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Les civils du Valenciennois dans la Grande Guerre 1914-1918

25 août 2019

Rapatriés, mais sans changer de pays ! ...

 

Il est difficile parfois de trouver le mot juste quand on tente de qualifier exactement une situation :

  • réfugiés, ayant fui devant l'avance ennemie,
  • évacués, quand le front s'installe ou avance,
  • déportés, quand l'occupant envoie en Allemagne des hommes et de jeunes filles en camp de travail,
  • prisonniers civils, quand ils rejoignent des camps d'internement,
  • prisonniers, quand la décision d'un tribunal militaire envoyait en forteresse pour infraction au sacro-saint règlement d'occupation dont les affiches couvraient quotidiennement les murs,
  • otages, quand sur place ou à des centaines de kilomètres, jusqu'en Lithuanie, leur vie dépendait du comportement de leurs concitoyens - ou du gouvernement de France libre,
  • rapatriés, mais quand on quitte les départements français occupés pour rejoindre la France libre  ... ??

    Si les résidents des territoires occupés, taillables et corvéables à merci, devaient finir par se croire "en Germanie", pourquoi ce terme a-t-il été utilisé en zone libre ? Le gouvernement français aurait-il, même inconsciemment, fait son deuil de la partie occupée de la France ?

Avaient droit au terme "rapatriés" les soldats prisonniers en Allemagne, que leur état de santé autorisaient à revenir au pays, par opposition à ceux que la Suisse devait détenir, et dont le régime -remboursé aux Suisses par la France- était bien meilleur que dans les camps.

 

 Aussi ai-je été content de trouver sous la plume de Benjamin Valloton (1877-1962), dans son ouvrage "Les loups" composé de 12 nouvelles, (Payot 1918), celle, intitulée "Évacués", où l'on fait connaissance de ces gens paisibles que la guerre a arraché de leur village natal, et que je reproduis à l'identique ci-dessous.
Le style et le ton sont ceux de 1918, mais tout concorde et recoupe tous les autres témoignages.

Loups

 

Évacués ! ...
____________

 On dit, souvent : les rapatriés. Et l'on a tort, puisqu'ils ne viennent pas de l'étranger, mais de ces terres qu'un long martyre attache plus étroitement à la patrie. Partis de la France meurtrie, retrouvant la France qui sourit, malgré ses deuils, ils vont de la servitude à la liberté. Mais ils n'ont pas quitté la France.
 On les appelle aussi les évacués. Et c'est le mot juste, sinistre, ignoble, qui fait de milliers et de milliers de vieux, de femmes, d'enfants, de pauvres choses que le vent emporte, que la misère accable, que le désespoir tient à la gorge.
 Ils vivaient paisibles. Ils avaient les petites passions et les petites joies des gens qui n'ont pas d'histoire. Ils aimaient le village natal avec son clocher, ses toits larges, sa rivière clapotant sous le pont en dos d'âne, sa couronne de vergers et de champs; ses routes qui mènent vers l'horizon. Que faut-il de plus ?
 Le tocsin de la guerre ! ... Et soudain l'avalanche qui broie, l'ouragan qui lance ses tourbillons à l'assaut, l'incendie qui secoue sa torche, le sang, la folie, les ignominies. Et on a vécu là dedans, subi, maigri, courbé l'échine, souffert jusqu'à l'épuisement du corps et de l'âme.
 Depuis des mois, et chaque jour, des trains charrient des pays où l'on se bat aux villes où l'on villégiature toute cette misère. Ce n'est pas une marmaille au biberon, des octogénaires aux mains nouées qui peuvent creuser les tranchées ! D'autre part, ça boit du lait, ça mange, les gosses pour grandir, les vieux on ne sait pas trop pourquoi. Ça mange, ça boit, mais ça ne rapporte rien.
 Dans la grisaille d'un premier matin, donc, un poing a frappé aux volets de la petite maison. Une voix dure a jeté l'ordre. Alors le vieux s'est levé en toute hâte, la mère, entourée de sa bande qui piaille. Dans un châle qu'on nouera aux quatre coins, on a jeté pêle-mêle un peigne, des photographies, du linge. On a quitté cette maisonnette où l'on vivait depuis toujours, où vivait le grand-père, où vivait le grand-père du grand-père... Le rosier grimpant est un bouquet parfumé. La lucarne contemple l'horizon. Derrière le treillis de caisse les lapins remuent le nez... On s'est massé sur la place, près de la fontaine aux quatre goulots, au pied du clocher d'où cent hommes, l'autre jour, à grand renfort de cordes et de poulies, ont descendu les cloches. Puisque ces cloches, enfermées dans leur cage de pierre depuis cinq siècles et dont la voix était celle des collines, des toits, des champs de blé, des chemins, des dimanches matin, des aubes et des crépuscules, de la mort aussi à chaque fois que la double grille du cimetière criait sur ses gonds, puisque les cloches sont parties, pourquoi les humains ne partiraient-ils pas aussi, abandonnant aux obus ces parois derrière lesquelles danse le rythme des souffrances et des plaisirs par quoi s'établit une vie ?
 Et la colonne s'est ébranlée. Et les baluchons se balancent au bout des cannes portées sur l'épaule comme un fusil. On monte dans le wagon où attendent, recoquillés, d'autres vieux, d'autres vieilles, qui tiennent sur les genoux le même châle noué aux quatre coins, qui montrent sur leurs fronts les mêmes rides fatalistes, dans leurs regards la même stupeur résignée. On part. Comme elles craquent les parois de ces wagons aussi délabrés, aussi antiques que leur chargement humain ! On roule lentement, si lentement, mais si continûment qu'il semble qu'on soit déjà dans l'éternité. Aux gares, des baïonnettes. Que de gares ! Que de rivières ! Que de fleuves ! Que de villes ! Que d'usines ! ... Et les vieux aux crânes roses, et les vieilles en bonnet blanc (elles ont encore cette coquetterie) arrondissent un peu plus le dos.
 Qu'est-ce qu'il a dit l'infirmier apparu soudain et qui porte un uniforme inconnu ? Qu'on a changé de pays ?... Qu'on est en Suisse ?... Des enfants courent dans les prés en agitant des mouchoirs. Des hommes, debout derrière la charrue, ôtent le chapeau. A la première gare, une foule immense, des gens avec des paniers, des gosses qui tendent des jouets, une clameur de sympathie, des sourires et des larmes. Alors, ces vieux qui se terrent et se taisent depuis trois ans, ils s'essayent aussi à envoyer un signe de la main, à crier des choses. Un homme très maigre, incroyablement grand, aux yeux si enfoncés, aux joues si creuses, à la mâchoire si proéminente, à l'échine si menue, aux jambes si grêles que s'il tenait une faux on le prendrait pour la Camarde en personne, hurle par trois fois : « Mort aux Boches ! » On le regarde. Mais il ne s'agit pas de cela : sur les tables des soupières fument, les saucisses craquent dans leur peau, les pains s'amoncellent. On ne comprend pas encore très bien, mais on mange, on mange...
 Maintenant on roule de nouveau. Et partout, aux fenêtres des chalets, des jeunes filles qui saluent de la tête, des enfants dans les bras de leur père qui envoient des baisers.
 Et voici que le train, après les ténèbres d'un tunnel, court dans la belle lumière à la rencontre du bleu des collines, de l'espace et des eaux.... Est-ce qu'on rêve ?... Est-ce que peut-être on est mort et se réveille au paradis ?... Ce lac, ces cygnes, ces mouettes, ces barques aux voiles croisées, ce reflet dansant des montagnes ?...
 — C'est pas vrai, tout ça ! fait une vieille, sceptique.
 Car elle ne sait guère si elle doit se fier à sa tète qui dodeline. Quant aux gosses, frimousses aux portières, en grappe, bouche ouverte, ils hument ce bleu, cette fraîcheur, et ils rient d'aise comme si les Boches n'existaient pas.... Une gare encore. Le drapeau tricolore Une fanfare. Un discours, des fleurs. Mais ils en ont trop vu, ces vieux, et en si peu de temps ! Ils ne peuvent vraiment pas réagir à mesure. Et ils regardent ce drapeau avec de grands yeux vitreux d'où coulent des larmes ; ils écoutent ce discours sans cesser de tenir des dix doigts leur châle noué aux quatre coins ; ils contemplent ces vergers, ces jardins, qui sont les arbres et la terre de la patrie. Après quoi, le train court de nouveau au bord de l'eau limpide.
Evian !

*
*       *

 Ils hésitent à descendre, habitués qu'ils sont à attendre des ordres, à obéir. On ne sait plus bien, tant ils embrassent à pleins bras leurs paquets, si c'est les vieux qui les portent, ces paquets, ou si c'est les paquets qui les portent, ces vieux. Enfin, les voici sur le quai, tous pêle-mêle (quelle cour des miracles !), boiteux, borgnes, aveugles, bossus, paralytiques étendus sur des brancards, ancêtres en enfance, grand'mères appuyées sur deux cannes, orphelins apeurés, marmots à la douzaine agrippés aux jupes maternelles, pauvre troupeau d'où monte un affreux relent de misère. Une seconde suffit pour métamorphoser cette masse dolente. C'est alors comme une électricité qui court dans les bras, allume une flamme dans les yeux, gonfle les poitrines. Si bien que cette masse frémit, pousse des cris, chante, gesticule. Une vieille danse. Une autre pleure et rit à la fois. Ceux qui sont encore dans les wagons se mettent aux portières, agitant foulards et mouchoirs. Ceux qui sont sur le quai brandissent les chapeaux. Et c'est une rumeur, une clameur où s'unissent toutes les voix, du marmot de trois ans au nonagénaire assis sur ses hardes, quelque chose d'étrange, d'ardent, de fou, de magnifique : « Vive la France ! »... C'est que des clairons, là-bas, sonnent la bienvenue, des notes claires, pressées, stridentes. Depuis quarante mois cette foule n'a entendu que les aigres trompettes de l'ennemi et voici que chante l'allègre clairon de la France ! Avec lui, c'est tout le passé qui renaît, c'est l'espoir qui s'élance, c'est la patrie elle-même qui parle et fleurit les cœurs !
 Cependant des infirmiers entourent un vieillard tête nue, l'entraînent doucement. Le pauvre a laissé en route le peu de cervelle qu'il avait encore. Sitôt que le train s'arrêtait dans une gare inconnue, prestement descendu de son wagon, il filait par la campagne en vociférant : « Tas de scélérats... » On le rattrapait. On le réintégrait. Le cauchemar qui dure depuis trois ans lui a chaviré les entendements. Et il ne trouve plus rien à dire que ça : « Tas de scélérats... », où passent les souvenirs des souffrances endurées. .Un monsieur bien mis s'approche, explique gentiment des choses, encourage. Mais le vieux se redresse. Il est effrayant avec ses yeux qui clignotent, le rictus qui lui tord la bouche, ses mains squelettiques qui repoussent au loin des visions. Toisant le monsieur bien mis, il lui assène: « Tas de scélérats... ».
 Le monsieur bien mis se retire.
 — Eh bien ! Vous êtes contente, maintenant ? dit un sergent décoré à une femme.
 — Autant qu'on peut l'être quand on n'a plus rien.
 — Plus rien ?... Et ces gosses ?
 Le sergent compte avec le doigt. Ils sont onze cramponnés à la jupe, et pour ceux qui n'ont pas la place cramponnés au fond de culotte d'un frère, à la robe d'une sœur.
 La voix basse, la femme s'excuse.
 — Oh ! il y en a trois qui ne sont pas à moi... Des orphelins ! ...
 Clairons en tête, le cortège descend vers la ville, défilé de revenants, plutôt, dans la clarté clignotante des réverbères. On devine la fatigue, l'affaissement, des profils hallucinés, des yeux caves. Oh ! Le sinistre piétinement de ce troupeau qui, une fois encore, marche dans la nuit. C'est la délivrance, sans doute, mais il y a l'obsession de la maison détruite, des arbres sciés, des morts qu'on a laissés, là-bas, l'oiseau aux ailes de deuil qui plane sur toutes les têtes... Douce et touchante ironie, voici que passe une vieille qui n'a sauvé de la catastrophe qu'une cage ou piaille un perroquet. Et cette fillette, promue mère de famille à treize ans, surveille sept frères et sœurs et la boîte à claire-voie où, pépient deux serins. Un aveugle suit son chien.

 Ils gravissent maintenant l'escalier du casino fastueux, hésitent comme un vol de chauves-souris devant les mille lumières qui éclairent, la salle des fêtes (encore l'ironie des mots) dominée par une coupole azurée. Mais il y a des bancs, des tables, sur ces tables des assiettes, des soupières, des quignons de pain, des choses qui font plaisir à l'œil et aux narines. On s'installe. On case les paquets entre les pieds, les talons solidement posés dessus. Tous les coudes sont plantés sur ces tables, les mentons inclinés sur ces assiettes, les regards fixés sur le pain blanc et on mange rituellement, avec une gravité biblique. La bouche pleine, mastiquant vaille que vaille, une vieille fait avec une extrême simplicité :
 — On avait oublié le goût du manger... Vous comprenez, nous, on laissait presque tout aux enfants.
 Et voici qu'un homme s'adresse à cette foule. Il lui dit la sollicitude de la république. « Nous nous inclinons avec respect devant vos souffrances... La victoire est en marche. Bien ne pourra l'arrêter... Vous rentrerez dans vos villages reconstruits et vous connaîtrez à nouveau les douceurs du foyer. »
 La foule écoute comme une foule n'a jamais écouté. Elle boit ces paroles. Et parfois une rumeur, qui n'est pas tout à fait une acclamation, parce qu'on n'ose pas encore, monte de ses rangs.
 Un vieux répond à ces paroles de bienvenue : « Nous n'avons plus beaucoup de forces, mais celles qui nous restent, nous les mettons à la disposition de la patrie. »
 Alors c'est une rumeur plus forte. Et c'est une rumeur plus forte encore quand une voix parle de ces milliers de braves gens qui, de Bâle à Lausanne, se sont découverts devant le malheur.
 Des larmes dans la voix, une femme crie : « Merci, messieurs de la Suisse !... » Une autre : « Ils nous ont reçus comme des rois !... »
 Soudain, massée sur la tribune, une fanfare attaque un air de bravoure. On cesse de manger. Tous les yeux regardent en haut. Un vieux qui porte la médaille des vétérans s'est levé, puis une vieille à l'autre bout de la salle qui, du geste, dresse ses cinq petits-enfants. Et les voici tous debout, maintenant. La Marseillaise ! L'hymne des peuples ressuscités ! Des femmes, des hommes sanglotent. D'autres, les poings fermés, se raidissent, serrent les lèvres, mais des larmes roulent sur leurs joues. D'autres encore battent la mesure avec une frénésie mystique, tandis que des fillettes, extatiques, vraies Jeanne d'Arc écoutant les voix, joignent les mains et prient... Indicible émotion !

Ils viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils, nos compagnes ...

 Une femme s'évanouit. Le vétéran secoue les deux poings. Malgré le fracas des cuivres, on perçoit nettement les soupirs de cette foule, le serrement de ces gorges, le halètement de ces poitrines serrées dans l'étau de l'angoisse et de la joie. Beaucoup, sans force, se sont assis. Accoudés, la tête dans les mains, ils fredonnent les paroles sacrées, puis se lèvent à nouveau, électrisés, les yeux dilatés, le geste véhément, pour lancer ce cri suprême : « Aux armes, citoyens ! »
 Et c'est fini. Une acclamation formidable, oppressée, rauque, monte jusque dans la coupole où elle bourdonne longtemps.
 — N. de D., on est chez nous ! conclut l'ancien soldat.
 — A bas les Boches ! répond une voix d'enfant.
 Et la même acclamation monte et vibre.
 Alors, à qui veut les entendre, chacun raconte ses histoires, les poules et les lapins numérotés, réquisitionnés, les perquisitions de jour et de nuit, le départ des hommes et des jeunes filles emmenés on ne sait où, les bombes des avions, les obus des pièces à longue portée, le cauchemar de chaque minute. Beaucoup sont de Chauny, de Trosly-Loire, des villages environnants. On les déporta en masse. Ils racontent les morts tragiques. Et ils demandent :
 — C'est vrai qu'ils ont tout détruit, chez nous ?
 On fait semblant de ne pas savoir exactement. Et on regarde la vieille qui a subi treize mois de prison pour avoir traité de barbares ceux qui brisaient son mobilier.
 — Oui, monsieur, treize mois...
 La vieille est fière de ces treize mois d'incarcération comme d'un certificat de civisme. Elle plastronne. Et ceux du même village plastronnent autour d'elle.
 Adressez-vous la parole à un octogénaire, il se lève pour répondre, il s'immobilise dans la position militaire, et il parle simplement, avec une sincérité de la voix et du regard impressionnante.
 — Le soldat, monsieur, ne serait pas toujours méchant. Il y en a des bons, des gentils. Il y en a qui rendent des services, qui préviennent l'habitant des jours de perquisition. Mais c'est pourtant des drôles d'hommes. Dès qu'un sous-officier, un officier est derrière, ils feraient n'importe quoi, le double de ce qu'on demande, pour se faire remarquer. Ils vivent avec nous. On s'habitue, quoi, les uns aux autres, il le faut bien. Ils nous montrent la photographie de leur femme, de leurs enfants... Un ordre ! Et les voilà qui reviennent avec une hache pour tout briser, avec de la paille pour tout incendier... Non, on ne comprend rien à ces gens-là...
 Et cet autre vieux :
 — Oh ! Nous, on a à peine le droit de gémir. Mais c'est les Russes, les Polonais, les Roumains, les Belges et nos civils en âge de tenir une pelle !... Quand ils reviennent du travail aux tranchées - ils n'en reviennent pas toujours ! ça n'a plus figure d'hommes. C'est vieux, c'est courbe, ça marche cassé en deux. De la chair à cercueil, quoi ! Dans notre village, le même jour, il est tombé dix-sept Roumains, dix-sept, sur la route, morts d'épuisement. On les a ramassés sur une charrette, et allez ! au cimetière.
 — Les avez-vous vus ?
 — Comme je vous vois. C'était pas même des cadavres tant ça tenait peu de place. Est-ce vrai, vous autres ?
 — On les a vus.
 — Si vous venez chez nous, après la guerre, on vous montrera le coin où on les a mis. Dix-sept, monsieur, et d'un seul jour... Ceux qui survivent, quand ils passent devant nos maisons, ils se frappent sur les dents avec les ongles pour dire qu'ils ont faim. Mais on n'a pas le droit de leur rien donner. Ceux qui ont essayé n'ont pas eu envie de recommencer.
 Un vieux de quatre-vingt-onze ans s'est endormi, la tête sur l'épaule d'un voisin. Son visage parcheminé, sa bouche édentée, ses petits yeux mi-clos, les rides qui sillonnent son front semé de taches noirâtres, disent l'hébétude, la résignation totale, une sorte de torpeur mortelle. Près de lui, des orphelins jouent à se pincer les mollets.
 Grâce aux fiches minutieusement tenues à jour, chacun trouve des nouvelles des siens, sait qui le réclame, où il va.
 — Vous, madame, vous êtes demandée à Tours par votre sœur. Sur ce papier vous trouverez tous les renseignements, l'heure de votre départ, l'itinéraire.
 — Et les trois enfants ?
 — Votre sœur réclame tout le monde. Mais vous avez quatre enfants, et non pas trois ?
 — Je vais vous expliquer. C'était la nuit, dans une gare. On ouvre la portière. J'étais là... On me met cet enfant dans les bras... Le train part...
 — Quelle gare ?
 — Oh l... c'était la nuit... On roulait depuis un jour...
 — Et alors ?
 — Tant pis, je le garde...
 Quelle anxiété quand la fiche apparaît ! ... Quelques mots et c'est une explosion de joie. Un silence et c'est un pas lourd d'angoisse qui s'éloigne.
 — Votre mari vous réclame, madame. Voici une lettre de lui
 — Mon mari ? murmure la femme qui sourit sans croire encore à la bonne nouvelle. Il n'est donc pas mort comme on me l'avait dit là-bas ?...
 Elle s'évanouit. On l'emporte. Et c'est une autre femme qui crie à son tour, les mains jointes, puis les bras au ciel, tandis que ses lèvres tremblent convulsivement :
 — Mon Dieu ! ... Ils sont vivants tous les deux !...
 D'autres, qui n'ont rien appris, l'œil terne, le dos rond, regardent cette joie.
 Tout en renseignant on questionne. On dit à une grand'mère de quatre-vingt-cinq ans :
 — Pas trop fatiguée par le voyage, madame ?
 — Mais non. Et puis je n'avais pas fait de voyage de noce, dans le temps, alors ça remplace. Et je n'avais jamais entendu un aussi beau concert...
 A quoi une fillette ajoute :
 — Quand on montait l'escalier et qu'on voyait toutes ces lumières, j'ai cru qu'on montait au paradis...
 Après la salle des fiches, la visite médicale. On retient les malades, les épuisés, on en retient même quelques-uns pour toujours puisque trois cents «évacués» dorment au cimetière d'Evian. Puis le vestiaire où s'entassent layettes, vêtements, souliers, chapeaux. Puis un contrôle discret des « fiches de fortune » : une femme et ses sept enfants se présentent avec soixante centimes. Un homme, un bébé de deux mois dans les bras, trois autres enfants de deux à sept ans autour de lui, déclare un franc cinquante.
 — Vous avez une maison ?
 — Brûlée !
 — Et... (on hésite) votre femme ?
 — Morte le lendemain du jour qu'on a été chassés de chez nous.
 — Et qu'allez-vous faire ?
 — Travailler... Il faut bien élever ça...
 « Ça », c'est les quatre gosses, c'est le bébé aux longs cils baisses sur un teint de cire.
 L'homme écrase une larme.
 — Personne ne saura jamais ce qu'on a vécu là-bas...
 Très digne, il prend ce qu'on lui offre.
 — Merci !... Je suis menuisier... Ça fera pour les outils.
 Groupe par groupe, on conduit les « évacués » dans les hôtels. La paix descend sur ces souffrances. A minuit, tout dort dans la petite ville.

 

*
*       *

 

 Au matin, un peu reposés, avant de partir pour le centre ou le midi de la France, gosses, mamans et vieux arpentent les quais. Quelques-uns ne comprennent pas encore. Ils en ont tant vu !... Sont-ils en Angleterre ?... Peut-être. Ils lèvent les yeux sur les montagnes.
 — Est-ce qu'on peut grimper dessus ?
 — Ouais ! répond une voix cassée.
 Sur un banc, face aux flots bleus, une petite vieille est assise qui porte, épinglée au corsage, une étiquette avec un numéro. Elle est proprette, cette vieille, avec un peu de rose aux pommettes.
 — Dites donc, monsieur, c'est la mer ?
 — Non. C'est un lac.
 — Un lac ?... Que non, c'est trop grand !
 Elle se sent perdue.
 — On nous dit que c'est encore la France, ici...
 — Sans doute.
 — Et Hirson, c'est dans quelle direction ?
 Un bras se tend qui montre un point par delà les eaux.
 La petite vieille se pelotonne.
 — Hé !... mon Dieu !
 Assise sur ce banc, elle ne voit pas ces flots, ces monts, mais bien sa maison, son jardin, les sentiers connus. Que c'est loin ! Et elle répète, secouant sa tête blanche dont le menton branle :
 — Hé !... mon Dieu !...

 

 Pour en savoir plus :

 

 

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19 mai 2019

Rapatriés par la Suisse, décédés en Haute-Savoie.


 
D'août 1914 à novembre 1918, l'armée allemande occupe 10 départements du Nord et de l'Est de la France, partiellement ou totalement dans le cas des Ardennes. Le ravitaillement des 2,2 millions de civils présents sur ces territoires devient difficile au cours de l'hiver 1915 en raison du manque de main d’œuvre pour l’agriculture, des destructions et du fait du blocus naval imposé à l’Allemagne.

Pour résoudre ce problème, les autorités allemandes décident de « rapatrier » les indigents et les personnes qualifiées de "bouches inutiles" vers la France non occupée à partir de mars 1915.

 Ces déplacements sont d'abord vécus comme une sanction, les rapatriés étant désignés de manière autoritaire. À partir de 1916, parce que la pénurie est de plus en plus cruellement ressentie, les demandes de rapatriement sont bien plus nombreuses que les places disponibles.

CarteF

 Au total, près de 500 000 personnes sont concernées entre mars 1915 et la fin de la guerre. Les rapatriés font un long voyage en train, avec une mise en quarantaine en Belgique. Ils passent ensuite en Allemagne avant d'arriver en Suisse et d'être reçus en Haute-Savoie, puis aiguillés vers divers endroits de la France libre s'ils n'ont personne de connu qu'ils puissent rejoindre.

 

Prescriptions
(Roubaix, 1917)

 La première évacuation de Valenciennes eut lieu en mars 1915, voir sur ce blog, notamment le témoignage de Léonie Chaptal de Chanteloup (1876-1937), petite-fille du chimiste et savant Chaptal ; elle fut le précurseur de l'infirmière moderne et l'apôtre de l'assistance sociale en France.

 Après le long trajet via la Belgique et l'Allemagne, les rapatriés étaient confiés à Schaffouse aux bons soins de la Suisse, dont - tous les témoignages concordent - l'accueil était au-delà de toute espérance. Les autorités helvétiques les conduisaient ensuite via Zurich et Genève jusqu'à la frontière avec la France, où l'entrée se faisait par Annemasse avant une première répartition dans des centres d'accueil en Haute-Savoie, où leur état de santé était la préoccupation première.

Il se trouve malheureusement que certains rapatriés n'auront pas la chance d'aller plus loin et décéderont en Haute-Savoie. C'est en consultant les registres de décès du département ville par ville que j'ai retrouvé ceux-ci. Les premiers décès apparaissent à Annemasse dès avril 1915, les intéressés y sont "de passage" (sic) avant qu'on ne les considère comme des réfugiés, certains décèdent "Place de la Gare", probablement dans un centre d'accueil improvisé.
Je ne cite que les témoins qui soient personnel soignant (dont infirmiers militaires détachés) ou ayant un lien de parenté avec le défunt.

 

Les villes traitées à ce jour sont Annemasse, Evian-les-Bains (en cours), Publier.

 

PUBLIER (Haute-Savoie)

 Je commence par la commune de Publier, limitrophe et à l'ouest d'Evian-les-Bains, qui a reçu les rapatriés dans l'Hôtel des Princes à Amphion au bord du lac Léman, converti en hôpital et dirigé, au moins en 1918 et 1919, par Mme Elisabeth FRANCOIS.

HdP

 Les informations ci-dessous proviennent des actes de décès et n'ont pas été confrontées à celles de l'acte de naissance, sauf en ce qui concerne VANHOEY Jean, dont le nom de la mère, transcrit "Naarempois"(sic), demandait à être vérifié. C'est le nom porté sur l'acte de naissance : "VAN ROMPAEY" que j'ai repris, il convient donc d'être prudent avec ces renseignements.

De fin mai 1918 à fin mars 1919, 48 décès de réfugiés (le terme est parfois reporté) sont consignés : 21 hommes et 27 femmes, de 14 à 63 ans, dont 24 du département du Nord, 9 de l'Aisne, 4 de Belgique.
Bien que la cause du décès ne soit pas indiqué, il est probable au vu des dates que la plupart d'entre eux, sinon tous, soient décédés de la grippe dite "espagnole", (en fait de souche H1N1). Aucun autre décès de réfugié n'est consigné à Publier depuis le début de la guerre.

1918

  • BARRATTE Ismérie, née le 09/08/1895 à Tourcoing (Nord)
     Fille de Cyrille et DELBARRE Marie.
     Décédée le dimanche 27 octobre 1918 à l'âge de 23 ans.

  • BROWAEYS Paul, né le 02/06/1878 à Roubaix (Nord)
     Fils de Jean et DRUELLE Marie, époux de Idalie PELMAN
     Domicilié à Croix (Nord).
      Décédé le mercredi 23 octobre 1918 à l'âge de 40 ans.

  • CARPENTIER Victor, ouvrier gazier, né le 03/09/1880 à Cambrai (Nord)
     Fils de Jean-Baptiste et COQUELET Zélie, époux de Marie-Thérèse HAINAUT
     Domicilié à Cambrai (Nord).
      Décédé le jeudi 5 décembre 1918 à l'âge de 38 ans.

  • COLACHE Jules, né le 17/04/1865 à Forest (Aisne)
     Fils de Napoléon et LECOMTE Amandine, époux de Maria LEMIRE
     Domicilié à St-Quentin (Aisne).
      Décédé le jeudi 26 septembre 1918 à l'âge de 54 ans et demi.

  • DAUDRUMEZ Louise, cultivatrice, née le 18/12/1884 à Beaucamps (Nord)
     Fille de Agathon et RICHARD Maria, épouse de Louis DUPUIS
     Domiciliée à Beaucamps (Nord).
      Décédée le lundi 8 juillet 1918 à l'âge de 34 ans et demi.

  • DECARPIGNIES Régina, née le 18/08/1899 à Thun (Nord)
     Fille de Louis et VOLBET Marie
     Domiciliée à Thun (Nord).
      Décédée le samedi 3 août 1918 à l'âge de 19 ans.

  • DELAINE Fernand, manœuvre, né le 15/08/1898 à Hervilly (Somme)
     Fils de Victor et LEFRANC Berthe.
      Décédé le samedi 14 décembre 1918 à l'âge de 20 ans.

  • DELBAR Joseph, étudiant, né le 10/08/1894 à Cambrai (Nord)
     Fils de Zacharie et OBLED Marie.
      Décédé le dimanche 6 octobre 1918 à l'âge de 24 ans.

  • DELCOURT Alphonse-Gaston, batelier, né le 11/09/1877 à Paris (Seine)
     Fils de Alphonse et FROMENT Philomène Coralie, époux de Marthe CHANTRE
     Domicilié à Pont-à-Vendin (Pas-de-Calais).
      Décédé le lundi 24 juin 1918 à l'âge de 41 ans et demi.

  • DENIMAL Marie, née le 22/01/1884 à Denain (Nord)
     Fille de Rémi et BREZ Philomène, épouse de Rémy WAXIN
     Domiciliée à Douchy (Nord).
      Décédée le mardi 30 juillet 1918 à l'âge de 35 ans et demi.

  • DEPARDIEU Louise-Marie-Charlotte, née le 02/01/1856 à Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle)
     Fille de Louis Charles et ROBERT Madeleine, veuve de Edmond LIMON
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
      Décédée le jeudi 3 octobre 1918 à l'âge de 63 ans et demi.

  • DEPARIS Maurice, né le 03/02/1879 à Alincourt (Ardennes)
     Fils de Désiré et POUILLART Maria
     Domicilié à Chauny (Aisne).
      Décédé le jeudi 18 juillet 1918 à l'âge de 40 ans et demi.

  • DESOBLIN Gustave, agriculteur, né le 06/12/1881 à Salesches (Nord)
     Fils de Gustave et COSSART Armande.
      Décédé le vendredi 1 novembre 1918 à l'âge de 37 ans.

  • DEUVILLE Jean, né le 18/03/1899 à Chailvet (Aisne)
     Fils de Clément et DOULET Valentine, célibataire - -
     Domicilié à Chailvet (Aisne).
      Décédé le vendredi 25 octobre 1918 à l'âge de 20 ans et demi.

  • DROULEZ Berthe, née le 19/02/1905 à Ascq (Nord)
     Fille de Charles et VANDROME Marie
     Domiciliée à Ascq (Nord).
      Décédée le lundi 14 octobre 1918 à l'âge de 14 ans et demi.

  • DUPRE Germaine, née le 16/05/1894 à Rumaucourt (Pas-de-Calais)
     Fille de Louis et CANIVET Victoire
     Domiciliée à Rumaucourt (Pas-de-Calais).
      Décédée le samedi 13 juillet 1918 à l'âge de 24 ans.

  • DUQUESNE Marie, née le 12/02/1890 à Poix (Nord)
     Fille de Edouard et JOVENIAUX Marie.
      Décédée le dimanche 13 octobre 1918 à l'âge de 29 ans et demi.

  • FAUQUENOIS Pauline, née le 26/05/1888 à Wavrin (Nord)
     Fille de Louis et HOUBRON Clara, épouse de Jean NOMBERG
     Domiciliée à Wavrin (Nord).
      Décédée le jeudi 12 septembre 1918 à l'âge de 30 ans.

  • FRAMBOURG Reine, née le 04/08/1873 à Barenton (Aisne)
     Fille de Etienne et QUATRESEAUX Eugénie, veuve de Alfred LEONARD.
      Décédée le mardi 17 septembre 1918 à l'âge de 45 ans.

  • HOFFMANN Anne, née le 07/10/1890 à Ivry-sur-Seine (Seine)
     Fille de Jean et SCHLESINGER Madeleine, célibataire - -
     Domiciliée à Bruxelles (Belgique).
      Décédée le dimanche 15 septembre 1918 à l'âge de 28 ans.

  • LAGNY Marthe-Louise, professeur de piano, née le 28/07/1873 à St-Quentin (Aisne)
     Fille de Désiré et HACHE Marie Octavie, épouse de Charles Auguste BRIOLLE
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
      Décédée le dimanche 25 août 1918 à l'âge de 45 ans.

  • LEFEBVRE François-Joseph, né le 01/11/1896 à Féchain (Nord)
     Fils de François et DELCOURT Marie
     Domicilié à Féchain (Nord).
      Décédé le jeudi 1 août 1918 à l'âge de 22 ans et demi.

  • LEFEVRE Adolphine, née le 12/10/1895 à Nave (Nord)
     Fille de Etienne et LEMAIRE Marie
     Domiciliée à Nave (Nord).
      Décédée le jeudi 25 juillet 1918 à l'âge de 23 ans et demi.

  • LEFEVRE Clémence, née le 05/11/1890 à Chauny (Aisne)
     Fille de Edmond et PETEL Blandine, épouse de Léon VELAIN
     Domiciliée à Blainville-la-Grande (Meurthe-&-Moselle).
      Décédée le samedi 31 août 1918 à l'âge de 28 ans et demi.

  • LEGRAND Charles, né le 26/05/1886 à Sassey (Meuse)
     Fils de Ernest et CLAUET Victoire, époux de Ernestine OTHELET.
      Décédé le samedi 7 décembre 1918 à l'âge de 33 ans et demi.

  • LEQUENNE Louise, née le 24/10/1900 à Meurchin (Pas-de-Calais)
     Fille de Jules et DUSSART Marie.
      Décédée le mercredi 2 octobre 1918 à l'âge de 18 ans.

  • LERICHE Georges, sellier, né le 14/11/1896 à Jenlain (Nord)
     Fils de Alphonse et LANNOY Marie
     Domicilié à St-Quentin (Aisne).
      Décédé le dimanche 22 décembre 1918 à l'âge de 22 ans.

  • MARLIER Léon, forgeron, né le 02/01/1882 à Origny-Ste-Benoite (Aisne)
     Fils de Alfred et BRAYON Alice, époux de Opportune BLEUZE
     Domicilié à Origny-Ste-Benoite (Aisne).
      Décédé le lundi 21 octobre 1918 à l'âge de 37 ans et demi.

  • NEVEJANS Georges, né le 01/10/1896 à Roubaix (Nord)
     Fils de Auguste et VANFLETEREN Léontine
     Domicilié à Roubaix (Nord).
      Décédé le vendredi 11 octobre 1918 à l'âge de 22 ans.

  • POURLET Emilie, née le 22/07/1873 à Maretz (Nord)
     Fille de Onésime et LASSERON Maria, épouse de Emile VANDENECK
     Domiciliée à Bohain (Aisne).
      Décédée le dimanche 28 juillet 1918 à l'âge de 45 ans.

  • QUARRE Cécile, née le 14/01/1883 à Denain (Nord)
     Fille de Charles et CLERY Elvire
     Domiciliée à Wavrin (Nord).
      Décédée le jeudi 1 août 1918 à l'âge de 36 ans et demi.

  • ROUEN Mathilde, religieuse, née le 12/01/1877 à Sens (Yonne)
     Fille de Ernest et HESUER Madeleine
     Domiciliée à Bruxelles (Belgique).
      Décédée le vendredi 11 octobre 1918 à l'âge de 42 ans et demi.

  • SCHAKEMY Auguste, né le 31/05/1878 à Montbéliard (Doubs)
     Fils de Auguste et MATHEY Philomène, époux de Jeanne DUPUY
     Domicilié à Namur (Belgique).
      Décédé le mercredi 31 juillet 1918 à l'âge de 40 ans.

  • TACK Julie, née le 07/04/1900 à Roubaix (Nord)
     Fille de Modeste et LECOMBLE Malvina
     Domiciliée à Roubaix (Nord).
      Décédée le lundi 21 octobre 1918 à l'âge de 19 ans et demi.

  • TAEVERNIER Valentine, née le 07/07/1897 à Bourg-Léopold (Limbourg -Belgique)
     Fille de Rémy et PAULLUSEN Barbara
     Domiciliée à Comines (Nord).
      Décédée le lundi 23 décembre 1918 à l'âge de 22 ans et demi.

  • TANGHE Hélène, née le 03/12/1890 à Lille (Nord)
     Fille de Aloïs et RUCHEBRYCK Marie, veuve de Fernand GLORIA
     Domiciliée à Lille (Nord).
      Décédée le mercredi 25 décembre 1918 à l'âge de 28 ans.

  • THUILLIER Paul, né le 09/09/1899 à Bellenglise (Aisne)
     Fils de Jean-Baptiste et PETIT Louise
     Domicilié à St-Quentin (Aisne).
      Décédé le mercredi 29 mai 1918 à l'âge de 19 ans et demi.

  • VILLERS Marie-Suzanne, couturière, née le 04/12/1891 à Chauny (Aisne)
     Fille de Constant et FOULON Eleonore, épouse de Pierre DUFLOT
     Domiciliée à Chauny (Aisne).
      Décédée le jeudi 11 juillet 1918 à l'âge de 27 ans et demi.

  • WILLEM Zoé, née le 05/05/1866 à Roubaix (Nord)
     Fille de Constant et SALEMBIER Célestine, épouse de Etienne LEMAN
     Domiciliée à Roubaix (Nord).
      Décédée le lundi 21 octobre 1918 à l'âge de 53 ans et demi.

 

1919

  • BERTRAND Théodule Henri Fernand, né le 21/01/1865 à Ciney (Belgique)
     Fils de Auguste et PETITJEAN Thérèse.
      Décédé le jeudi 20 février 1919 à l'âge de 54 ans.

  • CAUDERLIER Marie-Joséphine, née le 05/10/1885 à Lecelles (Nord)
     Fille de Henri et MARIAGE Joséphine, épouse de Victor Léopold GOREZ
     Domiciliée à Maulde (Nord).
      Décédée le vendredi 31 janvier 1919 à l'âge de 33 ans.

  • CHENION Jeanne Germaine, bonnetière, née le 14/02/1892 à Autun (Saône-et-Loire)
     Fille de André et TESTARD Antoinette, épouse de Adrien Louis Stanislas NAVASSE
     Domiciliée à Maison-Alfort (Seine).
      Décédée le vendredi 21 février 1919 à l'âge de 27 ans.

  • COQUELLE Arthur, cordonnier, né le 11/02/1871 à Sainte-Olle (Nord)
     Fils de et COQUELLE Julia
     Domicilié à Cambrai (Nord).
      Décédé le lundi 13 janvier 1919 à l'âge de 48 ans.

  • DESSE Jean-Baptiste, ajusteur, né le 06/03/1867 à Haulchin (Nord)
     Fils de Jean-Baptiste et LECERF Hélène, époux de Philomène LEMOINE
     Domicilié à Haulchin (Nord).
      Décédé le dimanche 16 février 1919 à l'âge de 52 ans.
     Jean-Baptiste DESSE est un "cousi"n de ma branche DEBEVE d'Haulchin-Thiant.

  • LAVALLEZ Maria, née le 10/12/1890 à Dunkerque (Nord)
     Fille de Arthur et NEVEJANS Céline, épouse de Georges DELPLANQUE
     Domiciliée à Hellemme (Nord).
      Décédée le vendredi 10 janvier 1919 à l'âge de 28 ans.

  • MAYEUX Adrienne, née le 05/09/1882 à Esquéheries (Aisne)
     Fille de Antoine et FOSSET Artemise
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
      Décédée le mardi 28 janvier 1919 à l'âge de 36 ans.

  • PICAVAIS Lucien, tisseur, né le 08/01/1882 à Warneton (Belgique)
     Fils de Charles et PRUVOST Céline
     Domicilié à Frelinghien (Nord).
      Décédé le lundi 10 février 1919 à l'âge de 37 ans.

  • VANHOEY Jean, ajusteur, né le 20/01/1878 à Betekom (Belgique)
     Fils de Joseph et VAN ROMPAEY Jeanne
     Domicilié à Malines (Belgique).
      Décédé le lundi 24 mars 1919 à l'âge de 41 ans.

 Un monument aux morts civils leur a été élevé dans le cimetière communal, signe que cette concentration de décès était inhabituelle :

MaM civils

 

 


 

ANNEMASSE (Haute-Savoie)

 48 rapatriés y sont décédés de 1914 à 1919, 24 hommes et autant de femmes de 18 mois à 91 ans, nés dans les départements occupés, notamment de l'Aisne (9), du Nord (9), de la Meuse (8), dont plus de la moitié en 1917 et 1918. La majorité des actes portent la mention "de passage à Annemasse", cependant certains y sont notés domiciliés, probablement parce qu'il avaient trouvé à se loger depuis leur arrivée, comme Kremser Jacques décédé en 1914 et son fils en 1917, le lieu de décès est parfois précisé : hôtel Chevallier, hôtel Moderne ou "Maison" (d'accueil ?) :

  • Maison Chevrier, rue de l'Union ;
  • Maison Deletraz, Petit-Malbrande ;
  • Maison Dupont, avenue de la gare ;
  • Maison familiale, place Nationale ;
  • Maison Nicolin, rue de Bonneville.

 Les données, recopiées à l'identique des actes de décès parfois rédigés d'après déclaration orale sont à prendre avec les précautions d'usage ; confronté à certains noms j'ai parfois vérifié, par exemple :
BURTÉ (écrit BURTIN dans l'acte) Marie Mélanie, fille de AUBRIOT Anne (écrit ANOBRICIN dans l'acte) ou Cannectancourt (écrit Cannex-Tancour dans l'acte)

Les voici par année et par ordre alphabétique.

 

1914

  • CHEVALIER Jean Victor, né le 10/08/1835 à Lahayville (Meuse)
     Fils de Jacques, décédé et BOITORET Anne, décédée
     Veuf de Annette COLAS
     Décédé place de la Mairie le mardi 8 décembre 1914 à l'âge de 79 ans.
  • KREMSER Jacques, retraité, né le 04/12/1844 à Hatten (Bas-Rhin)
     Fils de Michel, décédé et KUNTZ Marie Anna, décédée
     Veuf de Catherine HUTHMACHER
     Décédé place de la Gare le mardi 13 octobre 1914 à l'âge de 69 ans et demi.
     Témoin : KREMSER Aimé, fils du défunt.

1915

  • BATAILLE Marguerite Jeanne, née le 02/01/1911 à Briey (Meurthe-et-Moselle)
     Fille de Joseph Maurice, charretier, 35 ans et PELISSIER Léonie, 26 ans
     Célibataire
     Domiciliée à Briey ( Meurthe-et-Moselle).
     Décédée Maison Nicolin, rue de Bonneville le mardi 27 avril 1915 à l'âge de 4 ans.
  • CONSEIL Julie, née le 15/09/1845 à Soissons (Aisne)
     Fille de Prosper, décédé et FOUILLARD Eugénie, décédée
     Veuve de Léopold CHARDONNET
     Domiciliée à Pasly (Aisne).
     Décédée place de la Gare le mercredi 7 avril 1915 à l'âge de 69 ans et demi.
     Témoin : LAURENCIN, hotelier.
  • DUMOULIN Roger Marie Joseph, né le 31/03/1912 à Maricourt (Somme)
     Fils de Gaston Maurice, domestique, 32 ans et DOUAY Marie Zélie Stéphanie, 37 ans, journalière
     Célibataire
     Domicilié à Maricourt (Somme).
     Décédé avenue du Môle le jeudi 29 avril 1915 à l'âge de 3 ans.
  • FAUCONNIER Marcel Jules, né le 09/05/1914 à Lille (Nord)
     Fils de Léon François et DEBRIL Lucienne Aimée
     Célibataire
     Décédé place Nationale le mardi 28 décembre 1915 à l'âge de 1 an et demi.
     Témoin : MARTIN, Directeur de la maison familiale.
  • PICARD Mathilde Adélaïde Anne, née le 23/05/1837 à Saint-Mihiel (Meuse)
     Fille de Simon, décédé et CHARLES Adelaïde, décédée
     Veuve de Eugène AUBERTIN
     Domiciliée à Chaillon (Meuse).
     Décédée avenue de la Gare le mercredi 16 juin 1915 à l'âge de 78 ans.
     Témoin : AUBERTIN Marie, fille de la défunte.
  • REYS Madeleine, née le 28/12/1838 à Rosheim (Bas-Rhin)
     Fille de Philippe Jacques, décédé et GRUBER Louise, décédée
     Épouse de Charles Alexandre POIROT
     Domiciliée à Arras (pas-de-Calais).
     Décédée rue du Nord le jeudi 2 septembre 1915 à l'âge de 76 ans et demi.
     Témoin : RABOUAN Louis, gendre de la défunte.
  • TONNELIER Amédée Adonis, peintre en bâtiments, né le 25/11/1858 à Verdun (Meuse)
     Fils de Nicolas, décédé et BLANCHET Françoise, décédée
     Époux de Anna Marie PELISSIER
     Domicilié à Pilon (Meuse).
     Décédé Maison Nicolin, rue de Bonneville le samedi 24 avril 1915 à l'âge de 56 ans.
     Témoin : PELISSIER Anna Marie, 40 a, sans profession, épouse du défunt.
  • ZEMPT Louis, né le 04/09/1851 à Bourgogne (Territoire de Belfort)
     Fils de Xavier, décédé et NOVOT Marie, décédée
     Époux de Virginie CHAPOY
     Domicilié à Mulhouse.
     Décédé avenue de la Gare le lundi 1 mars 1915 à l'âge de 63 ans.
     Témoin : LAURENCIN Emile, maitre d'hôtel.

1916

  • BOUCHÉ Pascaline, née le 17/04/1844 à Blérancourdelle (Aisne)
     Fille de Charles, décédé et BLANJOUX Adélaïde, décédée 
     Domiciliée à Blérancourdelle (Aisne).
     Décédée Maison familiale, place Nationale le vendredi 14 avril 1916 à l'âge de 72 ans.
  • BURTÉ (écrit BURTIN dans l'acte) Marie Mélanie, née le 02/06/1833 à Pannes (Meurthe-et-Moselle)
     Fille de Joseph, décédé et AUBRIOT (écrit ANOBRICIN dans l'acte) Anne, décédée
     Veuve de Charles BERTRAND
     Domiciliée à Pannes (Meurthe-et-Moselle).
     Décédée Maison familiale, place Nationale le lundi 24 janvier 1916 à l'âge de 82 ans et demi.
  • DUCHÉ Nicolas, cultivateur, né le 18/08/1854 à Hermeville (Meuse)
     Fils de François, décédé et COUTURIER Marie, décédée
     Époux de Thérèse TRICHON, ménagère
     Domicilié à Villiers-sous-Pareid (Meuse).
     Décédé rue du progrès le vendredi 6 octobre 1916 à l'âge de 62 ans.
  • LUCAS Constance, née le 18/07/1839 à Sailly-les-Cambrai (Nord)
     Fille de Albert, décédé et LEGENTIL Catherine, décédée
     Veuve de Alexandre DUBOIS
     Domiciliée à Cambrai (Nord).
     Décédée Hotel Moderne, rue du Nord le samedi 23 décembre 1916 à l'âge de 77 ans.
     Témoin : PLUVINAGE Evariste, gendre de la défunte.
  • POETE Marie Julie Honorine, née le 01/06/1850 à Mairieux (Nord)
     Fille de Constantin, décédé et MOYEN Marie, décédée
     Veuve de Louis François DREVET
     Décédée rue de l'usine le lundi 6 mars 1916 à l'âge de 65 ans et demi.

1917

  • BRUSMET Armandine, née le 23/01/1840 à Cannectancourt (écrit Cannex-Tancour dans l'acte) (Oise)
     Fille de Charles, décédé et DEGORCHY Marceline, décédée
     Épouse de Alfred MARTIN
     Domiciliée à Floyon (Nord).
     Décédée Maison familiale, place Nationale le vendredi 9 février 1917 à l'âge de 77 ans.
  • CANIVET Ludivine, née le 21/09/1837 à Rumaucourt (Pas-de-Calais)
     Fille de Pierre, décédé et SYLVAIN Adèle, décédée
     Veuve de François FIEVET
     Domiciliée à Paris.
     Décédée Maison familiale, place Nationale le jeudi 8 mars 1917 à l'âge de 79 ans.
     Témoin : PIERSON Laure, fille de la défunte.
  • CARLIER Marie, ménagère, née ca 1850 à Arleux (Nord)
     Fille de Pierre, décédé et LEMICHON Constantine, décédée
     Veuve de François BIHET
     Domiciliée à Arleux (Nord).
     Décédée avenue du Môle, maison Burnet le mardi 7 août 1917 à l'âge de 67 ans.
  • CAZÉ Frédéric, né ca 1830 à Sorel-le-Grand (Somme)
     Fils de Désiré, décédé et BRUNET Catherine, décédée
     Veuf de Eugénie LEPINE
     Domicilié à Sorel-le-Grand (Somme).
     Décédé Maison familiale, place Nationale le mardi 13 février 1917 à l'âge de 87 ans.
  • DOUBLET Jules, né le 01/11/1851 à Tincourt (Somme)
     Fils de Charles Boromée, décédé et Octavie, décédée
     Époux de Mathilde LEBLANC
     Domicilié à Tincourt (Somme).
     Décédé Maison Chevrier, rue de l'Union le samedi 20 octobre 1917 à l'âge de 65 ans et demi.
  • DUBOIS Marguerite Charlotte, née le 31/07/1915 à Etreux (Aisne)
     Fille de Clément, électricien, 41 ans et DRUART Hélène, 39 ans
     Célibataire
     Domiciliée à Etreux (Aisne).
     Décédée Maison familiale, place Nationale le dimanche 4 février 1917 à l'âge de 1 an et demi.
     Témoin : DRUART Hélène, mère de la défunte.
  • GONORD Hortense, née le 29/06/1850 à Hautmont (Nord)
     Fille de Nicolas, décédé et BOURRU Julie, décédée
     Épouse de Jean Pierre JOLY, décédé à Annemasse le 01/12/1918
     Domiciliée à Angecourt (Ardennes).
     Décédée rue de l'usine le dimanche 22 avril 1917 à l'âge de 66 ans et demi.
     Témoin : JOLY François-Paul, 44 ans, fils de la défunte, domicilié à Angecourt.
  • KREMSER Théodore Aimé, chef de dépôt des tramways, né le 17/11/1878 à Riedisheim (Alsace)
     Fils de Jacques, décédé et HUTHMACHER Catherine, décédée
     Époux de Juliette CHOMETTON
     Décédé quartier de la gare le samedi 10 février 1917 à l'âge de 38 ans.
  • LEFEVRE Ferdinand, Juge de paix, né le 20/10/1852 à Hirson (Aisne)
     Fils de Louis Joseph, décédé et NIAY Sophie, décédée
     Veuf de Héloïse LEVASSEUR
     Domicilié à Vermand (Aisne).
     Décédé Maison familiale, place Nationale le mercredi 31 janvier 1917 à l'âge de 64 ans.
  • LEJEUNE Anne, née le 02/06/1840 à Ukange (Moselle)
     Fille de Bernard, décédé et KIEFFER Elisabeth, décédée
     Veuve de Jean-Baptiste CHOMETTON
     Décédée Place de la gare le jeudi 12 juillet 1917 à l'âge de 77 ans.
  • MANSSION Rose, née le 03/02/1858 à Moislain (Somme)
     Fille de Quentin, décédé et CHEVRIER Constance, décédée
     Épouse de Jean TAMBOURET
     Domiciliée à Moislain (Aisne).
     Décédée Maison familiale, place Nationale le samedi 17 février 1917 à l'âge de 59 ans.
  • MARLIN Charles, cultivateur, né le 06/02/1845 à Sinceny (Aisne)
     Fils de Joseph, décédé et LEBLANC Hortense, décédée
     Époux de Félicie MARCHAND
     Domicilié à Pierremande (Aisne).
     Décédé Maison familiale, place Nationale le jeudi 27 décembre 1917 à l'âge de 72 ans et demi.
     Témoin : MARLIN Félicie, épouse du défunt.
  • PELLETIER Pierre, peintre, né le 02/01/1840 à Stenay (Meuse)
     Fils de Louis Joseph, décédé et HIVER Victoire, décédée
     Époux de Victorine BILLY
     Décédé rue de l'usine le mardi 6 mars 1917 à l'âge de 77 ans.
     Témoin : Veuve KARGER Jeanne, fille du défunt.
  • PILLONS Fortunée, née le 01/11/1851 à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais)
     Fille de François, décédé et DUEZ Joséphine, décédée
     Veuve de Homobon LOURDEAUX
     Domiciliée à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais).
     Décédée Maison Dupont, avenue de la gare le dimanche 30 décembre 1917 à l'âge de 66 ans.
     Témoin : LOURDEAUX Angèle, fille de la défunte.
  • QUINART Jean Nicolas, né le 18/11/1837 à Thin-le-Moutier (Ardennes)
     Fils de Joseph, décédé et ANCELET Josèphe, décédée
     Veuf de Sophie ANCELET
     Domicilié à Thin-le-Moutier (Ardennes).
     Décédé place de la Mairie le jeudi 27 décembre 1917 à l'âge de 80 ans.
     Témoin : QUINART Marie, 51 ans, fille du défunt,
  • SCHRICKE Albert Henri Joseph, ouvrier d'usine, né le 08/02/1880 à Eecke (Nord)
     Fils de Arthur Théophile, décédé et BAER Céline Philomène, décédée
     Célibataire
     Décédé place Nationale le mercredi 21 mars 1917 à l'âge de 37 ans.
  • THONNEL (écrit TONELLE dans l'acte) Zéphirine, née ca 1827 à Bucquoy (écrit Buquoint dans l'acte) (Pas-de-Calais)
     Fille de Louis, décédé et LEGRAND Célestine, décédée
     Veuve de CATHELAIN (écrit CATLIN dans l'acte)
     Domiciliée à Bucquoy (Pas-de-Calais).
     Décédée Maison familiale, place Nationale le vendredi 9 février 1917 à l'âge de 90 ans.
  • VERRIER Anastasie, née le 23/05/1832 à Biaches (Somme)
     Fille de Nicolas, décédé et Marie, décédée
     Veuve de Jean-Baptiste CARLIER
     Domiciliée à Biaches (Somme).
     Décédée Maison familiale, place Nationale le samedi 3 février 1917 à l'âge de 84 ans et demi.
     Témoin : CARLIER Malvina, 39 ans, couturière, fille de la défunte

1918

  • COUPEZ Louis, forgeron, né le 11/05/1837 à Sauchy-Cauchy (Pas-de-Calais)
     Fils de Joseph, décédé et BACHELET Catherine, décédée
     Veuf de Madeleine MATHON
     Domicilié à Sauchy-Cauchy (Pas-de-Calais).
     Décédé Place de la gare le samedi 9 février 1918 à l'âge de 80 ans et demi.
     Témoin : DUBART Aimé, 42 ans, cultivateur à Sauchy-Cauchy, gendre du défunt.
  • DHERINE Louis, né le 13/06/1912 à Lys-les-Lannois (Nord)
     Fils de Achille, prisonnier de guerre, 37 ans et LAURENT Julia, 33 ans, ménagère
     Célibataire
     Domicilié à Lys-les-Lannois (Nord).
     Décédé rue centrale, maison Pittet le dimanche 20 octobre 1918 à l'âge de 6 ans.
  • DUBAS Marguerite, née le 22/09/1852 à Mouilly (Meuse)
     Fille de Hubert, décédé et JACQUEMOT Thérèse, décédée
     Épouse de Nicolas FROMAGE, sans profession
     Décédée avenue du Progrès le samedi 19 janvier 1918 à l'âge de 65 ans.
  • DURAND Eugène, né ca 1850 à Trélon (Nord)
     Fils de et  
     Décédé dans un compartiment du train de rapatriés le lundi 14 janvier 1918 à l'âge de 68 ans.
     Témoin : Commissaire de police - description du défunt.
  • FOUQUET Désirée, née le 22/04/1827 à Nouvion-et-Catillon (Aisne)
     Fille de et
     Veuve de ? BRAZIER
     Domiciliée à La Fère (Aisne).
     Décédée Maison Nicolin, rue de Bonneville le samedi 6 juillet 1918 à l'âge de 91 ans.
  • JOLY Jean Pierre, né le 09/10/1838 à Consenvoye (Meuse)
     Fils de jean-Baptiste, décédé et LAHISETTE Louise Thérèse, décédée
     Veuf de Hortense GONORD, décédée à Annemasse le 22/04/1917
     Décédé rue de l'usine le dimanche 1 décembre 1918 à l'âge de 80 ans.
     Témoin : JOLY Zénaïde, fille du défunt.
  • KEERLE Isaïe, né ca 1852 à Warneton (Nord)
     Fils de et  
     Domicilié à Frelinghien (Nord).
     Décédé Maison Deletraz, Petit-Malbrande le jeudi 3 octobre 1918 à l'âge de 66 ans.
  • LAIVASY Émilie, née le 07/04/1838 à Hargicourt (Aisne)
     Fille de Charles, décédé et DRUGBERT Almérine, décédée
     Veuve de Ernest FRAILLON
     Décédée Maison familiale, place Nationale le jeudi 3 janvier 1918 à l'âge de 79 ans et demi.
  • LEFEVRE Marguerite, cultivatrice, née le 15/09/1833 à Royaulcourt (Pas-de-Calais)
     Fille de Jean-Baptiste, décédé et LAMENDIN Césarine, décédée
     Épouse de Jules BACHELET, Cultivateur, 68 ans
     Domiciliée à Ruyaulcourt (Pas-de-Calais).
     Décédée Maison familiale, place Nationale le samedi 12 janvier 1918 à l'âge de 84 ans.
     Témoin : BACHELET Jules, mari de la défunte,
  • LEFEVRE Victorine, jardinière, née le 13/10/1833 à Bruyères-et-Montbérault (Aisne)
     Fille de Athanase, décédé et PILLET Louise, décédée
     Veuve de Charles BAILLER
     Domiciliée à Bruyères-et-Montbérault (Aisne).
     Décédée avenue de la Gare, Maison Desbornes le mardi 19 mars 1918 à l'âge de 84 ans.
     Témoin : GUILLAUME Arthur,45 ans, gendre de la défunte.
  • LHEUREUX Charlotte, née le ca 1844 à ()
     Fille de et
     Épouse de sieur PATOU
     Domiciliée à Santes (Nord).
     Décédée Hôtel Chevallier, rue des Voirons le vendredi 22 février 1918 à l'âge de 74 ans.
  • THEVENIN Lucien, ancien avocat, né le 25/02/1843 à Jeandelize (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Jean-Pierre, décédé et LALLEMAND Marie, décédée
     Célibataire
     Domicilié à Jeandelize (Meurthe-et-Moselle).
     Décédé Café Delétraz, hameau du Petit-Malbrande le dimanche 17 mars 1918 à l'âge de 75 ans.

1919

  • DUBROUX Victor Dominique, greffier de justice de paix, né le 03/08/1847 à Villers (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Nicolas, décédé et VOLFF Anna, décédée
     Époux de Marie JENNESSON, 61 ans, sans profession
     Décédé rue du nord le mardi 21 janvier 1919 à l'âge de 71 ans.
  • LATARCHE Nicolas Alfred, employé de commerce, né le 05/04/1881 à Mouilly (Meuse)
     Fils de Nicolas, décédé et WADEL Catherine
     Célibataire
     Décédé avenue du progrès le dimanche 12 janvier 1919 à l'âge de 37 ans et demi.
     Témoin : LATARCHE Nicolas, 56 ans, cultivateur, oncle du défunt
     Témoin : LATARCHE Julien, 32ans, cultivateur, frère du défunt
  • POIGNANT Joseph Émile, ancien boulanger, né le 12/06/1847 à Saint-Gobain (Aisne)
     Fils de Joseph, décédé et MARIN Albertine, décédée
     Époux de Marthe BRAZIER
     Décédé Clos Fleury le lundi 10 février 1919 à l'âge de 71 ans et demi.

 


 

Evian-les-bains (Haute-Savoie)

 Si en 1914 il était trop tôt pour trouver des rapatriés décédés à Evian, on trouve dès 1915 des actes de décès d'évacués : ceux-ci proviennent de départements occupés, et ont fui devant l'avancée allemande. Le rapatriés devront attendre que l'occupant les laisse passer par la Belgique, l'Allemagne et la Suisse. 
Ce sont 22 Hommes (dont un bébé de 11 jours) et 20 femmes décédés entre le 19 janvier et le 29 mai 1915 (plus aucun autre décès d'évacué n'est enregistré cette année-là) de 36 à 89 ans, provenant essentiellement de Meuse (14) Ardennes (7) et Meurthe et Moselle (7). Sauf pour ceux pour lesquels il n'y a aucun renseignement familial (3) tous portent la mention "Évacué(e) à Evian les Bains".
 Les décès on lieu majoritairement à l'(ancien) Couvent des Clarisses - aujourd'hui disparu-, devenu "Établissement des évacués", et dirigé à cette époque par Michel RICHARD, 79 ans (24 décès)

Clarisses
Vue aérienne 1921, source IGN


ainsi qu'à l'hospice (4). D'autres lieux d'hébergement privés sont cités :

  • Café-restaurant Gavet au Bennevy
  • Maison Arnoux, place de la Gare
  • Maison Blardonne, rue de la Monnaie
  • Maison Decarroz, rue du Port
  • Maison Giglio, café Arnoux, place de la gare
  • Maison Henry, café Beauregard, route de Thonon
  • Maison Maître, rue du Théatre
  • Maison Martin, avenue du Levant
  • Maison Massonaz, rue Edouard Folliet [actuellement Edouard et Gaspard Folliet], au n° 53 selon le recensement de 1911
  • Maison Zaretti, place du marché

Les voici par ordre alphabétique. 

1915

  • ALEXANDRE Adélaïde, née ca 1860 à Toges (Ardennes)
     Fille de Josué et BROYET Pélagie
     Epouse de DAUMONT
     Domiciliée à Toges (Ardennes).
     Décédée : Couvent des Clarisses le vendredi 30 avril 1915 à l'âge de 55 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, Directeur de l'établissement des évacués.
  • BALDER Josephine, née ca 1831 à Herméville (Meuse)
     Fille de ? et ?  
     Domiciliée à Herméville (Meuse).
     Décédée : Couvent des Clarisses le mardi 13 avril 1915 à l'âge de 84 ans.
  • BAPTISTE Marie, née le 25/05/1852 à Maizerais (Meuse)
     Fille de François, décédé et DUVOY Maria, décédée
     Epouse de Rémy Pierre GEOFFROY
     Domiciliée à Pareid (Meuse).
     Décédée : Hôtel Continental, rue Nationale le jeudi 11 février 1915 à l'âge de 62 ans et demi.
      • Témoin : GEOFFROY Gabrielle, 24 ans, fille de la défunte,
        Témoin : BEAUSIR Lucien, bucheron, 59 ans, de Dompierre aux Bois (Meuse), évacué à Evian,
  • BÉDU (noté BIDJE puis rectifié ) Victorine, rentière, née ca 1832 à Courcelles-le-Comte (Pas-de-Calais)
     Fille de Louis et Marianne
     Veuve de Rémy LEGRAND
     Domiciliée à Moyenneville (Pas-de-Calais).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mercredi 12 mai 1915 à l'âge de 83 ans.
  • CATTEAU Élie, ébéniste, né le 16/01/1842 à Roubaix (Nord)
     Fils de Floris Joseph, décédé et JANQUIN Marie Catherine, décédée
     Veuf de Marie Philomène SCHOTTŸMAN
     Domicilié à Roubaix (Nord).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le vendredi 2 avril 1915 à l'âge de 73 ans.
      • Témoin : CATTEAU Germaine, née CROMBEZ, 35 ans, ménagère, domiciliée à Roubaix, évacuée.
  • COLLIGNON Guillaume, né le 17/10/1831 à Grand Failly (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Guillaume, décédé et HENIN Barbe, décédée
     Veuf de Marie RAULET
     Domicilié à Grand-Failly ( M&M).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le jeudi 8 avril 1915 à l'âge de 83 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, Directeur de l'établissement des évacués.
  • COULON Marie, née le 31/08/1840 à Landes (Ardennes)
     Fille de Pierre et COULON (sic) Marguerite
     Epouse de Henri LALLEMENT
     Domiciliée à Sailly ( Ardennes).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mardi 30 mars 1915 à l'âge de 74 ans et demi.
  • CULPIN Eugène Léopold, tourneur mécanicien, né ca 1862 à Saint-Quentin (Aisne)
     Fils de Edouard et FOULON Benoite
     Epoux de Ernestine CABOTIN
     Domicilié à St-Quentin (Aisne).
     Décédé : Hospice général le vendredi 19 mars 1915 à l'âge de 53 ans.
  • CURÉLY Jean Joseph, né ca 1837 à Pareid (Meuse)
     Fils de Joseph et PETITJEAN Marie 
     Domicilié à Pareid (Meuse).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le lundi 5 avril 1915 à l'âge de 78 ans.
  • DEMAREZ Juvénal, né ca 1861 à Rumancourt (Pas-de-Calais)
     Fils de François et MALLEZ Félicie 
     Domicilié à Rumancourt (Pas-de-Calais).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le vendredi 14 mai 1915 à l'âge de 54 ans.
  • DIÉVAL Julie, née le à ()
     Fille de ? et ?  
     Décédée : Couvent des Clarisses le jeudi 29 avril 1915 à l'âge de ?.
      • Témoin : RICHARD Michel, Directeur de l'établissement des évacués.
  • DUCASTEL Augustin, né ca 1847 à Douchy-lès-Ayette (Pas-de-Calais)
     Fils de Ruppert et LEFEUFE Adélaïde
     Veuf de Marie TAILLEUR
     Domicilié à Puisieux (Pas-de-Calais).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le dimanche 11 avril 1915 à l'âge de 68 ans.
  • DUPONT Victor Félix, né le 12/07/1839 à Valenciennes (Nord)
     Fils de Félix et MONTAGNE Julie 
     Domicilié à Arras (Pas-de-Calais noté "Nord" dans l'acte).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le vendredi 23 avril 1915 à l'âge de 75 ans et demi.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • FANFOUË Rosalie, née ca 1826 à ()
     Fille de ? et ?  
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le samedi 8 mai 1915 à l'âge de 89 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • FAVARD Ernestine, née le 17/05/1844 à Essey-les-Maizerais (Meurthe-et-Moselle)
     Fille de Charles, décédé et MINOT Anne, décédée
     Veuve de Jean-Louis MOUR
     Décédée : Maison Martin, avenue du Levant le lundi 1 février 1915 à l'âge de 70 ans et demi.
      • Témoin : MOUR Anne-Marie, épouse de WILMANN Georges Marie, 35 ans, domiciliée à Epernay, fille de la défunte.
  • GÉRARD Clémence, propriétaire, cultivatrice, née le 20/09/1858 à Gorze (Lorraine sic)
     Fille de ? et ?
     Epouse de Léon VINCENT
     Domiciliée à Feye-en-Haye (M&M).
     Décédée : Maison Massonaz, rue Edouard Folliet le jeudi 28 janvier 1915 à l'âge de 56 ans.
      • Témoin : GAUDARD Charles, 56 ans,cultivateur, domicilié à Regniéville, évacué.
  • GOBEZ Désiré, cultivateur, né ca 1847 à Pauvres (Ardennes)
     Fils de Jules et TRICOTEAUX ?
     Veuve de François GUEDON
     Domicilié à Pauvres (Ardennes).
     Décédé : Couvent des Clarisses le jeudi 22 avril 1915 à l'âge de 68 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • GONNET Philomène, propriétaire, née le 13/01/1840 à Jonville (Meuse)
     Fille de ? et ?  
     Domiciliée à Saulx-en-Woëvre (Meuse).
     Décédée : Maison Henry, café Beauregard, route de Thonon le dimanche 14 février 1915 à l'âge de 75 ans.
      • Témoin : BURLERAUX Marguerite, 33 ans, ménagère, de Saulx en W. évacuée, nièce de la défunte,
        Témoin : EVRARD Léonie, 37 ans, de Saulx en W., évacuée, nièce de la défunte.
  • HÉNON Ernest Antoine Léopold, domestique, né le 03/09/1848 à Pauvres et Mont St-Rémy (Ardennes)
     Fils de Hubert et PIERMÉ Jeanne Elisabeth 
     Domicilié à Pauvres et Mont St-Rémy (Ardennes).
     Décédé : Maison Arnoux, place de la Gare le jeudi 22 avril 1915 à l'âge de 66 ans et demi.
  • HENRION Arsène, né le 03/12/1836 à Saint-Pierrevillers (Meuse)
     Fils de Jean Pierre et RIANE Marie Barbe 
     Domicilié à Saint-Pierrevillers (Meuse).
     Décédé : Hospice hôpital le mardi 30 mars 1915 à l'âge de 78 ans.
  • HENRY Pierre, manœuvre, né le 31/12/1829 à Brinville (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Nicolas, décédé et BERTIN Thérèse, décédée
     Veuf d' Angélique SAGOT
     Domicilié à Pareid (Meuse).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le samedi 17 avril 1915 à l'âge de 85 ans.
      • Témoin : HENRY Émile, 52 ans, cultivateur, de Pareid, évacué, fils du défunt.
  • HÉRY Hippolyte, né le 24/05/1844 à Cirey (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de ? et ?  
     Domicilié à Cirey (Meurthe-et-Moselle).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le samedi 24 avril 1915 à l'âge de 70 ans et demi.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • HIBLOT Pauline, née le 19/01/1848 à Pont-Faverger (Marne)
     Fille de Pierre et BIDOT Françoise 
     Domiciliée à Pont-Faverger (Marne).
     Décédée : Couvent des Clarisses le jeudi 22 avril 1915 à l'âge de 67 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • JACQUARD Hermance, rentière, née ca 1836 à Sainte-Marie-à-Py (Marne)
     Fille de ? et ?  
     Domiciliée à Sainte-Marie-à-Py (Marne).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le lundi 26 avril 1915 à l'âge de 79 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • L'HUILLIER Alfred, maçon, né le 18/10/1845 à Hagéville (Moselle)
     Fils de ? et ?
     Veuf de Rose RICHARD
     Domicilié à Beney (Meuse).
     Décédé : Maison Blardonne, rue de la Monnaie le jeudi 4 février 1915 à l'âge de 69 ans.
      • Témoin : MASSONPIERRE Charles, 64 ans, de Beney, évacué voisin du défunt,
        Témoin : BOCQUILLON Léopold, 76 ans,rentier de Chestres, évacué, beau-frère de la défunte.
  • LARDENOIS Rosalie, cuisinière, née ca 1843 à Chestres (Ardennes)
     Fille de Etienne, décédé et FANET Henriette, décédée
     Célibataire
     Domiciliée à Chestres (Ardennes).
     Décédée : Couvent des Clarisses le dimanche 25 avril 1915 à l'âge de 72 ans.
  • MONTBOUILLIONT (sic, plus probablement MONTOUILLOUT) Félicité, née ca 1843 à Contreuve (Ardennes)
     Fille de ? et ?
     Veuve de Elie LEBON
     Domiciliée à Beney (Meuse).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le samedi 1 mai 1915 à l'âge de 72 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • LORRAIN Joséphine, née le à ? ()
     Fille de ? et ?
     Epouse de PIENARD
     Domiciliée à Monthois (Ardennes).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le samedi 1 mai 1915 à l'âge de .
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • MARWARC Jean Baptiste, né le 24/06/1878 à Neuville (Pas-de-Calais)
     Fils de Jean Baptiste et DEFONTAINE Augustine 
     Domicilié à Neuville (Pas-de-Calais).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le mardi 11 mai 1915 à l'âge de 36 ans et demi.
  • PAQUIN François, né ca 1826 à Sivry (Meuse)
     Fils de François et MOZOT Catherine
     Veuf de Joséphine COGNARD
     Domicilié à Sivry (Meuse).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le mardi 25 mai 1915 à l'âge de 89 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • PÉCHENET Marie Françoise, née ca 1844 à Marvaux (Ardennes)
     Fille de Jean François Hubert et WILFRID Antoinette 
     Domiciliée à Marvaux (Ardennes).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le lundi 26 avril 1915 à l'âge de 71 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • PIERROT Adeline, née le 15/03/1836 à Pareid (Meuse)
     Fille de Jean Baptiste, décédé et JOLY Barbe, décédée
     Célibataire
     Domiciliée à Pareid (Meuse).
     Décédée : Maison Giglio, café Arnoux, place de la gare le dimanche 14 février 1915 à l'âge de 78 ans et demi.
      • Témoin : LATHAYE Stanislas, 66 ans, cultivateur de Saulx-en-Woëvre (Meuse), évacué, neveu de la défunte.
        Témoin : PERIGNON Eugénie, 48 ans, ménagère, de Saulx-en-Woëvre, évacuée.
  • PIQUART Catherine, vigneronne, née le 03/04/1843 à Herbeuville (Meuse)
     Fille de Charles André, décédé et HAYART Marguerite, décédée
     Veuve de Jean Claude FILIO
     Domiciliée à Herbeuville (Meuse).
     Décédée : Hospice hôpital le lundi 15 mars 1915 à l'âge de 71 ans et demi.
  • RAGOT Marie, cultivatrice, née le 06/10/1863 à Pareid (Meuse)
     Fille de Prosper et BLAISE Agathe, décédée
     Epouse de Georges HAVETTE
     Domiciliée à Pareid (Meuse).
     Décédée : Maison Arnoux, place de la gare le samedi 27 février 1915 à l'âge de 51 ans.
      • Témoin : RAGOT Louise, veuve THIRION Théodore, 52 ans,évacuée, sœur de la défunte.
  • RAYE Auguste, propriétaire, né le 11/05/1850 à Gézoncourt (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Joseph, décédé et MARTIN Justine, décédée
     Veuf de Félicité LARTILLIOT
     Domicilié à Gésoncourt (Meurthe-et-Moselle).
     Décédé : Maison Decarroz, rue du Port le lundi 1 février 1915 à l'âge de 64 ans et demi.
      • Témoin : BOUCHON Marie née RAYE, 40 ans, de Faye-en-Haye, évacuée, fille du défunt.
  • SAUCE Joseph, cultivateur, né le 28/02/1840 à Champlon (Meuse)
     Fils de ? et ?
     Epoux de Eugénie HUDRON
     Domicilié à Champlon (Meuse).
     Décédé : Café-restaurant Gavet au Bennevy le samedi 27 février 1915 à l'âge de 75 ans.
  • SCHÜTZ Jean Émile Joseph, né le 13/03/1915 à Longwy (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Emile et FABERT Elisa Françoise 
     Domicilié à Longwy (Meurthe-et-Moselle).
     Décédé : Maison Decarroz, rue du Port le mercredi 24 mars 1915 à l'âge de 11 jours.
      • Témoin : FABERT Elisa Françoise, 28 ans,de Longwy, évacuée, mère du défunt.
  • SIMOENS Théophile Aloïse, né le 04/10/1844 à Courtrai (Belgique)
     Fils de Philippe Ferdinand et VANDEPLANCHE Françoise
     Epoux de Marie Charlotte MEURISSE
     Domicilié à Roubaix (Nord).
     Décédé : Maison Arnoux, place de la gare le mercredi 31 mars 1915 à l'âge de 70 ans.
  • TIHA Dieudonné, né le 29/12/1833 à Harbouey (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Dieudonné, décédé et PAQUET Agathe, décédée
     Epoux de Marie CALPA
     Domicilié à Harbouey (Meurthe-et-Moselle).
     Décédé : Maison Zaretti, place du marché le mardi 19 janvier 1915 à l'âge de 81 ans.
      • Témoin : THIAUCOURT Louis, 50 ans, charron,de Harbouey, évacué neveu du défunt.
  • VAGNIER Prosper, propriétaire, né le 26/03/1842 à Croix-aux-Mines (Vosges)
     Fils de ? et ?  
     Domicilié à Isles sur Suippes (Marne).
     Décédé : Couvent des Clarisses le dimanche 25 avril 1915 à l'âge de 73 ans.
      • Témoin : RICHARD Michel, 79 ans, Directeur de l'établissement des évacués.
  • VUILLAUME Charles Isidore, né ca 1850 à Varneville (Meuse)
     Fils de Jean, décédé et BOUCHER Louise, décédée
     Epoux de Victorine ZABEL
     Domicilié à Varneville (Marne).
     Décédé : Maison Maître, rue du Théatre le dimanche 24 janvier 1915 à l'âge de 65 ans.
      • Témoin : VUILLAUME Marie, épouse de PECHEUR Victor, 39 ans ménagère, de Varnéville, évacuée fille du défunt.
  • ZABEL Catherine Victorine, née le 17/02/1855 à Bouconville (Meuse)
     Fille de Charles et LABADILLE Joséphine
     Epouse de VUILLAUME
     Domiciliée à Bouconville (Meuse).
     Décédée : hospice général le jeudi 25 mars 1915 à l'âge de 60 ans.

 

 

 Seulement 7 décès en 1916 : 2 hommes et 4 femmes de 66 à 83 ans, venant des départements occupés et qualifiés cette fois de "Réfugiés", avec un petit doute pour DELAHAYE Herma, ainsi qu'1 homme de 22 ans dit "rapatrié d'Allemagne".
A noter : GODEL Aurélie et Jean Baptiste sont frère et soeur, décédés à 10 jours d'intervalle.
Hors le couvent des Clarisses déjà cité, deux autres lieux de décès (et donc probablement d'hébergement) apparaissent :

  • Hôtel du Léman, rue Nationale
  • Maison Hurtin, place du marché

1916

  • BOURGA Marie, née le 12/06/1840 à Sy (Ardennes)
     Fille de Auguste, décédé et PIERARD Julie, décédée
     Épouse de Jean Baptiste DUPUISET
     Domiciliée à Autruche (Ardennes).
     Décédée : Couvent des Clarisses le lundi 13 novembre 1916 à l'âge de 76 ans.
      • Témoin : GAY Marie Amélie, 50 ans, directrice des Sœurs garde-malades.
  • DELAHAYE Herma, née le 27/06/1834 à Parfondeval (Aisne)
     Fille de Jonathan et BISSEUX Marie Judith
     Veuve de Ophir FROMENT
     Décédée : Maison Hurtin, place du marché le lundi 27 mars 1916 à l'âge de 81 ans et demi.
      • Témoin : FROMENT Emile, 49 ans, Directeur du Casino Municipal
        Témoin : FROMENT Edmond Josué, 53 ans, de Courbevoie,fils de la défunte
  • GODEL Aurélie, née le 08/07/1850 à Saint-Jean-aux-Bois (Ardennes)
     Fille de Calixte, décédé et BELLAVOINE Ismérie, décédée
     Célibataire
     Domiciliée à La Croix au Bois (Ardennes).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mercredi 20 septembre 1916 à l'âge de 66 ans.
      • Témoin : GODEL Jean Baptiste, 63 ans, curé de La Croix au Bois, réfugié, frère de la défunte.
  • GODEL Jean-Baptiste, ecclésiastique, né le 22/03/1853 à Le Fréty (Ardennes)
     Fils de Calixte, décédé et BELLAVOINE Ismérie, décédée
     Célibataire
     Domicilié à La Croix au Bois (Ardennes).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le dimanche 1 octobre 1916 à l'âge de 63 ans et demi.
      • Témoin : JAY Emile, 57 ans, curé chanoine à Evian,
  • HONNIER Pierre, ajusteur, né le 02/09/1893 à Etaves-et-Bocquiaux (Aisne)
     Fils de Victor et HENOUD Elisa 
     Décédé : Hospice hôpital le lundi 19 juin 1916 à l'âge de 22 ans et demi.
  • LAMINETTE Jacques, propriétaire, né le 20/07/1832 à Han-devant-Pierrepont (Meuse)
     Fils de Michel, décédé et BEAUDOUX Marie Catherine, décédée
     Veuf
     Domicilié à St-Pierre-Villy ().
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le samedi 4 mars 1916 à l'âge de 83 ans et demi.
      • Témoin : RICHARD Michel, 80 ans, Directeur de l'établissement Hospitalier pour les Réfugiés.
  • RENVERSÉ Marie, née ca 1850 à Valenciennes (Nord)
     Fille de Théophile et PETIOT
     Epouse de Elysée Henri BERTELO
     Domiciliée à Mézières (Ardennes).
     Décédée : Hôtel du Léman, rue Nationale le vendredi 29 décembre 1916 à l'âge de 66 ans.
      • Témoin : FER Paul, 31 ans, chef d'atelier, neveu de la défunte.
        Témoin : BERTELO Blanche, épouse de REIX Raymond, 31 ans, de Mézières, réfugiée, fille de la défunte.

  Ce dernier décès est l'occasion de rappeler que dans les circonstances où les actes ont été dressés, seuls les dates et lieux sont fiables. Ainsi RENVERSÉ Marie n'est pas née à Valenciennes mais à Englefontaine (Nord) le 3 mai 1850, et c'est à Valenciennes qu'elle épouse le 10/04/1882 François Elisée Henri BERTELOOT, cordonnier né à Courteron (Ardennes) et domicilié "de droit à Mézières et de fait à Valenciennes".

En 1917 148 décès sur les 212 enregistrés concernent des rapatriés : 99 femmes et 49 hommes, de 2 mois à 87 ans.
Les voici par trimestre :

1917 1er Trimestre

 47 décès (sur 71 dont 5 transcriptions) rien que pour le premier trimestre 1917 : 30 femmes et 17 hommes, qualifiés cette fois de "Rapatriés" (et non plus de réfugiés ou d'évacués) de 1 à 87 ans, issus des territoires occupés, Somme (14), Pas-de-Calais (10), Nord (7) notamment.
Au casino d’Évian, lieu d'hébergement temporaire, une plaque de marbre porte l’inscription suivante : « Pendant la guerre de 1914-1918, 493 362 français et alliés ont été rapatriés des pays envahis et 375 304 furent reçus au casino d’Évian », le monument qui leur est dédié précise :

"Douze cents d'entre eux dorment leur dernier sommeil en cette terre hospitalière"
Source: Externe
C'est ici que ce sont posées
Les hirondelles épuisées
C'est d'ici, l'orage fini
Qu'elles ont regagné leur nid
M. ZAMACOÏS

 Cependant l'un d'entre eux n'est pas un civil : PRUVOST Ferdinand, soldat au 6e RIT, né le 16/08/1876 à Croisette (Pas-de-Calais) ; j'ai d'abord cru que c'était un militaire ayant obtenu une permission pour le retour de sa famille, mais ce caporal est déclaré Mort pour la France ("tué à l'ennemi") à Douai le 1er octobre 1914 date à laquelle il a été porté disparu, alors que son régiment faisait face aux soldats de la 6e armée allemande.
Il avait épousé Rose POTTEL à Paris 10° le 4/12/1900 : sans nouvelle de son mari disparu, qui n'apparait effectivement nulle part, (une simple fiche de recherche sans résultat demandée par la famille auprès du CICR) et dont on ne connait pas le parcours ; elle obtiendra du tribunal de la Seine un jugement de décès le 7 juin 1921.
L'acte de décès établi à Evian avait pourtant été transmis à Paris X° qui le transcrira le 18/10/1917.


Les voici dans l'ordre alphabétique, parmi eux un père et sa fille : DRAUX Joseph et Lysada.

  • BARANT Ernest, Journalier, né le 08/05/1854 à Saint-Rémy-Chaussée (Nord)
     Fils de Cyprien, décédé et PLAINGET Julie Marguerite, décédée 
     Domicilié à Avesnes (Nord).
     Décédé : Couvent des Clarisses le jeudi 25 janvier 1917 à l'âge de 62 ans et demi.
      • Témoin : RICHARD Michel, 81 ans, propriétaire.
        Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, entrepreneur.
  • BÉTHANCOURT Joséphine, née le 02/04/1846 à Heudicourt (Somme)
     Fille de ? et ?
     Épouse de César TROCMÉ
     Domiciliée à Heudicourt (Somme).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mercredi 28 mars 1917 à l'âge de 70 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BILLON Juliette, née le 17/04/1881
     Fille de Oswald et RICHE Angélique
     Épouse de Emile LEDET
     Domiciliée à Moislains (Somme).
     Décédée : Ambulance Bellevue, avenue de la gare. le jeudi 1 mars 1917 à l'âge de 35 ans et demi.
      • Témoin : CHATEL Pierre, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BITAUX Obéline, née ca 1858 à Empleux le Guérard (Somme)
     Fille de Sylvain et ? Augustine
     Épouse de Pierre DEBRAY
     Domiciliée à Combles (Somme).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le lundi 12 février 1917 à l'âge de 59 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOULAN Aimé, né le 22/09/1829 à Mory (Pas-de-Calais)
     Fils de Nicolas, décédé et DUBOIS Sophie, décédée
     Veuf de Joséphine POUCHAIS
     Domicilié à Gueudecourt (Somme).
     Décédé : Couvent des Clarisses le jeudi 1 février 1917 à l'âge de 87 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOULANGER Benoni, né le 09/09/1849 à Mouaville (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Nicolas, décédé et PIERRET Anne Marie, décédée
     Veuf de Marie GUERRIER
     Domicilié à Mouaville (Meurthe-et-Moselle).
     Décédé : Hôpital d'Evian-les-Bains le vendredi 23 mars 1917 à l'âge de 67 ans et demi.
  • BRETON Paulette, née le 20/10/1913 à Épehy (Somme)
     Fille de Paul et DEMILLY Emma, décédée 
     Domiciliée à Épehy (Somme).
     Décédée : Hôpital auxiliaire, Villa Bellevue. le vendredi 30 mars 1917 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : BRETON Paul, 32a ns, mobilisé au 230° RIT, d'Épehy, père de la défunte.
        Témoin : DENIS Louis, 27 ans, Infirmier militaire.
  • CARRET Céline, ménagère, née le 08/05/1847 à Grandcourt (Somme)
     Fille de Jean Baptiste et GELON Catherine
     Épouse de Constantin PELLETIER
     Domiciliée à Grandcourt (Somme).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le lundi 26 février 1917 à l'âge de 69 ans et demi.
      • Témoin : RICHARD Michel, 81 ans, propriétaire.
  • CATTELIN Marie, née le 07/06/1857 à Hermies (Pas-de-Calais)
     Fille de Louis et DELHAISE Catherine
     Veuve de Abel CATTELIN
     Domiciliée à Hermies (Pas-de-Calais).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mardi 27 mars 1917 à l'âge de 59 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • COMONT Marthe Maria Jeanne, cultivatrice, née ca 1871 à Miraumont (Somme)
     Fille de Daniel Auguste et DELATTRE Maria, domiciliés à Leval (Nord)
     Célibataire
     Domiciliée à Miraumont (Somme).
     Décédée : Hospice général le mercredi 24 janvier 1917 à l'âge de 46 ans.
      • Témoin : MOREL née COMONT Marie Elisabeth, cultivatrice, 43 ans, de Miraumont, rapatriée, sœur de la défunte.
  • COQUELLE Stanislas, né ca 1839 à Puisieux (Pas-de-Calais)
     Fils de Pierre et MONNIER Félicienne Marie
     Veuf de Félicienne ?
     Domicilié à Puisieux (Pas-de-Calais).
     Décédé : Couvent des Clarisses le lundi 29 janvier 1917 à l'âge de 78 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, entrepreneur.
  • DAPREMONT Honoré Firmin, journalier, né le 15/02/1860 à Launois (Ardennes)
     Fils de Nicolas, décédé et BONNEFOI Marie Jeanne Zoé, décédée
     Epoux de Céline Eugénie PONSART
     Domicilié à Avenue Bonnevie à Evian (Haute-Savoie).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le vendredi 23 mars 1917 à l'âge de 57 ans.
      • Témoin : DAPREMONT née PONSART Céline Eugénie, 57 ans, ménagère, épouse du défunt.
  • DECAMBRAY Marie Pauline Rosalie, née le 29/05/1888 à Gueudecourt (Somme)
     Fille de Louis et BÉAL Augustine 
     Domiciliée à Gueudecourt (Somme).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mardi 6 février 1917 à l'âge de 28 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DORCHIN Pulchérie Célinie Angélique, née le 01/06/1832 à Lesdain (Nord)
     Fille de Hubert et POTIN Angélique
     Veuve de Louis LOUVET
     Domiciliée à Cambrai (Nord).
     Décédée : Hotel Touring, Avenue de la gare le samedi 24 février 1917 à l'âge de 84 ans et demi.
      • Témoin : CHAUVET Louis, 52 ans, marchand de tissus de Cambrai, fils de la défunte.
  • DRAUX Joseph, tisseur, né ca 1831 à Villers-Guislain (Nord)
     Fils de Ernest et VIBERT Julie
     Veuf de Elisa WACHEZ
     Domicilié à Villers-Guislain (Nord).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le samedi 3 mars 1917 à l'âge de 86 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DRAUX Lysada, née le 04/03/1853 à Villers-Guislain (Nord)
     Fille de Joseph et WACHEZ Elisa
     Veuve de LEGUET
     Domiciliée à Villers-Guislain (Nord).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le vendredi 23 février 1917 à l'âge de 63 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DROY Clémence, née le 18/03/1832 à Jumencourt (Aisne)
     Fille de et ?
     Veuve de Eugène COURCY
     Domiciliée à Crécy-au-Mont (Aisne).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le samedi 24 février 1917 à l'âge de 84 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUPRAZ Henri, peintre décorateur, né le 31/03/1860 à Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle)
     Fils de Félix et HENRI Elisabeth
     Époux de Louise GENIN
     Domicilié à Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle).
     Décédé : Ambulance Bellevue, avenue de la gare. le jeudi 1 mars 1917 à l'âge de 57 ans.
      • Témoin : CHATEL Pierre, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUROYER Marianne, née le 05/04/1837 à Oisy-le-Verger (Pas-de-Calais)
     Fille de Clément et DEPUYTIER Antoinette
     Veuve de COUFLOT
     Domiciliée à Baralle (Pas-de-Calais).
     Décédée : Ambulance Bellevue, avenue de la gare. le mardi 6 mars 1917 à l'âge de 79 ans et demi.
      • Témoin : CHATEL Pierre, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • FLORENT Lézia Palmyre, ménagère, née le 10/05/1836 à Liéramont (Somme)
     Fille de Louis et LOUBILET Angélique
     Épouse de Armand PREVOST
     Domiciliée à Liéramont (Somme).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mercredi 7 mars 1917 à l'âge de 80 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • FOUQUIER Nicolas, né ca 1831 à Rocquigny (Pas-de-Calais)
     Fils de Philibert et ?
     Époux de Adeline BOURBON
     Domicilié à Rocquigny (Pas-de-Calais).
     Décédé : Couvent des Clarisses le dimanche 4 février 1917 à l'âge de 86 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • FRANCOIS Marcelle Albertine, née le 29/05/1914 à Albert (Somme)
     Fille de Georges et THIELENS Marguerite 
     Domiciliée à Albert (Somme).
     Décédée : Maison Blanc, Hôtel du Léman, rue Nationale le vendredi 9 mars 1917 à l'âge de 2 ans et demi.
      • Témoin : CHATEL Pierre, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • FRESSIER Pulchérie, née le 15/08/1885 à Villers-Faucon (Somme)
     Fille de Omer et ROLLAND Marie
     Épouse de CUVILLY
     Domiciliée à Combles (Somme).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le dimanche 18 février 1917 à l'âge de 31 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GUINARD Marguerite, Sœur hospitalière de St Thomas de Villeneuve, née le 08/06/1894 à St Aaron (Cotes-du-Nord)
     Fille de François et TARDIVEL Julie
     Célibataire
     Domiciliée à Chauny (Aisne).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mercredi 28 février 1917 à l'âge de 22 ans et demi.
      • Témoin : DÉAGE Jules,40 ans, infirmier militaire, attaché au service des rapatriés.
  • HAUSSY Léonie, née le 22/06/1874 à Petite-Forêt (Nord)
     Fille de Godefroy et ? Louisa
     Épouse de Henri DELSINNE
     Domiciliée à Anzin (Nord).
     Décédée : en gare d'Evian-les-Bains le dimanche 11 février 1917 à l'âge de 42 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • JENNY Raphaël Appollinaire Rémy, receveur d'octroi, né le 15/03/1859 à Saint-Quentin (Aisne)
     Fils de Raphaël et POINT Angéline
     Époux de Joséphine BOURTIER
     Domicilié à Guise (Aisne).
     Décédé : Couvent des Clarisses le dimanche 4 février 1917 à l'âge de 57 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire.
  • JOLY Antoine, né le 15/04/1848 à Cartigny (Somme)
     Fils de Joseph et ? Sophie 
     Domicilié à Favril (Nord).
     Décédé : dans la rue nationale le vendredi 26 janvier 1917 à l'âge de 68 ans et demi.
  • LARAUZÉE Célina, née le 11/11/1831
     Fille de Pierre et LENNE Marceline
     Veuve de Désiré BILLON
     Domiciliée à Moislains (Somme).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mardi 13 février 1917 à l'âge de 85 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LAURENT Henriette, née le 29/01/1856 à Solesmes (Nord)
     Fille de Henri et RÉAL Henriette
     Épouse de Henry ROSA
     Domiciliée à Charleville (Ardennes).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mardi 20 février 1917 à l'âge de 61 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEBAS Marguerite, née ca 1836
     Fille de Jean et BRIATTE Marie
     Veuve de Pierre BRIATTE
     Domiciliée à Beaulencourt (Pas-de-Calais).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le lundi 12 février 1917 à l'âge de 81 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEGENDRE Herminie, née le 08/09/1848 à Fay (Somme)
     Fille de Pierre et BOURDON Claudine
     Épouse de Anatole LEGRAND
     Domiciliée à Hyencourt (Somme).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le mercredi 28 mars 1917 à l'âge de 68 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LESERTISSEUX Félicie, née ca 1835 à Puisieux (Pas-de-Calais)
     Fille de Augustin et GUILBERT Philippine
     Veuve de Belloni DESOTIER
     Domiciliée à Puisieux (Pas-de-Calais).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le vendredi 9 février 1917 à l'âge de 82 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEVIN Adèle, ménagère, née le 01/05/1843
     Fille de Antoine et QUELAND Adèle
     Veuve de SAILLY
     Domiciliée à Villers-lez-Cagnicourt (Pas-de-Calais).
     Décédée : Hôpital auxiliaire, Villa Bellevue. le samedi 24 mars 1917 à l'âge de 73 ans et demi.
      • Témoin : CHATEL Pierre, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LONGATTE Alexandre, né ca 1838 à Liéramont (Somme)
     Fils de Procope et THIERS Victorine
     Époux de Octavie LONGATTE
     Domicilié à Liéramont (Somme).
     Décédé : Ambulance Bellevue, avenue de la gare. le jeudi 1 mars 1917 à l'âge de 79 ans.
      • Témoin : CHATEL Pierre, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LOYS Zélie, née le 26/06/1844 à Bassoles-Aulers (Aisne)
     Fille de Joseph et NEUVILLE Céline
     Veuve de CHARRIER
     Domiciliée à Bassoles-Aulers (Aisne).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le dimanche 11 mars 1917 à l'âge de 72 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MARTIN Henri, tonnelier, né le 16/03/1850 à Saint-Amand (Nord)
     Fils de Alexandre et DURATON Céline
     Épouse de Adélaïde DESCAMPS
     Domicilié à Douai (Nord).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le lundi 19 mars 1917 à l'âge de 67 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • NORMAND Émerance, journalière, née le 13/05/1843 à Gueudecourt (Somme)
     Fille de Félix et BETRANCOURT Florine
     Veuve de Cyprien THERY
     Domiciliée à Gueucourt (Somme).
     Décédée : Couvent des Clarisses le mercredi 31 janvier 1917 à l'âge de 73 ans et demi.
      • Témoin : RICHARD Michel, 81 ans, propriétaire.
        Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, entrepreneur.
  • PARMENTIER Edmond, bourrelier, né le 18/06/1901 à Lesnée (Aisne)
     Fils de Émile et DUSSAUSSOY Albertine
     Célibataire
     Domicilié à Chamouille (Aisne).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le jeudi 15 mars 1917 à l'âge de 15 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PIERRET Lucien, né le 07/11/1884 à Sedan (Ardennes)
     Fils de Lucien Pierre et GOSSET Marie Madeleine
     Célibataire
     Domicilié à Sedan, place d'Harcourt (Ardennes).
     Décédé : Maison Eister, rue nationale le vendredi 30 mars 1917 à l'âge de 32 ans.
      • Témoin : EISTER Louis, 50 ans, cafetier restaurateur.
  • PRUVOST Ferdinand, épicier, soldat au 6e RIT, né le 16/08/1876 à Croisette (Pas-de-Calais)
     Fils de Achille et PAGET Céline
     Époux de Rose POTTEL
     Domicilié à Paris, 3 faubourg St-Martin (Seine).
     Décédé : Hopital auxiliaire, villa Bellevue le samedi 17 mars 1917 à l'âge de 40 ans et demi.
      • Témoin : CHATEL Pierre, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • REBOUL Catherine, née le 18/07/1846 à Croisilles (Pas-de-Calais)
     Fille de Augustin et DUMONT Constance
     Veuve de Alfred PIGACHE
     Domiciliée à Croisilles (Pas-de-Calais).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le samedi 17 février 1917 à l'âge de 70 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • REBOUT Aimé, né le 13/09/1831 à Croisilles (Pas-de-Calais)
     Fils de Constantin et LEBLOND Ruffine
     Veuf de Élise COUPÉ
     Domicilié à Croisilles (Pas-de-Calais).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le dimanche 4 mars 1917 à l'âge de 85 ans.
      • Témoin : CHATEL Pierre, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • RENARD Augustine, ménagère, née le 01/03/1844 à Lavacherie (Province de Luxembourg, BELGIQUE)
     Fille de Nicolas et ?
     Veuve de Joseph LECOCQ
     Domiciliée à Tracy-le-Val (Oise).
     Décédée : Ancien couvent des Clarisses le vendredi 23 mars 1917 à l'âge de 73 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • ROUSSEL Yves Marcel, né le 09/04/1915 à Guise (Aisne)
     Fils de Émile et LAURENT Blanche 
     Domicilié à Guise (Aisne).
     Décédé : Ancien couvent des Clarisses le dimanche 11 février 1917 à l'âge de 1 an et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • TÉTIN Euphrasie, née le 13/03/1840 à Lesboeufs (Somme)
     Fille de Jean Baptiste, décédé et THERY Joséphine, décédée
     Veuve de Adolphe HENRIQUET
     Domiciliée à Lesboeufs (Somme).
     Décédée : Couvent des Clarisses le lundi 29 janvier 1917 à l'âge de 76 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, entrepreneur.
  • TURLOTTE Juliette, née ca 1850 à près de Béthune (Pas-de-Calais)
     Fille de ? et ?  
     Domiciliée à Bapaume (Pas-de-Calais).
     Décédée : maison de repos du Collége le lundi 12 février 1917 à l'âge de 67 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • WOISSON Adeline, jardinière, née ca 1845
     Fille de Constant et FONTAINE Virginie
     Veuve de Victor MARÉCHAL
     Domiciliée à Sainte-Radegonde (Somme).
     Décédée : Couvent des Clarisses le samedi 3 février 1917 à l'âge de 72 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.

 

1917 2nd trimestre

 30 décès d'avril à juin, 11 hommes et 19 femmes de 2 à 87 ans, issus des départements occupés, dont 9 pour le Pas-de-Calais et autant pour le Nord, inégalement répartis sur le trimestre : 3 en avril, 8 en mai, 19 en juin, probablement à la suite de nouveaux rapatriements; un décès en cours de route, 22 à l'ancien couvent des soeurs Clarisses.
Le nombre d'infirmiers militaires "attachés au service des rapatriés" semble avoir augmenté : 8 différents sont cités comme témoin.

A noter : le mari de HANNE Lucie, mobilisé au 6e Régiment d'Artillerie était présent au décès de son épouse, probablement l'avait-il rejointe à l'occasion d'une permission.

 

  • BENOIT Ernestine, née ca 1853 à Fontaine-les-Croisilles (Pas-de-Calais)
     Fille de Théodore et TELLIER Françoise
     Épouse de Hermant LEDENT
     Domiciliée à Wattrelos (Nord).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le mardi 22 mai 1917 à l'âge de 64 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BYARD Gérard, né le 01/03/1914 à Lille (Nord)
     Fils de Georges Paul et BACQUEVILLE Marie 
     Domicilié à Lille (Nord).
     Décédé : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le mercredi 13 juin 1917 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : ROBERT Antoinette, 21 ans, infirmière au service des rapatriés.
  • CASSEGRAIN Elisa, née le 02/12/1859 à Bapaume (Pas-de-Calais)
     Fille de ? et DUBOUR Augustine
     Épouse de Charles Auguste LECULE
     Domiciliée à Bapaume (Pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le lundi 2 avril 1917 à l'âge de 57 ans.
      • Témoin : DENIS Louis, 27 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés
  • COCU Adeline, née le 04/03/1871 à Saint-Quentin (Aisne)
     Fille de ? et LEQUEUX
     Épouse de Jules MARIAGE
     Domiciliée à Rouy (Somme).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le dimanche 17 juin 1917 à l'âge de 46 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : ISSALY Lucien, 28 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • COTTEL Gustave, né le 22/11/1849 à Beugny (Pas-de-Calais)
     Fils de Clovis, décédé et FESSIER Joséphine, décédée
     Époux de Artémise DITTE
     Domicilié à Quéant (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le dimanche 17 juin 1917 à l'âge de 67 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DESSENNES Augustine, née ca 1837 à Bantouzelle (Nord)
     Fille de Étienne, décédé et SAUVET Séraphine, décédée
     Épouse de Napoléon CANONNE
     Domiciliée à Bantouzelle (Nord).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le jeudi 21 juin 1917 à l'âge de 80 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : ISSALY Lucien, 28 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DORTU Alphonsine, née le 22/07/1868 à Clichy-la-Garenne (Seine)
     Fille de Louis et PAYEN Hortense
     Épouse de Raphaël GROUZELLE
     Domiciliée à Chauny (Aisne).
     Décédée : en cours de route, dans le train des rapatriés le mercredi 27 juin 1917 à l'âge de 48 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUBOIS Henri, employé de chemin de fer, né le 25/07/1862 à Beuvraignes (Somme)
     Fils de Arsène, décédé et FOURNIER Anastasie, décédée
     Veuf de Louise EGRET
     Domicilié à Beuvraignes (Somme).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le dimanche 20 mai 1917 à l'âge de 54 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUFOUR Alfredine, née le 07/05/1890 à Tartiers (Aisne)
     Fille de Augste et PIGUET Marie
     Épouse de Léon MACADRÉ
     Domiciliée à Cuffiers (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le samedi 23 juin 1917 à l'âge de 27 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : KEHER Jean, 34 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUMETZ Eugénie, née le 28/09/1863 à Santes (Nord)
     Fille de Louis et LANGLAIS Eugénie
     Veuve de CHOQUET
     Domiciliée à Haubourdin (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le lundi 30 avril 1917 à l'âge de 53 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUMOULIN Jacqueline Marie, née le 03/09/1914 à Hermies (Pas-de-Calais)
     Fille de Albert et CELERS Berthe 
     Domiciliée à Hermies (Pas-de-Calais).
     Décédée : Maison DUNAND, rue de la monnaie le samedi 5 mai 1917 à l'âge de 2 ans et demi.
      • Témoin : YZERMAN Jeanne, 26 ans, de Péronne, rapatriée,
  • FLAMANT Euphrasie, née le 09/12/1853 à Aizecourt-le-Bas (Somme)
     Fille de Constant, décédé et GALLOIS Madeleine, décédée
     Épouse de Camille DESUTTER
     Domiciliée à Evricourt (Oise).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le mardi 12 juin 1917 à l'âge de 63 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • FOURRIERE Eugène, curé, né le 22/07/1835 à Combles (Somme)
     Fils de Fulgence et CAZÉ Ghislaine
     Célibataire
     Domicilié à Moislains (Somme).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le dimanche 17 juin 1917 à l'âge de 81 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GRUMEAUX Hermance, née ca 1831
     Fille de Auguste, décédé et DELAINE Marcelline, décédée
     Veuve de Barthélémy DEROME
     Domiciliée à Orchies (Nord).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le dimanche 20 mai 1917 à l'âge de 86 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HALLUIN Marcel Pierre, née le 09/03/1915 à Roubaix (Nord)
     Fille de Pierre et COPPENS Rachel 
     Domiciliée à Roubaix (Nord).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le samedi 5 mai 1917 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HANNE Lucie, cultivatrice, née le 03/11/1891 à Gavrelle (Pas-de-Calais)
     Fille de Isidore et DELATRE Antoinette
     Épouse de Rémy PAVY
     Domiciliée à Gavrelle (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le mercredi 18 avril 1917 à l'âge de 25 ans.
      • Témoin : PAVY Rémy, 30 ans, actuellement mobilisé au 6e R.A., époux de la défunte.
        Témoin : HANNE Isidore, 56 ans, cultivateur, père de la défunte, de Gavrelle, rapatrié.
  • HECQUET Marie, née le 26/07/1855 à Fresnes-les-Montauban (Pas-de-Calais)
     Fille de Ferdinand et HECQUET Marie Barbe Angélique
     Veuve de Georges ROCHATTE
     Domiciliée à Vitry-en-Artois (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le lundi 4 juin 1917 à l'âge de 61 ans et demi.
      • Témoin : ROCHATTE Alfred, 36 ans, entrepreneur, de Paris, fils de la défunte.
        Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HUBERT Thomas Landry, manœuvre, né le 08/11/1837 à Maurepas (Somme)
     Fils de Denis et HUTELLIER Donaris
     Veuf de Obéline HUTELLIER
     Domicilié à Maurepas (Somme).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le mardi 30 avril 1918 à l'âge de 80 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HUCHETTE Mathilde, née le 22/03/1899 à Lille (Nord)
     Fille de Édouard et MALEBRANQUE Marie
     Célibataire
     Domiciliée à Lille (Nord).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le lundi 14 mai 1917 à l'âge de 18 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HUE Rosa, née le 11/09/1882 à Merville (Nord)
     Fille de Henri et HALOUCHERY Clémence
     Épouse de Charles BOULET
     Domiciliée à Quesnoy-sur-Deûle (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le samedi 23 juin 1917 à l'âge de 34 ans et demi.
      • Témoin : ULYSSE Hudry, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEFÈVRE Maria, née ca 1867
     Fille de ? et ?
     Veuve de BOURGOGNE
     Domiciliée à Vaulx-Vraucourt (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le lundi 18 juin 1917 à l'âge de 50 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : ISSALY Lucien, 28 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEMARCHAND Charles, cultivateur, né le 10/02/1876 à Selens (Aisne)
     Fils de Onésime et DELIGNY Alexandrine
     Époux de Pauline COMPAGNON
     Domicilié à Vaulx-Vraucourt (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le samedi 23 juin 1917 à l'âge de 41 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEROY Jules, né le 25/01/1848 à Violaines (Pas-de-Calais)
     Fils de Jean-Baptiste, décédé et LEROY Angélique, décédée
     Veuf de Louise CARPENTIER
     Domicilié à Violaines (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le jeudi 31 mai 1917 à l'âge de 69 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LESCOT Marie, manouvrière, née le 22/06/1887 à Bichancourt (Aisne)
     Fille de Abel et DETREZ Juliette
     Épouse de Clodomir DEMAGEAUX
     Domiciliée à Bichancourt (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le vendredi 29 juin 1917 à l'âge de 30 ans.
      • Témoin : ROGEMOND Antonin, 22 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LIBOR Jean Charles, né le 10/11/1914 à Amberg (Allemagne)
     Fils de Gaston, mobilisé au 44e RIT et LAURENT Marguerite Béatrice, décédée 
     Domicilié à Combres (Meuse).
     Décédé : rue de l'église, n°5, maison CANNAUD le jeudi 24 mai 1917 à l'âge de 2 ans et demi.
      • Témoin : LAURENT Nicolas Charles, 70 ans, vigneron, grand-père du défunt.
  • MOLLET Victor Joseph Léonard, né le 07/11/1829 à Monceau-lès-Leups (Aisne)
     Fils de Joseph, décédé et RICHARD Marie, décédée
     Veuf de Adèle TRAUET
     Domicilié à Anguilcourt-le-Sart (Aisne).
     Décédé : rue du théâtre, maison MAITRE le jeudi 14 juin 1917 à l'âge de 87 ans et demi.
      • Témoin : MOLLET Georges Henry, 48 ans, clerc de notaire, de La Fère, rapatrié, fils du défunt,
  • OURSELLE Juliette, née le 11/05/1889 à Ercheu (Somme)
     Fille de Désiré et BOUCHEZ Mathilde
     Épouse de Léon ROUGE
     Domiciliée à Libermont (Oise).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le samedi 30 juin 1917 à l'âge de 28 ans.
      • Témoin : ROGEMOND Antonin, 22 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • ROBILLARD Inarciza, née le 03/04/1854 à Welles Pérennes (Oise)
     Fille de Fulgence et DAMADE Marie
     Épouse de Henri MONARD
     Domiciliée à Welles-Pérennes (Oise).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le vendredi 29 juin 1917 à l'âge de 63 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • SÉRY Gérard, né le 18/02/1891 à Beaulancourt (Pas-de-Calais)
     Fils de Louis et EMICQ Catherine
     Époux de Louise LABOUR
     Domicilié à Mory (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le vendredi 15 juin 1917 à l'âge de 26 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VOREUX Marcel, né le 16/02/1881 à Roubaix (Nord)
     Fils de Édouard et GODEFROY Rosalie
     Époux de Maria VANLEYNSEELE
     Domicilié à Roubaix (Nord).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le jeudi 28 juin 1917 à l'âge de 36 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.


1917 3e trimestre

23 décès (19 femmes et 4 hommes) de 2 mois à 82 ans, originaires des départements occupés (notamment 13 de l'Aisne) majoritairement décédés à l'ancien couvent des soeurs Clarisses ; on retrouve parmi les témoins de l'acte les noms des infirmiers militaires détachés.

A noter : CORNUEZ Maria épouse de Camille ALBARET dont j'ai retracé l'activité de résistance sur ce blog.

  • ALAVOINE Edmond, manouvrier, né le 12/12/1858 à Saint-Quentin (Aisne)
     Fils de Romain Louis Joseph et BRAILLON Marie Anne
     Époux de Marthe BROCHART
     Domicilié à Saint-Quentin (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le lundi 30 juillet 1917 à l'âge de 58 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BIDEAUX Claire, née le 12/08/1914 à Saint-Quentin (Aisne)
     Fille de Paul et HAUET Lucienne 
     Domiciliée à Saint-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le samedi 8 septembre 1917 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOUCHER Jeanne, née le 23/06/1903 à Priez (Aisne)
     Fille de Camille et MENNIES Nelly
     Célibataire
     Domiciliée à Fourmies (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le mardi 3 juillet 1917 à l'âge de 14 ans.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOULANGER Anastasie, née le 20/06/1835 à Autreville (Aisne)
     Fille de Armand et BROCHETON Virginie
     Veuve de Eugène POINDRON
     Domiciliée à Chauny (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le vendredi 6 juillet 1917 à l'âge de 82 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOULEAU Pierre, comptable, né le 09/05/1867 à Saint-Quentin (Aisne)
     Fils de Zéphyrin et BOURGEOIS Zoé
     Célibataire
     Domicilié à Saint-Quentin (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le lundi 3 septembre 1917 à l'âge de 50 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BROUTIN Eugénie, née le 12/05/1846 à Lomme-les-Lille (Nord)
     Fille de Henri, décédé et LAMBERT Sophie, décédée
     Célibataire
     Domiciliée à Lomme-les-Lille (Nord).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le jeudi 27 septembre 1917 à l'âge de 71 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CHASPIERRE jean, magasinier, né le 07/01/1878 à Anor (Nord)
     Fils de Joseph et PAQUET Joséphine
     Époux de Émilia REUMONT
     Domicilié à Anor (Nord).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le samedi 7 juillet 1917 à l'âge de 39 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CORNUEZ Maria, née le 07/01/1891 à Maubeuge (Nord)
     Fille de Désiré et BOUBLIE Élise
     Épouse de Camille ALBARET, Chauffeur
     Domiciliée à Rousies (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le mardi 14 août 1917 à l'âge de 26 ans et demi.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DAVROUX Gilberte, née le 12/05/1917 à Sombreffe (Belgique)
     Fille de ? et DAVROUX Madeleine 
     Domiciliée à Sombreffe (Belgique).
     Décédée : hôpital Bellevue le mardi 17 juillet 1917 à l'âge de 2 mois 5 jours.
      • Témoin : COLLET Jeanne, 23 ans, infirmière de la Croix-Rouge,
  • DELAMOTTE Céleste, ménagère, née le 13/12/1858 à Foucaucourt (Aisne)
     Fille de ? et DELAMOTTE Eugénie
     Épouse de Étienne ROUSSEAUX
     Domiciliée à Foucaucourt (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le dimanche 19 août 1917 à l'âge de 58 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUMEZ Augustine, ménagère, née le 25/11/1843 à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais)
     Fille de Augustin, décédé et DUQUESNOY Catherine, décédée
     Veuve de Louis LEBLANC
     Domiciliée à Fouquières-les-Lens (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le samedi 18 août 1917 à l'âge de 73 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HÉCART Clarisse, née le 15/06/1832 à Coucy-les-Eppes (Aisne)
     Fille de Nicolas, décédé et ARRIGNÉ Florentine, décédée
     Veuve de Armand BERTHE
     Domiciliée à Coucy-les-Eppes (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le lundi 30 juillet 1917 à l'âge de 85 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LABITTE Julienne, ménagère, née le 26/11/1874 à Conchil-le-Temple (Pas-de-Calais)
     Fille de Alexandre et ? Virginie
     Épouse de Joseph LOQUET
     Domiciliée à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le samedi 22 septembre 1917 à l'âge de 42 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LARIVE Julia, née le 01/12/1847 à Marle (Pas-de-Calais)
     Fille de Baptiste, décédé et PELÉ Philippine, décédée
     Veuve de Louis CHIMOT
     Domiciliée à Guise (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le dimanche 8 juillet 1917 à l'âge de 69 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PREVOT Aline, née le 19/11/1870 à Paris (Seine)
     Fille de Victor Pascal et SAILLARD Eugénie
     Veuve de BRUNEL
     Domiciliée à Chaumont-Porcien (Ardennes).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le mardi 10 juillet 1917 à l'âge de 46 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PUCHOIS Catherine, hotelière, née le 06/07/1839 à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais)
     Fille de Louis, décédé et PETIT Amandine, décédée
     Veuve de Joseph LOMPREZ
     Domiciliée à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le dimanche 23 septembre 1917 à l'âge de 78 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • RODIER Jeanne, institutrice, née le 15/08/1897 à Chauny (Aisne)
     Fille de Eugène et PINAULT Juliette
     Célibataire
     Domiciliée à Chauny (Aisne).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le vendredi 13 juillet 1917 à l'âge de 19 ans et demi.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • ROMUALDE Eugénie, née le 17/04/1867 à Fos (Haute-Garonne)
     Fille de Louis et FERRET Françoise
     Veuve de Alexis LAMOLLE
     Domiciliée à La Fère (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le lundi 23 juillet 1917 à l'âge de 50 ans.
      • Témoin : ROGEMOND Antonin, 22 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : LOUIS Armand, 29 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • ROUSSEAU Ernest, manœuvre, née le 17/10/1852 à Versigny (Aisne)
     Fille de Georges et PIERSON Octavie 
     Domiciliée à Chauny (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le vendredi 13 juillet 1917 à l'âge de 64 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • SIMÉON Élisa Alexandrine, née le 06/12/1836 à Grand-Puits (Seine-et-Marne)
     Fille de Édouard, décédé et PIQUET Elisabeth, décédée
     Veuve de Louis Gedéon MASSÉ
     Domiciliée à Blérancourt (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le lundi 16 juillet 1917 à l'âge de 80 ans et demi.
      • Témoin : TROTIER Jean Henri, 63 ans, gendre de la défunte, de Blérancourt, rapatrié.
        Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • TÉRON Elvire, ménagère, née le 04/11/1854 à Auménancourt-le-Grand (Marne)
     Fille de Louis et ?
     Épouse de Narcisse MENESSON
     Domiciliée à Orainville (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le dimanche 2 septembre 1917 à l'âge de 62 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VELLERET Claude, mineur, né le 17/01/1840 à La Fermeté (Nièvre)
     Fils de Michel, décédé et BLANDIN Marie, décédée
     Époux de Anne BIDOT
     Domicilié à Sallaumines (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des soeurs Clarisses le jeudi 27 septembre 1917 à l'âge de 77 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VERON Savine, ménagère, née le 13/07/1843 à Sissonne (Aisne)
     Fille de Théophile et TROY Zénaïde
     Veuve de JACQUELLÉE
     Domiciliée à Sissonne (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des soeurs Clarisses le mercredi 4 juillet 1917 à l'âge de 74 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.

 

1917 4e trimestre

48 décès (30 femmes et 17 hommes) de 1 à 87 ans, résidents des départements occupés (dont 17 du Nord, 13 de l'Aisne, dont 4 nés en Belgique et 1 en Russie) majoritairement décédés à l'ancien couvent des soeurs Clarisses ; on retrouve parmi les témoins de l'acte les noms des infirmiers militaires détâchés.

  • ANCEAUX Auguste, né le 03/07/1834 à Servion (Ardennes)
     Fils de Valentin, décédé et CANIOT Marie, décédée
     Époux de Félicie DUCHESNOIS
     Domicilié à Rumigny (Ardennes).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 25 décembre 1917 à l'âge de 83 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 39 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BEAUPRÉ Marie, ménagère, née le 23/06/1842 à Lomme (Nord)
     Fille de Jean, décédé et BUTIN Julie, décédée
     Veuve de Gustave COUSIN
     Domiciliée à Lomme (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 8 novembre 1917 à l'âge de 75 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BERNAERT Julienne, née le 24/02/1916 à Linselles (Nord)
     Fille de Julien, rapatrié et VAN DEN BRUCK Marie, rapatriés
     Célibataire
     Domiciliée à Linselles (Nord).
     Décédée : hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine, Hôtel du Chatelet le lundi 3 décembre 1917 à l'âge de 1 an et demi.
      • Témoin : De SILINCOURT Basil, 41 ans, directeur du service social de la Croix-Rouge américaine.
  • BIGOTTE Marguerite, repasseuse, née le 19/03/1878 à Lille (Nord)
     Fille de Alfred Jules et DOUCHEZ Céline Juliette
     Épouse de Louis Clément BOTHY
     Domiciliée à Anglure (Marne).
     Décédée : hôpital du Léman, rue nationale le lundi 26 novembre 1917 à l'âge de 39 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BILLET Pauline, née le 15/04/1838 à Fontaine-Notre-Dame (Aisne)
     Fille de Augustin, décédé et LEFRANC Pauline, décédée
     Célibataire
     Domiciliée à Fontaine-Notre-Dame (Aisne).
     Décédée : hospice du Collége le samedi 10 novembre 1917 à l'âge de 79 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOUCLY Odile, née le 23/03/1848 à Estrées (Nord)
     Fille de Narcisse et BOUCLY Marguerite
     Épouse de Julien HERY
     Domiciliée à Estrées (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 18 octobre 1917 à l'âge de 69 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BRICHET Achille, né le 22/05/1852 à Revin (Ardennes)
     Fils de Joseph et PAUL Henriette
     Époux de Marie FLUZIN
     Domicilié à Revin (Ardennes).
     Décédé : hôtel Rey, rue du Théatre le samedi 29 décembre 1917 à l'âge de 65 ans et demi.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : ROGEMOND Antonin, 22 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BRÉDA Léon Désiré, fondeur, né le 12/04/1866 à Saint-Quentin (Nord)
     Fils de Norbert et VASSEUR Éléonore
     Célibataire
     Domicilié à Laon (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 4 octobre 1917 à l'âge de 51 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CAMUS Ulysse Louis, Employé de chemin de fer, soldat au 23e Régiment du Génie mort pour la France, né le 20/05/1884 à Fouquescourt (Somme)
     Fils de Benjamin et FLORENT BERNARD Marie Laurence Ludivine
     Époux de Pauline Flore LORRIN LOREL
     Domicilié à Fouquescourt Amiens, 86 rue de Riolan (Somme).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 15 novembre 1917 à l'âge de 33 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CASTELAIN Auguste, né le 18/07/1830 à Halluin (Nord)
     Fils de Alexandre, décédé et MORY Sophie, décédée
     Époux de Joséphine DELPORTE
     Domicilié à Bousbecques (Nord).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 16 décembre 1917 à l'âge de 87 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CAULIER Louis, mineur, né le 31/12/1844 à Bruille-St-Amand (Nord)
     Fils de Joseph, décédé et BOULON Césarine, décédée
     Époux de Isabelle DEFASSIAN
     Domicilié à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 15 novembre 1917 à l'âge de 72 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CUPERLIER Eugène, né le 02/09/1832 à Asfeld (Ardennes)
     Fils de Benjamin, décédé et PAULIN Onésime, décédée
     Époux de Florentine TRENVELOT
     Domicilié à Vieux-les-Asfeld (Ardennes).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 2 octobre 1917 à l'âge de 85 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DELANNOY Clémence, institutrice, née le 21/11/1898 à Bousbecques (Nord)
     Fille de Henri, décédé et ROUSSEL Marie Thérèse, décédée
     Célibataire
     Domiciliée à Bousbecques (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le samedi 15 décembre 1917 à l'âge de 19 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : HUDRY Ulysse, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DELANNOY Céline, née le 14/08/1840 à Monchy-le-Preux (Pas-de-Calais)
     Fille de Jean Baptiste, décédé et DELANNOY Suzanne, décédée
     Épouse de Rémy DEMOURY
     Domiciliée à Monchy-le-Preux (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 12 octobre 1917 à l'âge de 77 ans.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DESCAMPS Zoé, née le 04/10/1843 à Warneton (Nord)
     Fille de ? et ? ?
     Veuve de ? DESCAMPS
     Domiciliée à Quesnoy-sur-Deûle (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 23 novembre 1917 à l'âge de 74 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DESSENNE Angelina, née le 10/08/1853 à Villers-Outréaux (Nord)
     Fille de Auguste et DRAIN Hermance
     Épouse de Jean Baptiste RICHEZ
     Domiciliée à Villers-Outréaux (Nord).
     Décédée : infirmerie hôpital du Casino le mercredi 28 novembre 1917 à l'âge de 64 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • De CLERCK Marthe, née le 11/12/1905 à Lambersart (Nord)
     Fille de Maurice Gustave et VEYS Cécile Marianne
     Célibataire
     Domiciliée à Lambersart (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Hôtel du Chatelet le mardi 27 novembre 1917 à l'âge de 11 ans et demi.
      • Témoin : De CLERCK Maurice Gustave, 44 ans, cordonnier, de Lambersart, rapatrié, père de la défunte.
  • DRANCOURT David, tisseur, né le 28/12/1847 à Templeux le Gerard (Somme)
     Fils de Eugène et LAMOTTE Eugénie
     Époux de Alphonsine CAGNARD
     Domicilié à Templeux le Gerard (Somme).
     Décédé : hospice du Collége le mercredi 26 décembre 1917 à l'âge de 70 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 39 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUPONT Maurice, né le 30/03/1912 à Harnes (Pas-de-Calais)
     Fils de Maurice et HOCHEDEY Aurélie, rapatriés, domiciliés à Samoëns 
     Domicilié à Harnes (Pas-de-Calais).
     Décédé : hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine le samedi 15 décembre 1917 à l'âge de 5 ans et demi.
      • Témoin : CARLSON Robert S., 30 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge Américaine.
  • FONTAINE Narcisse, né le 21/02/1841 à Moulin (Aisne)
     Fils de Narcisse, décédé et LEGRAND Anna, décédée
     Époux de Eugénie DECAUX
     Domicilié à St-Quentin (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 25 décembre 1917 à l'âge de 76 ans et demi.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 39 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GIVRY Léonie, née le 07/06/1842 à Feuchy (Pas-de-Calais)
     Fille de Joseph et EVRARD Marianne
     Veuve de Louis GORLIER
     Domiciliée à Feuchy (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 29 décembre 1917 à l'âge de 75 ans et demi.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : ROGEMOND Antonin, 22 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GLADIEUX Marie, tisseuse, née le 03/04/1856 à Etaves & Bocquiaux (Aisne)
     Fille de Louis Joseph et BOUDIER Marie Anastasie
     Épouse de Siméon GABELLE
     Domiciliée à Etaves & Bocquiaux (Aisne).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le mercredi 28 novembre 1917 à l'âge de 61 ans et demi.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GODET Amédorine, née le 18/09/1844 à Fieulaines (Aisne)
     Fille de Bélie, décédé et COCHEZ Caroline, décédée
     Épouse de Marcellin BOULOGNE
     Domiciliée à Fieulaines (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 15 novembre 1917 à l'âge de 73 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GROGNIER Argentine, née le 10/02/1836 à Tincourt-Boucly (Somme)
     Fille de Armand, décédé et RICAUX Antoinette, décédée
     Veuve de Eugène CHARPENTIER
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 25 décembre 1917 à l'âge de 81 ans et demi.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 39 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HERVIEUX Gabriel, né le 02/01/1901 à Lesdain (Nord)
     Fils de Léon et BILLIET Blanche, rapatriés, domiciliés à Évian
     Célibataire
     Domicilié à St-Quentin (Aisne).
     Décédé : hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine, Hôtel du Chatelet le jeudi 8 novembre 1917 à l'âge de 16 ans et demi.
      • Témoin : CARLSON Robert S., 30 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge Américaine.
  • HOUSET Louis, né le 04/09/1835 à Bousbecques (Nord)
     Fils de Jean Baptiste, décédé et LEDUC Ludivine, décédée
     Veuf de Marie VILLERS
     Domicilié à Bousbecques (Nord).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 17 décembre 1917 à l'âge de 82 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • ITIHENKOFF Olga, née le 12/05/1843 à Karkov (Russie)
     Fille de Vlassi et ? Frankovia
     Célibataire
     Domiciliée à Charmes (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 23 novembre 1917 à l'âge de 74 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • KNOCKAERT Clémentine, ménagère, née ca 1844 à Wambrechies (Nord)
     Fille de Joseph, décédé et HAZEBROUCK Thérèse, décédée
     Célibataire
     Domiciliée à Wambrechies (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 21 novembre 1917 à l'âge de 73 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LADANT Catherine, née le 18/02/1831 à Rieulay (Nord)
     Fille de Jean, décédé et WACQUET Marguerite, décédée
     Épouse de Joachim GIBAUT
     Domiciliée à Dechy (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 8 octobre 1917 à l'âge de 86 ans et demi.
      • Témoin : KRAMER Auguste, 44 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEGUILLER Louise, née le 14/12/1863 à Saint-Quentin (Aisne)
     Fille de Armand Jules et RENAUX Marie Clothilde
     Épouse de Eugène GROSSEMY
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 1 octobre 1917 à l'âge de 53 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEROY Fidéline, née le 07/04/1853 à Thiant (Nord)
     Fille de Jean Baptiste et BAUTIN Catherine
     Veuve de Arthur ROGER
     Domiciliée à Lens (Pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le lundi 10 décembre 1917 à l'âge de 64 ans et demi.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MABILLE Flore, née le 10/10/1834 à Saint-Denys (Belgique)
     Fille de Augustin, décédé et PAGE Constance, décédée
     Veuve de Eugène LOUIS
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 3 octobre 1917 à l'âge de 83 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MALPEAU Adeline, née le 20/04/1842 à Origny-Ste-Benoîte (Aisne)
     Fille de Auguste, décédé et QUEVREUX Ernestine, décédée
     Veuve de Casimir Émile POUILLON
     Domiciliée à Origny-Ste-Benoîte (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 26 novembre 1917 à l'âge de 75 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MARÉCAUX Fideline Philomène, ménagère, née le 18/05/1844 à Lompret (Nord)
     Fille de Jean Baptiste, décédé et DESCAMPS Fidéline
     Célibataire
     Domiciliée à Pérenchies (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 23 novembre 1917 à l'âge de 73 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MASSET Auguste, né le 20/12/1893 à Cauroir (Nord)
     Fils de Léon et CARAN Marie
     Célibataire
     Domicilié à Noyelles sur l'Escaut (Nord).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 25 décembre 1917 à l'âge de 24 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 39 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • NÉVE Florentine, née le 15/10/1842 à Saint-Quentin (Aisne)
     Fille de Charles et GUILMAIN Célestine
     Veuve de ? MOUVIER
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 24 décembre 1917 à l'âge de 75 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 39 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • POLLET Marie, fileuse de lin, née le 11/08/1850 à Linselles (Nord)
     Fille de ? et POLLET Sophie Julie, décédée
     Épouse de Henri CORNILLE
     Domiciliée à Linselles (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le dimanche 18 novembre 1917 à l'âge de 67 ans.
      • Témoin : CORNILLE Henri, 67 ans, tisserand, de Linselles, rapatrié, époux de la défunte.
  • POULAIN Albert, charpentier, né le 14/03/1851 à Longwé (Ardennes)
     Fils de Jean et JAILLET Adèle
     Veuf de Marie LABAUVE, puis de Maria RENAUD
     Domicilié à Longwé (Ardennes).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 22 décembre 1917 à l'âge de 66 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 39 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PRÉVIER Adèle, ménagère, née le 07/06/1848 à Seranvillers (Nord)
     Fille de Grégoire et PAVIE Catherine
     Veuve de Camille MAILLOT
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le jeudi 20 décembre 1917 à l'âge de 69 ans et demi.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • RICHARD Flore, née le 14/04/1853 à Harcy (Ardennes)
     Fille de Florent et CARBON Ismérie
     Veuve de ? LACORDE
     Domiciliée à Murtin-et-Bogny (Ardennes).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 28 décembre 1917 à l'âge de 64 ans et demi.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : ROGEMOND Antonin, 22 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • RINGEVAL Hortense, née le 25/12/1830 à Rouvroy (Somme)
     Fille de Louis, décédé et RENIN Rectitude, décédée
     Veuve de Fénelon HAUET
     Domiciliée à Rouvroy (Somme).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 31 décembre 1917 à l'âge de 87 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : WARTEL Liévin, 50 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • ROGEZ Charles Henri, menuisier, né le 21/09/1848 à Armentières (Nord)
     Fils de Jean Baptiste et GOMBERT Rosine
     Veuf de Maria DELOBEL
     Domicilié à Lille (Nord).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 28 novembre 1917 à l'âge de 69 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • SELVAIS Jeanne Marie, née le 01/05/1911 à Quesnoy-sur-Deûle (Nord)
     Fille de Germain et SIX Marie Louise 
     Domiciliée à Quesnoy-sur-Deûle (Nord).
     Décédée : hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine, Hôtel du Chatelet le mercredi 7 novembre 1917 à l'âge de 6 ans et demi.
      • Témoin : MATHESON Vida, 32 ans, Infirmière de la Croix-Rouge Américaine
        Témoin : CARLSON Robert S., 30 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge Américaine.
  • SOYE Léonie, née le 20/02/1834 à Vandreke (Belgique)
     Fille de Cyprien et FRANÇOIS Ludivine
     Veuve de Jules DESVIGNES
     Domiciliée à Branscourt (Marne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 26 décembre 1917 à l'âge de 83 ans et demi.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 39 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • SÉRÉ Maria, ménagère, née le 10/05/1837 à Beauvaincourt (Pas-de-Calais)
     Fille de Pierre Antoine et DUBOIS Julie
     Veuve de ? DELARUE
     Domiciliée à Bapaume (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 27 novembre 1917 à l'âge de 80 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VANDAMME Louis Joseph, mécanicien, né le 26/04/1840 à Vervicq - Flandres (Belgique)
     Fils de Jean Baptiste et VANNEULT ?
     Veuf de Colette DETOMTP
     Domicilié à Lambersart (Nord).
     Décédé : hôpital du casino le jeudi 22 novembre 1917 à l'âge de 77 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VIGNON Charles, né le 11/02/1862 à Haraucourt (Ardennes)
     Fils de Charles et HENRY Françoise
     Célibataire
     Domicilié à Haraucourt (Ardennes).
     Décédé : Infirmerie, hôpital du Casino le vendredi 21 décembre 1917 à l'âge de 55 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : TAVERNIER André, 28 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • WYLAIE Marie, ménagère, née le 01/02/1843 à Hornu (Belgique)
     Fille de François, décédé et BLANC Julie, décédée
     Veuve de Robette RUFIN
     Domiciliée à Liévin (Pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital de Paris, (Annexe) rue Edouard FOLLIET le samedi 15 décembre 1917 à l'âge de 74 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 25 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.

 

1918

 Accueil de la Suisse aux rapatriés
L'accueil de la Suisse aux rapatriés
Prouvé, Victor (1858-1943). Illustrateur
Vallotton, Benjamin (1877-1962). Auteur du texte
Source: Gallica

Janvier 1918

 54 décès enregistrés pour le seul mois de janvier, sur les 60 actes (et une transcription, d'un soldat Évianais mort pour la France). Les causes de décès (près de 2 par jour) ne sont pas indiqués, mais on peut se faire une idée de l'état de santé et de fatigue des rapatriés ; il est encore trop tôt en janvier 1918 pour suspecter la grippe H1N1 dite espagnole, dont les ravages commencent plus vraisemblablement vers juin 1918.

35 femmes et 19 hommes de 3 mois à 92 ans, venant des départements occupés, dont le Nord (17)  (2 Valenciennois) et l'Aisne (16), c'est plus qu'en un seul trimestre de 1917 !


 Les voici par ordre alphabétique, quelques données généalogiques ont été vérifiées, avec parfois des différences de date ou de patronyme (VANCKLAVERBEKE au lieu de VANCAMERBEC lu sur l'acte de naissance par exemple).
A noter le décès d'un couple à 2 jours d'intervalle : DEFESTRE Euphrasie (80 ans) le 16 janvier et LAM(E)RET Louis (79 ans) le 18.

  • AVRIL Jean, né le 06/04/1914 à Charleville (Ardennes)
     Fils de Louis et LABARLE Laure
     Célibataire
     Domicilié à Charleville (Ardennes).
     Décédé : hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le jeudi 10 janvier 1918 à l'âge de 3 ans et demi.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
  • BAFFERT Victoire, née le 09/11/1915 à Monthermé (Ardennes)
     Fille de Ernest et JUNOT Martine
     Célibataire
     Domiciliée à Monthermé (Ardennes).
     Décédée : hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mercredi 16 janvier 1918 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : HUDRY Ulysse, 36 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BENOIT Honoré, né le 17/01/1846 à Bihucourt (Pas-de-Calais)
     Fils de Avenant et DEMIANTTE Appoline
     Époux de Irma CUVILLIEZ
     Domicilié à Bihucourt (Pas-de-Calais).
     Décédé : hospice du Collège, hâmeau de Grande Rive le mardi 22 janvier 1918 à l'âge de 72 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BERNARD Julie, née le 05/02/1828 à Blécourt (Nord)
     Fille de Emmanuel, décédé et DEFOSSEZ Clotilde, décédée
     Veuve de Jean Baptiste PAUL
     Domiciliée à Blécourt (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 14 janvier 1918 à l'âge de 89 ans et demi.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOSSUT Clémence, née le 26/10/1850 à Roubaix (Nord)
     Fille de Jean Baptiste et DELAOUTRE Clémence, décédée
     Veuve de Georges HEYNDRICKX
     Domiciliée à Roubaix (Nord).
     Décédée : Hôtel Touring, Avenue de la Gare le samedi 26 janvier 1918 à l'âge de 67 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOULOGNE Jules, né le 19/06/1838 à Septvaux (Aisne)
     Fils de Hubert et BRUGET Aglaé
     Époux de Eugénie BARBILLON
     Domicilié à Septvaux (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 3 janvier 1918 à l'âge de 79 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BOUQUET Hortense, née le 17/08/1842 à Auby (Nord)
     Fille de François et DELCROIX Augustine
     Veuve de Alvred LAUZÉ
     Domiciliée à Auby (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 24 janvier 1918 à l'âge de 75 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CARDON Marie, née le 15/08/1825 à Villers-Faucon (Somme)
     Fille de Irénée, décédé et BLERIOT Julie, décédée
     Célibataire
     Domiciliée à Villers-Faucon (Somme).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 5 janvier 1918 à l'âge de 92 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CERTAIN Héloïse, née le 27/06/1843 à Le Havre (Seine-Inférieure)
     Fille de Nicolas et BOCQUET Marguerite
     Veuve de Frédéric LETOUZE
     Domiciliée à Lille (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 28 janvier 1918 à l'âge de 74 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CHATELAIN Céleste, née le 25/08/1857 à Villers-Faucon (Somme)
     Fille de Louis et FLEURY Maria
     Épouse de Alphonse RICAUX
     Domiciliée à Villers-Faucon (Somme).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 2 janvier 1918 à l'âge de 60 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : ROCHE Claude, 34 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CLIQUET Aline, née le 22/03/1839 à Séry-les-Mézières (Aisne)
     Fille de Romain, décédé et LUCAS Elisabeth, décédée
     Veuve de Alexandre DOUAY
     Domiciliée à Homblières (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 12 janvier 1918 à l'âge de 78 ans et demi.
      • Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • COCHON Delphine, née ca 1840
     Fille de Antoine et ?
     Veuve de Modeste PICON
     Domiciliée à Crécy sur Serre (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 9 janvier 1918 à l'âge de 78 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • COPLO Emélie, née ca 1841 à Epinoy (Pas-de-Calais)
     Fille de François et RICHARD Marie
     Veuve de François WIART
     Domiciliée à Baralle (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 24 janvier 1918 à l'âge de 77 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • CROMER Jeanne, née le 04/03/1911 à Valenciennes (Nord)
     Fille de Xavier et PRUDHON Eugénie
     Célibataire
     Domiciliée à Léman-Sprimont (Belgique).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le lundi 21 janvier 1918 à l'âge de 6 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DEBOUT Léonce, né le 08/10/1914 à Auvillers (Ardennes)
     Fils de Léonce et BOULNOIS Léa
     Célibataire
     Domicilié à Auvillers (Ardennes).
     Décédé : hameau de Grande Rive, Villa Jallon le lundi 28 janvier 1918 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : JALLON Georges, 54 ans, propriétaire
  • DECAUX Victorine, née le 22/02/1852 à Velaine (meuse)
     Fille de Henri et HERRIÉ Adélaïde
     Veuve de Narcisse FONTAINE
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 4 janvier 1918 à l'âge de 65 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DECORTE Pauline, née ca 1844 à Wervick (Nord)
     Fille de Benjamin et FÉRON Adèle
     Épouse de Henri WYDOOGK
     Domiciliée à Wervick (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 4 janvier 1918 à l'âge de 74 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DEFESTRE Euphrasie, née ca 1838
     Fille de ? et ?
     Épouse de Louis LAMERET, voir décès ci-dessous
     Domiciliée à Liesse (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 16 janvier 1918 à l'âge de 80 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : HUDRY Ulysse, 36 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DELATTRE Marie, née le 09/10/1833 à Halluin (Ardennes)
     Fille de Joachim et LÉMON Aimée
     Célibataire
     Domiciliée à Halluin (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 6 janvier 1918 à l'âge de 84 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DELAUZE Juliette, née le 18/10/1848 à Marles (Pas-de-Calais)
     Fille de René et DUQUESNOY Eugénie
     Veuve de Léon MOUSET
     Domiciliée à Marles (Pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le jeudi 17 janvier 1918 à l'âge de 69 ans.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 36 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DESBONNET Louis, rubannier, né le 18/04/1859 à Comines (Nord)
     Fils de André et MASSOUX Julie
     Célibataire
     Domicilié à Comines (Nord).
     Décédé : infirmerie hôpital du Casino le jeudi 10 janvier 1918 à l'âge de 58 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DOLLÉ Eugénie, née le 04/06/1845 à Bellenglise (Aisne)
     Fille de Amand et MAYET Catherine
     Épouse de Régis DELABARRE
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 3 janvier 1918 à l'âge de 72 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUFLOT Marie, née le 04/06/1857 1860 à Abscon (Nord)
     Fille de Étienne et VANCKLAVERBEKE Flavie, (sic) VANCAMERBEC sur acte de naissance ?
     Épouse de Léon GOURDIN
     Domiciliée à Valenciennes (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 19 janvier 1918 à l'âge de 57 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • FAILLE Georges Octave Jules, né le 02/10/1911 à Tergnier (Aisne)
     Fils de Octave et LEGOFF Marie Blanche
     Célibataire
     Domicilié à Chauny (Aisne).
     Décédé : hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mardi 8 janvier 1918 à l'âge de 6 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
  • FLUZIN Marie, née le 28/09/1855 à Revin (Ardennes)
     Fille de Victor et GODISSART Élise
     Veuve de Achille BRICHET
     Domiciliée à Revin (Ardennes).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 1 janvier 1918 à l'âge de 62 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : WARTEL Liévin, 50 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • FONTAINE Elise, née le 06/10/1831 à Villers-au-Flos (Pas-de-Calais)
     Fille de Jean Baptiste et ? ?
     Veuve de Victorin CAUDROY
     Domiciliée à Barastre (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 8 janvier 1918 à l'âge de 86 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GILLES Léon, né le 08/03/1861 à Bapaume (Pas-de-Calais)
     Fils de Auguste et LEMAIGRE Caroline
     Époux de Sophie Marie Joseph DORIAS
     Domicilié à Bapaume (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 4 janvier 1918 à l'âge de 56 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GOBERT Rosalie, née le 25/01/1847 à Hem-Lenglet (Nord)
     Fille de Charles et BENOIT Marie
     Épouse de Nicolas MESSAGER
     Domiciliée à Fressin (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 11 janvier 1918 à l'âge de 71 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LAMERET Louis, né le 07/07/1838 à Liesse (Aisne)
     Fils de ?, LAMRET sur acte de naissance et ?
     Veuf de Euphrasie DEFEST(R)E, voir décès ci-dessus
     Domicilié à Liesse (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 18 janvier 1918 à l'âge de 79 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LARUYERE Catherine, née ca 1831 à Paris (Seine)
     Fille de ? et ?
     Veuve de BRULET
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 2 janvier 1918 à l'âge de 87 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : ROCHE Claude, 34 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEFEBVRE Eugène, né le 11/08/1847 à Hargicourt (Somme)
     Fils de Célestin et GAMBIER Uranie
     Veuf de ?
     Domicilié à Hargicourt (Somme).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 4 janvier 1918 à l'âge de 70 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEFEBVRE Laure, ménagère, née le 02/07/1882 à Flesquières (Nord)
     Fille de Arsène et DERBECOURT Rosalie
     Épouse de Ernest JARDEZ
     Domiciliée à Flesquière (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le mercredi 16 janvier 1918 à l'âge de 35 ans et demi.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 36 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEGENDRE Thérèse, née le 31/08/1917 à La Chapelle (Nord)
     Fille de Georges et PIERRARD Lucie
     Célibataire
     Domiciliée à Sedan (Ardennes).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le jeudi 24 janvier 1918 à l'âge de 4 mois 23 jours.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEGRAND Arthur, né le 29/11/1846 à Herbécourt (Somme)
     Fils de Casimir et DECROIX Philiberte
     Célibataire
     Domicilié à Herbécourt (Somme).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le lundi 7 janvier 1918 à l'âge de 71 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEGRAND Jean Baptiste, né le 29/06/1901 à Marcq-en-Baroeul (Nord)
     Fils de Jean Baptiste et DELEIGNIES Elodie
     Célibataire
     Domicilié à La Madeleine (Nord).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 26 janvier 1918 à l'âge de 16 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEROY Andréa, née le 26/07/1915 à St-Quentin (Aisne)
     Fille de Henri et PIQUET Apolixeni, (sic) Polixénie ? 
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le dimanche 13 janvier 1918 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : CARLSON Robert S., 30 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge Américaine.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LHOMME Sidonie, couturière, née le 17/02/1854 à Metz-en-Couture (Pas-de-Calais)
     Fille de Joseph et LAGUILLEZ Adèle
     Épouse de Fernand HODIN
     Domiciliée à Équancourt (Somme).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 22 janvier 1918 à l'âge de 63 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LOOF Daniel, courtier, né le 13/12/1888 à Roubaix (Nord)
     Fils de Arthur et SIX Louise
     Époux de Marie VANNIEUWENHUYSE
     Domicilié à Roubaix (Nord).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 27 janvier 1918 à l'âge de 29 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MIELLET Caroline, ménagère, née le 28/10/1839 à Bailleul-aux-Cornailles (Pas-de-Calais)
     Fille de Édouard et CAILLON Euphrasie
     Épouse de Louis CABOCHE
     Domiciliée à Wingles (Pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le lundi 14 janvier 1918 à l'âge de 78 ans.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 36 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MOLLET Célestin, né le 06/01/1840 à Masnières (Nord)
     Fils de Benoit et VACHER Catherine
     Veuf de Augustine CRÉPIN
     Domicilié à Masnières (Nord).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 8 janvier 1918 à l'âge de 78 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MOREL Joseph, cultivateur, né le 17/09/1881 à Le Beulay (Vosges)
     Fils de Jean Baptiste et HOUVENEL Catherine
     Époux de Julienne JACQUET
     Domicilié à Le beulay (Vosges).
     Décédé : infirmerie de l'hôpital du Casino le mardi 22 janvier 1918 à l'âge de 36 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MOREL Marie, née le 20/04/1868 à St-Quentin (Aisne)
     Fille de Édouard et BOCHEUX Estelle
     Veuve de Paul PRÉVOT
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 19 janvier 1918 à l'âge de 49 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MORELLE Marie, née ca 1832 à Comines (Nord)
     Fille de Dominique et LEPRÊTRE Joséphine
     Veuve de Adolphe PAURICHE
     Domiciliée à Comines (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 9 janvier 1918 à l'âge de 86 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PRÉVÔT Ernest Isidore, comptable, né le 14/09/1864 à St-Quentin (Aisne)
     Fils de Omer Dieudonné, décédé et NAVEZ Émilie, décédée
     Époux de Hélène Elvire BÉRARD
     Domicilié à St-Quentin (Aisne).
     Décédé : hameau de Grande Rive, maison BRUILLE le vendredi 25 janvier 1918 à l'âge de 53 ans.
  • ROGISSAT Joseph, né le 21/07/1842 à Les Mazures (Ardennes)
     Fils de Jean Baptiste et VINCENT Victoire
     Célibataire
     Domicilié à Les Mazures (Ardennes).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 2 janvier 1918 à l'âge de 75 ans.
      • Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : HUDRY Ulysse, 36 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • RUYCKEMBUSCH Marie, née le 17/05/1847 à Bourbourg (Nord)
     Fille de Henri et VIGNEUX Pauline
     Veuve de Henri TORTEL
     Domiciliée à St Maurice (Nord).
     Décédée : hôtel Piccard, Avenue Bonnevie, maison Baud le vendredi 18 janvier 1918 à l'âge de 70 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • SIRIER Ernest, né ca 1858 à Essigny-le-Grand (Aisne)
     Fils de ? et ?  
     Domicilié à Essigny-le-Grand (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 6 janvier 1918 à l'âge de 60 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • SOYEUX Marie, née le 08/10/1844 à Chaourse (Aisne)
     Fille de Théodore et ?
     Veuve de RAVEAUX
     Domiciliée à Chaourse (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 19 janvier 1918 à l'âge de 73 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • STIEVET Francise, née le 16/05/1914 à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais)
     Fille de Pierre et SOULAIN Albine
     Célibataire
     Domiciliée à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le lundi 28 janvier 1918 à l'âge de 3 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • TERSIN Caroline, née le 24/04/1875 à Lille (Nord)
     Fille de Désiré et MULLER Anne
     Épouse de Henri MINET
     Domiciliée à Lille (Nord).
     Décédée : infirmerie hôpital du Casino le dimanche 27 janvier 1918 à l'âge de 42 ans et demi.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • TUTIN Adrien, né le 28/01/1833 à Crécy-sur-Serre (Aisne)
     Fils de François, décédé et HENNEQUIN Marie, décédée
     Veuf de Eugénie BRAUN
     Domicilié à Crécy-sur-Serre (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 13 janvier 1918 à l'âge de 85 ans.
      • Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VANDAMME Alina, née le 04/03/1846 à Wambrechies (Nord)
     Fille de ? et LEFEBVRE Amélie
     Veuve de BOCHART
     Domiciliée à Wambrechies (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 6 janvier 1918 à l'âge de 71 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VINCELET Thérèse, née le 02/02/1841 à Chaourse (Aisne)
     Fille de Pierre et MEREAUX Thérèse
     Veuve de Sébastien CATHERIN
     Domiciliée à Chaourse (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 17 janvier 1918 à l'âge de 76 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • YVON Joseph, né le 04/12/1840 à Rethel (Ardennes)
     Fils de Michel et TERNEAUX Marie
     Veuf de ?
     Domicilié à Rethel (Ardennes).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le samedi 5 janvier 1918 à l'âge de 77 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.

1918 février

 23 décès de réfugiés sur les 26 actes dont une transcription : 13 femmes et 10 hommes de 0 à 87 ans, venant des départements occupés dont l'Aisne (10) et le Nord (7). Parmi eux 6 filles et 2 garçons avaient moins de 5 ans : la plus jeune, MATHY Arlette, née à Evian en janvier, n'avait que 25 jours ; son frère MATHY Marius (2 ans et demi) décède 2 semaines plus tard.
BERNARD Bernardette, 2 ans et demi, dont le nom n'est pas certain, était apparemment arrivée sans parents ; peut-être, comme le relate Benjamin Valloton, s'agissait-il d'un enfant confié.

Les voici dans l'ordre alphabétique :

  • BAZIN François, sabotier, né le 04/04/1831 à Fresnoy-le-Grand (Aisne)
     Fils de Joseph, décédé et CARON Cécile, décédée
     Époux de Angélina DELVAL
     Domicilié à Fresnoy-le-Grand (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le mercredi 20 février 1918 à l'âge de 86 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BERNARD Bernardette, née le 03/09/1915 à Hirson (Aisne)
     Fille de ? et ? ?
     Célibataire
     Domiciliée à Hirson (Aisne).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le vendredi 22 février 1918 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DEHOUT Édouard, né le 06/04/1915 à Lille (Nord)
     Fils de Édouard et DEDECKER Jeanne
     Célibataire
     Domicilié à Lille (Nord).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mardi 19 février 1918 à l'âge de 2 ans et demi.
      • Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.
  • DELERS Emile, né le 24/07/1855 à Couvin (Belgique)
     Fils de Jean Baptiste et COLLE Joséphine
     Époux de Orphise GAUTIER
     Domicilié à Saint-Michel-sous-Gland (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le mardi 12 février 1918 à l'âge de 62 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : BOQUET Francisque, 23 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUCROT Albine, née le 09/10/1914 à Fourmies (Nord)
     Fille de Martial et LEBEUN Marguerite
     Célibataire
     Domiciliée à Fourlies (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mardi 19 février 1918 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • ÉTÉVÉ Céline, née le 21/02/1836 à Courcelette (Somme)
     Fille de Pierre et BOUDELOQUE Védastine
     Épouse de Jules PRONIER
     Domiciliée à Martinpuich (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le samedi 23 février 1918 à l'âge de 82 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GAZÉ Paul, né le 02/04/1850 à Laon (Aisne)
     Fils de François et BONTEMPS Moule
     Époux de Eugénie LAMENT
     Domicilié à Athie (Somme).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le jeudi 14 février 1918 à l'âge de 67 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GIRARD Marie, née le 13/01/1880 à Oizon (Cher)
     Fille de Prudent et LANDEY Prudence
     Épouse de Samuel DEFRÉMONT
     Domiciliée à Saint-Quentin (Aisne).
     Décédée : hôpital 65 du casino le vendredi 15 février 1918 à l'âge de 38 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HIRSON Élise, ménagère, née le 28/07/1858 à Pleine-Selve (Aisne)
     Fille de César et POSART Aurélie
     Épouse de Wilfried JUMEAUX
     Domiciliée à Marle (Aisne).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le dimanche 3 février 1918 à l'âge de 59 ans et demi.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 36 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • KREUVIARTS Angèle, née le 30/01/1887 à Saint-Amand-les Eaux (Nord)
     Fille de Léon et SALEZ Mathilde
     Célibataire
     Domiciliée à Saint-Amand-les Eaux (Nord).
     Décédée : hôpital du casino, n° 65 le lundi 18 février 1918 à l'âge de 31 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEDUC Jeanne, institutrice, née le 29/10/1893 à Sallaumines (Pas-de-Calais)
     Fille de Isidore et ÉVRARD Adèle
     Célibataire
     Domiciliée à Sallaumines (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le dimanche 3 février 1918 à l'âge de 24 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LIGOTTE Pierre, né le 28/08/1832 à Ohain (Nord)
     Fils de Constant et RABOUT Catherine
     Célibataire
     Domicilié à Ohain (Nord).
     Décédé : hospice du Collège le mardi 5 février 1918 à l'âge de 85 ans.
      • Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MATHY Arlette Blanche, née le 08/01/1918 à Evian-les-Bains (Haute-Savoie)
     Fille de Louis et MAILLARD Marie
     Célibataire
     Domiciliée à Revin (Ardennes).
     Décédée : hôpital du casino, n° 65 le dimanche 3 février 1918 à l'âge de 25 jours.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MATHY Marius, né le 20/07/1915 à Miraumont (Aisne)
     Fils de Louis Marius et MAILLARD Marie
     Célibataire
     Domicilié à Miraumont (Aisne).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le dimanche 17 février 1918 à l'âge de 2 ans et demi.
      • Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.
  • MENNIER Suzanne, née le 30/01/1916 à Anor (Nord)
     Fille de Arthur et MARCONY Delphine
     Célibataire
     Domiciliée à Anor (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le vendredi 22 février 1918 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MONTEL Julien, gardien de police, né le 14/05/1857 à Chauny (Aisne)
     Fils de Louis et MANGIN Caroline
     Époux de Élisabeth LOISELEUR
     Domicilié à Chauny (Aisne).
     Décédé : hôtel Fombonne, rue des Cordeliers, maison Chevasse le jeudi 7 février 1918 à l'âge de 60 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PERLIER Henri, monteur, né le 25/06/1897 à St-Michel (Aisne)
     Fils de Léon et BOURDON Marie
     Célibataire
     Domicilié à St-Michel (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le jeudi 14 février 1918 à l'âge de 20 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PLONQUET Charles, né le 15/03/1842 à Athies (Pas-de-Calais)
     Fils de Désiré et PONCET Clémentine 
     Domicilié à Athies (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le lundi 18 février 1918 à l'âge de 75 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PROCHE Antoine Désiré, né ca 1842
     Fils de ? et ? ? 
     Domicilié à Vervins (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des Clarisses le dimanche 3 février 1918 à l'âge de 76 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • RICHARD Lauré, née le 23/04/1914 à Liévin (Pas-de-Calais)
     Fille de Adolphe et DERET Céline
     Célibataire
     Domiciliée à Liévin (pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le vendredi 8 février 1918 à l'âge de 3 ans et demi.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
  • RICHARD Marie, née le 01/08/1909 à Escaudain (Nord)
     Fille de Paul et FAVERGER Marcelle
     Célibataire
     Domiciliée à Escaudain (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mardi 5 février 1918 à l'âge de 8 ans et demi.
      • Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • TAILLE Célinie, née le 01/11/1837 à Craonnelle (Aisne)
     Fille de ? et BUISSON Philippine
     Épouse de Constant MARTEAU
     Domiciliée à Cerny-en-Laonnois (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des Clarisses le vendredi 15 février 1918 à l'âge de 80 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VANRIETVELDE Aline, née le 05/09/1914 à Roubaix (Nord)
     Fille de Jules et DELOBEL Suzanne
     Célibataire
     Domiciliée à Roubaix (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le samedi 9 février 1918 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.

 

1918 Mars

 41 décès de civils rapatriés parmi les 49 actes de mars, 25 femmes et 16 hommes de 2 mois à 89 ans venant des territoires occupés, dont Aisne (16) et Nord (11). Parmi eux la moitié (10 filles et 10 garçons) avaient moins de 5 ans, la plus jeune, Alice BERNARD née à Laon le 8 janvier 1918, avait 2 mois ; les soeurs Marie et Paulette LEBEAU avaient 3 et 2 ans et décèdent à 11 jours d'intervalle ; DUBUS Suzanne, 1 an, est déclarée de parents inconnus ; peut-être, comme le relate Benjamin Valloton, s'agissait-il d'un enfant confié.

Les voici dans l'ordre alphabétique :

  • BERNARD Alice, née le 08/01/1918 à Laon (Aisne)
     Fille de Vital et MARET Lucienne
     Célibataire
     Domiciliée à Fellecs (sic) Felleries ? (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le vendredi 22 mars 1918 à l'âge de 2 mois 14 jours.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.
  • BRAME Maria, née le 19/06/1848 à Lomme (Nord)
     Fille de Henri et DESCAMPS Élisa
     Célibataire
     Domiciliée à Lomme (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 1 mars 1918 à l'âge de 69 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : KEHER Jean, 34 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BRONSART Suzanne, née le 20/02/1914 à Valenciennes (Nord)
     Fille de Noël et BOUCHET Marguerite
     Célibataire
     Domiciliée à Valenciennes (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mardi 12 mars 1918 à l'âge de 4 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BULTEL Clara, ménagère, née le 17/12/1851 à Saint-Léger (Pas-de-Calais)
     Fille de Louis et MERCIER Marianne
     Veuve de Pierre François LARDEMER
     Domiciliée à Saint-Léger (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 13 mars 1918 à l'âge de 66 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DAIRE Jean Baptiste, né le 14/02/1844 à Alland'huy (Ardennes)
     Fils de Jean Baptiste et "DAIRE" ?
     Époux de Amélie ROZIER
     Domicilié à Sorcy-Bauthémont (Ardennes).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 26 mars 1918 à l'âge de 74 ans.
      • Témoin : ROZIER Jean-Baptiste, 57 ans, secrétaire de l'Inspection Académique, Épinal.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DARSONVILLE Lucienne, née le 02/02/1908 à Barisis (Aisne)
     Fille de Jules et FLAMAND Léontine
     Célibataire
     Domiciliée à Marondilliers (sic)
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le dimanche 17 mars 1918 à l'âge de 10 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DEWERPE Simone, née le 25/08/1916 à Auby (Nord)
     Fille de et COCHEZ Angélique
     Célibataire
     Domiciliée à Auby (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le dimanche 17 mars 1918 à l'âge de 1 an et demi.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUBUS Suzanne, née le 21/03/1917 à Lille (Nord)
     Fille de ? et ? ?
     Célibataire
     Domiciliée à Fouquières-les-Lens (Pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le dimanche 3 mars 1918 à l'âge de 1 an.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUMONT Marie, née le 14/08/1871 à Villers-Bretonneux (Somme)
     Fille de Jules et BARAFE Sophie
     Épouse de Louis LIAGRE
     Domiciliée à Douai (Nord).
     Décédée : hôpital Bellevue, avenue de la Gare le vendredi 8 mars 1918 à l'âge de 46 ans et demi.
      • Témoin : HUDRY Ulysse, 36 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • DUPONT Julia, née le 15/06/1847 à Gondecourt (Pas-de-Calais)
     Fille de Alexandre et FLAMENT Laure
     Divorcée de Fortuné VALENTIN
     Domiciliée à Roubaix (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le jeudi 7 mars 1918 à l'âge de 70 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GALLOIS Joseph Gustave, né le 15/03/1845 à Ste-Marie-à-Py (Marne)
     Fils de Amable et PÉRARD Angélique
     Époux de Marie Clotilde VARENNE
     Domicilié à Ste-Marie-à-Py (Marne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 20 mars 1918 à l'âge de 73 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : LUCAS Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GRISON Antoinette, née le 16/08/1892 à Hesdin (Pas-de-Calais)
     Fille de Charles et DEBUIRE Louise
     Épouse de Pierre MOMPAHC
     Domiciliée à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais).
     Décédée : hôpital du casino le mercredi 20 mars 1918 à l'âge de 25 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : LUCAS Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • GUIDEZ Jean, né le 02/04/1915 à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais)
     Fils de Jean Baptiste et DEFRAM Anne Marie
     Célibataire
     Domicilié à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le vendredi 15 mars 1918 à l'âge de 2 ans et demi.
      • Témoin : CHRISTIAN Anne, 49 ans, secrétaire de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge Américaine.
  • GUILLAUME Méline, lingère, née le 26/08/1846 à Condé les Autry (Ardennes)
     Fille de Adolphe et DARDART Françoise
     Épouse de Athanase MÉTILLON
     Domiciliée à Binarville (Marne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 17 mars 1918 à l'âge de 71 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HU Pierre, né le 31/01/1916 à Marles (Pas-de-Calais)
     Fils de Eugène et GRESSIER Marie
     Célibataire
     Domicilié à Marles (Pas-de-Calais).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le samedi 2 mars 1918 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • JOMOTTE Robert, né le 31/03/1915 à Laon (Aisne)
     Fils de Pierre et BASSEVILLE Pauline
     Célibataire
     Domicilié à Laon (Aisne).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le samedi 9 mars 1918 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LABBENS Madeleine, née le 25/07/1914 à Cuts (Aisne)
     Fille de Eugène et PETRANZ Marguerite
     Célibataire
     Domiciliée à Camelin (Aisne).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le dimanche 17 mars 1918 à l'âge de 3 ans et demi.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LALOUX Césarine, ménagère, née le 17/01/1863 à Nantes (Loire-Inférieure)
     Fille de Philippe et PÉTARD Marie-Louise
     Veuve de Henri FRANÇOIS
     Domiciliée à Angres (Pas-de-Calais).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 22 mars 1918 à l'âge de 55 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : LUCAS Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LAMY Maurice, né le 07/12/1916 à Vervins (Aisne)
     Fils de ? et LAMY Marthe
     Célibataire
     Domicilié à Vervins (Aisne).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mercredi 6 mars 1918 à l'âge de 1 an.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LANGRAND Marie, née le 09/02/1858 à Gilly (Belgique)
     Fille de Belloni et APPELLANANCE Victoire
     Veuve de ? BREEM
     Domiciliée à Lille (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 17 mars 1918 à l'âge de 60 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEBEAU Marie, née le 08/01/1915 à Le Sourd (Aisne)
     Fille de Léon et LEFERVE Louise
     Célibataire
     Domiciliée à Le Sourd (Aisne).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le vendredi 8 mars 1918 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LEBEAU Paulette, née le 28/02/1916 à Le Sourd (Aisne)
     Fille de Léon et LEFEVRE Louise
     Célibataire
     Domiciliée à Le Sourd (Aisne).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mardi 19 mars 1918 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.
  • LEMAIRE Clémentine, née le 11/05/1848 à Marais de Lhomme (Nord)
     Fille de Louis et DEHOQUET Marie
     Épouse de ? TONDEUR
     Domiciliée à Loos (Nord).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 1 mars 1918 à l'âge de 69 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : KEHER Jean, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LENEUTRE Charles, né le 14/02/1916 à Athies (Somme)
     Fils de Eugène et MILET Hélène
     Célibataire
     Domicilié à Gommegnies (Nord).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le dimanche 17 mars 1918 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LÉTRILLART Aimée, née le 01/12/1828 à Chevy-les-Etouvelles (Aisne)
     Fille de Basile, décédé et PERNOD nathalie, décédée
     Veuve de Alexandre CHAUFFIN
     Domiciliée à Chevy-les-Etouvelles (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le dimanche 3 mars 1918 à l'âge de 89 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • LOTIAUX Renée, née le 04/12/1914 à Tergnier (Aisne)
     Fille de René et BLARY Marguerite
     Célibataire
     Domiciliée à Fourmies (Nord).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mardi 19 mars 1918 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.
  • MARET Marie Louise, née le 22/02/1852 à Louvergny (Ardennes)
     Fille de Joseph, décédé et PRIART Catherine, décédée
     Épouse de ? LELARGE
     Domiciliée à Louvergny (Ardennes).
     Décédée : hospice du Collège le mercredi 6 mars 1918 à l'âge de 66 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MEURICE Louise, née le 24/08/1860 à Bruyère et Montberault (Aisne)
     Fille de Auguste et CAMATE Elise
     Épouse de Émile PIERRET
     Domiciliée à Boncourt (Aisne).
     Décédée : ancien couvent des sœurs Clarisses le mercredi 6 mars 1918 à l'âge de 57 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : MONTMASSON Alphonse, 40 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • MONNIER Maurice, né le 15/10/1917 à Beaudignies (Nord)
     Fils de ? et MONNIER Marthe
     Célibataire
     Domicilié à Beaudignies (Nord).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mercredi 6 mars 1918 à l'âge de 4 mois 21 jours.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PARENT Jean, né le 15/05/1914 à Guise (Aisne)
     Fils de Henri et FAINE Berthe
     Célibataire
     Domicilié à Guise (Aisne).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le lundi 25 mars 1918 à l'âge de 3 ans et demi.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PETREAU Marcel, né le 11/10/1915 à Camelin et le Fresne (Aisne)
     Fils de Jules et LOISEL Marie
     Célibataire
     Domicilié à Camelin et le Fresne (Aisne).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le vendredi 8 mars 1918 à l'âge de 2 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • PLANQUET Georgette, née le 01/06/1917 à Boucourt (Aisne)
     Fille de ? et PLANQUET Germaine
     Célibataire
     Domiciliée à Boucourt (Aisne).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le jeudi 28 mars 1918 à l'âge de et demi.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • RICI Renée, née le 15/09/1917 à Charleroi (Belgique)
     Fille de ? et RICI Aglaé
     Célibataire
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le mardi 12 mars 1918 à l'âge de 5 mois 27 jours.
      • Témoin : CHRISTIAN Anne, 49 ans, secrétaire de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge Américaine.
  • SACRÉ Léon, domestique, né le 17/03/1856 à Any Martin Rieux (Aisne)
     Fils de Henri et CAFELER Juliette
     Célibataire
     Domicilié à Any Martin Rieux (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 22 mars 1918 à l'âge de 62 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : LUCAS Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • SAVARY Marcel, né le 06/12/1904 à Sorel (Somme)
     Fils de Prince et THÉROU Noémie
     Célibataire
     Domicilié à Sorel (Somme).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le jeudi 7 mars 1918 à l'âge de 13 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • SERRÉ Amédée, né le 24/12/1833 à Vaulx-Vraucourt (Pas-de-Calais)
     Fils de Pierre Antoine et DUBOIS Juliette
     Veuf
     Domicilié à Vaulx-Vraucourt (Pas-de-Calais).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le vendredi 1 mars 1918 à l'âge de 84 ans.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : KEHER Jean, 35 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • TOURLET Marcel, né le 13/08/1914 à Le Sourd (Aisne)
     Fils de Armand et DUCLOUX Marcelle
     Célibataire
     Domicilié à Le Sourd (Aisne).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le lundi 25 mars 1918 à l'âge de 3 ans et demi.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • TRIBOUILLOY Narcisse, né le 04/05/1845 à Crépy-en-Laonnois (Aisne)
     Fils de Narcisse et BÉGUIN Hermine
     Époux de Clarice CLERGUES
     Domicilié à Vaulx-sous-Laon (Aisne).
     Décédé : ancien couvent des sœurs Clarisses le mardi 26 mars 1918 à l'âge de 72 ans et demi.
      • Témoin : TRIBOUILLOY Édouard Jules Léopold, 48 ans, employé de la préfecture de la Seine, fils du défunt.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VACHÉ Jeanne, née le 02/06/1892 à St Michel (Aisne)
     Fille de Alexandre et LEFEBVRE Juliette
     Épouse de Désiré VERTE
     Domiciliée à St Michel (Aisne).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le lundi 11 mars 1918 à l'âge de 25 ans et demi.
      • Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
        Témoin : CANCALON Pierre, 33 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VANHAUTEM Julienne, bambrocheuse, née le 27/07/1888 à Roubaix (Nord)
     Fille de Gabriel et INGELS Sophie
     Épouse de Arthur DEDECKER
     Domiciliée à Roubaix (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le dimanche 31 mars 1918 à l'âge de 29 ans et demi.
      • Témoin : CHAMPON Eugène, 46 ans, infirmier militaire.
  • WATTCHEZ Roger, né le 28/01/1915 à Laon (Aisne)
     Fils de Emilien et BASQUY Valentine
     Célibataire
     Domicilié à Laon (Aisne).
     Décédé : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le jeudi 21 mars 1918 à l'âge de 3 ans.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.

 

1918 Avril

 6 décès de civils rapatriés, 6 femmes et enfants de 1 à 30 ans venant des territoires occupés, Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Ardennes

Les voici dans l'ordre alphabétique :

  • BERNARD Lucienne, ménagère, née le 26/07/1890 à Crécy-sur-Serre (Aisne)
     Fille de Vital et MANCHY Théodosie
     Épouse de Théophile BERNARD
     Domiciliée à Felleries (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le lundi 15 avril 1918 à l'âge de 27 ans et demi.
      • Témoin : CHAMPON Eugène, 46 ans, infirmier militaire.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • BLANDIN Denise, née le 20/03/1917 à Attigny (Ardennes)
     Fille de ? et BLANDIN Germaine
     Célibataire
     Domiciliée à Attigny (Ardennes).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le lundi 1 avril 1918 à l'âge de 1 an.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : CHAMPON Eugène, 46 ans, infirmier militaire.
  • BODOT Renée, née le 15/05/1915 à Libercourt (Pas-de-Calais)
     Fille de Elie, mineur et DEJACQUIER Marie
     Célibataire
     Domiciliée à Libercourt (Pas-de-Calais).
     Décédée : Villa Grande Rive, maison Jallon le dimanche 28 avril 1918 à l'âge de 2 ans et demi.
  • BREEM Georgette, musicienne, née le 08/09/1888 à Dunkerque (Nord)
     Fille de Victor et LANGRAND Marie
     Célibataire
     Domiciliée à Dunkerque (Nord).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le lundi 8 avril 1918 à l'âge de 29 ans et demi.
      • Témoin : CHAMPON Eugène, 46 ans, infirmier militaire.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • HURIER Andrée, née le 02/02/1897 à St-Quentin (Aisne)
     Fille de ? et HURIER Adélaïde
     Célibataire
     Domiciliée à St-Quentin (Aisne).
     Décédée : hôpital auxiliaire, villa Bellevue le vendredi 19 avril 1918 à l'âge de 21 ans.
      • Témoin : CHAMPON Eugène, 46 ans, infirmier militaire.
        Témoin : DENOPCE Joseph, 26 ans, infirmier militaire attaché au service des rapatriés.
  • VITART Germaine, née le 12/09/1913 à St-Gobain (Aisne)
     Fille de Edgar et PRAX Julia
     Célibataire
     Domiciliée à St-Gobain (Aisne).
     Décédée : hôpital de la Croix-Rouge américaine, Avenue des Grottes le jeudi 18 avril 1918 à l'âge de 4 ans et demi.
      • Témoin : STEVENSON W.C., 29 ans, administrateur de l'hôpital pour enfants de la Croix-Rouge américaine.
        Témoin : GELSTON Clain Fanning, 28 ans, Docteur de l'hôpital de la Croix-Rouge Américaine.

 


 

A suivre ...

 

3 mai 2019

Evacuation de Cambrai, réfugiés à Valenciennes

 

 Dans son livre "Cinquante mois sous le joug allemand : l'occupation allemande à Cambrai et dans le Cambrésis" édité en 1919, Jules Hélot (Rouen 1850-Cambrai 1924), président de la Chambre de commerce de Cambrai, faisant-fonction de sous-préfet, raconte notamment l'évacuation - et le sac par l'occupant qui se retire - de Cambrai lors de l'avance des troupes britanniques (armée canadienne face à la IIe armée allemande du général Carlowitz, groupe d'armée von Boehn) dans les derniers mois de la guerre.
Une partie de la population reflue (sur ordre de l'occupant) vers Valenciennes avec pour but la Belgique, notamment Bruxelles, alors que le centre ville est presque totalement détruit.

Cambrai 1918_1    Cambrai 1918_2
L'hôtel de ville et rue Rang aux Poulets.              Rue des Trois pigeons et l'hôtel de ville.
(source Gallica, photos agence Rol)

 Ce sont ces dernières pages que j'ai extraites en surlignant les passages concernant Valenciennes. Le livre est disponible à la BnF, malheureusement sans version texte :

 

Source: Externe

Source: Externe

Source: Externe

Source: Externe

Source: Externe

Cambrai est libéré le 9 Octobre 1918, (ce que l'auteur ne sait pas encore)
cependant que l'ennemi, qui se retire et cherche au maximum
à protéger sa retraite, oppose une résistance plus vive entre Cambrai et Valenciennes.

 

 C'est d'abord à la nage que 2 soldats du 5e Canadian Mounted Rifles traversent l'Escaut au pied du pont de fer de Cantimpré le 9/10 à 3h du matin, pont en ruines que le reste du bataillon puis le 4e CMR emprunteront ensuite, l'ennemi ayant évacué la ville, avant que les troupes du Génie ne construisent un ponton. (in John Frederick Bligh Livesay: Canada's Hundred Days) :

"The 8th. Brigade was holding the west side of the canal, the 5th. C.M.R., Eastern Townships, being at St. Olle, when at three o'clock of this samemorning orders came to send a patrol across the canal with the view of establishing a bridgehead beyond. Two of our men swam the canal, landed on the other side, and proceeded to bomb out the enemy machine-gun post known to be established at the railway bridgehead. But they found the post deserted. The enemy had evacuated the city half an hour after midnight.
Linked arm in arm, our infantry streamed over this broken-down bridge and by 4.30 a.m. two companies were across.

By six o'clock Canadian Engineers had constructed a pontoon bridge, over which our field batteries crossed, and by 6.30 a.m. we had penetrated the Place d'Armes and an officer's patrol was sent to inform our surprised neighbors, troops of the XVII Corps on our right, that we were in possession."

 

Source: Externe

Source: Externe

 A ce dernier regret d'avoir quitté Cambrai s'ajoute le fait que Valenciennes a été largement épargnée par les bombardements : la fin était proche et l'ennemi refluait plus vite, l'artillerie canadienne - qui venait de s'illustrer dans la prise du Mont Houy - a fait son possible pour éviter les destructions et surtout de faire des victimes civiles, une plus grande partie de la population étant finalement restée.

 

17 avril 2019

Britanniques prisonniers civils en Pologne (1918)

 

 C'est en parcourant les registres du CICR, plutôt que les fiches nominatives, que mon attention a été attirée par une courte liste de civiles britanniques détenues en 1918, 14 femmes et enfants de même provenance. Un premier coup d'oeil révèle des enfants de 4 à 13 ans, dont certains semblent être seuls, si l'on en juge par leur nom. Une liste voisine énumère 27 noms d'hommes et de garçons, capturés (fait prisonniers) au même lieu, mais dont peu de noms coïncident avec ceux des femmes et enfants.

 Le camp de détention est celui de Tuchel/Tuchola, ville actuellement polonaise, située 50km au nord de Bydgoszcz ; édifié en 1914 au sud est de la ville par les allemands dans ce qui était alors la Prusse occidentale (Westpreußen) ; l'emplacement est actuellement occupé par un ensemble de résidences :

campT1
voir sur le site de Dawid Kobiałka


 Tristement connu pour la détention de prisonniers de guerre Russes et Roumains dans des conditions abominables, des soldats alliés de diverses nations y ont été détenus : c'est par exemple l'un des camps où a été détenu l'un des premiers prisonniers de guerre américain, le sergent Edgar Halyburton.
Fait prisonnier lors du raid allemand du 3 novembre 1917, il passe 7 mois dans le camp de Tuchel avec 17 autres prisonniers américains avant d’être transféré à Rastadt dans le Bade-Wurtemberg.

 Le camp est réutilisé par les Polonais pendant la guerre entre la Pologne et l'Union Soviétique (1919-1921), ce seront près de 8000 Russes qui y seront détenus jusqu'à son démantèlement en 1923, sans trace visible sur les cartes (voir ci-dessous). Il ne reste plus qu'une partie du cimetière essentiellement composé de fosses communes creusées dès 1914 pour probablement plus de 4500 décès (certains rédacteurs russes vont jusqu'à 20.000 !)
Bien que l'emplacement de ce cimetière apparaisse sur les cartes des années 1930,

Cmentarz roojsk


une cimenterie a été construite dans les années 70 sur une grande partie de son emplacement :

Cmentarz
voir d'autres photos
Cmentarz jeńców wojennych z wojny polsko-bolszewickiej 1920 - 1921

Que venaient donc y faire des civils britanniques ?

 Les maigres informations contenues dans les pages du registre (et reprises quasi à l'identique par les fiches individuelles établies le 30/04/1918) indiquent qu'ils viennent tous de l'ile d'Åland (notée Aaland/Uland-Insel). Actuellement province autonome de Finlande : préalablement suédoise, elle avait été cédée aux Russes avec la Finlande en 1809, jusqu'à ce que le pays reprenne son indépendance en 1917 ; à la suite de troubles, l'intervention allemande commence avec l'occupation des îles Åland au début du mois de mars 1918, c'est alors que les civils alliés y sont arrêtés par les allemands (14/03/1918).

 Les 14 femmes et enfants ont tous comme provenance précédente Saint-Pétersbourg où il est plausible qu'ils se soient réfugiés dans un premier temps pour cause de révolution bolchevique, dans l'espoir d'être rapatriés par l'escadre de la Royal Navy en Baltique ; les îles d'Åland ont ensuite été une étape pour tenter de gagner Stockholm en Suède, neutre. Notons pour l'Histoire que les troupes françaises débarquent à Åland le 8 août 1854. Elles assiègent et bombardent la forteresse durant huit jours avant de pouvoir l'occuper. Avant leur départ, les Français détruisent complètement la forteresse. Après la guerre, l'Angleterre et la France exigeront que les îles soient démilitarisées.

parcoursb

Les 27 hommes et garçons sont déclarés venir de Danzig (Gdansk) port sur la Baltique quelques 100km au Nord de Tuchel/Tuchola, qui avait dû être leur premier lieu d'internement après capture dans les îles.

 Ces citoyens britanniques qui sont, pour les plus anciens, nés au Royaume-Uni, faisaient probablement des affaires en Russie tsariste. Tous ou presque font référence à un parent proche en Grande-Bretagne et le registre indique une ou 2 fois pour chacun la mention "Petersburg". Seuls les enfants sont parfois nés en Russie, Manchourie ou Suède.

 

Les femmes (et les enfants)
CIV 8470&8471

 Tous portent la mention : Date et lieu de capture : Ile d'Åland le 14 mars 1918, séjour précédent : Petersburg.

0138

 Le prénom du père n'est normalement reporté que pour les Russes (nur bei Russen Vorname des Vaters), mais il semble qu'il soit ajouté pour quasiment tous : je le fais figurer entre parenthèses ; si commun, il permet de reconstituer les fratries. Viennent ensuite la date et le lieu de naissance, permettant de connaitre l'age à la date de la détention, ainsi que les nom et adresse d'une personne proche.
Il y a enfin pour chacun une mention supplémentaire faisant référence à une ville de Russie, parfois contradictoire comme Petersburg (pour St. Petersbourg/Petrograd/Sankt-Petersburg) et Kurgan Sibirien.
Une fiche individuelle de recherche supplémentaire donne alors une adresse de contact différente.

L'écriture originale des noms propres, de personne ou de lieu, est parfois approximative : j'ai ajouté un lien (à survoler) vers ce qui devrait être l'orthographe correcte.

Je les ai regroupées par nom, sans preuve formelle d'un lien familial.

  • BUTCHER


    • C_G1_F_13_01_0021_0631_0May Tregenza (Henry Butcher), née le 12/09/1904, Bellvedere Kent.
      (Fille, 13 ans 1/2)
      contact : Mrs Rogers The Terrace Pensanze.
      mention : Kurgan Sibirien

    • C_G1_F_13_01_0021_0632_0(Mrs) May (James), née le 24/03/1878, St Erth Cornwall.
      (Femme, 40 ans)
      contact : Mrs Ragors (sic) The Terrace Pensanze.
      mention : Kurgan Sibirien
       
  • CAMPELL (CAMPBELL)
    • C_G1_F_13_01_0022_0514_0Sara (Edward), née le 29/09/1893 à Newry Irrland.
      (Femme, 24 ans 1/2)
      contact : Edward Campell Lurgancoohone Newry Jreland
      mention : Petersburg

  • CROW
     
  • DRUMON-EPSWORTH (DRUMMOND)
    • C_G1_F_13_01_0055_1178_0James (Charles) né le 12/07/1910 à Petersbug.
      (Garçon, 7 ans 1/2)
      contact : nicht bekannt
      mention : Petersburg

  • FABER
    • C_G1_F_13_01_0062_0365_0Floren Beatrice (George Louis Feber), née le 07/03/1876, Wien (Autriche)
      (Femme, 42 ans)
      contact : Mrs Olivier Dawis, 37 Clarence Parade, Southsea
      mention : Petersburg

  • HAWKINS IBBETSON
    • C_G1_F_13_01_0079_1206_0Mary (), née le 24/11/1892 à Varsovie (PL)
      (Femme, 25 ans 1/2)
      contact : nicht bekannt (inconnu)
      mention : Petersburg

  • SEVIER
    • C_G1_F_13_01_0148_0102_0 Olga Charlotte May (Roberts) née le 05/03/1896, Petersburg
      (Femme, 22 ans)
      contact : Holmes Barnat Castle Durham
      mention :Petersburg

    • C_G1_F_13_01_0148_0101_0Alice Julia (Roberts Niemen), née le 26/07/1890, Petersburg
      (Femme, 27 ans 1/2)
      contact : Holmes Barnat Castle Durham
      mention :Petersburg

  • TAYLOR


     

Les hommes (de 14 à 60 ans)
CIV 8467 à 8469

 Tous portent la mention : Date et lieu de capture : Ile d'Åland, date inconnue (seuls les deux derniers de la liste, Perkinson et Havery) ont droit à une date : 16.3.1918 ; séjour précédent : Danzig.

0137

 Viennent ensuite la date et le lieu de naissance, permettant de connaître l'âge à la date de la détention, ainsi que les nom et adresse d'une personne proche.
Il y a enfin pour tous une mention supplémentaire faisant référence à une ville de Russie, Petersburg (pour St. Petersbourg/Petrograd/Sankt-Petersburg)
Pour 2 d'entre eux, une fiche individuelle de recherche vient s'ajouter à la fiche qui reprend les données du registre. (voir celle d'Ebsworth FG, qui complète son itinéraire, sans preuve que les autres l'aient suivi)

 L'écriture originale des noms propres, de personne ou de lieu, est parfois approximative : j'ai ajouté un lien (actif, dont le survol  donne la destination correcte lorsque je l'ai trouvée, certaines rues ayant probablement disparu) vers ce qui devrait être l'orthographe correcte.

Je les cite dans l'ordre alphabétique, sans preuve formelle d'un lien familial pour ceux qui ont le même patronyme (Ebsworth et Sevier).

 

  • CARR
    • Alfred C., né le 27/12/1869 à Petersburg, (Russie).
      (48 ans).
      contact : Carr, Broomilknow Lasswade Scotland

      • Une fiche supplémentaire de recherche d'un "Civil anglais de Finlande signalé à Danzig" donne le résultat (en date du 14.6.18) d'une enquête télégraphique à Berlin (par ?) le "Service civil du Dr Ferrière" : "interné au camp de Ruhleben depuis le 21.IV.18".
        Aucun autre document ne confirme sa présence dans ce camp.
  • EBSWORTH
    • Charles D., né le 12/11/1869 à Edinburg, (UK).
      (48 ans).
      contact : Ebsworth, 37 George St. Edinburg

    • Frederick G, né le 11/01/1878 à Petrograd, (Russie).
      (40 ans).
      contact : Absworth, 60 Constitution St. Leith

      • Il existe une fiche supplémentaire de recherche à son nom :
        "Employé chez M.M. Miller et C° à Petrograd, fait prisonnier aux iles Aaland en cours de route de petrograd à Stockholm.
        Arrêté le 13 ou le 14 mars ; transféré à Danzig avec 14 autres prisonniers anglais."
        Enquête à Berlin. Réponse de Berlin. Transféré à Ruhleben (illisible) 28/6.18.
        Prière de répondre à : Mrs J. Agnès Ebsworth, Sunny meadows, 10 North Road, Cardiff, South Wales, England.

      • C'est le seul dont j'ai trouvé la généalogie, fils de George Clement et de STEPHENS Jessie Agnes, marié en 1907 à CARRINGTON Alice Ida. Décédé à Merano, Bolzano, Italie le 28/05/1923.

  • GRIMSHAW
    • David St., né le 22/12/1866 à Leeds, (UK).
      (51 ans).
      contact : Oban Villas Wetherby

      • Dans le registre n°2 commencé au camp de Ruhleben par Neville Stanley Wilkinson vers 1916 et consacré au casernement n°5,  David Henry Grimshaw est enregistré comme étant né le 22 décembre 1866 à Leeds et avoir été ingénieur de fonderie avant son internement ; son adresse était c/o Mrs Bailey, Oban Villas, Wetherby, Yorkshire. Il a été noté que Grimshaw, arrivé de Tuchel le 21 avril 1918, résidait dans le baraquement 27 ; le 13 mai il avait déménagé pour le "tea house". Source : The Ruhleben Story
  • HARTLEY
    • William S., né le 23/03/1873 à Skipton, (UK).
      (45 ans).
      contact : Hartley, 33 L(i/u)nafield St. Accrington Engl.

      • Dans le registre n°2 du camp de Ruhleben, commencé par Neville Stanley Wilkinson vers 1916 et consacré au casernement n°5, William Spires Hartley est enregistré comme étant né le 23 mars 1872 à Skipton, Yorkshire, titulaire d'un brevet avant son internement, domicilié au 32, rue Limefield, à Accrington, dans le Lancashire. Il a été noté que Hartley, arrivé de Tuchel le 21 avril 1918, résidait dans le baraquement 23. Source : The Ruhleben Story
  • HAYES
    • Frank W., né le 15/08/1887 à London, (UK).
      (30 ans).
      contact : Hayes, 29 St Johns Park Mansions Pemberton Gds.

      • Je n'ai pas trouvé de fiche individuelle reprenant les information du registre, mais il existe une fiche de recherche à son nom : "Civil anglais de Finlande signalé à Danzig" qui donne le résultat (en date du 14.6.18) d'une enquête télégraphique à Berlin (par ?) le "Service civil du Dr Ferrière" : "interné au camp de Ruhleben depuis le 21.IV.18".
        Aucun autre document ne confirme sa présence dans ce camp.
  • TRAVIS
    • Edward, né le 02/03/1871 à Oldham, (UK).
      (47 ans).
      contact : Travis, 75 Dickham Road Blackpool England

      • Dans le registre n°2 du camp de Ruhleben commencé par Neville Stanley Wilkinson vers 1916 et consacré au casernement n°5,  Edward Travis est enregistré comme étant né le 2 mars 1871 et avoir travaillé dans une filature avant son internement ; domicilié au 75 Dickson Road, Blackpool. Il a été noté que Wilkinson, arrivé de Tuchel le 24 avril 1918, résidait dans le baraquement 23. Source : The Ruhleben Story

 

 Hors CICR les renseignement sont rares, mais au moins pour certains hommes il apparaît que le transfert a été réalisé de Tuchel vers le camp de Ruhleben dans la banlieue ouest de Berlin, où étaient emprisonnés de nombreux civils anglais, et ce depuis Août 1914 pour ceux qui se trouvaient sur le territoire allemand lors de la déclaration de guerre.
Le camp de Ruhleben se situait entre la rivière Sprée et la voie ferrée menant à Berlin, l'emplacement est maintenant occupé par une zone industrielle.

Ruhleben now    Ruhleben then

 Pour des raisons d'abord humanitaires, puis de plus en plus fréquemment au fur et à mesure que la fin de la guerre se faisait plus certaine, des évacuations ont eu lieu vers la Hollande, neutre, où les ressortissants des nations belligérantes restaient plus hébergés que détenus. Sauf pour Ibber(t)son et Ebsworth, il n'y a aucune preuve formelle d'évacuation des détenus ci-dessus, ni même de transfert de tous ceux de Tuchel vers Ruhleben. Et encore moins d'indice pour les femmes et enfants.

parcours2b

 

1 avril 2019

Civils récompensés, Médaille de la reconnaissance Française (3)

 

Lorsqu'est créée en 1917 la Médaille de la reconnaissance Française, il s'agit de, je cite :

Remercier et distinguer les auteurs des actes de dévouement accomplis dans l'intérêt public, à l'occasion de la guerre et pendant la durée des hostilités.

     Les décrets parus au Journal Officiel de la République Française permettent aujourd'hui de retrouver les noms de ceux et celles qui l'ont reçue, malgré le peu d'information que représente la citation.
J'ai déjà traité les JO du 11/03/1923 et du 10/02/1924 , je fais de même ici avec celui du 19/06/1923.

3mrf

  • 90 noms de récipiendaires des 3 classes : Vermeil, Argent, Bronze,
  • 25 femmes (dont une citée 2 fois) et 55 hommes, tous civils,
  • des départements occupés dont : NORD (56), HAUT et BAS-RHIN (9), AISNE (6), etc ... ainsi que plusieurs civils d'Ile-de-France, mais qui ne pouvaient que se trouver au nord du front.

J'ai pu les répartir en 4 catégories :

  • Aide aux soldats : essentiellement ceux que la fermeture du front avait isolé de l'armée alliée, (Français, dont Alsaciens réfractaires, Anglais, Russes), mais également des hommes désirant rejoindre la France libre via les Pays-Bas (neutre) pour s'engager.
    35 hommes et femmes y ont participé.

    Au moins 112 soldats sont ainsi hébergés, cachés ou aidés, en ne comptant a minima que 2 pour la mention "plusieurs".

    Le maximum est atteint avec "30 soldats anglais cachés dans la forêt de Mormal et ravitaillés pendant deux mois".
     
  • Espionnage dont la détention et le lâcher de pigeons, appartenance au comité Jacquet, etc. :
    22 sont dans ce cas.

  • Actes de Résistance (même si le mot n'avait pas alors la valeur qu'on lui a accordé lors de la guerre suivante) envers l'occupant sous des formes diverses : refus de travailler, diffusion de documents (ex : "L'Oiseau de France"), écoute de la TSF de la France libre via un poste caché, détention d'armes (parfois laissées par des soldats hébergés) malgré les interdictions, ou encore en détournant un train blindé, prémices de "résistance-fer".
    19 sont dans ce cas.
     
  • Civils condamnés, otages (notamment en Lithuanie), déportés, fusillés ou décédés : 15.

 

Les voici, en commençant pour chaque catégorie, par les dames :

     Les peines encourues, appliquées avec sévérité comme savait le faire l'occupant, vont de la peine de prison de quelques mois à 20 ans, parfois assortis d'amende (à payer en Marks) ou de la déportation pour plusieurs années, à la peine capitale.

Seuls ceux qui survécurent jusqu'à leur libération peu après l'armistice verront leur temps écourté.

     Quelques cas ont été traités sur ce même blog, auquel cas un lien renvoie vers le sujet (nom souligné et repéré par *) ;
pour d'autres les archives du Ministère de la Défense, de la Croix-Rouge (CICR), de la Légion d'honneur, permettent d'en savoir un peu plus sur le bénéficiaire, parfois les circonstances.
J'ajoute ce que je sais d'eux, indiqué sous leur citation, en complétant désormais au fur et à mesure, parfois en rectiffiant les erreurs au journal officiel.

 

1. Aide aux soldats

 
BROYART Eugénie (Mme), ménagère à Méru (Oise).
  Vermeil




Condamnée à 3 ans de prison pour avoir refusé d'indiquer le refuge d'un soldat français. Séparée de son mari et de ses quatre enfants. Internée à Siegburg où elle fit deux ans de cellule.
BERANGER Marguerite Blanche, née le 19/05/1884 à Ugny-le-Gay (Aisne) de Alfred et MINART Claire, mariée à BROYART Lucien Virgile le 10/05/1902.
Sa fiche du CICR indique un seul prénom "Eugène" (sic) ce qui semble faire d'Eugénie son prénom d'usage. Faite prisonnière à Vouel (Aisne) où elle résidait en famille. Les registres la situent à Siegburg le 31/01/1917.
 
MASSE Zénaïde (Mme, née Michaux), ménagère à Villers-Outréaux (Nord).
  Argent

A caché et nourri pendant deux ans un soldat : découverte, a été emmenée en captivité en Allemagne où elle est restée internée pendant six mois.
MICHAUX Joraine Céline Virginie, née à Villers-Outréaux le 11/06/1874 de Louis et LEMAIRE Marie Josèphe, mariée à MASSE Auguste le 11/04/1896.
Sa fiche au CICR signale qu'lle a été faite prisonnière à Caudry le 01/10/1916 ; début décembre 1916 elle est à la prison de Siegburg, d'ù elle est transférée le 31/05/1917 vers Limbourg a/Lahn. Il n'y a aucune indication sur la durée de son emprisonnement.
Sa fille Alice née le 11/04/1898, arrêtée en même temps, la suit dans sa captivité (elle a 16 ans en 1916). Elle sera citée au JO du 25/07/1923 pour la même médaille ; sa captivité durera 2 ans.

MASSE Alice JORF 19230725

 
AUTIER Léonie (Mme), couturière à Thilay (Ardennes).
  Argent

Emmenée en captivité pour avoir caché un de ses neveux qui atteignait l’âge de la mobilisation, a eu l'attitude la plus ferme vis-à-vis de l'ennemi ; a été mise en cellule pendant un an par suite de son refus obstiné de servir les Allemands.
Née le 06/06/1872 à Thilay de Jean-Baptiste et LEDUC Marie Marceline. Son dossier au CICR mentionne qu'elle a été emprisonnée à Siegburg, (venant de Limburg a/Lahn) le 27/02/1917. A une demande de renseignements de la famille résidant en France libre, la Croix-Rouge répond en mars 1918 que, graciée, elle a été renvoyée à Thilay le 23/11/1917.
*
BAUDUIN Julia-Célestine (Mme, née Farcage), ménagère au Cateau (Nord).
  Argent A caché pendant la guerre du 26 août 1914 au 10 septembre 1916 un soldat anglais ; arrêtée ainsi que ce soldat par les Allemands, a été condamnée à deux ans de réclusion.
 
CARLIER Berthe (Mme), demeurant à Etampes (Seine-et-Oise).
  Argent



A fait preuve, pendant l'occupation, d'un grand dévouement à l'égard des soldats alliés. A, pendant onze mois, caché et ravitaillé deux soldats russes, prisonniers évadés ; dénoncée, a été condamnée, le 15 décembre 1916, par un conseil de guerre allemand à deux ans de prison, dont un de cellule, qu'elle a subis intégralement.
CARLIER Berthe Nathalie, née à Reims le 27/01/1894 de Célestin et DURSY Marie Victorine.Célibataire, elle habite à Dizy-le-Gros (Aisne) lorsqu'elle est arrêtée à 22 ans, et conduite à Aix-la-Chapelle. Le CICR la trouve à la prison de Bonn le 01/02/1918 d'où elle sera transférée à Limbourg a/Lahn en mai 1917. Sans nouvelles, la famille en zone libre apprendra le 04/01/1919 qu'elle a été envoyée à Rastatt le 22/11/1918 en vue de son rapatriement.
Ce n'est qu'après la guerre qu'elle se fixe à Etampes, où elle épouse Henri CRINIERE en 1930. Elle décède à Poitiers en 1978.
 
CONIA Marie-Josèphe-Célina (Mme, née Dusautoir), ménagère à Wasquehal (Nord).
  Argent


Condamné à 3 ans et demi de réclusion pour avoir caché son frère, soldat au 7e régiment d'infanterie, échappé des mains de l’ennemi. A subi sa peine pendant 18 mois, en cellule à Siegburg.
DUSSAUTOIR Marie-Josèphe-Célina, née le 24/10/1871 à Bouvelinghem (Pas-de-Calais), fille de DUSAUTOIR Sophie. Elle épouse MINEBOIS Théodore Joseph qui décède en 1909, puis le 09/12/1920 à Tourcoing, CONIA Louis.
Sa fiche aux archives du CICR la situe à Siegburg le 11/11/1916 (avec Louise de Bettignies).

Elle figure dans cette même liste sous le nom de son premier mari : Minebois.

Le frère, DUSSAUTOIR Louis Joseph Lucien, né le 15/05/1874 à Bouvelinghem, bien que père de 6 enfants le 24/08/1914, a été rappelé au 7e RIT.
Porté disparu aux environs de Tournai le 27/09/1914, capturé -chez sa sœur- le 26/07/1915 à Wasquehal, il a été emprisonné à Gösloh (à l'Ouest de Hannovre) puis à Soltau dont il a été rapatrié le 05/01/1919.
 
LEGRAND Blanche (Mme, née Sohier), ménagère à Obies-lez-Bavay (Nord).
  Argent

A ravitaillé pendant deux mois trente soldats anglais cachés dans la forêt de Mormal et caché pendant trois années un civil condamné à mort par l'autorité allemande.
SOHIER Blanche, née le 06/02/1891 à Gommegnies (Nord) de Jules et LESNES Léocadie. Mariée à Obies le 23/07/1921 avec LEGRAND Jules Désiré. Décédée à Obies le 11/11/1969.
Cet épisode concerne des blessés anglais ainsi que des soldats (dont le lieutenant C.H. BUSHELL) pris au piège du retournement du front.
Il est relaté dans le livre de Louise Thuliez "Condamnée à mort", disponible sur Gallica, où apparait le nom de Léocadie SOHIER, mère de Blanche. Celle-ci a été décorée par les britanniques : "The Allied Subjects' Medal" réservée aux civils ayant aidé des militaires britanniques.
Le même épisode est relaté d'un autre point de vue dans les mémoires de René Delame.
 
TOUROLLE Madeleine-Georgette (Mme, née Berteaux), demeurant à Saint-Michel (Aisne).
  Argent


A ravitaillé pendant onze mois un aviateur français venu en mission à Saint-Michel. Condamnée à quatre ans de travaux forcés par le conseil de guerre d'Hirson, a fait vingt-sept mois de prison en Allemagne (avait vingt ans).
BERTEAUX Madeleine Georgette née le 09/09/1896 à Ramousies (Nord) de Charles Félix et FAITROP Mathilde. Elle épousera André TOUROLLE à St Michel en 1919.
Selon les documents du CICR, capturée à St Michel (Sougland) le 29/8/1916, elle est à Hirson le 19/09/1916, à Siegburg les 10/10 et 11/11/1916, à Limburg a/Lahn le 31/5/1917.
Dans chacune de ses détentions elle est accompagnée de sa mère FAITROP Mathilde épouse BERTEAUX et de sa soeur Marguerite-Blanche épouse BEAUBE, son père BERTEAUX Charles et le mari de sa soeur, BEAUBE Paul ont également été emprisonnés (je les ai traités avec le JO du 11/03/1923)
 
CAUCHETEUX Marie (Mme, née Maillart), ménagère à Escaudain (Nord).
  Bronze

A subi une peine de quarante-cinq jours de prison pour avoir essayé de faire franchir la frontière hollandaise à ses deux fils.
MAILLARD Marie-Joseph née le 13/03/1872 à Escaudain de François et MARQUANT Marie Joseph, mariée le 31/10/1891 à Escaudain avec CAUCHETEUX Edouard.
2 fils : Léon, né le 5 mars 1892, exempté avec sa classe, "resté en pays envahi, retrouvé en pays reconquis" (sic) et Edouard, né le 05/02/1894, dont l'état des service a été détruit à Valenciennes en mai 1940, et non reconstitué.
 
DELECOURT Amélie-Jeanne-Adèle (Mme, née Fontaine), coupeuse à Paris.
  Bronze

A recueilli et abrité pendant de longs mois des soldats français blessés. Collaboratrice du comité Jacquet.

FONTAINE Amélie Jeanne Adèle, née à Lille le 7 octobre 1874 de Jean François et VASSEUR Adèle. Mariée à Louis Jules DELECOUR (coupeur en confection) le 22/11/1897 à Lille.
Voir sur la résistance dont le Comité Jacquet.
 
FERTIN Louise (Mme), lingère à Lille.
  Bronze A caché pendant trois ans un soldat français ayant participé à la défense de Lille en 1914.
 
MINEBOIS Marie (Mme, née Dusoitoir), ménagère a Wasquehal (Nord).
  Bronze

A subi dix-huit mois d'internement pour avoir donné asile à son frère, soldat français échappé du siège de Lille.
DUSSAUTOIR Marie Josephe Célina. Elle figure dans cette même liste, pour les mêmes faits, sous le nom de son second mari : CONIA.
 
MOUGENOT Louise-Rosine (Mme, née Cresson), couturière à Rumegies (Nord).
  Bronze

A ravitaillé et fait [=aidé à] fuir en juillet 1917 deux soldats anglais prisonniers évadés, qui tentaient de rejoindre leur unité par la Hollande.
CRESSON Louise Rosine, née le 23/01/1883 à Salomé (Nord) de Louis et MANNECIER Sophie, mariée le 29/01/1901 à Lille avec MOUGENOT Léon Pierre. Décédée le 25/01/1963 à Thivencelles.
Elle a reçu des autorités britanniques une lettre de remerciements pour son aide aux soldats.
 
PERRIEZ Marie-Elise (Mme, née Lemay), ménagère à Bermerain (Nord).
  Bronze


Condamnée à un an de prison par les autorités allemandes pour avoir caché et hébergé un soldat anglais, a subi sa peine à la maison d'arrêt de Valenciennes de mai 1917 à mai 1918.
LEMAY Marie Elise, née le 28/07/1878 à Bermerain de Firmin et CHEVAL Uranie. Mariée à Bermerain le 06/09/1909 avec Joseph PERRIEZ.
Elle a reçu des autorités britanniques une lettre de remerciements pour son aide au soldat.
 
PHILOUZE Suzanne-Odette (Mme, née Pequel), directrice de bazar à Cambrai (Nord).
  Bronze Le 26 août 1914 a donné asile à deux soldats français qu’elle a gardés, l’un jusqu'au 3 septembre, l'autre jusqu'en octobre de la même année. A la fin d'octobre 1914, a caché un soldat alsacien déserteur de l'armée allemande et l'a gardé jusqu'au 15 décembre 1916.
 
BLINTZ Joseph-Xavier (M.), inspecteur de police spéciale à Mulhouse (Haut-Rhin).
  Argent Avant de déserter les rangs de l'armée allemande pour venir servir en France s'est exposé aux plus grands dangers en facilitant l'évasion de divers soldats français prisonniers, pendant qu'il était employé dans un hôpital militaire allemand ; a été, pour ce fait, arrêté et incarcéré.
 
COURBEZ Ildefonse (M.), cordonnier à Somain (Nord).
  Argent


A été condamné à deux mois de prison et dix ans de réclusion, incarcéré dans une forteresse du 11 septembre 1917 au 17 novembre 1918 pour avoir favorisé l'évasion en France libre de jeunes gens mobilisables.
COURBEZ Ildephonse, né le 15/05/1880 à Somain, de Ildephonse et BETREMIEUX Clotilde.
Son dossier au CICR le signale capturé à Herve (Belgique) le 11/09/1917, au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach en février 1918, puis au camp de Limburg a/Lahn le mois suivant.
A chaque localisation il apparait à coté de BETREMIEUX Alphé, frère de sa mère, né le 08/04/1865 à Aubry (Nord), employé de chemin de fer (Bahnbeamter) capturé à Somain le 12/09/1917.
Il est cité pour la même médaille au JO du 15/05/1923.

BETREMIEUX A JO 19230515 MRF

Le fils de celui-ci, BETREMIEUX Alphé Ernest, né le 7 mars 1896 à Somain, donc classe 1916, sera incorporé au 73e RI le 08/04/1915 ; il recevra en 1928 la médaille des évadés pour n'être pas resté en zone occupée : peut-être faisait-il partie de ceux aidés par Ildephonse COURBEZ.

 
DELAPORTE Eugène (M.), boulanger à Ham (Somme).
  Argent

A été emprisonné en Allemagne pendant trente-deux mois pour avoir fourni du pain à deux soldats français restés dans les lignes ennemies.

DELAPORTE Eugène Charles, né à Anguilcourt-le-Sart (Aisne)le 17/12/1897 de Charles et DELIGAT Marie. Selon le registre du CICR le 13/11/1916 il est détenu à Diez. "Non recensé en temps utile parsuite d'un cas de force majeure (et pour cause) il intégrera le 12e BCP en mars 1919. Il décède à Ham le 25/02/1936.
 
DUFOUR Charles-Bruno (Feu M.), mineur à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais).
  Argent


Condamné à 10 ans de travaux forcés pour avoir secouru et caché un soldat français ; est décédé de la suite des privations et souffrances endurées au cours de trois ans et demi de captivité.
DUFOUR Charles Bruno né le 25/03/1855 à Waziers (Nord) de Charles Bruno et GAMBIER Adéline. Il épouse en 1910 Marie PLAYE, veuve de COLARD Jean Pierre, dont COLARD Angèle née le 01/02/1878 qui épouse LEMAIRE Auguste en 1896.
Charles DUFOUR figure sur le monument aux morts de Loos-en-Gohelle, sa fiche personnelle sur le site MémorialGenWeb donne le récit suivant :
"M. Charles DUFOUR, ancien Conseiller municipal de Loos-en-Gohelle,rencontra dans Lens un homme blessé et affamé. Cet homme M. GEROME Augustin de Divion (62) avait été blessé le 01/10/1914 à Douai (59). Il avait pu s'échapper et avait gagné Lens. M. DUFOUR le conduisit chez sa belle-fille Angèle COLARD. Du 11 octobre 1914 au 6 février 1915, ils vécurent tous trois en continuelle alerte. Le 6 février 1915, ils furent dénoncés, emmenés, condamnés à 10 ans de réclusion puis jetés dans une forteresse allemande. M. DUFOUR fut transféré dans la cellule 7 du [camp d'Absendung au] camp de Rheinbach. Il y décède de maladie le 27/07/1918. Angèle COLARD mourra le 01/12/1926 à Loos-en-Gohelle des suites de sa déportation. Elle recevra la Légion d'Honneur. Le dénonciateur fut condamné après la guerre par le Conseil de Guerre de Lille (59)."
Le dossier au CICR indique qu'après sa capture à Lens le 12/02/1915, il était interné à Siegurg en mars 1917, puis transferé à Limburg a/Lahn en mai de la même année. Il sera inhumé au cimetière de Ehrang (au nord de Trèves), tombe n°647.

Angèle LEMAIRE, née COLARD est faite Chevalier de Légion d'honneur par décret du 4/10/1918, au motif suivant :
"Au mois d'octobre 1914, étant encore à Lens a recueilli un soldat français blessé, l'a soigné et a pourvu à sa subsistance pendant 5 mois environ. Arrêtée par les Allemands a été condamnée à 10 ans de travaux forcés. Conduite en Allemagne est restée en prison jusqu'au 7 novembre dernier"
L'une de ses fiches du CICR indique simplement qu'elle n'est pas à Rheinbach; l'autre  au nom de "COLARD née LEMAIRE" (sic) qu'elle est à la prison de Siegburg en avril 1917 puis Limburg a/Lahn en juin 1917 après internement à Ziegenhain en novembre 1916.
 
QUENNESSON Emile (M.), fabricant de tissus à Villers-Outréaux (Nord).
  Argent

Maire de la commune ; fut condamné à cinq années de prison pour avoir pourvu à l' entretien de trois soldats anglais ; a subi dix-neuf mois de cellule en Allemagne.
QUENNESSON Emile né le 22/03/1857 à Clary (Nord) de Pierre Joseph et MONTAY Catherine.
Son dossier du CICR le situe au camp de Friedrichsfeld/Wesel en mars-avril 1917, transféré de Clève.
Fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 24/07/1934 au motif suivant :
"A mis à l'abri, pendant l'invasion allemande, au péril de sa vie, plus de cent soldats français et anglais, et fut, faut de preuves, condamné à 5 ans de forteresse en Allemagne. Quatre fils morts pour la France"

Il a été décorée par les britanniques : médaille de bronze, "The Allied Subjects' Medal", réservée aux civils alliés ayant aidé des militaires britanniques.
 
RURSCH Eugène (M.), garde forestier à Haguenau (Bas-Rhin).
  Argent A, pendant un an et demi, recueilli et hébergé en forêt, au péril de sa vie, trois jeunes Alsaciens réfractaires.
 
TRICOTTEUX Fénelon (M.), cultivateur à Barenton-sur-Serre (Aisne).
  Argent


Traduit devant un conseil de guerre allemand pour avoir donné abri à des soldats français, a été condamné, le 26 juin 1915, à 5 années de prison pour ce fait ; est resté incarcéré pendant 17 mois.
TRICOTEUX Charles Fénelon né le 26/03/1861 à Busigny (Nord) de Charles et DELHAYE Eugénie.
Selon les renseignements du CICR il est à Wittlich en novembre 1916.
 
CACHEUX André dit Florent (M.), négociant en rouennerie à Saint-Quentin (Aisne).
  Bronze


Lors de l'arrivée de l'ennemi à Saint-Quentin, le 28 août 1914, a préservé de la captivité 4 officiers et 18 soldats français en leur procurant des vêtements civils. A caché dans sa maison, au péril de sa vie, leurs armes, munitions et équipements.
CACHEUX Pierre André (dit par la suite Florent) né le 01/11/1853 à St-Aubert (Nord) de CACHEUX Marie Catherine.
 
CROP Michel-Théodore-Joseph (M.), secrétaire de mairie à Bousbecque (Nord).
  Bronze

Emprisonné par les Allemands, du 19 janvier au 31 juillet 1918, pour avoir procuré à trois jeunes gens les moyens de traverser la Belgique pour gagner la Hollande.
Né le 02/05/1891 à Bousbesque de Ernest et CASTEL Jeanne.
Il recevra également en 1938 la Médaille des prisonniers civils, déportés et otages de la grande guerre.
 
DELAPLACE Léon-Charles-Henri (M.), employé de commerce à Roubaix (Nord).
  Bronze A trois reprises différentes, en 1915 et en 1916, a tenté de regagner la France non occupée par la Hollande ; arrêté par les Allemands, a subi deux détentions d'une durée de sept mois et quinze jours de prison.
 
DELECAUX Henri-Joseph-Louis (M.), propriétaire à Lambersart (Nord).
  Bronze


A favorisé l'évasion de 6 soldats du 8° régiment d'infanterie territoriale en leur fournissant des effets civils. A été emprisonné pendant quinze jours, en 1915, pour avoir refusé de faire confectionner des sacs à terre.
DELECAUX Henri Joseph Louis, né le 08/10/1859 à Orchies de Jean-Baptiste et LAMBERT Catherine.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1932, parmi les motifs :
"A assuré pendant l'occupation le ravitaillement de la commune de Lambersart dont il était maire [1916-1925]. Emmené comme otage pendant la guerre".
 
DEMOUSTIER Henri (M.), comptable à Maubeuge (Nord).
  Bronze




Arrêté par les Allemands le 21 août 1917 alors qu'il tentait, à Hombourg (Belgique), de passer en Hollande pour gagner ensuite les lignes françaises. A été condamné par le conseil de guerre de Liège, après deux mois de prévention, à six mois de prison. A subi sa peine dans un des forts de cette ville, puis a été dirigé sur le camp de Sennelager, où il est resté jusqu'à la conclusion de l'armistice.
DEMOUSTIER Henri Victor Joseph né à Maubeuge le 15/06/1895 de Henri et MOURY Ambroisine.
Selon le dossier du CICR il a été capturé à Hombourg le 23/08/1917. Détenu initialement à Lüttich (Liège en Allemand), il est au camp de Senne le 25/02/1918.
Il y est accompagné de BOUGUIN Gabriel (fiché "Bonquin") né le 31/07/1897 à Néris-les-Bains (Allier), DRUON Charles Ernest Camille né le 06/01/1896 à Paris et TITON Eugène (Georges) né le 21/02/1891 à Sancerre (Cher) capturés en même temps.


Bien que considérés comme civils par le CICR, ce sont en fait des militaires qui se sont trouvés derrière les lignes allemandes :

Charles Druon matricule 1400 classe 1916 à Paris 1er bureau a été incorporé le 12/04/1915. Il est au 35e RI lorsqu'il est porté disparu le 16/04/1917 au combat de Berméricourt (Marne) au nord de Reims. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en septembre 1919.
Gabriel Bouguin matricule 1846 à Moulins a été incorporé au 60e RI le 09/01/1916.  Porté disparu le 16/04/1917 à Berméricourt. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en octobre 1919.
Eugène Titon matricule 3264 classe 1911 à Paris 1er bureau, était mobilisé au 44e RI, prisonnier de guerre le 16 avril 1917 à la ferme Godat (5km à l'est de Berméricourt), cité à l'ordre du régiment le 30/04/1917 pour des faits déroulés à la date de sa disparition. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en août 1919. Il décède le 14 juillet 1921.

Tous les 3 participaient à la même attaque dite "2e bataille de l'Aisne" parmi la 14e Division d'infanterie (2e flèche bleue en partant de la droite) :

19170416
(voir le site Carto 14-18)

et ont donc nécessairement échappé aux Allemands avant de tenter de passer en Hollande lorsqu'ils sont repris 4 mois plus tard.

Henri Demou
stier, une fois libéré du camp allemand, et décrété bon pour le service armé, sera incorporé (à Paris) au 62e RI en mai 1919, alors qu'il est à l'Hopital Militaire de l'école St-Nicolas d'Issy-les-Moulilneaux, probablement les séquelles de son incarcération. Il sera rendu à la vie civile le 14/09/1919. Son état signalétique et des services, porte  -comme pour tous ceux qui étaient en zone occupée- la mention "Non recensé  en temps utile par suite d'un cas de force majeure" ...
 
BISIAUX Lucien (M.), agriculteur à Fontaine-au-Pire (Nord).
  Bronze



Voulant se rendre en France non occupée pour être incorporé, a été arrêté, le 10 juin 1915, et fait prisonnier à la frontière de Hollande ; maintenu pour ce fait pendant deux mois en cellule à Aix-la-Chapelle, a été dirigé ensuite sur Darmstadt, où il a travaillé dans une ferme jusqu'à l'armistice.
BISIAUX Edouard Lucien né le 26/10/1897 à Caudry (Nord) de Jules et LERICHE Elise.
Il ne semble pas y avoir de fiche à son nom dans les archives du CICR. "Non recensé  en temps utile par suite d'un cas de force majeure", il est affecté au 81e RI dont il sera libéré le 16/09/1919. Cependant, avec la guerre suivante, la notion de déporté résistant va apparaître, et son état des services (Matricule 2387, classe 1917 Cambrai) porte la mention suivante :

Déporté-Résistant

 
HEGO Alphara (M.), employé de commerce à Aniche (Nord).
 

Bronze


A recueilli et tenu caché chez lui en août 1914, pendant un mois un soldat français qui malade n'avait pu suivre son régiment ; a fait une propagande française des plus actives de 1914 à 1918, en faisant reproduire à la machine à écrire des extraits de journaux favorables à notre cause et en les distribuant parmi la population.
HEGO Alphara, né le 03/03/1877 à Aniche de Alphara et WAGNEZ Catherine.
 
HENRY Jean-Marie-Léon (M.), banquier à Courcelles-Chaussy (Moselle).
  Bronze
Interprète dans un camp de prisonniers anglais et français, a facilité au péril de sa vie, l'évasion de plusieurs de ceux-ci.
 
LEROY Alfred (M.), ouvrier métallurgiste à Bermerain (Nord).
  Bronze


Fait prisonnier par les Allemands en 1915, au moment où il essayait de franchir la frontière de Hollande pour rejoindre les troupes françaises, a été incarcéré jusqu'à l'armistice.
LEROY Alfred né le 08/05/1895 à Anzin de Jean-Baptiste et PAYEN Ruffine. Initialement matricule 2131 à Reims pour cause de résidence à Auxonne, inscrit à Cambrai matricule 2276 classe 1915 "Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure" il est affecté le 18/07/1919 au 1er régiment de Dragons, libéré le 03/09/1919.
En 1954 il obtiendra le statut de déporté résistant eu égard au comportement qui lui vaut la citation ci-dessus ; de ce fait la période du 22/07/1915 au 19/11/1918, soit 3 ans, 9 mois 20 jours sera comptée (double) comme service militaire actif dans la zone de combat et dans une unité combattante.

DR1

Il ne semble pas y avoir de fiche à son nom au CICR.

 
ROY Louis-Auguste-Joseph (M.), employé à Paris.
  Bronze Condamné à quatre-vingt-quinze jours de cellule qu'il a subis pour avoir tenté de franchir la frontière hollandaise. Arrêté aux environs de Tournai (Belgique).
 
SANTIERE Jules-André (M.), tulliste à Caudry (Nord).
  Bronze


Condamné pour avoir transporté les correspondances des territoires occupés en Belgique et servi de guide à des jeunes gens qui ont réussi à franchir la frontière hollandaise pour rentrer en France. A subi un an d'emprisonnement en Allemagne.
SAUTIERE Jules André né le 11/06/1886 à Beaumont-en-Cambrésis (Nord) de Jules et BOUDANT Marie. Son dossier au CICR le situe à Rheinbach le 10/01/1916, puis à Siegburg-Brückberg le 14/08/1916, et Holzminden le 02/11/1916.
Son état des sevices militaires (matricule 108, classe 1906 Avesnes) signale "Resté en pays envahi, n'ayant pu être touché par un ordre de route individuel"
 
VERMESSE Victor-Louis-Joseph (M.), secrétaire des établissements Thiriez à Loos (Nord).
  Bronze


Pendant l'occupation allemande, a caché et ravitaillé quatre soldats français. A fait évader deux personnes recherchées par les Allemands. Suspect à l'ennemi, a été l'objet de nombreuses vexations et emprisonné à la commandanture de Lille.
VERMESSE Victor Louis Joseph, né à Lille le 28/6/1873 de Louis et WALLART Elvina.
 
VEYMERINGER Jean-Pierre (M.), menuisier à Basse-Yutz (Moselle).
  Bronze

Gardien de prisonniers français, a facilité l'évasion de plusieurs d'entre eux au péril de sa vie.
VEYMERINGER Jean Pierre né le 6 janvier 1870 à Basse-Yutz (Moselle) de Jean et NEUBERGER Marie.

2. Espionnage.

 
GEHIN Augustine (Mme, née Delattre), cultivatrice à Colleret (Nord).
  Vermeil



Arrêtée sous inculpation d'espionnage, 15 ans de travaux forcés, incarcérée du 21 janvier 1918 au 15 novembre 1918 (Hautmont, Maubeuge et Namur), régime cellulaire, santé très altérée. A eu son fils fusillé sous ses yeux ; sa fille condamnée à mort eut sa peine commuée en celle de la détention perpétuelle.

DELATTRE Augustine Marie Joseph née à Thy-le-Chateau (Belgique) le 13/07/1856 de François et DEVERGNIES Amérante. Mariée la 22/04/1880 à Colleret avec GEHIN Gustave; ils ont eu 11 enfants, dont :
Marcel GEHIN, né le 24/07/1896 à Colleret fusillé le 04/05/1918 à Maubeuge pour avoir relâché un pigeon voyageur porteur de renseignements.
Marthe GEHIN, née le 02/08/1899 à Colleret, dont la peine de mort fut commuée en travaux forcés à perpétuité ; incarcérée à Mons puis Namur où la trouva l'armistice.

Leur histoire commence ainsi :
"Maubeuge, le 4 mai 1918
Ce matin, à 10h, tandis que les gendarmes boches interdisaient aux passants l'accès de la porte de Mons, un peloton fusillait dans les fossés des remparts trois héroïques habitants de Colleret : Marcel GEHIN, 22 ans, Jules NICOLAS, 32 ans, tous deux célibataires, et Eugène DEBRUXELLES, 42 ans, père de 3 enfants.
Le 24 novembre 1917, Marcel Géhin avait ramassé dans une prairie auprès de sa maison, un léger panier d'osier suspendue à un ballonnet rouge et contenant un pigeon voyageur, un numéro du Petit Parisien, un questionnaire à remplir ..."
La suite est retranscrite dans le livre de Georges DUBUT-MASION "Journal d'un bourgeois de Maubeuge", édité en 1923 et disponible sur le site nordnum.univ-lille pp240 à 244

Un autre fils, Jules GEHIN, né le 06/05/1894 à Colleret, Brigadier au 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique est Mort pour la France le 20/10/1918 à Lesnica (Albanie).
 
JACQUET Marie-Jeanne (Mme, née Pauzié), à Lille (Nord).
  Vermeil


A été la collaboratrice la plus intime et la plus dévouée et le soutien moral constant de son mari dans l'œuvre admirable accomplie par lui et pour laquelle il fut condamné à mort et fusillé par l'ennemi.

PAUZIE Jeanne Marie née le 07/074/1874 à Paris (XIe) de César et DUSSAULT Marie, décédée à Marc-en-Baroeul le 31/03/1944, mariée à JACQUET Eugène Camille né le 22/09/1869 à Compiègne de Camille et LECALA Lucie,  fusillé le 22/03/1915 à la citadelle de Lille.

"Eugène Jacquet, grossiste en vin, secrétaire général de la Fédération du Nord de la Ligue des Droits de l’Homme, socialiste franc-maçon et pacifiste, s’est rallié en 1914 à l’Union sacrée. Il parle couramment anglais pour avoir résidé aux U.S.A. (Chicago) et en Grande-Bretagne. Avec des amis, Georges Maertens, Ernest Deconninck et le Belge Sylvère Verhulst, il met sur pied, avec l’appui du préfet Trépont, un réseau d’évasion et de renseignements. On y trouve outre les frères Plouvier, industriels du textile qui donnent des subsides, des fraudeurs professionnels qui assurent le convoyage (Gaston Lécuyer, Léon Vestens ou Hyppolyte Cloots) ainsi que Jean Vandenbosch chargé du renseignement.

Le Comité Jacquet est démantelé à la suite de l’affaire Mapplebeck. En mars 1915, un avion britannique est contraint, après avoir bombardé le quartier d’Esquermes à Lille, d’atterrir à Wattignies. Pris en charge par le réseau Jacquet et rapatrié en Grande-Bretagne, le pilote Mapplebeck survole de nouveau Lille et largue une lettre où il se moque du gouverneur Heinrich. Trahis par un certain Richard (qui sera condamné à la déportation en 1919), les membres du réseau sont arrêtés et les Allemands découvrent, caché dans le bras d’un fauteuil, le journal de l’aviateur. Plus de 200 personnes sont arrêtées. Jacquet est condamné à mort par le Tribunal militaire de Lille le 21 septembre 1915, ainsi que Verhulst, Maertens et Deconinck. Ils sont exécutés le 22 à l’aube. Les autres membres du Comité sont condamnés à des peines de prison et à la déportation." in http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr
 
MAERTENS Joséphine (Mme, née Tambrun), employée de bureau à Lille (Nord).
  Vermeil Collaboratrice et soutien moral de son mari dans l'œuvre admirable accomplie par lui et pour laquelle il fut condamné à mort et fusillé par l'ennemi.
TAMBRUN Joséphine née à Lille le 09/08/1868 de léon et LESPAGNOL Joséphine, mariée le 13/05/1889 à Lille avec MAERTENS Georges Charles né à Lille le 03/10/1865 de Charles et LOYEZ Céline.
Voir "Le Comité Jacquet" ci-dessus.
 
VAN CAUTEREN Jeanne-Hortense (Mme, née Rossi), journalière à Lille (Nord).
  Vermeil


Collaboratrice dévouée du comité Jacquet. Ravitaillait les soldats que celui-ci faisait évader, en a caché deux chez elle ; condamnée à trois ans de travaux forcés. A subi jusqu'à l'armistice dix-huit mois de détention.
ROSSI Jeanne Hortense née à Lille le 08/03/1882 à Lille de François et BRAYETTE Marie, mariée à Emile VAN CAUTEREN le 06/04/1919 à Lille. Son dossier au CICR la signale à Siegburg en juin 1917 puis à Limburg a/Lahn.
 
NIOT Catherine-Marie (Mme, née Carlier) ménagère à Dechy (Nord).
  Bronze


Condamnée à dix ans de travaux forcés à Aix-la-Chapelle pour recel de pigeons voyageurs. A subi pendant vingt mois les mauvais traitements du régime cellulaire de la prison de Sitzburg.
CARLIER Catherine Marie, née à Dechy le 30/12/1880 de Auguste et BERNARD Ernestine, mariée le 16/09/1907 à Dechy avec NIOT Charles.
Sa fiche au CICR indique qu'elle a été capturée à Douai le 30/05/1916 et internée à Siegburg (présence en novembre 1916) puis Limburg a/Lahn où elle se trouve en mai 1917.
 
BOUFFLERS Emile (M.), journalier à Hermies (Pas-de-Calais).
  Vermeil


Collaborateur dévoué au comité Jacquet. Condamné à 10 ans de travaux forcés, a fait 15 mois de cellule et de longs mois de captivité dans les marais de Soltau ; libéré à l'armistice.
BOUFFLERS Emile Jules né à Hermies  le 12/07/1879 de Jean Baptiste et RICQUE Anne. Sa fiche au CICR indique qu'en novembre 1915 il est au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach.
 
BARATTE Jean (M.), secrétaire de la fédération agricole de Lambersart (Nord).
  Argent

A fait partie du comité Jacquet à Lille, et a été condamné à trois ans de prison par les Allemands.
BARATTE Jean Baptiste Louis né 27/02/1896 à Mons-en-Pévèle (Nord) de Jean-Baptiste et AGACHE Catherine. Il n'y a à son sujet au CICR qu'une demande de renseignements provenant du bureau des réfugiés de Lyon. Appelé à l'activité classe 1916 au 168e RI le 9/05/1919 et libéré le 3/09/1919.
 
BECKER Jean-Ernest (M.), vigneron, maire de Zellenberg (Haut-Rhin).
  Argent
Services précieux rendus pendant la guerre, et au péril de sa vie, à l'armée française.
BECKER Jean Ernest né le 06/12/1857 à Zellenberg de Joseph et RUDOLF Marie.
 
BORER Alfred (M.), débitant à Guebwiller (Haut-Rhin).
  Argent


A, au péril de sa vie, d'une part, aidé plusieurs citoyens belges à passer en Hollande, et d’autre part, a recueilli et transmis à l'armée française, de précieux renseignements.

Au touriste
Guebwiller, 140 rue de la république

 
CHIMOT Ernest-Emile (M.), demeurant à Laon (Aisne).
  Argent

Arrêté comme espion par les Allemands, a été, pour ce fait, détenu a la citadelle de Laon, de septembre 1914 à janvier 1917.
CHIMOT Ernest Emile né le 29/04/1896 à Boué (Aisne) de Pierre-Ernest et COUSIN Zima. Selon le CICR il a été pris à Lens le 10/10/1914. En février 1915 il fait partie des civils incarcérés à Merseburg.
 
DEBENATH Charles (M.), scieur de bois à Linthal (Haut-Rhin).
  Argent

A réussi à diverses reprises à franchir les lignes pour apporter, au péril de sa vie, de précieux renseignements à l'armée française.
DEBENATH Charles né le 01/12/1860 à Linthal de Nicolas et HUEN Catherine.
 
DELATTE Charles-Ghislain-Langey (M.), épicier à Fourmies (Nord).
  Argent


Dénoncé à l'autorité allemande comme faisant de l'espionnage, a été condamné à mort par le conseil de guerre de la 7° armée (juin 1917), peine commuée faute de preuves en celle de cinq années de réclusion ; est resté incarcéré jusqu'à l'armistice.
DELATTE Charles Ghislain Langey né le 19/09/1863 à Solre-le-Chateau (Nord) de Guislain et PORTEMONT Julie. Il n'y a qu'une fiche au CICR qui lui corresponde, sans preuve formelle, à Siegburg en novembre 1916.
 
FRANCK Bernard (M.), aubergiste à Sengern (Haut-Rhin).
  Argent

A franchi plusieurs fois les lignes pour apporter au péril de sa vie de précieux renseignements à l'armée française.
FRANCK Bernard né le 07/10/1864 à Sengern de Michel et RISSER Françoise.
 
KASTLER Auguste-Léon (M.), ingénieur à Guebwiller (Haut-Rhin).
  Argent

A fourni pendant deux ans de précieux renseignements militaires à l'armée française. Dénoncé en 1916, arrêté et, faute de preuves, envoyé en Ukraine.
KASTLER Auguste né le 07/06/1876 à Guebwiller de Laurent et PFIFFERLING Philippine. Il n'y a pas de fiche à ce nom au CICR.
 
BROUART Eugène (M.), comptable à Nouvion-en-Thiérache (Aisne).
  Bronze Condamné pour espionnage, a été emprisonné du 2 mars 1918 à l'armistice.
 
DAUPHIN Omer (M.), cultivateur à Estrées (Nord).
  Bronze



A été condamné à douze ans de travaux forcés pour détention de pigeons voyageurs et interné à Werden d'octobre 1916 à mai 1917. Se ressent encore de la maladie qu'il a contractée dans ce camp de prisonniers où il a été victime de mauvais traitements de la part des autorités allemandes.
DAUPHIN Homère né le 10/11/1866 à Estrées de Alexandre et BRIEZ Adèle. Une unique fiche de recherche au CICR indique qu'il est couvreur.
 
DORLEZ Louis (M.), chef de bureau à la préfecture du Nord, à Lille.
  Bronze


Condamné à six mois de prison comme ayant servi d'intermédiaire pour la correspondance avec la France non occupée. Au cours de sa détention, a eu à subir de mauvais traitements.

DORLEZ Louis Joseph né le 24/03/1861 à Bauvin (Nord) de DORLEZ Elisabeth.
 
FRANÇOIS Moreau-Maurice (M.), maçon à Athiers (Somme).
  Bronze


Bien que retenu prisonnier civil par les Allemands, a lâché, en 1917, un pigeon voyageur porteur de renseignements destinés aux troupes alliées. Arrêté par les Allemands, a été condamné pour ce fait à trois mois de cellule, qu'il a faits à la prison de Maubeuge.

FRANÇOIS Marceau Maurice né le 12/07/1896 à Athies (Somme) de  Léonor et DHOLLANDE Angelina.
 
PARENTIN Paul (M.), conseiller municipal de Loudrefing (Moselle).
  Bronze A rendu, au péril de sa vie, de précieux services à l'armée française pendant la bataille de Morhange.
 
RIETHMULLER Aimé (M.), cultivateur à Linthal (Haut-Rhin).
  Bronze

Dès le début de la guerre, fut, au péril de sa vie, un guide précieux pour les troupes françaises.
RIETHMULLER Aimé Emile né le 20/01/1891 à Linthal de Emile et WAGNER Marie.
 
SCHALL Isidore (M.), curé à Plaine (Bas-Rhin).
  Bronze A été incarcéré par l'ennemi en raison des services rendus à l'armée française, en août 1914 à Neuf-Brisach
 
WASSIER Albert (M.), directeur d'école libre à Marcq-en-Baroeul (Nord).
  Bronze




En 1916, a répondu à deux questionnaires dont étaient porteurs des pigeons voyageurs tombés à Mouvaux et recueillis par M. Montaigne, pharmacien de cette commune. De fin 1915 à avril 1917, de concert avec M. l'abbé Pinte, de Roubaix, a contribué au fonctionnement d'un poste secret de télégraphie sans fil qui fournissait les renseignements destinés à l' « Oiseau de France ».
WASIER Albert né le 08/04/1872 à Cysoing (Nord) de Rémi Joseph et LEMERRE Adeline. Abbé, puis chanoine honoraire, directeur du Collège (privé catholique) de Marc-en-Baroeul.
L'abbé PINTE à la TSF. Collection Archives Départmentales

Abbé Pinte t

3. Actes de résistance.

 
VILLOT Marie-Thérèse-Augustine-Léonie (Mme veuve, née Helbecque), à la Madeleine (Nord).
  Vermeil


A collaboré avec son mari à la diffusion du journal l'Oiseau de France. Internée le 21 décembre 1916, fut remise en liberté en janvier 1917 pour cause de maladie grave. Gardée à vue jusqu'à la fin des hostilités.
HELBECQUE Marie Augustine Léonie née le 15/05/1884 à Somain (Nord) de Charles et COCHEZ Louise, mariée à WILLOT Joseph Albert le 24/07/1906 à Croix (Nord).
"Pendant l'occupation allemande, Mme Vve Willot a été la collaboratrice de son mari pour la publication et la diffusion de l'« Oiseau de France », journal qui, pendant deux ans, soutint le moral des habitants de la région Lille-Roubaix-Tourcoing.
Emprisonnée par les Allemands puis relâchée parce que gravement malade, Mme Willot continua à recueillir à son domicile à Roubaix, des nouvelles par TSF, les communiqua autour d'elle, les porta à Lille et renseigna journellement un grand nombre de personnes jusqu'à l'armistice."

WILLOT Joseph Albert né le 25/11/1876 à Roubaix de Joseph et DISPA Elisabeth, décédé le 01/04/1919. Chevalier de la Légion d'honneur, décret du 12/08/1921 :
"Publiciste de guerre, professeur de pharmacologie à la Faculté libre de Lille, pharmacien. Cité à l'ordre de la Nation le 14/07/1919.
Au cours des années 1915 et 1916, durant l'occupation ennemie, a organisé la rédaction, l'impression et la diffusion du journal l'« Oiseau de France » dont le rôle contre les menées allemandes fut admirable et héroïque. A ainsi puissamment aidé à maintenir très haut le moral des populations envahies.
Arrêté à Roubaix le 19/12/1916, condamné à 10 ans de réclusion à Rheinbach (Westphalie) a enduré durant sa détention les pires tortures morales et physiques.
Rentré à Roubaix à l'armistice, est décédé le 1er avril 1919 des suites des mauvais traitements qu'il avait subis.
Magnifique exemple de courage et d'énergie, glorieuse victime volontaire du devoir et de son amour pour la Patrie."
Son dossier aux archives du CICR le situe au camp de Rheinbach en mai 1917, à celui de Limburg a/Lahn en juillet 1917, au pénitencier (Strafanstalt) de Brandenburg fin janvier 1918 et à celui de Rheinbach en mai 1918.
 
APLINE (Mme veuve, cabaretière à Lille Nord).
  Bronze Condamnée par un conseil de guerre allemand à six mois de réclusion (peine subie en Allemagne) pour avoir reçu et communiqué des journaux français à divers habitants de Lille.
 
BAUGÉ Caroline (Mme, née Bekelaer), ménagère à Lille (Nord).
  Bronze

Arrêtée pour avoir caché des armes et des effets militaires, a été internée dans une forteresse allemande de juillet 1915 à mars 1917.
BEKELAER Caroline née le 13/03/1862 à Bruxelles de Chrétien et VAN DROOGENBROEK Anne Catherine.
Les archives du CICR indique que, faite prisonnière à Lille le 26/07/1915, elle est à Siegburg en septembre 1915 et novembre 1916, à Limburg a/Lahn en mai 1917.
 
WORMSER Florestine (Mme veuve, née WORMSER), demeurant à Paris.
 

Bronze



Alsacienne dont les trois fils ont servi volontairement sous les drapeaux français. A été, pour cette raison et malgré son grand âge, de la part des autorités allemandes, l'objet de vexations, de mesures brutales et d'emprisonnement, auxquels elle a toujours opposé le mépris le plus parfait et le plus grand courage.
WORMSER Florestine, née à Grussenheim (Haut-Rhin) le 01/11/1851 de Paul dit Raphaël et LEVY Joséphine, mariée le 15/06/1878 à Grussenheim avec WORMSER Léopold, né à Grussenheim le 05/12/1847 de Samuel et SEE Caroline.
Les 3 fils sont :
Camille WORMSER, né le 09/03/1883, engagé volontaire en mars 1916, sous le nom de Varnier "emprunté" légalement pour les alsaciens pour la durée de la guerre,nom qu'il reprendra officiellement en 1950. Affecté au 83e régiment d'Artillerie. Intoxiqué par les gaz asphyxiants le 12/09/1917, cité à l'ordre du régiment, médaille militaire, croix de guerre, croix du combattant.
Edouard WORMSER, né le 26/01/1879, rappelé à l'activité à la mobilisation, affecté au 48e RIT, puis 22e section C.O.A.
Paul WORMSER, né le 05/05/1890, je n'ai pas -encore- son parcours militaire. Décédé le 15/12/1977 à Mussidan (Dordogne)
4 filles complètent la fratrie, l'une d'elles :
Florence WORMSER, épouse SCHWAB, née le 21/02/1885, déportée de Drancy, décède à Auschwitz le 24/08/1942. Mention "Morte en déportation", arrêté du 4 mars 2014.
 
CHOQUET Kléber (M.), tourneur sur métaux à Denain (Nord).
  Argent Jeune homme (quinze ans lors de l'invasion) de ferme caractère auquel son énergique refus de travailler pour l'ennemi a valu plusieurs années de déportation.
 
CLIQUENNOIS Louis-Désiré (M.), instituteur à Sommaing-sur-Ecaillon (Nord).
  Argent
Condamné à mort pour avoir caché des armes et des munitions. Peine commuée en 10 ans de travaux forcés. A été l'objet de mauvais traitements au cours de deux ans et demi de détention.
CLIQUENNOIS Louis-Désiré né le 14/09/1865 à Emmerin (Nord) de Jules et BOCQUET Angélique. Son dossier au CICR le situe à Münster (in Westfalen) en novembre 1916. Voir HUGO Désiré ci-dessous.
 
DROULERS Albert-Paul (M.), prêtre, demeurant à Loos (Nord).
  Argent




A été frappé d'une peine de 40 jours de prison ou 200 marks d'amende, en juillet 1916, pour avoir organisé des réunions patriotiques de jeunes gens et avoir publié une brochure polycopiée. A contribué à l'évasion par la Hollande de plusieurs jeunes gens et installé un poste de télégraphie sans fil qui lui a permis de recevoir des communiqués de la tour Eiffel.
DROULERS Albert Paul Emmanuel Marie Joseph né le 22/12/1887 à Tourcoing (Nord) de Georges et SCREPEL Mathilde. Décédé le 03/06/1950 à Amiens dont il était l'évèque depuis 1947.
Il a également fait partie des otages de représailles emmenés en Lithuanie de janvier à juillet 1918.
Croix de guerre.
Auteur de deux livres "Sous le poing de fer : quatre ans dans un faubourg de Lille" (1918) et "Le boche tel qu'il est" (1919).
 
JACOBY Henri Alfred (M.), cordonnier à Mons-en-Baroeul (Nord).
  Argent


A fait une active propagande pour détourner les ouvriers de travailler au profit des Allemands, arrêté et condamné, pour ce fait, à la peine de mort, cette condamnation ayant été commuée, a subi plus de trois ans de captivité.
JACOBY Henri Alfred né le 30/07/1869 à Reims de Michel et HOURT Anne Marie.
Selon le CICR, il est au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach en septembre 1915.
 
LIÉNARD Julien-Lucien (M.), gardien de prison à Haubourdin (Nord).
  Argent



Condamné par le conseil de guerre allemand, le 23 juillet 1915, à 5 ans de prison pour dissimulation d'armes et munitions. Envoyé à Werden (Allemagne), puis en représailles en régions envahies à Longwy et Sedan. A été blessé au pied gauche par un coup de pioche donné par un Allemand ; a été privé de nourriture et a subi des mauvais traitements pour refus de travail. Libéré à l'armistice.
LIÉNARD Julien Lucien né le 04/10/1884 à Marcq en Baroeul (Nord) de Lucien et DESMONS Marie.
Il existe une fiche de recherche au CICR, qui confirme le métier, mais indique "originaire de Sars-Poteries". Il ne figure sur aucune liste de prisonniers.
 
MANCHE Louis-Constant-Alexis (M.), premier surveillant a la prison de Metz.
  Argent Pour avoir courageusement refusé de travailler au service de l'ennemi, a encouru plusieurs condamnations à la prison, dont la dernière à un an, peine qu'il subit sur le front russe, dans les conditions les plus pénibles.
 
BEAUVAIS Louis-Ferdinand (M.), receveur à la compagnie des chemins de fer du Nord à Baisieux (Nord).
  Bronze


Au début d'octobre 1914, a signalé un train blindé allemand se dirigeant sur Lille, ce qui a permis de l'aiguiller sur un cul de sac. Condamné pour ce fait à six mois de prison, a été déporté à Herford, puis à Holzminden, jusqu'en septembre 1917.
BEAUVAIS Louis-Ferdinand né à Montdidier (Somme) le 10/08/1883 de Elisé et LEDOUX Marie.
Les fiches de recherches au CICR le donnent disparu le 09/10/1914, en tant que receveur chef à la compagnie des chemins de fer du Nord. En mai 1916 il est au camp de Holzminden, en septembre 1917 il est transféré dans le Valais suisse, transféré pour raison sanitaire.
 
CALLENS Charles-Hyacinthe-Waltrand-Marie-Joseph (M.), négociant en liqueurs à Wambrechies (Nord).
  Bronze

A subi vingt-trois jours d'emprisonnement à Loos, pour n'être pas intervenu auprès de la population afin de l'amener à confectionner des sacs à terre.
CALLENS Charles Hyacinthe Waltrand Marie Joseph, né le 07/12/1871 à Linselles (Nord) de Charles et LECAT Marie
 
DELVINQUIER Charles-Emile (M.), directeur de cartonnerie à Lille (Nord).
  Bronze

Condamné, le 28 juillet 1916 pour avoir supprimé les secours aux civils qui travaillaient pour les Allemands, fut interné au camp de Holzminden.
DELVINQUIER Charles-Emile né  le 09/06/1869 à Carvin de Charles et BRUNAUX Céline.
Selon le CICR en octobre 1917, il a été évacué de Holzminden via  Constance vers le Valais suisse pour raison sanitaires (troubles hépatiques).
 
FACQ Lucien (M.), de Bully-Grenay (Nord) (sic).
  Bronze


Agé de quinze ans, fut réquisitionné par les Allemands pour de durs travaux en Flandre occidentale. Après cinq semaines de captivité, tenta de s'évader, fut arrêté et condamné à sept mois de prison qu'il subit à Elberfeld. Libéré le 11 août 1918, il gagna la Belgique, d'où il revint à l'armistice.
Je n'ai à son sujet qu'une fiche de recherche émise par Mme PETIT-FACQ de Le Portel auprès de la croix-rouge, qui confirme l'internement à Elberfeld puis le déplacement vers Berlin en octobre 1918.
 
HEGO Désiré (M.), garde champêtre à Sommaing-sur-Ecaillon (Nord).
  Bronze

Condamné à mort, peine commuée en dix ans de travaux forcés pour avoir caché des armes, subit une douloureuse détention de deux ans et demi dans les forteresses allemandes.
HEGO Désiré né le 11/08/1852 à Sommaing sur Ecaillon de Damas et FONTAINE Sophie. Interné à Münster in Westphalen en novembre 1916 selon le CICR. Voir CLIQUENNOIS ci-dessus.
 
JUNG Jacques (M.), rentier à Strasbourg.
  Bronze

Surpris par l'invasion à Douai, il a été traduit devant un conseil de guerre allemand pour avoir caché des armes et condamné à quinze ans de réclusion. Interné en Allemagne de novembre 1916 à novembre 1918.
JUNG Jacques né à Hoerdt (Bas-Rhin) le 02/01/1845 de François et MAECHLING Marie. Sa fiche au CICR le situe au camp de Cassel-Wehlheiden en mars 1917 venant de Douai.
 
LELEU Gustave-Anatole (M.), conseiller municipal à Lille (Nord).
  Bronze A été puni d'emprisonnement en cellule par l'autorité ennemie, pour avoir fourni de faux renseignements aux Allemands.
 
PLAISANT Edmond (M.), libraire à Douai (Nord).
  Bronze

Emprisonné par l'ennemi et conduit en Allemagne à Aix-la-Chapelle et Holzminden pendant un an et demi pour avoir caché deux voitures automobiles qui ont été découvertes en 1917.
PLAISANT Edmond né le15/09/1872 à Sin-le-Noble (Nord) de Charles et ABRAHAM Catherine. Selon le CICR après son arrestation à Douai il es à Holzminden en septembre 1915.
 
VAILLE Léon-Juvénal (M.), marchand de bois à Englefontaine (Nord).
  Bronze Condamné à six mois de prison, en sa qualité de maire, pour avoir caché une personne étrangère à la commune.

4. Civils condamnés, déportés, fusillés, otages.

 
CHOSSELAIR (Feue Mme veuve, à Etain Meuse).
  Bronze

Agée de quatre-vingt-cinq ans. A été emmenée, en août 1914, comme otage à Zwickau, où elle est décédée en octobre 1914.
BIZET Anne née le 12/08/1829 à Etain (Meuse) de Barthélémy et MILLARD Barbe, mariée en 1853 à Etain avec CHOSSELAIRE Jules décédé en 1867. Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume, décret du 21 septembre 1923. Pas de fiche au CICR, détention et décès trop précoces. Son nom figure au monument aux morts d'Etain, ainsi que sur la plaque de l'église.
 
MOREAU Marie-Thérèse (Mme), avocat à la cour d'appel de Paris.
  Bronze
Evacuée comme otage de représailles en janvier 1918, et transportée dans le camp de Holzminden. Rapatriée en juillet suivant.
MOREAU Marie Thérèse, née à Tonnerre (Yonne) le 06/05/1883 de Georges et VILLEREAL Pauline. Résidant à Douai, elle a fait partie des 396 otages féminins de représailles emmenés au camp de Holzminden de janvier à juillet 1918. Par décret du 10 août 1923 elle est faite chevalier de la Légion d'honneur :

JORF 19231012 LH

 
LECLERCQ Jean-Baptiste (Feu M.), tisserand à Lys-lez-Lannois (Nord).
  Vermeil

Fusillé avec trois autres habitants de Lys-lez-Lannois parce qu'une tranchée avait été creusée au travers de la grande route, le 26 août 1914.

Le 26 août 1914 à 5 h du matin, une centaine de cavaliers allemands arrivent dans le quartier du Bon-Poste à Lys-lez-Lannois et fusillent rue de Lannoy 4 hommes âgés de 19 à 71 ans, par représailles  :
  • HENNION Pierre, (71 ans), Veilleur de nuit à l'usine Defrennes, né le 04/09/1843 à Néchin (Belgique) de nationalité française, résidant quartier du Bon Poste. Chevalier de la Legion d'honneur. [Le seul dont l'acte de décès ne figure pas à Lys.]
     
  • LEBEAU Jean Baptiste Alphonse (58 ans), blanchisseur, né à Tourmignies (Nord) le 11/1/1855 de Augustin et DEBOURREZ Angélique. Inhumé dans le carré militaire de  Lys-lez-Lannoy. Chevalier de la Legion d'honneur
     
  • LECLERCQ Jean-Baptiste (57 ans), tisserand, né à Templeuve (Belgique) le 14/04/1857 de Ferdinand et BOUTRY Catherine. Inhumé dans le carré militaire de  Lys-lez-Lannoy.
     
  • SALEMBIER Floris Casimir Louis (19 ans), ouvrier fileur, né à Lannoy le 02/17/1895 de Louis et WIMEAU Léopoldine. Chevalier de la Legion d'honneur

    Le monument qui leur est dédié à Lys-Lez-Lannoy, avec d'autres, Square des Combattants :

    Source: Externe

 
DELDIQUE Charles (M.) Ingénieur à Saint-Cloud (Seine-et-Oise).
  Argent



A Lille, lors de l’avance allemande en 1914, a procédé, sur sa seule initiative, au déménagement et au transport à Dunkerque des poudres et des obus abandonnés au fort de Marcq-en-Baroeul, près Lille. A été ensuite déporté et interné au camp de Milejgany (Lithuanie).
DELDIQUE Charles Jean Octave né le 30/04/1869 à St-Quentin (Aisne) de Charles et LEBLANC Marie. A fait partie des 5596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille de Vermeil des victimes de l'invasion. Médaille d'honneur de Vermeil du ministère de l'industrie :

JORF 19240408

Chevalier de la Légion d'honneur. Son dossier porte l'observation suivante :

Obs LH

 
LÉGER Paul (M.), facteur des postes à Douai (Nord).
  Argent

Déporté et interné en Allemagne pendant la presque totalité des hostilités ; a toujours eu une attitude très digne vis-à-vis de l'ennemi.
Une seule fiche du CICR à ces nom et profession (Briefträger). Né (Geburtsort) à Lucy (sans précision), appréhendé (Festnahme) à Douchy. Il est à Holzminden en juillet 1915.
 
BEAUSSART Jean-Baptiste-François (M.), vicaire à Haubourdin (Nord).
  Bronze
A été déporté et interné en Lithuanie comme otage de représailles.
BEAUSSART Jean Baptiste François Joseph, né le 24/12/1889 à Fromelles (Nord) de Jean Baptiste Joseph et MOUQUET Célestine Victoire. A fait partie des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille des victimes de l'invasion (JO du 27/12/1922). Décédé en 1950.
 
BUIRONFOSSE Alfred-Eugène (M.), clerc de notaire à Origny-Sainte-Benoite (Aisne).
  Bronze
Déporté comme otage en Lithuanie, du 5 janvier 1918 au 28 juillet 1918.
Ce nom ne figure pas parmi 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie, mais il y a dans cette liste BURONFOSSE Léon de la même commune. BURONFOSSE Alfred-Eugène est né le 08/05/1878 à Origny-Ste-B. de Eugène et LEU Léontine.
 
CORBEAU Georges-Louis-Edmond (M.).
  Bronze




Ancien négociant à Sempigny (Oise). A été envoyé dans le Nord comme otage, du 17 février au 10 novembre 1917 et du 10 mars au 21 juin 1917. A la mobilisation, a rempli les fonctions de maire. A constamment lutté avec énergie contre la kommandantur et obtenu, par sa ténacité, un adoucissement aux ordres sévères concernant les travailleurs. A été menacé plusieurs fois d'être fusillé.
maire de sempigny
"En février [le 17] 1917, les Allemands ont emmené un grand nombre d'otages de la commune de Sempigny, notamment le maire, M. CORBEAU, M. et Mme Fournier, M. et Mme Bierre, l'instituteur et sa femme, M. et Mme Boulet, ainsi que leurs jeunes filles malades, M. Orial Ognier, des jeunes gens, notamment Maurice Nacry, dix ans, Émile Olive, quatorze ans et demi, Albert Varon, dix-sept ans." (Déposition de DELAHAYE (Victor-Julien) 64 ans, garde champêtre de la commune de Bailly (Oise) et demeurant depuis l'invasion allemande à Sempigny, reçue le 29 mars 1917 à SEMPIGNY (Oise), par M. le capitaine DE WAROQUIER)
 
DELESALLE Edouard-Louis (M.), rentier à la Madeleine (Nord).
  Bronze

Le 6 Janvier 1918, a été désigné comme otage de représailles et transporté en Lithuanie, jusqu'au 18 juillet suivant.
Ce nom ne figure pas parmi 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie, mais il y a dans cette liste 7 otages venant de La Madeleine, dont DELESALLE Emile, les 3 autres de même patronyme sont Auguste et Maurice de Lille et Alfred de St André. On trouve également DEWACRE Edouard de La Madeleine. DELESALLE Edouard Louis serait né le 18/03/1860 à Lille.
 
DUTERTE Jean-Baptiste-Auguste (M.), curé de Marquette-lez-Lille (Nord).
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A été désigné comme otage de représailles, le 5 janvier 1918, et transporté en Lithuanie, jusqu'en juillet suivant.
DUTERTE Jean-Baptiste-Augustin né à Merlimont (pas-de-Calais) le 28/05/1860 de Jacques et WACOGNE Marie Christine. L'un des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille des victimes de l'invasion.
 
GENOT (M. l'abbé, curé doyen à La Capelle Somme).
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Lorsqu'il était prêtre à Leschelles, a été arrêté et après un simulacre de jugement condamné a être interné en Allemagne où il est resté de décembre 1914 à avril 1916.
GENOT Alfred né le 11/12/1867 à Guise (Aisne) de Benoit et HUGUET Athalie. Curé de Leschelle (Aisne) en 1914.
"A maintenu devant les juges, malgré toutes les tentatives d'intimidation, que le pillage du château de Leschelle était le fait des soldats allemands et non des Français ou des Anglais ; accusé de manque de respect à l'autorité allemande et d'influence néfaste sur la population."
(in Livre d'or du clergé)

Source: Externe
Inventaire des Hauts de France

Médaille des Victimes de l'invasion (Journal officiel du 2 mars 1923)
Arrêté à Guise (Gaize sic); prisonnier en mai 1915 au château de Celle (Hanovre) chambre 107. (source CICR)
 
MASQUELIER Georges-Auguste-Emile (M.), négociant à Lille (Nord).
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A été déporté et interné à Holzminden comme otage de représailles du 1er novembre 1916 au 23 avril 1917.
MASQUELIER Georges Auguste Emile né le 1/08/1860 à Lille de Auguste et VERLEY Clémence. Chevalier de la légion d'honneur (décret du 23/02/1924) :
"Resté à Lille pendant l'invasion allemande, a rendu comme Administrateur de la Banque d'émission de Lille puis comme Administrateur de la Banque Lilloise de prêts temporaires chargée de venir en aide aux personnes privées de ressources, les plus signalés services.
Envoyé comme otage en Allemagne au camp d'Holzminden de novembre 1916 à avril 1917."
Médaille d'argent des victimes de l'invasion.
 
MASSART Camille-Etienne (M.), juge de paix Suppléant à Lille.
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A été déporté et interné en Lithuanie, comme otage de représailles, en 1916.
MASSART Camille Etienne né le 12/02/1865 à Lille de Adolphe et DRUET Théodosie. Le dossier au CICR confirme la contradiction de date entre les déportés en Lithuanie (1er semestre 1918), son arrestation le 26/12/1916 et sa présence à Holzminden le 16/03/1917, ce qui ne lui retire pas la qualité d'otage.
 
THIBAUT Emile (M.), menuisier à Lezennes (Nord).
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A été déporté et interné en Lithuanie comme otage de représailles.
THIBAUT Emile Jean Joseph né le 15/05/1864 à Lezennes de Jean et MOREL Adeline. C'est l'un des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie.
 
WALLAERT Maurice-Alfred-Joseph (M.), industriel à Lille (Nord).
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Evacué comme otage de représailles le novembre 1916, et interné dans le camp de Holzminden, jusqu'au 23 avril 1917.
WALLAERT Maurice Alfred Joseph né le 17/10/1857 à Lille-Moulins de Emile et DESCAMPS Louise. Je n'ai pas trouvé de fiche à son nom au CICR.
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13 mars 2019

Réception des héroïnes françaises à Londres

J'ai traité séparément les histoires de :

En 1927 elles furent reçues à Londres en hommage à leur courage. Le journal "Le Grand Écho du Nord", né en 1890, interrompu durant la grande guerre et dont les presses réquisitionnées par l'occupant serviront à imprimer la "Liller Kriegszeintung" jusqu'en septembre 1918, reprend ses publications après l'armistice :
il rend compte de la réception des 3 héroïnes françaises.

  • La Une du numéro du 6 avril 1927 détaille
    • ce qui est prévu lors du séjour :
      • Mercredi 6 avril au soir : arrivée à la gare de Victoria (Londres) ; diner à l'hôtel.
      • Jeudi 7 : Excursions en auto dans les quartiers pittoresques de Londres.
        Dîner à l'Association France-Grande-Bretagne.
      • Vendredi 8 : A midi, à Mansion House, lunch offert par le Lord-maire.
        Thé et dîner à l'hôtel.
      • Samedi 9 : Lunch à l'hôtel ;
        thé offert par le "Anglo-French Luncheon Club" à 16 heures.
      • Dimanche 10 : Lunch à Hall Barn, chez le vicomte et la vicomtesse Burnham ;
        excursion en auto à Windsor et Hampton-Court : dîner à l'hôtel.
      • Lundi 11 : Départ de Victoria Station à 11 heures.
       
    • ainsi que la liste des 12 invités :
      • M. Sylvère Lebeau, maire de Le Cateau ; Mme Lebeau; Melle Jeanne-Marie Lebeau, 14 ans et René Lebeau, 13 ans.
      • M. Gaston Bracq, maire de Bertry ; Mme Bracq.
      • Mme Belmont-Gobert, de Bertry ; Mme Lesur (Angèle Belmont-Gobert) de St-Quentin.
      • Mme Marie-Louise Cardon de Le Cateau; Melle Gabrielle Cardon, 14 ans.
      • Mme Julie-Célestine Baudhuin, de Le Cateau ; M. Jules Baudhuin.
         
  • Mercredi 6 avril : le  trajet 
    M. Walton, journaliste du "Daily Telegraph", qui accompagne les invités dans leur déplacement à Londres est venu en auto chercher les invités de Bertry et les a conduits à Busigny où les y attendaient le reste des invités ; tous ont pris place à 9h dans un train express se dirigeant vers Calais via Lille où, arrivés à 11h15, ils prirent place dans le Varsovie-Calais. Le temps est maussade et l'état de la mer inquiète les voyageuses.

    19270407

    Comme le fait remarquer le reporter Jean-Serge Debus de l'Écho du Nord qui les accompagne, avec lui ils ne seront plus 13 !

    Le trajet jusqu'à la cote est accompli dans un wagon réservé, avec déjeuner au wagon-restaurant. Le groupe embarque ensuite sur le paquebot "Empress" pour Douvres. La mer se révèle houleuse et la traversée sera délicate pour les estomacs.
    Empress t

    Accueillis sur le quai par un délégation du 11e hussards
    [régiment du soldat Fowler], les invités gagnent, en wagon Pullman et par un temps magnifique, la gare de Victoria où ils sont accueillis par le colonel Lawson du Daily Telegraph.
    Mme Belmont-Gobert retrouve là sa sœur, Mme Georges, qui habite Londres avec son mari, ancien tommy.

    C'est en autocar via le Westend qu'ils gagnent ensuite le First Avenue Hôtel non loin de la City où leurs chambres sont réservées.
    1st ave Hotel
    source Historic England Archives

    L'hôtel situé au coin de Browtown Street et High Holborn a été détruit par les bombardements du blitz en 1940 ; il est maintenant remplacé par l'immeuble "First Avenue House"
     
  • Déroulement de la journée du Jeudi 7 :
    Après le copieux breakfast matinal, la fatigue de la veille oubliée, les volumineux journaux sur lesquels s'étalaient les photos passent de main en main.

    19270409

    Lady Malcolm, présidente du Comité de réception de l'Association France-Grande-Bretagne, emmena ensuite tout le monde dans des autos pour visiter la ville. C'est sous une pluie mélangée de brume que l'on a fait voir à nos concitoyennes la fameuse Tour de Londres, sa magnifique collection d'armures et de gardes en costumes du moyen-âge. On leur a montré, jalousement surveillés par les «guards» aux bonnets à poils, les inestimables joyaux de la Couronne britannique.
    Puis, dans Belgravia Square, le faubourg Saint-Germain de Londres, Lady Malcolm leur a offert un lunch intime dans son appartement. Sir Malcolm me déclarait : «Cette réception, voyez-vous, c'est un symbole. Ces quatre femmes ont eu une conduite superbe ; d'autres Françaises ont fait aussi plus que leur devoir, mais on ne peut récompenser tout le monde. Notre accueil, je vous l'assure, est un symbole.»
    On visita ensuite la Chambre des Communes et celle des Lords, où M. Wilson, surintendant du Parlement, restitua au maire de Bertry une pipe ancienne trouvée pendant la guerre et présumée appartenir au musée de Cambrai, puis, sous la conduite du doyen, le révérend Panon Foxiez, l'abbaye de Westminster, le Panthéon britannique, où reposent les rois et les grands hommes, et où dorment, sous une simple dalle, les guerriers inconnus.

    Une réception à Thelsen Hospital, équivalant les Invalides, ménagea une surprise à Mme Belmont. Après le thé offert par le vieux général et lady Lyttleton, en visitant l'édifice, elle reconnut un officier du 6e dragons, le major Mac Daierson, qui logea chez elle pendant six jours.

    Le soir, Mme Belmont-Gobert et sa fille Angèle trouvèrent, à l'hôtel en rentrant, un petit homme maigre et rasé : l'ancien hussard Patrick Fowler, qu'elles tinrent caché pendant 45 mois dans la grande armoire à linge. Mme Belmont embrassa en pleurant le soldat du placard. Patrick est en ce moment bûcheron en Ecosse et il sera demain à Mansion House, à la réception du lord-maire.
    La fin de la soirée est relatée dans le journal du lendemain (liaison par téléphone)

    « Elle avait son cœur dans sa gorge. ». ["with her heart in her throat"] C'est l'expression bien anglaise qui convient le mieux pour décrire l'émotion profonde de Mme Belmont-Gobert, lorsqu'elle s'est trouvée en présence de Patrick Fowler, qu'elle n'avait pas revu depuis plus de huit ans. La rencontre était véritablement émouvante, Patrick ne comprend pas le français ; il comprend le patois du Cambrésis. Des larmes lui montèrent aux yeux quand il me raconta, lentement, le martyre de sa détention dans les ténèbres de l'armoire ; ses craintes continuelles entre les quatre planches ; le travail opiniâtre de la fille de Mme Belmont pour nourrir la maisonnée ; ses ruses pour manger et pour sortir de l'armoire, la nuit, quand les Allemands dormaient. Tout nôtre monde veilla assez tard à l'hôtel. On évita de parler de la guerre. On y pensa intensément.
     
  • Vendredi 8 avril : réception officielle
    Les journaux du matin contiennent de longs récits de l'héroïque, attitude des quatre femmes. On raconte l'histoire stupéfiante de ce hussard qui eut, pendant quatre ans, l'armoire pour tout logement. On raconte aussi comment un autre Écossais, caché chez Mme Bauduin, découvert et condamné à mort, échappa à l'exécution parce que sa bienfaitrice s'écria devant la Cour martiale où les Allemands le traînaient : « Mon fils vient d'être tué sur le front, Dieu m'envoie celui-ci pour prendre sa place ».

    Puis, c'est le récit de la douloureuse tragédie au milieu de laquelle fut jetée Marie- Louise Cardon. La malheureuse femme vit succomber le caporal Hull, qu'elle avait abrité. Son mari, usé par les privations, mourut, et elle-même, après avoir été d'abord condamnée à mort, fut, incarcérée en Allemagne.

    MansionHouse


    C'est à Mansion-House, résidence du lord-maire [Sir Rowland Blades], que les quatre vaillantes Françaises, leurs décorations anglaises épinglées au corsage, furent conduites ce matin. Réception grandiose et émouvante. Tout près de l'armoire fameuse de Mme Belmont, le lord-maire, en costume d'apparat, toge rouge brodée de fourrure et lourd de chaînes d'or, était entouré de ses adjoints et du Maréchal de la Cité, tout chamarré. Deux assistants, en perruque blonde bouclée, portaient à ses côtés d'énormes « masses » d'or et des glaives ciselés.

    Seule photographie de l'agence Rol disponible sur Gallica

    Dans le hall égyptien, un millier d'invités, debout, applaudirent à tout rompre chacune des héroïnes présentées sur l'estrade.

    egyptian Hall

    Un enthousiasme indescriptible interrompit fréquemment le speech du lord-maire qui, en rappelant les sublimes exploits, souligna la valeur et le courage montrés de diverses manières pendant la guerre par des milliers de femmes de France.
    Après l'intervention de l'ambassadeur de France, M. de Fleuriau, l'ancien colonel du 11e hussards, puis un chef d'état-major qui eut son quartier général au Cateau, le maréchal Robertson, magnifièrent les grandes qualités de cœur et la conduite héroïque des femmes françaises, en affirmant que notre bonne amitié restera aussi forte dans la paix que dans la guerre. Par-dessus les bravos crépitants éclate la « Marseillaise ».

    C'était l'heure du lunch. Le lord-maire convia ses hôtes français à sa table richement servie. C'est alors que le père du caporal Hull, brave homme de 60 ans, qui perdit sa femme la semaine dernière, se trouva tout à coup face à face avec Mme Cardon.

    Sans mot dire, il lui prit la main, inclina le buste, et resta, plusieurs secondes, immobile dans cette attitude. Puis, se mettant à genoux, baisa l'un après l'autre les souliers de celle qui essaya en vain d'arracher son fils à la mort. La ferveur et le respect de cette prosternation sont intraduisibles. Il n'y eut personne dont les yeux restèrent secs...

    On vit encore des larmes sourdre à la fin du repas lorsque le sympathique maire du Cateau, M. Lebeau, retraça les épisodes de la lamentable odyssée des héroïnes, en montrant que les femmes courageuses et maltraitées par l'envahisseur furent légion et se fit l'interprète de ses concitoyennes pour dire leur reconnaissance après l'inoubliable cérémonie.
    « Des gestes semblables feront plus pour la fraternité des peuples qu'une série de conférences diplomatiques ». Et ce furent toujours les mêmes chaleureux applaudissements qui accueillirent le dernier discours, celui de M. Bracq, maire de Bertry, après que la lord-mayoresse eut levé son verre à la santé des admirables femmes de chez nous.


    Après les émotions de la journée on conduisit les héroïnes dans un des plus grands music-halls de Londres, le Coliseum. Il n'est point nécessaire de comprendre l'anglais pour s'intéresser aux évolutions des girls et des danseurs.

    La gracieuse artiste Florence Smithson eut une attention charmante en jetant du plateau à la loge d'avant-scène, occupée par nos concitoyennes, le gros bouquet de violette qu'elle portait à sa ceinture. Et c'est une ovation qui s'ensuivit.
    LondonColiseumt

  • Samedi 9 avril : une journée de repos et d'agréments

    Un brouillard épais, sale, s'insinuait dans les rues. Les horloges marquaient midi et c'était un crépuscule. Les lampes électriques, une à une, s'allumaient... Les Londoniens en ont depuis longtemps pris leur parti. Si vous parliez de ce brouillard, on vous répondrait que la véritable « soupe aux pois», jaune et opaque, est encore bien plus désagréable...
    Les hôtes du « Daily Telegraph » au confortable « First Avenue Hôtel », ont gardé une impression profonde de la cérémonie qui s'est déroulée à la Mansion House. Elle est d'ailleurs inoubliable. La reconnaissance de la région du Nord tout entière ira au grand quotidien britannique et au vicomte Burnham, son propriétaire, pour le beau mouvement d'opinion déclanché en faveur des quatre humbles femmes qui risquèrent leur vie pour en sauver d'autres...

    Le geste du peuple anglais est significatif. Il a rappelé qu'il y eut, dans notre Nord, plus et mieux que l'alliance des armes, celle de nos deux pays : il y eut le dévouement toujours obscur, souvent sublime, des femmes françaises. Les Tommies s'en souviennent.

    Ce matin, le petit groupe s'est rendu au jardin d'acclimation. Puis à « Five O'clock », le thé fut offert par un Club anglo-français, dans les salons du Princes Restaurant, à Piccadilly.

    princes arcade

    Mmes Belmont, Lesur, Cardon et Baudhuin et les maires du Cateau et de Bertry se déclarent enchantés d'avoir visité les principaux quartiers de la vaste capitale et, surtout, très touchées de l'accueil qui leur fut fait.
  • Dimanche 10 avril : L'hommage suprême de l'Angleterre

    Par une journée éclatante « glorieuse», comme disent les Anglais, nos héroïques compatriotes partirent ce matin, accompagnées par , M. Lebeau, maire du Câteau, et par M. Bracq, maire de Bertry, pour se rendre à l'invitation de lord et de lady Burnham, qui les recevaient dans leur magnifique château de Hall-Barn, à Beaconsfield, dans le comté de Buckinghamshire, à 25 milles de Londres.
    Hallbarn

    C'est une propriété dans le goût anglais du dernier siècle, une de ces nobles demeures au parc niché dans le feuillage, avec de calmes prairies, des troupeaux et un ciel tendre
    à la Constable.

    Au déjeuner, où assistaient l'ambassadeur de France, M. de Fleuriau, et une vingtaine d'intimes, l'ambassadeur prit la parole ainsi que M. Lebeau et M. Bracq. Une fois de plus, avec l'éloquente simplicité des émotions sincères, ils exprimèrent leurs remerciements pour la chaleureuse réception que l'Angleterre a réservée à nos héroïnes.

    Que l'on ne parle plus de la froideur britannique ! Aucune foule méridionale n'eût plus ardemment témoigné sa ferveur et son enthousiasme que ne le fit le peuple de Londres.

    Et que dire de la délicatesse généreuse de lord Burnham ! Il ne faut donc point être en peiné de l'avenir de l'Entente, tant que vivra en Angleterre et en France le souvenir héroïque des humbles dévouements de Mme Belmont-Gobert, de Mme Lesur, de Mme Bauduin et de Mme Cardon : elles ont mené vaillamment elles aussi la « guerre des femmes » comme Edith Cavell et comme Louise de Bettignies.

    Vers quatre heures du soir, les automobiles amenèrent le petit groupe franco-britannique au château de Windsor, résidence des souverains depuis plusieurs semaines. Sous la conduite du lord grand chambellan, on visita les appartements publics et privés. Que ces vieilles pierres sont lourdes de symbole, chargées de souvenirs ! Dans la tour Ronde, dans celle de la Jarretière, dans la tour du Diable, au pied de laquelle le grand Shakespeare fit jadis danser ses « joyeuses commères », vit encore le souvenir d'Edouard III et Elisabeth.

    Aux sons de cloche sur la longue terrasse, d'où l'on contemple un des paysages les plus beaux de la vieille Angleterre, les quatre héroïnes se promenèrent longuement. Elles admirèrent ensuite les appartements royaux. Dans tel salon, resplendissent des Rubens et d'incomparables Van Dyck ; dans tel autre, brille en un cadre unique, le pur regard de
    Martin Luther.

    Dans les appartements privés des souverains, le thé fut offert. Puis le grand chambellan, précédé de l'huissier de service, vint chercher les Français pour les mener près des souverains.
    19270411
    Avec cette simplicité charmante, apanage des grandes âmes, qui a conquis tout Londres, nos héroïnes ont paru en présence du roi et de la reine. Le prince de Galles, le prince Henri, étaient présents, eux qui ont fait aussi la guerre en Flandre.

    Une note charmante s'ajoutait à ce tableau : deux petits enfants auxquels leurs grands-parents voulaient donner une leçon de courage et de vertu ; l'honorable Lascelles, fils de la princesse Marie, et la petite princesse Elisabeth, fille de la duchesse d'York. L'un a quatre ans, et l'autre deux ans à peine.
    Elizabeth_II_1929
    La future Elisabeth II
    photographiée en 1929
    (source wikimedia)
    Et pourtant, c'est avec un sérieux émouvant qu'ils ont assisté à cette scène.

    Le roi et la reine, avec une familiarité affectueuse, ont serré la main de nos vaillantes Françaises et du hussard Fowler qui les accompagnait. Puis, pendant quelques minutes, ils ont parlé avec eux des temps douloureux révolus depuis bientôt dix ans déjà. A la fin de l'audience, les souverains ont remis à chacune de leurs interlocutrices et à Fowler, leur portrait enrichi des autographes royaux.

    Le retour s'est fait au crépuscule à travers cette campagne anglaise qui ressemble à un parc ombrageux aux arbres magnifiques.

    Demain nos héroïnes rentrent en France. Elles rentrent, le cœur gonflé de cette joie pure que connaissent les braves gens, les gens braves, qui, après avoir fait tout leur devoir, connaissent les douceurs de la reconnaissance.
  •  Lundi 11 avril : Le retour

    _Le train qui les amena mercredi soir les a reprises lundi matin à 11 heures à la gare de Victoria. A leur léger bagage s'ajoutaient les cadres qui sertissent les diplômes enluminés offert par le lord-maire de la cité.
    Sur le quai de la gare on fit les adieux. Les quatre femmes embrassèrent le hussard Fowler qui les a conduites au train. On remercia encore le « Daily Telegraph » pour sa généreuse inspiration. La gratitude de tous fut exprimée au colonel Lawson, administrateur du grand quotidien britannique et M. Walton, son envoyé spécial. De nombreux membres des Associations anglo-françaises, Ladies Malcolm, Burnham, Lyttleton, etc. étaient présents et offrirent des fleurs aux héroïnes. Puis, tandis que fuyait sous leurs yeux la campagne verte inondée par instants de soleil, nos amis prirent le lunch dans le wagon-salon où le dévoué interprète, M. Thomas Hunt Martin les accompagnait. La fatigue ne se sentait pas, et c'est même sans appréhension du mal de mer qu'ils allaient reprendre le bateau.

    19270412

    La traversée à bord de l' « Isle of Thanet » s'effectua dans de bonnes conditions.

    IoT

    On touchait Calais à deux heures dix bien exactement.
    En route pour Le Cateau et Bertry !

    _Un arrêt de trois quarts d'heure était prévu en gare de Lille pour attendre la correspondance du Dijonnais [train express Lille-Dijon]. Désireux de manifester tout son admiration à l'égard de nos courageuses compatriotes la direction du « Grand Écho » avait, à l'arrivée à Calais, invité le petit groupe à se rendre dans le hall du journal pendant l'arrêt à Lille. Le service d'ordre que M. Carré, commissaire central, avait, sur notre prière, bien voulu faire assurer par ses agents, évitait toute perte de temps, et dans la rue de Tournai attendaient les autos, cinq taxis verts à bande blanche que le distingué directeur de la Compagnie des Taxis-Transports de Lambersart, M. Magont, était venu lui-même mettre gracieusement à notre disposition. La petite caravane monta en voiture, saluée par un nombreux public.
    Avec diligence, les chauffeurs déposaient tout le monde, quelques minutes après, sur la Grande-Place devant notre journal. Dans le hall décoré de palmiers, très obligeamment prêtés par la maison Delesalle, rue Nationale, près d'une table où s'alignaient les coupes de Champagne, MM. Emile Ferré et Jean Dubar, directeurs du « Grand Écho du Nord », Dubuisson, administrateur, et Georges Ferré, attaché à la direction, entourés du personnel de la rédaction, accueillirent les invités.

    _Après que de grosses gerbes de fleurs furent offertes aux héroïnes, M. Emile Ferré au nom de la direction du journal, leur exprima ses souhaits de cordiale bienvenue et, en une brève allocution, s'associa à l'hommage qui leur fut rendu en Angleterre.
    Tout le monde remonta en autos et à cinq heures 20, dix minutes avant le départ du train qui devait les reconduire au Cateau et à Bertry, nos voyageurs s'installaient commodément dans les compartiments qui leur avaient été réservés, et où le « Grand Écho » qui les avait accompagnés dans leur beau voyage, leur dit un dernier adieu.

    _Tout Le Cateau est sur le quai de la gare pour recevoir les héroïnes : les familles, la section des Mutilés, les Démobilisés et les veuves de guerre, les affligés, les délégations avec des gerbes nouées de rubans tricolores ; M. Scailleux-Banse et les conseillers municipaux ; M. Loison, chef de gare et des groupes de cheminots, etc., etc.
    A l'arrivée du train, l'Harmonie municipale exécute la « Marseillaise ». Les héroïnes descendent. Elles sont acclamées. Elles quittent la gare avec difficulté, le service d'ordre est rendu impossible tellement il y a du monde. Un cortège se forme, composé des sapeurs-pompiers, des adjoints, du Conseil municipal, du groupe des héroïnes et des personnes les accompagnant, de toutes les sociétés locales, et prend le chemin de la Grande-Place, au milieu d'une haie compacte de curieux.

    _rrivées sur la place, les héroïnes défilent devant les sociétés ; la municipalité monte à l'Hôtel de Ville ; l'Harmonie Municipale exécute la « Marseillaise », et le maire, du haut du balcon, harangue ainsi la foule :

    Mes chers Concitoyens,
    Au nom des quatre héroïnes, Je vous apporte le tribut de gratitude de la nation anglaise, en souvenir de la manifestation dont nous avons été l'objet. Nous avons reçu un accueil inoubliable ; nous avons vécu un véritable conte de fées. A chaque pas, le public applaudissait la France. Les personnalités officielles anglaises m'ont recommandé de bien dire en France : « C'est plus que de l'amour que nous avons, c'est un véritable culte pour la Nation française. Notre amitié restera à jamais indissoluble. »

    _Les héroïnes sont très émues aussi, ce soir, de la réception de leurs compatriotes qui, pour la plupart, ont été témoins de leurs souffrances. En leur nom, je vous adresse à tous un chaleureux merci.
    Les applaudissements éclatent formidables. Les héroïnes rentrent ensuite dans le salon de l'Hôtel de Ville où M. Scailleux leur souhaite la bienvenue et leur dit combien Le Cateau est fier d'elles.

    _M. Bracq, maire de Bertry, remercie du plus profond du cœur de la réception faite à des femmes du peuple.
    Il était utile, dit-il, que ce soit la capitale du Cambrésis qui les reçoive et les magnifie. Les Anglais sont froids, disiez-vous naguère, c'est que vous ne connaissiez pas leur cœur et nous proclamons aujourd'hui que l'Entente cordiale n'est pas un vain mot. Les Anglais nous aiment pour notre dévouement. Il rappelle alors l'émotion, des assistants de Mansion House lorsque le père du soldat Herbert Hull s'agenouilla pour baiser les pieds de Mme Cardon, geste qui fit jaillir les larmes de toute l'assistance.
    « Au nom des héroïnes, dit encore le maire de Bertry, je vous adresse tous mes remerciements.
    Que cette manifestation serve à faire fleurir cette fleur sublime : la Paix. »

    _M. Lebeau, maire du Cateau, remercie également les sociétés locales et le Conseil municipal. « On sent ici, dit-il, dans cette réception chaleureuse, vibrer l'âme catésienne. Je ne puis vous décrire les réceptions qui nous ont été faites par leur caractère grandiose ; nous allions de ravissement en ravissement, tant au point de vue officiel que du peuple lui-même. Et la réception de Mansion House et du château de Windsor par le roi et la reine. Pour ceux qui connaissent la rareté de ces réceptions, ils en savent le prix. J'ai été touché par, l'amitié du peuple anglais. Partout, au Coliseum, où des fleurs nous ont été jetées et où le cri de « Vive la France » a été poussé par 10.000 personnes, alors que le groupe des officiers français de rugby faisait son entrée dans la salle et que l'orchestre jouait la « Marseillaise ». J'ai entendu beaucoup de Français de la colonie de Londres dire que c'est un véritable culte que le peuple anglais a pour la France. »

    Encore une fois, le maire du Cateau remercie toutes les personnes présentes il félicite les héroïnes, émues jusqu'aux larmes par cette chaleureuse réception de leur concitoyens.
    La foule se retire ensuite.

    _Aujourd'hui, les héroïnes regagneront leurs foyers paisibles, où, grâce à la générosité anglaise, elles sont assurées de couler désormais des jours heureux et exempts de soucis. Allons, tout est bien, et la vertu et le courage sont tout de même quelquefois récompensés.

     

 

10 mars 2019

Déporté Résistant au titre de la grande guerre

     Alors que la notion de déporté apparaît clairement durant la première guerre, même si elle se confond souvent avec internés et prisonniers, tous civils, les actes de résistance à l'envahisseur, quels qu'ils soient, ne débouchent pas sur la notion de "Résistance organisée" comme sera le cas durant la seconde guerre mondiale.

Le statut des déportés et internés résistants est défini par la loi du 6 août 1948.
Si dans l'article premier, je cite : "La République française reconnaissante s’incline respectueusement devant la mémoire des martyrs de la barbarie nazie et fasciste qui ont contribué à sauver la patrie, salue leurs familles et rend hommage aux rescapés de la Résistance dont elle proclame les droits.", rien dans les articles suivants ne lie le statut de déporté-résistant exclusivement à la guerre qui vient de se terminer.
L'article 2 commence par "Le titre de déporté résistant est attribué à toute personne qui, pour acte qualifié de résistance à l’ennemi, a été :
1° Soit transférée par l’ennemi hors du territoire national, puis incarcérée ou internée dans une prison ou un camp de concentration ;
2° Soit incarcérée ou internée par l’ennemi dans les camps et prisons du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle;"

     De fait, en parcourant les états de services militaires de certains hommes des territoires occupés durant la grande guerre - le plus souvent parce qu'ils ont été distingués dans les années 1920 -, mobilisables durant l'occupation mais qui n'ont pu rejoindre, ainsi que ceux dont l'état des services porte la mention "Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure"

NRTU


(parfois suivie dans le Nord de la formule "Retrouvé en pays reconquis"),
il arrive que l'on trouve mention de la reconnaissance vers 1957-58 de la qualité de déporté-résistant .

     Si ce n'est pas vrai pour tout ceux qui furent dans le même cas, c'est qu'il fallait prouver ces actes de résistance, notamment pour ceux qui ont tenté de rejoindre la France libre via la Hollande mais ont été capturés, qu'ils soient -probablement- encore en vie et que quelqu'un ou un organisme se charge de faire la demande.

Voici ceux dont j'ai connaissance, la liste sera complétée au fur et à mesure :

 
BISIAUX Lucien (M.), agriculteur à Fontaine-au-Pire (Nord). Médaille de la reconnaissance française, JORF du 19/06/1923.
  Bronze



Voulant se rendre en France non occupée pour être incorporé, a été arrêté, le 10 juin 1915, et fait prisonnier à la frontière de Hollande ; maintenu pour ce fait pendant deux mois en cellule à Aix-la-Chapelle, a été dirigé ensuite sur Darmstadt, où il a travaillé dans une ferme jusqu'à l'armistice.
BISIAUX Edouard Lucien né le 26/10/1897 à Caudry (Nord) de Jules et LERICHE Elise.
Il ne semble pas y avoir de fiche à son nom dans les archives du CICR. "Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure" (sic), il est affecté au 81e RI dont il sera libéré le 16/09/1919. Cependant, avec la guerre suivante, la notion de déporté résistant va apparaître, et son état des services (Matricule 2387, classe 1917 Cambrai) porte la mention suivante :

Déporté-Résistant

 
BEAUBE Paul-Émile (M.) Mouleur à Saint-Michel (Aisne). Médaille de la reconnaissance française, JORF du 11/03/1923.
  Argent

A logé et ravitaillé pendant 11 mois un aviateur français. Condamné aux travaux forcés à perpétuité (27 mois d'internement).

Né le 31/03/1889 à St Michel, de Jean Baptiste et FLEURY Zélie, il épouse Marguerite-Blanche Berteaux le 12/07/1888. Il est incarcéré à Rheinbach en Nov. 1916 et à Cassel/Wehlheiden en Jan. 1917.
De la classe 1909, il avait été ajourné puis exempté, maintenu tel car "en pays envahi à la mobilisation" (Hirson est envahi par la 2e armée allemande le 28 août 1914). Ce n'est qu'en 1957 qu'il sera comme de rares autres considéré comme déporté-résistant. (Etat des services : matricule 173, classe 1909 Saint-Quentin)

Beaube DR

 
DUPONT Charles-René-Edouard-Joseph (M.) Cultivateur à Bevillers (Nord). Médaille de la reconnaissance française, JORF du 11/03/1923.
  Argent


Arrêté en Belgique le 1er juin 1915 au moment où il tentait de franchir la frontière hollandaise emprisonné a refusé de dénoncer les personnes ayant facilité son départ et a été interné en Allemagne pendant trois ans et demi (Holzminden et Senelager).

Né à Bevillers le 11/03/1897, sa fiche aux archives de la Croix-Rouge porte la mention "fait prisonnier à Kalmetut", en réalité Kalmthout dans la province d'Anvers, à 3km de la frontière hollandaise. Probablement d'ailleurs ne savait-il pas que celle-ci était barrée par le "Dodendraag" (câble de la mort), clôture électrifiée dressée par l'occupant le long de la frontière belgo-néerlandaise, à moins qu'un passeur ne l'accompagnât.

doodendraad

"Non recensé en temps utile, cas de force majeure" (sic) il est appelé avec sa classe en 1919, et sert 3 mois au 3e dragons.
Son état signalétique et des services (matricule 1751, classe 1917 Cambrai) porte cependant un décompte de sa captivité comme déporté résistant, incluant celle-ci comme service militaire actif dans la zone de combat :

DR DupontIl décède à Etroeungt en 1973

 
FROEHLY Paul-Dominique (M.) Débitant de tabac à Lille (Nord). Médaille de la reconnaissance française, JORF du 11/03/1923.
  Argent



En juin 1917 à 18 ans a tenté de rentrer en France par la Hollande. Arrêté à Esschen a été emmené à Anvers et a subi 6 mois de cellule. A l'expiration de sa peine a été transporté en Allemagne et interné dans de camp de Holzminden jusqu'en novembre 1918.

Né le 22/04/1899 à Tourcoing de Joseph et FOVEAU Anselmia, le CICR le mentionne à Holzminden en novembre 1917.
"Non recensé en temps utile, cas de force majeure" (sic) il est appelé avec sa classe en 1919, et sert au 1er puis au 5e régiment de Cuirassiers.
Le décompte de ses campagnes est le suivant :
Contre l'Allemagne du 29/06/1919 au 23/10/1919,
Occupation de la Rhénanie du 24/10/1919 au 24/03/1921.
(il sera de nouveau mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940)
Son état signalétique et des services (matricule 4249, classe 1919 Lille) porte cependant un décompte de sa captivité comme déporté résistant, incluant celle-ci comme service militaire actif dans la zone de combat :
ResistanceIl décède à Tourcoing le 21/12/1962
A noter que le nom est écrit FROCHLY dans les actes, jusqu'à la demande de rectification faite en 1982.
 
LEROY Alfred (M.), ouvrier métallurgiste à Bermerain (Nord). Médaille de la reconnaissance française, JORF du 19/06/1923.
 

Bronze

Fait prisonnier par les Allemands en 1915, au moment où il essayait de franchir la frontière de Hollande pour rejoindre les troupes françaises, a été incarcéré jusqu'à l'armistice.
LEROY Alfred né le 08/05/1895 à Anzin de Jean-Baptiste et PAYEN Ruffine. Initialement matricule 2131 à Reims pour cause de résidence à Auxonne, inscrit à Cambrai matricule 2276 classe 1915 "Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure" il est affecté le 18/07/1919 au 1er régiment de Dragons, libéré le 03/09/1919.
En 1954 il obtiendra le statut de déporté résistant eu égard au comportement qui lui vaut la citation ci-dessus ; de ce fait la période du 22/07/1915 au 19/11/1918, soit 3 ans, 9 mois 20 jours sera comptée (double) comme service militaire actif dans la zone de combat et dans une unité combattante.

DR1
Etat des services : matricule 2279, classe 1915 Cambrai

Il ne semble pas y avoir de fiche à son nom au CICR.

 

21 février 2019

Civils récompensés, Médaille de la reconnaissance Française (3)

 

Lorsqu'est créée en 1917 la Médaille de la reconnaissance Française, il s'agit de, je cite :

Remercier et distinguer les auteurs des actes de dévouement accomplis dans l'intérêt public, à l'occasion de la guerre et pendant la durée des hostilités.

     Les décrets parus au Journal Officiel de la République Française permettent aujourd'hui de retrouver les noms de ceux et celles qui l'ont reçue, malgré le peu d'information que représente la citation.
J'ai déjà traité les JO du 11/03/1923 et du 10/02/1924 , je fais de même ici avec celui du 19/06/1923.

3mrf

  • 90 noms de récipiendaires des 3 classes : Vermeil, Argent, Bronze,
  • de 17 à 85 ans en 1914,
  • 25 femmes (dont une citée 2 fois) et 55 hommes, tous civils,
  • des départements occupés dont : NORD (56), HAUT et BAS-RHIN (9), AISNE (6), etc ... ainsi que plusieurs civils d'Ile-de-France, mais qui ne pouvaient que se trouver au nord du front.

J'ai pu les répartir en 4 catégories :

  • Aide aux soldats : essentiellement ceux que la fermeture du front avait isolé de l'armée alliée, (Français, dont Alsaciens réfractaires, Anglais, Russes), mais également des hommes désirant rejoindre la France libre via les Pays-Bas (neutre) pour s'engager.
    35 hommes et femmes y ont participé.

    Au moins 112 soldats sont ainsi hébergés, cachés ou aidés, en ne comptant a minima que 2 pour la mention "plusieurs".

    Le maximum est atteint avec "30 soldats anglais cachés dans la forêt de Mormal et ravitaillés pendant deux mois".
     
  • Espionnage dont la détention et le lâcher de pigeons, appartenance au comité Jacquet, etc. :
    22 sont dans ce cas.

  • Actes de Résistance (même si le mot n'avait pas alors la valeur qu'on lui a accordé lors de la guerre suivante) envers l'occupant sous des formes diverses : refus de travailler, diffusion de documents (ex : "L'Oiseau de France"), écoute de la TSF de la France libre via un poste caché, détention d'armes (parfois laissées par des soldats hébergés) malgré les interdictions, ou encore en détournant un train blindé, prémices de "résistance-fer".
    19 sont dans ce cas.
     
  • Civils condamnés, otages (notamment en Lithuanie), déportés, fusillés ou décédés : 15.

 

Les voici, en commençant pour chaque catégorie, par les dames :

     Les peines encourues, appliquées avec sévérité comme savait le faire l'occupant, vont de la peine de prison de quelques mois à 20 ans, parfois assortis d'amende (à payer en Marks) ou de la déportation pour plusieurs années, à la peine capitale.

Seuls ceux qui survécurent jusqu'à leur libération peu après l'armistice verront leur temps écourté.

     Quelques cas ont été traités sur ce même blog, auquel cas un lien renvoie vers le sujet (nom souligné et repéré par *) ;
pour d'autres les archives du Ministère de la Défense, de la Croix-Rouge (CICR), de la Légion d'honneur, permettent d'en savoir un peu plus sur le bénéficiaire, parfois les circonstances.
J'ajoute ce que je sais d'eux, indiqué sous leur citation, en complétant désormais au fur et à mesure, parfois en rectiffiant les erreurs au journal officiel.

 

1. Aide aux soldats

 
BROYART Eugénie (Mme), ménagère à Méru (Oise).
  Vermeil




Condamnée à 3 ans de prison pour avoir refusé d'indiquer le refuge d'un soldat français. Séparée de son mari et de ses quatre enfants. Internée à Siegburg où elle fit deux ans de cellule.
BERANGER Marguerite Blanche, née le 19/05/1884 à Ugny-le-Gay (Aisne) de Alfred et MINART Claire, mariée à BROYART Lucien Virgile le 10/05/1902.
Sa fiche du CICR indique un seul prénom "Eugène" (sic) ce qui semble faire d'Eugénie son prénom d'usage. Faite prisonnière à Vouel (Aisne) où elle résidait en famille. Les registres la situent à Siegburg le 31/01/1917.
 
MASSE Zénaïde (Mme, née Michaux), ménagère à Villers-Outréaux (Nord).
  Argent

A caché et nourri pendant deux ans un soldat : découverte, a été emmenée en captivité en Allemagne où elle est restée internée pendant six mois.
MICHAUX Joraine Céline Virginie, née à Villers-Outréaux le 11/06/1874 de Louis et LEMAIRE Marie Josèphe, mariée à MASSE Auguste le 11/04/1896.
Sa fiche au CICR signale qu'lle a été faite prisonnière à Caudry le 01/10/1916 ; début décembre 1916 elle est à la prison de Siegburg, d'ù elle est transférée le 31/05/1917 vers Limbourg a/Lahn. Il n'y a aucune indication sur la durée de son emprisonnement.
Sa fille Alice née le 11/04/1898, arrêtée en même temps, la suit dans sa captivité (elle a 16 ans en 1916). Elle sera citée au JO du 25/07/1923 pour la même médaille ; sa captivité durera 2 ans.

MASSE Alice JORF 19230725

 
AUTIER Léonie (Mme), couturière à Thilay (Ardennes).
  Argent

Emmenée en captivité pour avoir caché un de ses neveux qui atteignait l’âge de la mobilisation, a eu l'attitude la plus ferme vis-à-vis de l'ennemi ; a été mise en cellule pendant un an par suite de son refus obstiné de servir les Allemands.
Née le 06/06/1872 à Thilay de Jean-Baptiste et LEDUC Marie Marceline. Son dossier au CICR mentionne qu'elle a été emprisonnée à Siegburg, (venant de Limburg a/Lahn) le 27/02/1917. A une demande de renseignements de la famille résidant en France libre, la Croix-Rouge répond en mars 1918 que, graciée, elle a été renvoyée à Thilay le 23/11/1917.
*
BAUDUIN Julia-Célestine (Mme, née Farcage), ménagère au Cateau (Nord).
  Argent A caché pendant la guerre du 26 août 1914 au 10 septembre 1916 un soldat anglais ; arrêtée ainsi que ce soldat par les Allemands, a été condamnée à deux ans de réclusion.
 
CARLIER Berthe (Mme), demeurant à Etampes (Seine-et-Oise).
  Argent



A fait preuve, pendant l'occupation, d'un grand dévouement à l'égard des soldats alliés. A, pendant onze mois, caché et ravitaillé deux soldats russes, prisonniers évadés ; dénoncée, a été condamnée, le 15 décembre 1916, par un conseil de guerre allemand à deux ans de prison, dont un de cellule, qu'elle a subis intégralement.
CARLIER Berthe Nathalie, née à Reims le 27/01/1894 de Célestin et DURSY Marie Victorine.Célibataire, elle habite à Dizy-le-Gros (Aisne) lorsqu'elle est arrêtée à 22 ans, et conduite à Aix-la-Chapelle. Le CICR la trouve à la prison de Bonn le 01/02/1918 d'où elle sera transférée à Limbourg a/Lahn en mai 1917. Sans nouvelles, la famille en zone libre apprendra le 04/01/1919 qu'elle a été envoyée à Rastatt le 22/11/1918 en vue de son rapatriement.
Ce n'est qu'après la guerre qu'elle se fixe à Etampes, où elle épouse Henri CRINIERE en 1930. Elle décède à Poitiers en 1978.
 
CONIA Marie-Josèphe-Célina (Mme, née Dusautoir), ménagère à Wasquehal (Nord).
  Argent


Condamné à 3 ans et demi de réclusion pour avoir caché son frère, soldat au 7e régiment d'infanterie, échappé des mains de l’ennemi. A subi sa peine pendant 18 mois, en cellule à Siegburg.
DUSSAUTOIR Marie-Josèphe-Célina, née le 24/10/1871 à Bouvelinghem (Pas-de-Calais), fille de DUSAUTOIR Sophie. Elle épouse MINEBOIS Théodore Joseph qui décède en 1909, puis le 09/12/1920 à Tourcoing, CONIA Louis.
Sa fiche aux archives du CICR la situe à Siegburg le 11/11/1916 (avec Louise de Bettignies).

Elle figure dans cette même liste sous le nom de son premier mari : Minebois.

Le frère, DUSSAUTOIR Louis Joseph Lucien, né le 15/05/1874 à Bouvelinghem, bien que père de 6 enfants le 24/08/1914, a été rappelé au 7e RIT.
Porté disparu aux environs de Tournai le 27/09/1914, capturé -chez sa sœur- le 26/07/1915 à Wasquehal, il a été emprisonné à Gösloh (à l'Ouest de Hannovre) puis à Soltau dont il a été rapatrié le 05/01/1919.
 
LEGRAND Blanche (Mme, née Sohier), ménagère à Obies-lez-Bavay (Nord).
  Argent

A ravitaillé pendant deux mois trente soldats anglais cachés dans la forêt de Mormal et caché pendant trois années un civil condamné à mort par l'autorité allemande.
SOHIER Blanche, née le 06/02/1891 à Gommegnies (Nord) de Jules et LESNES Léocadie. Mariée à Obies le 23/07/1921 avec LEGRAND Jules Désiré. Décédée à Obies le 11/11/1969.
Cet épisode concerne des blessés anglais ainsi que des soldats (dont le lieutenant C.H. BUSHELL) pris au piège du retournement du front.
Il est relaté dans le livre de Louise Thuliez "Condamnée à mort", disponible sur Gallica, où apparait le nom de Léocadie SOHIER, mère de Blanche. Celle-ci a été décorée par les britanniques : "The Allied Subjects' Medal" réservée aux civils ayant aidé des militaires britanniques.
Le même épisode est relaté d'un autre point de vue dans les mémoires de René Delame.
 
TOUROLLE Madeleine-Georgette (Mme, née Berteaux), demeurant à Saint-Michel (Aisne).
  Argent


A ravitaillé pendant onze mois un aviateur français venu en mission à Saint-Michel. Condamnée à quatre ans de travaux forcés par le conseil de guerre d'Hirson, a fait vingt-sept mois de prison en Allemagne (avait vingt ans).
BERTEAUX Madeleine Georgette née le 09/09/1896 à Ramousies (Nord) de Charles Félix et FAITROP Mathilde. Elle épousera André TOUROLLE à St Michel en 1919.
Selon les documents du CICR, capturée à St Michel (Sougland) le 29/8/1916, elle est à Hirson le 19/09/1916, à Siegburg les 10/10 et 11/11/1916, à Limburg a/Lahn le 31/5/1917.
Dans chacune de ses détentions elle est accompagnée de sa mère FAITROP Mathilde épouse BERTEAUX et de sa soeur Marguerite-Blanche épouse BEAUBE, son père BERTEAUX Charles et le mari de sa soeur, BEAUBE Paul ont également été emprisonnés (je les ai traités avec le JO du 11/03/1923)
 
CAUCHETEUX Marie (Mme, née Maillart), ménagère à Escaudain (Nord).
  Bronze

A subi une peine de quarante-cinq jours de prison pour avoir essayé de faire franchir la frontière hollandaise à ses deux fils.
MAILLARD Marie-Joseph née le 13/03/1872 à Escaudain de François et MARQUANT Marie Joseph, mariée le 31/10/1891 à Escaudain avec CAUCHETEUX Edouard.
2 fils : Léon, né le 5 mars 1892, exempté avec sa classe, "resté en pays envahi, retrouvé en pays reconquis" (sic) et Edouard, né le 05/02/1894, dont l'état des service a été détruit à Valenciennes en mai 1940, et non reconstitué.
 
DELECOURT Amélie-Jeanne-Adèle (Mme, née Fontaine), coupeuse à Paris.
  Bronze

A recueilli et abrité pendant de longs mois des soldats français blessés. Collaboratrice du comité Jacquet.

FONTAINE Amélie Jeanne Adèle, née à Lille le 7 octobre 1874 de Jean François et VASSEUR Adèle. Mariée à Louis Jules DELECOUR (coupeur en confection) le 22/11/1897 à Lille.
Voir sur la résistance dont le Comité Jacquet.
 
FERTIN Louise (Mme), lingère à Lille.
  Bronze A caché pendant trois ans un soldat français ayant participé à la défense de Lille en 1914.
 
MINEBOIS Marie (Mme, née Dusoitoir), ménagère a Wasquehal (Nord).
  Bronze

A subi dix-huit mois d'internement pour avoir donné asile à son frère, soldat français échappé du siège de Lille.
DUSSAUTOIR Marie Josephe Célina. Elle figure dans cette même liste, pour les mêmes faits, sous le nom de son second mari : CONIA.
 
MOUGENOT Louise-Rosine (Mme, née Cresson), couturière à Rumegies (Nord).
  Bronze

A ravitaillé et fait [=aidé à] fuir en juillet 1917 deux soldats anglais prisonniers évadés, qui tentaient de rejoindre leur unité par la Hollande.
CRESSON Louise Rosine, née le 23/01/1883 à Salomé (Nord) de Louis et MANNECIER Sophie, mariée le 29/01/1901 à Lille avec MOUGENOT Léon Pierre. Décédée le 25/01/1963 à Thivencelles.
Elle a reçu des autorités britanniques une lettre de remerciements pour son aide aux soldats.
 
PERRIEZ Marie-Elise (Mme, née Lemay), ménagère à Bermerain (Nord).
  Bronze


Condamnée à un an de prison par les autorités allemandes pour avoir caché et hébergé un soldat anglais, a subi sa peine à la maison d'arrêt de Valenciennes de mai 1917 à mai 1918.
LEMAY Marie Elise, née le 28/07/1878 à Bermerain de Firmin et CHEVAL Uranie. Mariée à Bermerain le 06/09/1909 avec Joseph PERRIEZ.
Elle a reçu des autorités britanniques une lettre de remerciements pour son aide au soldat.
 
PHILOUZE Suzanne-Odette (Mme, née Pequel), directrice de bazar à Cambrai (Nord).
  Bronze Le 26 août 1914 a donné asile à deux soldats français qu’elle a gardés, l’un jusqu'au 3 septembre, l'autre jusqu'en octobre de la même année. A la fin d'octobre 1914, a caché un soldat alsacien déserteur de l'armée allemande et l'a gardé jusqu'au 15 décembre 1916.
 
BLINTZ Joseph-Xavier (M.), inspecteur de police spéciale à Mulhouse (Haut-Rhin).
  Argent Avant de déserter les rangs de l'armée allemande pour venir servir en France s'est exposé aux plus grands dangers en facilitant l'évasion de divers soldats français prisonniers, pendant qu'il était employé dans un hôpital militaire allemand ; a été, pour ce fait, arrêté et incarcéré.
 
COURBEZ Ildefonse (M.), cordonnier à Somain (Nord).
  Argent


A été condamné à deux mois de prison et dix ans de réclusion, incarcéré dans une forteresse du 11 septembre 1917 au 17 novembre 1918 pour avoir favorisé l'évasion en France libre de jeunes gens mobilisables.
COURBEZ Ildephonse, né le 15/05/1880 à Somain, de Ildephonse et BETREMIEUX Clotilde.
Son dossier au CICR le signale capturé à Herve (Belgique) le 11/09/1917, au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach en février 1918, puis au camp de Limburg a/Lahn le mois suivant.
A chaque localisation il apparait à coté de BETREMIEUX Alphé, frère de sa mère, né le 08/04/1865 à Aubry (Nord), employé de chemin de fer (Bahnbeamter) capturé à Somain le 12/09/1917.
Il est cité pour la même médaille au JO du 15/05/1923.

BETREMIEUX A JO 19230515 MRF

Le fils de celui-ci, BETREMIEUX Alphé Ernest, né le 7 mars 1896 à Somain, donc classe 1916, sera incorporé au 73e RI le 08/04/1915 ; il recevra en 1928 la médaille des évadés pour n'être pas resté en zone occupée : peut-être faisait-il partie de ceux aidés par Ildephonse COURBEZ.

 
DELAPORTE Eugène (M.), boulanger à Ham (Somme).
  Argent

A été emprisonné en Allemagne pendant trente-deux mois pour avoir fourni du pain à deux soldats français restés dans les lignes ennemies.

DELAPORTE Eugène Charles, né à Anguilcourt-le-Sart (Aisne)le 17/12/1897 de Charles et DELIGAT Marie. Selon le registre du CICR le 13/11/1916 il est détenu à Diez. "Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure" (et pour cause) il intégrera le 12e BCP en mars 1919. Il décède à Ham le 25/02/1936.
 
DUFOUR Charles-Bruno (Feu M.), mineur à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais).
  Argent


Condamné à 10 ans de travaux forcés pour avoir secouru et caché un soldat français ; est décédé de la suite des privations et souffrances endurées au cours de trois ans et demi de captivité.
DUFOUR Charles Bruno né le 25/03/1855 à Waziers (Nord) de Charles Bruno et GAMBIER Adéline. Il épouse en 1910 Marie PLAYE, veuve de COLARD Jean Pierre, dont COLARD Angèle née le 01/02/1878 qui épouse LEMAIRE Auguste en 1896.
Charles DUFOUR figure sur le monument aux morts de Loos-en-Gohelle, sa fiche personnelle sur le site MémorialGenWeb donne le récit suivant :
"M. Charles DUFOUR, ancien Conseiller municipal de Loos-en-Gohelle,rencontra dans Lens un homme blessé et affamé. Cet homme M. GEROME Augustin de Divion (62) avait été blessé le 01/10/1914 à Douai (59). Il avait pu s'échapper et avait gagné Lens. M. DUFOUR le conduisit chez sa belle-fille Angèle COLARD. Du 11 octobre 1914 au 6 février 1915, ils vécurent tous trois en continuelle alerte. Le 6 février 1915, ils furent dénoncés, emmenés, condamnés à 10 ans de réclusion puis jetés dans une forteresse allemande. M. DUFOUR fut transféré dans la cellule 7 du [camp d'Absendung au] camp de Rheinbach. Il y décède de maladie le 27/07/1918. Angèle COLARD mourra le 01/12/1926 à Loos-en-Gohelle des suites de sa déportation. Elle recevra la Légion d'Honneur. Le dénonciateur fut condamné après la guerre par le Conseil de Guerre de Lille (59)."
Le dossier au CICR indique qu'après sa capture à Lens le 12/02/1915, il était interné à Siegurg en mars 1917, puis transferé à Limburg a/Lahn en mai de la même année. Il sera inhumé au cimetière de Ehrang (au nord de Trèves), tombe n°647.

Angèle LEMAIRE, née COLARD est faite Chevalier de Légion d'honneur par décret du 4/10/1918, au motif suivant :
"Au mois d'octobre 1914, étant encore à Lens a recueilli un soldat français blessé, l'a soigné et a pourvu à sa subsistance pendant 5 mois environ. Arrêtée par les Allemands a été condamnée à 10 ans de travaux forcés. Conduite en Allemagne est restée en prison jusqu'au 7 novembre dernier"
L'une de ses fiches du CICR indique simplement qu'elle n'est pas à Rheinbach; l'autre  au nom de "COLARD née LEMAIRE" (sic) qu'elle est à la prison de Siegburg en avril 1917 puis Limburg a/Lahn en juin 1917 après internement à Ziegenhain en novembre 1916.
 
QUENNESSON Emile (M.), fabricant de tissus à Villers-Outréaux (Nord).
  Argent

Maire de la commune ; fut condamné à cinq années de prison pour avoir pourvu à l' entretien de trois soldats anglais ; a subi dix-neuf mois de cellule en Allemagne.
QUENNESSON Emile né le 22/03/1857 à Clary (Nord) de Pierre Joseph et MONTAY Catherine.
Son dossier du CICR le situe au camp de Friedrichsfeld/Wesel en mars-avril 1917, transféré de Clève.
Fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 24/07/1934 au motif suivant :
"A mis à l'abri, pendant l'invasion allemande, au péril de sa vie, plus de cent soldats français et anglais, et fut, faut de preuves, condamné à 5 ans de forteresse en Allemagne. Quatre fils morts pour la France"

Il a été décorée par les britanniques : médaille de bronze, "The Allied Subjects' Medal", réservée aux civils alliés ayant aidé des militaires britanniques.
 
RURSCH Eugène (M.), garde forestier à Haguenau (Bas-Rhin).
  Argent A, pendant un an et demi, recueilli et hébergé en forêt, au péril de sa vie, trois jeunes Alsaciens réfractaires.
 
TRICOTTEUX Fénelon (M.), cultivateur à Barenton-sur-Serre (Aisne).
  Argent


Traduit devant un conseil de guerre allemand pour avoir donné abri à des soldats français, a été condamné, le 26 juin 1915, à 5 années de prison pour ce fait ; est resté incarcéré pendant 17 mois.
TRICOTEUX Charles Fénelon né le 26/03/1861 à Busigny (Nord) de Charles et DELHAYE Eugénie.
Selon les renseignements du CICR il est à Wittlich en novembre 1916.
 
CACHEUX André dit Florent (M.), négociant en rouennerie à Saint-Quentin (Aisne).
  Bronze


Lors de l'arrivée de l'ennemi à Saint-Quentin, le 28 août 1914, a préservé de la captivité 4 officiers et 18 soldats français en leur procurant des vêtements civils. A caché dans sa maison, au péril de sa vie, leurs armes, munitions et équipements.
CACHEUX Pierre André (dit par la suite Florent) né le 01/11/1853 à St-Aubert (Nord) de CACHEUX Marie Catherine.
 
CROP Michel-Théodore-Joseph (M.), secrétaire de mairie à Bousbecque (Nord).
  Bronze

Emprisonné par les Allemands, du 19 janvier au 31 juillet 1918, pour avoir procuré à trois jeunes gens les moyens de traverser la Belgique pour gagner la Hollande.
Né le 02/05/1891 à Bousbesque de Ernest et CASTEL Jeanne.
Il recevra également en 1938 la Médaille des prisonniers civils, déportés et otages de la grande guerre.
 
DELAPLACE Léon-Charles-Henri (M.), employé de commerce à Roubaix (Nord).
  Bronze A trois reprises différentes, en 1915 et en 1916, a tenté de regagner la France non occupée par la Hollande ; arrêté par les Allemands, a subi deux détentions d'une durée de sept mois et quinze jours de prison.
 
DELECAUX Henri-Joseph-Louis (M.), propriétaire à Lambersart (Nord).
  Bronze


A favorisé l'évasion de 6 soldats du 8° régiment d'infanterie territoriale en leur fournissant des effets civils. A été emprisonné pendant quinze jours, en 1915, pour avoir refusé de faire confectionner des sacs à terre.
DELECAUX Henri Joseph Louis, né le 08/10/1859 à Orchies de Jean-Baptiste et LAMBERT Catherine.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1932, parmi les motifs :
"A assuré pendant l'occupation le ravitaillement de la commune de Lambersart dont il était maire [1916-1925]. Emmené comme otage pendant la guerre".
 
DEMOUSTIER Henri (M.), comptable à Maubeuge (Nord).
  Bronze




Arrêté par les Allemands le 21 août 1917 alors qu'il tentait, à Hombourg (Belgique), de passer en Hollande pour gagner ensuite les lignes françaises. A été condamné par le conseil de guerre de Liège, après deux mois de prévention, à six mois de prison. A subi sa peine dans un des forts de cette ville, puis a été dirigé sur le camp de Sennelager, où il est resté jusqu'à la conclusion de l'armistice.
DEMOUSTIER Henri Victor Joseph né à Maubeuge le 15/06/1895 de Henri et MOURY Ambroisine.
Selon le dossier du CICR il a été capturé à Hombourg le 23/08/1917. Détenu initialement à Lüttich (Liège en Allemand), il est au camp de Senne le 25/02/1918.
Il y est accompagné de BOUGUIN Gabriel (fiché "Bonquin") né le 31/07/1897 à Néris-les-Bains (Allier), DRUON Charles Ernest Camille né le 06/01/1896 à Paris et TITON Eugène (Georges) né le 21/02/1891 à Sancerre (Cher) capturés en même temps.


Bien que considérés comme civils par le CICR, ce sont en fait des militaires qui se sont trouvés derrière les lignes allemandes :

Charles Druon matricule 1400 classe 1916 à Paris 1er bureau a été incorporé le 12/04/1915. Il est au 35e RI lorsqu'il est porté disparu le 16/04/1917 au combat de Berméricourt (Marne) au nord de Reims. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en septembre 1919.
Gabriel Bouguin matricule 1846 à Moulins a été incorporé au 60e RI le 09/01/1916.  Porté disparu le 16/04/1917 à Berméricourt. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en octobre 1919.
Eugène Titon matricule 3264 classe 1911 à Paris 1er bureau, était mobilisé au 44e RI, prisonnier de guerre le 16 avril 1917 à la ferme Godat (5km à l'est de Berméricourt), cité à l'ordre du régiment le 30/04/1917 pour des faits déroulés à la date de sa disparition. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en août 1919. Il décède le 14 juillet 1921.

Tous les 3 participaient à la même attaque dite "2e bataille de l'Aisne" parmi la 14e Division d'infanterie (2e flèche bleue en partant de la droite) :

19170416
(voir le site Carto 14-18)

et ont donc nécessairement échappé aux Allemands avant de tenter de passer en Hollande lorsqu'ils sont repris 4 mois plus tard.

Henri Demou
stier, une fois libéré du camp allemand, et décrété bon pour le service armé, sera incorporé (à Paris) au 62e RI en mai 1919, alors qu'il est à l'Hopital Militaire de l'école St-Nicolas d'Issy-les-Moulilneaux, probablement les séquelles de son incarcération. Il sera rendu à la vie civile le 14/09/1919. Son état signalétique et des services, porte  -comme pour tous ceux qui étaient en zone occupée- la mention "Non recensé  en temps utile par suite d'un cas de force majeure" ...
 
BISIAUX Lucien (M.), agriculteur à Fontaine-au-Pire (Nord).
  Bronze



Voulant se rendre en France non occupée pour être incorporé, a été arrêté, le 10 juin 1915, et fait prisonnier à la frontière de Hollande ; maintenu pour ce fait pendant deux mois en cellule à Aix-la-Chapelle, a été dirigé ensuite sur Darmstadt, où il a travaillé dans une ferme jusqu'à l'armistice.
BISIAUX Edouard Lucien né le 26/10/1897 à Caudry (Nord) de Jules et LERICHE Elise.
Il ne semble pas y avoir de fiche à son nom dans les archives du CICR. "Non recensé  en temps utile par suite d'un cas de force majeure", il est affecté au 81e RI dont il sera libéré le 16/09/1919. Cependant, avec la guerre suivante, la notion de déporté résistant va apparaître, et son état des services (Matricule 2387, classe 1917 Cambrai) porte la mention suivante :

Déporté-Résistant

 
HEGO Alphara (M.), employé de commerce à Aniche (Nord).
 

Bronze


A recueilli et tenu caché chez lui en août 1914, pendant un mois un soldat français qui malade n'avait pu suivre son régiment ; a fait une propagande française des plus actives de 1914 à 1918, en faisant reproduire à la machine à écrire des extraits de journaux favorables à notre cause et en les distribuant parmi la population.
HEGO Alphara, né le 03/03/1877 à Aniche de Alphara et WAGNEZ Catherine.
 
HENRY Jean-Marie-Léon (M.), banquier à Courcelles-Chaussy (Moselle).
  Bronze
Interprète dans un camp de prisonniers anglais et français, a facilité au péril de sa vie, l'évasion de plusieurs de ceux-ci.
 
LEROY Alfred (M.), ouvrier métallurgiste à Bermerain (Nord).
  Bronze


Fait prisonnier par les Allemands en 1915, au moment où il essayait de franchir la frontière de Hollande pour rejoindre les troupes françaises, a été incarcéré jusqu'à l'armistice.
LEROY Alfred né le 08/05/1895 à Anzin de Jean-Baptiste et PAYEN Ruffine. Initialement matricule 2131 à Reims pour cause de résidence à Auxonne, inscrit à Cambrai matricule 2276 classe 1915 "Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure" il est affecté le 18/07/1919 au 1er régiment de Dragons, libéré le 03/09/1919.
En 1954 il obtiendra le statut de déporté résistant eu égard au comportement qui lui vaut la citation ci-dessus ; de ce fait la période du 22/07/1915 au 19/11/1918, soit 3 ans, 9 mois 20 jours sera comptée (double) comme service militaire actif dans la zone de combat et dans une unité combattante.

DR1

Il ne semble pas y avoir de fiche à son nom au CICR.

 
ROY Louis-Auguste-Joseph (M.), employé à Paris.
  Bronze Condamné à quatre-vingt-quinze jours de cellule qu'il a subis pour avoir tenté de franchir la frontière hollandaise. Arrêté aux environs de Tournai (Belgique).
 
SANTIERE Jules-André (M.), tulliste à Caudry (Nord).
  Bronze


Condamné pour avoir transporté les correspondances des territoires occupés en Belgique et servi de guide à des jeunes gens qui ont réussi à franchir la frontière hollandaise pour rentrer en France. A subi un an d'emprisonnement en Allemagne.
SAUTIERE Jules André né le 11/06/1886 à Beaumont-en-Cambrésis (Nord) de Jules et BOUDANT Marie. Son dossier au CICR le situe à Rheinbach le 10/01/1916, puis à Siegburg-Brückberg le 14/08/1916, et Holzminden le 02/11/1916.
Son état des sevices militaires (matricule 108, classe 1906 Avesnes) signale "Resté en pays envahi, n'ayant pu être touché par un ordre de route individuel"
 
VERMESSE Victor-Louis-Joseph (M.), secrétaire des établissements Thiriez à Loos (Nord).
  Bronze


Pendant l'occupation allemande, a caché et ravitaillé quatre soldats français. A fait évader deux personnes recherchées par les Allemands. Suspect à l'ennemi, a été l'objet de nombreuses vexations et emprisonné à la commandanture de Lille.
VERMESSE Victor Louis Joseph, né à Lille le 28/6/1873 de Louis et WALLART Elvina.
 
VEYMERINGER Jean-Pierre (M.), menuisier à Basse-Yutz (Moselle).
  Bronze

Gardien de prisonniers français, a facilité l'évasion de plusieurs d'entre eux au péril de sa vie.
VEYMERINGER Jean Pierre né le 6 janvier 1870 à Basse-Yutz (Moselle) de Jean et NEUBERGER Marie.

2. Espionnage.

 
GEHIN Augustine (Mme, née Delattre), cultivatrice à Colleret (Nord).
  Vermeil



Arrêtée sous inculpation d'espionnage, 15 ans de travaux forcés, incarcérée du 21 janvier 1918 au 15 novembre 1918 (Hautmont, Maubeuge et Namur), régime cellulaire, santé très altérée. A eu son fils fusillé sous ses yeux ; sa fille condamnée à mort eut sa peine commuée en celle de la détention perpétuelle.

DELATTRE Augustine Marie Joseph née à Thy-le-Chateau (Belgique) le 13/07/1856 de François et DEVERGNIES Amérante. Mariée la 22/04/1880 à Colleret avec GEHIN Gustave; ils ont eu 11 enfants, dont :
Marcel GEHIN, né le 24/07/1896 à Colleret fusillé le 04/05/1918 à Maubeuge pour avoir relâché un pigeon voyageur porteur de renseignements.
Marthe GEHIN, née le 02/08/1899 à Colleret, dont la peine de mort fut commuée en travaux forcés à perpétuité ; incarcérée à Mons puis Namur où la trouva l'armistice.

Leur histoire commence ainsi :
"Maubeuge, le 4 mai 1918
Ce matin, à 10h, tandis que les gendarmes boches interdisaient aux passants l'accès de la porte de Mons, un peloton fusillait dans les fossés des remparts trois héroïques habitants de Colleret : Marcel GEHIN, 22 ans, Jules NICOLAS, 32 ans, tous deux célibataires, et Eugène DEBRUXELLES, 42 ans, père de 3 enfants.
Le 24 novembre 1917, Marcel Géhin avait ramassé dans une prairie auprès de sa maison, un léger panier d'osier suspendue à un ballonnet rouge et contenant un pigeon voyageur, un numéro du Petit Parisien, un questionnaire à remplir ..."
La suite est retranscrite dans le livre de Georges DUBUT-MASION "Journal d'un bourgeois de Maubeuge", édité en 1923 et disponible sur le site nordnum.univ-lille pp240 à 244

Un autre fils, Jules GEHIN, né le 06/05/1894 à Colleret, Brigadier au 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique est Mort pour la France le 20/10/1918 à Lesnica (Albanie).
 
JACQUET Marie-Jeanne (Mme, née Pauzié), à Lille (Nord).
  Vermeil


A été la collaboratrice la plus intime et la plus dévouée et le soutien moral constant de son mari dans l'œuvre admirable accomplie par lui et pour laquelle il fut condamné à mort et fusillé par l'ennemi.

PAUZIE Jeanne Marie (1874-1944) mariée le 22/12/1896 à Chicago, Cook, Illinois (USA) avec JACQUET Eugène Camille né à Compiègne (Oise) le 22/09/1869 de Léon et LECALA Lucie
fusillé à Lille le 22/09/1915.

"Eugène Jacquet, grossiste en vin, secrétaire général de la Fédération du Nord de la Ligue des Droits de l’Homme, socialiste franc-maçon et pacifiste, s’est rallié en 1914 à l’Union sacrée. Il parle couramment anglais pour avoir résidé aux U.S.A. [Chicago] et en Grande-Bretagne. Avec des amis, Georges Maertens, Ernest Deconninck et le Belge Sylvère Verhulst, il met sur pied, avec l’appui du préfet Trépont, un réseau d’évasion et de renseignements. On y trouve outre les frères Plouvier, industriels du textile qui donnent des subsides, des fraudeurs professionnels qui assurent le convoyage (Gaston Lécuyer, Léon Vestens ou Hyppolyte Cloots) ainsi que Jean Vandenbosch chargé du renseignement.

Le Comité Jacquet est démantelé à la suite de l’affaire Mapplebeck. En mars 1915, un avion britannique est contraint, après avoir bombardé le quartier d’Esquermes à Lille, d’atterrir à Wattignies. Pris en charge par le réseau Jacquet et rapatrié en Grande-Bretagne, le pilote Mapplebeck survole de nouveau Lille et largue une lettre où il se moque du gouverneur Heinrich. Trahis par un certain Richard (qui sera condamné à la déportation en 1919), les membres du réseau sont arrêtés et les Allemands découvrent, caché dans le bras d’un fauteuil, le journal de l’aviateur. Plus de 200 personnes sont arrêtées. Jacquet est condamné à mort par le Tribunal militaire de Lille le 21 septembre 1915, ainsi que Verhulst, Maertens et Deconinck. Ils sont exécutés le 22 à l’aube [à la citadelle de Lille]. Les autres membres du Comité sont condamnés à des peines de prison et à la déportation."
in http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr
 
MAERTENS Joséphine (Mme, née Tambrun), employée de bureau à Lille (Nord).
  Vermeil

Collaboratrice et soutien moral de son mari dans l'œuvre admirable accomplie par lui et pour laquelle il fut condamné à mort et fusillé par l'ennemi.
TAMBRUN Joséphine née le 09/08/1868 à Lille, de Léon et LESPAGNOL Joséphine, mariée le 13/05/1889 à Lille avec MAERTENS Georges Charles, né à Lille le 03/10/1865 de Pierre (né à Westrozebeke-B) et LOYEZ Céline ; fusillé le 22/09/1915 à la citadelle de Lille : voir "Le Comité Jacquet" ci-dessus.
 
VAN CAUTEREN Jeanne-Hortense (Mme, née Rossi), journalière à Lille (Nord).
  Vermeil


Collaboratrice dévouée du comité Jacquet. Ravitaillait les soldats que celui-ci faisait évader, en a caché deux chez elle ; condamnée à trois ans de travaux forcés. A subi jusqu'à l'armistice dix-huit mois de détention.
ROSSI Jeanne Hortense née à Lille le 08/03/1882 à Lille de François et BRAYETTE Marie, mariée à Emile VAN CAUTEREN le 06/04/1919 à Lille. Son dossier au CICR la signale à Siegburg en juin 1917 puis à Limburg a/Lahn.
 
NIOT Catherine-Marie (Mme, née Carlier) ménagère à Dechy (Nord).
  Bronze


Condamnée à dix ans de travaux forcés à Aix-la-Chapelle pour recel de pigeons voyageurs. A subi pendant vingt mois les mauvais traitements du régime cellulaire de la prison de Sitzburg.
CARLIER Catherine Marie, née à Dechy le 30/12/1880 de Auguste et BERNARD Ernestine, mariée le 16/09/1907 à Dechy avec NIOT Charles.
Sa fiche au CICR indique qu'elle a été capturée à Douai le 30/05/1916 et internée à Siegburg (présence en novembre 1916) puis Limburg a/Lahn où elle se trouve en mai 1917.
 
BOUFFLERS Emile (M.), journalier à Hermies (Pas-de-Calais).
  Vermeil


Collaborateur dévoué au comité Jacquet. Condamné à 10 ans de travaux forcés, a fait 15 mois de cellule et de longs mois de captivité dans les marais de Soltau ; libéré à l'armistice.
BOUFFLERS Emile Jules né à Hermies le 12/07/1879 de Jean Baptiste et RICQUE Anne. Sa fiche au CICR indique qu'en novembre 1915 il est au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach.
 
BARATTE Jean (M.), secrétaire de la fédération agricole de Lambersart (Nord).
  Argent

A fait partie du comité Jacquet à Lille, et a été condamné à trois ans de prison par les Allemands.
BARATTE Jean Baptiste Louis né 27/02/1896 à Mons-en-Pévèle (Nord) de Jean-Baptiste et AGACHE Catherine. Il n'y a à son sujet au CICR qu'une demande de renseignements provenant du bureau des réfugiés de Lyon. Appelé à l'activité classe 1916 au 168e RI le 9/05/1919 et libéré le 3/09/1919.
 
BECKER Jean-Ernest (M.), vigneron, maire de Zellenberg (Haut-Rhin).
  Argent
Services précieux rendus pendant la guerre, et au péril de sa vie, à l'armée française.
BECKER Jean Ernest né le 06/12/1857 à Zellenberg de Joseph et RUDOLF Marie.
 
BORER Alfred (M.), débitant à Guebwiller (Haut-Rhin).
  Argent


A, au péril de sa vie, d'une part, aidé plusieurs citoyens belges à passer en Hollande, et d’autre part, a recueilli et transmis à l'armée française, de précieux renseignements.

Au touriste
Guebwiller, 140 rue de la république

 
CHIMOT Ernest-Emile (M.), demeurant à Laon (Aisne).
  Argent

Arrêté comme espion par les Allemands, a été, pour ce fait, détenu a la citadelle de Laon, de septembre 1914 à janvier 1917.
CHIMOT Ernest Emile né le 29/04/1896 à Boué (Aisne) de Pierre-Ernest et COUSIN Zima. Selon le CICR il a été pris à Lens le 10/10/1914. En février 1915 il fait partie des civils incarcérés à Merseburg.
 
DEBENATH Charles (M.), scieur de bois à Linthal (Haut-Rhin).
  Argent

A réussi à diverses reprises à franchir les lignes pour apporter, au péril de sa vie, de précieux renseignements à l'armée française.
DEBENATH Charles né le 01/12/1860 à Linthal de Nicolas et HUEN Catherine.
 
DELATTE Charles-Ghislain-Langey (M.), épicier à Fourmies (Nord).
  Argent


Dénoncé à l'autorité allemande comme faisant de l'espionnage, a été condamné à mort par le conseil de guerre de la 7° armée (juin 1917), peine commuée faute de preuves en celle de cinq années de réclusion ; est resté incarcéré jusqu'à l'armistice.
DELATTE Charles Ghislain Langey né le 19/09/1863 à Solre-le-Chateau (Nord) de Guislain et PORTEMONT Julie. Il n'y a qu'une fiche au CICR qui lui corresponde, sans preuve formelle, à Siegburg en novembre 1916.
 
FRANCK Bernard (M.), aubergiste à Sengern (Haut-Rhin).
  Argent

A franchi plusieurs fois les lignes pour apporter au péril de sa vie de précieux renseignements à l'armée française.
FRANCK Bernard né le 07/10/1864 à Sengern de Michel et RISSER Françoise.
 
KASTLER Auguste-Léon (M.), ingénieur à Guebwiller (Haut-Rhin).
  Argent

A fourni pendant deux ans de précieux renseignements militaires à l'armée française. Dénoncé en 1916, arrêté et, faute de preuves, envoyé en Ukraine.
KASTLER Auguste né le 07/06/1876 à Guebwiller de Laurent et PFIFFERLING Philippine. Il n'y a pas de fiche à ce nom au CICR.
 
BROUART Eugène (M.), comptable à Nouvion-en-Thiérache (Aisne).
  Bronze Condamné pour espionnage, a été emprisonné du 2 mars 1918 à l'armistice.
 
DAUPHIN Omer (M.), cultivateur à Estrées (Nord).
  Bronze



A été condamné à douze ans de travaux forcés pour détention de pigeons voyageurs et interné à Werden d'octobre 1916 à mai 1917. Se ressent encore de la maladie qu'il a contractée dans ce camp de prisonniers où il a été victime de mauvais traitements de la part des autorités allemandes.
DAUPHIN Homère né le 10/11/1866 à Estrées de Alexandre et BRIEZ Adèle. Une unique fiche de recherche au CICR indique qu'il est couvreur.
 
DORLEZ Louis (M.), chef de bureau à la préfecture du Nord, à Lille.
  Bronze


Condamné à six mois de prison comme ayant servi d'intermédiaire pour la correspondance avec la France non occupée. Au cours de sa détention, a eu à subir de mauvais traitements.

DORLEZ Louis Joseph né le 24/03/1861 à Bauvin (Nord) de DORLEZ Elisabeth.
 
FRANÇOIS Moreau-Maurice (M.), maçon à Athiers (Somme).
  Bronze


Bien que retenu prisonnier civil par les Allemands, a lâché, en 1917, un pigeon voyageur porteur de renseignements destinés aux troupes alliées. Arrêté par les Allemands, a été condamné pour ce fait à trois mois de cellule, qu'il a faits à la prison de Maubeuge.

FRANÇOIS Marceau Maurice né le 12/07/1896 à Athies (Somme) de Léonor et DHOLLANDE Angelina.
 
PARENTIN Paul (M.), conseiller municipal de Loudrefing (Moselle).
  Bronze A rendu, au péril de sa vie, de précieux services à l'armée française pendant la bataille de Morhange.
 
RIETHMULLER Aimé (M.), cultivateur à Linthal (Haut-Rhin).
  Bronze

Dès le début de la guerre, fut, au péril de sa vie, un guide précieux pour les troupes françaises.
RIETHMULLER Aimé Emile né le 20/01/1891 à Linthal de Emile et WAGNER Marie.
 
SCHALL Isidore (M.), curé à Plaine (Bas-Rhin).
  Bronze A été incarcéré par l'ennemi en raison des services rendus à l'armée française, en août 1914 à Neuf-Brisach
 
WASSIER Albert (M.), directeur d'école libre à Marcq-en-Baroeul (Nord).
  Bronze




En 1916, a répondu à deux questionnaires dont étaient porteurs des pigeons voyageurs tombés à Mouvaux et recueillis par M. Montaigne, pharmacien de cette commune. De fin 1915 à avril 1917, de concert avec M. l'abbé Pinte, de Roubaix, a contribué au fonctionnement d'un poste secret de télégraphie sans fil qui fournissait les renseignements destinés à l' « Oiseau de France ».
WASIER Albert né le 08/04/1872 à Cysoing (Nord) de Rémi Joseph et LEMERRE Adeline. Abbé, puis chanoine honoraire, directeur du Collège (privé catholique) de Marc-en-Baroeul.
L'abbé PINTE à la TSF. Collection Archives Départmentales

Abbé Pinte t

3. Actes de résistance.

 
VILLOT Marie-Thérèse-Augustine-Léonie (Mme veuve, née Helbecque), à la Madeleine (Nord).
  Vermeil


A collaboré avec son mari à la diffusion du journal l'Oiseau de France. Internée le 21 décembre 1916, fut remise en liberté en janvier 1917 pour cause de maladie grave. Gardée à vue jusqu'à la fin des hostilités.
HELBECQUE Marie Augustine Léonie née le 15/05/1884 à Somain (Nord) de Charles et COCHEZ Louise, mariée à WILLOT Joseph Albert le 24/07/1906 à Croix (Nord).
"Pendant l'occupation allemande, Mme Vve Willot a été la collaboratrice de son mari pour la publication et la diffusion de l'« Oiseau de France », journal qui, pendant deux ans, soutint le moral des habitants de la région Lille-Roubaix-Tourcoing.
Emprisonnée par les Allemands puis relâchée parce que gravement malade, Mme Willot continua à recueillir à son domicile à Roubaix, des nouvelles par TSF, les communiqua autour d'elle, les porta à Lille et renseigna journellement un grand nombre de personnes jusqu'à l'armistice."

WILLOT Joseph Albert né le 25/11/1876 à Roubaix de Joseph et DISPA Elisabeth, décédé le 01/04/1919. Chevalier de la Légion d'honneur, décret du 12/08/1921 :
"Publiciste de guerre, professeur de pharmacologie à la Faculté libre de Lille, pharmacien. Cité à l'ordre de la Nation le 14/07/1919.
Au cours des années 1915 et 1916, durant l'occupation ennemie, a organisé la rédaction, l'impression et la diffusion du journal l'« Oiseau de France » dont le rôle contre les menées allemandes fut admirable et héroïque. A ainsi puissamment aidé à maintenir très haut le moral des populations envahies.
Arrêté à Roubaix le 19/12/1916, condamné à 10 ans de réclusion à Rheinbach (Westphalie) a enduré durant sa détention les pires tortures morales et physiques.
Rentré à Roubaix à l'armistice, est décédé le 1er avril 1919 des suites des mauvais traitements qu'il avait subis.
Magnifique exemple de courage et d'énergie, glorieuse victime volontaire du devoir et de son amour pour la Patrie."
Son dossier aux archives du CICR le situe au camp de Rheinbach en mai 1917, à celui de Limburg a/Lahn en juillet 1917, au pénitencier (Strafanstalt) de Brandenburg fin janvier 1918 et à celui de Rheinbach en mai 1918.
 
APLINE (Mme veuve, cabaretière à Lille Nord).
  Bronze Condamnée par un conseil de guerre allemand à six mois de réclusion (peine subie en Allemagne) pour avoir reçu et communiqué des journaux français à divers habitants de Lille.
 
BAUGÉ Caroline (Mme, née Bekelaer), ménagère à Lille (Nord).
  Bronze

Arrêtée pour avoir caché des armes et des effets militaires, a été internée dans une forteresse allemande de juillet 1915 à mars 1917.
BEKELAER Caroline née le 13/03/1862 à Bruxelles de Chrétien et VAN DROOGENBROEK Anne Catherine.
Les archives du CICR indique que, faite prisonnière à Lille le 26/07/1915, elle est à Siegburg en septembre 1915 et novembre 1916, à Limburg a/Lahn en mai 1917.
 
WORMSER Florestine (Mme veuve, née WORMSER), demeurant à Paris.
 

Bronze



Alsacienne dont les trois fils ont servi volontairement sous les drapeaux français. A été, pour cette raison et malgré son grand âge, de la part des autorités allemandes, l'objet de vexations, de mesures brutales et d'emprisonnement, auxquels elle a toujours opposé le mépris le plus parfait et le plus grand courage.
WORMSER Florestine, née à Grussenheim (Haut-Rhin) le 01/11/1851 de Paul dit Raphaël et LEVY Joséphine, mariée le 15/06/1878 à Grussenheim avec WORMSER Léopold, né à Grussenheim le 05/12/1847 de Samuel et SEE Caroline.
Les 3 fils sont :
Camille WORMSER, né le 09/03/1883, engagé volontaire en mars 1916, sous le nom de Varnier "emprunté" légalement pour les alsaciens pour la durée de la guerre,nom qu'il reprendra officiellement en 1950. Affecté au 83e régiment d'Artillerie. Intoxiqué par les gaz asphyxiants le 12/09/1917, cité à l'ordre du régiment, médaille militaire, croix de guerre, croix du combattant.
Edouard WORMSER, né le 26/01/1879, rappelé à l'activité à la mobilisation, affecté au 48e RIT, puis 22e section C.O.A.
Paul WORMSER, né le 05/05/1890, je n'ai pas -encore- son parcours militaire. Décédé le 15/12/1977 à Mussidan (Dordogne)
4 filles complètent la fratrie, l'une d'elles :
Florence WORMSER, épouse SCHWAB, née le 21/02/1885, déportée de Drancy, décède à Auschwitz le 24/08/1942. Mention "Morte en déportation", arrêté du 4 mars 2014.
 
CHOQUET Kléber (M.), tourneur sur métaux à Denain (Nord).
  Argent Jeune homme (quinze ans lors de l'invasion) de ferme caractère auquel son énergique refus de travailler pour l'ennemi a valu plusieurs années de déportation.
 
CLIQUENNOIS Louis-Désiré (M.), instituteur à Sommaing-sur-Ecaillon (Nord).
  Argent
Condamné à mort pour avoir caché des armes et des munitions. Peine commuée en 10 ans de travaux forcés. A été l'objet de mauvais traitements au cours de deux ans et demi de détention.
CLIQUENNOIS Louis-Désiré né le 14/09/1865 à Emmerin (Nord) de Jules et BOCQUET Angélique. Son dossier au CICR le situe à Münster (in Westfalen) en novembre 1916. Voir HUGO Désiré ci-dessous.
 
DROULERS Albert-Paul (M.), prêtre, demeurant à Loos (Nord).
  Argent




A été frappé d'une peine de 40 jours de prison ou 200 marks d'amende, en juillet 1916, pour avoir organisé des réunions patriotiques de jeunes gens et avoir publié une brochure polycopiée. A contribué à l'évasion par la Hollande de plusieurs jeunes gens et installé un poste de télégraphie sans fil qui lui a permis de recevoir des communiqués de la tour Eiffel.
DROULERS Albert Paul Emmanuel Marie Joseph né le 22/12/1887 à Tourcoing (Nord) de Georges et SCREPEL Mathilde. Décédé le 03/06/1950 à Amiens dont il était l'évèque depuis 1947.
Il a également fait partie des otages de représailles emmenés en Lithuanie de janvier à juillet 1918.
Croix de guerre.
Auteur de deux livres "Sous le poing de fer : quatre ans dans un faubourg de Lille" (1918) et "Le boche tel qu'il est" (1919).
 
JACOBY Henri Alfred (M.), cordonnier à Mons-en-Baroeul (Nord).
  Argent


A fait une active propagande pour détourner les ouvriers de travailler au profit des Allemands, arrêté et condamné, pour ce fait, à la peine de mort, cette condamnation ayant été commuée, a subi plus de trois ans de captivité.
JACOBY Henri Alfred né le 30/07/1869 à Reims de Michel et HOURT Anne Marie.
Selon le CICR, il est au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach en septembre 1915.
 
LIÉNARD Julien-Lucien (M.), gardien de prison à Haubourdin (Nord).
  Argent



Condamné par le conseil de guerre allemand, le 23 juillet 1915, à 5 ans de prison pour dissimulation d'armes et munitions. Envoyé à Werden (Allemagne), puis en représailles en régions envahies à Longwy et Sedan. A été blessé au pied gauche par un coup de pioche donné par un Allemand ; a été privé de nourriture et a subi des mauvais traitements pour refus de travail. Libéré à l'armistice.
LIÉNARD Julien Lucien né le 04/08/1883 à Dimont (Nord) de Julien et DEVLIEGER Marie. Affecté spécial (administration pénitentiaire) "resté en pays envahi". Il existe une fiche de recherche de l'agence belge de renseignements au CICR, qui confirme le métier, et indique "originaire de Sars-Poteries". Il ne figure sur aucune liste de prisonniers.
 
MANCHE Louis-Constant-Alexis (M.), premier surveillant a la prison de Metz.
  Argent Pour avoir courageusement refusé de travailler au service de l'ennemi, a encouru plusieurs condamnations à la prison, dont la dernière à un an, peine qu'il subit sur le front russe, dans les conditions les plus pénibles.
 
BEAUVAIS Louis-Ferdinand (M.), receveur à la compagnie des chemins de fer du Nord à Baisieux (Nord).
  Bronze


Au début d'octobre 1914, a signalé un train blindé allemand se dirigeant sur Lille, ce qui a permis de l'aiguiller sur un cul de sac. Condamné pour ce fait à six mois de prison, a été déporté à Herford, puis à Holzminden, jusqu'en septembre 1917.
BEAUVAIS Louis Ferdinand né à Montdidier (Somme) le 10/08/1883 de Elisé et LEDOUX Marie.
Les fiches de recherches au CICR le donnent disparu le 09/10/1914, en tant que receveur chef à la compagnie des chemins de fer du Nord. En mai 1916 il est au camp de Holzminden, en septembre 1917 il est transféré dans le Valais suisse, transféré pour raison sanitaire.
 
CALLENS Charles-Hyacinthe-Waltrand-Marie-Joseph (M.), négociant en liqueurs à Wambrechies (Nord).
  Bronze

A subi vingt-trois jours d'emprisonnement à Loos, pour n'être pas intervenu auprès de la population afin de l'amener à confectionner des sacs à terre.
CALLENS Charles Hyacinthe Waltrand Marie Joseph, né le 07/12/1871 à Linselles (Nord) de Charles et LECAT Marie
 
DELVINQUIER Charles-Emile (M.), directeur de cartonnerie à Lille (Nord).
  Bronze

Condamné, le 28 juillet 1916 pour avoir supprimé les secours aux civils qui travaillaient pour les Allemands, fut interné au camp de Holzminden.
DELVINQUIER Charles-Emile né  le 09/06/1869 à Carvin de Charles et BRUNAUX Céline.
Selon le CICR en octobre 1917, il a été évacué de Holzminden via  Constance vers le Valais suisse pour raison sanitaires (troubles hépatiques).
 
FACQ Lucien (M.), de Bully-Grenay (Nord) (sic).
  Bronze


Agé de quinze ans, fut réquisitionné par les Allemands pour de durs travaux en Flandre occidentale. Après cinq semaines de captivité, tenta de s'évader, fut arrêté et condamné à sept mois de prison qu'il subit à Elberfeld. Libéré le 11 août 1918, il gagna la Belgique, d'où il revint à l'armistice.
Je n'ai à son sujet qu'une fiche de recherche émise par Mme PETIT-FACQ de Le Portel auprès de la croix-rouge, qui confirme l'internement à Elberfeld puis le déplacement vers Berlin en octobre 1918.
 
HEGO Désiré (M.), garde champêtre à Sommaing-sur-Ecaillon (Nord).
  Bronze

Condamné à mort, peine commuée en dix ans de travaux forcés pour avoir caché des armes, subit une douloureuse détention de deux ans et demi dans les forteresses allemandes.
HEGO Désiré né le 11/08/1852 à Sommaing sur Ecaillon de Damas et FONTAINE Sophie. Interné à Münster in Westphalen en novembre 1916 selon le CICR. Voir CLIQUENNOIS ci-dessus.
 
JUNG Jacques (M.), rentier à Strasbourg.
  Bronze

Surpris par l'invasion à Douai, il a été traduit devant un conseil de guerre allemand pour avoir caché des armes et condamné à quinze ans de réclusion. Interné en Allemagne de novembre 1916 à novembre 1918.
JUNG Jacques né à Hoerdt (Bas-Rhin) le 02/01/1845 de François et MAECHLING Marie. Sa fiche au CICR le situe au camp de Cassel-Wehlheiden en mars 1917 venant de Douai.
 
LELEU Gustave-Anatole (M.), conseiller municipal à Lille (Nord).
  Bronze A été puni d'emprisonnement en cellule par l'autorité ennemie, pour avoir fourni de faux renseignements aux Allemands.
 
PLAISANT Edmond (M.), libraire à Douai (Nord).
  Bronze

Emprisonné par l'ennemi et conduit en Allemagne à Aix-la-Chapelle et Holzminden pendant un an et demi pour avoir caché deux voitures automobiles qui ont été découvertes en 1917.
PLAISANT Edmond né le 15/09/1872 à Sin-le-Noble (Nord) de Charles et ABRAHAM Catherine. Selon le CICR après son arrestation à Douai il es à Holzminden en septembre 1915.
 
VAILLE Léon-Juvénal (M.), marchand de bois à Englefontaine (Nord).
  Bronze Condamné à six mois de prison, en sa qualité de maire, pour avoir caché une personne étrangère à la commune.

4. Civils condamnés, déportés, fusillés, otages.

 
CHOSSELAIR (Feue Mme veuve, à Etain Meuse).
  Bronze

Agée de quatre-vingt-cinq ans. A été emmenée, en août 1914, comme otage à Zwickau, où elle est décédée en octobre 1914.
BIZET Anne née le 12/08/1829 à Etain (Meuse) de Barthélémy et MILLARD Barbe, mariée en 1853 à Etain avec CHOSSELAIRE Jules décédé en 1867. Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume, décret du 21 septembre 1923. Pas de fiche au CICR, détention et décès trop précoces. Son nom figure au monument aux morts d'Etain, ainsi que sur la plaque de l'église.
 
MOREAU Marie-Thérèse (Mme), avocat à la cour d'appel de Paris.
  Bronze
Evacuée comme otage de représailles en janvier 1918, et transportée dans le camp de Holzminden. Rapatriée en juillet suivant.
MOREAU Marie Thérèse, née à Tonnerre (Yonne) le 06/05/1883 de Georges et VILLEREAL Pauline. Résidant à Douai, elle a fait partie des 396 otages féminins de représailles emmenés au camp de Holzminden de janvier à juillet 1918. Par décret du 10 août 1923 elle est faite chevalier de la Légion d'honneur :

JORF 19231012 LH

 
LECLERCQ Jean-Baptiste (Feu M.), tisserand à Lys-lez-Lannois (Nord).
  Vermeil

Fusillé avec trois autres habitants de Lys-lez-Lannois parce qu'une tranchée avait été creusée au travers de la grande route, le 26 août 1914.

Le 26 août 1914 à 5 h du matin, une centaine de cavaliers allemands arrivent dans le quartier du Bon-Poste à Lys-lez-Lannois et fusillent rue de Lannoy 4 hommes âgés de 19 à 71 ans, par représailles :
  • HENNION Pierre, (71 ans), Veilleur de nuit à l'usine Defrennes, né le 04/09/1843 à Néchin (Belgique) de nationalité française, résidant quartier du Bon Poste. Chevalier de la Legion d'honneur. [Le seul dont l'acte de décès ne figure pas à Lys.]
     
  • LEBEAU Jean Baptiste Alphonse (58 ans), blanchisseur, né à Tourmignies (Nord) le 11/1/1855 de Augustin et DEBOURREZ Angélique. Inhumé dans le carré militaire dLys-lez-Lannoy. Chevalier de la Legion d'honneur
     
  • LECLERCQ Jean-Baptiste (57 ans), tisserand, né à Templeuve (Belgique) le 14/04/1857 de Ferdinand et BOUTRY Catherine. Inhumé dans le carré militaire de Lys-lez-Lannoy.
     
  • SALEMBIER Floris Casimir Louis (19 ans), ouvrier fileur, né à Lannoy le 02/17/1895 de Louis et WIMEAU Léopoldine. Chevalier de la Legion d'honneur

    Le monument qui leur est dédié à Lys-Lez-Lannoy, avec d'autres, Square des Combattants :

    Source: Externe

 
DELDIQUE Charles (M.) Ingénieur à Saint-Cloud (Seine-et-Oise).
  Argent



A Lille, lors de l’avance allemande en 1914, a procédé, sur sa seule initiative, au déménagement et au transport à Dunkerque des poudres et des obus abandonnés au fort de Marcq-en-Baroeul, près Lille. A été ensuite déporté et interné au camp de Milejgany (Lithuanie).
DELDIQUE Charles Jean Octave né le 30/04/1869 à St-Quentin (Aisne) de Charles et LEBLANC Marie. A fait partie des 5596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille de Vermeil des victimes de l'invasion. Médaille d'honneur de Vermeil du ministère de l'industrie :

JORF 19240408

Chevalier de la Légion d'honneur. Son dossier porte l'observation suivante :

Obs LH

 
LÉGER Paul (M.), facteur des postes à Douai (Nord).
  Argent

Déporté et interné en Allemagne pendant la presque totalité des hostilités ; a toujours eu une attitude très digne vis-à-vis de l'ennemi.
Une seule fiche du CICR à ces nom et profession (Briefträger). Né (Geburtsort) à Lucy (sans précision), appréhendé (Festnahme) à Douchy. Il est à Holzminden en juillet 1915.
 
BEAUSSART Jean-Baptiste-François (M.), vicaire à Haubourdin (Nord).
  Bronze
A été déporté et interné en Lithuanie comme otage de représailles.
BEAUSSART Jean Baptiste François Joseph, né le 24/12/1889 à Fromelles (Nord) de Jean Baptiste Joseph et MOUQUET Célestine Victoire. A fait partie des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille des victimes de l'invasion (JO du 27/12/1922). Décédé en 1950.
 
BUIRONFOSSE Alfred-Eugène (M.), clerc de notaire à Origny-Sainte-Benoite (Aisne).
  Bronze
Déporté comme otage en Lithuanie, du 5 janvier 1918 au 28 juillet 1918.
Ce nom ne figure pas parmi 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie, mais il y a dans cette liste BURONFOSSE Léon de la même commune. BURONFOSSE Alfred Eugène est né le 08/05/1878 à Origny-Ste-B. de Eugène et LEU Léontine.
 
CORBEAU Georges-Louis-Edmond (M.).
  Bronze




Ancien négociant à Sempigny (Oise). A été envoyé dans le Nord comme otage, du 17 février au 10 novembre 1917 et du 10 mars au 21 juin 1917. A la mobilisation, a rempli les fonctions de maire. A constamment lutté avec énergie contre la kommandantur et obtenu, par sa ténacité, un adoucissement aux ordres sévères concernant les travailleurs. A été menacé plusieurs fois d'être fusillé.
maire de sempigny
"En février [le 17] 1917, les Allemands ont emmené un grand nombre d'otages de la commune de Sempigny, notamment le maire, M. CORBEAU, M. et Mme Fournier, M. et Mme Bierre, l'instituteur et sa femme, M. et Mme Boulet, ainsi que leurs jeunes filles malades, M. Orial Ognier, des jeunes gens, notamment Maurice Nacry, dix ans, Émile Olive, quatorze ans et demi, Albert Varon, dix-sept ans." (Déposition de DELAHAYE (Victor-Julien) 64 ans, garde champêtre de la commune de Bailly (Oise) et demeurant depuis l'invasion allemande à Sempigny, reçue le 29 mars 1917 à SEMPIGNY (Oise), par M. le capitaine DE WAROQUIER)
 
DELESALLE Edouard-Louis (M.), rentier à la Madeleine (Nord).
  Bronze

Le 6 Janvier 1918, a été désigné comme otage de représailles et transporté en Lithuanie, jusqu'au 18 juillet suivant.
Ce nom ne figure pas parmi 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie, mais il y a dans cette liste 7 otages venant de La Madeleine, dont DELESALLE Emile, les 3 autres de même patronyme sont Auguste et Maurice de Lille et Alfred de St André. On trouve également DEWACRE Edouard de La Madeleine. DELESALLE Edouard Louis serait né le 18/03/1860 à Lille.
 
DUTERTE Jean-Baptiste-Auguste (M.), curé de Marquette-lez-Lille (Nord).
  Bronze

A été désigné comme otage de représailles, le 5 janvier 1918, et transporté en Lithuanie, jusqu'en juillet suivant.
DUTERTE Jean-Baptiste-Augustin né à Merlimont (pas-de-Calais) le 28/05/1860 de Jacques et WACOGNE Marie Christine. L'un des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille des victimes de l'invasion.
 
GENOT (M. l'abbé, curé doyen à La Capelle Somme).
  Bronze

Lorsqu'il était prêtre à Leschelles, a été arrêté et après un simulacre de jugement condamné a être interné en Allemagne où il est resté de décembre 1914 à avril 1916.
GENOT Alfred né le 11/12/1867 à Guise (Aisne) de Benoit et HUGUET Athalie. Curé de Leschelle (Aisne) en 1914.
"A maintenu devant les juges, malgré toutes les tentatives d'intimidation, que le pillage du château de Leschelle était le fait des soldats allemands et non des Français ou des Anglais ; accusé de manque de respect à l'autorité allemande et d'influence néfaste sur la population."
(in Livre d'or du clergé)

Source: Externe
Inventaire des Hauts de France

Médaille des Victimes de l'invasion (Journal officiel du 2 mars 1923)
Arrêté à Guise (Gaize sic); prisonnier en mai 1915 au château de Celle (Hanovre) chambre 107. (source CICR)
 
MASQUELIER Georges-Auguste-Emile (M.), négociant à Lille (Nord).
  Bronze

A été déporté et interné à Holzminden comme otage de représailles du 1er novembre 1916 au 23 avril 1917.
MASQUELIER Georges Auguste Emile né le 01/08/1860 à Lille de Auguste et VERLEY Clémence. Chevalier de la légion d'honneur (décret du 23/02/1924) :
"Resté à Lille pendant l'invasion allemande, a rendu comme Administrateur de la Banque d'émission de Lille puis comme Administrateur de la Banque Lilloise de prêts temporaires chargée de venir en aide aux personnes privées de ressources, les plus signalés services.
Envoyé comme otage en Allemagne au camp d'Holzminden de novembre 1916 à avril 1917."
Médaille d'argent des victimes de l'invasion.
 
MASSART Camille-Etienne (M.), juge de paix Suppléant à Lille.
  Bronze
A été déporté et interné en Lithuanie, comme otage de représailles, en 1916.
MASSART Camille Etienne né le 12/02/1865 à Lille de Adolphe et DRUET Théodosie. Le dossier au CICR confirme la contradiction de date entre les déportés en Lithuanie (1er semestre 1918), son arrestation le 26/12/1916 et sa présence à Holzminden le 16/03/1917, ce qui ne lui retire pas la qualité d'otage.
 
THIBAUT Emile (M.), menuisier à Lezennes (Nord).
  Bronze
A été déporté et interné en Lithuanie comme otage de représailles.
THIBAUT Emile Jean Joseph né le 15/05/1864 à Lezennes de Jean et MOREL Adeline. C'est l'un des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie.
 
WALLAERT Maurice-Alfred-Joseph (M.), industriel à Lille (Nord).
  Bronze

Evacué comme otage de représailles le novembre 1916, et interné dans le camp de Holzminden, jusqu'au 23 avril 1917.
WALLAERT Maurice Alfred Joseph né le 17/10/1857 à Lille-Moulins de Emile et DESCAMPS Louise. Je n'ai pas trouvé de fiche à son nom au CICR.

 

 

 

1 février 2019

ALBARET Camille : un Amandinois derrière les lignes.

 

     Né à Guise (Aisne) le 14 juillet 1883 de Jean Louis et LAURENT Virginie Louise, Guillaume ALBARET habite à Rousies (Nord) lors du recrutement de sa classe en 1903. Matricule 1343 à Avesnes, il est incorporé au 145e RI le 16/11/1904, où en vertu de l'article 21, il obtient une dispense pour ne faire qu'un an. Il épouse à Rousies le 28/03/1908 CORNUEZ Maria Adelaïde née à Maubeuge le 07/01/1891 Désiré et BOMBLET Elise.

     Installé à St-Amand-les Eaux en 1914 comme chauffeur d'auto, réserviste au 84e RI, resté dans ses foyers à la mobilisation (il est réformé pour "perte de l'oeil droit" en 1910), il voit arriver l'occupant le 24/08/1914. A plusieurs reprises il ira porter lettre et colis aux prisonniers de Maubeuge. Il se rend ensuite en Hollande transmettre au consulat à Flessingue des renseignements recueillis en pays occupé.
Passant en France libre, il est finalement classé "service auxiliaire pour diminution de l'acuité visuelle" au bureau de recrutement d'Avesnes à Brive et "renvoyé dans ses foyers" en fait à Amiens où il réside rue Denfert-Rochereau, devant son insistance, il est finalement affecté au service de renseignements de la 2e armée. Il est alors envoyé en mission dans les lignes ennemies : deux premières mission le conduisent à être déposé en avion près de Bohain ou il recueille des renseignements utiles à nos armées, et repart comme il était venu : en avion.

Albaret C

     La décision est prise de l'envoyer une troisième fois à Saint-Amand cette fois ; le 10 septembre 1915, vers 6h30, Mme Palmyre DUFRESNES, cultivatrice à Nivelle voit un avion français, piloté par l'adjudant Lesort, atterrir près de sa ferme sur la route de St-Amand. Alors que les soldats allemands accourent, un homme saute de la carlingue et court se cacher dans un fossé, dans lequel il rampe jusqu'à la maison de Mme Dufresnes. S'étant présenté, elle décide de le cacher au grenier alors que les Allemands sont à la porte ; il lui a laissé sa sacoche contenant des pigeons qu'elle demande à sa fille d'emmener au dehors tandis qu'ils fouillent la maison. C'est au moment où ils allaient découvrir la cachette de l'espion comme ils le nommaient déjà, que l'un des soldats trouve un cheval caché par la fermière, qu'il s'empressent d'emmener, abandonnant la perquisition.

Mme DUFRESNES

Albaret put alors se présenter, donnant à la fermière des journaux français et des lettres de soldats pour les habitants de St-Amand. C'est avec l'aide du commissaire de police NONON et de M. Paul MANCHE marchand de bicyclettes à St-Amand, qu'il remplit sa périlleuse mission, recueillant des renseignements à Valenciennes, Lille, Tournai, Douai. Les informations sont transmises grâce aux précieux pigeons-voyageurs.

     Puis, au jour dit, un avion doit venir le reprendre, mais un épais brouillard empêche tout atterrissage, il attendra six jours de suite. Ne pouvant plus compter que sur lui-même, il se cache en foret de Raismes, M. Paul Manche insiste pour qu'il se réfugie chez lui, où durant trois mois et demi il se cache dans une citerne qu'il avait vidée à cet effet. Durant ce temps, les Allemands qui le cherchent interrogent et malmènent son épouse ; malgré son évacuation vers la France libre via la Belgique, l'Allemagne et la Suisse, elle décède le 14 Août 1917 à la villa Bellevue, hôpital auxiliaire d'Evian-les-Bains, première ville française libre à l'accueillir.

     En janvier 1916, dans le but de rejoindre la France libre, il tente par trois fois de passer la frontière hollandaise, sans succès. Il revient à Rousies où demeurent ses beaux-parents : dénoncé, arrêté, il saute de l'automobile qui l'emmène à Maubeuge et reprend sa vie errante.

     Le 1er mai 1916, il est de nouveau arrêté, à Jeumont, alors qu'il repartait vers la frontière hollandaise. Les Allemands n'ont que peu de renseignements à son sujet, ce qui n'empêche pas le conseil de guerre siégeant à Maubeuge de le condamner à mort pour espionnage. Le 1er juin, alors que le peloton s'apprête à l'exécuter, arrive l'ordre de surseoir : une nouvelle dénonciation confirme l'arrivée d'un espion le 10/09/1915 à St Amand, mais ses amis lui ont forgé un alibi, et c'est un soldat allemand qui déclare qu'à cette date le suspect se trouvait à Rousies.

     Innocenté, il est cependant envoyé dans une colonne de travailleurs (ZAB) s'efforçant encore selon certains de renseigner les alliés. Une nouvelle fois son activité a été relatée en détail aux Allemands et le 10/10/1918 il est arrêté, emprisonné à Valenciennes, puis dirigé vers la prison de Mons pour l'instruction de son procès. Le 3 novembre 1918 il s'évade de sa cellule. Mons est libéré par les Canadiens le 11/11/1918, jour de l'Armistice, il est définitivement libre.

     Il est cité à l'ordre du Grand Quartier Général en date du 01/01/1919. Sa citation lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre avec palme.

citation
JORF du 03/05/1919

 

EvadésLa médaille des évadés, créée le 20/08/1926 lui sera accordée au titre de la guerre 1914-1918 par décret du 7/05/1929, avec citation à l'ordre de la division :

"Surpris par l'invasion, a réussi à s'évader pour se mettre à la disposition de l'autorité militaire".
(JO du 07/06/1929)

 

En décembre 1932 son État des Services mentionne une maladie grave, il décède à St-Amand le 11/03/1933.

 

Dans l'immédiat après-guerre, les tribunaux ont jugé les traîtres et dénonciateurs, ce dont la presse s'est fait l'écho. Camille Albaret a témoigné dans les procès de deux d'entre eux :

En mars 1919, à la suite d'une enquête faite par M. Nonon (cité plus haut) commissaire de police, la femme T..., de la Zinguerie est arrêtée et transférée à Lille sous l'inculpation de dénonciation de Camille Albaret.

GEdN1

En mai 1920 se tint devant la cour d'assise de Mons (B) le procès du sieur Félix-Aimé Bréda, né à Liège le 26 mars 1879, ex-marchand d'articles de pêche à Maubeuge. De nombreux faits lui étaient reprochés, dont celui de l'arrestation de Camille Albaret :

GEdN2

Bréda fut, pour l'ensemble des charges, condamné à mort, et la sentence commuée en détention.

 

Sources : "L'Egalité" de Roubaix Tourcoing, Le Grand Écho du Nord.

 

 

 

2 janvier 2019

Civils récompensés, Médaille de la reconnaissance Française (2)

     Lorsqu'est créée en 1917 la Médaille de la reconnaissance Française, il s'agit de, je cite :

Remercier et distinguer les auteurs des actes de dévouement accomplis dans l'intérêt public, à l'occasion de la guerre et pendant la durée des hostilités.

     Les décrets parus au Journal Officiel de la République Française permettent aujourd'hui de retrouver les noms de ceux et celles qui l'ont reçue, malgré le peu d'information que représente la citation.
J'ai déjà traité le JO du 10/02/1924 dans ce blog, je fais de même ici avec celui du 11/03/1923.

3mrf

  • 100 noms de récipiendaires des 3 classes : Vermeil, Argent, Bronze,
  • 41 femmes et 59 hommes, tous civils,
  • de 4 départements occupés : AISNE (34), ARDENNES (1), NORD (63), SOMME (1),
    ainsi qu'une civile de PARIS, mais qui ne pouvait que se trouver au nord du front.

J'ai pu les répartir en 3 catégories :

  • Aide aux soldats : essentiellement ceux que la fermeture du front avait isolé de l'armée alliée.
    52 hommes et femmes sont dans ce cas, au moins 82 soldats sont ainsi hébergés et cachés, en ne comptant a minima que 2 pour la mention "plusieurs". (Français, Anglais, Russes).
    Certains ont également obtenu des Britanniques une médaille : The Allied Subjects' Medal, parfois une lettre de remerciements.

    Le maximum semble être le cas de "7 soldats cachés par la même personne durant toute la durée de l'occupation".

    Il s'agit également de jeunes gens désireux de passer par la Hollande pour rejoindre la France libre (non comptabilisés)
     
  • Espionnage dont la détention et le lâcher de pigeons, jusqu'à la possession d'oeufs :
    17 sont dans ce cas.
     
  • Civils condamnés, otages, déportés, exécutés ou décédés : 31.

 

Les voici, en commençant pour chaque catégorie, par les dames :

     Les peines encourues, appliquées avec sévérité comme savait le faire l'occupant, vont de la peine de prison de quelques mois à 20 ans, parfois assortis d'amende (à payer en Marks) ou de la déportation pour plusieurs années, à la peine capitale.

Seuls ceux qui survécurent jusqu'à leur libération peu après l'armistice verront leur temps écourté.

     Quelques cas ont été traités sur ce même blog, auquel cas un lien renvoie vers le sujet (nom souligné et repéré par *) ;
pour d'autres les archives du Ministère de la Défense, de la Croix-Rouge, de la Légion d'honneur permettent d'en savoir un peu plus sur le bénéficiaire, parfois les circonstances.
J'ai ajouté ce que je savais, indiqué sous leur citation, en complétant au fur et à mesure.

C'est parfois TOUTE LA FAMILLE qui est affectée:

  • DEMOULIN de Villers en Cauchies (Nord) : le père décédé en captivité, la fille et deux fils, l'un fusillé, l'autre décédé en captivité.

  • BERTEAUX - BEAUBE de St. Michel (Aisne) : les 2 parents, 2 filles (dont l'une figure au JO du 19/06/1923), un beau-fils. (marqués "¤"). (l'une des filles est traitée avec le JO du 19/06/1923).
    Un fils : BERTEAUX Georges Fernand, né en 1891, mort pour la France à Maricourt le 25/09/1914.

  • ALLIOTTE de Vieux-Condé (Nord) : les deux frères : Victor, arrêté à 15 ans, et Émile. Un 3e frère mort pour la France.

  • CAVALLIER père et fils de Crécy-sur-Serre.

 

Aide aux soldats, département du NORD

  COTTEREAU Mathilde (Mme Veuve, née Guilbert). À Douai (Nord)
  Argent


Pour avoir donné asile à trois soldats français a été emprisonnée par les Allemands à Douai et Valenciennes où elle à subi pendant 13 mois 1917-1918 toutes les rigueurs du régime cellulaire. Pendant sa détention tout ce qu'elle possédait chez elle a disparu.

Mathilde Augustine GUILBERT née le 07/03/1867 à Metz-en-Couture (Pas-de-Calais) de Adolphe et SOILLEUX Valentine, elle avait épousé à Arras le 29/05/1893 Achille Alexis COTTEREAU né le 30/04/1860 à Meaucé (Eure-et-Loir) et décédé à Armentières le 12/10/1906.
 
GRIÈRE Marie-Catherine (Mme Veuve, née Brugnet). Ménagère à Cambrai (Nord)
  Bronze A recueilli en août 1914 deux soldats français blessés les a soignés hébergés leur a procuré des vêtements civils et leur a facilité le retour dans les lignes françaises.
 
BRUYÈRE Juliette-Emilienne (Mme, née Bisseux). Herbagère à Fourmies (Nord)
  Vermeil



Pour avoir refusé d'être dénonciatrice a été sauvagement brutalisée par les gendarmes allemands puis pour rébellion condamnée à 2 ans. A son retour de captivité n'a pas craint de s'exposer à nouveau à la fureur de l'ennemi en cachant et hébergeant jusqu'à l'armistice trois soldats évadés.

Née le 28/12/1871 à Laigny (Aine) de Adolphe et PLISSON Eugénie, elle épouse BRUYERE Arcène en 1899 ; le CICR la localise à la prison de Siegburg le 24/08/1916.
 
CAPON Marie-Thérèse-Victoire (Mme, née Bourry). Ménagère a Douai (Nord)
  Bronze Du 1er octobre à fin décembre 1914 a caché un commissaire spécial du service des renseignements bloqué à Douai par l'occupation ennemie au risque d'être punie de prison et même de mort ; n'a pas hésité à le soustraire aux recherches des Allemands jusqu'à ce qu'il ait réussi à s'évader.
*
CARDON Marie-Louise (Mme, née Maton). Ménagère au Cateau (Nord)
  Argent Pour avoir caché et nourri pendant 13 mois un soldat anglais blessé a été condamnée à 20 ans de travaux forcés.
 
DEHAUT Julie-Pauline-Joséphine (Mme, née Fortrie). Ménagère à Roubaix (Nord)
  Argent

Condamnée à deux ans de prison pour avoir recueilli un soldat français. A subi deux années de cellule.

Née à Comines (Nord) le 13/08/1865 de Edouard et HOULIEZ, Julie elle épouse Charles DEHAUT le 06/04/1896 ; sa fiche de recherche au CICR donne les lieux de détention : la forteresse de Siegburg-Brückberg en juillet 1915 puis Düsseldorf (novembre 1916).
 
DEMAJAUX Blanche-Ismérie (Mme, née Gain). À Maubeuge (Nord)
  Bronze A facilité la rentrée en France de plusieurs jeunes gens en a fait évader quatre. Pour ces faits a été condamnée à six mois de prison.
 
DEPEAUX Philomène-Marie-Hélène (Mme, née Lesage). Ménagère à Lille (Nord)
  Vermeil



Ayant donné asile à des soldats français et caché leurs armes lors de la prise de Lille par les Allemands fut dénoncée par un traître et condamnée à mort le 15 juillet 1915 par le conseil de guerre. Après commutation de cette peine subit 26 mois de cellule en Allemagne où elle endura de graves privations qui ébranlèrent sa santé.

Née le 01/07/1966 à Caëstre (Nord) de Pierre et PETITPREZ Catherine. Elle épouse le 17/02/1912 à Lille Augustin Benjamin DEPEAUW de Blaringhem (Nord). En 1916 on trouve son nom sur une liste du CICR à Siegburg, cette même liste où figurent Louise de Bettignies et Jeanne de Belleville, ou Juliette Bruyère dans cette même page, puis à Limbourg a/Lahn en mai 1917. C'est à chaque fois son 3e prénom, Hélène, qui est utilisé.
 
DIBON Adrienne-Zoé-Maria (Mme, née Devriend). Cafetière à Lille (Nord)
  Bronze


Après la prise de Lille en 1914 a recueilli trois soldats français les cacha pendant 6 mois jusqu'au jour de leur départ pour la Hollande. Arrêtée en 1916 pour d'autres faits semblables traduite en conseil de guerre.

Née DEVRIENDT Adrienne Zoé Maria le 02/04/1882 à St-Sylvestre-Cappel (Nord) de Charles et THOORIS Prudence, mariée à François DIBON le 12/06/1909 ; né à Ercé-près-Liffré (Ille-et-Vilaine) le 12/10/1881, celui-ci fera toute la guerre au 50e puis au 207e R.A.C.
La seule fiche aux archives du CICR concerne Maria DEVRIENDT, sans certitude, et ne contient pas d'information de détention.

Elle décède à Cassel le 13 décembre 1937. Hormis la médaille de la reconnaissance française, elle avait reçu la médaille des défenseurs de Lille (guerre 1914-1918), et avait été citée (sans les faits lui valant le conseil de guerre) au JO du 04/16/1920 : Le Gouvernement porte à la connaissance du pays la belle conduite de
 
LELONG Antoinette-Sidonie (Mme, née Hainaut). Débitante de boissons à Cambrai (Nord)
  Bronze En 1915 a caché un soldat français pendant 8 mois a été pour ce fait arrêtée et emprisonnée du 23 décembre 1915 au 4 janvier 1916.
 
MEUNIER Hortense (Mme, née Fourcherot). À Hautmont (Nord)
  Argent


A caché chez elle d'août 1914 à janvier 1917 un soldat de l'armée britannique a été pour ce fait emprisonnée par les Allemands pendant dix-sept mois à Avesnes et à Valenciennes.
ASM_t
Elle recevra de la part des Britanniques la médaille d'argent récompensant ceux qui sont venus en aide aux soldats du Commonwealth derrière les lignes ennemies pendant la guerre; seulement 134 médailles ont été décernées en argent et 574 en bronze, la moitié des bénéficiaires étaient des femmes :
The Allied Subjects' Medal
.
 
NOISETTE Angèle-Aurélie (Mme, née Huide). Ménagère à Robersart (Nord)
  Bronze


Le 25 août 1914 a fait preuve d'initiative en signalant à des troupes anglaises un détachement de prisonniers français qui se repliaient et risquaient d'être exposés aux coups de ces derniers. Les a sauvés ainsi d'une mort certaine.

Angèle Aurélie RUIDE, née le 23/01/1894 à Ribeauville (Aisne) de Camille et MENNECHEZ Marie. Mariée à Constant Noisette à Robersart le 05/06/1916.
 
ADAM Fernand-Ghislain (M.) Mécanicien d'auto à Hautmont (Nord)
  Argent



Se trouvant en pays occupé et exempté du service militaire pour infirmité fit passer en Hollande un certain nombre de recrues ayant manifesté le désir de rejoindre leur corps. Dénoncé et arrêté en novembre 1915 subit en Allemagne 3 ans et demi de travaux publics.

Né à Hautmont le 25/12/1890 de Célestin et CANGE Héléna ; décédé à Hautmont en 1969.

ESS ADAMextrait de son Etat des Services

Une fiche aux archives du CICR permet de reconstituer, au moins en partie, ses détentions : Rheinbach en Juil. 1916, Cassel-Wehlheiden en Nov. 1916
 
ALLIOTTE Victor (M.) Mineur au Vieux-Condé (Nord)
  Argent


A, au péril de sa vie, servi de guide à des jeunes gens mobilisables qui désiraient franchir la frontière hollandaise. Arrêté et condamné par les Allemands le 7 décembre 1916 n'a été libéré qu'après l'armistice fin 1918.

Né le 22/04/1901 à Vieux-Condé, de Alfred et HARTTMANN Joséphine, décédé à Vieux Condé en 1968. Sa fiche de recherche au CICR signale qu'il n'a que 15 ans lorsqu'il a été arrêté. Fin juin 1917 il est au camp de Limbourg a/Lahn, transféré depuis la prison de Siegburg. Libéré, il effectue son service militaire au 6e bataillon de Chasseurs à cheval, et participera de mai à octobre 1923 à l'occupation de la Rhur.
  • Son frère Émile, né le 06/01/1895 est également arrêté, les archives du CICR le situent fin mai 1917 au camp de Limbourg a/Lahn, venant du camp de Rheinbach.

Les deux fiches portent la mention "fait prisonnier à Valenciennes le 24/4/1917", indiquant probablement ainsi la date à laquelle ils ont été transférés en Allemagne.

  • Leur frère Jules, né le 18/06/1892, soldat au 91e R.I. est porté disparu au Bois Bollante (Meuse) le 13 juillet 1915. (Sa fiche Mémoire des Hommes). Le jugement de décès sera transcrit le 08/04/1921.
 
BIRON Laurent-Cyprien (M.) Directeur d'école à Cambrai (Nord)
  Bronze Se trouvant à Cambrai pendant l'occupation allemande a caché deux ans un sous-officier français.
 * CARDON Gustave-Arsène (M.) Marchand de volailles au Cateau (Nord)
  Argent En 1914 a été sur le champ de batailles recueillir des soldats anglais blessés en a caché et nourri un pendant 13 mois. Condamné à 20 ans de travaux forcés. Libéré à l'armistice.
 
CARLIER Louis (M.) Marchand de cycles à Flers-en-Escrebieux (Nord) ancien maire de Flers-en-E.
  Bronze

A tenu caché et ravitaillé pendant toute la durée de l'occupation 7 militaires français échappés des mains des Allemands.

Né à Flines les Raches (Nord) le 12/09/1873 de Louis et VILLETTE Marie, conseiller municipal de Flers en Escrebieux, faisant fonction de maire pendant l'occupation. Fait Chevalier de la Légion d'honneur en 1938. Aucun détail ne figure dans son dossier.
 
DEMAILLY Charles-Eugène (M.) Agent d'assurances à Cambrai (Nord)
  Bronze A recueilli et nourri pendant un an demi un soldat du 25° R. I. territoriale.
 
DENIS Alexandre (M.) Chef de chantier aux établissements du Nord-Est à Trith-Saint-Léger (Nord)
  Argent
Condamné à 45 jours de cellule pour avoir ravitaillé des militaires prisonniers.

Il existe au CICR une fiche de recherche à son nom (âge 68 ans) en février 1918 le cherchant à Giessen. L'enquête conclut en avril qu'il n'y a jamais été, étant probablement resté en France occupée.
Il est né le 15/12/1849 à Nantes de Ange et KERVADEC Thérèse. La demande au CICR était déposée par sa soeur, Carmélite.
 
DEVENELLE Jean-Louis (M.) Maréchal ferrant à Englefontaine (Nord)
  Bronze

Condamné à 6 mois de discipline pour avoir prévenu un soldat anglais que sa retraite était découverte.

DEVENELLE Jules-Louis, né à Englefontaine le 24/07/1863 de Florenton et VAILLE Juliette. Pas de fiche au CICR, mais une attestation dans les archives britannique d'une lettre de remerciements pour l'aide apportée (P.O.W. Helpers)
 
DEVIDLER Julien (M.) Ingénieur à Cambrai (Nord)
  Bronze Fin août 1914 a recueilli quatre soldats français blessés du 26e R. I. territoriale et les a soignés avec l'aide du docteur Capon. A hébergé trois d'entre eux jusqu'en février 1915. Le quatrième étant décédé des suites de ses blessures. A caché un autre soldat d'août 1915 à avril 1916
 
FLAMAND Ildefonse-Antoine dit Alphonse (M.) Journalier à Rumegies (Nord)
  Bronze



En juillet 1917 a facilité la fuite de deux soldats anglais prisonniers et évadés. Arrêté le 4 novembre 1917 a été incarcéré à Saint-Amand, Malines puis Anvers (Belgique) où il fut condamné le 17 janvier 1918 à 6 mois de prison a été libéré le 12 juin 1918. A eu beaucoup à souffrir pendant sa détention.

FLAMENT Antoine Ildephonse, né à Maubray (B) le 24/03/1861.
 
HARDY Alfred-Aimé (M.) Coupeur tailleur à Anor (Nord)
  Bronze En septembre 1914 et en 1915 a caché et ravitaillé puis facilité le départ pour la Hollande de deux soldats français appartenant le premier à la garnison de Maubeuge et le deuxième a celle de Givet. A caché ces deux soldats pendant 7 mois.
 
HUARD Auguste (M.) Maçon à Trith-Saint-Léger (Nord)
  Bronze Emprisonné pour avoir hébergé et assisté un prisonnier russe évadé.
 
MOREAU Saurin-Jean-Charles (M.) Comptable à Cambrai (Nord)
  Bronze A fait évader de l'hôpital 106 à Cambrai puis a recueilli et hébergé pendant toute la durée des hostilités un soldat du 25° régiment d'infanterie.
 
FLINOIS Edouard-Pierre (Feu M.) Horloger à Cambrai (Nord)
  Bronze A recueilli et nourri pendant 2 ans 3 soldats français dont un blessé.

Aide aux soldats, départements de l'AISNE et des ARDENNES

 
FRICOTEAUX Cloride-Virginie (Mme Veuve, née Roger). À Anguilcourt-le-Sart (Aisne)
  Argent


A subi un an de réclusion pour n'avoir pas dénoncé aux Allemands deux tirailleurs restés dans les lignes ennemies en 1914. Sous la même imputation, son mari maire d'Anguilcout-le-Sart a été condamné à mort et fusillé à Laon le 14 mars 1916.

Née à Brissay-Choigny le 30/04/1868 de Louis et VASSEUR Virginie, elle épouse Aristide FRICOTEAUX le 06/02/1886 à Brissay-Choigny (Aisne).
On la trouve à Limbourg a/Lahn en mai 1917, venant de Laon où elle a été incarcérée le 15/02/1916.
Rappelons que les soldats ABDELKADER et BEN TUALI ont été fusillés le 16/02/1916 à Laon, ce qui a entraîné un mois plus tard l'exécution de MM. FRICOTEAUX maire, EVRARD adjoint et DERBOIS garde-champêtre d'Anguilcourt-le-Sart (Aisne) pour assistance. (Tous trois décorés de la Légion d'honneur à titre posthume : JO du 26/09/1922), leurs noms figurent au monument aux morts d'Anguilcourt.

Anguilcourt
(source:geneanet)

 
MILAN Lucie-Emilie (Mme Veuve, née Wargnier). Débitante à Pont-Saint-Mard (Aisne)
  Argent



A caché chez elle deux soldats du 148° régiment d'infanterie du 5 septembre 1914 au 7 février 1915 et a cherché à faciliter leur évasion. Arrêtée le 8 février 1915 avec son enfant et condamnée en Allemagne à dix ans de travaux forcés. A passé trois ans en prison à Aix-la-Chapelle et deux mois de cellule.

Née à Caumont (Aisne) le 18/12/1882 de Louis et TARGY Elisabeth, mariée en 1904 à Edouard MILAN né en 1882, décédé en 1907 au Portugal. 2 fiches dans les archives du CICR attestent de sa présence à Ziegenhain bei Cassel en novembre 1917 et janvier 1917.
 
PHILIPPE Emilie-Armande (Mme Veuve, née Morville). Vannière à Sorbais (Aisne)
  Argent




A caché chez elle et nourri un soldat français du 2 novembre 1914 au 25 janvier 1917. Ce militaire ayant été découvert. Mme Philippe passa au conseil de guerre et fut condamnée à quatre ans et demi de prison. Elle fit neuf mois de prison à Siegburg après avoir été dépouillée d'une somme de 1.445 fr par les Allemands qui détruisirent son habitation et son mobilier.

Armande-Emilia MORVILLE, née à Laigny le 03/02/1860 de Hyppolite et LAURENT Marceline, mariée en 1882 à PHILIPPE Louis décédé en 1902. Sa fiche aux archives de la Croix-Rouge confirme qu'en Mars 1917 elle était détenue à Siegburg. (NB : les archives du CICR l'indiquent née le 20/01/1854).
 
PINARD Marie (Mme Veuve, née Carlier). Ménagère à Dercy (Aisne)
  Bronze Lors de la retraite d'août 1914 a recueilli à son passage à Dercy un soldat du 15e régiment d'infanterie malade et incapable de marcher. L'a caché et nourri pendant quatre mois. Lui a procuré des vêtements civils a pu ainsi le faire échapper aux recherches des autorités allemandes.
 
PINGUET Marie-Juliette (Mme Veuve, née Délions). Domestique à Vouel par Tergnier (Aisne)
  Argent



En décembre 1916 a refusé de révéler à l'ennemi le refuge d'un soldat français caché à Vouel ; condamnée à 3 ans de prison par le conseil de guerre allemand de Chauny a été déportée en Allemagne et emprisonnée à Siegburg du 17 janvier 1917 au 8 novembre 1918. A supporté jusqu'à des menaces de mort avec un grand courage.

Née DELIONS Marie Juliette le 06/05/1878 à Viry-Noureuil (Aisne) de Louis et VEILLOT Françoise, mariée en 1895 à Saint-Sulpice PINGUET né en 1870 et décédé en 1910. Sa fiche aux archives du CICR (au nom de PINQUET et qui porte la date de naissance erronée du 26/05/1877) atteste de sa présence -venant de Chauny- à Siegburg en janvier 1917 puis à Limburg a/Lahn en mai 1917.
 
ALLART Héléna-Claire (Mme, née Danloue). Employée à Saint-Quentin (Aisne)
  Bronze Le 28 août 1914 a recueilli et caché un soldat français du 10e régiment d'infanterie territoriale jusqu'en mars 1917 époque de l'évacuation de la ville. A de même soustrait son mari sergent au même régiment aux recherches des autorités allemandes en le faisant passer pour son frère.
 ¤
BEAUBE Marguerite-Blanche (Mme, née Berteaux). Ménagère à Saint-Michel (Aisne)
  Argent

A logé et ravitaillé pendant 11 mois un aviateur français. Condamnée à 6 ans de travaux forcés (27 mois d'internement).

Née le 18/07/1888 à Wignehies de Charles et FAITROP Mathilde (ci-après), mariée à BEAUBE Paul Émile en 1910 ; celui-ci sera également déporté (voir plus bas). Elle figure dans les archives du CICR, à Siegburg en novembre 1916, (sur cette même liste figurent notamment Louise de Bettignies, Jeanne de Belleville et Mme DEPEAUW ci-dessus), au pénitencier (Strafanstalt) de Delitzsch puis au camp de Gardelegen en 1918. Le parcours semble être le même que celui de sa mère.
 ¤
BERTEAUX Mathilde-Amélie (Mme, née Faitron). À Saint-Michel (Aisne)
  Argent


Condamnée à 6 ans de travaux forcés pour avoir logé pendant quelques jours et avoir ravitaillé pendant 11 mois un aviateur français. Internée en Allemagne pendant 27 mois.

FAITROP Mathilde Amélie, née à Origny-en-Thiérache le 30/01/1866 de Hubert et DUBOIS Catherine, mariée à Charles Felix BERTEAUX (ci-dessous) le 21/02/1887, mère de Marguerite Blanche (ci-dessus), décédée en 1953. Les archives du CICR permettent de la localiser après son arrestation le 29/08/1916 : à Siegburg en Oct.& Nov. 1916, à Limburg a/Lahn en Juil. 1917, au pénitencier (Strafanstalt) de Delitzsch en Août 1918, à Gardelegenen Sept. 1918.
 
BOULANGER Elvire-Jeanne (Mme, née Philippe). Vannière à Sorbais (Aisne)
  Bronze

Condamnée à 6 mois de prison pour avoir contribué à cacher pendant plusieurs années un soldat français.

Sur la même page de registre de Siegburg que PHILIPPE Emilie ci-dessus, figure PHILIPPE El(a/o)ira cultivatrice, née le 24/06/1900 à Sorbais, bien jeune pour être déportée. Il y a hélas parfois des accumulations de petites erreurs dans les registres de prisonniers civils ... Seule PHILIPPE Germaine Léonie est née à Sorbais le 24/01/1900.
 
DESJARDINS Ida (Mme, née Frenois). À Lesquielles-Saint-Germain (Aisne)
  Bronze Condamnée le 27 avril 1915 par le conseil de guerre d'Etreux pour avoir hébergé un soldat anglais à 9 mois de cellule peine réduite par la suite à 6 mois fut emmenée dans le camp de représailles d’Arvath (Allemagne) où les privations ont gravement altéré sa santé.

Née le 13/04/1888 à Malzy (Aisne) de Théophile et TUBOEUF Marie, mariée à Eugène DESJARDIN en 1910.
 
GUÉANT Uranie-Marie (Mme, née Toupet). A Saint-Michel (Aisne)
  Argent



Condamnée par le conseil de guerre allemand siégeant à Hirson à trois ans d'emprisonnement pour avoir hébergé un aviateur français. A été internée à Siegburg. L'insuffisance de la nourriture et les mauvais traitements ont gravement altéré sa santé.

L'une de ses deux fiches aux archives du CICR la signale née à Agnicourt (Aisne) le 19/10/1878. En nov. 1916 et juin 1917 elle est internée à Siegburg, salle 1, baraque 8, en septembre 1917 à Limburg a/Lahn.

A noter : Elle avait déjà fait l'objet d'une citation pour la même médaille également d'argent au JO du 04/09/1921 qui précise que l'aviateur était venu en mission à St-Michel, et termine par "A fait preuve du plus louable dévouement patriotique".
 
SALANDRE Rosa (Mme, née Rousseau). À Vaux-sous-Laon (Aisne)
  Argent



Étant à Vouel a été condamnée le 9 décembre 1916 à 3 ans de prison pour n'avoir pas dénoncé un soldat français caché chez son père. A subi 23 mois de cellule à Siegburg. A supporté avec courage les mauvais traitements et les privations que l'ennemi lui a fait subir et qui ont gravement altéré sa santé.

Rose Hélène ROUSSEAU, née à Condren (Aisne) le 11/01/1887 de Joseph et BROYART Isménie, mariée  en 1905 à Raymond SALANDRE né en 1881. Emprisonnée initialement à Chauny, se trouvait à Siegburg en janvier 1917, puis à Limburg a/Lahn en mai 1917.(source CICR)
 ¤
BEAUBE Paul-Émile (M.) Mouleur à Saint-Michel (Aisne)
  Argent

A logé et ravitaillé pendant 11 mois un aviateur français. Condamné aux travaux forcés à perpétuité (27 mois d'internement).

Né le 31/03/1889 à St Michel, de Jean Baptiste et FLEURY Zélie, il épouse Marguerite-Blanche Berteaux (voir ci-dessus) le 12/07/1888. Il est incarcéré à Rheinbach en Nov. 1916 et à Cassel/Wehlheiden en Jan. 1917.
De la classe 1909, il avait été ajourné puis exempté, maintenu tel car "en pays envahi à la mobilisation" (Hirson est envahi par la 2e armée allemande le 28 août 1914). Ce n'est qu'en 1957 qu'il sera comme de rares autres considéré comme déporté-résistant.

Beaube DR

 
BERNARD Eugène-Albert dit Camille (M.) Herbager à Sorbais (Aisne)
  Bronze

Condamné à l’amende et à la prison pour avoir gardé chez lui pendant trois mois un soldat français blessé.

Né à Laigny (Aisne) le 28/09/1878 de Albert HUTIN Marie.
 ¤
BERTEAUX Charles-Félix (M.) Ouvrier de fonderie à Saint-Michel (Aisne)
  Argent


Condamné à 15 ans de travaux forcés pour avoir logé pendant quelques jours un aviateur français puis l’avoir ravitaillé pendant 11 mois. Interné en Allemagne pendant 27 mois.

Né le 19/11/1859 à Fourmies (Nord) de Eugène et ESCOTTE Sidonie, mariée à FAITROP Mathilde (ci-dessus) le 21/02/1887. Les archives du CICR gardent la trace de son passage à Rheinbach en Oct. 1916 et à Cassel/Wehlheiden en Jan. 1917. Il décède en 1945.
 
BOSSUS (M. l'abbé) Curé à Vaux-sous-Laon (Aisne)
  Vermeil



Pour avoir coupé des fils téléphoniques puis reçu et caché des soldats français a été condamné le 6 novembre 1915 à 15 ans de travaux forcés. A accompli 3 ans de cette peine dans les conditions les plus pénibles confondu avec les forçats allemands de droit commun et traité comme eux.

BOSSUS Gustave Nestor, né le 22/01/1874 à St-Quentin de Jean Baptiste et DAILLENCOURT Nestorine. Une première perquisition avait été faite le 19/10/1915 dans l'église et le presbytère.
Il est incarcéré à Diez puis à Giessen en Nov. 1916, à Cassel Wehlheiden en Janv. 1917.
(source CICR)
Surveillé de nouveau par l'occupant de 1940, emprisonné en 1941, il est tué le 23/04/1944 dans le bombardement de Laon où une rue porte son nom.
 
CONTANT Julien (M.) Employé à Saint-Quentin (Aisne)
  Bronze





En août 1914 a recueilli et caché un soldat anglais aux besoins duquel lui et sa femme ont pourvu jusqu'en octobre 1914. A la suite de dénonciation et de recherches de l’autorité allemande M. Contant a réussi à s'échapper et à se tenir caché pendant 27 mois malgré les recherches opérées de tous les côtés par l'ennemi pour le découvrir tandis que sa femme arrêtée et traduite devant un Conseil de guerre était condamnée à 12 ans de travaux forcés.
ASM_tIl existe aux Archives Nationales du Royaume-Uni deux Medal Cards attestant de la remise à Monsieur CONTANT Julien et à Mme CONTANT Marguerite de la médaille de bronze de récompensant ceux qui sont venus en aide aux soldats du Commonwealth derrière les lignes ennemies pendant la guerre ; seulement 134 médailles ont été décernées en argent et 574 en bronze, la moitié des bénéficiaires étaient des femmes : The Allied Subjects' Medal

Mme CONTANT Marguerite dispose d'une fiche aux archives de la Croix-Rouge : en novembre 1916 elle était au camp de Delitzsch, et en juillet 1915 à Siegburg-Brückberg.

Elie Fleury raconte dans le tome 1 de "Sous la botte" disponible sur Gallica l'histoire de trois soldats anglais dépassés par l'avance allemande en 1914 et cherchant de l'aide auprès des habitants de St-Quentin (voir également PREUX Théophile ci-dessous)

(....) avec leur camarade MacNell, ils avaient quitté leur uniforme et endossé des habits civils chez un honnête manouvrier du quartier Pontoile, M. Amédée Marié qui, ensuite, les avait congédiés en leur souhaitant bonne chance...
MacNell avait été recueilli aussitôt par le ménage Contant. Madame Contant était la sœur de notre fidèle valet de chambre, Octave Damaye.[dénoncé] Mac Nell fut arrêté le 20 octobre. M. Contant avait eu le temps de sortir de chez lui par derrière et, condamné à mort par contumace, se cacha chez les Damaye où les Allemands ne cessèrent de le chercher pendant près de trois ans. Il leur échappa finalement, mais quelle existence ! Sa femme, Madame Contant, fut condamnée par le conseil de guerre en quinze ans d'emprisonnement. Elle accepta sa condamnation avec une admirable sérénité. Et l'Anglais fut expédié en Allemagne.
N'ayant que le nom de ce dernier, (peut-être MacNeil) il n'a pas encore été possible de trouver sa trace dans un camp de prisonniers.
 
DELACOURT Joseph-Benjamin (M.) Inspecteur de police à Saint-Quentin (Aisne)
  Bronze



Resté à son poste a aidé des prisonniers français et alliés cachés en territoire occupé à rentrer en France avec la population évacuée en leur procurant des fausses cartes d'identité. A été en outre emprisonné pendant 3 semaines sous l’inculpation d'espionnage et relâché faute de preuves.

Né le 18/03/1874 à Prémont (Aisne) de Jean et MARLIOT Aimée.
 
DHIRSON Virgile (M.) Cultivateur à Saint-Algis (Aisne)
  Bronze


A hébergé pendant 15 mois un soldat français demeuré dans les lignes ennemies. Traduit devant un conseil de guerre est parvenu à se faire acquitter mais il avait subi 59 jours de détention préventive à la prison d'Hirson. Était veuf et père de cinq enfants.

Né le 22 mars 1867 à Saint Algis, de Joseph et MORLAIN Delphine, il épouse en 1892 GOSSE Espérance qui décède en 1912.
 
GRIMBERT Alexandre (M.) Débitant à Saint-Quentin (Aisne)
  Bronze S'étant soustrait aux réquisitions ennemies fut de ce fait condamné deux fois à l'emprisonnement avait hébergé pendant 3 mois deux soldats français restés cachés dans la ville de Saint-Quentin après le combat des 27 et 28 août 1914.

Né le 17/03/1862 à Paris 10e (sous réserves).
 
MARCQ Ernest (M.) Cultivateur ferme de la Belle-Perche à Landouzy-la-Cour (Aisne)
  Argent A caché en janvier et février 1915 un soldat blessé à Voulpaix en août 1914. En octobre 1916 a donné l'hospitalité à deux jeunes réfugiés belges qui le dénoncèrent ensuite pour espionnage. Condamné à cinq ans de prison pour avoir favorisé l’espionnage a été détenu à Longwy et Avesnes a été ensuite hospitalisé à Maubeuge jusqu'à l'armistice.
 
MORET Alphonse-Charlemagne (M.) Herbager à Erloy (Aisne)
  Argent


Condamné à trois ans de réclusion a été emmené et emprisonné durant vingt mois à Reinbach. Attitude courageuse soixante-dix-huit ans. Avait caché un soldat français chez lui.

Né le 22/001/1845 à St-Algis (Aisne)
 
PARADIS Alfred (M.) Chauffeur à la compagnie du Nord à Crépy-en-Laonnois (Aisne)
  Argent


Condamné à dix-huit mois de cellule par les Allemands pour avoir ravitaillé des soldats français cachés dans la forêt de Crépy-en-Laonnois. Déporté le 5 juillet 1915 en Prusse n'est rentré à Crépy-en-Laonnois qu'en octobre 1918.

Né à Crépy en Laonnois le 15/11/1895 de Adrien et GET Anna, son dossier de la croix-rouge fait état de la prison-forteresse de Siegburg-Brückberg en 1915, des camps de Wittlich en 1916 et de Limburg a/Lahn en 1917.
 
PIOT Léon-Julien (M.) Cultivateur à Béthancourt-en-Vaux (Aisne) maire de sa commune
  Vermeil




A facilité en septembre 1914 dans des conditions dangereuses pour lui le passage des lignes allemandes à deux groupes importants de soldats français. A cherché à faire évader un jeune Cherbourgeois de 16 ans qui repris par eux a été fusillé. Traduit devant un conseil de-guerre a failli avoir le même sort a été emmené comme otage pendant 22 mois à la frontière belge.

Né le 24/10/1863 à Béthencourt de Jules et LEMOINE Marie, Chevalier de la Légion d'honneur en 1923. Son dossier relate les faits pour lesquels il est décoré :
Le matin du 10 septembre 1914(1) averti de la présence de 173 soldats français arrivés dans la nuit, va les chercher seul à moins de 100 mètres de la route où passent les allemands et les conduit dans un endroit bien à l'abri (où il les fait ravitailler). Le soir donne aux officiers (148e Rgt d'infanterie) toutes indications utiles et des bûcherons du pays les conduisirent jusque vers Lagny-Oise où tout indique qu'ils ont pu traverser les lignes ennemies.
Le lendemain 25 hommes de divers régiments dont une dizaine de gendarmes arrivent à l'aube dans sa cour à 30 mètres du passage des allemands. Il les ravitaille provisoirement, les fait conduire en forêt où il leur procure des vivres avec l'aide des habitants de Caillouel.
Le 18 septembre il fournit encore des moyens d'évasion à un jeune homme qui malheureusement est arrêté par l'ennemi. M. Piot est arrêté à son tour. Traduits devant un Conseil de guerre, tout deux sont condamnés à mort. Ce n'est qu'après l'énergique intervention de M. Noël, maire de Noyon que M. Piot fut gracié.
A rendu les plus grands services à la population de la commune en sa qualité de maire, fonctions qui lui valurent en février 1917 [le 10](2) d'être enlevé comme otage. N'est rentré qu'après l'armistice épuisé et malade.
(1) A cette date, l'ennemi a déjà largement dépassé le village (rond bleu sur la carte ci-dessous) : la 1ere armée allemande aborde déjà Villers-Cotterets 50km plus au sud.

19140910 BeV
voir sur le site carto1418

(2) Sa fiche dans les archives du CICR précise le jour mais pas le lieu de détention

 
PREUX Théophile-Gustave (M.) Tisseur à Saint-Quentin (Aisne)
  Vermeil





Du 29 août 1914 au 7 février 1915 a recueilli et caché un soldat anglais qui découvert par l'ennemi fut fusillé. Condamné à mort par le conseil de guerre a vu sa peine commuée en 15 ans de travaux forcés. Emmené en Allemagne le 14 mars 1915 a été détenu dans les camps de Werden Dusseldorf et Cassel jusqu'au 20 novembre 1918 a subi avec courage les mauvais traitements qui lui ont été infligés et qui ont gravement altéré sa santé.
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Né le 06/10/1866 à Estrée (Aisne) de Pierre et DUBAILLE Marie. 2 fiches aux archives du CICR confirment son incarcération à Werden en Août 1915 et à Cassel-Wehlheiden en novembre 1916. Sa medal card aux archives britanniques indiquent qu'il a reçu la médaille de bronze de récompensant ceux qui sont venus en aide aux soldats du Commonwealth derrière les lignes ennemies pendant la guerre ; seulement 134 médailles ont été décernées en argent et 574 en bronze, la moitié des bénéficiaires étaient des femmes :
The Allied Subjects' Medal.

Sur 3 soldats britanniques cachés, 2 ont été exécutés à St-Quentin le 8 mars 1915 et inhumés au cimetière du nord, celui caché par la famille Preux est :

Hughes, John
, Rifleman 10234 2/Royal Irish Rifles, 20 ans, né le 5 mars 1895 et domicilié à Crumlite.
Elie Fleury raconte cet épisode dans le tome 1 de "Sous la botte" disponible sur Gallica :
Voici comment il entra en relations avec les Preux. C'est Madame Preux qui parle :
— Le 29 août, un pauvre Anglais mal habillé était blotti rue Pontoile et pleurait, Mes enfants m'ont dit : « M'man, viens voir,» c'est un quiot Anglais, prends-le. — Nous aurons des ennuis, que je réponds. » Finalement, il vint à la maison. Quand je lui demandai comment il s'appelait, j'ai compris " Henri. " Il me dit que son père était mort au Transvaal et que sa mère restait veuve avec un fils de dix-sept ans et une fille de quatorze. Je le traitais comme un enfant. J'en ai eu dix-sept. Il m'en reste huit. Henri ne sortait jamais ; il n'eut ni un geste, ni un mot déplacés avec mes quatre jeunes filles ou ma belle-fille. La Ville me donnait dix sous pour lui comme à chacun de nous. Il n'était pas "frayant" et trouvait tout très bon. S'il a été élevé dans l'opulence, il ne nous l'a jamais fait voir (il était ouvrier mineur!). Le soir, il couchait sur la table où on lui mettait un matelas.
Trahis par une femme du quartier attirée par la récompense 2 passent en conseil de guerre :
Hands et Hughes passèrent donc devant le conseil de guerre, avec Preux, le 11 février 1915. Leur attitude fut très digne, surtout celle de Hughes.
— Pourquoi ne vous êtes-vous pas rendus ?
— Parce que notre roi nous a envoyés ici pour nous battre ou pour mourir.
— Vous connaissiez l'affiche ?
— Oui, mais on peut mettre ce qu'on veut sur une affiche, cela ne crée pas le droit.
(......)
Les deux Anglais, sur l'avis du conseil de guerre, furent condamnés à mort par " le chef de justice ", qui était, en l'occurrence, le général von Nieber ; Preux fut gratifié de quinze ans de forteresse ;
La sentence fut signifiée aux deux jeunes gens le matin même de leur exécution, c'est-à-dire le 8 mars 1915. Ils furent autorisés à se promener dans les couloirs de la prison. De 11 heures du matin à 3 heures de l'après-midi, sans forfanterie et sans adresser la parole aux autres détenus, ils chantèrent des chansons irlandaises et, au moment de partir, distribuèrent autour d'eux les menus objets dont ils pouvaient disposer. A défaut du trèfle irlandais, ils avaient épinglé à leur casquette quelques violettes avec une feuille de lierre que leur avait fait parvenir Madame Preux. John Hughes avait demandé en grâce à embrasser celle-ci — sa maman, comme il l'appelait. Impossible, lui répondit le directeur de la prison
L'abbé Verleye, professeur d'anglais à l'institution Saint-Jean, fut autorisé à voir Hughes, qui était catholique et dont il me dit qu'il avait d'excellents sentiments. A 5 heures de l'après-midi, une voiture bâchée vint prendre les deux condamnés à la prison pour les transporter à la caserne, près de la poudrière et sous la halle. Ils écoutèrent la sentence signée Bernstorff que lut en anglais le lieutenant Cohn, affecté à un service de ravitaillement à Lesdins. Ils se serrèrent la main et se dirent simplement : " Good Bye ! " Puis on leur banda les yeux et les trois hommes réglementaires furent placés devant chacun d'eux, à quelques pas. Le capitaine von Maretz commanda le feu. Ils tombèrent frappés chacun de deux balles dans la région du cœur et d'une balle dans la tête.

(Le 16 février 1921, la dénonciatrice passe devant la cour d'assises de l'Aisne, à Laon, et, reconnue coupable malgré ses dénégations, s'entend frapper de la peine de la relégation à vie dans une enceinte fortifiée.)

 
SALVADOR Antoinette-Marguerite-Rose (Mme, née Boulnois). À Condé-lès-Herpy par Château-Porcien (Ardennes)
  Argent


Condamnée à 15 mois de prison pour avoir en 1916 recueilli et nourri pendant onze mois deux soldats russes évadés avec l'intention de regagner les lignes françaises. A subi sa peine à Valenciennes. A dû abandonner trois enfants en bas âge.

Née à Coeuvres-et-Valsery (Aisne) le 17/06/1890 de Jules et MARTIN Sidonie, mariée à Louis Gabriel SALVADOR le 19/01/1907 à Nouvron-Vingré.

Détention et lâcher de pigeons (Espionnage) département du NORD

 * FAUX Céline (Mme Veuve, née Defossez). Au Vieux-Condé (Nord)
  Argent Condamnée à 10 ans de travaux forcés pour avoir caché son mari déposé à Bavay par un avion allié avec mission de relâcher munis de renseignements des pigeons voyageurs. A subi pendant sa détention les pires traitements.
 
BOSQUELLE Yvonne-Denise-Marie (Mme, née Wilmont). Cultivatrice à Rumegies (Nord)
  Vermeil


Ayant découvert dans une de ses terres une cage renfermant un pigeon a rempli le questionnaire et lâché le pigeon. Arrêtée pour ce fait fut condamnée à 12 ans de travaux forcés. Une de ses filles qui l'avait aidée dans sa tâche fût fusillée.
Yvonne Denise Marie Antoinette WILMONT, née le 03/03/1878 à Rumegies de Cyrille et EMAILLE Céline , mariée à Louis BOSQUELLE en 1877.
Je n'ai pas trouvé de fiche au CICR.
Il y a confusion entre Régina et Angèle LECAT, fusillée pour les faits reprochés. Régina fille de Mme Bosquelle, qui comme sa mère a fait de la prison, est décédée à Maubeuge en 1993.
 
DELEFORTRIE Irma (Mme, née Catel). Couturière à Marcq-en-Barœul (Nord)
  Bronze


En 1915 se trouvant en pays occupé par l'ennemi recueillit un pigeon voyageur porteur de demandes de renseignements sur les troupes allemandes ; le confia à un service de contre-espionnage qui fit parvenir aux armées alliées les renseignements demandés.

Née le 07/05/1875 à Camphin en Pévèle de Henri et LAINGNEL Louise, elle épouse DELEFORTRIE Joseph le 04/11/1899 à Marcq en Baroeul.
 
DEBOUVRY Anna-Maria-Hortense-Joseph (Mlle). Cultivatrice à Genech (Nord)
  Argent


Condamnée à un an de détention pour avoir trouvé un panier renfermant deux pigeons et les avoir relâchés. A souffert pendant sa détention de la faim et des mauvais traitements.

DEBOUVRY Anna Maria Hortense-Joseph née à Genech le 07/09/1873 de François et LECLERCQ Anne Marie.
 
DEBOUVRY Berthe-Eugénie-Joseph (Mlle). Cultivatrice à Genech (Nord)
  Argent


Ayant trouvé deux pigeons les a rendus à la liberté malgré un ordre de l'autorité allemande. Condamnée pour ce fait à un an de prison a souffert pendant sa détention de la faim et des mauvais traitements.

S'il s'agit de la soeur de la précédente, ses prénoms sont Berthe Virginie Marie, née à Genech le 12/02/1873.
 
DURIEUX Divine (Mlle). Ménagère à Maubeuge (Nord)
  Argent


Arrêtée et condamnée à mort pour détention de pigeons voyageurs par le Conseil de guerre allemand en 1915. Peine commuée en 10 ans de détention puis en deux ; subit le régime cellulaire des prisonniers pendant 14 mois.

Une fiche aux archives du CICR la signale détenue à Siegburg-Brückberg en juillet 1915 et en novembre 1916. Les 2 listes  la disent venant de Douai, mais il est plus que probable qu'elle soit née le 30/07/1860 à Louvroil, de Charles et LECLERCQ Laurence.
 
DUMONT Arthur-Joseph (M.) Instituteur en retraite à Genech (Nord)
  Vermeil


Pour avoir lâché des pigeons porteurs de renseignements relatifs aux armées allemandes a été condamné à 11 ans de travaux forcés. A toujours fait preuve du plus grand courage.

Né le 12/03/1859 à Louvencourt (Somme) de Cyr et CAUET Virginie. (pas de fiche CICR)
 
DUTERTE Emile-Joseph (M.) Quincaillier à Linselles (Nord)
  Argent





Le 17 juin 1915 à la suite d'une perquisition ayant amené la découverte à son domicile de quelques œufs de pigeons fut condamné à 350 marks d'amende. Ayant refusé de payer fût emprisonné pendant 40 jours et au bout de ce temps invité à transiger pour 50 marks. Sur nouveau refus fut traduit en conseil de guerre à Valenciennes et condamné à mort. Peine commuée en celle de déportation en Allemagne. Fut interné pendant toute la durée des hostilités.

Né le 07/07/1876 à Linselles de Louis et POLLET Maria. Les archives du CICR conservent 3 fiches : en août-septembre 1915 il est à Holzminden (n°4041, Baraque C. 11-87), l'une des fiches de recherche ("sans nouvelle depuis mars 1916") mentionne qu'il est ramené de Russie (sans précision(1)) à Holzminden et qu'il travaille dans un commando dépendant de Holzminden : l'entreprise d'équipements de chauffage Centralheizungswerke AG basée à Hanovre ; fin juillet 1916 il est à Limburg a/Lahn venant de Düsseldorf, il y est encore en juin 1918.
(1) Les otages déportés en Russie occupée étaient des civils encore libres, partis en janvier 1918 et revenus en juillet.
 *
LAFRANCE Laure-Juliette (Feue Mme, née Lacroix). Ménagère à Nomain (Nord)
  Vermeil

Condamnée à mort par les Allemands pour espionnage au profit des armées alliées a été fusillée à Tournai le 31 octobre 1917 [à 16h].

Née LACROIX Flore Juliette le 11/04/1886 à Wattrelos (Nord) de Jacques et VANDENBERGE Uranie, faite Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume par décret du 23/09/1923. C'est l'une des des 10 femmes fusillées pour espionnage par l'occupant.

Espionnage départements de l'AISNE et du NORD

 
DELACROIX Gabrielle (Mme Veuve, née Lefèvre). À Saint-Quentin (Aisne)
  Vermeil





A fait preuve du plus grand patriotisme en prêtant son concours au service organisé en région occupée pour renseigner les alliés sur les mouvements des-troupes allemandes. Arrêtée, le 25 août 1916 est traduite devant un conseil de guerre et condamnée à 10 ans de travaux forcés. A subi sa peine en Allemagne jusqu'à l'armistice. Son mari, arrêté dans les mêmes conditions, est condamné à mort et décédé dans la prison la veille du jour fixe pour l'exécution.

Née Gabrielle Angélina LEFEVRE le 17/05/1874 à Gricourt (Aisne) de Virgile et LEFEVRE Marie-Divine elle épouse Louis DELACROIX, né à Vendelles en 1864, le 11/12/1891. Elle décède à Strasbourg en 1966.
Les archives du CICR donnent des informations sur son parcours, les adresses de la famille à prévenir sont celles de sa belle-famille, Delacroix Marie-Louise et Joseph.
Après la prison de St-Quentin on la trouve à Siegburg en janvier 1917, Limbourg a/Lahn en mai 1917, le pénitencier (Strafanstalt) de Delitzsch puis le camp de Gardelegen en juillet 1918.

Les archives belges ont gardé la trace des membres du réseau Marié (voir le sujet sur ce même blog) Louis DELACROIX y a une fiche à son nom.

Source: Externe

 
DEMOULIN Philomène (Melle). Ménagère à Villers-en-Cauchies (Nord)
  Bronze



Pendant les années 1914-1916 a donné asile à des agents du service secret des armées alliées, son père et ses deux frères ont été, pour le même motif, emmenés en Allemagne. Un de ses frères a été fusillé. Son autre frère et son père sont morts en captivité.

Philomène DEMOULIN est née le 12 avril 1883 à Villers-en-Cauchies, de Edouard et MOREAU Philomène. Bien qu'indiqué "Melle" dans la citation, elle était mariée depuis le 26/06/1906 à Henri GARDEZ.
Celui-ci mobilisé, affecté au 3e R.I.T. à Maubeuge depuis le 3 Août 1914 est fait prisonnier à la reddition de la place le 7/9/1914 et ne sera rapatrié que le 3/12/1918, après avoir connu (notamment) les camps de Münster III & I, Senne III et Dulmen.
  • Son père Edouard Demoulin né le 28/07/1858 à Villers en C. est décédé à Mons (B) le 31 août 1916 à 58 ans.

Les deux frères sont :

  • Voltaire Demoulin, né le 1er décembre 1887 à Villers-en-Cauchies fusillé le 27/12/1916 à St-Quentin (29 ans)

Source: Externe

Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur en 1923 (motifs non détaillés).
Le récit de l'exécution -fort mal organisée- figure dans le livre "Sous la botte" de Elie Fleury tome 2, disponible sur Gallica :

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  •  Clotaire Demoulin né le 07/04/1897, décédé en 1918 (21 ans) ; on le retrouve dans les archives du CICR, au Strafanstalt (pénitencier de) Reigenbach en 1917, puis de celui de Brandenburg an der Havel en janvier 1918.
 
DELSART Léon (M.) Cultivateur à Nomain (Nord) ; maire de Nomain
  Argent

A été condamné par les Allemands a 10 ans de travaux forcés comme responsable d'une affaire d'espionnage ; est resté pendant 20 mois dans les prisons allemandes.

Né le 8 décembre 1883 au Quesnoy (Nord) de Antoine et BASET Suzanne, Léon Delsart poursuit ses études jusqu'au niveau du brevet, en 1903, il accomplit son service militaire au 8e Dragon à Sedan, nommé brigadier. Agriculteur à Nomain (Nord), il y exploite la ferme des Wattinettes (50 hectares) de 1909 à 1945.
Ses activités patriotiques lui valent d'être arrêté par les Allemands le 26/04/1917. Condamné par le conseil de guerre allemand aux travaux forcés à perpétuité, il est incarcéré pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach en décembre 1917, à Limburg a/Lahn en janvier 1918 puis au pénitencier de Brandenburg an der Havel, la défaite allemande provoque sa libération le 20 novembre 1918. 
Député du Nord de 1932 à 1936. (sources Assemblée Nationale et CICR)
 
DESORMEAUX Nestor (M.) Ajusteur a Vicq (Nord)
  Argent


Arrêté en 1915 pour avoir coupé les communications téléphoniques allemandes, a subi de longs mois de prison, puis de cellule, et enfin jusqu'à l'armistice, de travaux forcés.

Né le 03/05/1899 à Vicq, de Louis et MARIAGE Marie. Une fiche  aux archives du CICR le situe à Holzminden en février 1917.

Desormeaux Barthelemy, tué "par une balle allemande " le 01/12/1914 à Vicq est un cousin (au 5e degré) de Nestor Desormeaux
 
FIEVET Romain (M.) Trieur de laines à Roubaix (Nord)
  Argent


Arrêté pour espionnage le 18 avril 1917, et condamné à 10 ans de travaux forcés par le conseil de guerre allemand de Gand. Déporté en Haute-Silésie, y a été contraint au travail dans les mines jusqu'à l'armistice.

Né le 10/03/1892 à Roubaix, de Louis et HUYGENS Sophie. Les archives du CICR le situent successivement à Limburg a/Lahn puis au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach en janvier 1918, enfin au camp de Brandenburg en avril 1918
 
FRANÇOIS Jean-Baptiste (M.) Garde de nuit à la Cie des mines d'Anzin à Bruille-Saint-Amand (Nord)
  Argent


Condamné à mort pour espionnage en janvier 1917. Sa peine ayant été commuée en celle des travaux forcés à perpétuité, fut envoyé au camp de Werden (Rhur) et mis en cellule jusqu'au 23 novembre 1918.

Né le 08/10/1857 à Nivelle (Nord)de Jean-Baptiste et GRAS Rosine. Sans information au CICR
 
GÉRARD Emile-Firmin (M.) Ajusteur à Vicq (Nord)
  Argent


Arrêté le 10 janvier 1916, pour avoir endommagé des fils télégraphiques. A été condamné à un an de prison cellulaire et interné à l'expiration de sa peine dans divers camps de l'Allemagne.

Né le 22/09/1896 à Quarouble (Nord) de Charles et FLAMME Eugénie. On le retrouve interné à Holzminden le 27/04/1917.
"Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure" (sic) il est appelé avec sa classe en 1919, et sert 3 mois au 127e RI.
Il recevra (JO du 06/04/1939) la Médaille des prisonniers civils, déportés et otages de la grande guerre
 
LEGROS Auguste-Augustin (Feu M.) Menuisier à Salomé (Nord)
  Vermeil


Arrêté le 24 février 1916 comme suspect d'espionnage, traduit en conseil de guerre, condamné à 1 an d'emprisonnement et 2 000 marks d'amende, a été emmené en Allemagne et interné au camp de Lüttringhausen, où il est décédé le 24 janvier 1917.

Né le 23/06/1850 à Salomé de Charles et FAUQUENOY Catherine. Interné d'abord à Friedrischfeld, il décède d'insuffisance cardiaque (Herzschwäche) à 66 ans au camp de Lüttringhausen.(source CICR)

Otages départements de l'AISNE et du NORD

 
PAROCHE Louise-Marie (Mme, née Lépissier). À Dizy-le-Gros (Aisne)
  Bronze
Emmenée comme otage et emprisonnée pendant 2 ans à Siegburg.

Née le 1er Août 1868 à Dizy le Gros, LEPISSIER Louise Marie épouse Joseph Abel PAROCHE à Dizy le 16/07/1888. Sa fiche aux archives du CICR la signalent faite prisonnier à Montcornet et internée à Limbourg a/Lahn, ou elle apparaît sur les registres de mai 1917, après un séjour à Siegburg.
 
BASTIN Léo (M.) Menuisier à Aniche (Nord) âgé de dix-sept ans à la déclaration de guerre
  Bronze

Agé de dix-sept ans à la déclaration de guerre, fut emmené comme otage en Allemagne. A subi pendant 50 mois les mauvais traitements des camps de représailles.

Né le 12 mars 1897 à Aniche de Léon et SCHMIDT Léa. La Croix-Rouge indique qu'il est "pris à Aniche le 23/9/1914". Il est interné à Hassenberg puis transféré à Holzminden dont il figure sur les listes de juillet 1915 comme Schreiner (charpentier). Il y apparaît dans le bulletin des réfugiés de novembre 1915 :
"Bastin Léo, baraque 49, Brœunschire"
puis dans celui d'avril 1916 (toujours sous l'intitlé "Holzminden":
"Bastin Léo Bar. 4, Osterwald Mayenfeld Arbeits Com. Dittorf, Aniche"
Il aurait donc été détaché dans une compagnie de travail, au camp d'Osterwald Meyenfeld près d'Hanovre, quelques 100km plus au nord, ouvert en juillet 1915 comme annexe d'Holzminden et qui compte en octobre 1915 1000 travailleurs agricoles, prisonniers civils des pays occupés.
 
FRAY Florimond-Louis (M.) Secrétaire général de mairie à Roubaix (Nord)
  Bronze



Otage de représailles, à quatre reprises différentes, à Lille du 2 au 15 novembre 1914, à Roubaix du 27 juillet au 8 septembre 1915, à Daigny du 27 avril au 15 novembre 1916, en Lithuanie, du 6 janvier au 2 juillet 1918, a supporté avec courage les plus dures épreuves.

Né le 2/09/1858 à Lille de Jean-Baptiste et FOUQUE Célina. Son nom apparaît dans la liste des otages de représailles en Lithuanie. Il décède le 27/01/1919.

Civils condamnés, déportés, décédés, départements de l'AISNE, du NORD et de la SOMME

 
BASELY Elise-Eva (Mme, née Lemaitre). Ménagère à Villers-sur-Nicole (Nord)
  Argent



Se trouvant en pays occupé en colonne de moisson résista courageusement aux brutalités d'un soldat allemand. Condamnée pour ce fait subit sa peine en cellule puis fut envoyée en colonne sur le front où par son attitude elle fit l'admiration de ses compagnes.

Née à Villers-Sire-Nicole le 25/02/1898 de Charles et LIENARD Alphonsine, mariée en 1920 avec BASELY Henri. Pas de fiche au CICR
 
BOUCNEAU Hélène-Estelle (Mme, née Wavrin).
  Bronze

Cultivatrice à Beaufort (Nord) condamnée à 3 ans de prison le 21 janvier 1917 pour avoir résisté à un ordre de balayer la route.

Née WAVRIN Hélène Stelle le 17/08/1866 à Ferrière-la-Petite (Nord) de Jules et JENOT Stelle, elle épouse Camille BOUCNEAU le 18/06/1892 à Mazinghien (Nord).
Sa fiche aux archives du CICR porte le nom BONCUEAU (confusions N/U fréquentes dans les registres allemands) et atteste de sa présence à Aix-la-Chapelle (Aachen) en février 1917.
 
FAYT Marie-Louise (Mme, née Tricoteux). À Baranton-sur-Serre (Aisne)
  Argent



Ayant refusé de livrer des armes à l'autorité allemande a été traduite pour ce fait en conseil de guerre condamnée à deux ans de cellule peine qu'elle a subie avec courage et dignité à la prison de Siegburg près Cologne. Le mari tué à l'ennemi, deux enfants en bas âge.

Née le 27/11/1891 à Toulis-et-Attencourt (Aisne) de Alexandre et GATEAU Marie, mariée à FAŸT Louis Polydore le 04/09/1909 à Barenton-sur-Serre (Aisne). Celui-ci, né le 01/05/1885 à Mesbrescourt-Richecourt (Aisne) avait effectué son service au 9e régiment de cuirassiers de 1906 à 1908. Rappelé au 245e RI à la mobilisation générale, il est tué le 22/11/1914 à La Neuvillette (sa fiche Mort pour la France).
Ils avaient eu 2 enfants : Antoinette Odile née le 18/08/1911 et Marie Germaine née le 08/08/1913, toutes deux à Verneuil-sur-Serre (Aisne).

Les registres du CICR situent Marie-Louise, après sa "capture" (Gefangennahme) à Autremencourt le 31/03/1916, d'abord à Siegburg en mai 1916 (avec Louise de Bettignies) et en novembre 1916, puis à Limburg a/Lahn en mai 1917 (avec la princesse de Croÿ et Mmes Fricoteaux et Guéant ci-dessus).
Elle décède en 1976.
Note : les enfants avaient donc 2½ ans et 4½ ans au départ de leur mère.
 
MATHIAS Marthe-Pauline (Mme, née Dupont). Directrice d'école à Buironfosse (Aisne)
  Argent Arrêtée le 3 novembre 1917 et enfermée pendant soixante-huit jours de cellule au pain sec et à l'eau sans feu. Condamnée le 11 décembre 1917 à un an et demi de réclusion et à 2.350 marks d'amende pour avoir rédigé un journal de guerre fait circuler des journaux français et avoir caché des objets d'art.
 
PEINGNEZ Anna-Victoria (Mme, née Lalou). Fabricante de broderies à façon à Paris
  Bronze


Condamnée à 9 mois de prison pour avoir manifesté des sentiments germanophobes et insulté un officier. Emprisonnée à Aix-la-Chapelle et Bonn ; a fait 3 mois de cellule à Cologne.

Le récit très détaillé de l'arrestation et de la détention de Mme Peingnez, épouse du maire de Beaurevoir (Aisne) est disponible sur Gallica : "La captivité d'une Française en 1916".  L'officier était le compte Albert von Hindenbourg, neveu du maréchal.
 
AGACHE Marthe-Juliette (Mlle). Employée de bureau a Lille (Nord)
  Bronze


Condamnée par les Allemands à cause de son ardent patriotisme; a observé pendant la longue durée de sa détention l'attitude la plus courageuse malgré les souffrances et les privations qu'elle dût subir.

Le dimanche 26 décembre 1915 paraissait dans le Bulletin de Lille n°117 l'avis suivant, reproduction d'une des nombreuses affiches émises par l'occupant :

Justice militaire Allemande
"Les dénommées Marthe Agache, de Lille, 35, rue Sainte-Catherine et Gabrielle Agache, née Rouzé, de Lille, rue Sainte-Catherine, 35, sont condamnées chacune à un an de prison, et Madame Marie Gérard, de Fives, rue Malsence, 58, à 6 mois de la même peine, pour s'être entremis dans l'envoi et la réception de correspondances illicites, avec des personnes de la partie du territoire français non occupé et du territoire neutre, contrevenant ainsi à la proclamation du commandant en chef, en date du 4.2.15."
"Pour la même raison, le voyageur de commerce Eugène Warny, de Tournai, rue Guillaume-Marlier, 43, est condamné à un an et six mois de prison."

Marthe Juliette AGACHE est née le 4/10/1880 à Lille de Henri et DEROUBAIX Sophie.
Gabrielle AGACHE née ROUZÉ le 9/04/1887 à Sainghin-en-Weppes a épousé Albert Florent Agache frère de Marthe. On retrouve les deux belles-soeurs côte à côte sur 3 listes aux archives de la croix-rouge : "capturées" le 26/11/1915 elles sont en janvier et novembre 1916 à Siegburg, le 8 février 1917 à Holzminden.
WARGNY Eugène, voyageur d'affaires (Handelsreiziger), né à Olsene (B) le 2/11/1887 ; en juin 1917 se trouve au camp de Senne, venant de Eberfeld.
 
DUBRAY Raymond-Joseph (M. l'abbé). Curé de Floyon (Nord)
  Argent


Malgré son grand âge a constamment donné l'exemple du courage et de la confiance a été à diverses reprises arrêté brutalisé et condamné à la prison et à l'amende en raison de ce que l’ennemi appelait « son influence néfaste ».

Né à Maubeuge, le 23 octobre 1848, de Victorien et GARIN Sophie, ordonné à la Noël de 1877, vicaire à Sebourg, curé de Flaumont en 1882, de Floyon en 1889, décédé le 16 février 1933.
Dubray
source geneanet

Express du midi 19220118
L'express du Midi (18/01/1922)

 
BALENGHIEN Émile (M.) Entrepreneur de plafonnage à Tourcoing (Nord)
  Bronze


Condamné à 7 mois de cellule par les Allemands pour avoir voulu rentrer en France libre par la Hollande. Libéré a subi une nouvelle condamnation à 10 jours de cellule et 3 mois de travaux forcés pour avoir refusé d'obéir aux ordres de l'ennemi.

Né à Lille le 31/05/1865 de Valentin et DESFONTAINES Séraphine il épouse LECOMTE Marie Juliette le 10/11/1898 ; les archives du CICR le situent, après sa "capture" à Courtrai le 05/04/1917, successivement à Siegburg puis à Limburg a/Lahn en juin 1917 puis à Holzminden en septembre 1917. Il y est accompagné de son fils, écolier de 17 ans, Etienne (Léon Emile) né à Tourcoing le 05/12/1900.
 
BARTIER François (M.) Tisserand à Troisvilles (Nord)
  Argent


Victime de brutalités de gendarmes et de soldats allemands parce qu'il refusait de travailler pour l'ennemi laissé évanoui et sans soins pendant plusieurs jours subit ensuite 1 an de prison cellulaire à Clèves (Allemagne)

Né le 05/04/1857 à Troisvilles de Jules et BOITTIAUX Joséphine ; le CICR le situe à Friedrichsfeld/Wesel venant de Kleve (Clèves) en mars 1917.
 
BAUDET Maurice-Jules-Arthur (M.) Industriel à Saint-Amand (Nord)
  Bronze


Adjoint au maire de Saint-Amand a été arrêté et détenu à diverses reprises par les Allemands. À fait preuve d'un absolu dévouement à l'intérêt de ses concitoyens pendant toute la durée de l'occupation allemande.

Né le 15/03/177 à Saint-Amand de Charles et BERTEAUX Céline, y décédé le 14/09/1929. (pas de fiche CICR)
 
BENOIT Georges-Jean-Baptiste (M.) Instituteur à Lille (Nord)
  Argent


Excellent patriote. Condamné à 10 ans de travaux forcés par un conseil de guerre allemand a été interné pendant 28 mois. Au cours de sa détention a conservé une attitude très courageuse malgré les privations qu'il dut endurer.

Né à Wisembach (Vosges) le 25/09/1861 de Jean Baptiste et BINNE Marie, il est à Rheinbach en juin 1916, à Cassel-Wehlheinden en janvier 1917, à Hameln en février 1918
 
BLIN Arthur-Edouard-Virgile (M.) Garde champêtre municipal à Harbonnières (Somme)
  Bronze





Demeuré à Harbonnières pendant la majeure partie des hostilités continua à exercer ses fonctions avec le plus grand dévouement ; lors de l'arrivée de l'ennemi assura le départ des blessés français auxquels il prodigua des soins. En septembre 1914 fournit d'utiles renseignements aux troupes françaises lors du recul des Allemands. Après de violents bombardements assura au péril de sa vie le ravitaillement des vieillards de la commune.

Né le 02/03/1869 à Harbonnières de Baptiste et CATILLON Ernestine.
 
BOUILLON Joseph (M.) Employé de bureau à Anzin (Nord)
  Bronze

Né en 1895 a tenté de rejoindre les armées françaises ; a été arrêté à Bruxelles et condamné à 6 mois de cellule qu'il a accomplis.

Né le 23/09/1895 à Douai de Fidèle et CAPIAUX Louisa.
 
BRASSEUR Thulia-Augustin (M.) Contremaître mécanicien à Lille (Nord)
  Bronze


Arrêté le 10 octobre 1915 condamné à 3 mois de cellule et à la déportation en Allemagne a subi en captivité des mauvais traitements et des privations qui l'ont rendu incapable de tout travail.

Né à Maubeuge le 30/08/1853 de Joseph et LEFEVRE Catherine, sa fiche aux archives du CICR le mentionne à la prison de Siegburg Brückberg et rentré à Maubeuge le 27/01/1916.
 
CAVALLIER Louis-Jules-Eugène (M.) Surveillant au lycée Lakanal à Sceaux
  Bronze




Se trouvant à Crécy-sur-Serre, Aisne, arrêté comme suspect à l'âge de dix-sept ans et demi contraint d’exécuter des travaux pénibles et dangereux fut déporté.

Né le 21/01/1897 à Crécy-sur-Serre de Louis Henri et FEVRIER Joséphine.  Il n'y a pas de fiche à son nom au CICR, mais on en trouve une au nom de son père, pharmacien à Crécy-sur-Serre, né à Mesnil-St-Nicaise (Somme) le 20/07/1870.
Louis Henri Sainte Marie CAVALLIER était interné à Siegburg en septembre et décembre 1916, à Limburg a/Lahn en mai 1917 : il avait été condamné à mort pour avoir caché un soldat français ; gracié, il fit 30 mois de travaux forcés. (citation au JO du 14 juillet 1919)
BOMI
Bulletin officiel du ministère de l'intérieur Décret du 30/10/1920
 
DAVAINE Séraphin (M.) Brigadier de police retraité à Saint-Amand (Nord)
  Bronze

Soixante ans à la guerre ancien agent de police a été emprisonné à deux reprises 24 heures pour refus d'obéissance ; maltraité à différentes reprises.

Né le 13/03/1854 à St-Amand de Séraphin et COPIN Julie.
 
DÉBATS Julien-Léon-Benoit (M.) Architecte a Lille (Nord)
  Bronze A fait preuve de courage civique en résistant aux exigences injustifiées de l’ennemi. Condamné pour ce fait et interné en Allemagne ; pendant 20 mois a supporté la prison et les privations sans jamais se laisser atteindre par le découragement.
 
DEMULLIEZ Henri (M.) Vicaire à Wattrelos (Nord)
  Bronze


Arrêté en septembre 1915 a fait 6 semaines de cellule a été ensuite détenu à Cologne puis au camp de Gütersloh, de Celle-Schloss et d'Havelberg n'est rentré en France que le 20 décembre 1918.

DEMULIER Emile Henri Joseph né à Tourcoing le 1/12/1876 François et SELOSSE Marie-Thèrèse, les noms des camps (déformés au JO, rectifiés ci-dessus) sont attestés par les archives du CICR ; sa fiche mentionne que le 12/04/1918 il était à l'abbaye de Beuron (Bade-Wurtemberg). il est décédé à Coudekerque-Branche le 20/10/1955.
 
DOUEZ Emile-Louis (M.) Commissaire de police à Lille (Nord)
  Bronze A été l'objet de nombreuses perquisitions en pleine nuit et à la suite de l'une d'elles a été emprisonné comme suspect d'espionnage. A été séquestré plusieurs fois dans des usines pour n'avoir pas voulu fournir des indications aux Allemands.
 
DUPONT Charles-René-Edouard-Joseph (M.) Cultivateur à Bevillers (Nord)
  Argent


Arrêté en Belgique le 1er juin 1915 au moment où il tentait de franchir la frontière hollandaise emprisonné a refusé de dénoncer les personnes ayant facilité son départ et a été interné en Allemagne pendant trois ans et demi (Holzminden et Senelager).

Né à Bevillers le 11/03/1897, sa fiche aux archives de la Croix-Rouge porte la mention "fait prisonnier à Kalmetut", en réalité Kalmthout dans la province d'Anvers, à 3km de la frontière hollandaise. Probablement d'ailleurs ne savait-il pas que celle-ci était barrée par le "Dodendraag" (câble de la mort), clôture électrifiée dressée par l'occupant le long de la frontière belgo-néerlandaise, à moins qu'un passeur ne l'accompagnât.

doodendraad

"Non recensé en temps utile, cas de force majeure" (sic) il est appelé avec sa classe en 1919, et sert 3 mois au 3e dragons.
Son état signalétique et des services porte cependant un décompte de sa captivité comme déporté résistant, incluant celle-ci comme service militaire actif dans la zone de combat :

DR DupontIl décède à Etroeungt en 1973

 
FLAMENT Alexandre-Albert (M.) Employé des postes à Laon (Aisne)
  Bronze


Condamné à 3 ans de prison pour avoir défendu une jeune fille malmenée par des Allemands. L'a été une seconde fois à 2 ans de travaux forcés a subi en entier les peines qui lui avaient été infligées.

FLAMANT Alexande Albert, né le 05/04/1874 à Vincy-Roeuil-et-Magny (Aisne) de Louis Léopold et ANTOINE Lucie, selon le CICR, fait prisonnier à La Neuville sous Laon le 30/01/1916, il est à Wittlich en novembre 1916 et à Limburg a/Lahn en juillet 1917.
 
FONTAINE Edouard-Cyrille (M.) Cultivateur à Fontaine-au-Bois (Nord)
  Bronze


A rendu service à la population de sa commune pendant le bombardement et l'évacuation grâce à son courage et à son sang-froid.

Né le 16/03/1875 à Fontaine-au-Bois, de Edouard et DUTRIEUX Adolonisse.
 
FROEHLY Paul-Dominique (M.) Débitant de tabac à Lille (Nord)
  Argent



En juin 1917 à 18 ans a tenté de rentrer en France par la Hollande. Arrêté à Esschen a été emmené à Anvers et a subi 6 mois de cellule. A l'expiration de sa peine a été transporté en Allemagne et interné dans de camp de Holzminden jusqu'en novembre 1918.

Né le 22/04/1899 à Tourcoing de Joseph et FOVEAU Anselmia, le CICR le mentionne à Holzminden en novembre 1917.
"Non recensé en temps utile, cas de force majeure" (sic) il est appelé avec sa classe en 1919, et sert au 1er puis au 5e régiment de Cuirassiers.
Le décompte de ses campagnes est le suivant :
Contre l'Allemagne du 29/06/1919 au 23/10/1919,
Occupation de la Rhénanie du 24/10/1919 au 24/03/1921.
(il sera de nouveau mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940)
Son état signalétique et des services porte cependant un décompte de sa captivité comme déporté résistant, incluant celle-ci comme service militaire actif dans la zone de combat :
ResistanceIl décède à Tourcoing le 21/12/1962
A noter que le nom est écrit FROCHLY dans les actes, jusqu'à la demande de rectification faite en 1982.
 
GUERY Augustin-François (M.) Docteur en médecine a Fresnes (Nord)
  Bronze



Faisant fonction de maire pendant l’occupation a été l'objet de sévices de la part de l'autorité ennemie a comparu plusieurs fois devant Le conseil de guerre et a été emprisonné comme otage. A administré la commune dans les meilleures conditions et donné gratuitement ses soins aux malades et blessés de Fresnes et des environs.

Né le 04/07/1861 à Villers-Pol de Florimond et GRAPIN Mélanie.
 
POISSONNIER Henry (M.) Curé doyen à Crécy-sur-Serre (Aisne)
  Bronze


Arrêté comme otage le 17 janvier 1918 en captivité au camp d'Holzminden du 8 février au 31 juillet 1918 a supporté avec courage et dignité les mauvais traitements qui lui furent infligés par l'ennemi.
Prénommé Jean Louis Henri, né le 23/10/1857 de Jules et MOREAU Laurence à Origny Ste-Benoite (Aisne), il entre dans les ordres en 1881. Il est signalé le 21/02/1918 à Holzminden.(source CICR)
 
PUCHAUX Louis-Maurice (M.) Instituteur à Pleine-Selve (Aisne)
  Bronze




Resté à son poste pendant l'occupation est intervenu fréquemment auprès de l'autorité allemande en faveur des habitants et a collaboré au ravitaillement. A été condamné par le conseil de guerre de Maubeuge en juillet 1918 à 500 marks d'amende pour avoir fait évader son fils prisonnier civil. Fait prisonnier civil et incorporé à Cologne s'est évadé.

Né le 28/05/1866 à Benay (Aisne) de Charles et DUPONT Catherine.
 
MOUNY Jean-Baptiste (Feu M.) Cultivateur à Lappion (Aisne)
  Argent


Condamné par le conseil de guerre allemand à 18 mois de prison pour voies de fait envers un gardien allemand. Est décédé en 1917 au camp de Siegburg à la suite des mauvais traitements subis au cours de sa captivité.

MOUNY Jean-Baptiste "dit Fer(di)nand" né le 19/12/1864 à La-Ville-au-Bois-les-Dizy (Aisne) de Zéphyrin et LEROUGE Hortense, marié à JARDIN Augustine le 15/11/1884 à Lappion. Le CICR le dit -d'après les documents des camps- capturé à Sissone le 15/09/1916, à Siegburg en novembre 1916 où il décéde à 52 ans le 25/02/1917.
 *
SAUVAGE Albert-Jean-Baptiste (Feu M.) À Condé-sur-Escaut (Nord)
  Vermeil


A été tué par des soldats allemands après avoir fait preuve du plus pur patriotisme et du plus grand courage.


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