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Les civils du Valenciennois dans la Grande Guerre 1914-1918
27 novembre 2019

L'évacuation de Valenciennes en 1918 vue par les Allemands

 

L' "Illustrierte Geschichte des Weltkrieges" (Histoire illustrée de la guerre mondiale) offre un court récit de l'évacuation de Valenciennes devant l'avancée des armées alliées fin octobre 1918 :

couv


le texte se trouve dans le n° 220 page 315.

début

En voici la traduction :

L'évacuation de Valenciennes.
 
Depuis des semaines, un cauchemar planait sur la ville si accueillante de Valenciennes.
Le tonnerre du canon semblait se rapprocher chaque jour ; de Cambrai et de Douai les habitants fuyaient en masse vers l'est dans l'espoir de sauver leur vie devant les canons alliés qui tiraient sans pitié sur leur ville.
Valenciennes devrait-elle subir le même sort que les autres villes françaises ?

EvacuationFranzösische Landeseinwohner flüchten vor der französischen und englischen Beschießung.
Les habitants français fuient les bombardements français et britanniques.
(ville non située)


 Cette angoissante question était omniprésente sur les visages inquiets des habitants. Alors que le crépitement des armes de petits calibres se faisait entendre dans la direction de Solesmes et que de lourds impacts s'approchaient de la ville, la peur panique s'empara de la population.
Tout le monde a fait ses bagages et s'est préparé pour le voyage.
Au cours des derniers jours, l'offre de paix allemande avait fait naître une forte lueur d'espoir dans l'ambiance sombre qui régnait parmi les Valenciennois : elle offrait le meilleur compromis possible. Quelques jours encore et le cessez-le-feu pouvait être là, Valenciennes serait sauvée !

 Il en a été autrement.

 Les tentatives désespérées des alliés qui visaient Valenciennes, ont provoqué la fuite des habitants. La ville condamnée se comporte alors comme une fourmilière affolée. Les plus incroyables moyens de transports furent utilisés pour transporter le plus possible de biens : des charrettes à bras à deux roues, des brouettes, des landaus et des vélos ont été chargés aux cotés de lourdes voitures de ferme et autres camions.

 Pour ce qui pouvait ne pouvait être chargé sur des camions, des colonnes de chariots militaires tirées par des chevaux ont été fournis par les départements militaires. Naturellement, ces moyens de transport ne pouvaient suffire à plus de 30 000 âmes. Les cargaisons étaient entassées haut sur les charrettes, car tout le monde avait hâte d'en prendre le plus possible ; beaucoup de poussettes, comme on pouvait le prévoir, se sont effondrées sous le poids.

 
Perplexe sur un boulevard, l'infortunée propriétaire d'un tel équipage avec ses enfants ; ses prières adressées à ses compatriotes restent vaines.
 Le conducteur d'un équipage dont le véhicule est déjà lourdement chargé, ramasse et emballe tout le matériel avec la poussette sur sa voiture puis il met la femme avec ses enfants sur le siège du cocher et marche à pied à côté de ses chevaux.

 Dans une rue, deux vieilles femmes gémissent à côté d'un landau brisé.
Un capitaine redresse le chariot très chargé et aide les deux petites mères à se rendre au bureau du commandant, où elles déposent leurs affaires sur des chariots à bœufs, mis à la disposition des habitants qui ont des difficultés à marcher.

 Partout les habitants sont pleins de louanges sur la serviabilité des Allemands.
Les malédictions et les menaces ne s'appliquent qu'aux «libérateurs», les habitants innocents doivent maintenant fuir leurs projectiles.

 "Que veulent-ils de plus que ce que les Allemands leur ont offert, pourquoi ne font-ils pas la paix maintenant ? Notre pauvre ville serait sauvée ! "

 

Cette description est à comparer avec le récit d'un Valenciennois : 

 

et l'accueil fait aux libérateurs dans d'autres pages de ce même blog :

 

 

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