coups ; dans la mêlée qui nous fait tous rouler à terre, au milieu des outils épars, nous nous sentons vaincus par la brutalité sauvage de nos bourreaux et nous nous relevons fourbus, hébétés, ahuris, chacun un outil en main.
     Le moment fut terriblement dur et affreux ; si quelques-uns de nous pleuraient, c'était de rage ! L'humiliation nous faisait plus souffrir que la douleur. On comprenait qu'il n'y avait rien à faire, que toute résistance était devenue inutile et qu'il fallait céder aux exigences du plus fort. L'Allemagne venait encore de remporter une victoire !
     Si dramatique que fût celle scène, elle eût pu encore être plus sanglante. Je me souviens avoir vu ce jour là un des nôtres qui, dans un élan de révolte et de vengeance avait à son tour levé sa pioche pour en frapper un soldat. Il en fut empêché par nous-mêmes et ceci fort heureusement car alors je ne sais ce qu'il en serait advenu.

     Quel tableau plus écœurant pourrait mieux démontrer combien il est vrai que pour les allemands la force doit primer le droit. Leur orgueil et leur mentalité, dans ce coin retiré et désert, à l'abri de tout témoin et de tout secours, nous apparurent dans toute leur hideur ; la lâcheté et la méchanceté de ces êtres sans cœur se lisait dans leurs yeux de fauves lorsqu'à bras raccourcis ils frappaient leurs victimes sans défense..... des enfants !!
     Ce même jour, dans plusieurs endroits, où avaient été amenés des prisonniers civils, pareils actes de barbarie étaient commis, mais de façons différentes. Ici, on faisait déshabiller, on faisait coucher à plat ventre sur une table et on frappait avec une cravache sur le dos du malheureux jusqu'au moment où celui-ci se résignait à accepter le travail imposé.
     Là, on liait les civils aux arbres, les poignets enroulés de fil de fer et, à chaque réponse négative, on resserrait les liens suppliciers jusqu'au moment où la victime, les poignets meurtris, chancelante et vaincue par la douleur, obtempérait aux ordres.
Le Maire d'une certaine commune fut condamné à la déportation pour avoir osé protester contre des faits semblables, contraires aux lois de l'humanité. Honneur à lui, car ceux-là furent rares.
Le lendemain, en gare de Solesmes, un civil s'avisa de refuser encore l'outil qu'on lui présentait. Mal lui en prit !! Un caporal lui asséna an coup de crosse si violent sur l'épaule qu'il en brisa son arme et que le malheureux, assommé sur le coup, dut être transporté sur une civière ; les boches eurent le soin de le faire passer devant nous, à seule fin que ce spectacle nous servit de nouvelle leçon.
     Et voilà comment et par quelles mesures odieuses des civils furent contraints au travail.
Qui dira jamais, qui pourra jamais me faire croire, à moi qui fus témoin et victime de cette scène de sauvagerie, que les allemands sont des gens comme des autres... Non, mille fois non, cette engeance n'est pas de bonne fabrication, sa race n'est pas d'Europe civilisée.  Elle tient du cannibale et du fauve... Le soldat boche est un bandit sanguinaire, qui tue pour s'amuser et avoir le plaisir de voir souffrir.
     L'uniforme de cette armée de tortionnaires, déshonoré, doit disparaître ; le militarisme allemand, coupable de tant de crimes, doit mourir.
Deutschland uber alles ! chantaient-ils quand l'ivresse les rendait plus gais et un peu moins sauvages. Pour une fois, soyons d'accord ; reconnaissons-leur cette suprématie sur nous et disons avec eux : «Pour la sauvagerie, l'Allemagne est au-dessus de tout !»

     Camarades de misère, Z. A. B. de 1917, sachez vous souvenir des forfaits de cette bande cruelle et barbare. Maudissez à jamais l'armée allemande !

M.T.

 

Vals Solesmes2b
Le trajet de Valenciennes à St-Vaast en Cambrésis,
via Marly, Solesmes et St-Python
Carte Michelin d'époque.

 

Ce n'était pas la première réquisition de travailleurs civils, les ZAB ayant été créés en avril 1916.  

 

Le 23 janvier 1917, les Allemands convoquèrent les jeunes gens de 16 ans, à l'appel des hommes, ce qui motiva une recrudescence d'évasions.

POUR EMPÊCHER L'EXODE DES OUVRIERS

Afin de réduire les évasions des ouvriers civils, qui faisaient partie des bataillons de travailleurs, le général inspecteur pour la région de l'Etape de la première armée décida:
« Que pour chaque fugitif de la région mentionnés ci-dessus, qui fait partie d'un des bataillons civils étant sous mes ordres, un membre masculin de sa famille ou de sa parenté, ou un habitant de son dernier domicile, sera incorporé par contrainte au bataillon d'ouvriers civils et y sera retenu jusqu'à ce que le fugitif soit rentré au bataillon.
« Celui qui procurera au fugitif de la nourriture, du logis, ou une assistance quelconque, ou qui négligera de dénoncer sans délai au commandant militaire au plus proche, le séjour d'un fugitif dont il a reçu connaissance, sera puni d'un emprisonnement jusqu'à un an, ou d'une amende pouvant s'élever jusqu'à 3.000 Mks, ou d'une de ces deux peines. La tentative sera punie de même ».

Les Allemands surveillaient de plus en plus la population.

     C'est ainsi qu'à la réunion des maires du 31 mars 1917, le commandant Priess leur demanda d'apporter à la réunion du 7 avril, les listes établies par année de naissance, et dans chaque année les noms par ordre alphabétique, indiquant les hommes et femmes de 15 à 60 ans, et indiquant les infirmes et les malades

in René Delame : "Valenciennes Occupation allemande 1914-1918.
Faits de guerre et souvenirs" Hollande & Fils ed. 1933

 

Si ces travailleurs étaient effectivement rétribués, ce n'était pas par l'occupant

La Commandanture avait employé quelques ouvriers civils, réclame à la ville le paiement de leurs salaires, s'élevant à la somme de 43.000 francs, du 15 janvier au 9 février, soit 1.800 francs par jour.
Naturellement, nous devons nous incliner et les Allemands à chaque amende, obligent la Ville à faire un nouveau tirage de bons.

(in Delame op. cit.)

 

 

 

 

 

27 juin 2018

02-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de BERSON à CARPENTIER

◄ De ABRAHAM à BERNARD

BERSON Isidore Ferdinand
BLAISE Paul Frédéric
BLED Mohamed
RICHARD-BOLLE Louis François Lucien
BOURDA Laurent dit "Lacoste"
BOURGES Isaïe Lucien
BRANTHÔME Georges Louis Clément
CALATAYUD Roberto Raphaël
CAO VAN XUAN
CARPENTIER Alfred Louis

De CASTELAIN à FAVERGEON ►

 

Tombe n° 218 :

Source: Externe
BERSON Isidore
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

BERSON Isidore Ferdinand né à Javron (Mayenne) le 17 mars 1874 de Isidore François et RAIMBAULT Marie Joséphine. Matricule 408 classe 1894, il effectue 3 ans de service au 89e régiment d'infanterie. Après deux périodes d'exercices au 130e RI puis une au 36e RI, il est rappelé au 26e Régiment Territorial d'Infanterie le 4 Août 1914. Il est tué à Crespin (Nord) le 24 août 1914 à 10h du matin lorsque son régiment tente de faire face à la 1ère armée allemande qui vient de traverser la Belgique, neutre, et donc réputée inviolable. (Voir le cas de AURECHE ci-dessus). Il est inhumé à Crespin, puis transféré à Valenciennes à l'ouverture en novembre 1923 de l'actuel carré militaire.

Comme souvent en pareil cas, soit que l'information n'était pas parvenue aux familles, soit qu'elles se refusaient à y croire, on trouve deux fiches de recherche au CICR correspondant à la parution du décès dans la Gazette des Ardennes du 11 juin 1916. Espérons que la famille avait été prévenue bien avant.

CICR Berson fiche 2

Son nom figure au monument aux morts qui se trouve dans le cimetière communal de Javron, actuellement Javron-les-Chapelles.


Tombe n° 287 :

Source: Externe
BLAISE Paul
Soldat 26e RI
Mort pour la France le 10-6-1915

BLAISE Paul Frédéric né le 21 mars 1893 à Chanteheux (Meurthe et Moselle) de Eugène et LEGRAS Marie. Matricule 932 classe 1913 au recrutement de Nancy. On ne sait rien de son parcours avant son décès, son Etat Signalétique et des Services ne décrivant rien de ses services. Soldat du 26e RI 2éme compagnie, il est déclaré Mort pour la France le 10 juin 1915 au Lazaret de la 6ème armée allemande (Collège de jeunes filles Boulevard Pater) à Valenciennes ce que confirme l'acte de décès établi en mairie.

Comme toujours, la famille restée sans nouvelle s'adresse à la Croix-Rouge depuis la France libre :

fiche Blaise

Les trois références (de décès) confirment l'information en apportant quelques détails. (Il aurait été dans la 31e compagnie 1ère section, ce qui n'est pas conforme à l'acte de décès, peut-être a-t-il été muté entre-temps).

2665
Ce document révèle sa blessure à la tête

 6329
"Les livrets des soldats décédés suivants et qui avaient déjà été signalés"
ont été reçus du camp de prisonniers de guerre du Ministère bavarois
de la guerre sans plus de détails.
Les registres sont triés par liste.
Lorsque les matricules sont disponibles, ils ont été indiqués.

6961
Inhumé au cimetière d'honneur de Valenciennes,
Tombe "A", cercueil 31.

Le Journal de Marche et Opérations du régiment n'est pas très renseigné sur cette période, mais l'historique rend bien compte de la situation :
     Le 26 février 1915, le 26e RI est embarqué en autos et va relever le 160e RI devant Ypres. Cette fois le régiment tient le secteur du saillant d'Ypres en face de Passchendaele [aux mains des Allemands], et le PC du colonel est à Fortuin (est de saint-Julien). Alors commence une nouvelle période de secteur pendant laquelle le 26e reste alternativement 4 jours aux tranchées et 4 jours au repos (soit en réserve de Division dans les fermes à l'est du canal de l'Yser - ferme Vercruyse - soit en réserve de Corps d'Armée à Westoen).

28b

Son nom figure au monument aux morts de Chanteheux.


Tombe n° 213 :

Source: Externe
BLED Mohamed
Soldat 6e Tir.
Mort Pour la France le 28-2-1919

BLED Mohamed. N'eut été le site Sépultures de Guerre qui le recense on ne saurait rien de plus de ce soldat du 6e Régiment de Tirailleurs Algériens, Classe 1917 matricule 18464 au recrutement d'Oran (Algérie) appartenant à la première compagnie d'après son acte de décès en Mairie qui précise : "décédé à 4 heures du soir à l'Hopital Général".
Il est absent du site Mémoire des Hommes (et n'est donc officiellement ni mort ni non mort pour la France bien que la mention igure sur sa tombe) et son Etat des Services est indisponible comme le précise le site des archives de l'outremer : "Les registres conservés aux Archives nationales d'outre-mer concernent uniquement les personnes disposant du statut de citoyen français au moment de leur recrutement ou celles ayant obtenu ultérieurement la citoyenneté française : les registres concernant les recrues ne disposant pas du statut de citoyen français sont conservés par le Service historique du ministère de la Défense."
C'est donc une recherche groupée qu'il faudrait envisager pour les soldats du 6e RTA.
Une demande a été déposée auprès du site "Mémoire des Hommes" (et le cas échéant à La Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains à Caen.)


Tombe n° 242 :

Source: Externe
BOLLE Richard
Soldat 417e R.I. ou 13e R.I.
Mort pour la France le 23-12-1918

RICHARD-BOLLE Louis François Lucien. C'est le nom du soldat figurant parmi les Morts pour la France dont les date et lieu de décès coïncident.
Né le 27 janvier 1896 (et non le 2, Acte de naissance en main) à Pouligney dans le Doubs, de François Félicien Richard (garde forestier) et de Marie Jean Appoline CRETIN.
Matricule 2199 classe 1916 au recrutement de Belfort il est ajourné en 1915 (classe anticipée), mais incorporé le 8/8/1916 au 44e RI. Il passe au 273e RI le 5 juin 1917 selon son état signalétique et des services qui termine en le signalant disparu le 12 juin 1918, rayé des contrôles, et décédé à Laversy (Aisne) "avis ministériel du 18/07/1918" - le nom de la commune de l'Aisne étant en réalité Laversine.
Son acte de décès en mairie de Valenciennes est établi au nom de Richard Louis BOLLE, soldat au 13e RI, "prisonnier de guerre rapatrié ( sans autres renseignements), décédé à l'ambulance de l'asile des petites soeurs des pauvres 21 avenue Duchesnois le 23 décembre 1918 à 10h45". A cet endroit ( actuel n° 104 de l'avenue) était établi depuis la libération de la ville la 2e Casualty Clearing Station anglaise restée jusqu'en juillet 1919. (CCS : poste avancé de soins au plus près du front mais en zone sécurisée.)

A noter que le site "Sépulture de guerre" donne le soldat BOLLE Richard au 417e RI.

  • Décembre 1918 est un peu tôt pour un prisonnier de guerre rapatrié, et il n'y a guère d'information dans les archives de la Croix-Rouge, sauf une fiche au nom de BOLLE Louis du 73e RI, mais qui renvoie vers un document de 1917, bien antérieur à sa capture.
    Il s'agit plus probablement d'un prisonnier soigné par les allemands et abandonné lors de leur retraite.
  • Quant au numéro du régiment :
    • le 273e RI assure la défense de Cutry (Meurthe & Moselle)
    • le 13e RI est dans l'Oise (Fretoy le château - Le Tronquoy)
    • Le 417e tient le secteur d'Urvillers (au sud de St Quentin)

      Seul le 73e RI est dans l'Aisne à Laversine - à l'ouest de Soissons- ; pour la seule journée du 12 août 1918, son historique fait état de 28 morts.

Son nom figure au monument aux morts de Pouligney ainsi que sur la plaque de l'église.

Une demande de rectification du nom et du régiment a été déposée auprès du site des Sépultures de guerre.
Une demande de rectification du nom et du régiment a été déposée auprès du pôle des Sépultures.
Une demande de rectification de la date de naissance a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes.


Tombe n° 254 :

Source: Externe
BOURDA Laurent
Soldat 49e R.I.
Mort pour la France le 16-3-1919

BOURDA Laurent dit "Lacoste" né le 9/09/1898 à Bouillon (Basses-Pyrénées) de Jean et LABORDE Marianne. Matricule 1638 (et non 1618 comme indiqué sur la fiche MdH), classe 1918 appelé par anticipation le 2 mai 1917 au 34e RI. Passé au 49e RI 10e Compagnie le 12 avril 1918, il est porté disparu le 9 juin 1918. Fait prisonnier, il décède à l'Hotel-Dieu de Valenciennes le 16/03/1919 à 1h du matin. Son état des services ne mentionne pas sa détention, cependant une fiche dans les archives du CICR renvoie à une liste établie début novembre. Elle concerne le camp de Soltau, ou ont été regroupés des soldats venant de Rollot, commune la plus méridionale de la Somme, où se trouvait le régiment le 9 juin 1918.

98847
 5a)&b) Gefangennahme (Capture) : Rollot, le 9-6-18,
5c) Vorhergehender Aufenthaltsort (précédemment à) : Front de l'ouest.

 L'historique du régiment donne un aperçu des évènements du 9 juin, dans un style un peu lyrique :

Rollot-Courcelles
carte d'état-major du secteur

     Dans ces combats [précédents], dont cependant il n'est qu'un des acteurs, partout le régiment s'est couvert de gloire. Bientôt, il aura de nouveau à montrer sa valeur ; l'holocauste de Courcelles va venir.
La rage au cœur, l'ennemi arrêté se recueille, et de nouveau c'est la menace ; l'Allemagne a besoin d'en finir.
     Chez nous, nuit et jour, on s'organise et parce qu'il en est le seul artisan, le soldat prend goût à ce secteur dont il connaît la moindre pelletée de terre. Il en sait le secret intime. Il en connaît le jeu de la défense. Aussi l'aube du 9 juin, malgré son infernale et suffocante horreur, ne brisera-t-elle pas cette énergie farouche qui fait des réduits de Courcelles un nouveau Verdun.

     Presque complètement entourés, dès 5 heures du matin, les défenseurs de Courcelles se sont groupés autour du clocher, qui, droit encore, semble symboliser la résistance. Sentant bien tout le prix de la position, l'ennemi s'acharne (1).
Sous une pluie de fer, quatre fois il attaque en masse ; quatre fois il est repoussé par une poignée de braves. Et cependant épuisés, souffrant les pires privations, les hommes ne réclament qu'une chose : « des cartouches ».
Contre un ennemi cinq fois supérieur en nombre ils n'ont pas perdu leur humeur joyeuse ; ils restent confiants dans l'avenir.

Le 11 au matin , la situation déjà critique semble encore s'aggraver.
Dans le bois de Rollot le Boche masse encore des troupes fraîches. On voit même circuler à découvert de l'artillerie.
En grâce, le commandement demande un suprême effort. C'est que la réplique se prépare et que, dans l'ardeur d'un midi triomphant, les gros tanks Schneider vont tracer une de leurs plus belles pages de gloire

(1) Le 9 juin, vers 2 heures du matin, toute la première position reçoit de nombreux obus toxiques, explosifs et fumigènes ; la cote 110 est soumise à un tir d'écrasement de torpilles de gros calibre.
La poussière soulevée par les projectiles, la fumée des obus, les fumigènes, la brume font un nuage d'une opacité complète.
C'est vers 3 h.40 que les Allemands ont dû déclencher leur attaque.
Dissimulés par le nuage couvrant la première ligne, ils ont pu s'approcher du réseau, se tapir contre lui, et de là s'élancer sur les groupes de combat couvrant les mitrailleuses.
La progression ennemie est lente, les groupes des deux premières lignes se défendent avec acharnement.
A 5 h.03, un groupe d'Allemands a pu pénétrer dans Courcelles ; il est capturé ou détruit.
Sur tout le front le contact est pris avec acharnement. L'ennemi cherche sans cesse les points faibles pour s'infiltrer.
A 7 heures, la situation est inchangée, nos contre-attaques rétablissant à chaque instant les positions que nous avons ordre de tenir.
A 11 h.50, l'ennemi semble monter une nouvelle attaque, des infiltrations se produisent à droite dans les éléments voisins.
A 12 h.40, le régiment se trouve complètement en flèche par rapport à ses voisins. Il ne peut donc que s'acharner à tenir sur place, sur la parallèle des réduits. Le bataillon MESQUI se replie sur cette parallèle.

☞ Une rectification du n° matricule a été effectuée auprès du site MdH.

Son nom figure au monument aux morts de Bouillon.

 


Tombe n° 266 :

Source: Externe
BOURGES Isaïe
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 30-8-1914

BOURGES Isaïe Lucien né le 12/09/1877 à Hardanges (Mayenne) de Augustin François et MOGIS Anne Florentine. Matricule 684 de la classe 1897, il effectue un service militaire de 3 ans au 94e RI ; après 2 période d'exercices au 130e RI en 1905 et 1911, il est rappelé à l'activité au 26e RIT 2ème Compagnie où il arrive le 4/08/1914 et y sera infirmier. Il décède le 30/08/1914 à Valenciennes, à "3 heures du soir, à l'ambulance du collège de Jeunes filles, 8 boulevard Pater". Il est inhumé au cimetière St-Roch, tombe collective cercueil n°5, partie élaborée par l'occupant avant que ne soit créé en 1923 le Carré militaire réservé aux alliés.

plaque cimetière allemand
Cliquer pour accéder à la plaque de 1914


Comme souvent en pareil cas, la famille s'adresse à la Croix-Rouge, l'espérant prisonnier. Il y a plusieurs fiches à son nom, l'une renvoyant à une Gräberlist dressée le 30.5.1917, l'autre à une liste parue dans la Gazette des Ardennes n° 389 du 29.4.1917.

Fiche 1 Fiche 2

6962

Le 30/08/1914, le régiment qui a commencer à reculer face à la pression de  la 1ère armée allemande est à Haspres, dont le nom est déformé sur les fiches, la communication ne passant plus entre France libre et territoires occupés.

Le journal officiel du 08/11/1920 contient sa citation pour la remise de la croix de guerre :

JO 19201108 CGEB

Son nom figure au monument aux morts de Colombiers


Tombe n° 258 :

Source: Externe
BRANTHOME Georges
Caporal 31e B.C.P.
Mort pour la France le 16-2-1919

BRANTHÔME Georges Louis Clément né le 09/04/1894 à La Trimouille (Vienne) de Eugène et NIBODEAU Louise. Matricule 546 (et non 5216 comme indique sur la fiche MdH) classe 1914, il est "incorporé immédiatement et sans délai" (sic) le 3/09/1914 au 31e Bataillon de Chasseurs à Pieds. Après sa formation il part "aux armées" le 12/01/1915.

Il est cité à l'ordre du bataillon le 8 octobre 1915 :
"S'est vaillamment porté en avant, a sauté des premiers dans les tranchées ennemies. Par son entrain et son élan a entraîné ses camarades"

Nommé caporal le 21/03/1916, blessé le 2/04/01916 à Verdun (plaie à la cuisse gauche), il est porté disparu le 29/05/1918 à Branges (Aisne) puis considéré comme prisonnier, rapatrié le 28 janvier 1919 à l'ambulance 3/56 située à la caserne Ronzier de Valenciennes, en observation pour "état général défectueux". Il y décède le 16/02/1919 à 5h30 du matin.

Je n'ai pas trouvé trace d'une fiche à son nom dans les archives du CICR, ce qui signifierait qu'il est resté en territoire occupé depuis sa capture.

Faute d'accès au JMO tant que le site du ministère de la défense est en panne, voici un extrait de l'historique :

Le 27 mai [1918], le Bataillon qui se trouve dans la région Morienval-Fresnoy est alerté et part en camions sous le commandement du Capitaine de Rohan-Chabot. Le Commandant Clayeux, alors en permission, rejoindra le 29.
Débarqué le 28 mai, à Arcy-Sainte-Restitue, il doit aussitôt se déployer : l'ennemi n'est plus qu'à quelques kilomètres. Puis, en réserve de division, il s'établit entre Loupeigne et Branges, sur un front de quatre kilomètres où il est violemment assailli le soir même. C'est la ruée puissante qui se hâte, se jette à 5 contre 1 sur toute la ligne, puis fonce au point qui cède pour tourner les éléments solidement ancrés au terrain.
Le 28 au soir, le groupe des 2e et 4e Compagnies subit un choc très rude : la 4e ne rejoindra que deux jours après ; encerclée dans un village par deux bataillons ennemis munis de lance-flammes, la 2e luttera tout un jour, puis succombera après avoir brûlé toutes ses cartouches.

Cruellement éprouvé, le Bataillon reçoit l'ordre de se replier. Ainsi, jusqu'au 1er juin, sans repos ni sommeil, manquant parfois de vivres et de munitions, il accrochera ses Compagnies squelettes aux positions successives, se débattra sous des enveloppements répétés, échappera chaque fois à l'étreinte, puis se rétablira obstinément après avoir transporté sur des kilomètres ses blessés et son matériel. Branges, Loupeigne, le Bois de Vaux, Saponay, La Poterie, Coincy, Grisolles, le Bois de Bonnes, sont les points que le 31e dut abandonner l'un après l'autre, sur ordre, après une résistance opiniâtre.

Il est décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze.

☞ Une rectification du n° matricule a été effectué dans la transcription sur le site Mémoire des Hommes.

Son nom ne semble figurer sur aucun monument aux morts


Tombe n° 245 :

Source: Externe
CALATAYND Robert
Sapeur-Mineur 2e Rgt. de Génie
Mort pour la France le 4-2-1919

CALATAYUD Roberto Raphaël né le 25/10/1892 à Tlemcen (Algérie, département d'Oran) de Esteban Raphael et Maria Oel Carmen GONSALEZ. Matricule 1004 au recrutement d'Oran. Incorporé le 18/09/1914 au 19e bataillon du Génie, passé au 2e régiment du Génie (19ème bataillon 2ème compagnie), le 16/12/1914. Porté disparu au cours des combats livrés le 9 juin 1918 dans la région N-E d'Elincourt (Oise), présumé prisonnier. Décédé à Valenciennes le 4/02/1919 à 2h du soir à l'Hotel-Dieu. (à noter que sur son acte de décès le nom est orthographié CALATAYND comme sur la fiche MDH, la tombe et -de fait- le site Sépultures de Guerre.)

Son Etat Signalétique et des services mentionne 2 citations à l'ordre du régiment et la croix de guerre avec étoile de bronze :

citations

La citation du 31 mai figure dans le JMO :

citation JMO


L'historique de la compagnie 19/3, toujours plus sommaire que les Journaux de Marches et Opérations, donne un bref aperçu de la situation le 9 juin 1918 :

DÉFENSIVE DE LA RÉGION DE LASSIGNY.

L'ennemi commence une préparation le 9 juin par un violent tir d'artillerie. La Compagnie rassemblée aussitôt, reçoit l'ordre d'occuper ses emplacements d'alerte (ligne intermédiaire à cheval sur la corne sud du Parc du Plessier et la route de Lassigny). Toute la journée, les sapeurs font le coup de feu, se repliant devant un ennemi dont malgré leurs efforts, ils n'arrivent pas à entraver la marche victorieuse. La Compagnie se retire d'abord derrière le mur du Parc Plessier, tirant toujours. A ce moment, sa situation devient critique.

L'ennemi a débordé de tous côtés et elle doit en traverser des éléments à hauteur des carrières Madame, pour rentrer dans nos lignes.
Quelques heures plus tard, le même fait se présente : en se repliant sur Marest et Villers-s.-Coudun, des détachements ennemis s'opposent, mais inutilement, à son passage à Elincourt.

Au cours des divers combats qu'elle a livrés pendant ce jour, la Compagnie a eu de nombreuses pertes: 77 gradés et sapeurs sont portés disparus; 13 hommes blessés ont été évacués sur l'ambulance.

Le 10 juin, la Compagnie arrive à Villers-s.-Coudun et garde les fourneaux prêts à jouer sur les carrefours des routes de cette région.

     Comme toujours en pareil cas, on trouve une fiche dans les dossiers de la Croix-Rouge : le nom a été une fois de plus déformé, cette fois en CALATAYD ; tous les autres renseignement concordent, mais il semble fort peu probable qu'il soit allé jusqu'au camp de Soltau.

99392

 

Son nom ne semble (plus ?) figurer sur aucun monument aux morts.

☞   Une demande conjointe de rectification du nom sera déposée auprès du "pôle des sépultures" et du site "sépultures de Guerre".
Une demande de modification du nom a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes.


Tombe n° 257 :

Source: Externe
CAO VAN XUAN
5e Rgt de Génie
Mort pour la France le 12-4-1919


CAO VAN XUAN
né en 1892 à Cien Chan (Tonkin) fils de Cao Van Chi, décédé à l'Hopital Général de Valenciennes le 12 avril 1919, de pneumonie précise sa fiche MDH très incomplète. Travailleur Indochinois en subsistance au 5e régiment de Génie, composé de "sapeurs du chemin de fer" affectés aux :

  • Missions d'avant-garde et d'arrière-garde.
  • Constructions de lignes nouvelles (lignes stratégiques), déviations, voies d'A. L. G. P. et de raccordements militaires, création, amélioration, agrandissement de gares.
  • Constructions d'embranchements particuliers pour les divers services : Artillerie, génie, intendance, « aviation », service de santé, service des routes.
  • Réparation d'ouvrages d'art détruits et construction d'ouvrages d'art neufs.
  • Exploitation et entretien de lignes préexistantes ou de lignes nouvelles.
  • A ce rôle de la guerre s'est ajouté, dès l'armistice, le travail considérable de remise en état des voies ferrées dans les régions libérées, où l'ennemi les avait, avant sa retraite, presque complètement détruites.

 C'est dans ce dernier cadre que l'on retrouve ces soldats dans le Valenciennois. 3 y sont décédés en 1919.

  Une demande de mise à jour de l'année de naisance sera déposée auprès du site MdH (dès son retour en ligne).


Tombe n° 305 :

Source: Externe
CARPENTIER Alfred
Soldat 21e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

CARPENTIER Alfred Louis, né le 9/02/1873 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) de Louis Pierre et MULOT Désirée. Matricule 2555 classe 1893, il est incorporé pour 2 ans le 7/01/1896 au 37e RI. Après 2 périodes d'exercices aux 24e et 39e RI en 1900 et 1904, puis au 21e RI en 1909, il est mobilisé le 4/08/1914 au 21e RIT.
Il est tué à Orchies (Nord) le 24/08/1914 au lieu dit "Chemin des prières" (rue menant au cimetière) et identifié le lendemain par sa plaque de soldat : le 21e régiment d'infanterie territoriale faisait partie du très mince rideau de forces alliées opposées aux armées allemandes arrivant par la Belgique envahie malgré sa neutralité.
"La tâche confiée aux Territoriaux était visiblement au-dessus de leurs forces, car le front à garder était immense, et l’extrême nécessité explique seule que le Commandement ait eu recours à un pareil expédient."

Voir le cas de ABRAHAM du 21e RIT pour les combats d'Orchies.

   Son nom est - peut-être - celui qui figure au monument aux morts de ROUEN (où il demeurait depuis 1907) sous l'inscription CARPENTIER A.
Il n'y a pas d'acte de décès à Orchies, la ville ayant été incendiée par représailles le 27 septembre de la même année (voir sur ce même blog La destruction d'Orchies ) mais une transcription en a été faite à Rouen le 7/10/1914. Ce qui est intéressant c'est qu'une copie de l'acte de décès dressé le 26/08/1914 à Orchies a pu être transmise à Rouen le 10 septembre, preuve qu'à l'ouest de Valenciennes, occupé depuis le 24 août, les communications fonctionnaient encore. Il ne reste à Orchies que quelques copies d'actes reconstitués (Loi du 15/9/1923), dont deux récupérées auprès des mairies destinataires.

Inhumé initialement à Orchies, il sera déplacé dans le carré militaire du cimetière St Roch lors de sa création en 1923.

 

 

◄ De ABRAHAM à BERNARD

BERSON Isidore Ferdinand
BLAISE Paul Frédéric
BLED Mohamed
RICHARD-BOLLE Louis François Lucien
BOURDA Laurent dit "Lacoste"
BOURGES Isaïe Lucien
BRANTHÔME Georges Louis Clément
CALATAYUD Roberto Raphaël
CAO VAN XUAN
CARPENTIER Alfred Louis

De CASTELAIN à FAVERGEON ►

 

 

7 décembre 2016

Déportée à Valenciennes

 

    Au moins une fois (et probablement pas la seule), Valenciennes a été lieu de déportation : s'il est vrai que ses habitants ont été largement déportés vers l'est (et jusqu'en Lithuanie), c'est une habitante de Cirey-sur-Vezouze (Meurthe-et-Moselle) que l'occupant envoie à Valenciennes :

 

    MAZERAND Marthe Marie Anicette, née THIEBAUT le 17 avril 1851 à Sorcy (Meuse). Elle épouse à Nancy le 26 Août 1873 Jean Baptiste MAZERAND, alors négociant. Nommé administrateur de Cirey en Novembre 1914, il décédera à Strasbourg le 15 janvier 1917 (et non 1916 comme sur l'extrait du Journal Officiel ci-dessous).

JO_19190714

 

    Son épouse ne reste pas inactive, et -comme son mari - elle figure au JO dans la rubrique " Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de" du 14 juillet 1919.

JO 19190714

 

     On dispose de guère plus d'information hormis la presse de l'époque, qui ajoute des détails hélas invérifiables :

BMM 19180320
Bulletin des Réfugiés de Meurthe et Moselle du 20/03/1918

BMM19181225

Bulletin des Réfugiés de Meurthe et Moselle du 25/12/1918
(On remarquera l'affreuse prison de Valenciennes)

     Elle obtient en 1920 la médaille de vermeil des victimes de l'invasion, et est également titulaire de la médaille d'or de la Reconnaissance française.

JO 19201003

et sera fait Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 14 Février 1921).

LH

 

Elle décède à Menton le 22 mars 1938.

DC 19480328

 

     On trouve dans les fiches de la Croix-Rouge deux demandes de renseignements (restées apparemment sans réponse) à propos du couple depuis sa famille en zone libre.

 

 C'est également le cas de

  COTTEREAU Mathilde (Mme Veuve, née Guilbert). À Douai (Nord)   Argent Pour avoir donné asile à trois soldats français a été emprisonnée par les Allemands à Douai et Valenciennes où elle à subi pendant 13 mois 1917-1918 toutes les rigueurs du régime cellulaire. Pendant sa détention tout ce qu'elle possédait chez elle a disparu.

 qui a reçu la médaille de la reconnaissance française (JO du 11/03/1923).

27 juin 2018

08-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de PIGUET à RIBLIER

◄ De MOHAMED BEN M'AHMED
à PHAM VAN LONG

PIGUET Louis Hippolyte
PLANTIN Antoine Laurent
POIRRIER C.
POURCELLE Paul Isidore
PREVERT Alfred Alexandre
QUESNE Casimir Joseph
RÉCOURT Eugène
RENAUD Joseph Marie Grégoire
RENAULT Joseph Michel Florentin René
RIBLIER Alcide Octave André

De RIVIERE à SOHIER ►

 

 Tombe n° 272 :

 

Source: Externe
PIGUET L.
Mort pour la France en 1914-1918

 

     PIGUET Louis Hippolyte est né le 24/10/1897 à St Amour (Jura) de Jules Marie Victor et BACHELARD Jeanne Marie, matricule 993 de la classe 1917 à Lons-le-Saunier, il est incorporé avec celle-ci par anticipation le 8 janvier 1916 au 5e Bataillon de Chasseurs à Pied et passe au 67e BCP 6e compagnie le 19/02/1917.

 

Il est blessé à Chevreux près de Craonne, Chemin des Dames le 3 juin 1917.

 

Chevreux

 

 

 

Puis cité à l'ordre du bataillon le 26/01/1918 :

 

Piguet Citation

 

Il est fait prisonnier le 12/07/1918, probablement avec ceux du Bois du Billot près de Moreuil (Somme), actuel Bois des couleuvres.

 

PG Bois du Billot

 

Bois du Billot

 

PIGUET PG

 


Probablement blessé, il décède au Kriegslazarett 122 de Valenciennes le 8 septembre 1918.

Il n'y a pas d'acte de décès à son nom à Valenciennes, l'occupant ne transmettant plus à cette époque les informations à l'état-civil. Ses actes de naissance et de décès (transcription du 15/10/1920) à St-Amour ne sont pas disponibles.

 

    Si l'on peut aujourd'hui dérouler la chronologie, il n'en était pas de même au moment du décès. On trouve en effet dans les fiches du CICR une demande de renseignement faite le 22 janvier 1919 par Melle Léa PIGUET. Peut-on imaginer la détresse de la famille sans nouvelle 6 mois après le décès, la Croix-Rouge ne trouvant rien au camp de Limburg. Espérons qu'ils ont été avertis avant la transcription de 1920.

 

  • Sa fiche "Mort pour la France" sur le site Mémoire des Hommes.
  • Son État Signalétique et des Services fait état de la Croix de Guerre étoile de bronze.
  • Son nom figure au monument aux morts de St-Amour.

 

Une demande a été déposée auprès du Pôle des sépultures pour que la plaque de la tombe comporte prénom, date et régiment.

 


 Tombe n° 248 :

 

Source: Externe
PLANTIN Antoine
Soldat 12e Chasseurs à cheval
Mort pour la France le 21/04/1918

 PLANTIN Antoine Laurent est né le 28/06/1891 à Simiane (basses-Alpes) d'Auguste et de ARNAUD Caroline. De la classe 1911 il est engagé volontaire pour 3 ans le 16/08/1909 au 13e Régiment de chasseurs à cheval. Nommé brigadier, réengagé à partir du 16/8/1912 au 12e RCC pour un an, puis pour un second. Parti aux armées à la mobilisation, il est blessé au combat du 7/8/1914 à Champey (Meurthe et Moselle) et cité à l'ordre du régiment.

 

ESS citation 1

 


Maréchal des Logis en 1915, Croix de guerre avec étoile de bronze en juillet 1915, il cité à l'ordre du 67eRI, auquel le 1er escadron du 12e RCC a été associé, la 12e DI ne disposant pas initialement de cavalerie divisionnaire, dans l'opération du 12 Août 1917.

 

12eDI 1917

 


Croix de guerre avec 2 étoiles de bronze.

 

ESS citation 2

 


     Il est porté disparu le 31/03/1918 à Grivesnes (Somme). L'avis du ministère du 16/5/1918, précise officieusement qu'il est prisonnier.

 

12DI 19180330

 


L'enquête auprès de la Croix-Rouge le signale décédé au Lazaret de Valenciennes le 21/04/1918, son ESS indique qu'il y a été inhumé au cimetière des Héros. (Ehrenfriedhof dans les documents allemands.)

 

CICR Plantin

 

Il n'y a pas d'acte de décès dans les registres de Valenciennes, les Allemands ne communicant plus l'information. La transcription faite à Simiane le 7/12/1921 n'est pas disponible en ligne.

Le décret présidentiel du 4/10/1919 lui attribue la croix de guerre avec palme à titre posthume.

 

JORF 19191119


Son nom figure au monument aux morts de Simiane-la-Rotonde.


Tombe n° 276 :

 

Source: Externe
POIRRIER C.
Mort pour la France en 1914-1918

 

     On ne pouvait pas démarrer avec moins d'information. A ces nom et initiale ne correspondent que 3 soldats morts pour la France qui n'ont pas été faits prisonniers ni déclarés disparus et dont le lieu de décès est clairement exprimé. Même constatation parmi les prisonniers recensés par le site de la Croix-Rouge (45 avec ces références) dont seuls 3 sont décédés en captivité sans que rien n'indique que ce soit à Valenciennes ou environs. Si le nombre de réponses augmente avec la recherche sur la variante POIRIER C. (32 sur Mémoire des Hommes, voire plus avec un second prénom) aucun ne correspond au lieu d'inhumation. Les variantes POIRIEZ/POIRRIEZ/POURRIER n'apportent rien de plus.

 

  Pour le moment ce soldat est un inconnu avec pour seul élément de mémoire un nom de famille sans certitude.

 


Tombe n° 284 :

 

Source: Externe
POURCELLE Paul
15e Section Infirmiers Formation Sanitaire
Mort pour la france le 26-4-1918

 

POURCELLE Paul Isidore est né le 14/01/1888 à Lille de Théophile et CARDINAEL Léonie. Matricule 1427 classe 1908 à Lille, il fait son service dans les Sapeurs-Pompiers.

Rappelé le 2/8/1914 à la 1ère Section d'Infirmiers Militaires, puis à la 15e SIM ; il est porté disparu à Hangard(-en-Santerre) "lors de la prise de ce village par l'ennemi" d'après son ESS qui donne la date du 12 Août (1917), alors le combat débute le 12 avril 1918, qui s'accorde mieux avec la date de décès du 26 avril. Son décès ne sera notifié que le 10/10/1918.
Récit du Capitaine Delvert (source BNF) :

 

Delvert

 

     Ces douze journées du 13 au 25 Avril, au milieu des nappes de gaz asphyxiants, ont causé de lourdes pertes au régiment, le 165e RI : 29 officiers, 89 sous-officiers, 840 caporaux et soldats sont tués, blessés (181 hommes seront intoxiqués et devront être évacués) ou disparus dont le chef de bataillon Delache (cité ci-dessus) fait partie.

Paul POURCELLE apparait 3 fois dans les liste de décès du CICR, sans apporter plus de précision quant à sa capture ; cette version décrit cependant les causes du décès

 

11718
Soldat à la 15e Unité Sanitaire, né le 14.1.1888 résidant à Lille, - décédé le 26.4.1918
à la suite d'une amputation de la cuisse droite à l'hôpital de guerre de Valenciennes.
- Enterré dans le cimetière d'honneur de cette ville.

 

Il est déclaré Mort pour la France : sa fiche MDH confirme les circonstance du décès.

 

Son nom figure au monument aux morts d'Haubourdin (Nord).


Tombe n° 220 :

 

Source: Externe
PREVERT Alfred
Soldat 26e R.I.T
Mort pour la France le 24-8-1914

 


PREVERT Alfred Alexandre
est né à Courberie (Mayenne) le 01/10/1878 d'Etienne et RIOULT Victoire. Matricule 562 classe 1898 à Mayenne, il effectue son service au 102e RI. Rappelé au 26e Régiment d'Infanterie Territoriale à la mobilisation, il est tué le 24 Août 1914 à Crespin (Nord) et y est inhumé avant de l'être dans le carré militaire de Valenciennes.

 

Le 84e Division d'infanterie Territoriale (25, 26, 27 et 28emes RIT) ne pouvait espérer repousser la 1ère armée allemande arrivant par la Belgique -dont tous les plans français adoptés estimaient que la neutralité serait respectée- et qui repousse le petit Corps Expéditionnaire Britannique (en orange sur la carte ci-desous). Le désavantage est si net que douaniers et gendarmes feront également le coup de feu. L'état-civil de Crespin -première ville après la frontière- a dédié un registre particulier aux 51 morts (dont 45 du 26eRIT) de cette journée.

 

carto19140824
(extrait de la carte du jour sur le site carto14-18)

 

Historique du 26e RIT.

 Il est déclaré Mort pour la France : sa fiche MDH

 

Son nom figure sur la plaque d'église faisant office de monument aux morts de Courberie, maintenant Lassay-les-Châteaux.

 


 Tombe n°231 :

 

Source: Externe
QUESNE Casimir
Soldat du 26e RIT
Mort pour la France le 15-10-1914

 

QUESNE Casimir Joseph né à Courcité (Mayenne) le 28/09/1873 est l'ainé des 7 enfants d'Isidore et MAITRE Anne. Classe 1893 il fait son service en 1894 au 102e RI. Rappelé lors de la mobilisation au 26e Régiment d'Infanterie Territoriale, 3e bataillon, 9e Compagnie, il est déclaré Mort pour la France le 18 octobre 1914 à l'hôpital auxiliaire n°2a, sis au Collège de Jeunes filles, 8 Boulevard Watteau (actuel Collège Watteau) de Valenciennes (en territoire occupé depuis près de 2 mois). Son acte de décès (n°688) est disponible à l'état-civil de cette ville.

 

    Les recherches effectuées auprès du Comité International de la Croix-Rouge par son épouse et le curé de Courcité indiquent dans une première réponse du 17/12/1914 qu'il est porté disparu de sa compagnie le 9 octobre au combat de Mouchy les Aeillettes qui pourrait être Douchy les Ayettes, au sud d'Arras.

 

En réalité à cette date le 3e Bataillon recule en retardant l'ennemi qui tente de le déborder sur la route de Ransart à Monchy-aux-Bois, plus à l'ouest que Douchy, et à la gauche de laquelle se tient le 3e bataillon ; il y aura probablement été blessé, capturé et soigné à Valenciennes. La journée du 9/10 aura coûté 5 officiers et 637 hommes au régiment.

 

19141009
carte complète des positions sur carto14-18

 


Une autre réponse du CICR à la famille indique également la capture à Solesmes le 25/8 de Quesne Joseph du 26RIT, date à laquelle le régiment faisait effectivement face à la 1ère armée allemande (voir le parcours de PREVERT Alfred ci-dessus).

 

    Il faudra cependant attendre la parution de l'information dans l'une des listes de "soldats inhumés derrière le front" par la Gazette des Ardennes du 29 avril 1917 pour que le CICR communique la nouvelle aux demandeurs le 16 juin de la même année.

 

Son nom figure sur la plaque apposée dans le cimetière d'honneur (Ehrenfriedhof) où étaient enterrés les militaires (Allemands et Alliés)

 

plaque
Cliquer

Sa fiche sur le site Mémoire des Hommes

 

Son nom figure au monument aux morts de Courcité :

 

courcité

 

 Une demande a été déposée auprès du pôle des sépulture pour la rectification de la date de décès.

 


 Tombe n° 233 :

 

Source: Externe
RECOURT Eugène
Soldat 7e R.I.T.
Mort pour la France le 25/10/1914

 

RÉCOURT Eugène est né le 11/10/1879 à Eperlecques (Pas-de-Calais) d'Albéric et DELHELLE Marie. Classe 1899, il effectue son service au 127eRI. Rappelé au 7e Régiment d'Infanterie Territoriale (2e bataillon, 6e compagnie, 1re section) lors de la mobilisation, il décède le 25/10/1914 à l'Hôpital Auxiliaire n°2bis de Valenciennes.
Inhumé au cimetièe allemand (voir plaque ci-dessous) il sera transféré en 1923 dans l'actuel carré militaire.

Plaque cimetière allemand
Cliquer

     On n'a pas de détail sur sa capture ni sa blessure : le Journal de Marches et Opérations du 7eRIT, comme souvent dans les JMO de cette période, ne donne pas d'information précise. Seul l'Historique du régiment reconstitue les faits, alors que le celui-ci était affecté à la défense du camp retranché de Calais. Dès le recul des Allemand sur la Marne, il faut placer entre eux et la mer un "rideau de troupes pour donner l'illusion" que les forces françaises y sont déjà concentrées.

 

 Le 25 septembre 1914, un bataillon de marche avait été formé à Calais. Un premier détachement, comprenant la 1ère et la 2e compagnie, avec la première section de mitrailleuses, est dirigé avec des éléments du 5e territorial, sur Douai, sous le commandement du chef de bataillon Bricout, du 7e. Il prend part aux combats de septembre et d'octobre, devant Douai, à Hénin-Liétard et à Beaumont et est capturé presque en entier par un ennemi infiniment supérieur en nombre. Le 27 septembre 1914, les deux autres compagnies du bataillon de marche (6e et 7e) partent sur Tournai avec la deuxième section de mitrailleuses, sous le commandement du chef de bataillon Caron, du 5e territorial, et participent aux combats livrés au nord de Lille, notamment à Lesquin. Ces deux détachements ont été particulièrement éprouvés.

 C'est donc dans l'action au Nord de Lille que RÉCOURT Eugène aura été blessé et capturé.

     Comme toujours dans le cas de soldats décédés en territoire occupé, la famille tarde à recevoir des informations ; il y a 3 fiches au CICR : n'ayant plus de nouvelle depuis le 2 octobre 1914, Mme Récourt à Wisques questionne la Croix-Rouge.

L'une des réponses, dont on espère qu'elle a précédé la date de communication écrite, donne des précisions sur le lieu et sur le fait que le cercueil (n°18) a été déposé en fosse commune.

 

Réponse Récourt

 

La référence (+7152) correspond à l'une des multiples listes de soldats inhumés (Gräberliste),

 

DC 7152

 

Information qui est de la même époque que la parution dans la Gazette des Ardennes d'une liste de "Soldats Français inhumés derrière le front" le 29 avril 1917, mais qui n'est pas accessible aux Français du territoire non occupé.

 

Il a été déclaré Mort pour la France : (fiche MDH)

 

Son nom figure aux monuments aux morts de Wisques et d'Eperlecques

 


 Tombe n° 259 :

Source: Externe
RENAUD Joseph
Soldat 6e Tir.
Mort pour la France le 14-2-1919

RENAUD Joseph Marie Grégoire né le 14/03/1893 à Paulx (Loire-Inférieure) de Joseph et PEROYS Marie. Matricule 1482 classe 1913 au recrutement de Nantes. Incorporé au 1er Régiment de Zouaves à compter du 8/12/1913, il passe au 6e Régiment de Tirailleurs le 8 mai 1918.
Le régiment participe à la reconstruction après l'armistice, et c'est à Valenciennes qu'il décède le 14/02/1919, à 5h du matin selon l'acte dressé en mairie, de broncho-pneumonie contractée en service (grippe dite espagnole).
Il sera transféré le 13 novembre 1923 dans l'actuel carré militaire.

Son nom figure sur la plaque commémorative de l'église de Paulx, mais ne semble figurer sur aucun monument aux morts

Il avait obtenu la croix de guerre avec étoile de bronze les 16 juillet 1917 et 12 septembre 1918. Voir le blog familial.

 


Tombe n° 227 :

 

Source: Externe
RENAULT Joseph
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour le France le 24-8-1914

 RENAULT Joseph Michel Florentin René, né le 1/10/1876 à Larchamp (Mayenne) de Florentin et PORTAIS Marie, Matricule 877 classe 1896 a effectué son service au 103e RI puis au 2e Régiment d'Infanterie de Marine. Rappelé à la mobilisation il est affecté au 26e Régiment d'infanterie territoriale qui se trouve confronté à l'avance de la 1ère Armée allemande, alors que la défense du secteur était plus que légère le long de la frontière, la Belgique -neutre- ne devant pas être envahie selon les plans français. (voir carte ci- dessus, parcours du soldat PREVERT).

 

Sa fiche Mémoire des Hommes le signale décédé à Crespin le 24 Août 1914.
Il n'y a cependant pas d'acte à ce nom dans le registre spécial de Crespin pour ce jour où le 26eRIT y subit de lourdes pertes (44 morts), mais on y trouve celui-ci :

 

AD RENAULT Crespin
qui est sans conteste (malgré une inversion nom/prénoms due probablement à des documents abimés) celui de RENAULT Joseph. C'est d'ailleurs à ce même nom déformé que l'on trouve une fiche du CICR renvoyant vers une liste parue dans la Gazette des Ardennes N°206 du 11 juin 1916 qui relève les soldats inhumés originellement à Crespin. Il ne semble donc pas qu'une enquête ait été demandée durant la guerre : peut-être la famille a-t-elle été avertie rapidement par un camarade de combat.

 

Son nom figure au Monument aux Morts de Larchamp :

 

MaM_Larchamp

 


Tombe n° 238 :

 

 Tombe
RIBLIER Alcide
Soldat 233e RI
Mort pour la France 3-8-1918

 

RIBLIER Alcide Octave André, né le 21 août 1897 au Chènedouit, canton de Putanges, arrondissement d'Argentan, département de l'Orne, de Louis Auguste Isidore et DUFAY Maria Zoé. De la classe 1917, matricule 455 au recrutement d'Argentan, il est incorporé le 7 janvier 1916 au 5e RI, passe au 36e RI le 11 novembre 1916, puis au 233e RI, 23e Cie le 17 août 1917.
Il est tout d'abord porté disparu au combat de Corgy le 12 juin 1918 :

 

JMO p99 sur 167

 

Gorcy

 


      Déclaré prisonnier (depuis le 8 juin) en Allemagne sur les informations reçues de la mairie de Chènedouit qui avait entamé des recherches auprès du CICR, le comité, près avoir mentionné qu'il a écrit "par" Limbourg qu'il était malade le 17 juin, reçoit une nouvelle demande d'information de M. Pierre Riblier à Paris le 7/10/1918, pour apprendre ensuite qu'il est décédé le 3 août 1918 à Valenciennes.

 

  • A-t-il réellement été prisonnier au camp de Limburg, qui l'aurait renvoyé au Lazarett de Valenciennes et pourquoi ?? Son état signalétique et des Services indique qu'il est décédé dans ce camp .....
    Son nom figure bien sur les listes de décès de Limburg du 10 octobre, avec toutefois quelques inconnues, comme son lieu de capture :

    Riblier LimburgIl figure sur une liste de décès émise en Janvier 1919 :

    13045

    • RIBLIER Alcide, soldat au 233e RI, 2e Compagnie, né le 21/08/1897 au Chedenedouit, Orne. Agriculteur. Décédé le 03/08/1918 à l'hopital militaire de Valenciennes, suite à une blessure au poumon, enterré au cimetière d'honneur de Valenciennes, tombe 1597.  No de dossier 29365/W.
  • Son nom figure sur le monument aux morts de Chenedouit :

    MaMChenedouit

 


 

 

◄ De MOHAMED BEN M'AHMED
à PHAM VAN LONG

PIGUET Louis Hippolyte
PLANTIN Antoine Laurent
POIRRIER C.
POURCELLE Paul Isidore
PREVERT Alfred Alexandre
QUESNE Casimir Joseph
RÉCOURT Eugène
RENAUD Joseph Marie Grégoire
RENAULT Joseph Michel Florentin René
RIBLIER Alcide Octave André

De RIVIERE à SOHIER ►

 

27 juin 2018

09-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de RIVIERE à SOHIER

◄ De PIGUET à RIBLIER

RIVIERE Charles
RIVIERE Hippolyte
ROMMÉ Jean-Marie Ernest
ROSSET Jacques Joseph
ROYER Vital Eugène François
SAID BEY GUERBI
SAINT PAUL Georges Emile
SALES Elie Louis
SCHEBIAGUE Paul Gaston
SOHIER Victor Marie

De TAILLANT à ZENATI ►

 

Tombe n° : 228

Source: Externe
RIVIERE Charles
Soldat 7e R.I.T.
Mort pour la France 9-5-1918

RIVIERE Charles né le 03/12/1886 à La Chapelaude (Allier) de Blaise et DECHET Marie. Classe 1906 matricule 1203, il effectue son service militaire au 139e RI ; rappelé à l'activité le 9 juin 1915 il est affecté à la maison Courbaise à Maurs (extraction du tanin du bois de châtaignier), puis à la poudrerie de St Thomas. Affecté au 3e RI le 01/07/1917, puis au 7e RI le 13/03/1918, il est porté disparu au combat de Hangard le 24 avril 1918.

Hangard
Le JMO du régiment le 24 Avril est visible ici
L'Historique du 7eRI (qui cite le nom de Rivière) ici.

En réalité prisonnier, blessé et soigné à Le Quesnoy (Nord), il y décède  le 09/05/1918.

CICR Rivière
Soldat au 7e régiment d'infanterie, 131e division d'infanterie,
né le 06/12/1886 à la Chape-Claude, décédé le 09/05/1918
  suite à un éclat d'obus dans la cuisse droite
à l'hôpital de guerre bavarois de Le Quesnoy.
Enterré au cimetière municipal local.
(source CICR)

Son nom figure au monument aux morts de La Chapelaude.

MaM Chapelaude

 Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification du régiment.


Tombe n° 298 :

Source: Externe
RIVIERE Hippolyte
Soldat 21eRI
Mort pour la France 20-1-1915

 

RIVIERE Hippolyte né le 23/10/1881 à Valay (Haute-Saône) de Jean Baptiste et LAPRET Marie. Classe 1901 matricule 1013, il effectue son service au 109e RI. Rappelé au 21eRI à la mobilisation, parti le 6/9/1914 il est fait prisonnier le 4 ou 5/10/1914 à Ronchin (59) au sud de Lille, lors de l'encerclement de la ville par les troupes allemandes qui - cherchant à déborder nos troupes par l'Ouest - remontent vers la côte belge.

JMO 19141005


Blessé par balle, il est soigné à l'Hôpital Auxiliaire n°2 de Valenciennes que les allemands ont investi le 24 Août ; ambulance initialement française située au lycée de jeunes filles, boulevard Pater. Il y décède le 20 janvier 1915, et est inhumé au cimetière St Roch, carré militaire construit par l'occupant, tombe n°25. Les communications à travers le front étant inexistantes, la famille a tenté les démarches habituelles auprès de la Croix-Rouge. Il semble qu'il ait fallu attendre juillet 1917 pour que le décès leur soit communiqué alors que l'acte d'état-civil avait été dressé en mairie.

7152

Son nom figure au monument aux morts de Valay :

MaM Valay


Tombe n° 221 :

Source: Externe
ROMME Jean-Marie
Soldat au 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

 

ROMMÉ Jean-Marie Ernest né le 16/03/1878 à Averton (Mayenne) de Clément et BOUVIER Marie, classe 1898 matricule 386. Il effectue son service militaire au 102e RI. Rappelé au 26e Régiment territorial d'infanterie à la mobilisation, il est tué le 24 août 1914 à Crespin (Nord) et inhumé dans le cimetière municipal.
(Voir les détails de l'affrontement à Crespin dans le parcours ci-dessus du soldat PREVERT)


      L'acte de décès à l'état-civil de Crespin, ainsi que la fiche du CICR sont établis au nom de RAUMET Jean ou J. Marie. Il ne semble pas qu'il y ait eu de recherche menée par la famille, la seule fiche de la croix-rouge renvoie vers une liste parue dans la Gazette des Ardennes N°206 du 11 juin 1916 qui relève les soldats inhumés originellement à Crespin.

Son nom figure au monument aux morts d'Averton :

MAM Averton
Site : Pierres de Mémoire


  Tombe n°295 :

Source: Externe
ROSSET Jacques
Soldat 15e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

ROSSET Jacques Joseph, né le 14 juillet 1875 à Larchamp (Mayenne) de Louis François et FOUCHER Françoise. Classe 1895 matricule 1180, il effectue son service au 102e RI. Rappelé à l'activité  le 1er Août 1914, et parti le 12 avec le 26e Régiment d'Infanterie Territoriale, il est tué à Vieux-Condé, Rue Castiau,  le 24 août 1914 (acte de décès établi en mairie). Il y est probablement inhumé jusqu'àprès la guerre lorsqu'est créé le carré militaire de Valenciennes. (Voir les détails de l'affrontement à Crespin dans le parcours ci-dessus du soldat PREVERT).

La famille le pense disparu vers le 13-26 Août, peut-être à Dinant, c'est Louis Bailleul, vicaire de son domicile, Fougerolles du Plessis, qui demande des informations à la croix-rouge, et c'est finalement lui qui avertira du décès dont on sait pas comment il en a pris connaissance (peut-être par un compagnon d'arme). Il est cité au tableau d'honneur de l'Historique du 26e RIT.

Son nom figure au monument aux morts de Fougerolles du Plessis :

MaM Fougerolles

Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification du régiment.


 Tombe n°224 :

Source: Externe
ROYER Vital
Soldat 26e R.I.T
Mort pour la France le 15-7-1915

ROYER Vital Eugène François né le 21 août 1878 à St Georges le Gaultier (Sarthe) de Vital et TETU Henriette. Classe 1898 matricule 322, il effectue son service au 103e RI. Rappelé au 26e R.I.T. à la mobilisation, il est tué le 24 août 1914 à Crespin. (Voir les détails de l'affrontement à Crespin dans le parcours ci-dessus du soldat PREVERT).

Une enquête sera demandée auprès du CICR par la famille et l'Union des Femmes de France à Paris où il réside depuis 1902, qui pensent qu'il a disparu près de Bapaume le 26 août. Le comité répond d'abord qu'il a été blessé et porté disparu le 22 août dans la région de Condé-sur-l'Escaut. Ce n'est qu'avec la parution le 11/06/1916 des listes de soldats inhumés derrière le front allemand par la Gazette des Ardennes que la famille apprendra la nouvelle le 7/08/1916.
Inhumé initialement à Crespin, il sera après la guerre transferré dans le carré militaire de Valenciennes.

Son nom figure au Livre d'Or de Paris XIIIe :

Royer LO Paris13

Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification de la date de décès.


Tombe n°289 :

Source: Externe
SAID BEN GUERBI
Soldat 6e tir.
Mort pour la France le 18-12-1918

SAID BEY GUERBI né vers 1897 à Alger (Algérie) fils de Karbi et de feue Fatna, célibataire est décédé à l'Hospice de l'Hotel-Dieu le 18 décembre 1918 à 10h du matin. Aux maigres informations de son acte de décès dressé en mairie de Valenciennes, sa fiche de mémoire des Hommes n'ajoute rien qu'une confirmation sur le nom : SAID BEY GUERBI.

Le "6e tirailleurs" s'est vu confier -selon son historique- des tâches plus modestes que la poursuite de l'ennemi ou l'occupation de la Rhénanie : la mise à disposition des municipalités pour des travaux d'utilité publique dans les régions libérées qui manquent de tout.
Le 6e régiment "de marche" de Tirailleurs Algériens (ex 3e régiment mixte de zouaves depuis mai 1918) a été dirigé sur Valenciennes le 24 Janvier 1919, il y relève à partir du 27 le 165e RI parti pour la garde sur le Rhin. Les bataillons sont affectés essentiellement à la surveillance frontalière et au service de place.

Gare

 Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification du nom.


  Tombe n°300 :

Source: Externe
SAINT PAUL Georges
Caporal  42e R.I.C.
Mort pour la France le 1-7-1916

SAINT PAUL Georges Emile né le 28/04/1889 à St Michel (Aisne) de Apollinaire et HANNEVART Marie. Classe 1909 matricule 1298 à Valenciennes où ses parents sont installés.
Caporal au 42e régiment d'infanterie coloniale 20e compagnie, il est tué aux Loges, commune de Beuvraignes dans la Somme le 01/07/1916 à 12h30. Peu d'informations à son sujet, faute de Journal de Marches et Opérations de cette période, et d'Etat Signalétique et des Services disparu dans la tourmente de mai 1940 et très partiellement reconstitué.

En tant que Valenciennois, son nom figure au monument aux morts de Valenciennes et à l'entrée du cimetière St-Roch sur le monument aux morts de la paroisse St-Nicolas :

MaMStNic

 


Tombe n°290 :

Source: Externe
SALLES Elie
Sergent 7e R.I.
Mort pour la France le 29-5-1918

SALES Elie Louis né le 2 octobre 1890 à Cambayrac (Lot) d'Abel et LAVERGNE Françoise. Classe 1910 matricule 96 au recrutement d'Agen, incorporé en septembre 1911 au 7e Régiment d'Infanterie, passé sergent le 5/10/1913, il est rappelé au 7eRI le 1 Août 1914.

L'Etat Signalétique et des Services est très peu documenté sur son parcours entre son arrivée au corps le 3/8/1914, sa disparition le 24/04/1918, l'avis officieux (du ministre) le déclarant prisonnier en Allemagne le 3/5/1918 et celui de décès "dans un lazaret de guerre" le 29/05/1918 (en l'occurence celui de Valenciennes), mais garde heureusement les citations du sergent :

Citation1
A l'ordre du régiment, 18/07/1916

Citation2
A l'ordre de la division, 20/07/1916

Citation3
A l'ordre de la division, 02/08/1917

citation4
A l'ordre du régiment, 23/10/1917

On peut lire dans le Journal de Marche et opérations du 7eRI le déroulement de la journée du 24/04/1918 page 28/116.

Au journal officiel du 23 novembre 1920 parait une dernière citation : croix de guerre avec palmes.

 JORF 19201123

    Il n'y a pas moins de 6 fiches de recherche à son nom dans les dossiers du CICR. Il faut dire que l'occupant avait à partir d'avril 1918 beaucoup d'autres sujet d'inquiétude que le mécontentement de la croix-rouge à qui dans le cas présent on ne peut reprocher d'avoir enquêté, ainsi par exemple un prisonnier de Darmstadt, Georges CAJET témoigne : "Je l'ai quitté le 25 avril à Cayeux", c'est début août qu'apparait enfin son nom dans une liste de décès, c'est une dernière enquête à Valenciennes le 14/10/1918 qui permettra d'avertir la famille.

totenliste
Sergent au 7e régiment d'infanterie, 11e Compagnie,
décédé le 29.5.18 en raison d'une blessure à une côte (Rippe)
à l'hôpital militaire de Valenciennes
enterré au cimetière du lieu.

     La blessure était plus grave qu'une simple côte brisée, puisqu'un autre document indique lungenentzündung : pneumonie.

Son nom figure au monument aux morts de Cambayrac :

MaM Cambayrac

Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification de l'orthographe du nom.


Tombe n°241

Source: Externe
SCHIBIAGNE Paul
Brigadier au 105e R.I. ou  2e Chass. d'Afr.
Mort pour la France le 14-2-1919

SCHEBIAGUE Paul Gaston est né à Bordeaux (Gironde) le 16 janvier 1894 à 5h du matin de SCHEBIAGUE Jeanne. Engagé volontaire pour 3 ans au 5e Régiment (de cavalerie) des Chasseurs d'Afrique le 8/02/1913 à Libourne, classe 1912 puis 1913 matricule 510 au recrutement de Périgueux (Dordogne). Il passe au 2e RCA en octobre 1913, au 1er Régiment Léger à sa création début juin 1916 et repasse le 21 du même mois au 2e RCA. Nommé brigadier au 3e escadron en 1917. Cet escadron cantonnera à Saint-Amand les-Eaux en Janvier 1919. Il décède de blessures par éclats d'obus suivies de fièvre typhoïde à l'asile des Petites Soeurs des Pauvres, 22 (l'actuelle numérotation est 104) avenue Duchesnois à Valenciennes le 14 février 1919.

Il s'était marié à Bordeaux le 30/04/1918 avec DUVAL Marie Suzanne.

Son état signalétique et des Services énonce sa citation à l'ordre du régiment ; à la date du fait rapporté, le 3e escadron participe à la prise de Vervins (Aisne):

citations

 

Il n'y a pas de Journal de Marche et Opérations du 2e RCA, mais l'Historique est disponible sur Gallica.

Il semble que son nom ne figure sur aucun monument aux morts.

Une demande de rectification des informations (nom, régiment, recrutement) a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes et du Pôle des sépultures de guerre.

 


 Tombe n° 230

Source: Externe
SOHIER Victor
soldat 412e R.I.
Mort pour la France 21/08/1918

SOHIER Victor Marie né le 5 avril 1884 à Loudéac (Côtes du Nord) de Louis Marie et LALLICAN Jeanne Marie. Classe 1904 matricule 1326 au recrutement de St-Brieuc, il effectue son service militaire au 71e RI.
Rappelé à l'activité lors de la mobilisation au 247e RI, il passe au 412e RI le 16/9/1917. Lors de la 3e bataille de Picardie, il est blessé à la cuisse droite par éclats d'obus et capturé le 19 Août 1918. Probablement se trouve-t-il au sud de Lassigny, non loin de l'Ecouvillon.

19180819

Il décède le 21/08/1918 à l'hôpital de campagne allemand de Le Quesnoy (Nord) où il a été transféré; il n'y a de ce fait pas d'acte de décès en mairie. Inhumé au cimetière local, il est déplacé à Valenciennes lors de la création du carré militaire du cimetière St-Roch.
Il avait épousé VIET Anne Marie Françoise à Loudéac le 11/10/1910.

Son nom figure sur la liste des disparus du Journal de marches et opérations 412e RI qui pour cette seule journée du 19 Août perdra 51 tués, 174 blessés et 45 disparus.

Disparu

Les registres de la Croix-Rouge énoncent les conditions de son décès :

CICR
Sohier Victor, soldat au 412e régiment d'infanterie,
décédé le 21 août 1918 des suites d'une blessure
par éclat d'obus à la cuisse droite,
à l'hôpital de campagne de Le Quesnoy.
Enterré au cimetière militaire du dit, tombe 217.

Les registres matricules d'origine de St-Brieuc, probablement détruits par fait de guerre, ont été remplacés par des fiches nominatives de contrôles reconstituées ; celle de Victor Marie Sohier garde par chance la trace de sa citation à l'ordre du 247e RI :

citation

Son nom figure au monument aux morts de Loudéac,

MaM Loudéac


mais également à la Nécropole Nationale de Noyon, où il aurait une tombe, carré G n°38 - source: Sépultures de Guerre.
Une demande de rectification de la date de naissance a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes 
Une demande de vérification a été déposée auprès du site "Sépultures de Guerre".
J'ai créé une fiche complète sur le site MémorialGenWeb, en signalant le doublon des tombes, et en ai fait le signalement en mairie de Loudéac.


 

 

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RIVIERE Charles
RIVIERE Hippolyte
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ROSSET Jacques Joseph
ROYER Vital Eugène François
SAID BEY GUERBI
SAINT PAUL Georges Emile
SALES Elie Louis
SCHEBIAGUE Paul Gaston
SOHIER Victor Marie

De TAILLANT à ZENATI ►

 

 

27 juin 2018

10-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de TAILLAUD à ZENATI

◄ De RIVIERE à SOHIER

TAILLANT Joseph Jean
TISON Gilbert
VU-GIAN
ZENATI Mohammed ould Abdelkader
HAMIDI "dit HAMICI" Mohamed
ALI BEN EL HADJI BEN AOUDA

De ABRAHAM à BERNARD ►

 

 Tombe n°253

Source: Externe
TAILLAUD
Mort pour la France en 1914-1918

     Difficile de démarrer avec moins d'information ! D'autant que la première recherche n'a révélé aucun TAILLAUD sur Mémoire des Hommes. Il aura fallu croiser de nombreuses sources, notamment les archives de la Croix-Rouge, dont le classement des fiches confond généralement les AN avec les AU (probablement une question d'écriture manuscrite). L'hypothèse la plus probable à ce jour est celle-ci :

TAILLANT Joseph Jean né le 29 juillet 1881 à St Féliu d'Avall (Pyrénées-Orientales) de Jean et CANALS Hortense. Si l'on n'a nulle part encore la preuve de son inhumation à Valenciennes, - la constitution du carré militaire n'étant pas établie, d'autres venant par exemple de le Quesnoy - son Etat Signalétique et des Services signale qu'il a été blessé au combat de Chauny (Aisne) le 6 avril 1918 et présumé prisonnier, ce que reprend sa implicitement sa fiche MdH en ajoutant qu'il est décédé le 29 septembre 1918 à Bruay-sur-l'Escaut (Nord), à 5km de Valenciennes, après donc 6 mois et demi de soins dans un hôpital de guerre allemand. Le livre d'or de St Féliu d'Avall reprend les dates et lieux de décès.

Il existe 2 fiches aux archives du CICR, confirmant la date de disparition ("au recul de Soucy") et la ville du demandeur.

De la classe 1901, matricule 515 à Perpignan, il effectue son service au 122e RI. Après 2 périodes d'exercices au 53e RI en 1909 et 1910, il est mobilisé en août 1914, et passe au 363e RI le 9/9/1917. La copie intégrale de l'acte de jugement du 8/7/1922 valant acte de décès est en attente.

Son nom figure au Monument aux Morts de St Féliu d'Avall, lequel est entouré de 6 plaques de noms de soldats restitués aux familles.

Deux demandes de rectification conjointe des informations (nom, régiment, recrutement) ont été déposées auprès du Pôle des sépultures de guerre et du site Sépultures de Guerre.


  Tombe n° 297 :

Source: Externe
TISON Gilbert
Soldat 294e R.I.
Mort pour la France le 23.3.1917

TISON Gilbert né à Trévol (Allier) le 8/07/1881 de Pierre et GOT Catherine. Classe 1901, matricule 2530 au recrutement de Montluçon, il effectue son service au 96e RI. Rappelé à la mobilisation au 121e RI, il passe au 294e RI 8e compagnie le 15 juin 1916. Porté disparu dans la nuit du 29 au 30 septembre 1916 devant Morval, en réalité prisonnier. Deux fiches trouvées au CICR donnent un peu d'éclairage par les pages de registres auxquels elles renvoient :

CICR01
     La date du 13-9-1916 se rapporte à d'autres prisonniers, même si elle lui est attribuée,mais il est déclaré capturé dans la Somme le 27/9 sur ce document du 18 octobre 1916, même si la capture à Morval n'a pu se faire que le 29/9 où le régiment compte 8 tués, 21 blessés et 8 disparus : lire page 6 du JMO.

CICR02
Ce second document, liste de prisonniers dirigés vers camp de Limburg an der Lahn, postérieur à son décès qui ne semble pas encore connu, complète les informations :

TISON Gilbert, Soldat, 294e RI, 8e Cie, fait prisonnier à Morval le 29/03/1916, venant de l'atelier de travail (Arbeitsstätte) de Dury (Pas de Calais, 30km au Nord de Morval),
né le 8/7/1881 à Moulins ; personne à contacter : Mme Henriette née Le(y)marie à Vincennes près de Paris (qu'il avait épousé à Paris-18e le 11/02/1915)


     Il est très improbable qu'il ait rejoint le camp de Limburg. Il décède à l'hopital militaire bavarois de Valenciennes (Ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République) le 23/03/1917 où il est inhumé au cimetière militaire (avis du 21/12/1917).
     L'acte de décès est dressé en mairie de Valenciennes - disponible aux archives départementales (cote 3E 5783, vue 88) - ce qui ne nécessitait pas un jugement, pourtant rendu le 28/10/1921 et transcrit le 29/12/1921 à Paris 18e (acte 1123, cote 18D 298bis).
Il sera déplacé vers le carré militaire français lors de la constitution de celui-ci après la guerre.

Si son nom figure dans le livre d'or de Paris-18e, il ne semble pas figurer sur un monument aux morts.


Tombe n° 262 :

Source: Externe
VU-GIAN
Travailleur colonial
Mort Pour la France le 2-7-1919

Comme souvent dans le cas de soldats coloniaux, ou de travailleurs, il n'y a pas beaucoup d'information. L'acte de décès dressé en mairie de Valenciennes nous apprend que :
"VU-GIAN travailleur colonial indochinois, groupe 18, matricule 92, en subsistance au 5e régiment du Génie*, 19e compagnie, matricule de recrutement 227, né en 1895 à Tra-Ly (Tonkin) est décédé  l'hôpital général le 2/07/1919 à 1h du soir".
*ce régiment recueille un soldat isolé dont le corps est éloigné, le nourrit et lui donne sa solde.
Les compagnies du 5e RG, régiment de sapeurs du chemin de fer, sont chargées de rétablir les communications dans les régions libérées.

5RGExtrait de l'historique du 5eRG (source Gallica)

Le lieu de naissance est imprécis, il y a bien dans l'actuel Vietnam la rivière Trà Lý, qui traverse la ville de Thái Bình et sa province ce que la fiche Mémoire des Hommes semble tenir pour acquis dans son en-tête, mais rien n'exclut que le nom soit issu d'une autre province.

 Une demande de rectification de la date de décès a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes, ainsi que le signalement de 2 fiches identiques au même nom.


Tombe n° 215 :

Source: Externe
ZENATI Mohamed
Soldat 6e Tirailleurs
Mort pour la France le 21-02-1919

ZENATI Mohammed ould Abdelkader "du 6e RT, Matricule 11859 entré au service (engagé volontaire) le 27/03/1915 à Tunis, fils d'Abdelkader ben Ali et de feue Hachemi Yamina, présumé né en 1891 à Sidi Daho, canton de Mascara département d'Oran. Décédé le 21/02/1919 à l'hôpital général de Valenciennes" (acte de décès à Valenciennes).
Sa fiche MDH précise "mort par accident", le qualifie "non mort pour la France" situe son enrôlement au 27 mai et qu'il était caporal. La base sépulture de guerre le présente comme "Mort pour la France".

Son cas est à rapprocher de deux autres :

Tombe n° 216 :

Source: Externe
HAMIDI Mohamed
Soldat 6e Tirailleurs
Mort pour la France le 21-02-1919

HAMIDI "dit HAMICI" Mohamed du 6e RT, Matricule 9888 classe 1917 subdivision d'Alger, fils de Kaci ben Saïd et de Djaoub Tekfabt Boudjema, né le 15/12/1897 à Douar Akfadou, (Haut Sebaou) décédé à l'hopital général de Valenciennes le 21/02/1919" (acte de décès à Valenciennes).
Sa fiche MDH précise "par accident (asphyxie par immersion)", qu'il était caporal, indique au crayon qu'il venait du 2e Tirailleurs et le qualifie "non mort pour la France". La base sépulture de guerre le présente comme "Mort pour la France".

Tombe n° 288 :

Source: Externe
ALI BEN EL AOUDA
6e Tir.
Mort pour la France le 22-02-1919

"ALI BEN EL HADJI BEN AOUDA Tirailleur de 2e classe au 6e Régiment, matricule 13125, décédé à l'hôpital général de Valenciennes le 22/02/1919." (acte de décès à Valenciennes).
Sa fiche MDH au nom de Ali ben Hadj précise "décédé suite des blessures de guerre", né ca. 1896 à Géryville département d'Oran, y engagé volontaire le 08/02/1916. "Mort pour la France".

 

Il serait étonnant que les morts de ces trois soldats ne soit pas liées, d'autant que le registre de décès contient ceux de 3 soldats allemands prisonniers de guerre décédés également à l'hôpital général :

  • PFEILER Willi du 66e RI 7e Compagnie, né à Thalheim le 30/11/1895, décédé le 21/02/1919 (tombe non trouvée sur volksbund.de)
  • GEIGER Rudolf du 1er régiment bavarois 6e compagnie, né à Tirschenreuth (Bavière) le 2/11/1887, capturé dans la Meuse en mars 1917, décédé le 22/02/1919. Repose au cimetière militaire de Frasnoy, Carré 3 tombe 161.
  • FISCHER Otto du 126e RI né à Calw (Bade-Württemberg) le 13/03/1897, capturé le 16/12/1916 dans la région de Verdun, décédé le le 23/02/1919. Repose au cimetière militaire de Frasnoy, Carré 3 tombe 160.

Le 6e régiment "de marche" de Tirailleurs Algériens (ex 3e régiment mixte de zouaves depuis mai 1918) a été dirigé sur Valenciennes le 24 Janvier 1919, il y relève à partir du 27 le 165e RI parti pour la garde sur le Rhin. Les bataillons sont affectés essentiellement à la surveillance frontalière et au service de place.

Il est fort possible qu'il s'agisse là d'un accident survenu lors de ces travaux d'utilité publiques qu'effectuait le 6e Régiment de Tirailleurs, peut-être la reconstruction d'un pont (voir le décès de Said Ben Guerbi), aidés de prisonniers de guerre. Je n'ai trouvé jusqu'ici aucun document à ce sujet.

La réponse à ma demande de rectification déposée auprès du site MDH concernant les 2 mentions "non mort pour la France" de Zenati et Hamidi m'est parvenue : la décision ne peut venir que du BAVCC de Caen.
Une demande de rectification du grade (caporal) a été déposée auprès du pôle de sépultures pour Zenati et Hamidi.


 

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