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Les civils du Valenciennois dans la Grande Guerre 1914-1918
21 février 2019

Civils récompensés, Médaille de la reconnaissance Française (3)

 

Lorsqu'est créée en 1917 la Médaille de la reconnaissance Française, il s'agit de, je cite :

Remercier et distinguer les auteurs des actes de dévouement accomplis dans l'intérêt public, à l'occasion de la guerre et pendant la durée des hostilités.

     Les décrets parus au Journal Officiel de la République Française permettent aujourd'hui de retrouver les noms de ceux et celles qui l'ont reçue, malgré le peu d'information que représente la citation.
J'ai déjà traité les JO du 11/03/1923 et du 10/02/1924 , je fais de même ici avec celui du 19/06/1923.

3mrf

  • 90 noms de récipiendaires des 3 classes : Vermeil, Argent, Bronze,
  • de 17 à 85 ans en 1914,
  • 25 femmes (dont une citée 2 fois) et 55 hommes, tous civils,
  • des départements occupés dont : NORD (56), HAUT et BAS-RHIN (9), AISNE (6), etc ... ainsi que plusieurs civils d'Ile-de-France, mais qui ne pouvaient que se trouver au nord du front.

J'ai pu les répartir en 4 catégories :

  • Aide aux soldats : essentiellement ceux que la fermeture du front avait isolé de l'armée alliée, (Français, dont Alsaciens réfractaires, Anglais, Russes), mais également des hommes désirant rejoindre la France libre via les Pays-Bas (neutre) pour s'engager.
    35 hommes et femmes y ont participé.

    Au moins 112 soldats sont ainsi hébergés, cachés ou aidés, en ne comptant a minima que 2 pour la mention "plusieurs".

    Le maximum est atteint avec "30 soldats anglais cachés dans la forêt de Mormal et ravitaillés pendant deux mois".
     
  • Espionnage dont la détention et le lâcher de pigeons, appartenance au comité Jacquet, etc. :
    22 sont dans ce cas.

  • Actes de Résistance (même si le mot n'avait pas alors la valeur qu'on lui a accordé lors de la guerre suivante) envers l'occupant sous des formes diverses : refus de travailler, diffusion de documents (ex : "L'Oiseau de France"), écoute de la TSF de la France libre via un poste caché, détention d'armes (parfois laissées par des soldats hébergés) malgré les interdictions, ou encore en détournant un train blindé, prémices de "résistance-fer".
    19 sont dans ce cas.
     
  • Civils condamnés, otages (notamment en Lithuanie), déportés, fusillés ou décédés : 15.

 

Les voici, en commençant pour chaque catégorie, par les dames :

     Les peines encourues, appliquées avec sévérité comme savait le faire l'occupant, vont de la peine de prison de quelques mois à 20 ans, parfois assortis d'amende (à payer en Marks) ou de la déportation pour plusieurs années, à la peine capitale.

Seuls ceux qui survécurent jusqu'à leur libération peu après l'armistice verront leur temps écourté.

     Quelques cas ont été traités sur ce même blog, auquel cas un lien renvoie vers le sujet (nom souligné et repéré par *) ;
pour d'autres les archives du Ministère de la Défense, de la Croix-Rouge (CICR), de la Légion d'honneur, permettent d'en savoir un peu plus sur le bénéficiaire, parfois les circonstances.
J'ajoute ce que je sais d'eux, indiqué sous leur citation, en complétant désormais au fur et à mesure, parfois en rectiffiant les erreurs au journal officiel.

 

1. Aide aux soldats

 
BROYART Eugénie (Mme), ménagère à Méru (Oise).
  Vermeil




Condamnée à 3 ans de prison pour avoir refusé d'indiquer le refuge d'un soldat français. Séparée de son mari et de ses quatre enfants. Internée à Siegburg où elle fit deux ans de cellule.
BERANGER Marguerite Blanche, née le 19/05/1884 à Ugny-le-Gay (Aisne) de Alfred et MINART Claire, mariée à BROYART Lucien Virgile le 10/05/1902.
Sa fiche du CICR indique un seul prénom "Eugène" (sic) ce qui semble faire d'Eugénie son prénom d'usage. Faite prisonnière à Vouel (Aisne) où elle résidait en famille. Les registres la situent à Siegburg le 31/01/1917.
 
MASSE Zénaïde (Mme, née Michaux), ménagère à Villers-Outréaux (Nord).
  Argent

A caché et nourri pendant deux ans un soldat : découverte, a été emmenée en captivité en Allemagne où elle est restée internée pendant six mois.
MICHAUX Joraine Céline Virginie, née à Villers-Outréaux le 11/06/1874 de Louis et LEMAIRE Marie Josèphe, mariée à MASSE Auguste le 11/04/1896.
Sa fiche au CICR signale qu'lle a été faite prisonnière à Caudry le 01/10/1916 ; début décembre 1916 elle est à la prison de Siegburg, d'ù elle est transférée le 31/05/1917 vers Limbourg a/Lahn. Il n'y a aucune indication sur la durée de son emprisonnement.
Sa fille Alice née le 11/04/1898, arrêtée en même temps, la suit dans sa captivité (elle a 16 ans en 1916). Elle sera citée au JO du 25/07/1923 pour la même médaille ; sa captivité durera 2 ans.

MASSE Alice JORF 19230725

 
AUTIER Léonie (Mme), couturière à Thilay (Ardennes).
  Argent

Emmenée en captivité pour avoir caché un de ses neveux qui atteignait l’âge de la mobilisation, a eu l'attitude la plus ferme vis-à-vis de l'ennemi ; a été mise en cellule pendant un an par suite de son refus obstiné de servir les Allemands.
Née le 06/06/1872 à Thilay de Jean-Baptiste et LEDUC Marie Marceline. Son dossier au CICR mentionne qu'elle a été emprisonnée à Siegburg, (venant de Limburg a/Lahn) le 27/02/1917. A une demande de renseignements de la famille résidant en France libre, la Croix-Rouge répond en mars 1918 que, graciée, elle a été renvoyée à Thilay le 23/11/1917.
*
BAUDUIN Julia-Célestine (Mme, née Farcage), ménagère au Cateau (Nord).
  Argent A caché pendant la guerre du 26 août 1914 au 10 septembre 1916 un soldat anglais ; arrêtée ainsi que ce soldat par les Allemands, a été condamnée à deux ans de réclusion.
 
CARLIER Berthe (Mme), demeurant à Etampes (Seine-et-Oise).
  Argent



A fait preuve, pendant l'occupation, d'un grand dévouement à l'égard des soldats alliés. A, pendant onze mois, caché et ravitaillé deux soldats russes, prisonniers évadés ; dénoncée, a été condamnée, le 15 décembre 1916, par un conseil de guerre allemand à deux ans de prison, dont un de cellule, qu'elle a subis intégralement.
CARLIER Berthe Nathalie, née à Reims le 27/01/1894 de Célestin et DURSY Marie Victorine.Célibataire, elle habite à Dizy-le-Gros (Aisne) lorsqu'elle est arrêtée à 22 ans, et conduite à Aix-la-Chapelle. Le CICR la trouve à la prison de Bonn le 01/02/1918 d'où elle sera transférée à Limbourg a/Lahn en mai 1917. Sans nouvelles, la famille en zone libre apprendra le 04/01/1919 qu'elle a été envoyée à Rastatt le 22/11/1918 en vue de son rapatriement.
Ce n'est qu'après la guerre qu'elle se fixe à Etampes, où elle épouse Henri CRINIERE en 1930. Elle décède à Poitiers en 1978.
 
CONIA Marie-Josèphe-Célina (Mme, née Dusautoir), ménagère à Wasquehal (Nord).
  Argent


Condamné à 3 ans et demi de réclusion pour avoir caché son frère, soldat au 7e régiment d'infanterie, échappé des mains de l’ennemi. A subi sa peine pendant 18 mois, en cellule à Siegburg.
DUSSAUTOIR Marie-Josèphe-Célina, née le 24/10/1871 à Bouvelinghem (Pas-de-Calais), fille de DUSAUTOIR Sophie. Elle épouse MINEBOIS Théodore Joseph qui décède en 1909, puis le 09/12/1920 à Tourcoing, CONIA Louis.
Sa fiche aux archives du CICR la situe à Siegburg le 11/11/1916 (avec Louise de Bettignies).

Elle figure dans cette même liste sous le nom de son premier mari : Minebois.

Le frère, DUSSAUTOIR Louis Joseph Lucien, né le 15/05/1874 à Bouvelinghem, bien que père de 6 enfants le 24/08/1914, a été rappelé au 7e RIT.
Porté disparu aux environs de Tournai le 27/09/1914, capturé -chez sa sœur- le 26/07/1915 à Wasquehal, il a été emprisonné à Gösloh (à l'Ouest de Hannovre) puis à Soltau dont il a été rapatrié le 05/01/1919.
 
LEGRAND Blanche (Mme, née Sohier), ménagère à Obies-lez-Bavay (Nord).
  Argent

A ravitaillé pendant deux mois trente soldats anglais cachés dans la forêt de Mormal et caché pendant trois années un civil condamné à mort par l'autorité allemande.
SOHIER Blanche, née le 06/02/1891 à Gommegnies (Nord) de Jules et LESNES Léocadie. Mariée à Obies le 23/07/1921 avec LEGRAND Jules Désiré. Décédée à Obies le 11/11/1969.
Cet épisode concerne des blessés anglais ainsi que des soldats (dont le lieutenant C.H. BUSHELL) pris au piège du retournement du front.
Il est relaté dans le livre de Louise Thuliez "Condamnée à mort", disponible sur Gallica, où apparait le nom de Léocadie SOHIER, mère de Blanche. Celle-ci a été décorée par les britanniques : "The Allied Subjects' Medal" réservée aux civils ayant aidé des militaires britanniques.
Le même épisode est relaté d'un autre point de vue dans les mémoires de René Delame.
 
TOUROLLE Madeleine-Georgette (Mme, née Berteaux), demeurant à Saint-Michel (Aisne).
  Argent


A ravitaillé pendant onze mois un aviateur français venu en mission à Saint-Michel. Condamnée à quatre ans de travaux forcés par le conseil de guerre d'Hirson, a fait vingt-sept mois de prison en Allemagne (avait vingt ans).
BERTEAUX Madeleine Georgette née le 09/09/1896 à Ramousies (Nord) de Charles Félix et FAITROP Mathilde. Elle épousera André TOUROLLE à St Michel en 1919.
Selon les documents du CICR, capturée à St Michel (Sougland) le 29/8/1916, elle est à Hirson le 19/09/1916, à Siegburg les 10/10 et 11/11/1916, à Limburg a/Lahn le 31/5/1917.
Dans chacune de ses détentions elle est accompagnée de sa mère FAITROP Mathilde épouse BERTEAUX et de sa soeur Marguerite-Blanche épouse BEAUBE, son père BERTEAUX Charles et le mari de sa soeur, BEAUBE Paul ont également été emprisonnés (je les ai traités avec le JO du 11/03/1923)
 
CAUCHETEUX Marie (Mme, née Maillart), ménagère à Escaudain (Nord).
  Bronze

A subi une peine de quarante-cinq jours de prison pour avoir essayé de faire franchir la frontière hollandaise à ses deux fils.
MAILLARD Marie-Joseph née le 13/03/1872 à Escaudain de François et MARQUANT Marie Joseph, mariée le 31/10/1891 à Escaudain avec CAUCHETEUX Edouard.
2 fils : Léon, né le 5 mars 1892, exempté avec sa classe, "resté en pays envahi, retrouvé en pays reconquis" (sic) et Edouard, né le 05/02/1894, dont l'état des service a été détruit à Valenciennes en mai 1940, et non reconstitué.
 
DELECOURT Amélie-Jeanne-Adèle (Mme, née Fontaine), coupeuse à Paris.
  Bronze

A recueilli et abrité pendant de longs mois des soldats français blessés. Collaboratrice du comité Jacquet.

FONTAINE Amélie Jeanne Adèle, née à Lille le 7 octobre 1874 de Jean François et VASSEUR Adèle. Mariée à Louis Jules DELECOUR (coupeur en confection) le 22/11/1897 à Lille.
Voir sur la résistance dont le Comité Jacquet.
 
FERTIN Louise (Mme), lingère à Lille.
  Bronze A caché pendant trois ans un soldat français ayant participé à la défense de Lille en 1914.
 
MINEBOIS Marie (Mme, née Dusoitoir), ménagère a Wasquehal (Nord).
  Bronze

A subi dix-huit mois d'internement pour avoir donné asile à son frère, soldat français échappé du siège de Lille.
DUSSAUTOIR Marie Josephe Célina. Elle figure dans cette même liste, pour les mêmes faits, sous le nom de son second mari : CONIA.
 
MOUGENOT Louise-Rosine (Mme, née Cresson), couturière à Rumegies (Nord).
  Bronze

A ravitaillé et fait [=aidé à] fuir en juillet 1917 deux soldats anglais prisonniers évadés, qui tentaient de rejoindre leur unité par la Hollande.
CRESSON Louise Rosine, née le 23/01/1883 à Salomé (Nord) de Louis et MANNECIER Sophie, mariée le 29/01/1901 à Lille avec MOUGENOT Léon Pierre. Décédée le 25/01/1963 à Thivencelles.
Elle a reçu des autorités britanniques une lettre de remerciements pour son aide aux soldats.
 
PERRIEZ Marie-Elise (Mme, née Lemay), ménagère à Bermerain (Nord).
  Bronze


Condamnée à un an de prison par les autorités allemandes pour avoir caché et hébergé un soldat anglais, a subi sa peine à la maison d'arrêt de Valenciennes de mai 1917 à mai 1918.
LEMAY Marie Elise, née le 28/07/1878 à Bermerain de Firmin et CHEVAL Uranie. Mariée à Bermerain le 06/09/1909 avec Joseph PERRIEZ.
Elle a reçu des autorités britanniques une lettre de remerciements pour son aide au soldat.
 
PHILOUZE Suzanne-Odette (Mme, née Pequel), directrice de bazar à Cambrai (Nord).
  Bronze Le 26 août 1914 a donné asile à deux soldats français qu’elle a gardés, l’un jusqu'au 3 septembre, l'autre jusqu'en octobre de la même année. A la fin d'octobre 1914, a caché un soldat alsacien déserteur de l'armée allemande et l'a gardé jusqu'au 15 décembre 1916.
 
BLINTZ Joseph-Xavier (M.), inspecteur de police spéciale à Mulhouse (Haut-Rhin).
  Argent Avant de déserter les rangs de l'armée allemande pour venir servir en France s'est exposé aux plus grands dangers en facilitant l'évasion de divers soldats français prisonniers, pendant qu'il était employé dans un hôpital militaire allemand ; a été, pour ce fait, arrêté et incarcéré.
 
COURBEZ Ildefonse (M.), cordonnier à Somain (Nord).
  Argent


A été condamné à deux mois de prison et dix ans de réclusion, incarcéré dans une forteresse du 11 septembre 1917 au 17 novembre 1918 pour avoir favorisé l'évasion en France libre de jeunes gens mobilisables.
COURBEZ Ildephonse, né le 15/05/1880 à Somain, de Ildephonse et BETREMIEUX Clotilde.
Son dossier au CICR le signale capturé à Herve (Belgique) le 11/09/1917, au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach en février 1918, puis au camp de Limburg a/Lahn le mois suivant.
A chaque localisation il apparait à coté de BETREMIEUX Alphé, frère de sa mère, né le 08/04/1865 à Aubry (Nord), employé de chemin de fer (Bahnbeamter) capturé à Somain le 12/09/1917.
Il est cité pour la même médaille au JO du 15/05/1923.

BETREMIEUX A JO 19230515 MRF

Le fils de celui-ci, BETREMIEUX Alphé Ernest, né le 7 mars 1896 à Somain, donc classe 1916, sera incorporé au 73e RI le 08/04/1915 ; il recevra en 1928 la médaille des évadés pour n'être pas resté en zone occupée : peut-être faisait-il partie de ceux aidés par Ildephonse COURBEZ.

 
DELAPORTE Eugène (M.), boulanger à Ham (Somme).
  Argent

A été emprisonné en Allemagne pendant trente-deux mois pour avoir fourni du pain à deux soldats français restés dans les lignes ennemies.

DELAPORTE Eugène Charles, né à Anguilcourt-le-Sart (Aisne)le 17/12/1897 de Charles et DELIGAT Marie. Selon le registre du CICR le 13/11/1916 il est détenu à Diez. "Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure" (et pour cause) il intégrera le 12e BCP en mars 1919. Il décède à Ham le 25/02/1936.
 
DUFOUR Charles-Bruno (Feu M.), mineur à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais).
  Argent


Condamné à 10 ans de travaux forcés pour avoir secouru et caché un soldat français ; est décédé de la suite des privations et souffrances endurées au cours de trois ans et demi de captivité.
DUFOUR Charles Bruno né le 25/03/1855 à Waziers (Nord) de Charles Bruno et GAMBIER Adéline. Il épouse en 1910 Marie PLAYE, veuve de COLARD Jean Pierre, dont COLARD Angèle née le 01/02/1878 qui épouse LEMAIRE Auguste en 1896.
Charles DUFOUR figure sur le monument aux morts de Loos-en-Gohelle, sa fiche personnelle sur le site MémorialGenWeb donne le récit suivant :
"M. Charles DUFOUR, ancien Conseiller municipal de Loos-en-Gohelle,rencontra dans Lens un homme blessé et affamé. Cet homme M. GEROME Augustin de Divion (62) avait été blessé le 01/10/1914 à Douai (59). Il avait pu s'échapper et avait gagné Lens. M. DUFOUR le conduisit chez sa belle-fille Angèle COLARD. Du 11 octobre 1914 au 6 février 1915, ils vécurent tous trois en continuelle alerte. Le 6 février 1915, ils furent dénoncés, emmenés, condamnés à 10 ans de réclusion puis jetés dans une forteresse allemande. M. DUFOUR fut transféré dans la cellule 7 du [camp d'Absendung au] camp de Rheinbach. Il y décède de maladie le 27/07/1918. Angèle COLARD mourra le 01/12/1926 à Loos-en-Gohelle des suites de sa déportation. Elle recevra la Légion d'Honneur. Le dénonciateur fut condamné après la guerre par le Conseil de Guerre de Lille (59)."
Le dossier au CICR indique qu'après sa capture à Lens le 12/02/1915, il était interné à Siegurg en mars 1917, puis transferé à Limburg a/Lahn en mai de la même année. Il sera inhumé au cimetière de Ehrang (au nord de Trèves), tombe n°647.

Angèle LEMAIRE, née COLARD est faite Chevalier de Légion d'honneur par décret du 4/10/1918, au motif suivant :
"Au mois d'octobre 1914, étant encore à Lens a recueilli un soldat français blessé, l'a soigné et a pourvu à sa subsistance pendant 5 mois environ. Arrêtée par les Allemands a été condamnée à 10 ans de travaux forcés. Conduite en Allemagne est restée en prison jusqu'au 7 novembre dernier"
L'une de ses fiches du CICR indique simplement qu'elle n'est pas à Rheinbach; l'autre  au nom de "COLARD née LEMAIRE" (sic) qu'elle est à la prison de Siegburg en avril 1917 puis Limburg a/Lahn en juin 1917 après internement à Ziegenhain en novembre 1916.
 
QUENNESSON Emile (M.), fabricant de tissus à Villers-Outréaux (Nord).
  Argent

Maire de la commune ; fut condamné à cinq années de prison pour avoir pourvu à l' entretien de trois soldats anglais ; a subi dix-neuf mois de cellule en Allemagne.
QUENNESSON Emile né le 22/03/1857 à Clary (Nord) de Pierre Joseph et MONTAY Catherine.
Son dossier du CICR le situe au camp de Friedrichsfeld/Wesel en mars-avril 1917, transféré de Clève.
Fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 24/07/1934 au motif suivant :
"A mis à l'abri, pendant l'invasion allemande, au péril de sa vie, plus de cent soldats français et anglais, et fut, faut de preuves, condamné à 5 ans de forteresse en Allemagne. Quatre fils morts pour la France"

Il a été décorée par les britanniques : médaille de bronze, "The Allied Subjects' Medal", réservée aux civils alliés ayant aidé des militaires britanniques.
 
RURSCH Eugène (M.), garde forestier à Haguenau (Bas-Rhin).
  Argent A, pendant un an et demi, recueilli et hébergé en forêt, au péril de sa vie, trois jeunes Alsaciens réfractaires.
 
TRICOTTEUX Fénelon (M.), cultivateur à Barenton-sur-Serre (Aisne).
  Argent


Traduit devant un conseil de guerre allemand pour avoir donné abri à des soldats français, a été condamné, le 26 juin 1915, à 5 années de prison pour ce fait ; est resté incarcéré pendant 17 mois.
TRICOTEUX Charles Fénelon né le 26/03/1861 à Busigny (Nord) de Charles et DELHAYE Eugénie.
Selon les renseignements du CICR il est à Wittlich en novembre 1916.
 
CACHEUX André dit Florent (M.), négociant en rouennerie à Saint-Quentin (Aisne).
  Bronze


Lors de l'arrivée de l'ennemi à Saint-Quentin, le 28 août 1914, a préservé de la captivité 4 officiers et 18 soldats français en leur procurant des vêtements civils. A caché dans sa maison, au péril de sa vie, leurs armes, munitions et équipements.
CACHEUX Pierre André (dit par la suite Florent) né le 01/11/1853 à St-Aubert (Nord) de CACHEUX Marie Catherine.
 
CROP Michel-Théodore-Joseph (M.), secrétaire de mairie à Bousbecque (Nord).
  Bronze

Emprisonné par les Allemands, du 19 janvier au 31 juillet 1918, pour avoir procuré à trois jeunes gens les moyens de traverser la Belgique pour gagner la Hollande.
Né le 02/05/1891 à Bousbesque de Ernest et CASTEL Jeanne.
Il recevra également en 1938 la Médaille des prisonniers civils, déportés et otages de la grande guerre.
 
DELAPLACE Léon-Charles-Henri (M.), employé de commerce à Roubaix (Nord).
  Bronze A trois reprises différentes, en 1915 et en 1916, a tenté de regagner la France non occupée par la Hollande ; arrêté par les Allemands, a subi deux détentions d'une durée de sept mois et quinze jours de prison.
 
DELECAUX Henri-Joseph-Louis (M.), propriétaire à Lambersart (Nord).
  Bronze


A favorisé l'évasion de 6 soldats du 8° régiment d'infanterie territoriale en leur fournissant des effets civils. A été emprisonné pendant quinze jours, en 1915, pour avoir refusé de faire confectionner des sacs à terre.
DELECAUX Henri Joseph Louis, né le 08/10/1859 à Orchies de Jean-Baptiste et LAMBERT Catherine.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1932, parmi les motifs :
"A assuré pendant l'occupation le ravitaillement de la commune de Lambersart dont il était maire [1916-1925]. Emmené comme otage pendant la guerre".
 
DEMOUSTIER Henri (M.), comptable à Maubeuge (Nord).
  Bronze




Arrêté par les Allemands le 21 août 1917 alors qu'il tentait, à Hombourg (Belgique), de passer en Hollande pour gagner ensuite les lignes françaises. A été condamné par le conseil de guerre de Liège, après deux mois de prévention, à six mois de prison. A subi sa peine dans un des forts de cette ville, puis a été dirigé sur le camp de Sennelager, où il est resté jusqu'à la conclusion de l'armistice.
DEMOUSTIER Henri Victor Joseph né à Maubeuge le 15/06/1895 de Henri et MOURY Ambroisine.
Selon le dossier du CICR il a été capturé à Hombourg le 23/08/1917. Détenu initialement à Lüttich (Liège en Allemand), il est au camp de Senne le 25/02/1918.
Il y est accompagné de BOUGUIN Gabriel (fiché "Bonquin") né le 31/07/1897 à Néris-les-Bains (Allier), DRUON Charles Ernest Camille né le 06/01/1896 à Paris et TITON Eugène (Georges) né le 21/02/1891 à Sancerre (Cher) capturés en même temps.


Bien que considérés comme civils par le CICR, ce sont en fait des militaires qui se sont trouvés derrière les lignes allemandes :

Charles Druon matricule 1400 classe 1916 à Paris 1er bureau a été incorporé le 12/04/1915. Il est au 35e RI lorsqu'il est porté disparu le 16/04/1917 au combat de Berméricourt (Marne) au nord de Reims. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en septembre 1919.
Gabriel Bouguin matricule 1846 à Moulins a été incorporé au 60e RI le 09/01/1916.  Porté disparu le 16/04/1917 à Berméricourt. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en octobre 1919.
Eugène Titon matricule 3264 classe 1911 à Paris 1er bureau, était mobilisé au 44e RI, prisonnier de guerre le 16 avril 1917 à la ferme Godat (5km à l'est de Berméricourt), cité à l'ordre du régiment le 30/04/1917 pour des faits déroulés à la date de sa disparition. Une fois libéré à l'armistice, il sera réintégré pour n'être libéré qu'en août 1919. Il décède le 14 juillet 1921.

Tous les 3 participaient à la même attaque dite "2e bataille de l'Aisne" parmi la 14e Division d'infanterie (2e flèche bleue en partant de la droite) :

19170416
(voir le site Carto 14-18)

et ont donc nécessairement échappé aux Allemands avant de tenter de passer en Hollande lorsqu'ils sont repris 4 mois plus tard.

Henri Demou
stier, une fois libéré du camp allemand, et décrété bon pour le service armé, sera incorporé (à Paris) au 62e RI en mai 1919, alors qu'il est à l'Hopital Militaire de l'école St-Nicolas d'Issy-les-Moulilneaux, probablement les séquelles de son incarcération. Il sera rendu à la vie civile le 14/09/1919. Son état signalétique et des services, porte  -comme pour tous ceux qui étaient en zone occupée- la mention "Non recensé  en temps utile par suite d'un cas de force majeure" ...
 
BISIAUX Lucien (M.), agriculteur à Fontaine-au-Pire (Nord).
  Bronze



Voulant se rendre en France non occupée pour être incorporé, a été arrêté, le 10 juin 1915, et fait prisonnier à la frontière de Hollande ; maintenu pour ce fait pendant deux mois en cellule à Aix-la-Chapelle, a été dirigé ensuite sur Darmstadt, où il a travaillé dans une ferme jusqu'à l'armistice.
BISIAUX Edouard Lucien né le 26/10/1897 à Caudry (Nord) de Jules et LERICHE Elise.
Il ne semble pas y avoir de fiche à son nom dans les archives du CICR. "Non recensé  en temps utile par suite d'un cas de force majeure", il est affecté au 81e RI dont il sera libéré le 16/09/1919. Cependant, avec la guerre suivante, la notion de déporté résistant va apparaître, et son état des services (Matricule 2387, classe 1917 Cambrai) porte la mention suivante :

Déporté-Résistant

 
HEGO Alphara (M.), employé de commerce à Aniche (Nord).
 

Bronze


A recueilli et tenu caché chez lui en août 1914, pendant un mois un soldat français qui malade n'avait pu suivre son régiment ; a fait une propagande française des plus actives de 1914 à 1918, en faisant reproduire à la machine à écrire des extraits de journaux favorables à notre cause et en les distribuant parmi la population.
HEGO Alphara, né le 03/03/1877 à Aniche de Alphara et WAGNEZ Catherine.
 
HENRY Jean-Marie-Léon (M.), banquier à Courcelles-Chaussy (Moselle).
  Bronze
Interprète dans un camp de prisonniers anglais et français, a facilité au péril de sa vie, l'évasion de plusieurs de ceux-ci.
 
LEROY Alfred (M.), ouvrier métallurgiste à Bermerain (Nord).
  Bronze


Fait prisonnier par les Allemands en 1915, au moment où il essayait de franchir la frontière de Hollande pour rejoindre les troupes françaises, a été incarcéré jusqu'à l'armistice.
LEROY Alfred né le 08/05/1895 à Anzin de Jean-Baptiste et PAYEN Ruffine. Initialement matricule 2131 à Reims pour cause de résidence à Auxonne, inscrit à Cambrai matricule 2276 classe 1915 "Non recensé en temps utile par suite d'un cas de force majeure" il est affecté le 18/07/1919 au 1er régiment de Dragons, libéré le 03/09/1919.
En 1954 il obtiendra le statut de déporté résistant eu égard au comportement qui lui vaut la citation ci-dessus ; de ce fait la période du 22/07/1915 au 19/11/1918, soit 3 ans, 9 mois 20 jours sera comptée (double) comme service militaire actif dans la zone de combat et dans une unité combattante.

DR1

Il ne semble pas y avoir de fiche à son nom au CICR.

 
ROY Louis-Auguste-Joseph (M.), employé à Paris.
  Bronze Condamné à quatre-vingt-quinze jours de cellule qu'il a subis pour avoir tenté de franchir la frontière hollandaise. Arrêté aux environs de Tournai (Belgique).
 
SANTIERE Jules-André (M.), tulliste à Caudry (Nord).
  Bronze


Condamné pour avoir transporté les correspondances des territoires occupés en Belgique et servi de guide à des jeunes gens qui ont réussi à franchir la frontière hollandaise pour rentrer en France. A subi un an d'emprisonnement en Allemagne.
SAUTIERE Jules André né le 11/06/1886 à Beaumont-en-Cambrésis (Nord) de Jules et BOUDANT Marie. Son dossier au CICR le situe à Rheinbach le 10/01/1916, puis à Siegburg-Brückberg le 14/08/1916, et Holzminden le 02/11/1916.
Son état des sevices militaires (matricule 108, classe 1906 Avesnes) signale "Resté en pays envahi, n'ayant pu être touché par un ordre de route individuel"
 
VERMESSE Victor-Louis-Joseph (M.), secrétaire des établissements Thiriez à Loos (Nord).
  Bronze


Pendant l'occupation allemande, a caché et ravitaillé quatre soldats français. A fait évader deux personnes recherchées par les Allemands. Suspect à l'ennemi, a été l'objet de nombreuses vexations et emprisonné à la commandanture de Lille.
VERMESSE Victor Louis Joseph, né à Lille le 28/6/1873 de Louis et WALLART Elvina.
 
VEYMERINGER Jean-Pierre (M.), menuisier à Basse-Yutz (Moselle).
  Bronze

Gardien de prisonniers français, a facilité l'évasion de plusieurs d'entre eux au péril de sa vie.
VEYMERINGER Jean Pierre né le 6 janvier 1870 à Basse-Yutz (Moselle) de Jean et NEUBERGER Marie.

2. Espionnage.

 
GEHIN Augustine (Mme, née Delattre), cultivatrice à Colleret (Nord).
  Vermeil



Arrêtée sous inculpation d'espionnage, 15 ans de travaux forcés, incarcérée du 21 janvier 1918 au 15 novembre 1918 (Hautmont, Maubeuge et Namur), régime cellulaire, santé très altérée. A eu son fils fusillé sous ses yeux ; sa fille condamnée à mort eut sa peine commuée en celle de la détention perpétuelle.

DELATTRE Augustine Marie Joseph née à Thy-le-Chateau (Belgique) le 13/07/1856 de François et DEVERGNIES Amérante. Mariée la 22/04/1880 à Colleret avec GEHIN Gustave; ils ont eu 11 enfants, dont :
Marcel GEHIN, né le 24/07/1896 à Colleret fusillé le 04/05/1918 à Maubeuge pour avoir relâché un pigeon voyageur porteur de renseignements.
Marthe GEHIN, née le 02/08/1899 à Colleret, dont la peine de mort fut commuée en travaux forcés à perpétuité ; incarcérée à Mons puis Namur où la trouva l'armistice.

Leur histoire commence ainsi :
"Maubeuge, le 4 mai 1918
Ce matin, à 10h, tandis que les gendarmes boches interdisaient aux passants l'accès de la porte de Mons, un peloton fusillait dans les fossés des remparts trois héroïques habitants de Colleret : Marcel GEHIN, 22 ans, Jules NICOLAS, 32 ans, tous deux célibataires, et Eugène DEBRUXELLES, 42 ans, père de 3 enfants.
Le 24 novembre 1917, Marcel Géhin avait ramassé dans une prairie auprès de sa maison, un léger panier d'osier suspendue à un ballonnet rouge et contenant un pigeon voyageur, un numéro du Petit Parisien, un questionnaire à remplir ..."
La suite est retranscrite dans le livre de Georges DUBUT-MASION "Journal d'un bourgeois de Maubeuge", édité en 1923 et disponible sur le site nordnum.univ-lille pp240 à 244

Un autre fils, Jules GEHIN, né le 06/05/1894 à Colleret, Brigadier au 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique est Mort pour la France le 20/10/1918 à Lesnica (Albanie).
 
JACQUET Marie-Jeanne (Mme, née Pauzié), à Lille (Nord).
  Vermeil


A été la collaboratrice la plus intime et la plus dévouée et le soutien moral constant de son mari dans l'œuvre admirable accomplie par lui et pour laquelle il fut condamné à mort et fusillé par l'ennemi.

PAUZIE Jeanne Marie (1874-1944) mariée le 22/12/1896 à Chicago, Cook, Illinois (USA) avec JACQUET Eugène Camille né à Compiègne (Oise) le 22/09/1869 de Léon et LECALA Lucie
fusillé à Lille le 22/09/1915.

"Eugène Jacquet, grossiste en vin, secrétaire général de la Fédération du Nord de la Ligue des Droits de l’Homme, socialiste franc-maçon et pacifiste, s’est rallié en 1914 à l’Union sacrée. Il parle couramment anglais pour avoir résidé aux U.S.A. [Chicago] et en Grande-Bretagne. Avec des amis, Georges Maertens, Ernest Deconninck et le Belge Sylvère Verhulst, il met sur pied, avec l’appui du préfet Trépont, un réseau d’évasion et de renseignements. On y trouve outre les frères Plouvier, industriels du textile qui donnent des subsides, des fraudeurs professionnels qui assurent le convoyage (Gaston Lécuyer, Léon Vestens ou Hyppolyte Cloots) ainsi que Jean Vandenbosch chargé du renseignement.

Le Comité Jacquet est démantelé à la suite de l’affaire Mapplebeck. En mars 1915, un avion britannique est contraint, après avoir bombardé le quartier d’Esquermes à Lille, d’atterrir à Wattignies. Pris en charge par le réseau Jacquet et rapatrié en Grande-Bretagne, le pilote Mapplebeck survole de nouveau Lille et largue une lettre où il se moque du gouverneur Heinrich. Trahis par un certain Richard (qui sera condamné à la déportation en 1919), les membres du réseau sont arrêtés et les Allemands découvrent, caché dans le bras d’un fauteuil, le journal de l’aviateur. Plus de 200 personnes sont arrêtées. Jacquet est condamné à mort par le Tribunal militaire de Lille le 21 septembre 1915, ainsi que Verhulst, Maertens et Deconinck. Ils sont exécutés le 22 à l’aube [à la citadelle de Lille]. Les autres membres du Comité sont condamnés à des peines de prison et à la déportation."
in http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr
 
MAERTENS Joséphine (Mme, née Tambrun), employée de bureau à Lille (Nord).
  Vermeil

Collaboratrice et soutien moral de son mari dans l'œuvre admirable accomplie par lui et pour laquelle il fut condamné à mort et fusillé par l'ennemi.
TAMBRUN Joséphine née le 09/08/1868 à Lille, de Léon et LESPAGNOL Joséphine, mariée le 13/05/1889 à Lille avec MAERTENS Georges Charles, né à Lille le 03/10/1865 de Pierre (né à Westrozebeke-B) et LOYEZ Céline ; fusillé le 22/09/1915 à la citadelle de Lille : voir "Le Comité Jacquet" ci-dessus.
 
VAN CAUTEREN Jeanne-Hortense (Mme, née Rossi), journalière à Lille (Nord).
  Vermeil


Collaboratrice dévouée du comité Jacquet. Ravitaillait les soldats que celui-ci faisait évader, en a caché deux chez elle ; condamnée à trois ans de travaux forcés. A subi jusqu'à l'armistice dix-huit mois de détention.
ROSSI Jeanne Hortense née à Lille le 08/03/1882 à Lille de François et BRAYETTE Marie, mariée à Emile VAN CAUTEREN le 06/04/1919 à Lille. Son dossier au CICR la signale à Siegburg en juin 1917 puis à Limburg a/Lahn.
 
NIOT Catherine-Marie (Mme, née Carlier) ménagère à Dechy (Nord).
  Bronze


Condamnée à dix ans de travaux forcés à Aix-la-Chapelle pour recel de pigeons voyageurs. A subi pendant vingt mois les mauvais traitements du régime cellulaire de la prison de Sitzburg.
CARLIER Catherine Marie, née à Dechy le 30/12/1880 de Auguste et BERNARD Ernestine, mariée le 16/09/1907 à Dechy avec NIOT Charles.
Sa fiche au CICR indique qu'elle a été capturée à Douai le 30/05/1916 et internée à Siegburg (présence en novembre 1916) puis Limburg a/Lahn où elle se trouve en mai 1917.
 
BOUFFLERS Emile (M.), journalier à Hermies (Pas-de-Calais).
  Vermeil


Collaborateur dévoué au comité Jacquet. Condamné à 10 ans de travaux forcés, a fait 15 mois de cellule et de longs mois de captivité dans les marais de Soltau ; libéré à l'armistice.
BOUFFLERS Emile Jules né à Hermies le 12/07/1879 de Jean Baptiste et RICQUE Anne. Sa fiche au CICR indique qu'en novembre 1915 il est au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach.
 
BARATTE Jean (M.), secrétaire de la fédération agricole de Lambersart (Nord).
  Argent

A fait partie du comité Jacquet à Lille, et a été condamné à trois ans de prison par les Allemands.
BARATTE Jean Baptiste Louis né 27/02/1896 à Mons-en-Pévèle (Nord) de Jean-Baptiste et AGACHE Catherine. Il n'y a à son sujet au CICR qu'une demande de renseignements provenant du bureau des réfugiés de Lyon. Appelé à l'activité classe 1916 au 168e RI le 9/05/1919 et libéré le 3/09/1919.
 
BECKER Jean-Ernest (M.), vigneron, maire de Zellenberg (Haut-Rhin).
  Argent
Services précieux rendus pendant la guerre, et au péril de sa vie, à l'armée française.
BECKER Jean Ernest né le 06/12/1857 à Zellenberg de Joseph et RUDOLF Marie.
 
BORER Alfred (M.), débitant à Guebwiller (Haut-Rhin).
  Argent


A, au péril de sa vie, d'une part, aidé plusieurs citoyens belges à passer en Hollande, et d’autre part, a recueilli et transmis à l'armée française, de précieux renseignements.

Au touriste
Guebwiller, 140 rue de la république

 
CHIMOT Ernest-Emile (M.), demeurant à Laon (Aisne).
  Argent

Arrêté comme espion par les Allemands, a été, pour ce fait, détenu a la citadelle de Laon, de septembre 1914 à janvier 1917.
CHIMOT Ernest Emile né le 29/04/1896 à Boué (Aisne) de Pierre-Ernest et COUSIN Zima. Selon le CICR il a été pris à Lens le 10/10/1914. En février 1915 il fait partie des civils incarcérés à Merseburg.
 
DEBENATH Charles (M.), scieur de bois à Linthal (Haut-Rhin).
  Argent

A réussi à diverses reprises à franchir les lignes pour apporter, au péril de sa vie, de précieux renseignements à l'armée française.
DEBENATH Charles né le 01/12/1860 à Linthal de Nicolas et HUEN Catherine.
 
DELATTE Charles-Ghislain-Langey (M.), épicier à Fourmies (Nord).
  Argent


Dénoncé à l'autorité allemande comme faisant de l'espionnage, a été condamné à mort par le conseil de guerre de la 7° armée (juin 1917), peine commuée faute de preuves en celle de cinq années de réclusion ; est resté incarcéré jusqu'à l'armistice.
DELATTE Charles Ghislain Langey né le 19/09/1863 à Solre-le-Chateau (Nord) de Guislain et PORTEMONT Julie. Il n'y a qu'une fiche au CICR qui lui corresponde, sans preuve formelle, à Siegburg en novembre 1916.
 
FRANCK Bernard (M.), aubergiste à Sengern (Haut-Rhin).
  Argent

A franchi plusieurs fois les lignes pour apporter au péril de sa vie de précieux renseignements à l'armée française.
FRANCK Bernard né le 07/10/1864 à Sengern de Michel et RISSER Françoise.
 
KASTLER Auguste-Léon (M.), ingénieur à Guebwiller (Haut-Rhin).
  Argent

A fourni pendant deux ans de précieux renseignements militaires à l'armée française. Dénoncé en 1916, arrêté et, faute de preuves, envoyé en Ukraine.
KASTLER Auguste né le 07/06/1876 à Guebwiller de Laurent et PFIFFERLING Philippine. Il n'y a pas de fiche à ce nom au CICR.
 
BROUART Eugène (M.), comptable à Nouvion-en-Thiérache (Aisne).
  Bronze Condamné pour espionnage, a été emprisonné du 2 mars 1918 à l'armistice.
 
DAUPHIN Omer (M.), cultivateur à Estrées (Nord).
  Bronze



A été condamné à douze ans de travaux forcés pour détention de pigeons voyageurs et interné à Werden d'octobre 1916 à mai 1917. Se ressent encore de la maladie qu'il a contractée dans ce camp de prisonniers où il a été victime de mauvais traitements de la part des autorités allemandes.
DAUPHIN Homère né le 10/11/1866 à Estrées de Alexandre et BRIEZ Adèle. Une unique fiche de recherche au CICR indique qu'il est couvreur.
 
DORLEZ Louis (M.), chef de bureau à la préfecture du Nord, à Lille.
  Bronze


Condamné à six mois de prison comme ayant servi d'intermédiaire pour la correspondance avec la France non occupée. Au cours de sa détention, a eu à subir de mauvais traitements.

DORLEZ Louis Joseph né le 24/03/1861 à Bauvin (Nord) de DORLEZ Elisabeth.
 
FRANÇOIS Moreau-Maurice (M.), maçon à Athiers (Somme).
  Bronze


Bien que retenu prisonnier civil par les Allemands, a lâché, en 1917, un pigeon voyageur porteur de renseignements destinés aux troupes alliées. Arrêté par les Allemands, a été condamné pour ce fait à trois mois de cellule, qu'il a faits à la prison de Maubeuge.

FRANÇOIS Marceau Maurice né le 12/07/1896 à Athies (Somme) de Léonor et DHOLLANDE Angelina.
 
PARENTIN Paul (M.), conseiller municipal de Loudrefing (Moselle).
  Bronze A rendu, au péril de sa vie, de précieux services à l'armée française pendant la bataille de Morhange.
 
RIETHMULLER Aimé (M.), cultivateur à Linthal (Haut-Rhin).
  Bronze

Dès le début de la guerre, fut, au péril de sa vie, un guide précieux pour les troupes françaises.
RIETHMULLER Aimé Emile né le 20/01/1891 à Linthal de Emile et WAGNER Marie.
 
SCHALL Isidore (M.), curé à Plaine (Bas-Rhin).
  Bronze A été incarcéré par l'ennemi en raison des services rendus à l'armée française, en août 1914 à Neuf-Brisach
 
WASSIER Albert (M.), directeur d'école libre à Marcq-en-Baroeul (Nord).
  Bronze




En 1916, a répondu à deux questionnaires dont étaient porteurs des pigeons voyageurs tombés à Mouvaux et recueillis par M. Montaigne, pharmacien de cette commune. De fin 1915 à avril 1917, de concert avec M. l'abbé Pinte, de Roubaix, a contribué au fonctionnement d'un poste secret de télégraphie sans fil qui fournissait les renseignements destinés à l' « Oiseau de France ».
WASIER Albert né le 08/04/1872 à Cysoing (Nord) de Rémi Joseph et LEMERRE Adeline. Abbé, puis chanoine honoraire, directeur du Collège (privé catholique) de Marc-en-Baroeul.
L'abbé PINTE à la TSF. Collection Archives Départmentales

Abbé Pinte t

3. Actes de résistance.

 
VILLOT Marie-Thérèse-Augustine-Léonie (Mme veuve, née Helbecque), à la Madeleine (Nord).
  Vermeil


A collaboré avec son mari à la diffusion du journal l'Oiseau de France. Internée le 21 décembre 1916, fut remise en liberté en janvier 1917 pour cause de maladie grave. Gardée à vue jusqu'à la fin des hostilités.
HELBECQUE Marie Augustine Léonie née le 15/05/1884 à Somain (Nord) de Charles et COCHEZ Louise, mariée à WILLOT Joseph Albert le 24/07/1906 à Croix (Nord).
"Pendant l'occupation allemande, Mme Vve Willot a été la collaboratrice de son mari pour la publication et la diffusion de l'« Oiseau de France », journal qui, pendant deux ans, soutint le moral des habitants de la région Lille-Roubaix-Tourcoing.
Emprisonnée par les Allemands puis relâchée parce que gravement malade, Mme Willot continua à recueillir à son domicile à Roubaix, des nouvelles par TSF, les communiqua autour d'elle, les porta à Lille et renseigna journellement un grand nombre de personnes jusqu'à l'armistice."

WILLOT Joseph Albert né le 25/11/1876 à Roubaix de Joseph et DISPA Elisabeth, décédé le 01/04/1919. Chevalier de la Légion d'honneur, décret du 12/08/1921 :
"Publiciste de guerre, professeur de pharmacologie à la Faculté libre de Lille, pharmacien. Cité à l'ordre de la Nation le 14/07/1919.
Au cours des années 1915 et 1916, durant l'occupation ennemie, a organisé la rédaction, l'impression et la diffusion du journal l'« Oiseau de France » dont le rôle contre les menées allemandes fut admirable et héroïque. A ainsi puissamment aidé à maintenir très haut le moral des populations envahies.
Arrêté à Roubaix le 19/12/1916, condamné à 10 ans de réclusion à Rheinbach (Westphalie) a enduré durant sa détention les pires tortures morales et physiques.
Rentré à Roubaix à l'armistice, est décédé le 1er avril 1919 des suites des mauvais traitements qu'il avait subis.
Magnifique exemple de courage et d'énergie, glorieuse victime volontaire du devoir et de son amour pour la Patrie."
Son dossier aux archives du CICR le situe au camp de Rheinbach en mai 1917, à celui de Limburg a/Lahn en juillet 1917, au pénitencier (Strafanstalt) de Brandenburg fin janvier 1918 et à celui de Rheinbach en mai 1918.
 
APLINE (Mme veuve, cabaretière à Lille Nord).
  Bronze Condamnée par un conseil de guerre allemand à six mois de réclusion (peine subie en Allemagne) pour avoir reçu et communiqué des journaux français à divers habitants de Lille.
 
BAUGÉ Caroline (Mme, née Bekelaer), ménagère à Lille (Nord).
  Bronze

Arrêtée pour avoir caché des armes et des effets militaires, a été internée dans une forteresse allemande de juillet 1915 à mars 1917.
BEKELAER Caroline née le 13/03/1862 à Bruxelles de Chrétien et VAN DROOGENBROEK Anne Catherine.
Les archives du CICR indique que, faite prisonnière à Lille le 26/07/1915, elle est à Siegburg en septembre 1915 et novembre 1916, à Limburg a/Lahn en mai 1917.
 
WORMSER Florestine (Mme veuve, née WORMSER), demeurant à Paris.
 

Bronze



Alsacienne dont les trois fils ont servi volontairement sous les drapeaux français. A été, pour cette raison et malgré son grand âge, de la part des autorités allemandes, l'objet de vexations, de mesures brutales et d'emprisonnement, auxquels elle a toujours opposé le mépris le plus parfait et le plus grand courage.
WORMSER Florestine, née à Grussenheim (Haut-Rhin) le 01/11/1851 de Paul dit Raphaël et LEVY Joséphine, mariée le 15/06/1878 à Grussenheim avec WORMSER Léopold, né à Grussenheim le 05/12/1847 de Samuel et SEE Caroline.
Les 3 fils sont :
Camille WORMSER, né le 09/03/1883, engagé volontaire en mars 1916, sous le nom de Varnier "emprunté" légalement pour les alsaciens pour la durée de la guerre,nom qu'il reprendra officiellement en 1950. Affecté au 83e régiment d'Artillerie. Intoxiqué par les gaz asphyxiants le 12/09/1917, cité à l'ordre du régiment, médaille militaire, croix de guerre, croix du combattant.
Edouard WORMSER, né le 26/01/1879, rappelé à l'activité à la mobilisation, affecté au 48e RIT, puis 22e section C.O.A.
Paul WORMSER, né le 05/05/1890, je n'ai pas -encore- son parcours militaire. Décédé le 15/12/1977 à Mussidan (Dordogne)
4 filles complètent la fratrie, l'une d'elles :
Florence WORMSER, épouse SCHWAB, née le 21/02/1885, déportée de Drancy, décède à Auschwitz le 24/08/1942. Mention "Morte en déportation", arrêté du 4 mars 2014.
 
CHOQUET Kléber (M.), tourneur sur métaux à Denain (Nord).
  Argent Jeune homme (quinze ans lors de l'invasion) de ferme caractère auquel son énergique refus de travailler pour l'ennemi a valu plusieurs années de déportation.
 
CLIQUENNOIS Louis-Désiré (M.), instituteur à Sommaing-sur-Ecaillon (Nord).
  Argent
Condamné à mort pour avoir caché des armes et des munitions. Peine commuée en 10 ans de travaux forcés. A été l'objet de mauvais traitements au cours de deux ans et demi de détention.
CLIQUENNOIS Louis-Désiré né le 14/09/1865 à Emmerin (Nord) de Jules et BOCQUET Angélique. Son dossier au CICR le situe à Münster (in Westfalen) en novembre 1916. Voir HUGO Désiré ci-dessous.
 
DROULERS Albert-Paul (M.), prêtre, demeurant à Loos (Nord).
  Argent




A été frappé d'une peine de 40 jours de prison ou 200 marks d'amende, en juillet 1916, pour avoir organisé des réunions patriotiques de jeunes gens et avoir publié une brochure polycopiée. A contribué à l'évasion par la Hollande de plusieurs jeunes gens et installé un poste de télégraphie sans fil qui lui a permis de recevoir des communiqués de la tour Eiffel.
DROULERS Albert Paul Emmanuel Marie Joseph né le 22/12/1887 à Tourcoing (Nord) de Georges et SCREPEL Mathilde. Décédé le 03/06/1950 à Amiens dont il était l'évèque depuis 1947.
Il a également fait partie des otages de représailles emmenés en Lithuanie de janvier à juillet 1918.
Croix de guerre.
Auteur de deux livres "Sous le poing de fer : quatre ans dans un faubourg de Lille" (1918) et "Le boche tel qu'il est" (1919).
 
JACOBY Henri Alfred (M.), cordonnier à Mons-en-Baroeul (Nord).
  Argent


A fait une active propagande pour détourner les ouvriers de travailler au profit des Allemands, arrêté et condamné, pour ce fait, à la peine de mort, cette condamnation ayant été commuée, a subi plus de trois ans de captivité.
JACOBY Henri Alfred né le 30/07/1869 à Reims de Michel et HOURT Anne Marie.
Selon le CICR, il est au pénitencier (Strafanstalt) de Rheinbach en septembre 1915.
 
LIÉNARD Julien-Lucien (M.), gardien de prison à Haubourdin (Nord).
  Argent



Condamné par le conseil de guerre allemand, le 23 juillet 1915, à 5 ans de prison pour dissimulation d'armes et munitions. Envoyé à Werden (Allemagne), puis en représailles en régions envahies à Longwy et Sedan. A été blessé au pied gauche par un coup de pioche donné par un Allemand ; a été privé de nourriture et a subi des mauvais traitements pour refus de travail. Libéré à l'armistice.
LIÉNARD Julien Lucien né le 04/08/1883 à Dimont (Nord) de Julien et DEVLIEGER Marie. Affecté spécial (administration pénitentiaire) "resté en pays envahi". Il existe une fiche de recherche de l'agence belge de renseignements au CICR, qui confirme le métier, et indique "originaire de Sars-Poteries". Il ne figure sur aucune liste de prisonniers.
 
MANCHE Louis-Constant-Alexis (M.), premier surveillant a la prison de Metz.
  Argent Pour avoir courageusement refusé de travailler au service de l'ennemi, a encouru plusieurs condamnations à la prison, dont la dernière à un an, peine qu'il subit sur le front russe, dans les conditions les plus pénibles.
 
BEAUVAIS Louis-Ferdinand (M.), receveur à la compagnie des chemins de fer du Nord à Baisieux (Nord).
  Bronze


Au début d'octobre 1914, a signalé un train blindé allemand se dirigeant sur Lille, ce qui a permis de l'aiguiller sur un cul de sac. Condamné pour ce fait à six mois de prison, a été déporté à Herford, puis à Holzminden, jusqu'en septembre 1917.
BEAUVAIS Louis Ferdinand né à Montdidier (Somme) le 10/08/1883 de Elisé et LEDOUX Marie.
Les fiches de recherches au CICR le donnent disparu le 09/10/1914, en tant que receveur chef à la compagnie des chemins de fer du Nord. En mai 1916 il est au camp de Holzminden, en septembre 1917 il est transféré dans le Valais suisse, transféré pour raison sanitaire.
 
CALLENS Charles-Hyacinthe-Waltrand-Marie-Joseph (M.), négociant en liqueurs à Wambrechies (Nord).
  Bronze

A subi vingt-trois jours d'emprisonnement à Loos, pour n'être pas intervenu auprès de la population afin de l'amener à confectionner des sacs à terre.
CALLENS Charles Hyacinthe Waltrand Marie Joseph, né le 07/12/1871 à Linselles (Nord) de Charles et LECAT Marie
 
DELVINQUIER Charles-Emile (M.), directeur de cartonnerie à Lille (Nord).
  Bronze

Condamné, le 28 juillet 1916 pour avoir supprimé les secours aux civils qui travaillaient pour les Allemands, fut interné au camp de Holzminden.
DELVINQUIER Charles-Emile né  le 09/06/1869 à Carvin de Charles et BRUNAUX Céline.
Selon le CICR en octobre 1917, il a été évacué de Holzminden via  Constance vers le Valais suisse pour raison sanitaires (troubles hépatiques).
 
FACQ Lucien (M.), de Bully-Grenay (Nord) (sic).
  Bronze


Agé de quinze ans, fut réquisitionné par les Allemands pour de durs travaux en Flandre occidentale. Après cinq semaines de captivité, tenta de s'évader, fut arrêté et condamné à sept mois de prison qu'il subit à Elberfeld. Libéré le 11 août 1918, il gagna la Belgique, d'où il revint à l'armistice.
Je n'ai à son sujet qu'une fiche de recherche émise par Mme PETIT-FACQ de Le Portel auprès de la croix-rouge, qui confirme l'internement à Elberfeld puis le déplacement vers Berlin en octobre 1918.
 
HEGO Désiré (M.), garde champêtre à Sommaing-sur-Ecaillon (Nord).
  Bronze

Condamné à mort, peine commuée en dix ans de travaux forcés pour avoir caché des armes, subit une douloureuse détention de deux ans et demi dans les forteresses allemandes.
HEGO Désiré né le 11/08/1852 à Sommaing sur Ecaillon de Damas et FONTAINE Sophie. Interné à Münster in Westphalen en novembre 1916 selon le CICR. Voir CLIQUENNOIS ci-dessus.
 
JUNG Jacques (M.), rentier à Strasbourg.
  Bronze

Surpris par l'invasion à Douai, il a été traduit devant un conseil de guerre allemand pour avoir caché des armes et condamné à quinze ans de réclusion. Interné en Allemagne de novembre 1916 à novembre 1918.
JUNG Jacques né à Hoerdt (Bas-Rhin) le 02/01/1845 de François et MAECHLING Marie. Sa fiche au CICR le situe au camp de Cassel-Wehlheiden en mars 1917 venant de Douai.
 
LELEU Gustave-Anatole (M.), conseiller municipal à Lille (Nord).
  Bronze A été puni d'emprisonnement en cellule par l'autorité ennemie, pour avoir fourni de faux renseignements aux Allemands.
 
PLAISANT Edmond (M.), libraire à Douai (Nord).
  Bronze

Emprisonné par l'ennemi et conduit en Allemagne à Aix-la-Chapelle et Holzminden pendant un an et demi pour avoir caché deux voitures automobiles qui ont été découvertes en 1917.
PLAISANT Edmond né le 15/09/1872 à Sin-le-Noble (Nord) de Charles et ABRAHAM Catherine. Selon le CICR après son arrestation à Douai il es à Holzminden en septembre 1915.
 
VAILLE Léon-Juvénal (M.), marchand de bois à Englefontaine (Nord).
  Bronze Condamné à six mois de prison, en sa qualité de maire, pour avoir caché une personne étrangère à la commune.

4. Civils condamnés, déportés, fusillés, otages.

 
CHOSSELAIR (Feue Mme veuve, à Etain Meuse).
  Bronze

Agée de quatre-vingt-cinq ans. A été emmenée, en août 1914, comme otage à Zwickau, où elle est décédée en octobre 1914.
BIZET Anne née le 12/08/1829 à Etain (Meuse) de Barthélémy et MILLARD Barbe, mariée en 1853 à Etain avec CHOSSELAIRE Jules décédé en 1867. Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume, décret du 21 septembre 1923. Pas de fiche au CICR, détention et décès trop précoces. Son nom figure au monument aux morts d'Etain, ainsi que sur la plaque de l'église.
 
MOREAU Marie-Thérèse (Mme), avocat à la cour d'appel de Paris.
  Bronze
Evacuée comme otage de représailles en janvier 1918, et transportée dans le camp de Holzminden. Rapatriée en juillet suivant.
MOREAU Marie Thérèse, née à Tonnerre (Yonne) le 06/05/1883 de Georges et VILLEREAL Pauline. Résidant à Douai, elle a fait partie des 396 otages féminins de représailles emmenés au camp de Holzminden de janvier à juillet 1918. Par décret du 10 août 1923 elle est faite chevalier de la Légion d'honneur :

JORF 19231012 LH

 
LECLERCQ Jean-Baptiste (Feu M.), tisserand à Lys-lez-Lannois (Nord).
  Vermeil

Fusillé avec trois autres habitants de Lys-lez-Lannois parce qu'une tranchée avait été creusée au travers de la grande route, le 26 août 1914.

Le 26 août 1914 à 5 h du matin, une centaine de cavaliers allemands arrivent dans le quartier du Bon-Poste à Lys-lez-Lannois et fusillent rue de Lannoy 4 hommes âgés de 19 à 71 ans, par représailles :
  • HENNION Pierre, (71 ans), Veilleur de nuit à l'usine Defrennes, né le 04/09/1843 à Néchin (Belgique) de nationalité française, résidant quartier du Bon Poste. Chevalier de la Legion d'honneur. [Le seul dont l'acte de décès ne figure pas à Lys.]
     
  • LEBEAU Jean Baptiste Alphonse (58 ans), blanchisseur, né à Tourmignies (Nord) le 11/1/1855 de Augustin et DEBOURREZ Angélique. Inhumé dans le carré militaire dLys-lez-Lannoy. Chevalier de la Legion d'honneur
     
  • LECLERCQ Jean-Baptiste (57 ans), tisserand, né à Templeuve (Belgique) le 14/04/1857 de Ferdinand et BOUTRY Catherine. Inhumé dans le carré militaire de Lys-lez-Lannoy.
     
  • SALEMBIER Floris Casimir Louis (19 ans), ouvrier fileur, né à Lannoy le 02/17/1895 de Louis et WIMEAU Léopoldine. Chevalier de la Legion d'honneur

    Le monument qui leur est dédié à Lys-Lez-Lannoy, avec d'autres, Square des Combattants :

    Source: Externe

 
DELDIQUE Charles (M.) Ingénieur à Saint-Cloud (Seine-et-Oise).
  Argent



A Lille, lors de l’avance allemande en 1914, a procédé, sur sa seule initiative, au déménagement et au transport à Dunkerque des poudres et des obus abandonnés au fort de Marcq-en-Baroeul, près Lille. A été ensuite déporté et interné au camp de Milejgany (Lithuanie).
DELDIQUE Charles Jean Octave né le 30/04/1869 à St-Quentin (Aisne) de Charles et LEBLANC Marie. A fait partie des 5596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille de Vermeil des victimes de l'invasion. Médaille d'honneur de Vermeil du ministère de l'industrie :

JORF 19240408

Chevalier de la Légion d'honneur. Son dossier porte l'observation suivante :

Obs LH

 
LÉGER Paul (M.), facteur des postes à Douai (Nord).
  Argent

Déporté et interné en Allemagne pendant la presque totalité des hostilités ; a toujours eu une attitude très digne vis-à-vis de l'ennemi.
Une seule fiche du CICR à ces nom et profession (Briefträger). Né (Geburtsort) à Lucy (sans précision), appréhendé (Festnahme) à Douchy. Il est à Holzminden en juillet 1915.
 
BEAUSSART Jean-Baptiste-François (M.), vicaire à Haubourdin (Nord).
  Bronze
A été déporté et interné en Lithuanie comme otage de représailles.
BEAUSSART Jean Baptiste François Joseph, né le 24/12/1889 à Fromelles (Nord) de Jean Baptiste Joseph et MOUQUET Célestine Victoire. A fait partie des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille des victimes de l'invasion (JO du 27/12/1922). Décédé en 1950.
 
BUIRONFOSSE Alfred-Eugène (M.), clerc de notaire à Origny-Sainte-Benoite (Aisne).
  Bronze
Déporté comme otage en Lithuanie, du 5 janvier 1918 au 28 juillet 1918.
Ce nom ne figure pas parmi 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie, mais il y a dans cette liste BURONFOSSE Léon de la même commune. BURONFOSSE Alfred Eugène est né le 08/05/1878 à Origny-Ste-B. de Eugène et LEU Léontine.
 
CORBEAU Georges-Louis-Edmond (M.).
  Bronze




Ancien négociant à Sempigny (Oise). A été envoyé dans le Nord comme otage, du 17 février au 10 novembre 1917 et du 10 mars au 21 juin 1917. A la mobilisation, a rempli les fonctions de maire. A constamment lutté avec énergie contre la kommandantur et obtenu, par sa ténacité, un adoucissement aux ordres sévères concernant les travailleurs. A été menacé plusieurs fois d'être fusillé.
maire de sempigny
"En février [le 17] 1917, les Allemands ont emmené un grand nombre d'otages de la commune de Sempigny, notamment le maire, M. CORBEAU, M. et Mme Fournier, M. et Mme Bierre, l'instituteur et sa femme, M. et Mme Boulet, ainsi que leurs jeunes filles malades, M. Orial Ognier, des jeunes gens, notamment Maurice Nacry, dix ans, Émile Olive, quatorze ans et demi, Albert Varon, dix-sept ans." (Déposition de DELAHAYE (Victor-Julien) 64 ans, garde champêtre de la commune de Bailly (Oise) et demeurant depuis l'invasion allemande à Sempigny, reçue le 29 mars 1917 à SEMPIGNY (Oise), par M. le capitaine DE WAROQUIER)
 
DELESALLE Edouard-Louis (M.), rentier à la Madeleine (Nord).
  Bronze

Le 6 Janvier 1918, a été désigné comme otage de représailles et transporté en Lithuanie, jusqu'au 18 juillet suivant.
Ce nom ne figure pas parmi 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie, mais il y a dans cette liste 7 otages venant de La Madeleine, dont DELESALLE Emile, les 3 autres de même patronyme sont Auguste et Maurice de Lille et Alfred de St André. On trouve également DEWACRE Edouard de La Madeleine. DELESALLE Edouard Louis serait né le 18/03/1860 à Lille.
 
DUTERTE Jean-Baptiste-Auguste (M.), curé de Marquette-lez-Lille (Nord).
  Bronze

A été désigné comme otage de représailles, le 5 janvier 1918, et transporté en Lithuanie, jusqu'en juillet suivant.
DUTERTE Jean-Baptiste-Augustin né à Merlimont (pas-de-Calais) le 28/05/1860 de Jacques et WACOGNE Marie Christine. L'un des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie. Médaille des victimes de l'invasion.
 
GENOT (M. l'abbé, curé doyen à La Capelle Somme).
  Bronze

Lorsqu'il était prêtre à Leschelles, a été arrêté et après un simulacre de jugement condamné a être interné en Allemagne où il est resté de décembre 1914 à avril 1916.
GENOT Alfred né le 11/12/1867 à Guise (Aisne) de Benoit et HUGUET Athalie. Curé de Leschelle (Aisne) en 1914.
"A maintenu devant les juges, malgré toutes les tentatives d'intimidation, que le pillage du château de Leschelle était le fait des soldats allemands et non des Français ou des Anglais ; accusé de manque de respect à l'autorité allemande et d'influence néfaste sur la population."
(in Livre d'or du clergé)

Source: Externe
Inventaire des Hauts de France

Médaille des Victimes de l'invasion (Journal officiel du 2 mars 1923)
Arrêté à Guise (Gaize sic); prisonnier en mai 1915 au château de Celle (Hanovre) chambre 107. (source CICR)
 
MASQUELIER Georges-Auguste-Emile (M.), négociant à Lille (Nord).
  Bronze

A été déporté et interné à Holzminden comme otage de représailles du 1er novembre 1916 au 23 avril 1917.
MASQUELIER Georges Auguste Emile né le 01/08/1860 à Lille de Auguste et VERLEY Clémence. Chevalier de la légion d'honneur (décret du 23/02/1924) :
"Resté à Lille pendant l'invasion allemande, a rendu comme Administrateur de la Banque d'émission de Lille puis comme Administrateur de la Banque Lilloise de prêts temporaires chargée de venir en aide aux personnes privées de ressources, les plus signalés services.
Envoyé comme otage en Allemagne au camp d'Holzminden de novembre 1916 à avril 1917."
Médaille d'argent des victimes de l'invasion.
 
MASSART Camille-Etienne (M.), juge de paix Suppléant à Lille.
  Bronze
A été déporté et interné en Lithuanie, comme otage de représailles, en 1916.
MASSART Camille Etienne né le 12/02/1865 à Lille de Adolphe et DRUET Théodosie. Le dossier au CICR confirme la contradiction de date entre les déportés en Lithuanie (1er semestre 1918), son arrestation le 26/12/1916 et sa présence à Holzminden le 16/03/1917, ce qui ne lui retire pas la qualité d'otage.
 
THIBAUT Emile (M.), menuisier à Lezennes (Nord).
  Bronze
A été déporté et interné en Lithuanie comme otage de représailles.
THIBAUT Emile Jean Joseph né le 15/05/1864 à Lezennes de Jean et MOREL Adeline. C'est l'un des 596 otages masculins de représailles emmenés en Lithuanie.
 
WALLAERT Maurice-Alfred-Joseph (M.), industriel à Lille (Nord).
  Bronze

Evacué comme otage de représailles le novembre 1916, et interné dans le camp de Holzminden, jusqu'au 23 avril 1917.
WALLAERT Maurice Alfred Joseph né le 17/10/1857 à Lille-Moulins de Emile et DESCAMPS Louise. Je n'ai pas trouvé de fiche à son nom au CICR.

 

 

 

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1 février 2019

ALBARET Camille : un Amandinois derrière les lignes.

 

     Né à Guise (Aisne) le 14 juillet 1883 de Jean Louis et LAURENT Virginie Louise, Guillaume ALBARET habite à Rousies (Nord) lors du recrutement de sa classe en 1903. Matricule 1343 à Avesnes, il est incorporé au 145e RI le 16/11/1904, où en vertu de l'article 21, il obtient une dispense pour ne faire qu'un an. Il épouse à Rousies le 28/03/1908 CORNUEZ Maria Adelaïde née à Maubeuge le 07/01/1891 Désiré et BOMBLET Elise.

     Installé à St-Amand-les Eaux en 1914 comme chauffeur d'auto, réserviste au 84e RI, resté dans ses foyers à la mobilisation (il est réformé pour "perte de l'oeil droit" en 1910), il voit arriver l'occupant le 24/08/1914. A plusieurs reprises il ira porter lettre et colis aux prisonniers de Maubeuge. Il se rend ensuite en Hollande transmettre au consulat à Flessingue des renseignements recueillis en pays occupé.
Passant en France libre, il est finalement classé "service auxiliaire pour diminution de l'acuité visuelle" au bureau de recrutement d'Avesnes à Brive et "renvoyé dans ses foyers" en fait à Amiens où il réside rue Denfert-Rochereau, devant son insistance, il est finalement affecté au service de renseignements de la 2e armée. Il est alors envoyé en mission dans les lignes ennemies : deux premières mission le conduisent à être déposé en avion près de Bohain ou il recueille des renseignements utiles à nos armées, et repart comme il était venu : en avion.

Albaret C

     La décision est prise de l'envoyer une troisième fois à Saint-Amand cette fois ; le 10 septembre 1915, vers 6h30, Mme Palmyre DUFRESNES, cultivatrice à Nivelle voit un avion français, piloté par l'adjudant Lesort, atterrir près de sa ferme sur la route de St-Amand. Alors que les soldats allemands accourent, un homme saute de la carlingue et court se cacher dans un fossé, dans lequel il rampe jusqu'à la maison de Mme Dufresnes. S'étant présenté, elle décide de le cacher au grenier alors que les Allemands sont à la porte ; il lui a laissé sa sacoche contenant des pigeons qu'elle demande à sa fille d'emmener au dehors tandis qu'ils fouillent la maison. C'est au moment où ils allaient découvrir la cachette de l'espion comme ils le nommaient déjà, que l'un des soldats trouve un cheval caché par la fermière, qu'il s'empressent d'emmener, abandonnant la perquisition.

Mme DUFRESNES

Albaret put alors se présenter, donnant à la fermière des journaux français et des lettres de soldats pour les habitants de St-Amand. C'est avec l'aide du commissaire de police NONON et de M. Paul MANCHE marchand de bicyclettes à St-Amand, qu'il remplit sa périlleuse mission, recueillant des renseignements à Valenciennes, Lille, Tournai, Douai. Les informations sont transmises grâce aux précieux pigeons-voyageurs.

     Puis, au jour dit, un avion doit venir le reprendre, mais un épais brouillard empêche tout atterrissage, il attendra six jours de suite. Ne pouvant plus compter que sur lui-même, il se cache en foret de Raismes, M. Paul Manche insiste pour qu'il se réfugie chez lui, où durant trois mois et demi il se cache dans une citerne qu'il avait vidée à cet effet. Durant ce temps, les Allemands qui le cherchent interrogent et malmènent son épouse ; malgré son évacuation vers la France libre via la Belgique, l'Allemagne et la Suisse, elle décède le 14 Août 1917 à la villa Bellevue, hôpital auxiliaire d'Evian-les-Bains, première ville française libre à l'accueillir.

     En janvier 1916, dans le but de rejoindre la France libre, il tente par trois fois de passer la frontière hollandaise, sans succès. Il revient à Rousies où demeurent ses beaux-parents : dénoncé, arrêté, il saute de l'automobile qui l'emmène à Maubeuge et reprend sa vie errante.

     Le 1er mai 1916, il est de nouveau arrêté, à Jeumont, alors qu'il repartait vers la frontière hollandaise. Les Allemands n'ont que peu de renseignements à son sujet, ce qui n'empêche pas le conseil de guerre siégeant à Maubeuge de le condamner à mort pour espionnage. Le 1er juin, alors que le peloton s'apprête à l'exécuter, arrive l'ordre de surseoir : une nouvelle dénonciation confirme l'arrivée d'un espion le 10/09/1915 à St Amand, mais ses amis lui ont forgé un alibi, et c'est un soldat allemand qui déclare qu'à cette date le suspect se trouvait à Rousies.

     Innocenté, il est cependant envoyé dans une colonne de travailleurs (ZAB) s'efforçant encore selon certains de renseigner les alliés. Une nouvelle fois son activité a été relatée en détail aux Allemands et le 10/10/1918 il est arrêté, emprisonné à Valenciennes, puis dirigé vers la prison de Mons pour l'instruction de son procès. Le 3 novembre 1918 il s'évade de sa cellule. Mons est libéré par les Canadiens le 11/11/1918, jour de l'Armistice, il est définitivement libre.

     Il est cité à l'ordre du Grand Quartier Général en date du 01/01/1919. Sa citation lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre avec palme.

citation
JORF du 03/05/1919

 

EvadésLa médaille des évadés, créée le 20/08/1926 lui sera accordée au titre de la guerre 1914-1918 par décret du 7/05/1929, avec citation à l'ordre de la division :

"Surpris par l'invasion, a réussi à s'évader pour se mettre à la disposition de l'autorité militaire".
(JO du 07/06/1929)

 

En décembre 1932 son État des Services mentionne une maladie grave, il décède à St-Amand le 11/03/1933.

 

Dans l'immédiat après-guerre, les tribunaux ont jugé les traîtres et dénonciateurs, ce dont la presse s'est fait l'écho. Camille Albaret a témoigné dans les procès de deux d'entre eux :

En mars 1919, à la suite d'une enquête faite par M. Nonon (cité plus haut) commissaire de police, la femme T..., de la Zinguerie est arrêtée et transférée à Lille sous l'inculpation de dénonciation de Camille Albaret.

GEdN1

En mai 1920 se tint devant la cour d'assise de Mons (B) le procès du sieur Félix-Aimé Bréda, né à Liège le 26 mars 1879, ex-marchand d'articles de pêche à Maubeuge. De nombreux faits lui étaient reprochés, dont celui de l'arrestation de Camille Albaret :

GEdN2

Bréda fut, pour l'ensemble des charges, condamné à mort, et la sentence commuée en détention.

 

Sources : "L'Egalité" de Roubaix Tourcoing, Le Grand Écho du Nord.

 

 

 

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