Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Les civils du Valenciennois dans la Grande Guerre 1914-1918

27 juin 2018

09-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de RIVIERE à SOHIER

◄ De PIGUET à RIBLIER

RIVIERE Charles
RIVIERE Hippolyte
ROMMÉ Jean-Marie Ernest
ROSSET Jacques Joseph
ROYER Vital Eugène François
SAID BEY GUERBI
SAINT PAUL Georges Emile
SALES Elie Louis
SCHEBIAGUE Paul Gaston
SOHIER Victor Marie

De TAILLANT à ZENATI ►

 

Tombe n° : 228

Source: Externe
RIVIERE Charles
Soldat 7e R.I.T.
Mort pour la France 9-5-1918

RIVIERE Charles né le 03/12/1886 à La Chapelaude (Allier) de Blaise et DECHET Marie. Classe 1906 matricule 1203, il effectue son service militaire au 139e RI ; rappelé à l'activité le 9 juin 1915 il est affecté à la maison Courbaise à Maurs (extraction du tanin du bois de châtaignier), puis à la poudrerie de St Thomas. Affecté au 3e RI le 01/07/1917, puis au 7e RI le 13/03/1918, il est porté disparu au combat de Hangard le 24 avril 1918.

Hangard
Le JMO du régiment le 24 Avril est visible ici
L'Historique du 7eRI (qui cite le nom de Rivière) ici.

En réalité prisonnier, blessé et soigné à Le Quesnoy (Nord), il y décède  le 09/05/1918.

CICR Rivière
Soldat au 7e régiment d'infanterie, 131e division d'infanterie,
né le 06/12/1886 à la Chape-Claude, décédé le 09/05/1918
  suite à un éclat d'obus dans la cuisse droite
à l'hôpital de guerre bavarois de Le Quesnoy.
Enterré au cimetière municipal local.
(source CICR)

Son nom figure au monument aux morts de La Chapelaude.

MaM Chapelaude

 Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification du régiment.


Tombe n° 298 :

Source: Externe
RIVIERE Hippolyte
Soldat 21eRI
Mort pour la France 20-1-1915

 

RIVIERE Hippolyte né le 23/10/1881 à Valay (Haute-Saône) de Jean Baptiste et LAPRET Marie. Classe 1901 matricule 1013, il effectue son service au 109e RI. Rappelé au 21eRI à la mobilisation, parti le 6/9/1914 il est fait prisonnier le 4 ou 5/10/1914 à Ronchin (59) au sud de Lille, lors de l'encerclement de la ville par les troupes allemandes qui - cherchant à déborder nos troupes par l'Ouest - remontent vers la côte belge.

JMO 19141005


Blessé par balle, il est soigné à l'Hôpital Auxiliaire n°2 de Valenciennes que les allemands ont investi le 24 Août ; ambulance initialement française située au lycée de jeunes filles, boulevard Pater. Il y décède le 20 janvier 1915, et est inhumé au cimetière St Roch, carré militaire construit par l'occupant, tombe n°25. Les communications à travers le front étant inexistantes, la famille a tenté les démarches habituelles auprès de la Croix-Rouge. Il semble qu'il ait fallu attendre juillet 1917 pour que le décès leur soit communiqué alors que l'acte d'état-civil avait été dressé en mairie.

7152

Son nom figure au monument aux morts de Valay :

MaM Valay


Tombe n° 221 :

Source: Externe
ROMME Jean-Marie
Soldat au 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

 

ROMMÉ Jean-Marie Ernest né le 16/03/1878 à Averton (Mayenne) de Clément et BOUVIER Marie, classe 1898 matricule 386. Il effectue son service militaire au 102e RI. Rappelé au 26e Régiment territorial d'infanterie à la mobilisation, il est tué le 24 août 1914 à Crespin (Nord) et inhumé dans le cimetière municipal.
(Voir les détails de l'affrontement à Crespin dans le parcours ci-dessus du soldat PREVERT)


      L'acte de décès à l'état-civil de Crespin, ainsi que la fiche du CICR sont établis au nom de RAUMET Jean ou J. Marie. Il ne semble pas qu'il y ait eu de recherche menée par la famille, la seule fiche de la croix-rouge renvoie vers une liste parue dans la Gazette des Ardennes N°206 du 11 juin 1916 qui relève les soldats inhumés originellement à Crespin.

Son nom figure au monument aux morts d'Averton :

MAM Averton
Site : Pierres de Mémoire


  Tombe n°295 :

Source: Externe
ROSSET Jacques
Soldat 15e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

ROSSET Jacques Joseph, né le 14 juillet 1875 à Larchamp (Mayenne) de Louis François et FOUCHER Françoise. Classe 1895 matricule 1180, il effectue son service au 102e RI. Rappelé à l'activité  le 1er Août 1914, et parti le 12 avec le 26e Régiment d'Infanterie Territoriale, il est tué à Vieux-Condé, Rue Castiau,  le 24 août 1914 (acte de décès établi en mairie). Il y est probablement inhumé jusqu'àprès la guerre lorsqu'est créé le carré militaire de Valenciennes. (Voir les détails de l'affrontement à Crespin dans le parcours ci-dessus du soldat PREVERT).

La famille le pense disparu vers le 13-26 Août, peut-être à Dinant, c'est Louis Bailleul, vicaire de son domicile, Fougerolles du Plessis, qui demande des informations à la croix-rouge, et c'est finalement lui qui avertira du décès dont on sait pas comment il en a pris connaissance (peut-être par un compagnon d'arme). Il est cité au tableau d'honneur de l'Historique du 26e RIT.

Son nom figure au monument aux morts de Fougerolles du Plessis :

MaM Fougerolles

Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification du régiment.


 Tombe n°224 :

Source: Externe
ROYER Vital
Soldat 26e R.I.T
Mort pour la France le 15-7-1915

ROYER Vital Eugène François né le 21 août 1878 à St Georges le Gaultier (Sarthe) de Vital et TETU Henriette. Classe 1898 matricule 322, il effectue son service au 103e RI. Rappelé au 26e R.I.T. à la mobilisation, il est tué le 24 août 1914 à Crespin. (Voir les détails de l'affrontement à Crespin dans le parcours ci-dessus du soldat PREVERT).

Une enquête sera demandée auprès du CICR par la famille et l'Union des Femmes de France à Paris où il réside depuis 1902, qui pensent qu'il a disparu près de Bapaume le 26 août. Le comité répond d'abord qu'il a été blessé et porté disparu le 22 août dans la région de Condé-sur-l'Escaut. Ce n'est qu'avec la parution le 11/06/1916 des listes de soldats inhumés derrière le front allemand par la Gazette des Ardennes que la famille apprendra la nouvelle le 7/08/1916.
Inhumé initialement à Crespin, il sera après la guerre transferré dans le carré militaire de Valenciennes.

Son nom figure au Livre d'Or de Paris XIIIe :

Royer LO Paris13

Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification de la date de décès.


Tombe n°289 :

Source: Externe
SAID BEN GUERBI
Soldat 6e tir.
Mort pour la France le 18-12-1918

SAID BEY GUERBI né vers 1897 à Alger (Algérie) fils de Karbi et de feue Fatna, célibataire est décédé à l'Hospice de l'Hotel-Dieu le 18 décembre 1918 à 10h du matin. Aux maigres informations de son acte de décès dressé en mairie de Valenciennes, sa fiche de mémoire des Hommes n'ajoute rien qu'une confirmation sur le nom : SAID BEY GUERBI.

Le "6e tirailleurs" s'est vu confier -selon son historique- des tâches plus modestes que la poursuite de l'ennemi ou l'occupation de la Rhénanie : la mise à disposition des municipalités pour des travaux d'utilité publique dans les régions libérées qui manquent de tout.
Le 6e régiment "de marche" de Tirailleurs Algériens (ex 3e régiment mixte de zouaves depuis mai 1918) a été dirigé sur Valenciennes le 24 Janvier 1919, il y relève à partir du 27 le 165e RI parti pour la garde sur le Rhin. Les bataillons sont affectés essentiellement à la surveillance frontalière et au service de place.

Gare

 Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification du nom.


  Tombe n°300 :

Source: Externe
SAINT PAUL Georges
Caporal  42e R.I.C.
Mort pour la France le 1-7-1916

SAINT PAUL Georges Emile né le 28/04/1889 à St Michel (Aisne) de Apollinaire et HANNEVART Marie. Classe 1909 matricule 1298 à Valenciennes où ses parents sont installés.
Caporal au 42e régiment d'infanterie coloniale 20e compagnie, il est tué aux Loges, commune de Beuvraignes dans la Somme le 01/07/1916 à 12h30. Peu d'informations à son sujet, faute de Journal de Marches et Opérations de cette période, et d'Etat Signalétique et des Services disparu dans la tourmente de mai 1940 et très partiellement reconstitué.

En tant que Valenciennois, son nom figure au monument aux morts de Valenciennes et à l'entrée du cimetière St-Roch sur le monument aux morts de la paroisse St-Nicolas :

MaMStNic

 


Tombe n°290 :

Source: Externe
SALLES Elie
Sergent 7e R.I.
Mort pour la France le 29-5-1918

SALES Elie Louis né le 2 octobre 1890 à Cambayrac (Lot) d'Abel et LAVERGNE Françoise. Classe 1910 matricule 96 au recrutement d'Agen, incorporé en septembre 1911 au 7e Régiment d'Infanterie, passé sergent le 5/10/1913, il est rappelé au 7eRI le 1 Août 1914.

L'Etat Signalétique et des Services est très peu documenté sur son parcours entre son arrivée au corps le 3/8/1914, sa disparition le 24/04/1918, l'avis officieux (du ministre) le déclarant prisonnier en Allemagne le 3/5/1918 et celui de décès "dans un lazaret de guerre" le 29/05/1918 (en l'occurence celui de Valenciennes), mais garde heureusement les citations du sergent :

Citation1
A l'ordre du régiment, 18/07/1916

Citation2
A l'ordre de la division, 20/07/1916

Citation3
A l'ordre de la division, 02/08/1917

citation4
A l'ordre du régiment, 23/10/1917

On peut lire dans le Journal de Marche et opérations du 7eRI le déroulement de la journée du 24/04/1918 page 28/116.

Au journal officiel du 23 novembre 1920 parait une dernière citation : croix de guerre avec palmes.

 JORF 19201123

    Il n'y a pas moins de 6 fiches de recherche à son nom dans les dossiers du CICR. Il faut dire que l'occupant avait à partir d'avril 1918 beaucoup d'autres sujet d'inquiétude que le mécontentement de la croix-rouge à qui dans le cas présent on ne peut reprocher d'avoir enquêté, ainsi par exemple un prisonnier de Darmstadt, Georges CAJET témoigne : "Je l'ai quitté le 25 avril à Cayeux", c'est début août qu'apparait enfin son nom dans une liste de décès, c'est une dernière enquête à Valenciennes le 14/10/1918 qui permettra d'avertir la famille.

totenliste
Sergent au 7e régiment d'infanterie, 11e Compagnie,
décédé le 29.5.18 en raison d'une blessure à une côte (Rippe)
à l'hôpital militaire de Valenciennes
enterré au cimetière du lieu.

     La blessure était plus grave qu'une simple côte brisée, puisqu'un autre document indique lungenentzündung : pneumonie.

Son nom figure au monument aux morts de Cambayrac :

MaM Cambayrac

Une demande a été déposée auprès du pôle des sépultures pour la rectification de l'orthographe du nom.


Tombe n°241

Source: Externe
SCHIBIAGNE Paul
Brigadier au 105e R.I. ou  2e Chass. d'Afr.
Mort pour la France le 14-2-1919

SCHEBIAGUE Paul Gaston est né à Bordeaux (Gironde) le 16 janvier 1894 à 5h du matin de SCHEBIAGUE Jeanne. Engagé volontaire pour 3 ans au 5e Régiment (de cavalerie) des Chasseurs d'Afrique le 8/02/1913 à Libourne, classe 1912 puis 1913 matricule 510 au recrutement de Périgueux (Dordogne). Il passe au 2e RCA en octobre 1913, au 1er Régiment Léger à sa création début juin 1916 et repasse le 21 du même mois au 2e RCA. Nommé brigadier au 3e escadron en 1917. Cet escadron cantonnera à Saint-Amand les-Eaux en Janvier 1919. Il décède de blessures par éclats d'obus suivies de fièvre typhoïde à l'asile des Petites Soeurs des Pauvres, 22 (l'actuelle numérotation est 104) avenue Duchesnois à Valenciennes le 14 février 1919.

Il s'était marié à Bordeaux le 30/04/1918 avec DUVAL Marie Suzanne.

Son état signalétique et des Services énonce sa citation à l'ordre du régiment ; à la date du fait rapporté, le 3e escadron participe à la prise de Vervins (Aisne):

citations

 

Il n'y a pas de Journal de Marche et Opérations du 2e RCA, mais l'Historique est disponible sur Gallica.

Il semble que son nom ne figure sur aucun monument aux morts.

Une demande de rectification des informations (nom, régiment, recrutement) a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes et du Pôle des sépultures de guerre.

 


 Tombe n° 230

Source: Externe
SOHIER Victor
soldat 412e R.I.
Mort pour la France 21/08/1918

SOHIER Victor Marie né le 5 avril 1884 à Loudéac (Côtes du Nord) de Louis Marie et LALLICAN Jeanne Marie. Classe 1904 matricule 1326 au recrutement de St-Brieuc, il effectue son service militaire au 71e RI.
Rappelé à l'activité lors de la mobilisation au 247e RI, il passe au 412e RI le 16/9/1917. Lors de la 3e bataille de Picardie, il est blessé à la cuisse droite par éclats d'obus et capturé le 19 Août 1918. Probablement se trouve-t-il au sud de Lassigny, non loin de l'Ecouvillon.

19180819

Il décède le 21/08/1918 à l'hôpital de campagne allemand de Le Quesnoy (Nord) où il a été transféré; il n'y a de ce fait pas d'acte de décès en mairie. Inhumé au cimetière local, il est déplacé à Valenciennes lors de la création du carré militaire du cimetière St-Roch.
Il avait épousé VIET Anne Marie Françoise à Loudéac le 11/10/1910.

Son nom figure sur la liste des disparus du Journal de marches et opérations 412e RI qui pour cette seule journée du 19 Août perdra 51 tués, 174 blessés et 45 disparus.

Disparu

Les registres de la Croix-Rouge énoncent les conditions de son décès :

CICR
Sohier Victor, soldat au 412e régiment d'infanterie,
décédé le 21 août 1918 des suites d'une blessure
par éclat d'obus à la cuisse droite,
à l'hôpital de campagne de Le Quesnoy.
Enterré au cimetière militaire du dit, tombe 217.

Les registres matricules d'origine de St-Brieuc, probablement détruits par fait de guerre, ont été remplacés par des fiches nominatives de contrôles reconstituées ; celle de Victor Marie Sohier garde par chance la trace de sa citation à l'ordre du 247e RI :

citation

Son nom figure au monument aux morts de Loudéac,

MaM Loudéac


mais également à la Nécropole Nationale de Noyon, où il aurait une tombe, carré G n°38 - source: Sépultures de Guerre.
Une demande de rectification de la date de naissance a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes 
Une demande de vérification a été déposée auprès du site "Sépultures de Guerre".
J'ai créé une fiche complète sur le site MémorialGenWeb, en signalant le doublon des tombes, et en ai fait le signalement en mairie de Loudéac.


 

 

◄ De PIGUET à RIBLIER

RIVIERE Charles
RIVIERE Hippolyte
ROMMÉ Jean-Marie Ernest
ROSSET Jacques Joseph
ROYER Vital Eugène François
SAID BEY GUERBI
SAINT PAUL Georges Emile
SALES Elie Louis
SCHEBIAGUE Paul Gaston
SOHIER Victor Marie

De TAILLANT à ZENATI ►

 

 

Publicité
Publicité
27 juin 2018

07-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de MOHAMED Ben M'AHMED à PHAM VAN HANG

◄ De LEGRAND L. à MESLIN

MOHAMED BEN M'AHMED ben Boughanem El Hamami
MONFORT Mathurin
MORTUREUX Léon François
MONTRON Ernest Victrice
MURAT Arnaud
N'GUYEN VAN SUE
OZEAU Jean
PELISSIER Léon
PERRET Claudius
PETIT Marcel Pierre
PHAM VAN LONG

De PIGUET à RIBLIER ►

 

Tombe n° 211 :

Source: Externe
MOHAMED BEN MOHAMED
Soldat 6e Tir.
Mort pour la France le 21-2-1919

MOHAMED BEN M'AHMED ben Boughanem El Hamami est le nom complet de ce soldat dont l'acte de décès enregistré à Valenciennes atteste qu'il est mort le 25/03/1919 à 1h du soir à l'Hôpital Général. Il appartenait au 8e régiment de Tirailleurs Tunisiens, encore appelé à cette date régiment de tirailleurs indigènes, bien que qualifié d'algériens sur l'acte de décès ; matricule au corps 20446, classe 1918, recrutement de Tunis. La fiche MdH précise en outre qu'il est décédé de la grippe (fort probablement celle dite "espagnole").
Les registres matricules de la Tunisie ne sont pas en ligne pour confirmation de la date de naissance évaluée à 1918.

Ni les journaux de marche et opérations, ni l'historique du régiment ne décrivent cette période d'après-armistice, mais il est fort probable que comme le "6e tirailleurs", le régiment s'est vu confier des tâches plus modestes que la poursuite de l'ennemi ou l'occupation de la Rhénanie : la mise à disposition des municipalités pour des travaux d'utilité publique dans les régions libérées qui manquent de tout.

2 demandes conjointes ont été déposés auprès du site "Sépultures de Guerre" et du Pôle des sépultures pour rectification du nom, de la date de décès et du régiment.


Tombe n° 279 :

Source: Externe
MONFORD Mathieu
402e ou 201e R.I.
Mort pour la France le 12-12-1919

MONFORT Mathurin né le 05/03/1897 à Plouay-Pont-Alon (Morbihan) de Jean et LE DANFF Marie-Mathurine. Matricule 1444 classe 1917 au recrutement de Lorient, classe recrutée par anticipation en 1916. Initialement ajourné article 18, il est reconnu "bon" le 12 mai 1916 et incorporé au 19e RI le 3/09/1916. Il passe au 129e RI 9e bataillon en février 1917, puis au 201e RI le 28/09/1917.
Il est porté disparu le 28/05/1918 à Vregny (Aisne au N-E de Soissons) :

MMdisparuExtrait du Journal de Marches et Opérations du 201e RI

Pour la seule journée du 28 mai 1918, et pour ce seul régiment le décompte est : 9 tués, 83 blessés et 862 disparus.

Blessé et prisonnier il est dit interné à Soltau dans son état des services. Il décède le 15/12/1918 à Valenciennes d'épuisement suite à ses blessures. Il était alors soigné à la 2de Casualty Clearing Station britannique installée du 16/11/1918 au 23/07/1919 dans l'asile des Petites Soeurs Servantes des Pauvres avenue Duchesnois (actuellement n° 104) à Valenciennes.

L'asile, construit en 1904 et dont les soeurs et résidents avaient été chassé en 1917 pour en faire un hôpital allemand avait été réinvesti par les britanniques. Durant le mois de décembre 1917, 7 soldats français y décéderont, dont 5 qualifiés de "prisonniers de guerre français" (avant l'actuelle numérotation des maisons, les actes de décès attribuent à l'asile le n° 21).

Il n'y a pas de fiche le concernant dans les archives du CICR, prouvant qu'il aurait atteint le camp de Soltau, bien que sa fiche MdH porte la mention "retour de captivité", retour qui à un mois de l'armistice parait bien rapide.

Son nom figure au monument aux morts de Plouay :

MaMPlouay

Une 2e transcription de sa fiche MdH a été réalisée pour corriger le lieu de décès, initialement transcrit "St Rémy" (?)
Deux demandes conjointes ont été déposées auprès du site "Sépultures de Guerre" et du Pôle des sépultures pour rectification du nom, du prénom (Mathurin à l'état-civil) et du régiment (201e sans équivoque).
11/12/2020 : je constate que la plaque a été changée, sans que j'en connaisse la date :

Montfot M 2


Tombe n° 237 :

Source: Externe
MORTUREUX François
Sergent 21e R.I.
Mort pour la France le 05/10/1914

MORTUREUX Léon François né le 29/01/1890 à Dijon (Côte d'Or) de Jean Baptiste Léon et RAVIER Marie Gabrielle. Classe théorique de 1910, il est inscrit sous le n° matricule 306, classe 1911 au recrutement de Dijon après un sursis d'un an. Incorporé au 21e R.I. le 1/10/1912 il est porté disparu le 4/10/1914. A cette date le régiment prend part à "la course à la mer", durant laquelle les deux armées cherchent à se déborder par l'ouest et finiront bloquées sur les plages de la mer du nord. Le JMO du régiment donne un aperçu de la situation :

JMO 21eRI

Blessé et prisonnier, la soldat de 2e classe Mortureux (et non sergent comme indiqué sur la tombe) sera transféré à l'hôpital auxiliaire n°2bis, Collège de Jeunes Filles, 8 boulevard Pater où selon l'acte enregistré en mairie, il décède la 5/10/1914 à 9h du soir.
Il sera d'abord inhumé dans le cimetière militaire dressé par l'occupant, tombe individuelle (Einzel Grab) n°16, puis transféré lors de la création du carré militaire en 1943.

La famille, sans nouvelles, tente d'en obtenir via la Croix-Rouge, qui ne dispose pas d'information, jusqu'à la parution d'une liste dans La Gazette des Ardennes n°389 du 29-4-17 qui le signale enterré à Valenciennes, ainsi qu'une page d'un registre des décès :

dc7097

Il n'y a pas de nom gravé sur le Monument aux Morts de Dijon, mais le sien figure sur le livre d'or qui y est enfermé.

Deux demandes conjointes ont été déposées auprès du site "Sépultures de Guerre" et du Pôle des sépultures pour rectification du grade et de l'ordre des prénoms.

Historique liste dc
Historique du régiment.


Tombe n° 269 :

Source: Externe
MOUTRON Ernest
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 25-8-1914

MONTRON Ernest Victrice né le 12/08/1877 à Andouillé (Mayenne) de Jean Baptiste et RAYMON Julie (et non le 12 avril comme indiqué sur la fiche MdH). Matricule 19 classe 1897 au recrutement de Mayenne, ajourné en 1898 il est incorporé pour 2 ans au 101e RI. Il effectue ensuite deux périodes au 130e RI en 1904 et 1907, puis une 3e au 26e RIT en 1912.

Il est rappelé dans ce dernier régiment à la mobilisation : arrivé le 4/08/1914, parti le 13, il est blessé alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient d'envahir la Belgique malgré sa neutralité. Voir le cas de PREVERT sur ce blog.
Soigné à l'hopital auxiliaire n°2 de Valenciennes, Collège de Jeunes Filles, 8 boulevard Pater, où, selon l'acte enregistré en mairie, il décède le 25/08/1914 (jour où Valenciennes est occupé) à 10h du matin.

La famille, sans nouvelles, tente d'en obtenir via la Croix-Rouge, qui ne dispose pas d'information, jusqu'à la parution d'une liste dans La Gazette des Ardennes n°389 du 29-4-17 qui le signale inhumé à Valenciennes, ainsi qu'une page plus tardive d'un registre des décès ; la famille ne sera donc prévenue au mieux qu'en avril-mai 1917 :

Fiche E

R7097

Il est inhumé dans le cimetière militaire créé par les allemands, tombe commune cercueil n°1. Il sera déplacé vers le carré militaire lors de sa création en 1923.

Plaque cimetière allemand
Plaque cimetière allemand 1914 ( cliquer)


Remarque : les confusions sont fréquentes entre "on" et "ou" comme on peut le voir ci-dessus et sur la tombe.


Son nom figure au monument aux morts de La Bigottière (Mayenne).

Une demande de rectification a été déposée auprès du site MdH concernant la date de naissance.

Deux demandes conjointes ont été déposées auprès du site "Sépultures de Guerre" et du Pôle des sépultures pour rectification du nom. 


Ernest-Victrice MONTRON avait un frère : Jules Eugène MONTRON, né le 9 mars 1875 à Andouillé (Mayenne) de Jean Baptiste et RAYMON Julie. Matricule 99 classe 1895 au recrutement de Mayenne, ajourné en 1896 il est incorporé au 103e RI en 1897 et libéré en 1898 (article 21, frère [Ernest-Victrice] au service). Il effectue ensuite deux périodes au 130e RI en 1902 et 1905 suivi d'une 3e au 26e RIT en 1910.
Rappelé le 4 août 1914 dans ce dernier régiment, parti au front le 13, il est porté disparu le 25 Août 1914 à Ramillies (Nord), date à laquelle il a semble-t-il été tué.

Comme pour son frère, une recherche est effectuée via la croix rouge, une fiche et une page de registre des décès enregistrés à Ramillies confirmeront le décès (en novembre 1917 !) :

Fiche Jules
Lire +9369 ci-dessus

dc9369
"Les plaques d'identification suivantes [72] ont été transférées par une Inspection d'Etape le 06/09/1917
Leurs propriétaires sont tombés et enterrés à Ramillies dans la fosse commune n° 9.
Détails inconnus."

Son état des services indique une inhumation à Valenciennes Sammelgrab Sarg 1 mais il semble bien qu'il y ait eu confusion avec son frère Ernest-Victrice ci-dessus.

Son nom figure à coté de celui de son frère sur le monument aux morts de La Bigottière.


Tombe n° 294 :

Source: Externe
MURAT Armand
Soldat 366e R.I.
Mort pour la France 24-3-1919

MURAT Arnaud (et non Armand) né le 31/03/1884 à Fabas (Tarn-et-Garonne) de Bernard et DIXIT Marie. Matricule 304 classe 1904 au recrutement de Montauban, il effectue son service au 7e Dragons de 1905 à 1904 suivi de 2 périodes aux 10e et 11e RI en 1910 et 1912.
Rappelé à l'activité le 4/8/1914 au régiment d'infanterie de Montauban (11e RI), il passe au 220e RI en 1916 puis au 366e RI le 6/12/1917.
En février 1919 il est prévu que le régiment alors à Bergues (Nord) soit dissous le 25. En mesure d'exécution les 4e et 5e bataillons seront dirigés sur Valenciennes. Il y décède à l'hopital général le 24/03/1919 (de la grippe dite espagnole).

Son nom figure au monument aux morts de Fabas :

MaM Fabas

  Deux demandes conjointes vont être déposés auprès du site "Sépultures de Guerre" et du Pôle des sépultures pour rectification du prénom, déjà rectifié en 2014 sur sa fiche MdH


Tombe n° 263 :

Source: Externe
N'GUYEN VAN SUE
Travailleur indochinois
Mort pour la France le 24-3-1919

N'GUYEN VAN SUE. On sait fort peu de chose sur ce travailleur colonial (présumé) indochinois, seul son acte de décès (où le nom semble orthographié N'GUYEN VAN SUC) lui donne un âge : 28 ans. Il meut le 24/03/1919 à 12h du matin, à l'hopital général de Valenciennes, d'œdème pulmonaire, probablement dû à la grippe qualifiée d'espagnole.

Il faisait certainement partie de ces nombreux travailleurs "coloniaux" dont les archives ne semblent avoir rien gardé, (près de 50.000 pour l'Indochine) venus remplacer une partie des soldats dans leur travail d'origine, et dont le contrat se terminait avec la fin des travaux d'urgence de l'immédiat après-guerre.

J'ai grand'peur que cette page soit- avec sa tombe - le seul endroit qui honore sa mémoire.


Tombe n° 260 :

Source: Externe
OZEAU Jean
Soldat 127e R.I.
Mort pour la France le 24-4-1919

OZEAU Jean né le 6 novembre 1898 à 2h du soir "au village de Chevalerie", La Coquille (Dordogne) de Pierre et DELMART Anne. Matricule 544 classe 1918 au recrutement de Brive(-la-Gaillarde en Corrèze, mais dont l'état des services se trouve à Périgueux-Dordogne). Incorporé par anticipation (à 18 ans et demi) le 3 mai 1917 au 100e RI, il passe au 126e RI en janvier 1918 et au 127e RI le 17/06/1918.
Son état des services le note intoxiqué (gazé ?) le 18 juillet 1918. A cette date le régiment participe à la contre-offensive vers Fontenoy (Aisne)

Histo 127 a
(Extrait de l'historique du 127e RI)

position19180718
Position de la 162e DI (en plus foncé) le 18/07/1918
extrait du site Carto14-18

Selon son état des services, Jean Ozeau, évacué sur une formation sanitaire le 31/01/1919, rejoint le 3 mars. Il pourra donc - bien que n'étant pas de la région - participer à l'entrée du régiment le 1er avril à Valenciennes, pour la première fois depuis 1700 jours.

Histo 127 b
(Extrait de l'historique du 127e RI)

Retour127
(collec. perso)

Évacué de nouveau vers une formation sanitaire le 17 avril, soigné à l'hopital général de Valenciennes, il y décède à un peu plus de 20 ans le 24 avril 1919 à 5h du soir, de congestion cérébrale (maladie contractée en service).

Son nom figure sur le Livre d'Or du Ministère des Pensions de la Coquille, avec une erreur sur la date de naissance reprise sur sa fiche MdH :

LO Ozeau

Jean Ozeau est inscrit au monument aux morts de La Coquille avec l'initiale de son prénom d'usage, Léon, sous lequel il était connu.

MaM Ozeau

  Une demande de rectification de la date de naissance a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes.
  Un lien vers cet article a été adressé en Mairie de La Coquille que je remercie de sa réponse.


Tombe n° 293 :

Source: Externe
PELISSIER Léon
Soldat 24e RI
Mort pour la France le 9-4-1917

PELISSIER Léon né le 6 janvier 1894 à Les Costes-Gozon (Aveyron) de Louis Victor et MAUREL Nathalie. Matricule 391 classe 1914 au recrutement de Montpellier (Herault) mais son état des service est aux archives de l'Aveyron (Rodez-Montpellier).
Incorporé à Villefranche le 1/9/1914 au 24e bataillon de Chasseurs Alpins, il est fait prisonnier le 20 juillet 1915 au Reichakerkopf sur la commune de Stosswihr (Haut-Rhin)

Extrait de l'historique du 24e BCA :

Le 20 juillet, le 24e quitte ses bivouacs de Gaschney [5 km à l'ouest] à 8 heures et se porte sur les pentes ouest du Petit Reichacker, où il se masse en attendant l'heure de l'attaque.
La position est soumise à un violent bombardement par notre artillerie.
De 12h 30 à 13 heures, deux attaques menées par les 1ère et 4e compagnies ne peuvent déboucher, arrêtées par de violents feux de mitrailleuses.
Une troisième attaque de ces deux compagnies parvient enfin à prendre pied sur le sommet du Petit Reichacker, où une soixantaine d'Allemands sont faits prisonniers.
Mais notre artillerie cesse son tir sur le Grand Reichacker, l'ennemi déclenche alors un fort barrage et lance une contre-attaque de ce côté. Nos éléments avancés sont bloqués sur place.
Plusieurs contre-attaques ennemies sont repoussées dans la nuit.

Le journal de marches et opérations comptabilise ainsi les pertes de ce seul jour tous grades confondus : tués 37, blessés 175, disparus 63.

carte

Son état des services le signale interné à Stuttgart puis décédé à Valenciennes le 9 avril 1917 et inhumé au cimetière allemand cercueil 86. Bien que sa fiche MdH le considère "tué à l'ennemi", l'acte de décès dressé en mairie le présente comme un "Prisonnier civil Français numéro 391 né à Les Costes Gazon (Aveyron) décédé à l'ambulance du Lycée Henri Wallon Place de la République".

On dispose pour tenter de suivre son parcours de 9 documents (nombre assez rare) : pages de registres constitués par les Allemands et fichés par le CICR, où une ou deux dates peuvent figurer : d'émission par les allemands  (et/ou seulement) de réception par la croix-rouge.

Dates En-tête de page PELISSIER Léon Observations
Vu CR
21.8.15
Français Soldat de 2e classe,
24e bataillon français de chasseurs alpins,
4e compagnie
Réserve Lazarett II Weingarten, balle dans la poitrine gauche.
31.8.15
Vu CR
1.9.15
Hôpitaux en France Chasseur au 24e Chasseurs Alpins, 4e Compagnie "von der Truppe nach Reserve Lazarett Colmar"
[blessure à la] Poitrine.
Vu CR
13.10.15
Évacues du Reserve Lazarett Weingarten vers le camp de Münsingen Pris au Reichsackerkopf né à La Fages (sic).  
15.10.15 Camp de prisonniers de guerre de Münsingen Soldat 2e classe, 24e chasseurs alpins, 4e Cie.
Pris au Reichsackerkopf né à La Fages (sic)
Évacué le 4.10.15 du Reserve Lazarett Weingarten vers le camp de prisonniers de Münsingen.
Vu CR
6.11.15
Lazarett Listen
Frankreich
Soldat 2e classe, 24e Chasseurs Alpins, 4e Cie Venant de Reserve Lazarett 2 Weingarten, vers  le camp de prisonniers de Münsingen.
Vu CR
8.7.16
Camp de prisonniers de Stuttgart 2 Soldat 24e chasseurs alpins Pris au Reichsackerkopf (Alsace)
8.5.17 Liste des arrivées au camp de Limburg an der Lahn 24e Chasseurs Alpins, 4e Compagnie. Capturé en Alsace le 20.9.15
Venant l'hôpital de guerre bavarois, section 62.
Né le 6.1.94 Costagosonne (sic) Proche parent Victor Pelissier Costagosonne (sic)
30.7.17 Gräberliste (tombes) Soldat du 24e Chasseurs Alpins, 4e compagnie Cimetière militaire de Valenciennes cercueil 165.
10.10.17 Totenliste (décès) Soldat du 24e Chasseurs Alpins, 4e compagnie Décédé de maladie à l'hôpital de guerre bavarois de Valenciennes.

L'ensemble des renseignements est cohérent avec une évacuation via Colmar, mais le dernier déplacement reste incompréhensible : un très long chemin vers Valenciennes. A moins que son état de santé ne se soit amélioré, ce qui pourrait expliquer la confusion de l'acte de décès : "prisonnier civil", mais un prisonnier malade qui était rapatrié l'était via la Suisse ....

trajet

Ignorant l'acte de décès enregistré à Valenciennes le 09/04/1917, la famille obtiendra en 1923 un jugement de décès ( pour la même date) transcrit à Les Costes-Gozons le 26 janvier.

Le nom PELISSIÉ Léon figure sur le monument aux morts de Les Costes-Gozon

  Deux demandes conjointes ont été déposées auprès du site "Sépultures de Guerre" et du Pôle des sépultures pour rectification du régiment : 24e BCP et non 24e RI.


Tombe n° 239 :

Source: Externe
PERRET Claudius
Soldat 159e R.I.
Mort pour la France le 27-7-1917

PERRET Claudius né le 7/06/1888 à Pusignan (Isère - Rhone depuis 1967) de Claude et POUILLET Suzanne. Matricule 51 classe 1908 au recrutement de Vienne. Il effectue un service de 2 ans de 1909 à 1911 au 99e R.I.
Rappelé à l'activité le 4/8/1914, il passe au 140e RI en mars 1915, il y est blessé une première fois le 12 juin, puis au 159e RI, 4e bataillon 15e compagnie le 22/09/1915. Il est blessé le 20/06/1916 à Viroy (Meuse) au cuir chevelu.

     Dans la nuit du 20 au 21 [octobre 1916], il [le régiment effectue une] relève dans les sous-secteurs si mouvementés de Biaches et La Maisonnette.
A peine installé, le régiment doit résister à une attaque de l'ennemi, qui déjà se sent étouffer dans la tenaille de fer et de feu dans laquelle les armées alliées l'enserrent chaque jour davantage. Il veut se donner de l'air et frappe des coups de bélier un peu au hasard pour essayer de se dégager de notre étreinte. Le 21 octobre, à 14 heures, après une préparation d'artillerie comme il sait en faire, il fonce sur nos lignes. Le 4e bataillon, dans le sous-secteur de Biaches, l'oblige un instant à se terrer sous le feu de ses mitrailleuses et de ses grenades. Mais peu à peu, les munitions s'épuisent et finalement la tranchée de première ligne est prise en un point... Dans une compagnie,
[194 hommes] il ne reste pas 30 fusils
Extrait de l'historique du 159eRI

19161021 4Bat
Extrait du Journal de Marche et Opérations du 159RI

Biaches

Les pertes à la fin de la journée du 21 sont de 33 tués, 98 blessés, 106 disparus.

     Claudius PERRET est fait prisonnier à Biaches (Somme) le 21/10/1916 et, selon son état des services, interné à Wahn ; il décède "de maladie" le 27 juillet 1917 à l'hôpital Bavarois de Valenciennes. Inhumé au cimetière militaire créé par les Allemands, cercueil 269, il sera transféré dans l'actuel carré militaire lors de sa création en 1923.
Il n'y a pas d'acte de décès enregistré en mairie, depuis la mi-juillet 1917 (le 14 ?) l'occupant ne transmet plus les décès survenus dans ses hôpitaux. La famille obtiendra un jugement du tribunal de Vienne en 1921, transcrit à Pusignan le 12/12/1921.

Entre-temps la famille s'adresse à la Croix-Rouge pour obtenir des renseignements ; bien qu'il soit indiqué "pris près de Verdun", ce qui n'est pas le cas, cette fiche le concerne et les renseignements envoyés par sa mère confirment sa présence à Wahn.

FicheR

Le nom PERET Claudius figure au monument aux morts de Puzignan.


Un autre cas "exemplaire", (de la confusion régnant entre tombes et documents) celui de la

Tombe n° 265 :

 

 Source: Externe
PETIT Marcel
Soldat, 27e R.I.T.
Mort Pour la France le 1-9-1914

 

     Rien d'étonnant à trouver une fiche "Mort pour la France", sauf qu'il y en a deux ! Les prénoms diffèrent, après rectification, les dates et lieux de naissance et décès sont identiques, mais les lieux de transcription de ces derniers différent :

 

MPLF Petit MMLA    MPLF Petit MP

 C'est à partir des registres de décès que l'on découvre qu'il s'agit de deux soldats différents :

 

PETIT Marcel Pierre apparaît bien dans le registre de Valenciennes en 1914, acte N°563 dressé le 2 septembre 1914 :

 

"Le premier Septembre mil neuf cent quatorze, une heure du soir, Marcel PETIT, soldat au 27e régiment territorial d'infanterie, 8e compagnie, matricule 174, classe 1899, (sans autre renseignements) est décédé à l'ambulance du collège de jeunes filles, boulevard Pater, 8, canton est, ....."

 

    Probablement a-t-il été blessé le 25 Août lorsque la 8e Cie du 2nd Bataillon cherche à se dégager de Valenciennes devant la progression ennemie. La compagnie embarque à Le Cateau vers Amiens le lendemain.

 

JMO 19140825

 

L'acte de naissance (n°6) à La Bosse (Sarthe) le 29 juillet 1879 de Marcelle (sic) Pierre, fils de Louis Joseph PETIT et de Louise MEDAR ainsi que son ESS à Mamers confirment les données de la fiche.

Bien entendu, sans nouvelle, la famille a tenté d'en savoir plus via la Croix-Rouge. On trouve pas moins de 6 fiches à son nom, suite à enquète : on le croit à Wurzburg, où il n'est pas (une lettre du soldat PETIT Pierre conservée en témoigne). Son épouse renouvelle ses demandes en donnant un maximum d'information. On peut espérer qu'une réponse lui a été donnée dès que le Comité à obtenu l'information suivante le 21 octobre 1916 :

 

DC 5788

 


Sinon, c'est avec la Gazette des Ardennes du 29 avril 1917
dont dispose le CICR mais qui n'est pas distribuée en France libre que l'on apprend son inhumation à Valenciennes.

Son nom figure pourtant dès 1915 sur la plaque apposée dans le cimetière d'honneur (Ehrenfriedhof) où étaient enterrés les militaires (Allemands et Alliés)

 

PETIT MaMStRoch
(cliquer)

 


 


C'est bien à Châtillon-sur-Seine que l'on retrouve (acte n°156 du 23/10/1918) la transcription du décès de :

 

PETIT Marcel Marie Louis Albert "...sergent, 6e Compagnie , 27e régiment d'infanterie, n° matricule 07085, né le 6/01/1889 à Champeix (Puy-de-Dôme) domicilié en dernier lieu à Pontailler-sur-Saône (Côte-d'Or) décédé au secteur Ouest du Mont Cornillet près de Reims, le 17 avril 1917 à six heures. Mort pour la France ; lieu d'inhumation inconnu..." le lieu de résidence est rectifié dans le même acte : Châtillon-sur-Seine.
L'acte de naissance à Champeix confirme les données de l'acte de décès : les parents sont PETIT Louis Albéric et MENETRIER Jeanne Léopoldine.
L'ESS révèle que le sergent PETIT, classe 1909, matricule 374 au recrutement d'Auxonne, était avocat et qu'il avait déjà été blessé, d'un éclat d'obus à la tête, au bois de Baugny (Meuse) le 11 octobre 1914.

 

Il s'agit donc bien de deux soldats distincts, une demande de rectification a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes concernant PETIT Marcel Marie Louis Albert. Le souci, une fois celle-ci réalisée, sera la mise à jour des sites de généalogie qui ont exploité ces données sans vérification.

 


 Tombe n° 261:

 

Source: Externe
PHAM VAN HANG
Travailleur indochinois
Mort pour la France en 1919

     C'est l'un des travailleurs indochinois restés bien après l'armistice et qui est - probablement- décédé de la grippe espagnole (la version officielle est "bronchopneumonie") à l'hôpital militarisé de Valenciennes le 13 juillet 1919. Ses 2 fiches MDH1 et MDH2 sont les seuls document officiels dont on dispose avec l'acte de décès (vue 127, n°501) enregistré à Valenciennes.
Le nom est PHAM VAN LONG 1ère Compagnie, groupe 130, né en 1889 à Jengia, Thanh Hoa, Tonkin, actuel Viet-Nam. (peut-être Canton de Au-Do) Je n'ai pas trouvé la localisation de Jengia (Zengia ?) : un lieu de la circonscription de Thanh Hoa dans une version phonétique altérée du mot ? Peut-être Yen Giao.

 

Une demande de rectification du nom et de la date a été déposée auprès du Pôle des sépultures de guerre.

 

 

◄ De LEGRAND L. à MESLIN

MOHAMED BEN M'AHMED ben Boughanem El Hamami
MONFORT Mathurin
MORTUREUX Léon François
MONTRON Ernest Victrice
MURAT Arnaud
N'GUYEN VAN SUE
OZEAU Jean
PELISSIER Léon
PERRET Claudius
PETIT Marcel Pierre
PHAM VAN LONG

De PIGUET à RIBLIER ►

 

 

27 juin 2018

06-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de LEGRAND L. à MESLIN

◄ De GROFFOS à LEGRAND E.

LEGRAND Léon Hypolite
LEGUAY Charles François
LELANDAIS Eugène Constant
LESOIN Gaston Louis
LETISSIER Arsène Victor
LUNEL Auguste Jean Pierre
MALHEOT Léonard
NANOT Léonard
MARTIN Auguste Jean
MESLIN Constant Joseph

De MOHAMED BEN M'AHMED
à PHAM VAN LONG
 ►

 

Tombe n° 306 :

Source: Externe
LEGRAND Léon
Soldat 21e R.I.T.
Mort pour la France le 26-08-1914

LEGRAND Léon Hypolite né le 12 novembre 1876 à Ménerval (Seine-Inférieure) de Louis Toussaint et Marie Virginie Céleste MALIVOIRE. Matricule 128 classe 1896 à Rouen Nord, il effectue un service de 3 ans d'abord au 39e RI puis au 154e RI suivi de périodes d'exercice au 39e RI en 1904 puis 1907 (dispensé de la 3e période comme sapeur-pompier).
Mobilisé le 4 août 1914 au 21e RIT, il est tué le 26 août à 4h du matin à Orchies ou il est inhumé avant son transfert en 1923 à la création du carré militaire de Valenciennes. Copie de l'acte de décès sera transmis par Orchies le 10 septembre 1914 : la ville, non occupée, pouvant encore correspondre avec la zone libre ; il sera transcrit le 30 septembre à Dampierre-en-Bray.

Le 21e régiment d'infanterie territoriale faisait partie du très mince rideau de forces alliées opposées aux armées allemandes arrivant par la Belgique malgré sa neutralité.
"La tâche confiée aux Territoriaux était visiblement au-dessus de leurs forces, car le front à garder était immense, et l’extrême nécessité explique seule que le Commandement ait eu recours à un pareil expédient."

Voir le cas de ABRAHAM du 21e RIT pour les combats d'Orchies.


L'acte de décès dressé à Orchies n'est plus disponible, la ville ayant été délibérément incendiée par représailles le 27 septembre 1914 sur ordre du Major Von Mehring. Quelques actes ont pu être reconstitués à partir de ceux adressés le 10, mais pas celui de Legrand Léon.

Son nom figure au monument aux morts de Dampierre-en-Bray :

MaM Dampierre en Bray

Une demande a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes pour l'énoncé des prénoms (Léon Hypolite)


Tombe n° 240 :

Source: Externe
LEGUAY Charles
Soldat 25e R.I.
Mort pour la France le 18/07/1917

LEGUAY Charles François né le 15/06/1881 à St-Vaast (Manche) de Louis Charles et NOEL Marie Edouarine. Matricule 1248 Classe 1901 au recrutement de Cherbourg, il est incorporé au 25e RI en 1904 pour un service d'un an (après 2 ajournements ; il effectue ensuite deux périodes au même régiment en 1908 et 1910. Rappelé à la mobilisation générale il rejoint le 25e RI 11e compagnie le 12/08/1914.
En septembre 1916 il est cité à l'ordre du régiment :

"Sous la conduite de son chef de section, s'est résolument lancé sur une tranchée ennemie fortement occupée malgré un feu violent de mitrailleuses et les pertes subies a réussi à prendre position à courte distance d'un réduit de mitrailleuses et a ainsi contribué à la reddition d'un fortin fortement organisé."

Il est porté disparu le 13/10/1916 au Bois de Chaulnes (Somme).

Bois-de-Chaulnes
(source JMO du 9e RMTA)


Son état des services indique un internement à Vahn, puis décédé le 18/7/1916, sans précision de lieu, mais il est mort au Lazaret Bavarois de Valenciennes.

C'est ce que confirment les registres du CICR dont celui-ci :

dc9472

La famille avait contacté la Croix-Rouge en l'absence de nouvelles :

FicheR

Il a été inhumé en tombe commune (Sammelgrab) mais avec cercueil (ici n°263) avant la création du carré militaire en 1923.

Son nom figure au monument aux morts de St-Vaast-la-Hougue :

MaM St Vaast

 


Tombe n° 270 :

Source: Externe
LELANDAIS Eugène
Soldat au 26e R.I.
Mort pour la France le 24-8-1914

LELANDAIS Eugène Constant né le 16/02/1877 à Gorron (Mayenne) fils de jean-Baptiste et de FOUGERES Justine. Matricule 1195 classe 1897 recrutement de Mayenne. Il effectue un service de 3 ans au 104e RI de 1898 à 1901, suivi de 2 périodes au 130e RI en 1904 et 1907 et une autre au 26e RIT en 1912. Rappelé à l'activité et arrivé au 26e RIT le 4/8/1914, il est tué à Crespin le 20 jours plus tard à 10h du matin selon l'acte de décès, alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient d'envahir la Belgique malgré sa neutralité. Voir le cas de PREVERT sur ce blog.

Il y a deux fiches à son nom au CICR, dont une faisant état de recherches ; c'est en juin 1916 que paraîtra dans la Gazette des Ardennes N°206 une liste des soldats inhumés "derrière le front allemand".

FicheRt

Il est inhumé à Crespin, puis transféré au carré militaire St Roch à sa création en 1923.

L'acte de décès établi en mairie de Crespin, situé en zone occupée jusque novembre 1918, n'étant pas accessible, la famille obtiendra un jugement qui sera transcrit à Paris 18e le 20 octobre 1917 (et non le 21/09 comme indiqué sur sa fiche MdH).

Son nom figure au monument aux morts de Gorron et au mémorial virtuel de la ville de Paris.


Tombe n° 256 :

Source: Externe
LESOIN Gaston
Soldat 401e R.I.
Mort pour la France le 30-3-1919

LESOIN Gaston Louis né le 8/11/1895 à Marchiennes (Nord) de Lucien et PION Camille. Matricule 363 classe 1915 recrutement de Valenciennes-Douai (et non de Cambrai comme indiqué sur la fiche MdH).
Il a été incorporé au 148e RI le 16/11/1914, puis au 62e RI et au 93e RI 11e compagnie selon son état de services. Il y est affecté lorsqu'il est porté disparu à Mesnil-les-Hurlus le 25/09/1915 et signalé comme prisonnier de guerre à "Marchienneg (Allemagne)"

Marchienneg
sic ESS.

L'une des fiches d'enquête de la Croix-Rouge le signale interné à Munster II le 1er mai 1916, matricule 642, Corvée M.64, mais deux autres registres le donnent à Giessen puis évacué de Giessen vers Soltau.

FicheR

Il sera rapatrié le 20/12/1919 et après un passage au 165e RI, affecté au 401e d'infanterie 6e compagnie le 24/01/1919, puis évacué malade le 26/03 il décède à l'hopital général de Valenciennes (maladie contractée en en service) le 30/03/1919 à 5h du matin.

Son nom figure au monument aux morts de Marchiennes.


Tombe n° 285 :

Source: Externe
LETISSIER Arsène
Soldat 330e R.I.
Mort pour la France de 12-8-1917

LETISSIER Arsène Victor né le 21/07/1886 à St-Denis-de-Gastines (Mayenne) de Joseph et GOBE Adèle. Matricule 809 classe 1906 au recrutment de Mayenne, il effectue un service de 2 ans (1907-1909) au 115e RI ainsi qu'une période d'exercice en 1912. Rappelé à l'activité au 130e RI le 3 août 1914, puis versé au 330e RI (de réserve) 5e bataillon (Btn Jacquinot), 18e compagnie, il est porté disparu le 6/09/1916 à Vermandovillers (Somme), présumé prisonnier (il a été capturé le 4 septembre selon les registres du CICR) et interné à Wahn qu'il n'a jamais atteint mais où ont été internés ceux capturés en même temps que lui.

Vermandovillers SO
Carte du S-O de Vermandovillers issue du JMO du 330e RI page 11
où l'on retrouve les principales tranchées citées.

En réalité, blessé, il est soigné à l'hôpital Bavarois de Valenciennes où il décède le 12 août 1917. Il n'y a pas d'acte de décès enregistré en mairie : depuis le 30 juillet 1917 l'occupant ne transmet plus les décès survenus dans ses hôpitaux. Il sera d'abord inhumé dans le cimetière d'honneur tombe 280 avant son transfert dans le carré militaire du même cimetière St-Roch le 17/11/1923.

dc9360


Il faudra un jugement rendu par le tribunal de Mayenne en 1921 pour déclarer le décès constant. L'acte sera transcrit en mairie de St-Denis-de-Gastines le 27/10/1921.

Son nom figure au monument aux morts de St-Denis-de-Gastines :

MaM StDdG


Tombe n° 254 :

Source: Externe
LUNEL Auguste
Soldat 27e R.I.T.
Mort pour la France le 6-9-1914

LUNEL Auguste Jean Pierre né le 9 avril 1875 à St-Calez-en-Saosnois (Sarthe) de Pierre et TESSIER Lucie.
Matricule 1251 Classe 1895 au recrutement de Mamers, il effectue un service militaire de 3 ans (1896-99) au 117e RI, puis au 103e RI pour une campagne en Algérie du 16/02 au 10/08/1899 et revient au 117e RI ; il effectue 3 périodes d'exercices : au 115e RI en 1903 et 1905 puis au 27e RIT en 1911.
A la mobilisation générale du 2/8/1914 il est rappelé dans ce dernier régiment, 2d bataillon, 8e compagnie.

Historique
Extrait de l'historique du 27e RIT pour la journé du 25 août.


    Selon la famille qui s'inquiète auprès du CICR du manque de nouvelles il est "disparu depuis le 25 août à Douai". La croix-rouge ne dispose pas d'information, jusqu'à la parution d'une liste dans La Gazette des Ardennes n°389 du 29-4-17 qui le signale enterré à Valenciennes ; (je ne sais comment interpréter la mention "fin août 1894)".

Fiche R


Toujours est-il que son décès le 6 septembre 1914 à 11h du soir à l'ambulance du Collège de Jeunes Filles, 8, Boulevard Pater à Valenciennes, enregistré en mairie mais indisponible pour la zone libre jusqu'en novembre 1918, ne sera communiqué à la famille que le 29/05/1917.
Il est inhumé dans le cimetière allemand avant d'être transféré en 1923 dans l'actuel carré militaire.

Plaque cimetière allemand
Plaque du monument allemand 1914. (cliquer)

Malgré l'armistice et la libération des territoires occupés, il y aura jugement en 1921 et transcription à Vivoin (Sarthe) le 14/03/1921.

Son nom figure au monument aux morts de Vivoin "LUNEL A."


Tombe n° 236 :

Source: Externe
MALHEOT Léonard
Soldat 60e B.C.P.
Mort pour la France le 28-7-1915

MALHEOT Léonard né le 27/04/1878 à Alleyrat (Corrèze) de Léger et FOURNOL Marie. Matricule 1879 classe 1898 au recrutement de Tulle, il effectue un service d'un an (1901-1902) au 80e RI suivi de deux périodes au 80e RI en 1905 et au 300e RI en 1908. Rappelé à la mobilisation générale au 92e RI, il passe au 18e BCP en décembre 1914 puis au 60e Bataillon de Chasseurs à Pied, 9e compagnie, en juin 1915.

En juillet le bataillon participe à la 2de bataille d'Artois dans le secteur du cimetière de Souchez et du Cabaret Rouge :

souchez
(JMO de l'artillerie de la 77e division d'infanterie)

Le 12 juillet 1915 le secteur est soumis à un bombardement d'une violence excessive (sic JMO 60eBCP) à la fin de la journée on dénombre 12 morts, 28 blessés et 45 disparus. Parmi ces derniers Malhéot Léonard qui, blessé, a été capturé et soigné à l'hôpital Bavarois de Valenciennes (ambulance du Lycée Wallon, place de la République, Hôpital 61 de la 6e Armée)  où il décède le 28 juillet 1915.

Sans nouvelles, la famille s'adresse à la croix-rouge. Il y a 5 fiches à son nom dont une de recherche mais la référence (R 16288) n'est pas accessible. Il semble qu'une première communication ait été faite le 16/10/1915, et une seconde 14/06/1917.

FicheR

Plusieurs pages de registre donnent un peu plus d'information :

dc2865

et celle-ci qui précise "fosse commune avec cercueil" (N° 37) :

dc7103

Il existe cependant un acte de décès enregistré à la mairie de Valenciennes, au nom de MALHIOT, qui est également le nom qui figure sur son état des services (mais il est né Malhéot). L'acte est resté inconnu de la famille malgré la libération des territoires occupés, elle obtiendra en 1921 un jugement du tribunal d'Ussel qui sera transcrit à Meymac le 30/03/1921.

Son nom figure aux monuments aux morts d'Alleyrat et de Meymac.


Tombe n° 275 :

Source: Externe
MANOT ou NANOT Léonard
Soldat 327e R.I.
Mort pour la France le 20-8-1917

NANOT Léonard né le 21/09/1896 à La Porcherie (Haute-Vienne) de Jean et MEDARD Marie. Matricule 503 classe 1916 au recrutement de Brive(-la-gaillarde, Corrèze, mais figurant dans un registre de la Haute-Vienne), incorporé le 10/04/1915 au 9e RI, passé au 7e RI le 3/12/1915 puis au 327e RI 5e bataillon 17e compagnie le 21/8/1916. Il est porté disparu le 4 septembre au bois blockhaus au nord-est de Lihons :

Bois Blockhaus

Selon l'historique : "Le régiment prend part, les 4, 5, 6 et 7 Septembre, à l'attaque d'une série de tranchées en direction du Bois des Chaulnes, il se heurte à des blockhaus garnis de mitrailleuses et à des troupes excellentes manœuvrières, il leur fait de nombreux prisonniers et leur occasionne des pertes sérieuses. Pendant ces quatre journées, les pertes du Régiment s'élevèrent à 32 Officiers et 1013 hommes"(in Historique du 327e RI). Le JMO rapporte pour la seule journée du 4 : 44 tués, 142 blessés et 247 disparus :

Nanot Disparu JMO 327 19170904

Il est en réalité prisonnier, comme d'autres du 327 à Lihons ou Pressoir et figure sur les listes de mars et octobre (?) 1917 du camp de Limburg a.d. Lahn. A-t-il réellement atteint le camp ? Toujours est-il qu'il est soigné au lazarett bavarois, division 62, feldpost 45 de Valenciennes : il y décède le 12 août 1917 des suites de maladie (verstorben infolge Krankheit) et est inhumé au cimetière allemand, tombe 282 avant d'être déplacé en 1923 dans le carré militaire actuel.

dc9497


Il n'y a pas d'acte enregistré en mairie, l'occupant ne transmettant plus les décès survenus dans ses hôpitaux depuis mi-juillet 1917. La famille a obtenu en janvier 1922 un jugementde décès, transcrit à La Porcherie le 01/03/1922.

Son nom figure au monument aux morts de La Porcherie :

MaM LP

☞ Une demande a été déposée auprès du Pôle des Sépultures pour rectification du nom et de la date de décès.


Tombe n° 267 :

Source: Externe
MARTIN Auguste
Soldat 27e R.I.
Mort pour la France le 28-8-1914

MARTIN Auguste Jean né le 27/08/1877 à Paris-13e de Jean Benoit et GUILLEMOT Marie Julie. Matricule 2573 classe 1897 (mais inscrit sur le registre de 1898 - et non matricule 1898 comme sur la fiche MdH) au recrutement de la Seine-3e bureau, il effectue un service de 2 ans au 93e RI, puis . périodes au 115e RI en 1904 et 1907 et 1913.
Rappelé à la mobilisation il rejoint le 27e RIT le 4/08/1914, blessé dans les premiers combats le long de la frontière belge il décède à l'hôpital auxiliaire de Valenciennes, ambulance du Collège de Jeunes Filles 8 boulevard Pater le 28/8/1914 à 2h du matin (et non "au cimetière" comme indiqué sur la fiche MdH) ; il est inhumé au cimetière des soldats créé par l'occupant, tombe commune cercueil n°4. Il sera déplacé en 1923 dans l'actuel carré militaire.

plaque cimetière allemand
Monument allemand de 1914 (cliquer)

Sans nouvelles, la famille s'adresse à la Croix-Rouge, une fiche de recherche parmi celles à son nom renvoie vers La Gazette des Ardennes n°389 du 29-4-17 qui le signale enterré à Valenciennes. Les références barrées concernent d'autres Martin.

FicheRa FicheRb

 Seule la référence de décès +7097 le concerne :

dc7097

Son nom figure dans le livre d'or de la ville de Bagnolet où il résidat. Le monument aux morts communal ne porte aucun nom.
Une demande de rectification a été déposée auprès du site MdH : matricule et lieu de décès (fiche non réindexable)


Tombe n° 223 :

Source: Externe
MESLIN Constant
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

MESLIN Constant Joseph né le 24/06/1876 à Hercé (Mayenne) de Louis Emmanuel et BENARD Hortense. Matricule 1204 classe 1896 au recrutement de Mayenne, il effectue un service militaire de 3 ans (1897-1900) au 103e RI, puis deux périodes au 130e RI en 1903 et 1906 suivi d'une troisième au 26e RIT en 1912. C'est dans ce régiment qu'il est rappelé à l'activité à la mobilisation générale : il y arrive le 4 août 1914, et est tué à Crespin (Nord) le 24/08/1914 à 10h du matin selon l'acte de décès, alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient d'envahir la Belgique malgré sa neutralité. Voir le cas de PREVERT sur ce blog.
Il est d'abord inhumé au cimetière de Crespin, puis transféré au carré militaire de Valenciennes lors de sa création en 1923.

Il y a deux fiches à son nom au CICR, dont une faisant état de recherches ; c'est en juin 1916 que paraîtra dans la Gazette des Ardennes N°206 une liste des soldats inhumés "derrière le front allemand" (R 7401). Il semble que la famille n'ait été prévenu par ce biais qu'en avril 1917

FicheR

Malgré l'acte de décès dressé à Crespin et disponible dès l'armistice, la famillee obtiendra en 1919 un jugement du tribunal de Mortagne(-au-Perche) transcrit à Pervenchères (Orne) le 5/07/1919.

Son nom figure au monument aux morts de Pervenchères :

MaM Pervenchères


 

◄ De GROFFOS à LEGRAND E.

LEGRAND Léon Hypolite
LEGUAY Charles François
LELANDAIS Eugène Constant
LESOIN Gaston Louis
LETISSIER Arsène Victor
LUNEL Auguste Jean Pierre
MALHEOT Léonard
NANOT Léonard
MARTIN Auguste Jean
MESLIN Constant Joseph

De MOHAMED BEN M'AHMED
à PHAM VAN LONG
 ►

 

 

 

27 juin 2018

04-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de FERRAND à GRICH

◄ De CASTELAIN à FAVERGEON

FERRAND Léon Eugène
FOUQUÉ Florent Jean Marie
FRANQUET Emile Alexandre Amédée
GAUDRAN ou A. GUNDRAU
GERVOISE Elie Désiré
GOUHIER René Georges
GOUMENT Gaston Marcel
GRENET Barthélémy Edouard
GRENON Fernand
GRICH Addah

De GROFFOS à LEGRAND E. ►

 

Tombe n° 264 :

 

Source: Externe
FERRAND Eugène
Caporal 16e R.I.T.
Mort pour la France le 7-9-1914

FERRAND Léon Eugène né le 23/02/1878 à Montrouge (Seine) de Eugène Jean François et PIQUET Emélie Amandine. Matricule 913 classe 1898 il est incorporé le 15/11/1899 au 25e RI. nommé caporal en 1900, libéré en 1902, il accomplit deux périodes au 120e RI en 1905 et 1908.
Rappelé au 16e RIT lors de la mobilisation, il est porté disparu le 3/10/1914 à Courcelles-le-Comte (Pas-de-Calais). Voir le Journal de Marches et opérationsdu régiment pour les combats de Courcelles.
Décédé de ses blessures à l'hopital tenu au collège Notre-Dame rue des Capucins à Valenciennes le 7 octobre 1914, il est inhumé au cimetière St Roch, tombe commune, cercueil 11, avant la création de l'actuel carré militaire en 1923.

Plaque cimetière allemand
Cliquer pour accéder à la plaque de 1914

Comme toujours en pareil cas, la famille, qui n'a pas de nouvelles, s'adresse à la croix-rouge depuis la zone libre :

fiche cicr

 C'est en 1917 que l'annonce, au vu du document allemand leur sera faite :

DC7031

Son nom figure sur le livre d'or de Pantin dont le monument au cimetière communal porte cette seule inscription :

"LA PAIX GARDE EN SON LIVRE D'OR LES NOMS DE CEUX QUI SONT MORTS POUR ELLE"
     Une demande a été conjointement déposée auprès des sites Sépultures de Guerre et du Pôle des sépultures pour la mise à jour de la date de décès.

Tombe n° 226 :

Source: Externe
FOUQUET Florent
26e R.I.T.
Mort pour la France en 1914-1918

FOUQUÉ Florent Jean Marie né le 10/06/1875 à Vieuvy (Mayenne) de Florent et LAMBERT Virginie. Matricule 452 classe 1895, dispensé comme ainé de 7 enfants, il effectue un an de service au 130e RI en 1896-97, ainsi qu'une période en 1905 et une seconde au 26e RI en 1910.

Rappelé à l'activité au 26e Régiment d'Infanterie Territoriale à la mobilisation, il est tué "à l'ennemi" à Crespin (Nord) le 24 août 1914 alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient de traverser la Belgique, pourtant neutre. Voir le cas de PREVERT sur ce blog

Comme toujours en pareil cas, les proches tentent une recherche depuis la France libre auprès du CICR : il existe deux fiches, l'une au nom de FOUQUET, renvoyant à une liste de Gazette des Ardennes du 11/06/1916, l'autre à celui de FOUQUÉ sans référence :

F Fouqué


Il est inhumé à Crespin avant d'être transféré dans l'actuel carré militaire du cimetière St-Roch créé en 1923.
Son nom figure au monument aux morts d'Hercé :

MaM Hercé

Une demande de rectification du nom et de la date de naissance a été déposée auprès du site des Sépultures de guerre.
Une demande de rectification du nom a été déposée auprès du pôle des Sépultures.


Tombe n° 217 :

Source: Externe
FRANQUET Emile
Sergent-Major 26e RIT
Mort pour la France 26-8-1914

FRANQUET Emile Alexandre Amédée né le 31/07/1876 à Paris (13e) de Napoléon Amédée Émile et RENAUX Alexandrine Elvire. Matricule 1148 classe 1896 au recrutement de la Seine (3e bureau), il effectue un service de 3 ans de 1897 à 1900 au 94e RI durant lequel il passe successivement caporal, sergent puis sergent-fourrier il effectue ensuite 2 périodes au 103e RI en 1903 et 1906, puis une dernière au 130e en 1912, à l'issue de laquelle il est nommé sergent-major.
Rappelé au 26e RIT à la mobilisation, il est porté disparu le 26 août 1914 à Crespin (Nord) alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient de traverser la Belgique, pourtant neutre. Voir le cas de PREVERT sur ce blog.

Son état des services le déclare Mort pour la France "antérieurement au 11/06/1916 et inhumé au cimetière de Crespin". Il a fallu en fait attendre la publication d'une liste dans la Gazette des Ardennes du 11/06/1916 pour avoir indication de son décès, l'acte ayant été rédigé à Crespin, en zone occuppée jusqu'en novembre 1918. Les informations de ce type paraissant dans le journal de propagande se sont toujours révélés fiables.

    En attendant la famille s'était adressée à la croix-rouge qui ne disposera que de la même information, qui ne pouvait être connue en zone libre, la gazette y étant prohibée.

Fiche Franquet

Malgré la disponibilité de l'acte de décès après l'armistice, un jugement sera émis par le tribunal de la Seine en 1919 et transcrit à Paris 20e le 17/02/1920....

Son nom figure au Mémorial parisien de la Grande Guerre ainsi qu'au monument aux morts de Cachan (Val-de-Marne) où son acte de décès situe sa résidence.


Tombe n° 244 :

Source: Externe
GAUDRAN ou A. GUNDRAU
sergent 61e RI
Mort pour la France 15-7-1915

GAUDRAN ou A. GUNDRAU : pourquoi cette hésitation sur le nom quand on a la date de décès et le régiment, d'autant que l'acte de décès en mairie de Valenciennes précise Alphonse Gundran, sergent à la 8e compagnie du 61e Chasseurs Français (sic) décédé à l'ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République. En fait on ne sait si l'information provient des papiers de l'intéressé ou d'une transmission orale prêtant à confusion, et cette ambigüité est confortée par les documents du CICR où au et an sont souvent associés ; une fiche renvoie vers deux pages de registre qui ajoutent à la confusion :

fiche

DC2816
GANDRAU Alphonse

DC2983
GAUDRAU Alfons

Les deux confirment clairement le décès le 15/07/1915 par péritonite (Bauchfellentzündung) d'un sergent du 61e bataillon de chasseurs blessé par [éclat] de projectile d'artillerie dans la région lombaire droite (rechte Lendengegend) à l'hopital d'étape de la 6e armée situé à Valenciennes, ville principale de l'étape (E.H.O.), et inhumé (beerdigt) à Valenciennes
Un renseignement supplémentaire apparaît : geboren (né) 1887 Troyes (Champagne). Cependant aucun nom ne correspond dans les tables décennales 1883-92. (information qui n'aurait pas été transmise de l'hôpital vers la mairie ?)

Cependant en parcourant les registres de décès sans avoir de fiche de référence on trouve la preuve d'une inhumation dans le cimetière d'honneur allemand, Tome commune B avec cercueil n°35 au nom de GOUDRAU Alfonse :

dc7050

GAUDRAN ou A. GUNDRAU ou GANDRAU Alphonse ou GAUDRAU Alfons ou GOUDRAU Alfonse : 5 versions pour un même soldat ! On peut étendre la recherche à des noms phonétiquement voisins sur la base d'une prononciation gutturale, (Coudrau, Goudron sans plus de succès) ou en acceptant de modifier ou de perdre une information, mais rien de concluant pour autant.

          Je ne dispose pour l'instant que d'une seule hypothèse sérieuse que je développerai si aucune autre information n'apparait :
GAUTHROT Alphonse, sergent au 60e BCP, de Barberey (Aube), disparu le 11/07/1915 à Souchez

En tout état de cause et au vu de l'acte de décès, une demande de rectification a été formulée auprès du site sépulture de guerre et du pôle des sépultures.


Tombe n° 271 :

Source: Externe
GERVOISE Elie
Mort pour la France en 1914-1918

GERVOISE Elie Désiré né le 25 août 1876 à Paris 15e de Edouard Joseph et PERDRIAT Jeanne Françoise. Matricule 1454 classe 1896, centre de Paris 3e bureau, il effectue un service militaire de 3 ans au 67e RI de 1897 à 1900 suivi de 3 périodes au 26e RI en 1903 puis au 130E RI en 1906 et 1912. Rappelé à l'activité en Août 1914 au 26e RIT qu'il rejoint le 5, il sera tué le 24 août 1914 à Crespin alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient de traverser la Belgique, pourtant neutre. Voir le cas de PREVERT sur ce blog.

     Sans nouvelle, la famille qui réside en zone libre s'adresse à la croix-rouge : 2 fiches de recherches (et une 3e plus classique) reprennent les renseignement fournis par la famille et la même référence, celle d'une liste parue dans la Gazette des Ardennes N°206 du 11/06/1916.

fiche2  fiche3


Ce n'est qu'en août 1916 que la famille sera prévenue. Bien qu'il existe un acte de décès à Crespin qui restera en zone occupée donc inaccessible jusqu'à l'armistice, la famille obtiendra un jugement le 20 juillet 1917, transcrit le 24/09/1917 à Paris-15e, déclarant constant le décès.

Son nom figure sur la plaque de l'ancien abattoir de Vaugurard :

MBV
Merci à Michev pour la photo

     Une demande a été conjointement déposée auprès des sites SdG et Pole des sépultures pour la mise à jour de la date de décès.
  Une double transcrition a été réalisée auprès du site MDH pour la rectification de la date de transcription du jugement de décès.


Tombe n° 278 :

Source: Externe
GOUHIER René
Soldat 126e RI
Mort pour la France le 1-10-1915

GOUHIER René Georges né le 9 juillet 1897 à Bézu St-Eloi (Eure) de Victor Ernest Alfred et VIELLE Léontine Désirée. Soldat au 126e RI, 1er bataillon, 1ère Compagnie, classe 1917 matricule 5094 (Seine 4e Bureau). En réalité il est "de la classe 1914" car il s'est engagé à 17 ans, pour la durée de la guerre, le 7 septembre 1914 à Paris (12e) au 126e RI. Il est porté disparu le 25 septembre 1914 à Neuville-St-Vaast (Pas-de-Calais). Le régiment prend part à cette date à une attaque dans le secteur de Thélus.

Il est décédé le 1/10/1915 à l'hôpital d'étape de la 6e Armée situé au Lycée Henri Wallon, place de la République à Valenciennes.

Les archives du CICR disposent de plusieurs fiches à son nom, dont deux font référence à un soldat présumé anglais (référence PA). N'ayant pas été évacué vers le camp de Wahn (mention d'ailleurs biffée sur la fiche MdH), c'est, malgré son nom sur une liste à en-tête du camp, à Valenciennes que la totalité de la captivité s'est déroulée. On apprend à la lecture des registres que le décès est dû à un empoisonnements du sang consécutif à la perforation du poumon par une balle.


Le document le plus détaillé énumère la liste des objets personnels qui seront restitués à la famille qui sera prévenue le 29/2 ou le 17/4/1916.

Fiche R

Il est inhumé dans le cimetière d'honneur édifié par les Allemands, tombe B, cercueil 41, avant d'être déplacé dans l'actuel carré militaire édifié en 1923.

Curieusement, l'acte de décès enregistré à Valenciennes en 1915, et resté inaccessible à la famille (en zone libre) jusqu'à l'armistice, ne semble pas avoir été pris en compte : il a fallu un jugement du tribunal de la Seine en décembre 1920 pour déclarer ce décès constant.

Son état des service fait état de deux décorations :
La médaille militaire à titre posthume et la croix de guerre avec étoile d'argent.

JO 19230104 bis

Son nom figure au monument aux morts de Montreuil (Seine St-Denis)


Tombe n° 291 :

Source: Externe
GOUMENT Gaston
Soldat 5e Génie
Mort pour la France en 1914-1918

GOUMENT Gaston Marcel, né le 14 septembre 1897 (et non le 4 comme indiqué sur son état des services et  sa fiche MDH) à Bretteville (du-Grand-Caux, Seine-Inférieure) de François Georges et MARICAL Alphonsine Amélie. Matricule 1449 classe 1917 au Havre, il est incorporé par anticipation le 10/01/1916 au 5e régiment de Génie, composé de "sapeurs du chemin de fer" affectés aux :

  • Missions d'avant-garde et d'arrière-garde.
  • Constructions de lignes nouvelles (lignes stratégiques), déviations, voies d'A. L. G. P. et de raccordements militaires, création, amélioration, agrandissement de gares.
  • Constructions d'embranchements particuliers pour les divers services : Artillerie, génie, intendance, « aviation », service de santé, service des routes.
  • Réparation d'ouvrages d'art détruits et construction d'ouvrages d'art neufs.
  • Exploitation et entretien de lignes préexistantes ou de lignes nouvelles.
  • A ce rôle de la guerre s'est ajouté, dès l'armistice, le travail considérable de remise en état des voies ferrées dans les régions libérées, où l'ennemi les avait, avant sa retraite, presque complètement détruites.

 C'est dans ce dernier cadre que l'on retrouve ces soldats dans le Valenciennois. 3 y sont décédés en 1919.

Gaston GOUMENT décède à 7h du matin le 09/03/1919 à l'Hopital Général de Valenciennes de broncho-pneumonie grippale (grippe dite espagnole). Son décès est enregistré à Valenciennes où il est inhumé.

Son nom figure (écrit GOUEMENT) sur le Mémorial aux Morts à l'intérieur de l'église de Bretteville du Grand Caux et est gravé "GOUMENT M." sur le monument aux morts de cette commune.

  Une demande a été déposée auprès du site Sépultures de Guerres pour mise à jour de sa date de décès.
  Une demande a été déposée auprès du Pole des Sépultures pour inscription de sa date de décès.


Tombe n° 301 :

Source: Externe
GRENET Barthélémy
Soldat 21e R.I.T
Mort pour la France le 24-8-1914

GRENET Barthélémy Edouard né le 17/02/1874 à Beaubec la Rosière (Seine-Inférieure) de Pierre Alcibiade et LEGRAIN Odile. Matricule 1504 classe 1894 à Rouen, il effectue un service de 3 ans (1895-98) au 36e RI, puis deux périodes en 1901 et 1904 au 39e RI et au 21e RI en 1911. Rappelé au 21e R.I.T. le 4 août 1914, il est tué à Orchies (Nord) le 24 août. Le 21e régiment d'infanterie territoriale faisait partie du très mince rideau de forces alliées opposées aux armées allemandes arrivant par la Belgique malgré sa neutralité.
"La tâche confiée aux Territoriaux était visiblement au-dessus de leurs forces, car le front à garder était immense, et l’extrême nécessité explique seule que le Commandement ait eu recours à un pareil expédient."

Voir le cas de ABRAHAM du 21e RIT pour les combats d'Orchies.


L'acte de décès dressé à Orchies le 26 août n'est plus disponible, la ville ayant été délibérément incendiée par représailles le 27 septembre 1914 sur ordre du Major Von Mehring. Quelques actes ont pu être reconstitués, car la municipalité avait dès le 10 septembre 1914 adressé copie de ces actes à la mairie de résidence, dont celui de Grenet à Beaussault (Seine-Inférieure). Malheureusement, en dépit des recherches effectuées en 1923, celui de Bathélémy Grenet ne sera pas reconstitué.

Il y est dit que "Le 25 août 1914 à 6h30 du matin, nous avons constaté dans le champ situé derrière la maison habitée par monsieur Cordonnier, faubourg de Douai qu'un soldat du 21e RIT en garnison à Rouen, porteur d'une plaque d'identité portant les indications suivantes : Grenet Barthelemy, 1894, Rouen (nord) 1504 est décédé hier lors de l'entrée des Allemands à Orchies"

     Enterré initialement à Orchies, Grenet Barthélémy sera réinhumé au carré militaire St-Roch à Valenciennes lors de la création de celui-ci en 1923.

Son nom figure au monument aux morts de Beaussault :

MaM


Tombe n° 243 :

Source: Externe
GRENON Fernand
Soldat 3e Escadron du Train
Mort pour la France le 6-12-1918

GRENON Fernand né le 4 février 1886 à Ste-Gemme (Charente-Inférieure) de Jean et BOUTIN Marie. Matricule 1163 classe 1906, classé "service auxiliaire" suite à une ancienne fracture, il est affecté au 14e Bataillon d'Artillerie à Pied pour 2 ans en 1907. Rappelé à l'activité il arrive le 3/08/1914 au régiment d'infanterie de Saintes (6e RI). Il passe au service automobile du 13e Régiment d'artillerie en 1915, au 19e Escadron du Train en 1916, puis au 3e Escadron du Train des Équipages Militaires, convoi automobiles Section TP (transport de personnel) n° 111 le 22/06/1917.

Il décède à l'Hotel-Dieu de Valenciennes le 6/12/1918 de grippe (probablement celle dénommée "espagnole") selon sa fiche MDH.

Il est inhumé à Valenciennes au cimetière St Roch et sera transféré dans le carré militaire lors de sa création en 1923.

Son nom ne semble figurer sur aucun monument aux morts.


Tombe n° 212 :

Source: Externe
GRICH Addah
Soldat 6e Tir.
Mort pour la France le 9-3-1919

GRICH Addah "soldat de deuxième classe Matricule 19468 au 6e Régiment de Tirailleurs Algériens, classe 1917 au recrutement d'Alger, est décédé à l'Hopital Général le 11 mars 1919" selon l'acte de décès dressé le 12 à Valenciennes, cause de la mort : grippe, congestion pulmonaire, complication cardiaque selon sa fiche Mémoire des Hommes (grippe de type H1N1 dite "espagnole").

Ce sont les seules informations dont on dispose.
Le "6e tirailleurs" s'est vu confier -selon son historique- des tâches plus modestes que la poursuite de l'ennemi ou l'occupation de la Rhénanie : la mise à disposition des municipalités pour des travaux d'utilité publique dans les régions libérées qui manquent de tout.
Le 6e régiment "de marche" de Tirailleurs Algériens (ex 3e régiment mixte de zouaves depuis mai 1918) a été dirigé sur Valenciennes le 24 Janvier 1919, il y relève à partir du 27 le 165e RI parti pour la garde sur le Rhin. Les bataillons sont affectés essentiellement à la surveillance frontalière et au service de place.

     Une demande a été conjointement déposée auprès du site SdG et du Pole des sépultures pour la mise à jour de la date de décès. (11 et non 9 mars 1919)


 

◄ De CASTELAIN à FAVERGEON

FERRAND Léon Eugène
FOUQUÉ Florent Jean Marie
FRANQUET Emile Alexandre Amédée
GAUDRAN ou A. GUNDRAU
GERVOISE Elie Désiré
GOUHIER René Georges
GOUMENT Gaston Marcel
GRENET Barthélémy Edouard
GRENON Fernand
GRICH Addah

De GROFFOS à LEGRAND E. ►

 

 

27 juin 2018

05-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de GROFFOS à LEGRAND E.

◄ De FERRAND à GRICH

GROFFOS Jules Joseph César dit "Beliad"
HAMIDI Mohamed
HERBAUX Victor
HOCHU Louis
HUCHET François Louis
KRUG Emile
LABAYSSE Jean Marie Baptiste
LALANDE Joseph Henri
LECHANTRE Alfred Henri Jean Baptiste
LEGER François Alphonse
LEGRAND Eugène

De LEGRAND L. à MESLIN ►

 

Tombe n° 249 :

Source: Externe
GROFFOS Jules
Soldat au 102e B.C.P.
Mort pour la France le 14-4-1918

GROFFOS Jules Joseph César dit "Beliad" né le 5/07/1885 à Poisoux (Jura) de Joseph et PAUGET Mélanie. Matricule 621 classe 1905, il effectue son service de 1906-1908 au 3e BCP et une période en 1911. Rappelé au 5e BCP le 3/08/1914, il est blessé à la cuisse gauche par un éclat d'obus le 23/07/1916 au nord d'Estrées (Somme) puis le 30/04/1917 une nouvelle plaie en séton au bras gauche au chemin des dames. Le 18/09/1917 il reçoit la citation suivante accompagnée de la croix de guerre :
"Bon chasseur ayant toujours accompli son devoir. A été blessé deux fois"
Passé au 102e Bataillon de Chasseurs à Pied, 3e compagnie, le 20/11/1917, il est porté disparu le 28/06/1918 à Hangest-en-Santerre (Somme) et présumé prisonnier.
L'historique du Bataillon donne un aperçu de la situation :

histo

Il passe pour être au camp de Limburg, en réalité il a été blessé par éclat d'obus aux deux jambes, et est soigné à l'ambulance 122 du lazaret des prisonniers de guerre à Valenciennes où il décède le 14/04/1918. Il n'y a pas d'acte transcrit en mairie, depuis 1917 l'occupant (en l'occurence la 6e Armée) ne transmet plus les informations sur les décès survenu dans ses hôpitaux

Il y a 5 fiches à son nom aux archives du CICR, dont une fiche de recherche :

FicheR

C'est donc le 31/10/1918 au plus tôt que la famille sera prévenue du décès, dont le lieu de décès reste inconnu du camp de Limburg dont il aurait dû dépendre. Il y a 3 références dans les registres :

dc10879

dc12584

Pr80865

Son nom figure au monument aux morts de Poisoux.


Tombe n° 216 :

Source: Externe
HAMIDI Mohamed
Soldat 6e Tirailleurs
Mort pour la France le 21-02-1919

Voir ICI


Tombe n° 252 :

Source: Externe
HERBAUX Victor
Prisonnier civil
Mort pour la France le 16-10-1917

HERBAUX Victor n'est pas qu'un simple prisonnier civil, il a été fusillé le 16/10/1917. Son cas est évoqué ICI. Malgré ma demande auprès du Pôle des Sépultures la plaque - qui ne porte pas les circonstance du décès - ne peut être rectifiée.


Tombe n° 232 :

Source: Externe
HOCHU Louis
Solat 84e R.I.
Mort pour la France le 5-10-1914

HOCHU Louis fils de Valentine Léonie HOCHU, né le 02/08/1891, 40 rue Bichat à Paris (Xe). Matricule 1755 classe 1901 au recrutement de Béthune, affecté le 8/10/1912 au 84e RI. La mobilisation d'Août 1914 prolonge son service "pour la durée de la guerre". Blessé à la jambe et capturé, il décède à l'hopital auxiliaire n°2, Collège de jeunes filles 8 boulevard Pater, le 5/10/1914 à 6 heures du matin (et non le 4 comme reporté sur sa fiche MdH et son État des Services).

Plaque cimetière allemand
Cliquer pour accéder à la plaque de 1914


Il n'y a pas d'indication sur sa capture ou sa disparition, son état des services étant très succinct. Depuis le 18 septembre le régiment se trouvait en repos après les violents combats de Brimont et Bétheny au Nord de Reims, région probable de sa blessure.

Betheny
Carte du 16/09/1914, JMO 3e Génie

Il y a deux fiches à son nom dans les archives du CICR, l'une renvoyant à la Gazette des Ardennes du 29 avril 1917, l'autre à l'un des registres :

Pr5916

 Son nom figure au monument aux morts de Laventie :

MaM Laventie 2


Tombe n° 219 :

Source: Externe
HUCHET François
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

HUCHET François Louis né le 12/04/1876 à St Baudelle (Mayenne) de François et DEROUET Marie. Matricule 1223 Classe 1896 il effectue un service de 3 ans (1897-1900) au 103e RI, suivi de 2 périodes  au 130e RI en 1903 et 1910, puis au 26e RIT en 1912. C'est dans ce dernier régiment qu'il sera rappelé à la mobilisation générale. Arrivé le 4/8/1914, parti aux armées le 13, il sera tué à Crespin le 24/8/1914 à 10h du matin selon l'acte de décès, alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient d'envahir la Belgique malgré sa neutralité. Voir le cas de PREVERT sur ce blog. Il avait épousé Marie Faucouin en 1905.

Il y a deux fiches à son nom au CICR, faisant état de recherches qui n'ont rien donné ; c'est en juin 1916 que paraitra dans la Gazette des Ardennes N°206 une liste des soldats inhumés "derrière le front allemand".

L'acte de décès en mairie de Crespin, en zone occupée jusque novembre 1918, n'étant pas accessible, la famille obtiendra un jugement le 8 mars 1918.

Son nom figure au monument aux morts de St Mars-sur-Colmont :

MaM StMars s C

Une demande a été formulée auprès du site mémoire des Hommes pour la rectification de sa date de naissance (12 avril et non 12 août)


Tombe n° 273 :

Source: Externe
KRUG Emile
Mort pour la France en 1918

KRUG Emile. Avec une hypothétique année de décès, impossible à contrôler, il n'a pas été possible de trouver un seul renseignement complémentaire sur ce qui reste un inconnu.

S'il est décédé à Valenciennes, il ne figure pas dans les registres, l'occupant ne transmettant plus en mairie les décès survenus dans ses hôpitaux après la mi-juillet 1917.

  • Il y a dans les archives du CICR une fiche à ce nom, celle d'un civil allemand, ou austro-hongrois ou turc, sans aucune information ni certitude qu'il ne s'agisse pas d'un simple homonyme. D'autant qu'il est qualifié de soldat par le site Sépultures de Guerre.

Krug Emil

  • On retrouve également son nom КРУГ Эмилий sans plus d'information parmi ceux des prisonniers russes dont de nombreux sites tentent d'établir la liste, notamment celui-ci ; aurait-il pu être inhumé à part du carré russe ???

Un seul -mince- espoir retrouver le nom oublié parmi les quelques 70.000 pages des registres de décès du CICR ; à moins qu'un descendant se manifeste...


Tombe n° 255 :

Source: Externe
LABAYSSE I.
Mort pour la France en 1914-1918

LABAYSSE Jean Marie Baptiste né le 13 février 1878 à Montesquiou (Gers) de Jean Baptiste et LACAZE Louise. Matricule 1342 classe 1898 au recrtutement d'Auch -Gers (Mirande sur fiche MdH). Il effectue un service de deux ans (1900-1902) au 126e RI, puis deux périodes au 88e RI en 1915 et 1909, puis au 125e RIT en mai 1914. Rappelé en août, il passe au 307e RI 6e Bataillon 22e compagnie en juillet 1917.

Il est porté disparu au combat du 25/03/1918 à Libermont (Oise). Le Journal de Marches et Opérations du régiment décrit la journée en détail, elle se solde par le décompte nominatif de 26 tués, 132 blessés et 280 disparus dont Jean LABAYSSE. Voir également l'Historique du régiment. En tant que prisonnier il aurait du rejoindre le camp de Soltau comme en témoignent les registres du CICR relatifs aux captures faites à Libermont.

p86486

L'acte de décès n'ayant pas été transmis en mairie de Valenciennes par l'occupant  - qui ne le faisait plus depuis la mi-juillet 1917 pour les soldats morts dans ses hôpitaux- un jugement sera rendu à Mirande (Gers) en 1922, fixant le décès au 14/09/1918 à Valenciennes.

Son nom figure au monument aux morts de Montesquiou :

MaM Montesquiou

Une demande de rectification de la date de naissance (1878 et non 98) a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes, de même que le régiment (307e RI et non 107e).

Deux demandes conjointes ont été  déposées auprès du Pôle des sépultures, ainsi que du site Sépultures de Guerre pour que le prénom, le régiment et la date de décès soient correctement inscrits.


Tombe n° 225 :

Source: Externe
L'ALANDE Joseph
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24/08/1918

LALANDE Joseph Henri né le 21/01/1876 à St-Pierre-des-Landes (Mayenne) de Michel Pierre et COQUEMONT Marie. Matricule 77 classe 1896 au recrutement de Mayenne. Il effectue un service de 3 ans au 129e RI, suivi de période au 130e RI en 1903 et 1906, puis au 36e RI en 1912.
Rappelé à l'activité à la mobilisation, il rejoint le 26e RIT le 12/8/1914. Il est tué à Crespin (Nord) le 24/08/1914 (et non 1918) alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient d'envahir la Belgique malgré sa neutralité. Voir le cas de PREVERT sur ce blog.
Un acte de décès à son nom écrit LALANDRE a été rédigé à Crespin, mais ne sera disponible en zone libre qu'après l'armistice. De ce fait un jugement, rendu en avril 1917 sera transcrit à La Baconnière (Mayenne) le 19/04/1917 ; il s'appuie sur le PV de décès dressé par le lieutenant officier d'état-civil, d'un certificat de non captivité (ce qui supposerait qu'un état -sans erreur- des prisonniers puisse exister !), et sur une note du Corps attestant l'absence de nouvelles.

Il existe dans les archives du CICR une fiche au nom de Lalandre, faisant référence à la liste publiée dans la Gazette des Ardennes N°206 du 11/06/1916.

Son nom figure au monument aux morts et sur la plaque de l'église paroissiale de La Baconnière.

Une demande de rectification a été déposée conjointement sur le site Sépultures de Guerre et le Pôle des Sépultures pour rectification du nom et de la date de décès.


Tombe n° 280 :

Source: Externe
LECHANTRE Alfred
Soldat 2e R.I.T.
Mort pour la France le 1-10-1914

LECHANTRE Alfred Henri Jean Baptiste né le 17 mai 1873 à Rosult (Nord) de Casimir et ALLARD Marie. Matricule 827 classe 1893 au recrutement de Lille, il effectue un service de 3 ans au 9e bataillon de chasseurs à pied puis 2 périodes au 16e BCP en 1900 et 1903 et une au 2e RIT en 1908.
Rappelé à l'activité en août 1914, arrivé au 2e RIT le 14/08 il décède le 1/10/1914 à 6 heures du matin à l'hopital auxiliaire n°2, Collège de Jeunes Filles, 8 Boulevard Pater. Son acte de décès à Valenciennes le domicilie 95 rue Gantois à Lille (Nord), il était marié à Clara HOLMAR.

Le 2°RIT est affecté en totalité à la défense de la place forte de Maubeuge qui, assiégée dès le 27 Août 1914, capitule le 8 septembre.
Le JMO du régiment est inexistant comme l'indique l'Historique du Régiment :
"Les Journaux de Marche et Opérations ayant été brûlés pour ne pas tomber entre les mains de l'ennemi, le détail des opérations a été constitué par les rapports des chefs de bataillon."

L'historique fait le décompte nominatif des pertes (sans qu'on puisse affirmer que liste soit exhaustive) :

  • Disparus à Maubeuge : 11
  • Décédés à Maubeuge : 25
  • Décédés en Captivité : 130

 Maubeuge%20-%20Map%20016
Lire en détail Le siège de Maubeuge sur le site du Chtimiste

45.000 hommes y sont faits prisonniers, seul un petit nombre parviendra à s'enfuir et rejoindre l'armée française (lire l'Odyssée du colonel Charlier sur ce blog).

Alfred LECHANTRE a certainement été blessé à Maubeuge, il n'en est fait mention nulle part, les registres du CICR précisent simplement sa tombe individuelle (Einzel Grab 20), probablement celle signalée sur ce plan, mais dont les mentions sont illisibles:

dc7088

Son nom sera signalé dans La Gazette des Ardennes 389 du 29/04/1917, qui ne paraissait qu'en territoire occupé. Copie de l'acte de décès sera adressé à Lille en 1919.

Il n'y a pas de noms inscrits sur le monument aux morts de Lille, place Rihour, mais on peut en retrouver la liste des 4367 noms aux archives municipales.

MaM Lille
inauguré le 11/11/1928


Tombe n° 222 :

Source: Externe
LEGER François
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 25-8-1914

LEGER François Alphonse né le 19/03/1876 à Montrouge (Seine) d'Auguste et DUPONT Eugénie. Matricule 2582 classe 1896, il effectue un service de 3 ans au 67 RI (1897-1900) puis 3 périodes : au 26 RI en 1903, au 67e RI en 1906 et au 130e RI en 1912. Il avait épousé GAUVION Marie-Marceline. Rappelé à l'activité et arrivé au 26e RIT le 5 août 1914 il est tué à Crespin (Nord) le 24 août (et non le 25 comme indiqué sur sa fiche MdH, l'acte de décès établi à Crespin en fait foi), alors que le régiment tente -avec d'autres forces en nombre très insuffisant- de contenir la première armée allemande qui vient de traverser la Belgique, pourtant neutre. Voir le cas de PREVERT sur ce blog.

Sans nouvelle, la famille qui réside en zone libre s'adresse à la croix-rouge : 2 fiches dont une de recherche qui le considère d'abord officiellement prisonnier et qui reprend les renseignement fournis par la famille, avec la même référence, celle d'une liste d'inhumés parue dans la Gazette des Ardennes N°206 du 11/06/1916.

Fiche02b

L'acte de décès étant indisponible puisqu'en zone occupée jusqu'au 5 novembre 1918, la famille obtiendra en novembre 1916 un jugement transcrit à Paris 7e le 1/01/1917 (et non le 15/12/1916 comme indiqué sur sa fiche MdH).

Les dates réelles de décès et de jugement de la fiche MdH ont été retranscrites.
Une demande a été déposée auprès du Mémorial 14-18 de Paris pour rectification de la date de décès et du régiment (RIT et non RIC).
Une demande a été déposée auprès du site Sépultures de Guerre pour rectification de la date de décès.
Une demande a été déposée auprès du Pôle des sépultures pour rectification de la date de décès.


Tombe n° 282 :

Source: Externe
LEGRAND Eugène
Soldat 26e R.I.
Mort pour la France le 6-4-1918

LEGRAND Eugène. Malgré mes efforts il n'a pas été possible de trouver la moindre information. En 1918 (si la date est correcte) l'occupant ne transmettait plus en mairie les renseignements concernant les décès dans leurs hôpitaux. La (grande) fréquence du nom ne facilite pas les recherches qui débouchent soit sur des homonymes que l'on peut éliminer, soit sur d'autres dont on n'a pas d'information militaire, comme -par exemple- LEGRAND Eugène né le 31/01/1881 à Lons-le-Saulnier (Jura).

Le régiment lui-même n'est pas certain : 26e RI, 226 RI ? 26e RIT ? Voire 26e RIC ....
Un seul -mince- espoir retrouver le nom oublié parmi les quelques 70.000 pages des registres de décès du CICR ; à moins qu'un descendant se manifeste...
A ce jour, et malgré les informations portées sur sa tombe, il reste un inconnu.


 

 

◄ De FERRAND à GRICH

GROFFOS Jules Joseph César dit "Beliad"
HAMIDI Mohamed
HERBAUX Victor
HOCHU Louis
HUCHET François Louis
KRUG Emile
LABAYSSE Jean Marie Baptiste
LALANDE Joseph Henri
LECHANTRE Alfred Henri Jean Baptiste
LEGER François Alphonse
LEGRAND Eugène

De LEGRAND L. à MESLIN ►

 

 

Publicité
Publicité
27 juin 2018

03-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de CASTELAIN à FAVERGEON

◄ De BERSON à CARPENTIER

CASTELAIN Paul Alfred
CAUDOUIN A.
COLIN Germain Ghislain
DE VOGEL Alphonse
DELAUNAY Désiré Maxime
DEVEZE Séraphin Lucien Honoré
DORISON Marcel
DUTERTRY Victor Pierre
ESNAULT Louis François
FAVERGEON Ernest Paul

De FERRAND à GRICH ►

 

Tombe n° 274 :

Source: Externe
CASTELAIN Paul
Gendarme 1ère Légion de Gendarmerie
Mort pour la France le 21-8-1914

CASTELAIN Paul Alfred né le 3/09/1882 à Arques(Pas-de-Calais) de Désiré Joseph et MONTSAURET Marie Eugénie. Matricule 3095 classe 1902 à St-Omer, il est incorporé au 1er Bataillon d'Artillerie à Pied le 15 novembre 1903 pour un service militaire de 3 ans dont il sort maréchal des logis. Nommé gendarme à pied à la 2ème Légion de Gendarmerie en 1908 (Somme, Aisne, Ardennes), il est gendarme à Quiévrechain (Nord), en août 1914. Il est tué devant la gare de Blanc-Misseron (sur le territoire de la commune de Crespin) le 24 Août 1914 à 10 heures "d'une balle au front".

Gare BM
Source : bibliothèque municipale de Valenciennes


Il appartient alors à la 1ère Légion de Gendarmerie (Nord, Pas-de-Calais), et tente avec les territoriaux sur place de la seule 84e division territoriale, de contenir la première armée allemande qui vient de traverser la Belgique, neutre, donc réputée inviolable, tandis que le Corps Expéditionnaire Britannique recule.

carto19140824
(extrait de la carte du jour sur le site carto14-18)

Il est inhumé au cimetière de Crespin (et figure dans le registre des décès sous le nom de Castelin) avant d'être transféré dans le carré militaire de Valenciennes en 1923.

L'historique de la 1ère LG et celui de la Gendarmerie relatent l'arrivée des Allemands, ainsi que le sort réservé aux gendarmes CASTELAIN et LEGROS.

Historique Page 6

Le gendarme LEGROS Emile a également été inhumé au cimetière de Crespin.

Il n'y a pas de fiche de recherche de la famille auprès du CICR puisqu'il habitait la commune voisine. Cependant une fiche rappelle que son nom est paru dans la Gazette des Ardennes du 11/06/1916 dans la liste du cimetière de Crespin, le nom de LEGROS figure sur cette liste.

Son nom figure au monument aux morts de Quiévrechain :

MaM

 


Tombe n° 286 :

Source: Externe
CAUDOUIN A.
Mort pour la France en 1914-1918

CAUDOUIN A. n'est retrouvé tel qu'écrit dans aucune des recherches, y compris les registres de décès. Probablement un soldat, les victimes civiles ont une plaque mentionnant leur état.
     Durant la période d'occupation les noms ont été repris à partir des papiers militaires, mais durant la courte période de l'invasion du Valenciennois fin août 1914, régnait souvent la plus grande confusion et l'empressement à inhumer. Une erreur d'orthographe du nom faute de document, avec une transmission orale souvent approximative, est envisageable.
Beaucoup de B(e)audo(u)in, quelques (G/J)audouin qui ne correspondent pas ont été examinés, sans que ce puisse être exhaustif ; cependant le soldat suivant pourrait être celui recherché :

  •  GONDOUIN Abel Bernard Félicien Emile né le 20 juin 1898 à Busloup, canton de Morée, Loir-et-Cher, de Théophile et ARMORISON Marie. Matricule 1033 au recrutement de Blois, de la classe 1918, il est incorporé le 3 mai 1917 et passe au 7e régiment d'infanterie, 6e compagnie le 25 février 1918. Il est porté disparu le 24 avril 1918 à Hangard-en-Santerre (Somme) ; officieusement prisonnier en Allemagne le 1er mai 1918, son nom figure par deux fois dans les registres de décès du camp de Limburg :

    Gondouin dc Limburg a

    Gondouin dc Limburg bOn remarquera la confusion entre le 7eRI et la 131e Division

    Il fait partie des 3 soldats figurant dans les registres de décès du CICR avec en commun d'être décédés au Kriegslazarett (Hôpital Militaire) de Valenciennes et inhumés au cimetière d'honneur (Ehrenfriedhof) fin juillet-début août 1918.

    liste

    Liste établie le 3 janvier 1919 par le Zentral-Nachweise-Büro (Bureau central de vérification) ; on imagine l'attente des familles, d'autant que les résultats demandent à être précisés : je traduis tel que rédigé :
    • GOND(O/A)NIN ? Abel, soldat au 7e RI, 6e Compagnie, 131e Division d'infanterie. Né le 20/06/1898 à Susloih. Fermier. Décédé le 26/07/1918 à l'hopital militaire de Valenciennes, des suites d'une balle dans la poitrine, enterré au cimetière d'honneur de Valenciennes, tombe 1592.  No de dossier 29365/W.

         Peut-être est-ce lui qui se trouve dans cette tombe du carré militaire créé en 1923, cependant, faute de date sur celle-ci (alors que les registres du CICR la précisent à chaque fois), rien ne permet d'affirmer qu'il y est enterré

    Source: Externe

    Il est cité à l'ordre du régiment le 2/8/1919 pour des faits du mois d'Avril : Croix de guerre avec étoile de bronze

    JORF 19200213
    Journal Officiel du 13/02/1920



    Son nom figure au monument aux morts de Busloup
    ainsi qu'au livre d'or de la commune avec précision du lieu de décès :

    LO Busloup

 


Tombe n°235 :

Source: Externe
COLIN Germain
Victime civile
Mort pour la France le 03-04-1917

COLIN Germain Ghislain né à Marpent (Nord) le 30 janvier 1899, de Florimond Gustave et COQUELET Marie Alix. C'est un civil (de 18 ans) que l'occupant a déplacé pour travailler. Son acte de décès à Valenciennes mentionne simplement qu'il réside rue Bucherlotte (sic). La plaque de sa tombe le dit "Mort pour la France", il semble que ce soit la seule fois où cette mention est portée.
Il existe une fiche dans les archives du CICR, conduisant à une liste de décès :

Colin 9489

Son nom figure au monument aux morts de Marpent.

MaM Marpent

 


Tombe n° 283 :

Source: Externe
DE VOGEL Alphonse
Prisonnier civil
Mort pour la France le 9-04-1917

DE VOGEL Alphonse, né à Thielrode (Digerau) le 23/12/1896, de Théophile et DE VOS Anna Coleta Maria.
Autre civil déplacé dont l'acte de décès enregistré en mairie de Valenciennes précise :
"Prisonnier civil Belge né à Digerau (Flandre occidentale) le 23/12/1896, décédé à l'ambulance du Lycée Henri Wallon, place de la République, le 9 avril 1917."

     Les registres du CICR d'août 1917 confirment qu'il a été initialement inhumé dans le carré militaire allemand, (ce qui n'en fait pas un soldat) cercueil 164 ; il sera déplacé en 1923 lors de la création de l'actuel carré militaire.

C 5807


Tombe n° 303 :

Source: Externe
DELAUNAY Désiré
Soldat 21e R.I.T.
Mort pour la France le 25-8-1914

DELAUNAY Désiré Maxime né le 16 Novembre 1874 à Barentin (Seine-Inférieure) de Léon Désiré et CARON Françoise. Matricule 772 classe 1893. Initialement dispensé "article 21" comme fils unique de veuve, il effectue une année au 24e RI en 1895-96, puis sa mère étant décédée en 1897, une seconde année au 39e RI. Après deux périodes au 39e RI en 1901 et 1904 et une troisième au 21e RI en 1911, il est rappelé au 21e RIT à la mobilisation générale.
Arrivé le 13 août, il est tué "à l'ennemi" le 25/8/1914 à Orchies (Nord) : le 21e régiment d'infanterie territoriale faisait partie du très mince rideau de forces alliées opposées aux armées allemandes arrivant par la Belgique malgré sa neutralité.
"La tâche confiée aux Territoriaux était visiblement au-dessus de leurs forces, car le front à garder était immense, et l’extrême nécessité explique seule que le Commandement ait eu recours à un pareil expédient."

Voir le cas de ABRAHAM du 21e RIT pour les combats d'Orchies.

L'information de son décès parviendra à Pavilly (Seine-Maritime) qui fera la transcription le 15/9/1914. Il n'y a pas d'acte de décès disponible à Orchies, la ville ayant été incendiée par représailles en septembre 1914 (voir sur ce même blog La destruction d'Orchies ). Quelques rares copies seront réutilisées en 1923 pour tenter de reconstituer le registre.

Son nom figure dans le livre d'or de Pavilly et sur le très beau monument aux morts de la commune :

MaM Pavilly


Tombe n° 250 :

Source: Externe
DEVEZE Séraphin
Soldat 116e B.C.P.
Mort pour la France le 24/04/1918

DEVEZE Séraphin Lucien Honoré né le 12/09/1895 à Roquemaure (Gard) de Gilles Guillaume et TIOLLE Marie Charlotte. Matricule 1403 classe 1915 il est en réalité incorporé le 17/12/1914 au 7e bataillon de Chasseurs (Alpins). Il passe au 116e Bataillon de Chasseurs (Alpins) où il est mitrailleur, lors de la création de celui-ci le 6/05/1915. Il est porté disparu le 29 mars 1918 lors de la bataille de l'Avre à La Neuville-Sire-Bernard (Somme) ; il est en fait blessé et prisonnier.

La Neuville SB
Cliquer pour la carte actuelle

On pourra lire dans le Journal de Marche du bataillon le récit de la journée du 29/03/1918


     Il décède le 24 avril 1918 dans "un lazaret division B" (B Gefangenen Abteilung), situé à Valenciennes où il était soigné. Il n'y a pas d'acte dans les registres de cette ville, l'occupant ne communicant plus les décès à l'administration municipale, ce qui nécessitera un jugement transcrit le 12/06/1920 à Montfaucon (Gard).

Les archives du CICR conservent deux documents, l'un sur sa capture (et une improbable séjour au camp de Limburg qu'il n'atteindra jamais), l'autre sur son décès :

Pr80864

DC10879

Son nom figure au monument aux morts de Montfaucon (Gard)

Une demande de rectification du régiment ("alpin", non "à pied") a été déposée auprès du pôle des Sépultures


Tombe n° 246 :

Source: Externe
DORISON Marcel
Soldat au 27e R.I.T
Mort pour la France le 27/04/1915
(Date exacte de décès rectifiée en 2014)

Ce cas a été traité en détail sur ce même blog


Tombe n° 229 :

Source: Externe
DUTERTRY Victor
26e R.I.T.
Mort pour la France en 1914-1918

DUTERTRY Victor Pierre né le 29/12/1875 à Ernée (Mayenne) de Constant Joseph et PILORGE Marie, Matricule 991 classe 1895. Ajourné en 1896 et 97, il effectue un an de service au 102e RI dont il sort en septembre 1899. Après 2 périodes d'exercices en 1902 et 1905 au 130e RI, puis au 26e RI en 1910, il est rappelé au 26e RIT à la mobilisation ; parti au front le 13 août 1914, il est tué le 24 août 1914 à Crespin (Nord) où le régiment d'infanterie territoriale tente de contenir la première armée allemande qui vient de traverser la Belgique, pourtant neutre. (voir le cas d'Abraham sur ce même blog)  Inhumé à Crespin, son corps sera déplacé en 1923 dans l'actuel carré militaire de Valenciennes.

Bien qu'un acte de décès ait été dressé à Crespin, resté toute la guerre en territoire occupé, il faudra en 1917 un jugement du tribunal de Mayenne pour officialiser celui-ci, probablement sur la base des informations délivrées en 1916 par la Croix-Rouge : (la tombe était indiquée dans la Gazette des Ardennes du 11 juin 1916, mais celle-ci était inaccessible aux Français de la zone libre)

Fiche cicr

Son nom figure au monument aux morts de Larchamp (Mayenne).

MaM Larchamp

Une demande de rectification du nom, transcrit DUTERTAY, a été déposée auprès du site "Mémoire de Hommes".
    Une demande va être conjointement déposée auprès des sites SdG et Pole des sépultures pour la mise à jour de la date de décès.


Tombe n° 251 :

Source: Externe
ESNAULT Louis
Soldat 335e R.I.
Mort pour la France le 29-4-1918

ESNAULT Louis François né le 17/02/1885 à Noëllet (Maine & Loire) de Louis et BRUNEAU Sophie. Classe 1905 matricule 789, incorporé au 135e RI le 9/410/1906 pour un service de 2 ans.
Après 2 périodes au 135e RI en 1911 puis au 335e RI en 1913, c'est à ce dernier régiment qu'il est rappelé à la mobilisation générale, 5e bataillon (après les 4 Btn du 135e), 18e compagnie. Fait prisonnier le 11/04/1918 à Rouvrel, il décède le 29 du même mois au KriegsLazarett de Valenciennes, ambulance n°22 précise sa fiche Mémoire des Hommes.

Le 24/01/1918 il avait été cité à l'ordre du régiment, ce qui lui avait valu la croix de guerre :
Soldat modèle très intelligent, au front depuis le début de la campagne. S'est plusieurs fois distingué, notamment le 29 juin 1917 à la cote 304 en se portant à l'assaut des positions ennemies.

Le JMO du régiment retrace les opérations sur la cote 304 (cliquer pour suivre le lien)

JMO 19170628

 

Lorsque Esnault Louis est fait prisonnier, le régiment est au sud-est d'Amiens, à l'issue de la journée le Journal de Marches et Opérations comptabilise pour la troupe : 12 tués, 305 disparus et 85 blessés auxquels s'ajoutent 14 officiers blessés ou tués.
Sa famille s'inquiète auprès de la Croix-Rouge :

Fiche CICR 2

Le plus surprenant est (serait) une carte venant du camp de prisonniers de Limburg, où il est fort peu probable qu'il ait été détenu entre le 11 et le 29 avril. C'était certainement sa destination s'il avait survécu à l'amputation. Il n'y a pas d'information à Valenciennes sur son décès, depuis 1917 l'occupant ne transmettait plus les déclarations en mairie, ce qui nécessitera en 1921 un jugement du tribunal de Segré.
Les 3 renvois de la fiche (notés "+") aux registres du CICR font état de son décès à Valenciennes, confirmant la blessure à la jambe reçue au front et l'amputation, ainsi que son inhumation au cimetière d'honneur de Valenciennes :

Dc03

Dc02

dc01

Son nom figure au monument aux morts de Noëllet :

MaM Noellet

Une demande de rectification du régiment (335e RI et non RIT), a été déposée auprès du site "Mémoire de Hommes".


Tombe n° 281 :

Source: Externe
FAVERGEON Ernest
Caporal-Clairon 27e R.I.T
Mort pour la France le 4-9-1914

FAVERGEON Ernest Paul né le 29/01/1874 à Chatenay (Seine, maintenant Chatenay-Malabry, Hauts-de-Seine) de Charles Jules et LEQUET Léontine Marguerite. Matricule 4501 classe 1894, il débute son service en 1895 au 4e BCP. Clairon en 1896, il passe au 75e RI en 1897 où il passe caporal, jusqu'en 1898. Après 2 périodes au 115e RI en 1901 et 1908, il est rappelé au 27e RIT 3e Bataillon 9e compagnie en Août 1914.

Son État des Services le signale disparu à Valenciennes le 25/8/1914, jusqu'à ce qu'une liste officielle allemande le signale décédé le 4 septembre 1914 et inhumé au cimetière militaire de Valenciennes. Son acte de décès confirme le lieu : Hôpital Militarisé canton sud, et précise 9h du matin.

Le Journal de Marche et Opérations du régiment retrace le parcours du 3e bataillon lors de ces journées.


Il existe deux fiches de la croix-rouge dont l'une au nom de Favergeos, renvoyant à un extrait de la Gazette des Ardennes du 29/04/1917 pour le lieu d'inhumation et à la liste de décès dont il est fait état ci-dessus, qui précise "E" Grab. : tombe individuelle.

DC7031

 

 Son nom figure au monument aux morts de Châtenay-Malabry.

 

 

◄ De BERSON à CARPENTIER

CASTELAIN Paul Alfred
CAUDOUIN A.
COLIN Germain Ghislain
DE VOGEL Alphonse
DELAUNAY Désiré Maxime
DEVEZE Séraphin Lucien Honoré
DORISON Marcel
DUTERTRY Victor Pierre
ESNAULT Louis François
FAVERGEON Ernest Paul

De FERRAND à GRICH ►

 

 

27 juin 2018

02-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de BERSON à CARPENTIER

◄ De ABRAHAM à BERNARD

BERSON Isidore Ferdinand
BLAISE Paul Frédéric
BLED Mohamed
RICHARD-BOLLE Louis François Lucien
BOURDA Laurent dit "Lacoste"
BOURGES Isaïe Lucien
BRANTHÔME Georges Louis Clément
CALATAYUD Roberto Raphaël
CAO VAN XUAN
CARPENTIER Alfred Louis

De CASTELAIN à FAVERGEON ►

 

Tombe n° 218 :

Source: Externe
BERSON Isidore
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

BERSON Isidore Ferdinand né à Javron (Mayenne) le 17 mars 1874 de Isidore François et RAIMBAULT Marie Joséphine. Matricule 408 classe 1894, il effectue 3 ans de service au 89e régiment d'infanterie. Après deux périodes d'exercices au 130e RI puis une au 36e RI, il est rappelé au 26e Régiment Territorial d'Infanterie le 4 Août 1914. Il est tué à Crespin (Nord) le 24 août 1914 à 10h du matin lorsque son régiment tente de faire face à la 1ère armée allemande qui vient de traverser la Belgique, neutre, et donc réputée inviolable. (Voir le cas de AURECHE ci-dessus). Il est inhumé à Crespin, puis transféré à Valenciennes à l'ouverture en novembre 1923 de l'actuel carré militaire.

Comme souvent en pareil cas, soit que l'information n'était pas parvenue aux familles, soit qu'elles se refusaient à y croire, on trouve deux fiches de recherche au CICR correspondant à la parution du décès dans la Gazette des Ardennes du 11 juin 1916. Espérons que la famille avait été prévenue bien avant.

CICR Berson fiche 2

Son nom figure au monument aux morts qui se trouve dans le cimetière communal de Javron, actuellement Javron-les-Chapelles.


Tombe n° 287 :

Source: Externe
BLAISE Paul
Soldat 26e RI
Mort pour la France le 10-6-1915

BLAISE Paul Frédéric né le 21 mars 1893 à Chanteheux (Meurthe et Moselle) de Eugène et LEGRAS Marie. Matricule 932 classe 1913 au recrutement de Nancy. On ne sait rien de son parcours avant son décès, son Etat Signalétique et des Services ne décrivant rien de ses services. Soldat du 26e RI 2éme compagnie, il est déclaré Mort pour la France le 10 juin 1915 au Lazaret de la 6ème armée allemande (Collège de jeunes filles Boulevard Pater) à Valenciennes ce que confirme l'acte de décès établi en mairie.

Comme toujours, la famille restée sans nouvelle s'adresse à la Croix-Rouge depuis la France libre :

fiche Blaise

Les trois références (de décès) confirment l'information en apportant quelques détails. (Il aurait été dans la 31e compagnie 1ère section, ce qui n'est pas conforme à l'acte de décès, peut-être a-t-il été muté entre-temps).

2665
Ce document révèle sa blessure à la tête

 6329
"Les livrets des soldats décédés suivants et qui avaient déjà été signalés"
ont été reçus du camp de prisonniers de guerre du Ministère bavarois
de la guerre sans plus de détails.
Les registres sont triés par liste.
Lorsque les matricules sont disponibles, ils ont été indiqués.

6961
Inhumé au cimetière d'honneur de Valenciennes,
Tombe "A", cercueil 31.

Le Journal de Marche et Opérations du régiment n'est pas très renseigné sur cette période, mais l'historique rend bien compte de la situation :
     Le 26 février 1915, le 26e RI est embarqué en autos et va relever le 160e RI devant Ypres. Cette fois le régiment tient le secteur du saillant d'Ypres en face de Passchendaele [aux mains des Allemands], et le PC du colonel est à Fortuin (est de saint-Julien). Alors commence une nouvelle période de secteur pendant laquelle le 26e reste alternativement 4 jours aux tranchées et 4 jours au repos (soit en réserve de Division dans les fermes à l'est du canal de l'Yser - ferme Vercruyse - soit en réserve de Corps d'Armée à Westoen).

28b

Son nom figure au monument aux morts de Chanteheux.


Tombe n° 213 :

Source: Externe
BLED Mohamed
Soldat 6e Tir.
Mort Pour la France le 28-2-1919

BLED Mohamed. N'eut été le site Sépultures de Guerre qui le recense on ne saurait rien de plus de ce soldat du 6e Régiment de Tirailleurs Algériens, Classe 1917 matricule 18464 au recrutement d'Oran (Algérie) appartenant à la première compagnie d'après son acte de décès en Mairie qui précise : "décédé à 4 heures du soir à l'Hopital Général".
Il est absent du site Mémoire des Hommes (et n'est donc officiellement ni mort ni non mort pour la France bien que la mention igure sur sa tombe) et son Etat des Services est indisponible comme le précise le site des archives de l'outremer : "Les registres conservés aux Archives nationales d'outre-mer concernent uniquement les personnes disposant du statut de citoyen français au moment de leur recrutement ou celles ayant obtenu ultérieurement la citoyenneté française : les registres concernant les recrues ne disposant pas du statut de citoyen français sont conservés par le Service historique du ministère de la Défense."
C'est donc une recherche groupée qu'il faudrait envisager pour les soldats du 6e RTA.
Une demande a été déposée auprès du site "Mémoire des Hommes" (et le cas échéant à La Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains à Caen.)


Tombe n° 242 :

Source: Externe
BOLLE Richard
Soldat 417e R.I. ou 13e R.I.
Mort pour la France le 23-12-1918

RICHARD-BOLLE Louis François Lucien. C'est le nom du soldat figurant parmi les Morts pour la France dont les date et lieu de décès coïncident.
Né le 27 janvier 1896 (et non le 2, Acte de naissance en main) à Pouligney dans le Doubs, de François Félicien Richard (garde forestier) et de Marie Jean Appoline CRETIN.
Matricule 2199 classe 1916 au recrutement de Belfort il est ajourné en 1915 (classe anticipée), mais incorporé le 8/8/1916 au 44e RI. Il passe au 273e RI le 5 juin 1917 selon son état signalétique et des services qui termine en le signalant disparu le 12 juin 1918, rayé des contrôles, et décédé à Laversy (Aisne) "avis ministériel du 18/07/1918" - le nom de la commune de l'Aisne étant en réalité Laversine.
Son acte de décès en mairie de Valenciennes est établi au nom de Richard Louis BOLLE, soldat au 13e RI, "prisonnier de guerre rapatrié ( sans autres renseignements), décédé à l'ambulance de l'asile des petites soeurs des pauvres 21 avenue Duchesnois le 23 décembre 1918 à 10h45". A cet endroit ( actuel n° 104 de l'avenue) était établi depuis la libération de la ville la 2e Casualty Clearing Station anglaise restée jusqu'en juillet 1919. (CCS : poste avancé de soins au plus près du front mais en zone sécurisée.)

A noter que le site "Sépulture de guerre" donne le soldat BOLLE Richard au 417e RI.

  • Décembre 1918 est un peu tôt pour un prisonnier de guerre rapatrié, et il n'y a guère d'information dans les archives de la Croix-Rouge, sauf une fiche au nom de BOLLE Louis du 73e RI, mais qui renvoie vers un document de 1917, bien antérieur à sa capture.
    Il s'agit plus probablement d'un prisonnier soigné par les allemands et abandonné lors de leur retraite.
  • Quant au numéro du régiment :
    • le 273e RI assure la défense de Cutry (Meurthe & Moselle)
    • le 13e RI est dans l'Oise (Fretoy le château - Le Tronquoy)
    • Le 417e tient le secteur d'Urvillers (au sud de St Quentin)

      Seul le 73e RI est dans l'Aisne à Laversine - à l'ouest de Soissons- ; pour la seule journée du 12 août 1918, son historique fait état de 28 morts.

Son nom figure au monument aux morts de Pouligney ainsi que sur la plaque de l'église.

Une demande de rectification du nom et du régiment a été déposée auprès du site des Sépultures de guerre.
Une demande de rectification du nom et du régiment a été déposée auprès du pôle des Sépultures.
Une demande de rectification de la date de naissance a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes.


Tombe n° 254 :

Source: Externe
BOURDA Laurent
Soldat 49e R.I.
Mort pour la France le 16-3-1919

BOURDA Laurent dit "Lacoste" né le 9/09/1898 à Bouillon (Basses-Pyrénées) de Jean et LABORDE Marianne. Matricule 1638 (et non 1618 comme indiqué sur la fiche MdH), classe 1918 appelé par anticipation le 2 mai 1917 au 34e RI. Passé au 49e RI 10e Compagnie le 12 avril 1918, il est porté disparu le 9 juin 1918. Fait prisonnier, il décède à l'Hotel-Dieu de Valenciennes le 16/03/1919 à 1h du matin. Son état des services ne mentionne pas sa détention, cependant une fiche dans les archives du CICR renvoie à une liste établie début novembre. Elle concerne le camp de Soltau, ou ont été regroupés des soldats venant de Rollot, commune la plus méridionale de la Somme, où se trouvait le régiment le 9 juin 1918.

98847
 5a)&b) Gefangennahme (Capture) : Rollot, le 9-6-18,
5c) Vorhergehender Aufenthaltsort (précédemment à) : Front de l'ouest.

 L'historique du régiment donne un aperçu des évènements du 9 juin, dans un style un peu lyrique :

Rollot-Courcelles
carte d'état-major du secteur

     Dans ces combats [précédents], dont cependant il n'est qu'un des acteurs, partout le régiment s'est couvert de gloire. Bientôt, il aura de nouveau à montrer sa valeur ; l'holocauste de Courcelles va venir.
La rage au cœur, l'ennemi arrêté se recueille, et de nouveau c'est la menace ; l'Allemagne a besoin d'en finir.
     Chez nous, nuit et jour, on s'organise et parce qu'il en est le seul artisan, le soldat prend goût à ce secteur dont il connaît la moindre pelletée de terre. Il en sait le secret intime. Il en connaît le jeu de la défense. Aussi l'aube du 9 juin, malgré son infernale et suffocante horreur, ne brisera-t-elle pas cette énergie farouche qui fait des réduits de Courcelles un nouveau Verdun.

     Presque complètement entourés, dès 5 heures du matin, les défenseurs de Courcelles se sont groupés autour du clocher, qui, droit encore, semble symboliser la résistance. Sentant bien tout le prix de la position, l'ennemi s'acharne (1).
Sous une pluie de fer, quatre fois il attaque en masse ; quatre fois il est repoussé par une poignée de braves. Et cependant épuisés, souffrant les pires privations, les hommes ne réclament qu'une chose : « des cartouches ».
Contre un ennemi cinq fois supérieur en nombre ils n'ont pas perdu leur humeur joyeuse ; ils restent confiants dans l'avenir.

Le 11 au matin , la situation déjà critique semble encore s'aggraver.
Dans le bois de Rollot le Boche masse encore des troupes fraîches. On voit même circuler à découvert de l'artillerie.
En grâce, le commandement demande un suprême effort. C'est que la réplique se prépare et que, dans l'ardeur d'un midi triomphant, les gros tanks Schneider vont tracer une de leurs plus belles pages de gloire

(1) Le 9 juin, vers 2 heures du matin, toute la première position reçoit de nombreux obus toxiques, explosifs et fumigènes ; la cote 110 est soumise à un tir d'écrasement de torpilles de gros calibre.
La poussière soulevée par les projectiles, la fumée des obus, les fumigènes, la brume font un nuage d'une opacité complète.
C'est vers 3 h.40 que les Allemands ont dû déclencher leur attaque.
Dissimulés par le nuage couvrant la première ligne, ils ont pu s'approcher du réseau, se tapir contre lui, et de là s'élancer sur les groupes de combat couvrant les mitrailleuses.
La progression ennemie est lente, les groupes des deux premières lignes se défendent avec acharnement.
A 5 h.03, un groupe d'Allemands a pu pénétrer dans Courcelles ; il est capturé ou détruit.
Sur tout le front le contact est pris avec acharnement. L'ennemi cherche sans cesse les points faibles pour s'infiltrer.
A 7 heures, la situation est inchangée, nos contre-attaques rétablissant à chaque instant les positions que nous avons ordre de tenir.
A 11 h.50, l'ennemi semble monter une nouvelle attaque, des infiltrations se produisent à droite dans les éléments voisins.
A 12 h.40, le régiment se trouve complètement en flèche par rapport à ses voisins. Il ne peut donc que s'acharner à tenir sur place, sur la parallèle des réduits. Le bataillon MESQUI se replie sur cette parallèle.

☞ Une rectification du n° matricule a été effectuée auprès du site MdH.

Son nom figure au monument aux morts de Bouillon.

 


Tombe n° 266 :

Source: Externe
BOURGES Isaïe
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 30-8-1914

BOURGES Isaïe Lucien né le 12/09/1877 à Hardanges (Mayenne) de Augustin François et MOGIS Anne Florentine. Matricule 684 de la classe 1897, il effectue un service militaire de 3 ans au 94e RI ; après 2 période d'exercices au 130e RI en 1905 et 1911, il est rappelé à l'activité au 26e RIT 2ème Compagnie où il arrive le 4/08/1914 et y sera infirmier. Il décède le 30/08/1914 à Valenciennes, à "3 heures du soir, à l'ambulance du collège de Jeunes filles, 8 boulevard Pater". Il est inhumé au cimetière St-Roch, tombe collective cercueil n°5, partie élaborée par l'occupant avant que ne soit créé en 1923 le Carré militaire réservé aux alliés.

plaque cimetière allemand
Cliquer pour accéder à la plaque de 1914


Comme souvent en pareil cas, la famille s'adresse à la Croix-Rouge, l'espérant prisonnier. Il y a plusieurs fiches à son nom, l'une renvoyant à une Gräberlist dressée le 30.5.1917, l'autre à une liste parue dans la Gazette des Ardennes n° 389 du 29.4.1917.

Fiche 1 Fiche 2

6962

Le 30/08/1914, le régiment qui a commencer à reculer face à la pression de  la 1ère armée allemande est à Haspres, dont le nom est déformé sur les fiches, la communication ne passant plus entre France libre et territoires occupés.

Le journal officiel du 08/11/1920 contient sa citation pour la remise de la croix de guerre :

JO 19201108 CGEB

Son nom figure au monument aux morts de Colombiers


Tombe n° 258 :

Source: Externe
BRANTHOME Georges
Caporal 31e B.C.P.
Mort pour la France le 16-2-1919

BRANTHÔME Georges Louis Clément né le 09/04/1894 à La Trimouille (Vienne) de Eugène et NIBODEAU Louise. Matricule 546 (et non 5216 comme indique sur la fiche MdH) classe 1914, il est "incorporé immédiatement et sans délai" (sic) le 3/09/1914 au 31e Bataillon de Chasseurs à Pieds. Après sa formation il part "aux armées" le 12/01/1915.

Il est cité à l'ordre du bataillon le 8 octobre 1915 :
"S'est vaillamment porté en avant, a sauté des premiers dans les tranchées ennemies. Par son entrain et son élan a entraîné ses camarades"

Nommé caporal le 21/03/1916, blessé le 2/04/01916 à Verdun (plaie à la cuisse gauche), il est porté disparu le 29/05/1918 à Branges (Aisne) puis considéré comme prisonnier, rapatrié le 28 janvier 1919 à l'ambulance 3/56 située à la caserne Ronzier de Valenciennes, en observation pour "état général défectueux". Il y décède le 16/02/1919 à 5h30 du matin.

Je n'ai pas trouvé trace d'une fiche à son nom dans les archives du CICR, ce qui signifierait qu'il est resté en territoire occupé depuis sa capture.

Faute d'accès au JMO tant que le site du ministère de la défense est en panne, voici un extrait de l'historique :

Le 27 mai [1918], le Bataillon qui se trouve dans la région Morienval-Fresnoy est alerté et part en camions sous le commandement du Capitaine de Rohan-Chabot. Le Commandant Clayeux, alors en permission, rejoindra le 29.
Débarqué le 28 mai, à Arcy-Sainte-Restitue, il doit aussitôt se déployer : l'ennemi n'est plus qu'à quelques kilomètres. Puis, en réserve de division, il s'établit entre Loupeigne et Branges, sur un front de quatre kilomètres où il est violemment assailli le soir même. C'est la ruée puissante qui se hâte, se jette à 5 contre 1 sur toute la ligne, puis fonce au point qui cède pour tourner les éléments solidement ancrés au terrain.
Le 28 au soir, le groupe des 2e et 4e Compagnies subit un choc très rude : la 4e ne rejoindra que deux jours après ; encerclée dans un village par deux bataillons ennemis munis de lance-flammes, la 2e luttera tout un jour, puis succombera après avoir brûlé toutes ses cartouches.

Cruellement éprouvé, le Bataillon reçoit l'ordre de se replier. Ainsi, jusqu'au 1er juin, sans repos ni sommeil, manquant parfois de vivres et de munitions, il accrochera ses Compagnies squelettes aux positions successives, se débattra sous des enveloppements répétés, échappera chaque fois à l'étreinte, puis se rétablira obstinément après avoir transporté sur des kilomètres ses blessés et son matériel. Branges, Loupeigne, le Bois de Vaux, Saponay, La Poterie, Coincy, Grisolles, le Bois de Bonnes, sont les points que le 31e dut abandonner l'un après l'autre, sur ordre, après une résistance opiniâtre.

Il est décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze.

☞ Une rectification du n° matricule a été effectué dans la transcription sur le site Mémoire des Hommes.

Son nom ne semble figurer sur aucun monument aux morts


Tombe n° 245 :

Source: Externe
CALATAYND Robert
Sapeur-Mineur 2e Rgt. de Génie
Mort pour la France le 4-2-1919

CALATAYUD Roberto Raphaël né le 25/10/1892 à Tlemcen (Algérie, département d'Oran) de Esteban Raphael et Maria Oel Carmen GONSALEZ. Matricule 1004 au recrutement d'Oran. Incorporé le 18/09/1914 au 19e bataillon du Génie, passé au 2e régiment du Génie (19ème bataillon 2ème compagnie), le 16/12/1914. Porté disparu au cours des combats livrés le 9 juin 1918 dans la région N-E d'Elincourt (Oise), présumé prisonnier. Décédé à Valenciennes le 4/02/1919 à 2h du soir à l'Hotel-Dieu. (à noter que sur son acte de décès le nom est orthographié CALATAYND comme sur la fiche MDH, la tombe et -de fait- le site Sépultures de Guerre.)

Son Etat Signalétique et des services mentionne 2 citations à l'ordre du régiment et la croix de guerre avec étoile de bronze :

citations

La citation du 31 mai figure dans le JMO :

citation JMO


L'historique de la compagnie 19/3, toujours plus sommaire que les Journaux de Marches et Opérations, donne un bref aperçu de la situation le 9 juin 1918 :

DÉFENSIVE DE LA RÉGION DE LASSIGNY.

L'ennemi commence une préparation le 9 juin par un violent tir d'artillerie. La Compagnie rassemblée aussitôt, reçoit l'ordre d'occuper ses emplacements d'alerte (ligne intermédiaire à cheval sur la corne sud du Parc du Plessier et la route de Lassigny). Toute la journée, les sapeurs font le coup de feu, se repliant devant un ennemi dont malgré leurs efforts, ils n'arrivent pas à entraver la marche victorieuse. La Compagnie se retire d'abord derrière le mur du Parc Plessier, tirant toujours. A ce moment, sa situation devient critique.

L'ennemi a débordé de tous côtés et elle doit en traverser des éléments à hauteur des carrières Madame, pour rentrer dans nos lignes.
Quelques heures plus tard, le même fait se présente : en se repliant sur Marest et Villers-s.-Coudun, des détachements ennemis s'opposent, mais inutilement, à son passage à Elincourt.

Au cours des divers combats qu'elle a livrés pendant ce jour, la Compagnie a eu de nombreuses pertes: 77 gradés et sapeurs sont portés disparus; 13 hommes blessés ont été évacués sur l'ambulance.

Le 10 juin, la Compagnie arrive à Villers-s.-Coudun et garde les fourneaux prêts à jouer sur les carrefours des routes de cette région.

     Comme toujours en pareil cas, on trouve une fiche dans les dossiers de la Croix-Rouge : le nom a été une fois de plus déformé, cette fois en CALATAYD ; tous les autres renseignement concordent, mais il semble fort peu probable qu'il soit allé jusqu'au camp de Soltau.

99392

 

Son nom ne semble (plus ?) figurer sur aucun monument aux morts.

☞   Une demande conjointe de rectification du nom sera déposée auprès du "pôle des sépultures" et du site "sépultures de Guerre".
Une demande de modification du nom a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes.


Tombe n° 257 :

Source: Externe
CAO VAN XUAN
5e Rgt de Génie
Mort pour la France le 12-4-1919


CAO VAN XUAN
né en 1892 à Cien Chan (Tonkin) fils de Cao Van Chi, décédé à l'Hopital Général de Valenciennes le 12 avril 1919, de pneumonie précise sa fiche MDH très incomplète. Travailleur Indochinois en subsistance au 5e régiment de Génie, composé de "sapeurs du chemin de fer" affectés aux :

  • Missions d'avant-garde et d'arrière-garde.
  • Constructions de lignes nouvelles (lignes stratégiques), déviations, voies d'A. L. G. P. et de raccordements militaires, création, amélioration, agrandissement de gares.
  • Constructions d'embranchements particuliers pour les divers services : Artillerie, génie, intendance, « aviation », service de santé, service des routes.
  • Réparation d'ouvrages d'art détruits et construction d'ouvrages d'art neufs.
  • Exploitation et entretien de lignes préexistantes ou de lignes nouvelles.
  • A ce rôle de la guerre s'est ajouté, dès l'armistice, le travail considérable de remise en état des voies ferrées dans les régions libérées, où l'ennemi les avait, avant sa retraite, presque complètement détruites.

 C'est dans ce dernier cadre que l'on retrouve ces soldats dans le Valenciennois. 3 y sont décédés en 1919.

  Une demande de mise à jour de l'année de naisance sera déposée auprès du site MdH (dès son retour en ligne).


Tombe n° 305 :

Source: Externe
CARPENTIER Alfred
Soldat 21e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

CARPENTIER Alfred Louis, né le 9/02/1873 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) de Louis Pierre et MULOT Désirée. Matricule 2555 classe 1893, il est incorporé pour 2 ans le 7/01/1896 au 37e RI. Après 2 périodes d'exercices aux 24e et 39e RI en 1900 et 1904, puis au 21e RI en 1909, il est mobilisé le 4/08/1914 au 21e RIT.
Il est tué à Orchies (Nord) le 24/08/1914 au lieu dit "Chemin des prières" (rue menant au cimetière) et identifié le lendemain par sa plaque de soldat : le 21e régiment d'infanterie territoriale faisait partie du très mince rideau de forces alliées opposées aux armées allemandes arrivant par la Belgique envahie malgré sa neutralité.
"La tâche confiée aux Territoriaux était visiblement au-dessus de leurs forces, car le front à garder était immense, et l’extrême nécessité explique seule que le Commandement ait eu recours à un pareil expédient."

Voir le cas de ABRAHAM du 21e RIT pour les combats d'Orchies.

   Son nom est - peut-être - celui qui figure au monument aux morts de ROUEN (où il demeurait depuis 1907) sous l'inscription CARPENTIER A.
Il n'y a pas d'acte de décès à Orchies, la ville ayant été incendiée par représailles le 27 septembre de la même année (voir sur ce même blog La destruction d'Orchies ) mais une transcription en a été faite à Rouen le 7/10/1914. Ce qui est intéressant c'est qu'une copie de l'acte de décès dressé le 26/08/1914 à Orchies a pu être transmise à Rouen le 10 septembre, preuve qu'à l'ouest de Valenciennes, occupé depuis le 24 août, les communications fonctionnaient encore. Il ne reste à Orchies que quelques copies d'actes reconstitués (Loi du 15/9/1923), dont deux récupérées auprès des mairies destinataires.

Inhumé initialement à Orchies, il sera déplacé dans le carré militaire du cimetière St Roch lors de sa création en 1923.

 

 

◄ De ABRAHAM à BERNARD

BERSON Isidore Ferdinand
BLAISE Paul Frédéric
BLED Mohamed
RICHARD-BOLLE Louis François Lucien
BOURDA Laurent dit "Lacoste"
BOURGES Isaïe Lucien
BRANTHÔME Georges Louis Clément
CALATAYUD Roberto Raphaël
CAO VAN XUAN
CARPENTIER Alfred Louis

De CASTELAIN à FAVERGEON ►

 

 

27 juin 2018

01-Soldats français inhumés dans l'actuel carré militaire St Roch : de ABRAHAM à BERNARD

◄ De TAILLANT à ZENATI

ABRAHAM Adolphe
ADDE Louis Alfred
ALI BEN EL HADJI BEN AOUDA
ARQUEY Barthélemy Augustin
AUGE André Léopold Joseph
AURECHE Marius Urbain
BAILLEUL Charles Augustin
BARRÉ Pierre Marie
BENZERGUA OULD BOUCHENTOUF
BERNARD Henri Gabriel

De BERSON à CARPENTIER ►

 

Tombe n° 304 :


Source: Externe

ABRAHAM Adolphe
Soldat 21e R.I.T
Mort pour la France le 24-8-1914

ABRAHAM Adolphe Joseph, né le 9/10/1875 à Thiédeville -maintenant Val-de-Saâne- (actuelle Seine Maritime) de Léonard Adolphe et JOUENNE Sophronie Désirée. Classe 1895 matricule 1838, il est ajourné pour être finalement incorporé au 94e RI en 1898, puis effectue deux périodes au 39e RI puis une au 21e RIT. Mobilisé le 4 août 1914 dans ce dernier régiment, il décède à Orchies (Nord) le 25 août 1914 selon son état des services et sa fiche Mémoire des Hommes.

    La ville d'orchies ayant été incendiée par représaille en septembre de la même année (voir sur ce même blog La destruction d'Orchies, les registres d'état civils du mois d'août ont été détruits, ne subsistent que de rares reconstitutions (loi du 15/12/1923) à l'aide de copies envoyées aux mairies et retrouvées. Le seul acte de décès établi le 25/08 est celui d'un inconnu, décédé 22 rue des casernes (actuelle rue Gaston Leroy), à l'hopital ambulance, comme par exemple Louis PRIÉ, autre soldat du 21e RIT, reconnu par sa plaque d'identité.

Le 21e régiment d'infanterie territoriale faisait partie du très mince rideau de forces alliées qui ont dû faire face aux armés allemandes arrivant par la Belgique malgré sa neutralité.

     L'historique du régiment est laconique sur ces journées  :

Histo21

    Mais le Journal de Marches et Opérations décrit les journées plus en détail, insistant sur la totale désorganisation (qui aura un écho en mai 1940).
Carte des armées en présence, sachant que les alliés à l'est reculent déjà  :

82DT
(site : http://www.carto1418.fr/)

Son nom figure au monument aux morts de Criel-sur-Mer.

Deux demandes conjointes ont été déposées auprès du site Sépulture de Guerre et du Pole des Sépultures pour que la date de décès soit modifiée (25/8 et non 24). 


Tombe n° 268 :

Source: Externe
ADDE Louis
Soldat au 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24-8-1914

ADDE Louis Alfred né le 7 octobre 1876 à St-Calais-du-Désert (Mayenne) de Jean et VANNIER Philomène. Classe 1896, matricule 456, il effectue au 130e RI une année de service militaire (ayant déjà un frère au service) puis deux période réglementaires en 1903 et 1906, et passe dans la territoriale en 1910. Il est rappelé à la déclaration de guerre, affecté le 4/8/1914 à 38 ans au 26e régiment d'infanterie territoriale. Il sera tué à Crespin (Nord) en défendant la frontière avec ceux de la 84e Division d'infanterie territoriale devant le 1er corps d'armée allemand qui vient d'envahir la Belgique pourtant neutre (voir par exemple ICI).
Inhumé d'abord à Crespin, son nom figure dans la liste n°5 du Docteur Allée, médecin au 26e RIT, et dans le registre de décès de Crépin spécialement établi pour les soldats tués ce jour-là :
     "Le 24 Août 1914 à 10h du matin, Adde Louis, soldat au 26e RIT, domicilié chez sa mère à Couptrain (Mayenne) est décédé à Crespin"
Il sera réhinumé à Valenciennes lors de la création après-guerre du carré militaire.
Son nom figure dans la Gazette des Ardennes n° 206 du 11/06/1916, dans une liste qui a servi de base au CICR.
Il est inscrit au monument aux morts de Cormeilles-en-Parisis (Val d'Oise, où il résidait depuis 1909) comme on peut le voir sur la photo issue de ce site :

Source: Externe

 


Tombe n° 288 :

Source: Externe
ALI BEN EL AOUDA
6e Tir.
Mort pour la France le 22-02-1919

Voir  ICI


Tombe n°292 :

 

Source: Externe
ARQUEY Barthelemy
Soldat au 3e escadron du train
Mort pour la France le 08/03/1919

ARQUEY Barthélemy Augustin né le 13 octobre 1897 à Pompéjac (Gironde) de Jean et SENSEY Marie. Classe 1917 mais recensé par anticipation en 1915, il est ajourné puis classé service auxiliaire en mai 1917. Incorporé en septembre au 7e régiment d'infanterie coloniale, il passe au 144e RI en février 1918, au 8e escadron du train en avril et enfin au 3e escadron du train en juin.
Il décède le 8 mars 1919 à l'Hotel-Dieu de Valenciennes de tuberculose pulmonaire "au cours des opérations militaires" précise sa fiche mémoire des hommes. Son acte de décès à Valenciennes porte la mention "Mort pour la France" Ministère des Pensions, 13 août 1924.

Son nom figure au monument aux morts de Pompéjac.


Tombe n° 277 :

Source: Externe
AUGE André
Soldat au 1er Régiment Mixte Colonial 1ère Div. Maroc
Mort pour la France le 22/12/1914

AUGE André Léopold Joseph né le 16 octobre 1882 à Alban (Tarn) d'André et GALTIER Marie. Classe 1902, il est incorporé au 96e RI le 16/11/1903. Caporal tambour en septembre 1905, il termine son service à l'issue des 3 ans puis effectue 2 périodes d'exercices en 1910 et 1912 au 15e RI.
Rappelé le 3 août 1914, il passe au dépôt des Isolés Coloniaux (6e bataillon) le 9 novembre 1914. Blessé le le 18 décembre à Mametz (Somme), il décède le 22/12/1914 à l'hôpital militarisé de Valenciennes. Inhumé au cimetière d'honneur (Ehrenfriedhof), tombe A, cercueil 21.

On pourra lire dans le JMO du 1er RMIC le récit détaillés des combats de Mametz à partir de cette page
L'assaut de la cote 110 y est amplement décrit et illustré.

mametz

Comme toujours en pareil cas, il apparaît dans les relevés du CICR, mais il ne semble pas que la famille ait entamé des recherches,

6458

6947

ainsi que dans la Gazette des Ardennes  N°389 du 2/04/1917, qui n'était pas disponible en France libre !

GDA 389 19170429

Son nom figure au monument aux morts d'Alban.

Une demande a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes pour que la date de naissance soit ajoutée dans la transcription.


Tombe n° 299 :

Source: Externe
AURECHE Marius
Soldat 26e R.I.T.
Mort pour la France le 24/08/1914

AURECHE Marius Urbain né le 10/01/1875 à Nîmes (Gard) de Jean Louis et FRAISSE Antoinette. Classe 1895 matricule 1257 au recrutement de la Seine 3e bureau (il habitait alors dans le 14e arrondissement de Paris). Son Etat Signalétique et des Services est absent dans l'indexation qui a été réalisée aux AD75, sans accès au registre lui-même. J'ai cependant obtenu la page manquante (merci à Monique D.) :
Dispensé article 23 comme élève diplômé de l'école nationale des arts et métiers d'Aix, (il est cependant absent des annuaires des A&M) il effectue un an au 102e RI, libéré en 1897, il part comme dessinateur industriel l'année suivante en Russie à Makeevka dit "en territoire des cosaques du Don" actuellement Ukraine. Rentré en 1900, il repart pour Kharkov puis Dusseldorf avant de s'installer à Paris définitivement. Il accomplit 3 périodes d'instruction au 102e RI et passe dans la territoriale en 1909.

Il est soldat au 26e Régiment d'Infanterie Territoriale lorsqu'il est tué le 24 Août 1914 à Vieux-Condé, Rue Castiau, (acte de décès établi en mairie) en tentant de défendre la frontière face à la première armée allemande qui vient de traverser la Belgique, neutre, donc réputée inviolable, tandis que le Corps Expéditionnaire Britannique recule.

carto19140824
(extrait de la carte du jour sur le site carto14-18)

Il y est probablement inhumé jusqu'après la guerre lorsqu'est créé le carré militaire de Valenciennes.
Son nom figure au livre d'or du 14e arrondissement de Paris :

LO Paris14Mais il est absent du Monument aux morts (virtuel)de la ville de Paris ......

2 demandes distinctes ont été déposées auprès des archives de la ville de Paris pour l'ESS et le monument virtuel.


Tombe n° 302 :

Source: Externe
BAILLEUL Charles
Soldat 21e RIT
Mort pour la France le 24-8-1914

BAILLEUL Charles Augustin né à Rouen le 3 janvier 1877, de Benoit et BERTHELOT Maria. Classe 1897 matricule 1745, initialement ajourné il est incorporé en 1900 au 45e RI. Après deux périodes d'exercices au 39e RI, il est rappelé au 21eRégiment d'infanterie territoriale le 3 août 1914. Il est tué à Orchies le 24 août 1914, comme en témoigne la transcription de l'acte de décès établi à Orchies, mais qui a été détruit lors de l'incendie de la ville ordonné le 25/09/1914 par Von Mehring. Voir sur ce blog. Cependant la mairie avait eu le temps de transmettre l'information le 6 septembre avant que le front ne se referme. Cette transcription du 3 octobre 1914 à Fontaine-la-Sorêt est disponible aux archives départementales de l'Eure :

     Le 25 août 1914 à six heures et demi du matin nous avons constaté dans le champ situé derrière la maison habité par M. Cordonnier, faubourg de Douai, qu'un soldat du 21e régiment territorial d'infanterie en garnison à Rouen, porteur d'un livret militaire au nom de Bailleul Charles Augustin, né le 3/01/1877 fils de feu Benoit Arthur et de Maria Elise Berthelot est décédé hier, lors de l'entrée des allemands à Orchies. Dressé le 26 août 1914 (... ...) L'acte de décès ci-dessus a été transcrit le trois octobre 1914 après réception de M. le chef de bataillon commandant le dépôt du 39e RI à Rouen (...)

Voir pour les combats d'Orchies le cas de ABRAHAM Adolphe ci-dessus.

Comme souvent, la famille privée d'information, tente -quand elle est en zone libre- une requête auprès du CICR (celle-ci n'a pas abouti, seules les demandes d'information sont reportées) :

fiche CICR

Son nom figure au Monument aux morts de Fontaine-la-Sorêt :

Source: Externe
Photo by Giogo - Own work, CC BY-SA 3.0

Ainsi que sur celui de l'arrondissement de Bernay.

Une demande de rectification de la date de décès (24 et non 25/8/1914) a été déposée auprès du site Mémoire des Hommes.


Tombe n° 296 :

Source: Externe
BARRE Pierre
Soldat 7e RIT
Mort pour la France 2-6-1918

BARRÉ Pierre Marie né le 28 février 1884 à Augan (Morbihan) de Mathurin et DRUAIS Rose. Matricule 1684 (et non 221  comme indiqué sur sa fiche Mémoire des Hommes) au recrutement de Vannes, il effectue son service au 42e RI de 1905 à 1907. Après 2 périodes d'exercice au 5e Régiment d'infanterie coloniale, il est rappelé à l'activité le 1er août 1914 au 41e RI, puis passe au 7e RI, 3eme bataillon, 9e compagnie le 22/05/1917. Il décède à Valenciennes le 2/06/1918 d'une blessure à la cuisse reçue dans les jours qui précèdent.
L'information sur sa blessure est succincte, mais le 7e RI était engagé depuis le 30 mai (date avant laquelle il était en cantonnement depuis un mois) dans de lourds combats dans la région de Tigny (Aisne), la 9e compagnie est aux avant-postes :

combats
Source JMO du 7e RI, site Mémoire des Hommes

Il figure deux fois dans les registres du CICR, sur une liste de décès

dc 11208


et dans le registre du camp de Limburg an der Lahn (Hesse) qu'il n'a bien entendu jamais atteint :

dc 12180

En 1918 l'autorité allemande ne communiquait plus à la mairie de Valenciennes les informations concernant les soldats décédés sur le territoire de la commune, il faudra un jugement du tribunal de Ploërmel du 10/11/1921 pour que le décès soit inscrit au registre d'Augan le 2/12.

Son nom figure au nouveau monument d'Augan :

MaM Augan

  La double indexation étant possible sur le site MdH, j'ai précisé l'inversion corps/recrutement concernant le n° matricule.


Tombe n° 214 :

Source: Externe
BENZERGUA OULD BOUCHENTOUF
6e Tir. Alg.
Mort pour la France le 3-3-1919

BENZERGUA OULD BOUCHENTOUF  (écrit BENZERGA sur sa fiche MDH) et possiblement BOU CHENTOUF. Né en 1896 (à moins que ce ne soit la classe -1916, matricule 839- qui ait défini cette date, bien que dit "agé de 25 ans" sur son acte de décès) à El Bordj département d'Oran (Algérie) selon cette même fiche MDH.
Comme toujours les informations manquent, les archives d'outre-mer sont incomplètes, l'acte de décès précise qu'il est mort à l'hopital général de Valenciennes, sa fiche MdH de tuberculose pulmonaire aiguë.
Copie de l'acte de décès a été adressé à Tircine, municipalité de Saïda, département d'Oran.

Le 6e régiment "de marche" de Tirailleurs Algériens (ex 3e régiment mixte de zouaves depuis mai 1918) a été dirigé sur Valenciennes le 24 Janvier 1919, il y relève à partir du 27 le 165e RI parti pour la garde sur le Rhin. Les bataillons sont affectés essentiellement à la surveillance frontalière et au service de place ; relevé le 1er avril par le 127e RI, une partie sera cantonnée dans l'ancien lycée rue Ferrand :

Lycee 1918
Source : Bibliothèque municipale de Valenciennes

   La double indexation étant possible sur le site MdH, j'ai précisé le lieu de transcription : Tircine.


Tombe n° 247 :

Source: Externe
BERNARD Gabriel
Soldat 167e R.I.
Mort pour la France 18-10-1917

 

BERNARD Henri Gabriel né le 16 avril 1884 à Simandre (Saône-et-Loire) de Henri François et PUGET Marie Joséphine. Matricule 1254 classe 1904 recrutement de Lons-le-Saunier. Engagé volontaire en janvier 1903 au 44e RI pour 4 ans, soldat cordonnier (sa profession) libéré en 1907. En 1908 il est commissionné dans le même poste au 56e RI et libéré en 1909.

Rappelé lors de la mobilisation et passé au 167e RI le 31 juillet 1915, il tombe aux mains de l'ennemi à Fleury (Meuse) le 11/07/1916. Cette journée - et d'autres hélas !- a été terrible pour le 1-6-7 : pertes pour ce seul jour 1497

JMO 167 p282
Extrait du JMO du 167e RI
Cliquer ICI pour le début des opérations du jour

 

FleuryCarte des opérations

 

Sa fiche du CICR le donne téléphoniste dans la Compagnie Hors Rang du 167e RI, interné à Doeberitz venant de Giessen (liste en date du 20/02/1917)

Liste54499

Il est cependant déclaré décédé au lazaret bavarois de Valenciennes ("en captivité") le 18 octobre 1917, inhumé dans le cimetière militaire St Roch, tombe 996, puis transféré le 17/11/1923 à l'emplacement actuel du carré français. Comme pour d'autres cas, il est difficile de comprendre le rapatriement depuis un camp de prisonnier vers un hôpital de l'arrière, d'autant que cette fois il s'écoule plus d'un an entre capture et décès, et qu'il est difficile de croire à une erreur administrative dans la gestion des camps de prisonniers ......
     Il ne figure pas dans les registres de décès de Valenciennes, mais c'est à partir d'Août 1917 que l'occupant n'a plus transmis les décès en mairie.

Son nom figure au monument aux morts style Arts Déco, quai Gambetta à Chalon-sur-Saône :

MaM Chalon
voir la photo sur wikipedia

Une demande de rectification a été déposée auprès du pôle sépultures de guerre pour la rectification du prénom.

 

◄ De TAILLANT à ZENATI

ABRAHAM Adolphe
ADDE Louis Alfred
ALI BEN EL HADJI BEN AOUDA
ARQUEY Barthélemy Augustin
AUGE André Léopold Joseph
AURECHE Marius Urbain
BAILLEUL Charles Augustin
BARRÉ Pierre Marie
BENZERGUA OULD BOUCHENTOUF
BERNARD Henri Gabriel

De BERSON à CARPENTIER ►

 

15 avril 2018

A l'ouest rien de nouveau ....

      C'est le titre du livre bien connu de l'écrivain Allemand Erich Maria REMARQUE (22/06/1898 - 25/09/1970) : Im Westen nichts Neues écrit en 1929. Il y décrit principalement la guerre et ses abominations de façon réaliste. Une fois, cependant, il y évoque Valenciennes et le bon temps passé au repos :

 

 

 

 

 

extrait
A côté de moi siffle un petit obus. Je ne l'ai pas entendu venir et je suis saisi d'une vive frayeur. Au même moment une peur insensée s'empare de moi. Je suis là tout seul et presque perdu dans l'obscurité ; peut-être que depuis longtemps deux yeux m'observent d'un entonnoir et qu'une grenade est déjà prête à être lancée pour me mettre en pièces. Je cherche à me ressaisir. Ce n'est pas ma première patrouille et, de plus, elle n'a rien de particulièrement dangereux. Mais c'est la première fois que je vais en reconnaissance depuis mon retour de permission et je connais peu le secteur. Je me dis bien que mon émotion est stupide, que probablement dans l'obscurité rien ne me guette, autrement le feu ne serait pas si plat.
C'est en vain. Pêle-mêle, les pensées bourdonnent sous mon crâne : j'entends les exhortations de ma mère, je vois les Russes aux barbes flottantes s'appuyer au grillage ; j'ai devant moi l'image claire et merveilleuse d'une cantine avec des sièges, celle d'un cinéma de Valenciennes ; dans mon imagination douloureuse, je vois l'horrible bouche grise d'un fusil implacable qui se déplace sans bruit en me menaçant et qui suit les mouvements de ma tête. La sueur me coule par tous les pores.
Je suis toujours couché dans mon trou. Je regarde l'heure ; il ne s'est écoulé que quelques minutes. Mon front est mouillé, mes orbites sont humides ; mes mains tremblent et je halète tout bas. Ce n'est qu'un terrible accès de peur, une peur vile et intense d'allonger la tête et d'avancer.

 

     L'auteur - ou son personnage- revient de permission et contrairement à ce qui avait été avancé ne va pas sur le front Russe.  Peut-être n'est-il pas passé à Valenciennes, où de toutes façons personne ne se souviendrait l'avoir croisé, mais c'est une de ces réminiscences qui humanise le soldat, quelque soit sa nationalité.

 

 

19 février 2018

Les exilés

 

    C'est au hasard d'un rangement de bibliothèque que j'ai relu ce passage d'une oeuvre d'un auteur célèbre. Je ne résiste pas au plaisir de le soumettre dans ce blog plus spécialement destiné à 1914-1918, sachant qu'il a été écrit plus de 60 ans avant cette guerre où tant de civils ont été déplacés, et qu'il reste de nos jours particulièrement approprié.

 

lBaPN
Lucien Jonas in " Les Boches au pays noir"

Les exilés sont épars ; la destinée a des souffles qui dispersent les hommes comme une poignée de cendres. Les uns sont en Belgique, en Piémont, en Suisse, où ils n’ont pas la liberté ; les autres sont à Londres, où ils n’ont pas de toit. Celui-ci, paysan, a été arraché à son clos natal ; celui-ci, soldat, n’a plus que le tronçon de son épée qu’on a brisée dans sa main ; celui-ci, ouvrier, ignore la langue du pays, il est sans vêtements et sans souliers, il ne sait pas s’il mangera demain ; celui-ci a quitté une femme et des enfants, groupe bien-aimé, but de son labeur, joie de sa vie ; celui-ci a une vieille mère en cheveux blancs qui le pleure ; celui-là a un vieux père qui mourra sans l’avoir revu ; cet autre aimait, il a laissé derrière lui quelque être adoré qui l’oubliera ; ils lèvent la tête, ils se tendent la main les uns aux autres, ils sourient ; il n’est pas de peuple qui ne se range sur leur passage avec respect et qui ne contemple avec un attendrissement profond, comme un des plus beaux spectacles que le sort puisse donner aux hommes, toutes ces consciences sereines, tous ces cœurs brisés.


Ils souffrent, ils se taisent ; en eux le citoyen a immolé l’homme ; ils regardent fixement l’adversité, ils ne crient même pas sous la verge impitoyable du malheur : Civis romanus sum ! Mais le soir, quand on rêve, – quand tout dans la ville étrangère se revêt de tristesse, car ce qui semble froid le jour devient funèbre au crépuscule, – mais la nuit, quand on ne dort pas, les âmes les plus stoïques s’ouvrent au deuil et à l’accablement. Où sont les petits enfants ? Qui leur donnera du pain ? Qui leur donnera le baiser de leur père ? Où est la femme ? Où est la mère ? Où est le frère ? Où sont-ils tous ? Et ces chansons qu’on entendait le soir dans sa langue natale, où sont-elles ? Où est le bois, l’arbre, le sentier, le toit plein de nids, le clocher entouré de tombes ? Où est la rue, où est le faubourg, le réverbère allumé devant votre porte, les amis, l’atelier, le métier, le travail accoutumé ? Et les meubles vendus à la criée, l’encan envahissant le sanctuaire domestique ! Oh ! que d’adieux éternels ! Détruit, mort, jeté aux quatre vents, cet être moral qu’on appelle le foyer de famille et qui ne se compose pas seulement des causeries, des tendresses et des embrassements, qui se compose aussi des heures, des habitudes, de la visite des amis, du rire de celui-ci, du serrement de main de celui-là, de la vue qu’on voyait de telle fenêtre, de la place où était tel meuble, du fauteuil où l’aïeul s’était assis, du tapis où les premiers-nés ont joué ! Envolés, ces objets auxquels s’était empreinte votre vie ! Evanouie, la forme visible des souvenirs ! Il y a dans la douleur des côtés intimes et obscurs où les plus fiers courages fléchissent. L’orateur de Rome tendit sa tête sans pâlir au couteau du centurion Lenas, mais il pleura en songeant à sa maison démolie par Clodius.


Les proscrits se taisent, ou, s’ils se plaignent, ce n’est qu’entre eux. Comme ils se connaissent, et qu’ils sont doublement frères, ayant la même patrie et ayant la même proscription, ils se racontent leurs misères. Celui qui a de l’argent le partage avec ceux qui n’en ont pas, celui qui a de la fermeté en donne à ceux qui en manquent. On échange les souvenirs, les aspirations, les espérances. On se tourne, les bras tendus dans l’ombre, vers ce qu’on a laissé derrière soi. Oh ! qu’ils soient heureux là-bas, ceux qui ne pensent plus à nous ! Chacun souffre et par moments s’irrite. On grave dans toutes les mémoires les noms de tous les bourreaux. Chacun a quelque chose qu’il maudit, Mazas, le ponton, la casemate, le dénonciateur qui a trahi, l’espion qui a guetté, le gendarme qui a arrêté, Lambessa où l’on a un ami, Cayenne où l’on a un frère ; mais il y a une chose qu’ils bénissent tous, c’est toi, France !


Oh ! une plainte, un mot contre toi, France ! Non, non ! On n’a jamais plus de patrie dans le cœur que lorsqu’on est saisi par l’exil.


Ils feront leur devoir entier avec un front tranquille et une persévérance inébranlable. Ne pas te revoir, c’est là leur tristesse ; ne pas t’oublier, c’est là leur joie.

 

    Dévoilant l'auteur à ceux qui ne l'auraient pas encore reconnu, cet avertissement de l'éditeur de l'édition de 1877 révèle la censure de l'époque, toujours active dans les années de guerre :

Avertissement
Edition numérique disponible sur Gallica

 

 

LjP

 

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Publicité