LES FUSILLES DU 327° Régiment d'Infanterie
Une fois de plus je déroge à la règle des civils, mais il s'agit du régiment de réserve de Valenciennes :
Le JMO du 327° RI est muet sur ce sujet, par contre celui de la 51° Division situe l'action le 6 septembre 1914 :
le 7 septembre 1914
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L'inventaire de la BDIC permet de retrouver les noms des 7 condamnés, et les fiches MDH de compléter avec les prénoms ; depuis, le site mémorialGenWeb a mis en ligne pour chacun une fiche que je reprends ici avec leur aimable autorisation :
- BARBIEUX Eugène :
- CAFFIAUX Gabriel :
- CLEMENT Palmyr :
- DELSARTE Alfred :
- DUFOUR Gaston :
de Lecelles,
son nom figure au monument aux morts, et sa photo est sur le mur de l'enclos funéraire de Lecelles :
Cliquer sur l'image, puis sur chaque photo
- HUBERT Désiré :
- WATERLOT François :
- Il ne vous aura pas échappé deux dissonances dans les dates de décès :
- CLEMENT Palmyr, décédé le 9 septembre "de ses blessures", ce qui est peu habituel lors d'une exécution qui a eu lieu le 7 ! ( voir au bas de cette page)
- WATERLOT François, décédé le 10 juin 1915 : surnommé "le fusillé vivant".
- CLEMENT Palmyr, décédé le 9 septembre "de ses blessures", ce qui est peu habituel lors d'une exécution qui a eu lieu le 7 ! ( voir au bas de cette page)
Voici l'extrait correspondant du livre du Gal BACH
Quant à HUBERT Désiré, son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Trith St-Léger(Nord),
Cité qui lui a rendu hommage dans la revue locale à partir des données du livre de Odette Hardy-Hemery.
- La carte du secteur , tirée du JMO de la 101e Brigade.(Zone Lachy-Les Essarts)
- Certains sont déclarés MPLF aux Essarts (B) pourquoi d'autres le sont au combat de Corfélix-Culot(s) (C) ????
et aussi de Barbonne au sud de Sézanne cette fois.... Pour brouiller les pistes ??
(Quant à Clément "hôpital mixte d'Orléans-Loiret" le 9, c'est logique, mais qu'était-il donc marqué sur sa fiche d'admission ???)
- Général de brigade René-Auguste-Emile Boutegourd (1858-1932) : Chevalier puis Officier puis Commandeur puis Grand Officier (06/07/19), chef de la 51e division de réserve (I), puis chef de la subdivision de Châtellerault et de la subdivision de Tours (I) (III), puis chef de la brigade territoriale B du secteur Nord de la région fortifiée de Belfort puis devient 214e brigade (I). [Avant la guerre: 42e brigade d'infanterie et subdivisions de région de La Roche-sur-Yon et de Fontenay (09), 41e brigade d'infanterie et subdivisions de région de Nantes et d'Ancenis (10, 11, 12, 13, 14).] [Après la guerre: en réserve.] (d'après genealogie.free)
- Le procès en réhabilitation s'est tenu en 1926, tous seront réhabilités le 22 décembre 1926 par un arrêt de la Cour d'Appel de Douai (réhabilitation des "Fusillés du 327e")
- Références/sources :
"Triscope" N°6 , Trith St-Léger Décembre 2006
"Trith Saint Léger du premier âge industriel à nos jours" de Odette Hardy-Hemery. Editions Septentrion presses universitaires.
"Fusillés pour l'exemple 1914-1915", Général André BACH edts Tallandier, pp 247&248
- Fusillés de la Grande Guerre. Campagne de réhabilitation de la Ligue des Droits de l’Homme. 1914-1934 [F delta 1836] INVENTAIRE, Nicolas Veysset Nanterre B.D.I.C. Février 2005
- JMO de la 51 Division pp 35&36
- SGA/Mémoire des hommes
Il est à noter que seuls BARBIEUX, CAFFIAUX, CLEMENT, DELSARTE et HUBERT figurent dans la base des fusillés, il n'y a aucun dossier de jugement disponible et pour cause, seulement une mention "Réhabilitation par la cour d'appel de Douai le 22/12/1926" - L'histoire des fusillés et principalement de WATERLOT est l'objet du livre d'Odette Hardy-Hemery "Fusillé Vivant"
- Un article, paru dans l'Humanité le 27/11/1921 :
(Cliquer pour agrandir, puis "afficher l'image")
- Un second, toujours d'ans l'Huma, dans l'Humanité le 27/11/1921
- Au cimetière de Moeurs-verdey (Marne) une plaque rappelle leurs noms près du monument aux morts :
- Concernant CLEMENT Palmyre, son décès (réel) a nécessité un jugment du Tribunal de Première Instance de Valenciennes le 19/09/1934, transcrit ensuite à Saint-Amand-les-Eaux :
- Attendu qu'un acte de décès dressé par DELBECQUE Auguste officier de détail au 327eRI constate que le soldat CLEMENT Palmyre du 327e RI né le 23/02/1884 à Château l'Abbaye (Nord) (...) est décédé aux Essarts (Marne) le 7/09/1914. (...)
Attendu qu'il résulte d'une enquête diligentée par M. le Ministre des Pensions que c'est à tort que cet ex-militaire fut porté décédé le 7/9/1914 aux Essarts. Qu'en réalité ce militaire ne fut que blessé à ces lieu et date ; transporté dans un train sanitaire, décéda en cours de route le 9/09 : son corps déposé à l'hôpital mixte d'Orléans fut inhumé au cimetière de cette ville, tombe 34. (...)
Attendu que le soldat CLEMENT était encore vivant quand a été dressé le 7/09 l'acte de décès transcrit à St Amand.
Qu'il y a lieu en conséquence de rectifier l'acte de décès .....
La date du 7 septembre, et le lieu (Les Essarts), correspondent à l'exécution.
- Attendu qu'un acte de décès dressé par DELBECQUE Auguste officier de détail au 327eRI constate que le soldat CLEMENT Palmyre du 327e RI né le 23/02/1884 à Château l'Abbaye (Nord) (...) est décédé aux Essarts (Marne) le 7/09/1914. (...)