Déportée à Valenciennes
Au moins une fois (et probablement pas la seule), Valenciennes a été lieu de déportation : s'il est vrai que ses habitants ont été largement déportés vers l'est (et jusqu'en Lithuanie), c'est une habitante de Cirey-sur-Vezouze (Meurthe-et-Moselle) que l'occupant envoie à Valenciennes :
MAZERAND Marthe Marie Anicette, née THIEBAUT le 17 avril 1851 à Sorcy (Meuse). Elle épouse à Nancy le 26 Août 1873 Jean Baptiste MAZERAND, alors négociant. Nommé administrateur de Cirey en Novembre 1914, il décédera à Strasbourg le 15 janvier 1917 (et non 1916 comme sur l'extrait du Journal Officiel ci-dessous).
Son épouse ne reste pas inactive, et -comme son mari - elle figure au JO dans la rubrique " Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de" du 14 juillet 1919.
On dispose de guère plus d'information hormis la presse de l'époque, qui ajoute des détails hélas invérifiables :
Bulletin des Réfugiés de Meurthe et Moselle du 20/03/1918
Bulletin des Réfugiés de Meurthe et Moselle du 25/12/1918
(On remarquera l'affreuse prison de Valenciennes)
Elle obtient en 1920 la médaille de vermeil des victimes de l'invasion, et est également titulaire de la médaille d'or de la Reconnaissance française.
et sera fait Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 14 Février 1921).
Elle décède à Menton le 22 mars 1938.
On trouve dans les fiches de la Croix-Rouge deux demandes de renseignements (restées apparemment sans réponse) à propos du couple depuis sa famille en zone libre.
C'est également le cas de
COTTEREAU Mathilde (Mme Veuve, née Guilbert). À Douai (Nord) | Argent | Pour avoir donné asile à trois soldats français a été emprisonnée par les Allemands à Douai et Valenciennes où elle à subi pendant 13 mois 1917-1918 toutes les rigueurs du régime cellulaire. Pendant sa détention tout ce qu'elle possédait chez elle a disparu. |
qui a reçu la médaille de la reconnaissance française (JO du 11/03/1923).