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Les civils du Valenciennois dans la Grande Guerre 1914-1918
8 février 2015

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de.... (II)

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191704

  Les listes contiennent de nombreux noms issus de départements occupés (02, 08, 54, 55, 59, 60, 62, 80, 88). Je n'ai transcrit ici que les citations relatives au département du Nord, même si elles m'éloignent du valenciennois, mettant en évidence  :

  •  les préjudices : boucliers humains, déportés, emprisonnés, fusillés, assassinés, otages, morts en captivité - dont Milejgany,...
  • les services : faux papiers, asile et cache de soldats, réseaux d'évasion, refus de dénoncer, espionnage - dont pigeons parachutés,...
  • encadrant ceux que j'ai traités ailleurs (lien sur le nom), ou de l'arrondissement de Valenciennes.

On trouvera une liste complète des JO concernés en bas de page

 

1915/11/28 (A47,N323).  p.8643

     L'abbé LEMIRE, député, maire d'Hazebrouck (Nord) : nommé maire de la ville d'Hazebrouck à la veille des hostilités, avec un conseil municipal tout nouvellement élu, a assuré d'une façon remarquable et avec un dévouement de tous les instants le fonctionnement des services municipaux et particulièrement ceux inhérents à l'état de guerre. (Comité central d'assistance. — Vestiaire de guerre. — Caisse de chômage. — Dispensaire pour malades et blessés.) Toujours à son poste ; par ses actes, ses appels à la population, a maintenu la confiance et le sang-froid autour de lui au moment les plus critiqués de l'invasion et empêché l'exode des habitants. A pris toutes les mesures d'assistance utiles à l'égard des milliers de réfugiés venant des régions envahies du Nord et de la Belgique, dont il a ainsi assuré les besoins matériels immédiats.

 

 1918/10/24 (A50,N290).   p.9220

     M. Basly, député du Pas-de-Calais, maire de Lens (Pas-de-Calais) : depuis le début des hostilités, a assuré d'une façon remarquable, et avec un dévouement de tous les instants le fonctionnement des services municipaux. Par ses appels à la population, a maintenu la confiance dans les moments les plus critiques. Au cours de l'occupation de Lens, sa ferme attitude en a imposé à l'ennemi, et l'exemple de son énergie a contribué à conserver le calme dans la population et à raffermir les courages. Pris comme otage, fut emmené en captivité en Allemagne.

NB : Émile Basly, né le 29 mars 1854 à Valenciennes et décédé le 11 février 1928 à Lens.

 


 

1919/07/14 (A51,N189).   p.7301  départements : 02,08,54,55,59 ,60,62,80,88

 

M. Rooses (Benjamin), conseiller municipal et conseiller d'arrondissement à Hazebrouck (Nord) : délégué dans les fonctions d'adjoint depuis le début des hostilités est resté à son poste jusqu'au jour de l'évacuation par ordre de la ville, apportant le concours le plus entier et donnant, au cours de violents bombardements par obus et par avions, l'exemple du courage et du sang-froid. A fait preuve, dans l'accomplissement de ses fonctions du plus grand dévouement et est rentré le premier à Hazebrouck, au moment du recul de l'ennemi pour y réinstaller les services municipaux.

M. Caloin (Auguste-Joseph-Désiré), constructeur-mécanicien ; Mme Caloin, née Malagié (Elvire); Mlle Caloin (Alice), sans profession, à Lille (Nord) : Du 13 octobre 1914 au 17 octobre 1918, ont donné asile à deux sous-officiers français, au mépris du danger d'être sévèrement punis par les Allemands. Ont pourvu pendant quatre années aux besoins de ces militaires. Attitude extrêmement courageuse.

M. Bombeke (Emile) fils, chez ses parents, 51, rue Bourguignon à Lille (Nord) : âgé de seize ans, il fut enlevé de force de chez ses parents par les Allemands. Incorporé, en décembre 1916 au moment le plus rigoureux de l'hiver, dans un bataillon d'ouvriers civils, seul, il refusa de travailler même sous la menace du revolver d'un sous-officier a qui il répondit qu'il préférait mourir que de travailler contre son pays. Incarcéré, pour ce motif, dans une cave pendant vingt-cinq jours et n'ayant pour dormir que la terre humide sans couverture, il subit pendant ce laps de temps les plus mauvais traitements. Laissé plusieurs fois sans manger, ni boire, pendant vingt-quatre heures, jeté dans une petite cabane à porc, il dut rester assis dans le fumier trois jours et deux nuits accroupi, la tète dans les genoux.
Enfin la cave où il se trouvait avant été intentionnellement inondée, on l'obligea d'y séjourner toute une nuit, l'eau lui venant au-dessus des chevilles ; voulant se réfugier dans l'escalier, il en fut chassé à coups à de crosse de fusil.

M. Greau (Eusèbe), directeur de la Banque de France à Lille (Nord) : modèle de dévouement. Dès l'arrivée des Allemands à Lille, s'empresse de murer le portefeuille et soustrait ainsi au vol des ennemis 59 millions. Brutalisé et maltraité à de nombreuses reprises, fut emmené comme otage en captivité en Pologne russe. A contribué à Lille par son énergique attitude au maintien du moral des habitants.

M. Deconninck, lieutenant d'infanterie à Lille; M. Maertens, voyageur de commerce à Lille ; M. Verhulst, ouvrier à Lille (Nord) : ont secouru des soldats français restés à Lille après le bombardement de cette ville et leur ont fourni des secours et les moyens de partir pour la Hollande. Traduits devant le conseil de guerre allemand, le 17 septembre 1915, et condamnés à mort, furent fusillés, le 22 du même mois, dans la cour de la citadelle. Moururent bravement, les mains libres, les yeux non bandés, en criant : « Vive la France ! Vive la République! »

M. Féron, gardien à la maison centrale de Loos; M. Thirion, surveillant à la colonie de Saint-Bernard (Nord) : enlevés par l'occupant, en février 1918, contraints par les menaces et les violences d'accomplir des travaux d'ordre militaire, se sont évadés du camp où ils étaient retenus et ont tenté de passer dans les lignes anglaises. Grièvement blessés par des grenades allemandes, alors qu'ils franchissaient les fils de fer barbelés, et arrêtés, ces fonctionnaires comparurent devant une cour martiale. Condamnés à mort, le 19 février 1918, et fusillés le même jour, malgré leurs blessures, ont fait preuve avant de mourir d'une grande fermeté d'âme et de courage.

M. Trulin (Léon), dix-sept ans, étudiant belge, demeurant à Lille (Nord) : courageux et plein de sang-froid, Léon Trulin traversa à plusieurs reprises les lignes allemandes portant au commandant allié les renseignements les plus précieux. Arrêté et traduit devant un conseil de guerre sous l'inculpation de trahison par l'espionnage, a été condamné à mort et fusillé dans la cour de la citadelle de Lille, le 8 novembre 1915, montrant le plus bel exemple du plus pur patriotisme.

M. Inghels (Albert), député du Nord (Nord) s'est signalé particulièrement à l'attention de ses concitoyens par sa vaillante résistance aux ordres allemands. A énergiquement protesté contre les enlèvements des hommes et des femmes et la contrainte au travail. Malgré sa situation, a été sans cesse en butte aux vexations et brimades d'un ennemi brutal. Le 27 avril 1916, condamné à quarante-deux jours de prison pour ne pas s'être muni d'une carte d'identité, a été arrêté de nouveau le 8 décembre de la même année, condamné à trois ans de prison et transporté en Allemagne pour son attitude hostile à l'égard de l'ennemi.

M. Gimat, conseiller de préfecture du Nord (Nord) : a fait preuve depuis le début des hostilités d'un inlassable dévouement dans l'exercice de ses fonctions que rendait délicates la présence de l'ennemi. A plusieurs reprises menacé et brutalisé par les Allemands, il refusa lors de l'inscription des mobilisables de répondre à cet ordre et fut condamné. Pris comme otage et incarcéré pendant six mois au camp de représailles d'Holzminden, il supporta avec fermeté les plus dures épreuves de la captivité. A contribué dans la plus large mesure à maintenir le moral de la population donnant constamment l'exemple du plus fier patriotisme.

M. Rémy, adjoint au maire de Lille (Nord) : a été, pendant toute la durée de l'occupation allemande, un modèle de dévouement, contribuant dans une large part à maintenir le moral de la population, par une ferme et digne attitude patriotique. Au moment de l'enlèvement par les autorités allemandes des tableaux et œuvres d'art du musée de Lille, a énergiquement protesté contre cette mesure et contre tous les actes de vandalisme de l'ennemi. A été arrêté pour ce motif et interné en Allemagne pendant deux mois.

M. le docteur Hamel, inspecteur départemental de l'assistance publique, à Lille (Nord) : maintes fois contraint de déclarer à l'autorité allemande le retour clandestin à l'hospice dépositaire des enfants assistés évadés des camps de travail, a refusé avec la plus grande énergie de répondre aux ordres de l'ennemi. Condamné, le 22 octobre 1917, à trois jours de prison pour avoir hébergé un pupille de l'assistance publique qui avait abandonné le travail. Transféré en territoire belge, le 6 mars 1918, en raison de sa courageuse résistance.

M. Cuchet-Cheruzel, sous-inspecteur de l'assistance publique du Nord. Lille (Nord) : pendant la détention de son collègue, a été chargé d'assurer la direction du service des enfants assistés. Ayant empêché un pupille convoqué au travail de quitter l'établissement dépositaire, fut condamné, pour ce fait à quatre semaines de prison. Attitude élogieuse durant toute l'occupation.

M. Eynard, sous-inspecteur de l'assistance publique du Nord à Lille (Nord) : chargé de le direction du service des enfants assistés après le transfèrement en Belgique de son inspecteur a, suivant les ordres du préfet du Nord par intérim, retenu à l'établissement dépositaire les pupilles que les autorités allemandes voulaient forcer à  travailler. Condamné pour ce motif, en mai 1918, à un mois de prison, s'est durant l'occupation, signalé par son attitude très ferme vis-à-vis de l'ennemi, contribuant ainsi à maintenir le moral de la population.

M. Desurmont, industriel, ayant fait fonctions de maire de Seclin (Nord) : a fait preuve malgré son grand âge d'une activité et d'un dévouement remarquables en ce qui a trait au ravitaillement des communes du canton de Seclin dont il est président du comité régional. Emprisonné à trois reprises, il ne s'est jamais soumis aux exigences des Allemands qui firent sauter son château en guise de représailles.  A contribué grandement au maintien du moral des populations.

M. Telliez, maire de Croix, (arrondissement de Lille), (Nord) : a toujours montré une attitude très énergique vis-à-vis. de l'occupant. Arrêté le 19 juin 1915 et déporté sans jugement le 3 juillet suivant, à Gustrow (Allemagne) pour refus de dénoncer ceux qui avaient mis entrave à la confection des sacs à sable pour les tranchées. Est resté en captivité jusqu'à la conclusion de l'armistïce.

M. Thérin (Henri), à Roubaix : pendant toute la durée de l'occupation allemande s'est occupé, avec un zèle précieux de toutes les questions délicates du ravitaillement de la population ; opposant à toutes les vexations de l'ennemi une attitude digne et pleine de sang-froid. M. Thérin a joué un rôle excessivement important. A plusieurs reprises, malmené et emprisonné par l'ennemi, M. Thérin a rempli pendant trois ans et demi en en des heures difficiles, pendant la détention de M. Lebas, les fonctions de maire de Roubaix et a contribué à maintenir le moral de la population.

M. Watremez, adjoint au maire de Roubaix (Nord) : s'est occupé activement, pendant toute la durée de l'occupation allemande du ravitaillement en charbon des villes de Roubaix, Tourcoing, prêtant, en toutes circonstances et en des heures difficiles, le concours le plus précieux. Opposa à toutes les meures vexatoires de l'ennemi une attitude de résistance qui lui valut d'être emprisonné à plusieurs reprises.

M. Willot, pharmacien ;
Mme Willot et Mlle Nollet à Roubaix (Nord);
Ont édité et répandu clandestinement dans la région de Lille, Roubaix et Tourcoing un journal donnant des nouvelles de la France libre, contribuant ainsi de la manière la plus efficace à maintenir le moral des populations. Dénoncés à l'autorité allemande ont été condamnées, le 20 avril 1917, à de sévères peines de prison.

M. Lecomte, directeur de l'octroi de Roubaix (Nord) : malgré son état de santé, s'est occupé, avec un dévouement sans bornes du ravitaillement de la ville de Roubaix. Son attitude énergique et extrêmement digne à l'égard de l'ennemi a beaucoup contribué à maintenir le moral de la population. A été déporté comme otage au camp de Gustrow.

M. Lenfant, commissaire de police à Tourcoing (Nord) : a constamment fait preuve, pendant toute la durée de l'occupation allemande du plus pur patriotisme aidant à maintenir le moral de la population par son énergique attitude à l'égard de l'ennemi. Inculpé d'espionnage par les Allemands, incarcéré à la prison de Loos, puis à Bruxelles de mai 1918 à la signature de l'armistice.

M. Leriche, conseiller général, maire de Ribécourt (Nord) : protesta avec véhémence contre tous les abus de l'autorité allemande, contribuant par son attitude énergique et courageuse à maintenir le moral des populations. A plusieurs reprises eut à subir les sévices de l'ennemi, fut emprisonné et finalement évacué de son canton.

M. Plet, maire de Caudry, conseiller général Nord (Nord): administrateur habile et énergique, M. Plet n'a cessé d'opposer la plus vive résistance aux exigences de l'ennemi. A été révoqué et enlevé de Caudry en 1916, après avoir été emprisonné par les Allemands à plusieurs reprises.

M. Dislaire, maire de Rieux (Nord) : modèle de dévouement, a aidé et favorisé l'évasion de soldats français qui purent, grâce à lui, regagner nos lignes. Fut condamné par l'ennemi à cinq ans de travaux forcés et ne fut gracié qu'à l'armistice.

 

M. Boudailliez, adjoint au maire de Rieux (Nord) :  a rempli avec dévouement les fonctions de maire jusqu'en 1917, après l'envoi en captivité de M.Dislaire. Des pigeons voyageurs ayant été trouvés dans sa commune, M. Boudailliez fut condamné à plusieurs années de travaux forcés et emmené en Allemagne. N'est rentré en France qu'après l'armistice.

M. Gautier, adjoint au maire de Lesdain (Nord) : à la tête de l'administration communale depuis le début de la guerre, M. Gautier s'est acquitté de ses fonctions avec tact et dévouement. A été envoyé dans une colonne de travailleurs civils pour avoir opposé une résistance énergique aux exigences des autorités allemandes.

M. Dessaint, inspecteur primaire à Cambrai (Nord) : a toujours fait preuve pendant toute la durée de l'occupation du plus grand dévouement. Fut condamné à plusieurs reprises à des peines d'emprisonnement. A contribué par son énergique attitude vis-à-vis de l'occupant à maintenir le moral des populations.

M. Lestoile, administrateur du bureau de bienfaisance de Cambrai (Nord) : à la suite de la mise en captivité de la directrice de l'hôpital civil de Cambrai n'a pas hésité, malgré son mauvais état santé à prendre la direction des services hospitaliers de cette ville. D'un dévouement inlassable, s'est particulièrement distingué pendant l'invasion par sa fermeté e et ses hautes qualités administratives. S'est épuisé par le surmenage qui lui fut imposé au cours de la guerre et mourut à l'hôpital civil dont il n'avait pas voulu un seul instant abandonner la direction

M. Deskrewer, archiprêtre de la cathédrale de Cambrai (Nord) : s'est particulièrement distingué pendant toute la durée des hostilités par sa vive résistance aux exigences de l'ennemi. A été enlevé comme otage, le 1er novembre 1916. A été emmené en  Allemagne dans un camp de prisonniers, n'est rentré à Cambrai qu'en avril 1917.

Melle L'Hotelier, directrice de l'hospice civil (Nord) : a la tête des importants services hospitaliers de Cambrai, depuis dix ans, Melle L'Hotelier s'est particulièrement signalée pendant l'invasion par son dévouement et son énergie. pour avoir soigné, nourri et caché des soldats français dans les établissements qu'elle dirige, a été condamnée par l'ennemi à dix ans de détention et emprisonnée pendant trois ans

M. Chambeau, juge d'instruction à Douai (Nord) : a résisté comme magistrat aux injonctions de l'autorité allemande dans l'exercice de ses fonction ; a été pour ce motif révoqué par l'ennemi. A été tué par l'explosion d'un projectile.

M. Hayez-Galand (Alphonse), conseiller municipal de Douai, président de la commission des secours de chômage de Douai (Nord) : malgré son mauvais état de santé, a prodigué ses services à ses concitoyens, exerçant ses fonctions jusqu'à l'épuisement de ses forces. Mort des suites de l'évacuation.

M. Delzenne (Phéophile), conseiller municipal de Coutiches (Nord) : a rempli avec une grande exactitude les fonctions de receveur municipal , s'est efforcé, avec le zèle le plus louable, de venir en aide  aux malheureux. A fait preuve d'énergie et d'un dévouement inlassable pour défendre les intérêts de la population contre les brimades et les persécutions de l'autorité allemande. A été plusieurs fois condamné à la prison pour résistance aux ordres injustes de l'ennemi.

M. Quesnay, directeur intérimaire de l'école d'agriculture de Wagnonville : a continué à exercer ses fonctions avec beaucoup d'énergie et de ténacité, malgré les menaces et les vexations sans nombre de l'autorité allemande. A été plusieurs fois condamné a la prison, sans pouvoir présenter sa défense; expulsé enfin brutalement de l'école avec résidence forcé à Douai. A contribué par son énergique et noble attitude à maintenir le moral des populations.

Mme Grassin, marchande de porcelaines à Douai ;
Mme Vanderbeck, marchande d'instruments de musique à Douai (Nord) :
Arrêtées et condamnées par les Allemands pour avoir aidé des soldats français soit à se cacher, soit à prendre la fuite, ont été condamnées par les Allemands et déportées en Allemagne.

M. Preuvost (Achille), chef de la garde civique à Douai (Nord) : a aidé de nombreux soldats à échapper aux recherches des Allemands. Arrêté pour ce fait et condamné aux travaux forcés, a été déporté en Allemagne.

M. Gressier, cantonnier chef à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) : exemple vivant du plus pur patriotisme, a été fusillé à Namur (Belgique), le 4 avril 1916, pour avoir avoir accompli son devoir de Français. Est mort en brave, faisant preuve de la plus grande fermeté d'âme.

 

M. Costa, maire de Marly (Nord) : par une délibération du conseil municipal de sa commune a publiquement rendu hommage à la vaillance des troupes françaises. Aussitôt arrêté, a été incarcéré malgré son grave état de santé et maintenu en détention pendant soixante-douze jours.

 

M. Hornez, maire de Saint-Saulve (Nord) : attitude particulièrement courageuse pendant l'occupation ennemie. Ayant signé une protestation contre les supplices infligés aux prisonniers civils qui avaient refusé de travailler pour les Allemands, fut arrêté et incarcéré plusieurs mois, puis envoyé en résidence forcée à Wargnies-le-Grand. A contribué par son attitude au maintien du moral des populations.

 

M. Lengrand, maire de Sebourg (Nord) : a été pendant toute la durée de la guerre un modèle de dévouement. Par son attitude fière et énergique a contribué dans la plus large mesure à maintenir le moral de ses administrés. A été arrêté et soumis par l'ennemi à une longue détention.

M. Delphien, premier adjoint au maire de Denain (Nord) : a eu le plus grand mérite à assurer la continuité des services municipaux dans la commune la plus ouvrière de l'arrondissement. A courageusement tenu tête aux sommations de l'occupant, en répondant par des refus à ses exigences les plus inadmissibles. A été par suite de sa résistance, emmené en captivité en Allemagne où il a beaucoup souffert.

M. Chaumonot, ancien commandant d'artillerie, officier de la Légion d'honneur faisant fonctions de maire de Mortagne : a été révoqué par le général Hild, commandant de l'étape, en raison de son attitude patriotique. Après avoir été interné plusieurs fois, fut déporté le 4 janvier 1918, malgré son grand âge [74 ans] en Russie (Lithuanie) où il vécut de longs mois de tortures morales et physiques. Pour tous les otages, ses camarades d'infortune, fut le plus bel exemple de courage et de fierté patriotique.

 

M. Louis, inspecteur primaire à Valenciennes (Nord) : a montré pendant tout le début de l'occupation allemande la plus grande dignité vis-à-vis de l'occupant, contribuant par son énergique attitude à maintenir le moral des populations. Fut emmené en captivité en Allemagne.

Mme Blondel (Aline), née Chaumartin, de Cambrai (Nord) : a réussi, depuis avril 1915 jusqu'à l'armistice, à dissimuler chez elle, au péril de sa vie et malgré les dénonciations dont elle a été l'objet et les multiples perquisitions de la prévôté ennemie, un Alsacien-Lorrain, déserteur de l'armée allemande, avec l'aide duquel elle a favorisé l'évasion, vers la Hollande, de nombreux soldats français et de prisonniers civils retenus par les Allemands.

 


 

 1919/11/23 (A51,N318)  p.13246  départements :"Alsace", 02, 08, 55, 59

 

M. Bonte (Auguste), maire de Lambersart (Nord) : ancien conseiller général et député, arrêté le 4 octobre 1914, par les Allemands comme responsable de la mort de quatre de leurs officiers, et incarcéré à Douai pendant quinze jours. A repris ses fonctions de maire depuis le 20 octobre 1914 jusqu'au 9 mars 1916. Durant ce temps a été emprisonné à deux reprises du fait que les ouvriers de sa commune refusaient de confectionner des sacs à terre et que des pigeons voyageurs existaient encore à Lambersart. A fait preuve d'un réel courage en résistant aux ordres de l'ennemi.

M. Lechevin (Constant), garde civil à Canteleu-Lambersart (Nord) : trouvé porteur d'un revolver chargé, a été fusillé le 11 octobre 1914 à Sailly-sur-la-Lys.

M. Hannuche (Gaston), dessinateur,
M. Cayasse (Jean), étudiant,
Mlle Meunier (Estelle),
Mlle Waast (Marcelle);
Mlle Yandereruyssen (Elise),institutrice,
M. Magnies (Jules), domiciliés à Avesnes (Nord) : agents du service d'observation, ont rempli, au péril de leur vie et avec un courage et une abnégation digne eloges les différentes missions, souvent très dangereuses qui leur ont été confiées. Ont rendu les plus grands services au corps d'observation pendant l'occupation ennemie.

M. Bar (Victor), employé à la compagnie des chemins de fer du Nord rue de la Longue-Chasse, à Valenciennes (Nord) : resté à Valenciennes pendant l'occupation allemande, a été attaché au service de renseignements anglo-belge et y a rendu des services signalés.

 


 

 1920/04/16 (A52,N104).  p.6031 départements  : 02, 08, 51, 54, 55, 59, 60, 62, 80

 

M. Davaine, curé ;
M. Pluchart (Aristide), cultivateur à Arenberg-Wallers (Nord).
Pendant l'occupation ennemie, ont recueilli, au péril de leur vie, un pigeon voyageur de l'armée anglaise auquel ils ont fait reprendre son vol après avoir répondu à la demande de renseignements dont était porteur cet oiseau.

M. Boittiaux (François), couvreur ;
M. Thuilliez, à Romeries (Nord), au péril de leur vie, ont favorisé et protégé l'évasion en Belgique d'un grand nombre de soldats français et anglais restés à Romeries et les environs après l'avance des allemands en 1914.

M. Delemar (Paul), 214, boulevard Victor-Hugo à Lille (Nord) : resté à Lille pendant l'occupation allemande en raison de son jeune âge, qui ne l'appelait pas sous les drapeaux, à mis son activité au service de la Croix-Rouge à l'hôpital auxiliaire n° 105 et s'est occupé de procurer des papiers aux prisonniers français qui désiraient s'évader. Arrêté pour ces motifs par les autorités allemandes, a été condamné à deux ans et demi de travaux forcés, peine, qu'il a subie jusqu'en mai 1918.

Mlle Delenys (Suzanne), demeurant à Lambersart (Nord) : en octobre 1914, pendant le siège de Lille, a recueilli et hébergé, au péril de sa vie, un soldat français blessé auquel elle a donné ses soins avec un dévouement des plus remarquables.

Mme Dutailly, 5, rue Biaise, à Lille (Nord): pendant plusieurs mois, a caché au péril de sa vie, des soldats français. Dénoncée, a été condamnée à cinq ans de prison.

M. Rousselle (Eugène), négociant à Poix-du-Nord (Nord) : a été condamné à la prison et a une forte amende par les Allemands pour avoir recueilli et hébergé un soldat anglais. A fait preuve, en cette circonstance, d'un dévouement digne d'éloges.

M. de Bailliencourt, ancien industriel à Douai (Nord) : a assuré avec un dévouement sans bornes tous les services de secours aux familles des mobilisés, des réfugiés et des chômeurs. A grandement contribué par son énergie vis-à-vis de l'occupant, à maintenir le moral des populations.

M. Malaise (Lucius) demeurant à Condé-sur-Escaut (Nord) : au cours de l'occupation de l'ennemi, a fait preuve, en toutes circonstances, de courage et de dévouement patriotiques dignes d'éloges en protégeant et en facilitant l'évasion de soldats français restés en pays envahi. A été, à plusieurs reprises, arrêté et emprisonné par les Allemands pour avoir porté des lettres d'officiers prisonniers et avoir ravitaillé en vivres des prisonniers russes et anglais.

 
M. et Mme Philouze, de Cambrai (Nord) : pendant l'occupation allemande ont donné asile pendant deux ans à un soldat alsacien déserteur de l'armée allemande, qu'ils ont caché, nourri et soigné jusqu'à sa mort. Ont recueilli des soldats français valides et blessés auxquels ils ont procuré des effets civils et dont ils ont favorisé l'évasion vers les pays neutres, faisant ainsi preuve d'un beau patriotisme et d'un sentiment élevé du devoir.

M. Soissons (Adolphe), adjoint, ayant fait fonctions de maire de Beaumont (Nord) ; adjoint au maire, a rempli les fonctions de maire de la commune de Beaumont pendant l'occupation. A fait preuve de courage et de sang-froid en dirigeant les services municipaux, parfois sous des bombardements violents. A assuré le ravitaillement des jeunes gens qui se cachaient pour échapper au contrôle l'ennemi. A pris énergiquement la défense des intérêts de ses administrés et a été condamné à la prison pour la résistance qu'il a opposé aux exigences des autorités allemandes

M. Labbez, maire de Solesmes (Nord) : au début de l'occupation, a été l'objet des sévices de la part d'officiers qui le rendaient responsable des coups de feu tirés par les civils sur les soldats allemands. Arrêté comme otage et emmené à la suite d'un régiment aux prises avec des mitrailleurs anglais, réussit à s'évader malgré les sommations et à échapper aux perquisitions de l'ennemi.

Mlle Ponsin (Marie), demeurant au Cateau (Nord) : s'est très dévouée pour le service de la Croix-Rouge française pendant toute l'occupation. A soigné, en 1918, pendant le bombardement de la ville du Cateau, de nombreux civils blessés, atteints par les gaz asphyxiants et a aidé à l'inhumation des morts.

MIle Ponsin (Thérése), demeurant au Cateau (Nord) : a vaillamment fait son devoir d'infirmière et s'est particulièrement distinguée en 1918. A soigné pendant le bombardement de la ville du Cateau, de nombreux malades atteints par les gaz asphyxiant., enseveli les morts et aidé à leur inhumation.

M. Ghislain (François), mineur à Onnaing (Nord) : a fait preuve de courage et de dévouement en coupant, pendant les opérations de libération du territoire, les fils de plusieurs mines situés sous les ponts de l'Aunelle, à Blanc-Misseron et de la Grande-Aunelle à Quiévrain (Belgique).

 
M. le chanoine Leclercq, doyen de la paroisse de Saint-Christophe à Tourcoing (Nord) : le 13 août 1916, M. le chanoine Leclercq a, en chaire, engagé ses paroissiens à ne pas remettre les métaux et notamment le cuivre l'ennemi leur ordonnait de livrer. Arrêté le 16 août, M. le chanoine Leclerc fut condamné par un conseil de guerre allemand à dix ans de réclusion. Après avoir été interné deux ans dans une prison en Allemagne, M. Leclercq est rentré à Tourcoing au mois de novembre 1918.

Le personnel de la chambre de commerce de Dunkerque : a assuré pendant quatre ans de guerre, malgré les multiples bombardements  par avions, et par gros obus dont le port de Dunkerque a été l'objet, les importants services de la chambre de commerce et ceux du ravitaillement. A fait preuve de beaucoup de sang-froid et de dévouement.

M. Duhart, commissaire de police à Hautmont (Nord ): fonctionnaire zélé et plein de sang-froid, a assuré avec un grand dévouement ses fonctions dans des heures difficiles. Arrêté et emprisonné par les Allemands, le 27 août 1917, pendant six semaines, a toujours opposé à l'occupant une attitude pleine de dignité, contribuant ainsi au maintien du moral des populations.

Mlle Brasseur, à Valenciennes (Nord) : a fait preuve de courage et de dévouement en faisant évader au péril de sa vie et en conduisant elle-même à la frontière hollandaise trois jeunes gens français qui purent ainsi gagner la France et y accomplir leur service militaire.

 
M. Devolder (Charles-Louis), receveur central de l'octroi d'Houplines (Nord) : est toujours resté à son poste malgré les violents bombardements qu'Houplines a eu à subir. A donné l'exemple du dévouement en se portant au secours nombreux blessés et en participant à l'inhumation des victimes. A organisé le sauvetage d'habitants en danger dans des mains incendiées. A contribué à mettre en lien sûr la caisse et les archives communales.

M. Sohier (Clovis-Charles), secrétaire rédacteur à la mairie d'Houplines : resté à son poste, sous les bombardements successifs, a collaboré services communaux jusqu'à la fin de mai 1917 (date de son incorporation). A assuré les distributions à domicile des allocations militaires. A contribué avec le plus grand dévouement au sauvetage des sinistrés et a maintenu le moral de ses concitoyens.

M. Vanalderweireldt (Edouard), garde-champêtre à Houplines (Nord) : a fait preuve de courage en exhortant la population au calme pendant de violents bombardements et a donné le plus bel exemple de dévouement en se portant au secours des blessés qu'il a transportés lui-même aux ambulances britanniques installées Houplines. A déployé un zèle infatigable pour soigner les victimes et pour inhumer les cadavres. A contribué à éteindre de nombreux incendies causés par les obus allemands.

M. Labbe (Auguste-Arthur), employé à la mairie de Lille (Nord) : a fait preuve de dévouement à la suite de la prise de Lille par les Allemands en portant secours à plusieurs soldats français sans ressources. A été de ce fait condamné par les Allemands à neuf mois de prison cellulaire et à la déportation en Allemagne. Rapatrié ensuite le 8 octobre 1917 comme grand malade, par suite des mauvais traitements subis de la part des Allemands.

M. Caillet, commissaire de police à Condé (Nord) : durant l'occupation allemande, a toujours eu, en présence de l'ennemi, une attitude ferme et très digne, conservant son entière indépendance. En l'absence du juge de paix il a en maintes occasions, aplani les difficultés qui surgissaient entre justiciables et ses sages avis ont été souvent écoutés. Sa conduite mérite les plus vifs éloges.

 

M. Nonon, commissaire de police à Saint-Amand (Nord) : son attitude énergique vis-à-vis de l'occupant lui a valu d'être emmené comme otage en Pologne du 4 janvier au 6 octobre 1918.

 
M. Devigne, commissaire de police à Dunkerque (Nord) : s'est, à de nombreuses reprises, distingué au cours des bombardements en se portant aux points de chute pour organiser le service d'ordre aux abords d'immeubles incendiés.

M. Saugrain, commissaire de police à Dunkerque (Nord) : a assuré son service, au cours de nombreux bombardements, avec sang-froid et courage ; il s'est particulièrement distingué les 29 septembre, 25 et 26 octobre 1917 lors de violents incendies et il a procédé au sauvetage des victimes.

M. Vandamme, commissaire de police à Malo-les-Bains (Nord) : a assuré avec sang-froid, courage et dévouement son service dans une commune soumise à à de fréquents bombardements.

M. Collot, commissaire de police à Denain (Nord) : à tenu une conduite très digne en présence de l'ennemi.

M. Hertrich, commissaire de police de Coudekerque-Branche: s'est signalé par son courage et son dévouement en assurant parfaitement son service malgré de fréquents bombardements par avions et obus de gros calibre.

M. Baudart, commissaire de police à Bergues (Nord) : s'est parfaitement conduit depuis le début des hostilités. Dans des circonstances pénibles a fait preuve de courage et de dévouement, en assurant le maintien de l'ordre dans une ville soumise à des bombardements répétés.

M. Bazet, commissaire spécial de police à Dunkerque (Nord) : au cours des bombardements qui ont dévasté cette ville, s'est montré plein d'énergie et de courage en se portant aux endroits menacés et en prêtant un concours précieux aux autorités chargées de la défense.

M. Meurant (Emile);
Melle Meurant (Léocadie), demeurant à Leval (Nord) :
Ont recueilli, au péril de leur vie, un soldat français, prisonnier des Allemands et évadé.  Ont réussi à le dissimuler à l'ennemi pendant plus de deux mois.

M. Maginot (Charles), 29, rue Saint-Albin, à Douai (Nord) : le 1er octobre 1914, au péril de sa vie, a recueilli et caché, pendant plusieurs mois, quatre soldats français sur le point d'être faits prisonniers, leur a fourni des effets civils et a réussi à les faire évader malgré la surveillance exercée par les soldats allemands logés dans sa maison.

M. Honnart (Alexandre), à Lille (Nord) : au début des hostilités, a guidé, à plusieurs reprises, des troupes françaises, Le 4 octobre 1914, s'étant joint à une compagnie du 17e bataillon de chasseurs à pied, a combattu toute la journée et n'a abandonné l'escouade avec laquelle il se trouvait que le soir après le repliement de l'ennemi. Le 10 du même mois a désarçonné et tué à coup de lance un officier commandant une patrouille de uhlans. Pendant l'occupation allemande a été condamné à un an de cellule pour avoir caché des armes.

M. Desrumeaux (Georges), à Lille (Nord) : le 17 octobre 1918 au moment de l'évacuation de la ville par les Allemands, a fait preuve de courage en se rendant au devant des troupes anglaises en vue de les prévenir du départ de l'ennemi.

M. Vandeviele (Jean), demeurant à Lille (Nord) : pendant l'occupation ennemie, s'est mis à la disposition du comité de secours aux prisonniers et évacués. Chargé par ce comité de l'établissement et de la distribution de fausses cartes d'identité, s'est dévoué d'une façon remarquable. Arrêté pour ces faits par les Allemands, a été condamné, emmené en Allemagne et emprisonné, pendant dix-huit mois.

M. Dhenin (Léon), électricien à Douai (Nord) : a protégé et facilité, au péril de sa vie, l'évacuation de trente-cinq soldats français du 6° rég. territorial d'infanterie sur le point d'être faits prisonniers par l'ennemi. Grâce à son dévouement patriotique, a permis à tous ces soldats de regagner les lignes françaises sains et saufs.

M. Lussigny (Paul) ;
M. Lussigny (Fernand), de Cambrai (Nord) ;
Ont fait preuve de courage et de dévouement en construisant par leurs propres moyens un appareil récepteur de T. S. F. et en assurant le fonctionnement pendant toute la durée de l'occupation allemande. Ont contribué, pour une large part, à soutenir le moral de la population de Cambrai.

M. l'abbé Leporcq (Henri), curé de Raimbeaucourt (Nord) : resté en pays envahi, a toujours fait preuve du plus ardent patriotisme. Cachait chez lui quantité d'objets soumis aux réquisitions, encourageait les jeunes gens à ne pas répondre aux appels de l'ennemi, flétrissait en chaire la conduite ignoble des Allemands, exhortait la population à la résistance et à la confiance en la victoire de nos armes. A été condamné à neuf mois de prison par l'ennemi et enfin envoyé en exil.

M. Courtois (Eugène), adjudant d'infanterie de marine retraité à Louvroil (Nord) : dévoué et courageux. Au début de la guerre a assuré son service de garde-civil à Louvroil, près de Maubeuge, malgré les plus violents bombardements. A été blessé, le 5 septembre 1914, dans l'exercice de ses fonctions.

Mme Dibon, née Devriendt (Zoé), à Lille (Nord) : en 1914, a recueilli, soigné et ravitaillé trois soldats français qu'elle a réussi à cacher jusqu'en février 1915, époque à laquelle ces militaires ont pu regagner la France.

Mme veuve Bournac, née Durunfaut, cabaretière à Lille (Nord) : a secondé le commandant Caron, du 5e rég. territorial d'infanterie, dans l'œuvre d'assistance aux soldats restés dans Lille après l'arrivée des Allemands. Malgré la surveillance de l'ennemi et de nombreuses perquisitions, a donné asile à plusieurs soldats et facilité leur départ vers la Hollande.

Mme Martin, droguiste à Lille [Nord) : au cours de l'occupation ennemie, a recueilli, malgré les plus grands dangers, trois soldats français qu'elle a réussi à cacher, deux pendant quatre mois, le troisième jusqu'à l'armistice. A toujours été admirable de dévouement et s'est toujours fait remarquer par son courage.

M. Dupont, agent de la sûreté à Roubaix (Nord) : a recueilli en août 1915 un soldat français qu'il a réussi à cacher, au péril de sa vie et malgré les perquisitions fréquentes des Allemands, jusqu'au 19 novembre 1918, jour de la délivrance de la ville.

M. Fosse (Pierre) à Valenciennes (Nord) : âgé de près de soixante-dix ans, n'a pas hésité, en août 1914 au moment de l'invasion, à conduire, au péril de sa vie, un certain nombre de soldats français égarés. Fait prisonnier par l'ennemi, est resté en captivité pendant plus de sept mois en Saxe.

 
M. Mathieu, de Gommegnies (Nord) : pendant l'occupation allemande, en septembre 1914, a procuré des aliments et des effets civils à des prisonniers français et a facilité leur évasion.

M. Mendoça, sous-préfet d'Hazebrouck (Nord) : est resté à son poste pendant les périodes les plus critiques et a procédé, à la satisfaction de tous, aux évacuations nécessitées par les opérations militaires.

M. Piquet (Jean), interne des hôpitaux de Lille (Nord) : resté à Lille au moment de l'occupation allemande, et ayant échoué dans une tentative d'évasion, il fut, pour ce fait, condamné par les Allemands à trois mois de prison. S'est employé activement à fournir des renseignements aux armées alliées et a favorisé l'évasion d'un soldat britannique. Emprisonné à nouveau, n'a échappé que par l'armistice aux rigueurs d'un conseil de guerre ennemi.

 


 

1920/06/20 (A52,N167). p.8731 départements : 02, 08, 59, 62, 88

 

Mme Lebrun-Lussiez, demeurant à Sommaing-sur-Escaillon (Nord) : restée en pays envahi, a caché plusieurs jours dans sa maison des militaires français. A facilité leur évasion vers la France libre. A été condamné à treize mois de prison par l'ennemi.

 
Mmes et Mlle Bernard-Lemaitre, à Haubourdin (Nord) : du mois d'octobre 1914 à l'armistice, alors que la ville d'Haubourdin était occupée par l'ennemi, ont montré le plus grand sang-froid en tenant caché un soldat français blessé qu'elles ont réussi à soustraire à toutes les recherches des Allemands.

Mme Diverchy-Derieux, demeurant 67, rue de la Gare, à Wallers près Valenciennes (Nord) : au péril de sa vie, a facilité, en avril 1917, l'évasion par la Belgique et la Hollande de trois soldats français et notamment un officier de gendarmerie.

 
M. Hardy (Henri), de Tourcoing, actuellement soldat au 18e régiment de chasseurs à cheval à Sarrebourg (Lorraine) : emmené, le 28 avril 1916, dans un camp de prisonniers civils des Ardennes, s'est toujours refusé à travailler pour l'ennemi. Frappé par un soldat allemand et arrêté pour avoir riposté, a été condamné à douze ans de prison. Interné à la prison cellulaire de Siegburg jusqu'en 1918, libéré et contraint de nouveau au travail en Belgique, s'est évadé et a traversé les lignes ennemies quelques jours avant l'armistice.

M. Rompais (Alexandre), concierge à la mairie d'Hazebrouck (Nord) : pendant la journée du 10 octobre 1914, alors que l'ennemi était à trois kilomètres de la ville, et sous les bombardements les plus violents, notamment ceux par gros obus des 13 et 14 décembre 1917, s'est constamment tenu aux côtés du maire d'Hazebrouck, lui apportant son concours le plus entier et accomplissant ses fonctions avec un courage, un sang-froid et un calme dignes d'éloges.

Mme Clicteur, née Steenbeck (Pauline), demeurant à Lille (Nord), 27, boulevard d'Alsace : pendant toute une année, alors que la ville de Lille était occupée par les Allemands, a hébergé et tenu caché, au péril de sa vie, un soldat français du 8° régiment d'infanterie territoriale. A été, pour ce fait, condamnée à six mois de prison.

M. Hédon (Félicien), à Saint-Hilaire (Nord) : resté en pays envahi, a fait preuve de patriotisme en cachant et hébergeant, pendant plusieurs semaines, en septembre 1914 et en octobre 1918, des soldats français et alliés.

M. Paris (César), sabotier, à Mecquignies (Nord) : fin octobre 1918, ayant découvert deux soldats français échappés d'un camp de prisonniers en Belgique, n'a pas hésité à leur donner asile au péril de sa vie et à les ravitailler jusqu'à l'arrivée des troupes britanniques.

M. Dancourt (Xavier), demeurant à Selvigny (Nord) : en octobre 1914, a facilité l'évasion de onze soldats anglais prisonniers qui purent ainsi regagner les lignes françaises, et a réussi à soustraire aux perquisitions de l'ennemi les armes et munitions qui avaient été abandonnées par l'armée britannique. Faisant fonctions de garde-champêtre de la commune de Walincourt pendant l'occupation allemande, en l'absence de son fils mobilisé, a contribué à maintenir l'ordre dans cette commune pendant le bombardement et malgré les violences de l'ennemi.

M. Plouchart (Jean-Baptiste), demeurant à Ruesnes (Nord) : resté en pays envahi, a hébergé pendant deux mois, en 1914, deux prisonniers français évadés. Leur a facilité leur évasion vers la France libre.

M. Droz, secrétaire général de la reconstitution du département de la Somme, précédemment sous-préfet de Douai : du mois d'août 1914 à octobre 1916 et de mai 1917 à octobre 1918, a assuré ses fonctions dans les conditions les plus difficiles, malgré les vexations auxquelles il a été soumis. A donné à tous, l'exemple du courage et de l'énergie, et a maintenu le moral de ses administrés. Au mépris du danger, a montré un dévouement digne des plus grands éloges, en secourant matériellement et moralement des militaires français restés cachés dans la ville de Douai (lettre de félicitations du ministre de la guerre en date du 25 août 1919). Déporté au camp d'Holzminden, du 1er novembre 1916 au 23 avril 1917.

M. Meurice (Hector), demeurant à Douai (Nord), 51, rue des Wetz : au péril de sa vie a favorisé là fuite de nombreux soldat français en fabriquant de faux papiers et en falsifiant leurs livrets militaires.

M. Carré, ancien commissaire central à Dunkerque (Nord) : commissaire central de Dunkerque jusqu'en 1917, a, d'une façon constante, fait preuve d'une fermeté et de hautes qualités morales aussi bien au moment des évacuations qu'au cours des très nombreux bombardements, montrant constamment l'exemple du courage, du sang-froid, du mépris du danger et d'une remarquable clairvoyance.

Mme Vicart (Laure), née Pochon, demeurant à Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) : demeurée à Biache-Saint-Vaast pendant l'occupation allemande, a caché chez elle un prisonnier français échappé de la bataille de Monchy; condamnée à mort pour ce fait, puis graciée, a subi deux ans et demi de captivité dans les geôles allemandes.

Mme Briois, directrice de l'école des filles à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais) : a fait preuve d'un bel esprit d'abnégation en se mettant spontanément à la disposition du médecin chef d'un hôpital d'évacuation à Nœux-les-Mines. De janvier à août 1915, a coopéré à l'organisation de l'hôpital et a prodigué ses soins avec un dévouement infatigable aux blessés en traitement.

M. l'abbé Delplanque (Aimé), demeurant actuellement à Angers : missionnaire diocésain à Arras, curé de Liévin, de 1914 à 1916, puis évacué à Corbehem et Gommegnies (Nord), fait preuve du plus beau courage et du plus complet dévouement. Par son attitude énergique, qui en imposait à l'ennemi, il a rendu à la malheureuse population civile de grands services, obtenant pour elle des atténuations aux exigences des Allemands. S'est prodigué au cours des bombardements les plus violents, toujours le premier sur les lieux du sinistre, soignant les blessés et inhumant les morts.

Mlle Daudu (Suzanne), domiciliée à Paris, 29, rue Balagny (Seine) : au début de la campagne en l914, âgée seulement de treize ans, se trouvant en régions envahies, a fait preuve de courage et de dévouement en aidant au passage en Hollande de nombreux soldats français et alliés.

M. l'abbé Chalumeau, vicaire de Bertrimoutiers (Vosges) : délégué provisoirement dans les fonctions de maire n'a pas hésité, dans un village situé à 2 kilomètres des lignes ennemies et fréquemment soumis au feu des canons allemands, à accepter ces fonctions périlleuses. Les a remplies avec le plus grand courage et le plus grand dévouement depuis 1914 jusqu'en janvier 1918.

M. Drouant, maire du Vermont (Vosges) : arrêté une première fois lors de la découverte de deux soldats français, mais mis hors de cause, n'a cessé de soutenir le moral de la population attaqué sans cesse par la propagande ennemie. A été arrêté le 1er août 1911, emmené au camp de Bochand, près de Maubeuge, où il a failli mourir de privations.
NB: lire camp de Bachant.

 

 


 

1920/07/04 (A52,N181).  p.9414

 

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :

M. Aubert (Romuald-Emile), ouvrier mégissier;
M. Barbier (Jean-Stanislas), charretier ;
M. Cottrau (Auguste-Lucien), plongeur ;
M. Dewerdt (Pierre), contremaître d'usine;
M. Pommier (Jean-Baptiste), ouvrier boulanger;
M. Rigault (Arthur), tailleur de pierres, à Senlis (Oise),
pris comme otages le 21 septembre 1914 et emmenés de Senlis à Chamant,

ont été fusillés, sans aucun motif, dans les plaines de Chamant à peu de distance de l'endroit où fut tué M. Odent, maire de Senlis.
 


 

1921/02/11 (A53,N41).  p.1850  départements : 02, 08, 51, 54, 55, 59, 60, 62, 80, "Alsace".

 

M. Gillon (Louis), juge de paix du canton sud de Tourcoing (Nord) : dans des circonstances difficiles, a maintenu le moral de ses concitoyens. Choisi comme otage fut désigné pour partir en représailles dans la Lithuanie et demeura comme remplaçant. A toujours prêté un concours actif à l'autorité municipale et soutenu énergiquement les mesures administratives, organisant en outre les secours aux chômeurs et nécessiteux.

M. Millez (Henri-François), receveur municipal à Marcq-en-Baraul (Nord) : a fait preuve pendant toute l'occupation ennemie d'un grand courage civique. Malgré de grandes difficultés, a assuré le ravitaillement de la population. A constamment remonté le moral de la population, lui donnant connaissances des communiqués français et distribuant des écrits patriotiques qu'il pouvait se procurer en cachette.

Mme Dassonneville-Cottreel (Nestorine-Marie), à Lille (Nord) : le 13 octobre 1914, a recueilli un soldat français et deux douaniers mobilisés qu'elle a cachés et entretenus pendant près d'un an. Arrêtée et condamnée par le conseil de guerre allemand à cinq ans de travaux forcés, a été internée en Allemagne. Devenue malade par suite de privations et de mauvais traitements, a été rapatriée après avoir été mise en cellule pendant un an.

M. Druez (Henri), de Berlaimont (Nord) : resté en pays envahi, le 1er novembre 1918, a sectionné le cordon qui joignait la mèche d'allumage à une mine que l'ennemi avait placée pour faire sauter l'écluse de Berlaimont. Cet acte de courage a été accompli malgré la présence de nombreux Allemands aux environs de l'écluse. A pu ainsi éviter la destruction complète d'un ouvrage d'art.

M. Delmarle (Adolphe), éclusier ;
M. Delmarle (Palmyr), éclusier;
M. Croquet (Maurice), ouvrier, à Pont-sur-Sambre (Nord) : pendant le siège de Maubeuge, restés en zone occupée, ont pu fournir au commandant de la place et au péril de leur vie des renseignements précieux sur des emplacements des troupes et les batteries ennemies.

Mme veuve Berger, née Gagneur (Berthe), ménagère à Caudry (Nord) : a rendue de signalés services à des jeunes gens en facilitant leur départ par la Hollande. Victime d'une dénonciation et traduite devant un conseil guerre allemand, a été condamnée à dix ans de réclusion et emprisonnée du 25 décembre 1916 au 28 octobre 1918. Patriote ardent, dont la conduite est digne des plus vifs éloges.

M. Dupont (Louis), banquier à Douai (Nord) : resté à Douai pendant toute la durée des hostilités y a fait preuve en toutes circonstances des plus belles qualités d'énergie et de dévouement, s'efforçant d'adoucir, pour ces concitoyens, le dur régime de l'occupation ennemie et facilitant l'évasion de nombreux Français mobilisables. Arrêté par l'ennemi, a été condamné à un an de prison.

Mme veuve Versckaye-Greton (Marie), à Estaires (Nord) ;
Mlle Oudoire (Adélaïde), à Estaires (Nord),
A la date du 8 octobre 1914, lors de la première occupation d'Estaires par l'ennemi, ont fait preuve de courage et de dévouement transportant sous les obus le corps M. Blanquart, adjoint au maire, qui, pris comme otage par les troupes allemandes et mis devant elles pour leur servir de bouclier venait d'être tué par les balles françaises. De plus ont procédé, en présence de l'ennemi, à l'enterrement de M. Blanquart et sont ensuite rendues à l'hospice d'Estaires pour y soigner les civils qui venaient d'être blessés.
NB : le récit de la tragédie du pont d'Estaires.

M. Becuwe (Henri), frère diogène de l'ordre des frères Maristes, à Beaucamp (Nord) : a fait l'admiration de tous par sa grande fermeté vis-à-vis des Allemands, à Beaucamp, où il remplaçait le maire évacué. Menacé maintes fois d'être fusillé, n'a jamais faibli et a toujours conservé une attitude courageuse et fière devant l'ennemi.

M. Delhaye (Léon), ex-professeur adjoint au lycée de Valenciennes (Nord), actuellement professeur au lycée Janson-de-Sailly, à Paris: a fait preuve de courage et de patriotisme en guidant à travers la Belgique des soldat anglais désireux de passer en Hollande.

 
M. le docteur Bels, de Bailleul (Nord) : seul médecin resté à Bailleul après la mobilisation, a fait preuve des plus précieuses qualités d'organisateur en y installant un hôpital auxiliaire, puis, en prodiguant ses soins à la population civile sous le feu de l'artillerie et des avions ennemis, a donné à tous le concours le plus dévoué en même temps qu'un réconfortant exemple, notamment au cours des pénibles journées de mars 1918.

M. l'abbé Loridan, vicaire à Steenwerck (Nord) : a rendu de précieux services à la population de sa paroisse durant l'occupation. Lors de l'invasion et de l'exode de 1914, plutôt que d'échapper à l'ennemi, a préféré rester à son poste pour se dévouer au secours des vieillards non évacués.

M. Damier (Benoit-Côme), doyen de la faculté des sciences de l'université de Lille (Nord) : resté à Lille pendant toute l'occupation ennemie s'est opposé sans cesse avec la plus grande fermeté et au risque de graves dangers, à l'autorité allemande, afin de préserver les laboratoires de la faculté et les inappréciables collections scientifiques de l'université de cette ville. Durant cette cruelle période, a maintenu active la vie de la faculté en stimulant le zèle de tous ; dès sa libération, s'est appliqué avec une rare énergie à en réorganiser les services, de donnant ainsi le plus bel exemple d'énergie et dévouement.

 


 1921/04/26 (A53,N113).  p.5066  départements : 02, 51, 59, 62, 80

 

Mme Fontaine-Tribou, à Estaires (Nord) : à la date du 8 octobre 1914, lors de la première occupation d'Estaires par l'ennemi, a fait preuve de courage et de dévouement en se rendant, au milieu des troupes allemandes et sous les obus, à l'hospice d'Estaires pour soigner des civils qui, pris comme otages et mis devant les troupes allemandes pour leur servir, de bouclier, venaient d'être blessés par les balles françaises.

Mme veuve Belmont-Gobert, à Bertry (Nord) : a logé et nourri, pendant toute la durée de l'occupation un soldat anglais blessé. A ainsi couru les plus sérieux dangers.

M. Labiau (Théodore), à Viesly (Nord) : au moyen de faux passeports, a facilité le passage en Hollande de nombreux jeunes gens. A logé et nourri, pendant plusieurs mois, des soldats anglais et belges. Poursuivi pour espionnage, condamné à mort, sa peine a été commuée en onze ans de travaux forcés. Emprisonné pendant trois ans en Allemagne.

M. Byttebier, dessinateur du génie de la place de Maubeuge (Nord);
M. Deprêtre, gardien du cimetière de Maubeuge (Nord), par leur courageuse initiative, ont permis de soustraire à la vue de l'ennemi ou de rendre inutilisable un important matériel d'artillerie existant à Maubeuge lors de la capitulation de la ville; matériel qui a été remis à l'autorité militaire à la fin des hostilités.

M. Nicolas, professeur de l'école nationale professionnelle d'Armentières (Nord) : resté à son poste pendant la première  année de la guerre, a prêté à la municipalité, sous le feu presque continuel de l'ennemi, le concours le plus dévoué dans le fonctionnement du service de ravitaillement. Détaché ensuite à l'école pratique de Dunkerque, il continua, sous les bombardements, à y donner, jusqu'à la fin de la guerre, l'exemple du courage tranquille et du dévouement absolu à ses fonctions, soit comme professeur, soit comme directeur intérimaire de l'établissement.

M. Dessaint (Ernest), maire de Bantouzelle (Nord) : resté en pays envahi, a maintenu très élevé, grâce à son calme énergique, le moral de ses administrés. A plusieurs reprises, saisi comme otage par l'ennemi, a toujours su lui en imposer par sa courageuse et fière attitude de patriote.

M. Wibaux (René), pharmacien à Lille (Nord): mobilisé à Lille en qualité d'officier d'administration dans un hôpital militaire annexe, a facilité le passage en Belgique et en Hollande à des soldats français. Dénoncé en septembre 1918, interné à Douai, puis à la prison de Saint-Gilles, à Bruxelles, a été mis en liberté au moment de l'armistice.

 


 

1921/07/14 (A53,N188).  p.8142  départements : 02,51 ,54, 55, 59, 60, 62, 80. B.

 

Le personneI du musée de Lille (Nord): par son zèle et son dévouement au-dessus de tout éloge, a su préserver de la destruction les inestimables richesses d'art des musées de la ville,lors du bombardement allemand en 1914. A rendu ainsi à la cause de notre patrimoine artistique un service exceptionnel et bien mérité de la cité et de l'art français.

M. Cuvelier, curé à Villereau (Nord) : au péril de sa vie a hébergé et nourri pendant une semaine deux soldats français évadés d'un camp de prisonniers et devenus, dans la suite, lieutenants ; les a dirigés lui-même par la forêt de Mormal pour les aider à rejoindre le front français. Dénoncé, a subi de la part des gendarmes allemands, perquisition de plusieurs heures et n'a échappé au châtiment que grâce à son sang-froid. S'est fréquemment opposé aux réquisitions injustes faites dans la commune, a défendu aux habitants d'y répondre et fut poursuivi par les Allemands.

M. Beluriez : (Jean), instituteur public à Toucoing (Nord) : a fait preuve de beaucoup d'initiative et de fermeté pendant l'occupation. A établi de fausses cartes allemandes et a ainsi évité à de nombreux jeunes gens l'incorporation dans les camps de travailleurs. Dénoncé, a été emprisonné pendant six mois.

M. Hequette (Victor-Désiré), instituteur public à Tourcoing (Nord) : a contribué de la façon la plus active à assurer la sécurité d'un grand nombre de jeunes gens et de quelques soldats français réfugiés à Tourcoing, pendant l'occupation, en leur procurant des fausses cartes d'identité et de travail. Dénoncé et détenu en cellule pendant trois mois, a été ensuite incorporé dans un bataillon d'ouvriers.

M. Depaepe (Cyrille), employé à Roubaix (Nord) : au cours de l'occupation allemande, a aidé à l'établissement de fausses cartes d'identité, évitant ainsi à des français d'être contraint au travail par les Allemands. Arrêté pour ce fait par l'autorité ennemie, a été condamné à quatre mois d'emprisonnement.

M. Capelle (Henri), employé à la gare de Tourcoing (Nord) : au cours de l'occupation allemande, a aidé à l'établissement de fausses cartes d'identité, évitant ainsi à des Français d'être contraints au travail par les Allemands. Arrêté pour eu fait par l'autorité ennemie, a été condamnée à cinq mois d'emprisonnement.

Mme veuve Covolo, née Villette (Elise), couturière à Avesnes-sur-Helpe (Nord) : du 25 août au 5 novembre 1914, a recueilli un soldat français blessé. A fait preuve d'un réel dévouement et s'est exposée à des dangers.

 


1922/11/12 (A54,N307) & 1922/11/13.  p.10958

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :

M. l'abbé Elie Boudoin, curé de Pillon (Meuse) : condamné à mort par les Allemands, le 10 août 1914, pour avoir été, selon le mot d'un général ennemi, l'âme de la résistance dans sa commune, et, forcé par eux à marcher devant leurs troupes lors d'une attaque, réussit à s'échapper sous le feu et ne cessa jusqu'à sa mort, provoquée par les mauvais traitements subis, d'être pour tous le plus bel exemple de dévouement et de patriotisme.

 

 


 

       Listes trouvées au JO  - hors "citation à l'Ordre de la Nation" (ON) à partir de 1920 et qui ne concernent plus la période d'occupation.

1914 2 résultats

 

1915 6 résultats

 

1916 5 résultats

 

1917

 

1918 11 résultats

 

1919  7 résultats

 

1920  7  résultats

 

1921   5 résultats

 

 

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3 février 2015

Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de.... (I)

 

     A partir de janvier 1915, le Journal Officiel de la République Française publie des listes de noms sous le label "Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de :" relatant les faits et actes de civils confrontés à l'invasion, et notamment, dès que ce fut possible, ceux qui étaient restés en territoire occupé.

 

    Il peut s'agir de victimes des exactions du début de l'invasion (cas signalés en rouge) ou d'un comportement exemplaire face à l'occupant, d'actes se révélant dangereux et conduisant souvent les intéressés en prison, en camp d'internement ou à être fusillés : objets réquisitionnés non présentés (bicyclettes), soldats cachés ou qu'on aide à rejoindre les lignes, actes d'espionnage, notamment à l'aide de pigeons voyageurs parachutés (cas signalé en vert).

    On y trouve parfois de petits actes de sabotage comme celui de M. Merlevède (Paul), quinze ans, élève de l'école professionnelle Baggio à Lille  (Nord) : en mars 1915, il a retiré la charge de poudre d'environ 503 cartouches appartenant à des soldats allemands logeant chez ses parents et a faussé la hausse de leurs fusils.(voir dans la liste transcrite ci-dessous)

    Certaines des personnes citées se verront récompensées par une médaille, Légion d'Honneur pour les fusillés,  médailles des victimes de l'invasion,ou des otages et prisonniers, ou encore de la reconnaissance française lorsqu'elles seront créées, ou ont déjà fait l'objet de citation dans un précédent JO. Certaines citations sont reprise dans  des journaux plus spécialisés (Bulletin des réfugiés du département du Nord, Bulletin des régions libérées etc.

   

     Voici une transcription complète de la liste publiée au JO du 24 octobre 1919, environ 150 personnes, hommes et femmes, ainsi que des personnels et une harmonie municipale.


 

191704

 



M. Mathiot, ex-sous-préfet de Château-Thierry (Aisne) : demeuré dans son arrondissement pour assurer les dernières évacuations, a réussi cette tâche difficile malgré les dangers les plus sérieux. N'a pas hésité à se rendre sur les points les plus menacés et a rendu des services signalés, non seulement aux populations, mais même aux troupes en campagne. A été victime, en service commandé, d'un accident d'automobile.

MM. Fricoteaux, maire d'Anguilcourt-le-Sart (Aisne) ; Evrard, premier adjoint au maire d'Anguilcourt-le-Sart (Aisne) ; Darbois, garde-champêtre d'Anguilcourt-le-Sart (Aisne). Condamnés à mort et fusillés par les Allemands.

MM. Hain (Albert), d'Anguilcourt-le-Sart (Aisne) ; Delaporte (Eugène) d'Anguilcourt-Ie-Sart (Aisne) ; M. Chantreux (Lucien), d'Anguilcourt-le-Sart (Aisne) ; Mmes Fricoteaux, d'Anguilcourt-le-Sart (Aisne) ; Delaporte, d'Anguilcourt-le-Sart (Aisne), condamnés et déportés en Allemagne pour avoir caché et ravitaillé deux tirailleurs sénégalais.

M. Flament, commis des postes à Laon (Aisne) ; Mme Flament, institutrice à Laon (Aisne), condamnés à deux ans de prison et emmenés en captivité pour avoir caché des bicyclettes.

M. Gallès, vicaire à Moncornet (Aisne) : envoyé en captivité pour avoir manifesté son patriotisme.

M. Verlon (Auguste), entrepreneur de menuiserie à Laon (Aisne) : condamné à quinze ans de travaux forcés, emmené en Allemagne de janvier 1917 à l'armistice ; dénoncé comme ayant caché des armes et des bicyclettes.

M. Campion, sous-préfet de Soissons (Aisne) : dans un arrondissement fréquemment bombardé, a rempli ses fonctions avec beaucoup de dévouement et a témoigné d'un zèle digne d'éloges.

M. Simon-Fourceaux, conseiller municipal de Vigneux-Hocquet (Aisne) : dénoncé comme ayant prévenu les autorités militaires françaises de l'arrivée imminente des avant-gardes allemandes, M. Simon a dû fuir ses foyers et se réfugier dans les bois environnants, où pendant toute la durée de la guerre, il a vécu dans les conditions les plus difficiles, donnant ainsi l'exemple d'une énergie physique et morale extraordinaire pour un homme de son âge.

M. Pamart (Charles), conseiller municipal, faisant fonctions de maire de Saint-Christophe-à-Berry (Aisne) : s'est offert pour remplir dans la commune de Saint-Christophe-à-Berry les fonctions de maire depuis juin 1915 à juin 1917 ; en cette qualité, a rendu à ses concitoyens les plus signalés services sous les bombardements et au péril de sa vie.

M. Nottelet, instituteur et secrétaire de mairie à Venizel (Aisne) : resté à son poste, à Venizel, pendant toute la campagne, a assuré avec courage et sang-froid ses fondions d'instituteur et de secrétaire de mairie. S'est dévoué à ses concitoyens aussi bien au moment du passage des troupes ennemies à Venizel, en septembre 1914, que pendant les bombardements auxquels cette localité a été soumise dans la suite. A montré le plus grand calme en sauvant à deux reprises les archives communales lors de l'avance ennemie sur Crouy, en 1915, et sur Château-Thierry, en 1918.

Mme Dromart (Marie-Louise), demeurant à Haybes (Ardennes) : demeurée à Haybes sous le bombardement, le 16 août 1914, a réconforté et rassuré par son attitude courageuse la population affolée, et particulièrement les femmes et les enfants. Par sa crâne intervention, elle a sauvé ce même jour la vie d'un douanier mis en joue par un Allemand ; quelques jours plus tard, ses protestations énergiques ont amené l'ennemi a cesser ses menaces de mort à l'égard de civils, hommes et femmes, faits prisonniers avec elle. A fait preuve du plus admirable dévouement en prodiguant ses soins aux blessés civils et militaires jusque sous le feu de l'ennemi.

M. Martinet (Henri-Alfred), instituteur public à Poix-Terron (Ardennes) : maître actif et courageux ; pendant toute la durée de l'occupation allemande, a assuré seul l'administration de la commune, les services de la perception et de la caisse d'épargne. A continué sa classe, même pendant la période des vacances. Par sa fermeté, a évité à ses concitoyens de nombreuses amendes et réquisitions. A été pour tous un bel exemple de dévouement et de patriotisme.

M. Madaye (Emile), industriel, ancien maire de Vienne-le-Château (Marne) : industriel, conseiller municipal, ancien maire de Vienne-le-Château (Marne) ; a dû, par sa situation et son intelligence, prendre en mains la direction effective des affaires dans la commune pendant l'invasion allemande. A assuré, durant l'occupation et pendant les premières semaines de la bataille de l'Argonne, le ravitaillement de la population. A su protéger la population contre les exigences de l'ennemi, soit au sujet des réquisitions, soit contre le pillage dont il a pu préserver les maisons non abandonnées lettre de félicitations du 5 octobre 1916).

M. Baudet (Victor), fondé de pouvoir de la maison Pommery, de Reims (Marne) ; en l'absence des chefs, mobilisés, a assuré sans interruption, depuis le début des hostilités jusqu'à l'exode obligatoire de la population civile en mars 1918, la direction intérimaire de la Maison Pommery. Par sa bravoure calme et confiante, son dévouement et son activité, a réussi à grouper et à maintenir autour de lui aux caves Pommery, un noyau d'ouvriers et ouvrières qui a permis d'assurer le fonctionnement de cette maison à proximité de la ligne de feu et dans des conditions matérielles extrêmement difficiles en raison des bombardements incessants et de la pénurie des moyens de transport. A réussi à loger et à alimenter dans les caves plusieurs centaines d'ouvriers et de réfugiés. Très vaillamment secondée par sa femme, tuée à Reims en 1917, par un obus en portant secours à un blesse au cours d'un violent bombardement, a réussi a créer dans les caves une école qui a compter jusqu'à 50 élèves et une salle de jeu avec cinéma pour distraire le personnel. Fortement intoxiqué par les gaz, en 1918, est resté bravement à son poste et a assuré l'évacuation, en bon ordre et sans pertes, du personnel civil de la maison.

M. Corpart (Albert-Auguste) régisseur du vignoble de Reims de la maison Pommery de Reims (Marne) : serviteur d'un dévouement et d'une bravoure à toute épreuve., A assuré pendant quatre ans de guerre, la culture de son vignoble situe en pleine vue des Allemands et très violemment bombardé. A rendu en outre des services incomparables dans la propriété dépendant de la maison Pommery qui avait été confiée à sa garde. Resté sur la brèche jusqu'au jour de l'évacuation forcée de mars 1918 a été fortement intoxiqué par les gaz mais est resté vaillamment à son poste et n'a pas craint de retirer son masque pour être plus à l'aise pour éteindre un commencement d'incendie causé par un obus au cours d'un très violent bombardement.

M. Bijot (Albert) Adjoint au maire de Fère-Champenoise (Marne) : resté courageusement à son poste, en l'absence du maire mobilisé assuré pendant l'invasion et plus particulièrement pendant la bataille de la Marne, sous le feu des combats la direction des services de l'importante mairie de Fère-Champenoise. A réussi, grâce il son énergie et à son sang-froid à sauvegarder les intérêts de ses administrés contre les exactions de l'ennemi. Ne cesse depuis, malgré son âge, de se prodiguer dans l'exercice de ses fonctions.

M. Legey (Auguste), juge de paix de Fère-Champenoise (Marne) : resté courageusement à son poste s'est, pendant la bataille de la Marne malgré ses soixante-quatorze ans, mis à la disposition de l'adjoint au maire de Fère-Champenoise pour assurer, en l'absence du secrétaire emmené en otage, les services municipaux. Est toujours resté depuis pour l'administration communale, un collaborateur que ses longues années de secrétariat à la sous-préfecture de Vitry-le-François rendent particulièrement précieux.

M. Robin, curé de Mondemont (Marne) resté courageusement à son poste au moment de l'invasion. Désigné comme otage n'a dû qu'à la reprise subite du combat de ne pas être capturé et emmené en captivité pendant les batailles du mois de septembre 1914, a, sous les obus, rendus aux blessés et aux troupes françaises de signalés services. Témoin attentif et fidèle de l'action qui a eu lieu dans les marais de Saint-Gond, continue à être pour els historiographes de la victoire de la Marne dont M. l'abbé Robin a noté jour le jour les phases les plus violentes, un documentateur particulièrement précieux.

Mme Dalstein, institutrice à Réméreville (Meurthe-et-Moselle) : en l'absence de son mari, mobilisé, a accepté les fonctions de secrétaire de mairie dès le 2 août 1914 et les a conservées pendant toute la durée des hostilités. Est restée courageusement à son poste en dépit du danger que présentait la proximité des lignes. S'est particulièrement signalée par son calme et son sang-froid pendant les journées d'occupation allemande et durant les violents combats qui se sont livrés autour du village, plusieurs fois pris et repris.

M. Geoffroy (Joseph), adjoint au maire de Réméreville (Meurthe-et-Moselle) : a tenu tête aux exigences des Allemands pendant les journées d'occupation, en août et septembre 1914 et a fait preuve, dans des circonstances véritablement périlleuses du plus grand calme et de la plus grande énergie. Emmené en otage et revenu ensuite dans là commune presque entièrement détruite par les bombardements et les incendies, y a exercé les fonctions de maire depuis le début de 1916 jusqu'à ce jour, gérant les intérêts du village avec dévouement, en dépit des difficultés qui résultaient de la proximité des lignes ennemies.

M. Lamy (Emile), demeurant à Mailly (Meurthe-et-Moselle) : a eu une attitude patriotique pendant l'occupation allemande, subissant les mauvais traitements du commandement ennemi et pris plusieurs fois comme otage. A été blessé, le 1er mai 1916, au cours d'un bombardement.

M. Allix (Henri), comptable aux salines de Dieuze (Lorraine) (Meurthe-et-Moselle) : au péril de sa vie a entretenu, pendant le cours des hostilités avec son frère demeurant à Nancy, des correspondances contenant des renseignements militaires précieux au commandement français, sur les mouvements de l'ennemi.

M. Oberhoffer (Joseph), demeurant à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : au cours d'un bombardement de nuit par avions, s'est courageusement porté au secours de personnes ensevelies sous les décombres d'une maison qui venait d'être atteinte par une bombe.

M. Picard, propriétaire à Vigneulles (Meuse) : emmené comme otage bien qu'atteint d'une grave maladie. Est tombé sur la route succombant à la fatigue, s'est relevé, mais, ne pouvant suivre les autres otages, a été tué d'un coup de lance, le 25 septembre 1914, à la lisière du bois de Vigneulles.

M. Lehalle (Pierre), facteur receveur des P.T.T. à Vieville-sous-les-Côtes (Meuse) : ayant été arrêté, le 21 septembre 1914, par les Allemands, sous l'inculpation d’espionnage, a été emmené avec d'autres habitants. Est disparu et doit avoir été fusillé à Hattonville, le 22 septembre 1915. A fait preuve de courage et d'abnégation en restant résolument à son poste sous le feu de l'ennemi.

M. Colin (Pierre), domestique à Jubécourt (Meuse) : requis par les allemands pour convoi de porcs volés par eux à Jubécourt dans les maisons des habitants qui avaient fui leur domicile, n'est jamais rentré à Jubécourt. Présumé décédé en pays envahi.

M. Pagnon (Aristide), conservateur des hypothèques à Montmédy (Meuse) : resté à son poste pendant l'occupation allemande, M. Pagnon fut en janvier 1918, désigné comme otage, emprisonné d'abord a Montmédy, puis déporté en enfin interné comme prisonnier de Rastad. Fut rapatrié en France, le 15 juillet 1918. Pendant toute la durée de l'occupation, a rendu les plus grands services aux prisonniers français et alliés internés à Montmédy. Sa conduite a été digne des plus grand éloges.

M. Leloup (Pierre), rentier a Pareid (Meuse) : emmené en captivité et interné au camp d'Amberg (Bavière). Y est décédé, le 6 janvier 1915.

Mme Havette, née Leloup (Philomène) (soixante-huit ans), demeurant à Pareid (Meuse) : emmenée en captivité et internée au camp d'Amberg (Bavière). Y est décédée, le 19 janvier 1915.

Mme Leloup (Marie) (soixante-treize ans), demeurant à Pareid (Meuse) : emmenée en captivité et internée au camp d'Amberg (Bavière). Y est décédée, le 24 novembre 1914.

M. Lesuisse (Pierre), soixante-dix-sept ans, demeurant à Pareid (Meuse) : emmené en captivité et interné au camp d'Amberg (Bavière) Y est décédé, le 14 décembre 1914.

M. Joly (Constant), soixante-seize ans, manoeuvre, demeurant à Pareid (Meuse) : emmené et interné au camp d'Amberg. Y est décédé en janvier 19l5.

Mme Curely née Willaume (Rosine), soixante-quinze ans demeurant à Pareid (Meuse) : emmenée en captivité et internée au camp d'Amberg (Bavière). Y est décédée en janvier 1915.

M. Chardebas (Félicien), soixante-dix ans, maréchal ferrant, demeurant à Pareid (Meuse) : emmené comme otage, est décédé le 30 juin 1915.

Mme Chardebas (Marie), née Geoffroy, soixante-dix ans, demeurant à Pareid : emmenée en captivité et internée au camp d'Amberg (Bavière), y est décédée le 30 novembre 1914.

M. Lahaye (Prosper), soixante-neuf ans, berger, demeurant à Pareid : emmené en captivité et interné au camp d'Amberg (Bavière), y est décédé le 1er janvier 1915.

M. Bouchet (Gabriel), domestique à Récécourt (Meuse) : comme le 9 septembre 1914 dans l'après-midi, M. Bouchet sortait du village pour aller voir les travaux qu'exécutaient les Allemands, il fut arrêté par ceux-ci et fusillé.

M. Perotin (Nicolas), marchand de faïence (quatre-vingts ans) aux Islettes (Meuse) : M. Perotin était resté aux Islettes quand les Allemands envahirent le village, le 5 septembre 1914. Lors du départ de l'ennemi, le 29 septembre, il avait disparu. Son cadavre fut découvert par la suite dans le jardin de l'hôtel de l'Argonne, légèrement enterré. Un témoin constata alors qu'il avait eu le crâne fracturé.

M. Chopinet (Nicolas), cultivateur à Brocourt (Meuse) : emmené en captivité, le 10 septembre 1914. Interné au camp de Grafenvohr où il est décédé, en décembre 1914, à la suite de privations et de violences.

M. Aubiat (Alcide), soixante-huit ans, garde champêtre à Aubréville (Meuse) : les Allemands ayant enjoint aux habitants de ne pas sortir de leur demeure, M. Aubiat fut tué de deux coups de feu par un soldat allemand.

Mme Cheval (Léonie) à Cléry-Grand (Meuse) : occupée à laver à la fontaine du village, fut atteinte par une balle provenant, du champ de tir où des soldats allemands s'exerçaient. Est morte des suites de sa blessure.

 

 
M. Cauwes (Georges), sous-préfet de Valenciennes (Nord) : vers la fin de 1914, les Allemands lui ayant interdit de continuer ses fonctions, ce sous-préfet, fut déporté à Tournai (Belgique). Y séjourna jusqu'au jour de l'armistice. Modèle de ténacité et de vaillance ; rendit de grands services à la cause de la défense nationale, quoique sous la surveillance continuelle de l'autorité militaire allemande. A donné aide, assistance et asile à de nombreux Français évadés, cherchant à gagner la Hollande. A fourni des vivres et des secours aux prisonniers victimes du travail forcé, maintenant, par son attitude énergique et fière, le moral de ses compatriotes exilés.

M. Lévy (Frédéric), négociant, directeur par intérim de l'institut départemental des sourds-muets et jeunes aveugles de Ronchin-Lille (Nord) : remplaçant le chef de service mobilisé, a parfaitement et à titre bénévole, assuré la direction de l'institut départemental des sourds-muets et jeunes aveugles. Contraint par les Allemands d'évacuer sans délai l'établissement de Ronchin, s'est installé à Lille et a procédé, avec des moyens de fortune, à la complète réorganisation de cette importante maison. Grâce à son intelligente initiative, à son dévouement de tous les instants, l'éducation de ces déshérités a pu être continuée malgré les entraves apportées par l'occupant. A ainsi rendu de réels services à l'administration départementale et à ses concitoyens.

M. Conem (Charles), adjoint au maire d'Armentières (Nord) : pendant toute la durée des hostilités a prêté le concours le plus précieux et a fait preuve d'un dévouement sans bornes, contribuant à maintenir le moral de ses concitoyens restés dans une ville soumise pendant quatre ans aux bombardements les plus violents (déjà cité au Journal officiel du 28 novembre 1915).

M. Baudon (René), adjoint au maire de Lille (Nord) : a montré la plus grande activité comme membre du comité de district du comité d'alimentation du nord de la France. Se préoccupant de toutes les œuvres sociales de la ville de Lille, a contribué pour une large part à la création et au bon fonctionnement des cours d'apprentissage pour adolescents. Au cours des bombardements de Lille a assuré ses fonctions avec sang-froid, aidant à maintenir le moral de la population Lilloise.

M. Crépy (Lucien), conseiller général du Nord, adjoint au maire de Lille (Nord) : a, depuis le début de la guerre et au cours des bombardements de 1914, montré un dévouement de tous les instants et une haute conscience des devoirs de sa fonction. S'est particulièrement distingué comme président du comité local de ravitaillement de Lille : a admirablement secondé M. le maire de Lille comme adjoint aux finances, opposant a toutes les exigences et vexations de l'ennemi, un parfait sang-froid et une attitude pleine de dignité.

M. le docteur Ducamp (Louis-André), directeur du service d'hygiène de la ville de Lille (Nord) : d'un concours absolu, d'un dévouement sans bornes, sans jamais prendre un jour de repos, a évité par son action incessante, patiente et énergique, que l'autorité allemande s'empare de ses services et impose à la population civile les mesures vexatoires dont elle était menacée. Prodiguant ses soins aux pauvres, organisant partout la prophylaxie avec des moyens de fortune contre de graves épidémies qui régnèrent à Lille, il a fourni le concours le plus précieux et le plus dévoué, contribuant personnellement à maintenir le moral de la population sur laquelle il exerce un grand ascendant.

M. Monsarrat (Jules), vétérinaire départemental en chef, délégué intercommunal du comité d'alimentation à Lille (Nord) : a prêté le concours le plus absolu au comité d'alimentation du nord de la France. N'a jamais cessé pendant toute la durée de l'occupation allemande à Lille de maintenir le moral de la population par son attitude fière et patriotique.

M. Dérome, docteur en médecine, maire de Gommegnies, conseiller d'arrondissement du Quesnoy (Nord) : a rempli ses fonctions pendant des heures critiques avec une parfaite compétence, se dépensant sans compter pour toutes les œuvres charitables qu'il patronna. A contribué à réconforter ses administrés et à maintenir leur moral par la fermeté et la dignité de son attitude vis-à-vis, de l'ennemi.

M. Moity (Alcide), faisant fonctions de maire d'Avesnes (Nord) : d'un zèle et d'un dévouement infatigables, dès le début de l'occupation allemande, a fait fonctions de maire d'Avesnes, remplissant une tâche lourde et difficile avec une réelle compétence. Son attitude calme, énergique et ferme à l'égard de l'autorité ennemie, a contribué à assurer le bon moral de la population.

M. Antoine, maire d'Avesnelles (Nord) : a rempli ses fonctions avec un zèle auquel chacun se plait à rendra hommage. Délégué de la commission "for relief in Belgium" pour la région d'Avesnes, a rempli sa mission avec un parfait dévouement. Son attitude digne a contribué à maintenir le moral de ses concitoyens et de la population agricole.

M. Meresse, notaire à Berlaimont (Nord) a fait preuve, pendant toute la durée de l'occupation allemande, d'un zèle et d'un dévouement inlassables, se consacrant sans comptera toutes sortes d'œuvres d'assistance, s'acquérant par là des titres certains à la reconnaissance de ses concitoyens et contribuant par son attitude énergique à maintenir leur moral.

M. Fievet (Léon), capitaine, commandant la compagnie des sapeurs-pompiers do Maubeuge (Nord) : très belle conduite, pendant le siège et le bombardement de 1914, a, par son courage et son sang-froid, donné le meilleur exemple a ses hommes. Malgré les obus et la mitraille les a entraînés partout où leur présence était nécessaire pour combattre les nombreux incendies. A contribué, par son exemple, à maintenir le moral de ses concitoyens.

M. Wattiez (Joseph), cinquante six ans curé-doyen de Maubeuge (Nord) d'une attitude particulièrement digne durant toute la période do l'occupation. n'a cessé de prêter un concours efficace à la municipalité. A contribué par son calme et son sang-froid, à maintenir le moral de la population et à la réconforter..

M. Derieux, maire d'Avesnes-lez-Aubert (Nord) : a prêté le concours le plus précieux pendant toute la durée de l'occupation allemande à la commune qu'il administre et à la chambre de commerce de Cambrai. A protesté avec énergie contre toutes les exigences de l'ennemi et contribué à assurer le bon moral des populations.

M. Pluvinage, secrétaire général de la mairie de Cambrai (Nord) : a dirigé les services municipaux de Cambrai pendant toute la durée de la guerre avec une rare énergie en s'opposant aux exigences de l'ennemi, surtout en ce qui concerne les réquisitions et les contributions de guerre. Par son attitude ferme et courageuse, a rendu les plus grands services à la ville de Cambrai et à la population dont il a contribué à maintenir le moral.

M. Seydoux, industriel au Cateau (Nord) : a prêté, pendant toute la durée des hostilités, le concours le plus actif aux œuvres sociales et à l'organisation du service du ravitaillement dans le canton du Cateau. Par son attitude énergique en face des exigences allemandes, a rendu de grands services aux populations dont il a pris la défense.

M. Posselle, directeur du ravitaillement de Caudry (Nord) : a dirigé pendant toute la durée de la guerre et continue à assurer la direction de l'important service du comité de ravitaillement de la région de Caudry. A fait preuve dans l'exercice de ses fonctions, du plus grand dévouement et d'une rare énergie dans la défense des intérêts de la population civile contre les exigences et les menaces des autorités allemandes.

M. Glorieux, desservant à Montay (Nord) : en l'absence du maire de Montay, a été chargé par ses concitoyens de la direction de la municipalité de cette commune pendant toute la durée de la guerre. A rempli ses fonctions avec énergie et courage, tenant tête à l'ennemi, rendant ainsi de signalés services à la population.

M. Demolon, conseiller général du Nord : placé à la tète de la municipalité de Cambrai, depuis 1916, s'est acquits de ses fonctions avec zèle et compétence, s'opposant avec fermeté à toutes les mesures vexatoires de l'ennemi et protestant avec énergie contre les abus de tout genre. En but aux tracasseries, aux exigences, aux brutalités de la kommandatur, M. Demolon fit, pendant les deux dernières années, preuve d'un dévouement constant et d'une rare énergie pour la défense des intérêts de ses concitoyens.
En donnant l'exemple du plus pur patriotisme, M. Demolon a contribué pour une grande part à maintenir le moral des populations, qui lui gardent leur reconnaissance.

M. Picard (Emile), premier adjoint au maire de la municipalité du Cateau, faisant fonctions de maire : à la tête de la municipalité du Cateau pendant la guerre, M. Picard s'est signalé en toutes circonstances par son zèle et son dévouement le plus complet. Son attitude ferme et énergique, ses protestations véhémentes contre les abus et vexations de toute nature surent en imposer à l'ennemi et contribuèrent grandement au maintien du moral de la population dont il s'est attiré l'estime et la reconnaissance.

M. Bigo (René), maire de Marchiennes (Nord) : membre du comité de ravitaillement de l'arrondissement de Douai, a fait preuve en cette qualité d'une compétence exceptionnelle et d'un dévouement absolu. A réussi par son habileté à obtenir des adoucissements au sort de ses malheureux concitoyens qu'il a toujours réconfortés de son exemple et de ses conseils. S'est distingué particulièrement en fournissant à l'aide des ressources communales et des collectes, des vivres et vêtements aux prisonniers alliés internés dans sa commune.

M. Labalette (Alfred), maire d'Arleux (Nord), médecin-vétérinaire : a fait preuve de la plus grande fermeté de caractère à l'égard des autorités allemandes dont il n'a pas craint de dédaigner les ordres, pour sauvegarder les intérêts de ses concitoyens. A fait tous ses efforts pour maintenir le moral des populations dont il était le guide et le soutien et leur inspirer sa confiance inébranlable dans les destinées de la patrie.

M. Merlin (Narcisse), adjoint au maire d'Arleux (Nord) : s'est particulièrement distingué en défendant les intérêts agricoles du canton, malgré les entraves incessantes et les menaces de l'ennemi qui n'ont jamais réussi à l'émouvoir. Bel exemple de courage et de patriotisme.

M. Deville, président de la commission des hospices de Douai (Nord) : durant toute la guerre, n'a cessé de se prodiguer avec zèle et distinction en toutes circonstances pour diriger, malgré les entraves apportées par l'autorité allemande, les services de l'hôpital général, faisant l'impossible pour venir en aide aux évacués des régions avoisinantes. Est resté à Douai jusqu'au dernier moment pour venir en aide aux divers habitants malades ou infirmes qu'il faisait transporter dans les bateaux maintenant leur moral par son exemple et sa belle attitude.

M. le baron de Warenghien, à Douai (Nord) : malgré son grand âge, n'a cessé de mettre toute son activité au service de ses concitoyens qu'il a défendus en toutes circonstances et avec le plus grand courage coutre les abus de pouvoir des Allemands. Evacué, le 3 septembre 1918, a été le premier à rentrer à Douai pour y reprendre le cours de ses bonnes actions. A fait partie de la commission des notables dont il a été l'un des membres les plus actifs et les plus dévoués. Par sa noble et fière attitude vis-à-vis de l'occupant, a contribué dans la plus large mesure à assurer le bon moral des populations.

M. Beuzart, pasteur protestant à Douai (Nord) : a toujours prodigué aux blessés civils et militaires les soins les plus attentifs souvent sous de violents bombardements. Est resté à Douai jusqu'au dernier moment pour accompagner les infirmes sur la Belgique.

M. l'abbé David, aumônier, militaire, détaché aux hospices de Douai (Nord) : a toujours prodigué aux blessés et aux malades civils et militaires les soins les plus attentifs. Est resté à Douai jusqu'au dernier moment pour accompagner les infirmes évacués sur la Belgique, contribuant par son exemple à maintenir le moral des populations.

M. Doumergue, percepteur de Marchiennes (Nord) : a, durant toute l'occupation, assuré le service de perception d'une façon irréprochable. A été pour les communes un guide sûr et éclairé. Délégué par la région de Marchiennes pour l'achat des denrées alimentaires do provenance hollandaise, a résisté aux injonctions de l'ennemi pour qu'elles ne soient pas détournées de leur destination. Prodigue de son temps et de son activité, contribua à maintenir le moral des populations.

Mme Lauvergeat, Mlle Lebetre à Douai (Nord) : n'ont cessé de venir en aide aux prisonniers français arrêtés par les Allemands, leur fournissant soit à l'aide de collectes, soit sur leurs propres ressources, tout ce qui était nécessaire à leur habillement et à leur alimentation. Ont fait preuve d'un zèle et d'un dévouement absolus. Ont contribué par leur énergique attitude à maintenir le moral des populations.

Les supérieures et les communautés des Filles de la Charité de l'Hôpital général et de l'Hôtel-Dieu à Douai (Nord) : n'ont cessé sous les bombardements les plus violents d'exercer leurs fonctions. Sont venues en aide aux blessés militaires ou civils, ainsi qu'aux évacués ou réfugiés. Deux sœurs de cette communauté ont été tuées par les projectiles ennemis.

Mlle Ballon, inspectrice départementale des écoles maternelles, faisant fonctions d'inspectrice primaire à Valenciennes (Nord): malgré la situation particulièrement difficile qui résultait pour elle des circonstances, Mlle Ballon a su avec beaucoup de courage et de fermeté maintenir les prérogatives de ses fonctions et assurer dans les communes la continuité des services d'enseignement, contribuant par son exemple à maintenir le moral de ses subordonnés et d'assurer le bon fonctionnement des services.

M. Dhenin (Bertin), agent-voyer en retraite à Condé (Nord) : au début de la guerre, a fait preuve d'un sang-froid magnifique en conduisant jusqu'au dehors des lignes allemandes un groupe de soldats qui s'étaient cachés dans le pays. A contribué par son exemple à maintenir le moral des populations.

Mme Trocmé, directrice de l'hôpital civil de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) : s'est dépensée sans compter pendant toute la durée de l'occupation ennemie, assurant avec un dévouement complet la direction de l'hôpital civil de Saint-Amand-des-Eaux. En maintes circonstances, sous des bombardements particulièrement violents s'est portée au secours de victimes, donnant à tous le plus bel exemple de courage et de sang-froid.

M. le docteur Fourmeaux, chirurgien civil de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) : a fait preuve pendant toute la durée de l'occupation allemande d'un dévouement sans bornes. Au mépris du danger, a donné les premiers soins à des victimes civiles sous de violents tirs d'artillerie. A manifestement contribué à maintenir le moral de la population.

M. l'abbé Hallard, curé du Moulin des Loups, à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) : s'est signalé d'une façon toute particulière pendant l'occupation allemande par son complet dévouement et son mépris du danger. A porté secours pendant de violents bombardements à obus toxiques à des victimes civiles contribuant au maintien du moral de la population.

M. Villerval, secrétaire général la mairie de Tourcoing (Nord) : d'un dévouement sans bornes et d'un concours absolu, a été une aide précieuse pour la municipalité en des heures délicates et difficiles. A contribué dans une large mesure à maintenir le moral de la population.

M. Vandevenne, faisant fonctions de premier adjoint au maire de Tourcoing (Nord) : s'est dépensé sans compter pendant toute la durée de l'occupation allemande. Très dévoué, a fait fonctions de maire de Tourcoing depuis l'arrestation de M. le sénateur Dron. A contribué par son énergique attitude, à maintenir le moral de la population.

M. Brassart, adjoint au maire de Tourcoing (Nord) : s'est dépensé sans comptée pendant la durée de l'occupation ennemie, pour toutes les questions de ravitaillement. A toujours fait preuve vis-à-vis de l'occupant d'une énergique attitude qui a contribué à maintenir le moral de la population.

Les administrateurs, les médecins et le personnel des établissements hospitaliers et charitables du Nord envahi : sans interruption aucune depuis le début des hostilités ont donné des preuves constantes du plus grand dévouement en assurant parfaitement la direction des services à eux confiés oU en prodiguant de jour et de nuit aux victimes des projectiles les soins les plus empressés.

Le personnel de l'enseignement technique professionnel du Nord envahi. Malgré les difficultés de l'heure, a apporté dans sa tâche ardue, beaucoup de zèle, de conscience et de dévouement. Par son attitude calme et énergique, a donné le meilleur exemple à la population.

Le personnel de l'enseignement primaire du nord envahi : dans des circonstances difficiles et délicates a continué, malgré l'absence des locaux, à assurer l'instruction à une nombreuse population scolaire, a constamment donné l'exemple d'un calme digne déloges dans l'accomplissement de son devoir contribuant par son attitude énergique, à maintenir le moral des populations.

Le personnel des mairies des communes du Nord envahi : a assuré pendant l'occupation la bonne marche des services administratifs. Par son zèle et son activité, a contribué au maintien du moral de la population donnant l'exemple du sang-froid dans l'accomplissement du devoir.

Le personnel de la préfecture du Nord à Lille, des sous-préfectures et des services départementaux du Nord envahi : n'a cessé depuis le début des hostilités, dans des circonstances difficiles, d'assurer parfaitement la marche des services administratifs. A contribué, par son zèle, son activité et son esprit d'abnégation, au maintien du moral de la population.

M. Carré, capitaine des sapeurs-pompiers, receveur municipal a assumé ses deux fonctions avec un zèle égal et un parfait dévouement. Au mépris du danger fit preuve du plus grand courage à la gare de Cambrai pendant l'explosion de plusieurs trains de munitions. Modèle d'énergie, son attitude fut un vrai réconfort pour la population.

Les directeurs et le personnel des établissements pénitentiaires du Nord envahi : sous la menace constante de l'ennemi, n'ont cessé d'exercer leurs fonctions avec un dévouement et une conscience dignes d'éloge.

M. Peers (Paul) à Roubaix (Nord) : pour ses beaux services rendus en pays occupé par l'ennemi. Soupçonné et arrêté par les Allemands, a subi une condamnation à un an de prison.

M. Legrand (Henri), professeur de l'école supérieure de Valenciennes (Nord) : transmettait à l'armée française d'utiles renseignements par le moyen de pigeons voyageurs. Découvert par les Allemands, emprisonné, condamné à mort et fusillé à l'endroit dit « Le Rolleur » à Valenciennes, le 23 février 1918, faisant preuve avant d'être exécuté du plus bel exemple de courage civique et de patriotisme.

Mlle Adriencense (Louise), demeurant à Rosult (Nord) : sommée de travailler pour l'armée allemande a été arrêtée, mise en cellule, traduite devant l'officier de justice, condamnée à une première peine de douze jours ; convoquée devant un officier qui la fit interner, condamnée à une nouvelle peine de quinze Jours de cellule, à la suite de laquelle elle maintint sa résolution. Arrêtée de nouveau, le colonel Hellingrath la fit condamner à la prison. Attitude particulièrement courageuse et fière devant l'occupant.

M. Denis (Charles-Auguste), vice-président de la commission administrative du bureau de bienfaisance, à Armentières (Nord) : membre du comité spécial du ravitaillement, a rempli sa tâche avec un zèle averti, que rien n'a ralenti. A contribué à assurer, malgré le bombardement des plus violents, les distributions de dix a douze mille rations quotidiennes, rendant ainsi à la population civile d'Armentières d'inappréciables services, en même temps qu'il maintenait au plus haut degré, par l'exemple de son courage, le moral de tous les habitants.

M. Ducrocq (Désiré), maire d'Erquinghem-Lys (Nord) : a donné à tous l'exemple du courage et du sang-froid, maintenant intact le moral de ses administrés et assurant avec zèle et dévouement, dans des conditions souvent difficiles, le ravitaillement de sa commune située a proximité de la ligne de feu. A été fait prisonnier au moment de l'avance allemande du 9 avril 1918.

M. Gailly (Charles), adjoint faisant fonctions de maire de la Gorgue (Nord) : s'est consacré avec un dévouement infatigable à l'administration de la ville, donnant a tous l'exemple du courage et maintenant par son calme et son sang-froid le moral de ses concitoyens. N'a quitté son poste au moment de l'avance allemande que sur l'ordre donné par l'autorité militaire et après avoir pris toutes les mesures voulues pour assurer, sous les bombardements, l'évacuation des habitants. Rentré un des premiers à la Gorgue, n'a eu d'autre préoccupation que d'assurer le ravitaillement et la reprise économique de sa commune.

M. Coquelle (Félix), maire de Rosendaël, conseiller municipal (Nord) : n'a cessé d'assurer avec beaucoup de dévouement la marche régulière des services municipaux dans une commune soumise à de fréquents bombardements par avions et obus de gros calibre. A donné, en toutes circonstances, l'exemple du courage et du sang-froid, contribuant par son énergique attitude au maintien du moral de ses concitoyens.

M. Marquis, maire de Saint-Pol-sur-Mer (Nord) : n'a cessé d'assurer avec beaucoup de dévouement la marche des services municipaux dans une commune fréquemment bombardée par avion et obus de gros calibre. A donné en toutes circonstances à la population l'exemple du courage et du sang-froid.

M. Fontaine, maire de Coudekerque-Branche (Nord) : n'a cessé d'assurer avec beaucoup de dévouement la marche des services municipaux dans une ville fréquemment bombardée par avions et obus de gros calibre, donnant en toutes circonstances à la population l'exemple du courage et du sang-froid.

M. Ardaens, adjoint au maire de Petite-Synthe (Nord) : a assuré avec beaucoup de dévouement dans une commune fréquemment bombardée la marche des services municipaux dont il avait la charge par suite de la mobilisation du maire, contribuant par son attitude au maintien du moral de ses concitoyens.

M. Castelain, conseiller municipal de Malo-les-bains (Nord) : a assuré malgré les bombardements nombreux par avions et par obus de gros calibre la marche des services municipaux dont il était chargé, donnant à la population l'exemple du courage et du sang-froid.

M. Bisiaux (Charles). ouvrier agricole à Villers-en-Cauchies (Nord) ; M. Bisiaux (Alfred), cordonnier à Villers-en-Gauchies (Nord) ; M. Mennechez (Fabien), étudiant à Villers-en-Gauchies (Nord) : au péril de leur vie et sous les yeux même des troupes allemandes, ont recueilli le 7 mai 1917 deux pigeons voyageurs français trouvés dans le panier d'un parachute militaire atterri sur le territoire de la commune. Leur ont fait reprendre leur vol après avoir répondu aux demandes de renseignements militaires apportées par ces volatiles.

M. Heppenheimer (Auguste), rentier à la citadelle (foyer du soldat) à Lille (Nord) : bel exemple de dévouement et de patriotisme. Directeur du « Foyer du soldat » organisé à la citadelle de Lille, a rendu de signalés services tant au point de vue matériel que moral. Se consacre avec un zèle infatigable à l'œuvre d'assistance à la troupe en s'intéressant activement au placement des démobilisés qui trouvent auprès de lui des conseils sages et éclairés.

M. Schotsmans (Auguste), industriel à Lille (Nord) : a collaboré avec le plus grand dévouement au placement des soldats démobilisés. A manifesté le plus beau désintéressement en mettant à la disposition du directeur de l'œuvre d'assistance aux libérés, la majeure partie de son domicile personnel, pour y établir les bureaux nécessaires au bon fonctionnement du service.

Mme veuve Leblond, née Suisse (Sophie) et M. David Lecapitaine, de Roubaix (Nord) : ont fait preuve d'un beau dévouement en prêtant leur concours à un soldat qui a pu ainsi échapper aux investigations de l'ennemi, pendant toute l'occupation.

Mme Boulet, née Bailleul (Eugénie), demeurant à Douai (Nord) : a fait preuve d'un beau courage en hébergeant et en venant en aide à dix soldats français en pays envahi.

M. Merlevède (Paul), quinze ans, élève de l'école professionnelle Baggio à Lille (Nord) : en mars 1915, a retiré la charge de poudre d'environ 503 cartouches appartenant à des soldats allemands logeant chez ses parents et a faussé la hausse de leurs fusils. Des perquisitions ayant été faites au domicile de ses parents dont il redoutait pour ce motif l'arrestation, se décida à avouer et fut traduit devant le conseil de guerre allemand. Condamné à quatre années d'emprisonnement et interné à la prison de Herford (Wesphalie).

Mlles Julienne et Judith Druesnes de Fourmies (Nord) : dénoncées à l'ennemi, arrêtées sous l'inculpation d'espionnage et pour avoir caché des soldats français, ont fait preuve d'un réel courage, de la plus grande énergie et d'un rare sang-froid au cours des pénibles interrogatoires qu'elles ont dû subir et d'une prévention très sévère. Condamnées respectivement à quinze uns et onze ans de réclusion ont été emprisonnées pendant dix-huit mois. Attitude particulièrement élogieuse.

M. Coppeaux (Ephrem), maire de Fourmies (Nord) : resté à son poste pendant l'occupation, malgré un état de santé précaire, a été sans cesse en butte aux vexations de l'ennemi. A contribué à maintenir le moral de la population par son attitude énergique. Condamné à quinze ans de réclusion par un tribunal allemand sous prétexte de trahison, a subi une partie de sa peine à la prison d'Avesnes et n'a été libéré qu'à l'armistice.

Mme veuve Waroquier, née Petit (Pauline), Mlle Waroquier (Angèle) et M. Broux (Emile), maréchal ferrant à Auchy-les-Orchies (Nord) : le 1er septembre 1917, ont recueilli, en pays occupé et au péril de leur vie, deux pigeons voyageurs anglais trouvés dans les paniers de deux parachutes militaires atterris dans le jardin de Mme veuve Waroquier. Ont fait reprendre leur vol à ces pigeons après avoir répondu aux demandes de renseignements militaires apportées par ces volatiles.

M. Corette (Victor), à Crèvecoeur-sur-Escaut (Nord) ; Mme Corette (Rosalie) (née Dufresnoy), il Crèvecœur-sur-Escaut : ont été tués dans leur maison.

M. Dermy (Charles), à Crèvecoeur-sur-Escaut (Nord) : tué dans son estaminet. Est mort des suites de ses blessures.

M. Desnoyelles (Guislain), à Crèvecœur-surEscaut (Nord) : tué dans sa maison.

M. et Mme Dufresnoy, à Crèvecœur-sur-Escaut (Nord) : tués dans leur maison, puis brûlés.

M. Jacquet (Marcel), à Crèvecoeur-sur-Escaut (Nord) : muet. Tué dans la cour de M. Balliard après avoir été violenté.

Mme Lemoine (Henriette), à Crèvecœur-sur-Escaut (Nord) ; a eu le bras cassé et est morte des suites de ses blessures (plaie gangréneuse).

M. Michaux (Charles-Adolphe), demeurant à Outreoux (Nord) : tué chez lui, trainé dans la cour, où il a été retrouvé la boite crânienne ouverte et la cervelle par terre.

Mme Michaux (Clémence- Denoyellce), demeurant à Outreoux (Nord) : blessée en fuyant dans le jardin de son fils, est morte quelques jours après des suites de ses blessures.

M. Telliez (Hubert), demeurant à Crèvecœur-sur-Escaut (Nord) : blessé en fuyant dans son jardin. Transporté à l'hôpital de Cambrai, où il est mort quelques jours après.

M. Vitasse (Henri) père et Mme Vitasse : fusillés contre un mur dans la cour de la ferme Paradis, à M. Raux (Léon).

M. Beauchêne (Charles) à Crêvecoeur-sur-Escaut (Nord) : tué sur la route de Bonavis. A été enterré sur le côté de la route.

L'harmonie municipale de la ville de Compiègne (Oise) : a été une des rares musiques qui ait pu continuer, sous la direction de M. Fain, à fonctionner pendant la durée de la guerre jusqu'au jour de l'évacuation de la ville. Pendant 4 ans ces jeunes musiciens, en l'absence de leurs aînés mobilisés, ont suivi régulièrement les répétitions, malgré les bombardements assez fréquents, afin de pouvoir donner des concerts dans toutes les formations sanitaires de la ville de Compiègne, où les blessés étaient heureux de les applaudir.

MM. Dantin, chef de gare Crépy-en-Valois (Oise) ; Delaporte (Charles), gardien d'entrepôt à Crépy-en-Valois (Oise) ; Benoist (Raymond), courrier auxiliaire à Crépy-en-Valois (Oise), ont occupé un poste souvent périlleux dans une gare située à proximité du front ; y ont fait preuve de courage et de sang-froid. ne cessant pas d'assurer leur service pendant les violents bombardements aériens dont Crépy-en-Valois a été l'objet à diverses reprises.

M. Lorthois (Gustave), facteur des postes à Meurchin (Pas-de-Calais) : a eu pendant l'occupation une attitude énergique en face des autorités ennemies, a recueilli et aidé un soldat français resté dans les lignes allemandes et a pu ainsi, malgré les soupçons qui pesaient sur lui, le faire échapper à la captivité.

Personnel des agents, des sous-agents et des ouvriers des P. T. T., en résidence à Calais (Pas-de-Calais) : depuis le début des hostilités, malgré la fréquence de bombardements souvent violents, a toujours assuré avec régularité à toute heure du jour et de la nuit le service de la distribution de transmissions, de la construction des lignes téléphoniques civiles, officielles et militaires, ainsi que la réparation des dérangements, avec courage et un inaltérable dévouement aux devoirs professionnels. A rendu de grands services à la population civile et militaire par le bel exemple de calme et d'abnégation qu'il a donné.

Personnel des agents et des sous-agents d'Etaples (Pas-de-Calais) ; Mme Legros, receveuse des postes à Etaples (Pas-de Calais) : depuis le début des hostilités, dans une cite soumise à de fréquents bombardements aériens de l'ennemi, ont toujours assure le service avec régularité, sans la moindre défaillance faisant preuve de sang-froid, de courage et d'abnégation.

Personnel des agents, des sous-agents et des ouvriers attachés à la résidence de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) : a assuré régulièrement depuis le début des hostilités sans un instant, de défaillance le service de la distribution et la réparation des lignes militaires et civiles malgré des bombardements aériens violents et l'accroissement du trafic dû à la présence des services départementaux et de plusieurs états-majors français et alliés et montré en toutes circonstances un dévouement professionnel qu'aucune épreuve n'a pu altérer.

M. Canda (Ulysse), soixante-dix ans, adjoint au maire de Lillers (Pas-de-Calais) : pendant la période de bombardement de la ville, du 21 mars à juillet 10918, a toujours assuré son service de vétérinaire sanitaire et d'adjoint faisant fonctions de maire, avec le plus grand courage et le plus grand dévouement, malgré son grand âge. A soutenu le moral de la population, par son attitude courageuse et ses conseils.

M. Broutin (Désiré), cinquante-cinq ans, cultivateur et conseiller municipal à, Lillers (Pas-de-Calais) : pendant la période de bombardement de la ville (mars-juillet 1918), est toujours resté à son poste, collaborant-avec l'adjoint faisant fonctions de maire et s'occupant des questions de ravitaillement avec le plus grand courage et le plus grand dévouement. A, par son attitude courageuse et ses conseils, contribué à maintenir le moral de la population.

M. Carnet (Hippolyte), soixante-sept ans, garde municipal à Lillers (Pas-de-Calais) : a assuré son service, avec dévouement, pendant la période de bombardement de la ville (mars-juillet 1918), dans des circonstances souvent périlleuses.

M. Richebuch (Marius), cinquante-huit ans, garde municipal à Lillers (Pas-de-Calais) : a assuré son service, avec dévouement, pendant la période de bombardement de la ville (mars-juillet 1918), dans des circonstances souvent périlleuses.

M. Queva (Paul), trente-trois ans, agent municipal auxiliaire à Lillers (Pas-de-Calais) : à toujours rempli ses fonctions, avec le plus grand zèle et le plus grand dévouement dans des circonstances souvent périlleuses, Pendant la période de bombardement de la ville (mars-juillet 1918), était tous les jours à Lillers pour assurer la surveillance des propriétés privées.
A été blessé par un obus le 12 mai 1918, alors qu'il s'occupait de faire inhumer le corps d'une jeune fille abandonné en ville.

Mme Marie Pauquet, en religion sœur Marie-Bapt. des Franciscaines de Calais (Pas-de-Calais) : donne depuis plus de 20 ans ses soins aux malades. Evacuée en Belgique, a assuré la garde dès malades et des vieillards qu'elle a soignés avec abnégation jusqu'à son rapatriement en France, ne cessant d'assister le docteur Ovide Hémery, même dans les circonstances les plus périlleuses. Donnait le chloroforme pendant les opérations exécutées sous les obus, exécutait les pansements de ses malades qu'elle ne cessait d'encourager en leur faisant espérer la prochaine délivrance. S'est toujours montrée une excellente patriote, même dans les circonstances les plus difficiles.

M. Edouard, directeur d'école à Lens (Pas-de-Calais) : chargé de la réception et de la répartition des denrées du ravitaillement. N'a jamais quitté le magasin dont il avait la direction, même au moment des plus violents bombardements, donnant l'exemple du sang-froid à son personnel lorsque le magasin était atteint par les projectiles et évitant par sa présence d'esprit de nombreux accidents.

M. Dillies (Jean-Baptiste), garde civil à Lens (Pas-de-Calais) : chargé du service de nuit s'est continuellement porté avec un complet mépris du danger sur les points de chute des obus pour porter secours à ses concitoyens blessés. Grâce à sa courageuse intervention, de nombreuses victimes des bombardements ont pu être dégagées à temps pour recevoir les soins qui leur ont permis d'échapper à la mort.

M. Bourgeois, commissaire de police a Lens (Pas-de-Calais) : par son attitude énergique et son sang-froid a contribué à maintenir le moral de la population. A secondé avec beaucoup de zèle l'administration municipale dans sa résistance aux exigences dé l'ennemi. Au cours d'un violent bombardement, a été grièvement blessé dans l'exercice de ses fonctions, par un éclat d'obus qui lui enleva la jambe.

M. Lefebvre (Louis), économe directeur de l'hospice de Lens (Pas-de-Calais) : pendant l'occupation, a fait preuve du plus grand sang-froid froid et d'un mépris complet du danger en organisant sous les bombardements violents le transport des blessés et leur mise à l'abri. A contribué à l'évacuation des soldats français blessés à l'arrivée de l'ennemi.

M. Delobel (Alphonse), maire d'Oignies (Pas-de-Calais) : la conduite de M. Delobel pendant l'occupation allemande (1914-1918), a été des plus dignes. Malgré les menaces et les représailles dont il était l'objet de la part des autorités ennemies, qui l'ont fait emprisonner plusieurs fois, M. Delobel a toujours en une attitude courageuse, refusant de désigner aux Allemands les personnes pouvant servir d'otages ou les hommes susceptibles de travailler pour eux.

M. Dhumerelle (Louis), maire de Dourgès (Pas-de-Calais) : M. Dhumerelle a eu, pendant l'occupation allemande, une conduite digne d'éloges. Emprisonné plusieurs fois et même menacé de mort par les autorités ennemies, il a résisté à leurs injonctions. Dans les derniers mois de la guerre, alors que la commune était souvent bombardée, M. Dhumerelle, âge de 69 ans, s'est toujours rendu aux endroits sinistrés pour organiser les secours.

M. Leblanc (Jules), premier adjoint au maire de Beuvry (Pas-de-Calais) : malgré son age (68 ans) et ses infirmités, M. Leblanc, n'a pas hésité, alors que le maire était mobilisé, à s'occuper activement de l'administration de la commune, située à proximité des lignes ennemies (3 kilomètres) et soumise à de fréquents bombardements. Lors de l'évacuation de Beuvry, ordonnée le 13 avril 1918, M. Leblanc n'a quitté son poste que le 15 avril, après le départ de tous les habitants. M. Leblanc a montré, en toutes circonstances, l'exemple d'un dévouement absolu et d'un réel courage.

Mme Letaille directrice d'école à Labourse (Pas-de-Calais) : est demeurée courageusement à son poste, malgré de fréquents bombardements, d'octobre 1914 au 13 avril 1918, date de l'évacuation de Labourse. A donné ainsi le plus bel exemple de dévouement et de sang-froid.

M. Mercier, directeur général de la société des mines de Béthune (Pas-de-Calais) : par sa fermeté de caractère, sa présence constante de jour et de nuit, aux points les plus exposés, son exemple incessant a su maintenir en place le personnel, lui conserver son moral excellent et sauver les travaux de fonds et cela malgré une grave intoxication par les gaz.

M. de Broyart-de-Baillescourt, maire de Morchies (Pas-de-Calais) : alors que les Allemands envahissaient Morchies, conserva chez lui un soldat d'infanterie française, qui avait été, quelque temps auparavant, amené mourant dans la localité et qu'il n'avait pas été possible d'évacuer. Ayant fait passer des correspondances il fut, le 2 octobre 1914, traduit en conseil de guerre.

M. l'abbé Bletit, curé d'Annay-sous-Lens (Pas-de-Calais) : resté à Annay, pendant l'occupation allemande, a assuré, avec un grand dévouement et en l'absence de la municipalité, l'administration et le ravitaillement de sa commune, a fait preuve, dans des circonstances difficiles, d'un grand courage et d'une énergique attitude devant les exigences de l'ennemi. A été emprisonné plusieurs reprises. Sa conduite, au cours des hostilités, est digne en tous points des plus grands éloges.

M. Anthime Bucamp, instituteur à Ablainzeville (Pas-de-Calais) : emmené en Allemagne, le 23 octobre 1915, en avril 1915 se dévoua aussitôt sa rentrée en France à ses compatriotes dont il s'est acquis l'estime et la reconnaissance. A fait preuve au cours des deux évacuations du village d'une force de caractère remarquable,

M. Leroy, membre de la chambre de commerce d'Arras (Nord) : est demeuré courageusement dans la ville qui fût l'objet de fréquents bombardements par canons et par avions ; s'est particulièrement distingué, au mépris des plus grands dangers, au sauvetage des œuvres d'art du musée d'Arras que l'incendie du palais Saint-Waast menaçait de destruction. A fait preuve, en des circonstances tragiques, du plus louable dévouement.

Mme Moitel (Léon), à Hermies (Nord) : aux premiers jours de l'occupation, a recueilli de nombreux soldats blessés ou égarés, les a réconfortés et, en leur procurant des habits civils, leur a permis de rejoindre les lignes françaises. S'est courageusement dévouée pour la population.

Mme Ovide Richard à Hermies (Nord) : âgée de soixante-dix ans, a au prix des plus grands-dangers, recueilli, caché et soigné, trois soldats français grièvement blessés qu'elle a pu faire transporter à Douai. A toujours fait preuve pendant l'occupation du plus ferme courage devant l'ennemi.

M. Lecomte (André), prisonnier civil à Colombes (Seine) : prisonnier civil au camp de Hamelin en 1914, s'est signalé par son dévouement à ses compagnons de captivité soutenant le moral, organisant les secours et les évasions. A eu constamment une attitude ferme et patriotique, vis à vis de l'ennemi et a été envoyé pour ce motif au camp de représailles de Holsminden en 1916, où il a continué à rendre les mêmes services à ses compatriotes.

M. l'abbé Manzoni, maître de chapelle de la cathédrale d'Amiens (Somme) : a fait preuve sous les violents bombardements de la ville d'Amiens, d'un courage éprouvé et d'un inlassable dévouement. Dans les circonstances les plus difficiles, a montré une énergie peu commune en prenant part avec les équipes aux travaux périlleux nécessités par les circonstances. Collaborateur précieux a contribué pour une large part, aux sauvetages avec une haute conscience du devoir à accomplir.

Mmes Marchal, demeurant à Senones (Voges) et b, demeurant à Senodes (Vosges) : ont aidé à cacher et à ravitailler pendant 22 mois, trois soldats français qui durent au bout de ce temps, se résoudre à se constituer prisonniers faute de vivres. Ont été condamnées respectivement pour ce fait 1 an et 8 ans de prison par le conseil de guerre allemand.

Mlles Lemaix (Alice et Jeanne), demeurant à Senones (Vosges) : ont aidé à cacher et soustraire aux Allemands trois soldats français qui s'étaient réfugiés dans un grenier. Pendant 22 mois n'ont pas hésité, à prélever sur leur propre nourriture, les aliments nécessaires au ravitaillement des trois militaires. Au bout de ce laps de temps, les soldats durent se rendre faute de vivres. Ont été condamnées, pour ce fait à deux ans de prison par un conseil de guerre allemand.

Mme Virion (Eléonore-Marguerite), à Saint Dié (Vosges) : a soigné en forêt, puis recueilli et entretenu dans une maison plusieurs soldats français pendant l'occupation de la ville de Saint-Dié par les Allemands, en septembre 1914.

Mme Helle, née Lallemand (Octavie), demeurant à Moyennoutier (Vosges) : a recueilli au début de la guerre, trois militaires français du 140e régiment d'infanterie qui avaient perdu leur unité et ne pouvaient songer à rejoindre le pays étant envahi par les troupes ennemies. Munis d'effets civils par ses soins les trois militaires essayèrent de traverser les lignes allemandes, mais échouèrent dans leurs tentatives. Les a ravitaillés pendant 9 jours avec d'infinies précautions en raison des difficultés résultant des rondes de patrouilles et ce n'est que lors de la retraite allemande qu'ils furent délivrés et purent retrouver leur régiment.

M. Grégoire, commissaire spécial adjoint à Besançon (Doubs) : courant février 1916, M. Grégoire, alors inspecteur de police à la 15e brigade de police mobile détachée au service des renseignements (sûreté aux armées) fut chargé d'une mission à l'effet de découvrir l'auteur d'un assassinat. Equipé et habillé en chasseur alpin, passa une dizaine de jours en première ligne, avec différentes unités et parvint à identifier l'assassin, menant ainsi a bonne fin dans des circonstances difficiles et périlleuses la mission qui lui avait été confiée.


Le personnel de l'usine de Gerrer, de Thann (Alsace) ;
Le personnel de l'usine Scheurer-Lauth et Cie de Thann (Alsace) ;
Le personnel de l'usine Weber de Thann (Alsace) ;
Le personnel des ateliers de constructions de Bitscheviller (Alsace) ;
Pendant toute la durée des hostilités, ont constamment travaillé avec le plus grand courage sous le feu de l'ennemi.


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